DOCUMENTATION SOUMISE A LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL
Communiqué de Presse
SOC/4502
DOCUMENTATION SOUMISE A LA COMMISSION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL
20000208Rapport du Secrétaire général sur la mise en uvre des résultats du Sommet mondial pour le développement social (E/CN.5/2000/2)
Le rapport contient quatre parties. Après un aperçu, la première partie présente succinctement les stratégies et politiques suivies par les Etats pour mettre en oeuvre les résultats du Sommet. Cette partie repose exclusivement sur les informations contenues dans 74 rapports nationaux soumis au secrétariat en 1999. En dehors des efforts faits par les gouvernements pour atteindre les trois objectifs essentiels visés par le Sommet --l'éradication de la pauvreté, le plein emploi, l'avènement de sociétés sûres, stables et équitables--, la première partie présente également brièvement les politiques nationales suivies pour mobiliser et utiliser les ressources consacrées au développement social aussi bien au niveau national qu'international, ainsi que les efforts de création de capacités destinés à appliquer les politiques et programmes sociaux. La deuxième partie décrit la portée de la coopération régionale et internationale au service du développement social, notamment les nouvelles modalités et les nouvelles dispositions institutionnelles prises pour atteindre les buts du Sommet; cette partie utilise les renseignements provenant des commissions régionales, des institutions spécialisées, des fonds et des programmes et autres organes nationaux et internationaux. La troisième partie présente une série d'analyses et de synthèses régionales qui permettent d'évaluer la mise en uvre du Sommet dans l'optique des progrès réalisés, des difficultés rencontrées et des enseignements tirés. Elle se fonde sur les rapports nationaux reçus ainsi que sur toutes autres données dont dispose le Secrétariat. La troisième partie cherche à déterminer aussi systématiquement et complètement que possible l'efficacité et l'impact des efforts nationaux, en les situant dans un contexte régional et au regard des grands objectifs fixés par le Sommet. Elle vise aussi à combler certaines lacunes que présentent la couverture géographique et l'information de fond. Enfin, la quatrième partie offre un aperçu analytique et les conclusions de l'ensemble du rapport au moyen de l'analyse de 11 problèmes complexes, présentés dans les rapports nationaux en ressortant des tendances régionales et mondiales. Elle offre également le cadre d'une analyse des propositions avancées par les gouvernements concernant de nouvelles initiatives à prendre. A l'annexe III, le rapport expose brièvement les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs quantitatifs fixés par le Sommet.
Depuis le Sommet, le changement le plus sensible dans le monde est sans doute la priorité nouvelle donnée au développement social par rapport à d'autres objectifs. On a, en effet, de plus en plus pris conscience de la nécessité de concilier les politiques sociales et les politiques économiques. Nombreux sont les gouvernements qui signalent que le niveau de pauvreté, l'inégalité des revenus et le niveau atteint par le chômage sont devenus inacceptables humainement et dangereux politiquement et que ces phénomènes infligent des charges financières si lourdes qu'une refonte complète de la politique économique est maintenant nécessaire. Cette constatation se manifeste de diverses façons, notamment dans l'élargissement des préoccupations de plusieurs institutions nationales et internationales, qui, auparavant, se bornaient strictement à examiner la politique économique, mais qui ont désormais fait de l'éradication de la pauvreté un objectif majeur.
Dans l'ensemble, en matière de développement social, certains progrès ont manifestement été réalisés. On peut citer : la prise de conscience du problème et la volonté de faire du développement social un des grands objectifs de l'Etat; une meilleure compréhension des divers aspects du développement social; l'attention plus grande portée à l'objectif du plein emploi; les progrès continus de l'alphabétisation, de l'espérance de vie, de la scolarisation et de l'accès aux services sociaux de base, et une baisse de la mortalité infantile; un mouvement graduel vers la parité entre les hommes et les femmes; une augmentation de la part des ressources intérieures qui sont consacrées au développement social; et les tentatives faites pour améliorer les politiques en faveur des laissés pour compte et des groupes défavorisés, ainsi que les programmes et les installations créés à leur intention. En revanche, une régression est manifeste à plusieurs autres égards : le nombre absolu de personnes vivant dans la pauvreté continue d'augmenter; dans beaucoup de pays, les conflits locaux et régionaux ont gravement retardé l'intégration sociale; l'inégalité a augmenté partout, aussi bien dans les pays qu'entre les pays, en raison d'une aggravation des disparités de revenus et de l'inégalité dans l'emploi et dans l'accès aux services sociaux et aux possibilités de participer à la vie publique et sociale; les ressources allouées à la coopération au service du développement social ont diminué, alors que le fardeau de la dette s'est notablement alourdi, ce qui amenuise encore les ressources qui pourraient être consacrées au développement social; du fait de la libéralisation des mouvements de capitaux, le monde est désormais plus vulnérable à des chocs financiers brutaux, qui ne laissent pas d'avoir des conséquences sociales et économiques graves.
De nouvelles initiatives devront donc être prises, visant à adopter une approche intégrée du développement social. Il faudra mobiliser la volonté politique et les moyens nécessaires à cette fin en constituant des groupes spécifiques autour de certaines séries de questions, par exemple dans les domaines de l'emploi, de la santé et de l'éducation. Toutefois, les groupes ou intervenants s'occupant de questions spécifiques devront aussi dépasser le cadre de leur secteur pour trouver des solutions durables. Par exemple, la clef d'une bonne santé peut se trouver dans un travail décent et celle du plein emploi dans l'accès à l'éducation pour tous. La mise en uvre efficace des engagements contenus dans la Déclaration de Copenhague exigera de combiner une volonté politique renouvelée avec la capacité de traduire les engagements pris dans les faits, et avec le courage de dépasser son propre groupe et secteur pour établir des partenariats intégrés aux fins du développement social. La session extraordinaire devra donc susciter la volonté politique nécessaire et mettre au point les outils pratiques nécessaires pour concrétiser ces engagements. Un consensus global s'ébauche, reconnaissant que le développement est plus que la croissance économique et qu'il ne suffit pas de stimuler le produit national brut par habitant pour éliminer la pauvreté, constate le Secrétaire général dans ses conclusions. La question de la pauvreté se trouve maintenant au centre des préoccupations et des plans et des stratégies d'éradication ont été élaborés. Toutefois, la mise en uvre effective de ces plans n'a pas progressé de manière correspondante. Le passage du stade des bonnes intentions à l'exécution effective n'a pas été effectué. A la session extraordinaire, l'une des tâches essentielles de l'Assemblée générale consistera à élaborer des stratégies réalistes d'éradication de la pauvreté. Si ces stratégies se fondent uniquement sur la croissance économique, il est à craindre qu'elles échouent car il est peu probable que les niveaux requis de croissance économique soient atteints dans de nombreuses régions du monde. L'expérience de certains pays montre également qu'une croissance robuste et des taux de chômage faibles n'entraînent pas automatiquement une réduction de la pauvreté.
Afin de mettre en uvre des mesures visant à éradiquer la pauvreté, diverses approches, tant directes qu'indirectes, devront être envisagées. En effet, si des approches indirectes faisant appel à l'autonomisation et au renforcement des capacités par exemple, sont importantes, elles ne doivent pas être poursuivies au détriment de mesures directes visant à accroître la productivité, à éliminer les distorsions du marché du travail, à améliorer les termes de l'échange des biens et services et à accroître la qualité de la croissance économique, de manière que celle-ci soit favorable aux pauvres et fasse appel à une main-d'uvre importante. L'emploi joue un rôle important en tant que lien entre les politiques économiques et sociales et moyen d'atteindre les autres objectifs fondamentaux du Sommet, à savoir l'élimination de la pauvreté et l'intégration sociale. Toutefois, la croissance de l'emploi et de l'activité économique dans le secteur non structuré et le nouveau sentiment d'incertitude éprouvé par la main-d'uvre au niveau mondial ont également souligné la nécessité d'examiner la question de la qualité de l'emploi. La situation des "travailleurs pauvres" montre qu'un emploi n'est pas suffisant en lui-même et qu'il doit être accompagné d'une protection sociale. Enfin, le monde est aujourd'hui beaucoup plus intégré qu'à l'époque du Sommet, du fait de l'accélération de la mondialisation et du progrès technologique. Toutefois, l'intégration sociale ne s'est pas poursuivie au même rythme. Afin d'empêcher une érosion du développement social, il est indispensable d'examiner la question de l'intégration sociale dans ses diverses manifestations.
Au moment où l'on examine les objectifs internationaux en matière de développement social dans le cadre des préparatifs de la session extraordinaire, il importe particulièrement de mettre également à l'étude des mesures qui visent spécifiquement à réduire l'écart entre les engagements et les réalisations, ou plutôt entre l'expectative et le résultat final, et ce non pas en diminuant la première mais en améliorant le second, souligne le Secrétaire général. Le Comité préparatoire de la session extraordinaire a décidé que la session extraordinaire de l'Assemblée générale ne renégocierait pas les engagements pris à Copenhague en 1995. Il appartient maintenant à l'Assemblée générale de relever le défi en suscitant la volonté politique et en élaborant les politiques, stratégies et instruments pratiques nécessaires pour que ces engagements soient suivis d'effets, conclut le Secrétaire général.
Rapport final du Rapporteur spécial de la Commission du développement social sur le suivi de l'application des Règles pour l'égalisation des chances des handicapés sur son deuxième mandat -1997-2000- (E/CN.5/2000/3)
Dans son rapport qui est transmis à la Commission par une note du Secrétaire général, le Rapporteur spécial, M. Bengt Lindqvist (Suède), met en avant les progrès survenus au cours des 10 dernières années en ce qui concerne l'élaboration des politiques et les législations pour l'égalisation des chances des handicapés. Ces progrès sont le résultat de l'Année internationale des personnes handicapées (1981), du Programme d'action mondial concernant les handicapés (1982) et du processus politique lancé à la même époque. Toutefois, selon le Rapporteur spécial, les 22 Règles adoptées en 1993 par l'Assemblée générale ont joué un rôle important dans cette évolution. Malgré de nombreux côtés positifs, certains volets des politiques en faveur des handicapés sont traités de façon insuffisante dans les Règles. C'est le cas des politiques relatives aux enfants handicapés, aux problèmes sexospécifiques et à certains groupes précis, à savoir les personnes ayant des incapacités liées au développement ou des handicapés mentaux. Les Règles ne prévoient pas non plus de stratégie relative à l'amélioration des conditions de vie des handicapés dans les régions extrêmement pauvres et ne traitent pas non plus des handicapés en situation de réfugiés ou en situation d'urgence. Le secteur du logement est entièrement passé sous silence. Aucune directive n'est donnée concernant les institutions où aujourd'hui encore, de nombreux handicapés passent leur vie entière dans des conditions déplorables. Aucune directive n'est donnée concernant les institutions où aujourd'hui encore, de nombreux handicapés passent leur vie entière dans des conditions déplorables. En outre, il conviendrait de donner une plus grande place aux événements importants qui ont marqué le domaine des droits de l'homme au cours des années 90. Enfin, l'un des volets les plus importants des Règles, c'est-à-dire le mécanisme de suivi, ne dispose que de ressources limitées.
Pour évaluer le degré d'application des Règles dans les Etats Membres, des questionnaires ont été envoyés aux 191 gouvernements membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et à plus de 600 organisations non gouvernementales nationales s'occupant des handicapés. L'étude avait pour double objectif, d'une part, de recenser les différentes politiques gouvernementales concernant les soins médicaux, la réadaptation, les services d'appui et le personnel de formation et, d'autre part, de déterminer les diverses stratégies adoptées et les problèmes rencontrés dans les domaines des soins de santé et des activités de réadaptation en faveur des handicapés. Au total, 104 gouvernements et 115 organisations non gouvernementales ont répondu. Le rapport intégral de cette étude, réalisée en étroite collaboration avec le Bureau du Rapporteur spécial, sera publié par l'OMS en 2000. Il ressort des premières analyses que les Règles sont bien connues par les spécialistes du problème des handicapés au sein de la plupart des administrations nationales et sont fréquemment utilisées dans nombreux pays pour l'élaboration de nouvelles lois, l'établissement de plans d'action et parfois en tant qu'instrument d'évaluation de la situation. Nombre de gouvernements signalent l'existence de services en faveur des handicapés : soins de santé, 99 pays sur 104; réadaptation, 73 pays sur 102; fourniture d'aides techniques et d'appareils pour handicapés, 87 pays sur 96. Toutefois, souligne M. Lindqvist, une réponse affirmative à une question générale peut cacher des situations extrêmement différentes.
Un nombre considérable de pays ont aménagé leur législation relative aux handicapés. Certains ont inclus les handicapés dans une clause antidiscriminatoire dans leur constitution. La vaste majorité des pays ont toutefois choisi de promulguer des lois spécifiques plutôt que d'intégrer les préoccupations relatives aux handicapés dans la législation de base. Des progrès importants ont été réalisés dans le domaine des droits de l'homme et des handicapés qui sont dus essentiellement au fait que l'on a reconnu que les handicapés et leurs problèmes doivent figurer parmi les sujets de préoccupation du régime conventionnel mis en place par les Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme. Pour tirer le meilleur parti de ces nouvelles perspectives ouvertes, il convient maintenant de développer la prise de conscience ainsi que les compétences requises pour cette nouvelle tâche, aussi bien au sein du régime conventionnel mis en place par l'ONU que dans les administrations gouvernementales et les organisations non gouvernementales.
Le Rapporteur spécial signale aussi des progrès en ce qui concerne les enfants handicapés. De nombreux organismes de l'ONU ont des programmes en leur faveur. Les ONG travaillant pour les handicapés se préoccupent également de plus en plus de la situation de ces enfants, mais cet engagement devrait aller plus loin. Le groupe de travail créé en 1999 par les organisations non gouvernementales travaillant pour les handicapés et les droits des enfants et chargé de donner suite à certaines de recommandations du Comité des droits de l'enfant pourrait y contribuer, estime le Rapporteur spécial. De l'avis de M. Lindqvist, il est essentiel que les aspects sexospécifiques du problème des handicapés soient, autant que possible, traités normalement dans le cadre des analyses par sexe effectuées dans les différents domaines. Pour l'essentiel, il s'agit maintenant de développer la prise de conscience et les études relatives aux discriminations et problèmes spécifiques qui frappent les femmes et les filles handicapées.
Les personnes handicapées mentales et les malades mentaux comptent parmi les plus marginalisés de la société. L'une des plus grandes priorités est de soutenir les tentatives faites par de petits groupes d'utilisateurs de soins psychiatriques pour s'organiser et faire entendre leur voix, et accorder un soutien et l'attention voulue au plan qui vise à faire de la "World Federation of Psychiatric Survivors and Users" une organisation mondiale forte et représentative. En outre, pour les deux groupes, la question de la gestion des grandes institutions se pose avec acuité dans de nombreux pays. Il s'agit à la fois de savoir comment améliorer les conditions de vie de ceux qui sont déjà en institution et quelles mesures prendre pour éviter l'hospitalisation d'autres individus, et donc de développer les services et les programmes de soutien à ces deux groupes. Le Rapporteur spécial suggère d'élaborer une étude sur la mise en application des "Principes pour la protection des personnes atteintes de maladie mentale et pour l'amélioration des soins de santé mentale" établis par l'ONU.
Le Rapporteur spécial estime que la Commission du développement social devrait étudier les modalités permettant de compléter et de perfectionner les Règles en couvrant de nouveaux domaines ou en comblant les lacunes. Il rappelle qu'il y a dix ans, l'Assemblée générale a rejeté des propositions relatives à une convention sur les droit des personnes handicapées. Si les gouvernements étaient peut-être plus nombreux aujourd'hui à accepter l'élaboration d'une convention, l'une des questions qui se posent est celle du degré de précision à adopter dans une convention. L'une des possibilités serait de développer les Règles et d'élaborer une convention à caractère général qui leur serait rattachée, suggère le Rapporteur spécial. La Commission des droits de l'homme pourrait, pour sa part, étudier la possibilité de rédiger des protocoles spéciaux ou des observations en développant les différents volets des droits de l'homme intéressant les personnes handicapées. Le but serait d'améliorer les normes du suivi. Au moins temporairement, cette solution pourrait remplacer l'élaboration d'une convention spéciale, note M. Lindqvist.
Le Rapporteur spécial se prononce également en faveur du maintien du mécanisme de suivi qui a été mis en place pour contrôler l'application des Règles et qui comprend la promotion des Règles, l'aide aux Etats Membres et l'évaluation de la situation. Une option est de le maintenir avec ses modalités de fonctionnement actuelles, l'autre de l'intégrer au Secrétariat de l'ONU. La structure qui prévoit l'existence d'un groupe d'experts nommés par des organisations internationales pour les handicapés devrait être conservée quelle que soit l'option adoptée, estime le Rapporteur spécial. Il met encore l'accent sur le problème des ressources financières qui sont actuellement insuffisantes. Face à la nécessité d'une approche intégrée et d'une étroite coopération entre les différents organismes de l'ONU travaillant dans le domaine des incapacités, M. Lindqvist juge intéressante la proposition de créer une fonction de Rapporteur spécial qui soit, à la fois, au service de la Commission du développement social et de la Commission des droits de l'homme. Toutefois, le point le plus important, souligne-t-il, est d'établir des mécanismes qui garantissent que, désormais, le problème des handicapés fasse l'objet d'un suivi aussi bien du point de vue des droits de l'homme que de celui du développement social.
Le Rapporteur spécial note encore la nécessité d'améliorer la coordination entre les nombreuses institutions de l'ONU qui ont mis en place des programmes en faveur des handicapés. Il propose, à cette fin, que le mécanisme interinstitutions qui existait pendant la Décennie des Nations Unies pour les personnes handicapées (1983-1992) soit rétabli sur une base régulière. Il rappelle qu'il a été proposé d'étudier la possibilité de créer un sous-comité pour les handicapés au sein du Comité administratif de coordination (CAC), ce qui permettrait d'accorder plus de place et plus d'attention au problème des handicapés. Compte tenu des initiatives régionales existantes, le Rapporteur spécial est d'avis que, pour le moment, il n'y a pas lieu d'entreprendre une campagne mondiale de sensibilisation. Le rôle de l'ONU devrait plutôt être d'apporter à ces initiatives régionales un soutien sous toutes les formes possibles, de prendre des mesures de coordination et d'ouvrir des voies pour faciliter l'échange d'informations, conclut-il.
Le rapport comprend un tableau sur les contributions versées par l'intermédiaire de l'ONU entre août 1994 et juillet 2000 en vue de financer les activités du Rapporteur spécial, un tableau sur les dépenses liées aux activités du Rapporteur spécial pour la période août 1994-juillet 2000, et un tableau sur les projets de renforcement des capacités d'application des Règles cofinancés par le Fonds de contribution volontaires des Nations Unies pour les handicapés (1997-1999).
M. Bengt Lindqvist a été nommé Rapporteur spécial en mars 1994. Son mandat actuel arrive à expiration en 2000. La Commission est priée de formuler des recommandations à cet égard au Conseil économique et social et à l'Assemblée générale.
Rapport du Secrétaire général sur l'Année internationale des personnes âgées, 1999 (E/CN.5/2000/4)
Dans son rapport, le Secrétaire général résume les réponses reçues des États, des organismes du système des Nations Unies, des organisations non gouvernementales et du secteur privé au sujet de l'opportunité et de la possibilité de convoquer en 2002 une réunion pour examiner les résultats de l'Assemblée mondiale sur le vieillissement et de la mise au point d'une stratégie à long terme sur le vieillissement. La plupart des acteurs internationaux qui se sont exprimés sur cette question ont appuyé la tenue d'une conférence en 2002.
Le rapport examine également les différentes options pour l'examen et l'évaluation du Plan d'action international sur le vieillissement et propose un projet de calendrier devant aboutir à la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement en 2002, qui sera soumis à la Commission pour examen. Alors que la future stratégie à long terme constituerait une déclaration de politique générale sur le vieillissement au XXIe siècle, un Plan d'action international révisé permettrait de concrétiser les principes généraux grâce à des recommandations pratiques. Il est toutefois rappelé dans le rapport que la révision du Plan exigerait des négociations intergouvernementales de grande envergure avec la participation des principaux acteurs. La mise à jour du Plan semble être une approche plus pragmatique.
Le Secrétaire général estime par ailleurs que les nouvelles réalités socioéconomiques et politiques, et l'apparition de nouvelles catégories de pays depuis l'adoption du Plan exigent l'adoption de nouvelles recommandations pour l'action gouvernementale dans les domaines des activités, des soins, des droits et des responsabilités des personnes âgées. La relation entre le vieillissement de la population et le développement doit également être examinée plus avant.
Le rapport aborde également la question de l'opération d'examen et d'évaluation du Plan d'action international sur le vieillissement qui doit avoir lieu tous les quatre ans. Les résultats de la prochaine opération d'examen et d'évaluation devant être présentés à la Commission en 2001, les travaux dans sens devraient donc commencer au début de 2000. Dans le même temps, les objectifs mondiaux pour 2001 concernant le vieillissement seront également examinés. Par ailleurs, le projet visant à établir une base de données sur les politiques publiques concernant le vieillissement a été lancé avec l'aide du Gouvernement néerlandais.
Dans ses conclusions et recommandations, le Secrétaire général estime notamment que l'ajustement du Plan d'action et l'élaboration d'une stratégie à long terme sur le vieillissement peuvent être envisagés comme deux opérations intimement liées qui pourraient être entreprises successivement ou simultanément. Il rappelle que la Commission devra prendre, à sa trente- huitième session, une décision au sujet de la tenue d'une deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement en 2002. La Commission devra également prendre une décision sur le report de la cinquième opération d'examen et d'évaluation du Plan d'action prévue pour 2001 ainsi que sur l'examen des objectifs mondiaux en matière de vieillissement dans le cas où elle déciderait d'entamer la révision du Plan d'action.
Note du Secrétaire général concernant le colloque sur les États, les marchés et le progrès social : rôle et coopération des secteurs public et privé (E/CN.5/2000/5)
Dans la présente note, le Secrétaire général rappelle que, pour préparer la trente-huitième session de la Commission du développement social et la deuxième session du Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à la mise en uvre des résultats du Sommet mondial pour le développement social et à l'examen de nouvelles initiatives, le Secrétariat a organisé un colloque sur les États, les marchés et le progrès social. Ce colloque, qui s'est déroulé à Beijing du 11 au 13 octobre 1999, a réuni des experts originaires de toutes les régions du monde, des participants du pays hôte et des observateurs envoyés par les organismes des Nations Unies.
Le colloque a examiné la question des rapports et des interactions entre les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile aux fins du progrès social. D'autres questions portant notamment sur les critères de bon fonctionnement d'un État, d'un marché et sur l'apport de la société civile ont été abordées. Les participants au colloque ont notamment conclu que la mesure du progrès social est à chercher du côté des améliorations apportées au bien- être de tous les citoyens, à leur capacité d'action et à leur participation aux décisions qui affectent leur existence. Si l'on veut que le développement débouche sur un progrès social, il doit être socialement responsable et écologiquement sain. L'établissement des priorités doit tenir compte des valeurs éthiques et socioculturelles.
Une autre conclusion a été qu'il n'existe pas de recette universelle pour le développement et le progrès social, et que chaque société doit mettre au point son propre modèle. Face au désengagement de l'État du domaine du développement social, le colloque a souligné que l'État conserve cette prérogative fondamentale qui consiste à déterminer quelles sont les questions qui relèvent du marché, à définir les cadres généraux pour l'action des acteurs privés, et à permettre à ces acteurs de fonctionner de façon responsable dans les limites de ces cadres. Le rôle de l'État est principalement de créer un cadre favorable, rôle accessoirement complété par la "mise en uvre" ou la "réglementation".
Par ailleurs, les actes du colloque notent qu'une période de changement rapide et d'incertitude économique a suivi le Sommet mondial sur le développement social. La mondialisation et la libéralisation des marchés ont engendré une incertitude accrue pour le plus grand nombre. On peut dire de la mondialisation tout à la fois qu'elle ouvre des perspectives nouvelles et multiplie les risques. La principale préoccupation des acteurs concernés devrait être de tirer le meilleur parti de ces perspectives tout en réduisant le niveau de risque. La mondialisation diminue aussi l'aptitude des gouvernements à adopter des politiques indépendantes. Dans un tel contexte, la gouvernance prend une importance primordiale, à l'échelle des États comme à l'échelle mondiale.
Il a été particulièrement recommandé d'assurer la protection sociale des groupes et des personnes vulnérables, de créer des emplois en soutenant les petites entreprises et de financer le développement social.
Par ailleurs, des données d'expérience sur la protection sociale des groupes vulnérables, la promotion des petites entreprises et le financement du développement social, présentées par les douze experts et observateurs chinois qui ont participé au colloque, se trouvent en annexe du présent document. Le document contient également la liste des participants au colloque.
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