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DH/253

AU COMITE PREPARATOIRE DU SOMMET MONDIAL SUR LES ENFANTS LE CANADA PLAIDE EN FAVEUR D'UNE CULTURE DU RESPECT DE L'ENFANT

7 février 2000


Communiqué de Presse
DH/253


AU COMITE PREPARATOIRE DU SOMMET MONDIAL SUR LES ENFANTS LE CANADA PLAIDE EN FAVEUR D'UNE CULTURE DU RESPECT DE L'ENFANT

20000207

Le Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale, consacrée au suivi du Sommet mondial sur les enfants, a évoqué cet après-midi les succès et les échecs de la mise en oeuvre du Programme d'action et de la Déclaration mondiale en faveur des enfants qui avaient été adoptés en 1990. De l'avis des délégations, des progrès notables ont été réalisés dans les domaines de la santé, notamment grâce aux programmes de vaccination, mais également de l'éducation et plus particulièrement de l'alphabétisation des fillettes. La réalisation de certains objectifs dans le domaine de l'hygiène, de la mortalité maternelle, de la lutte contre la malnutrition est plus complexe, a expliqué le représentant de l'Inde, en ce qu'elle exige un changement des mentalités au niveau des communautés. Les forces de la mondialisation et de l'intégration des marchés ont également été évoquées comme des facteurs de marginalisation. Il nous faut, a souligné la représentante du Canada, développer une "culture du respect de l'enfant". La session extraordinaire ne devrait pas se prêter à la renégociation des accords conclus, a souligné la représentante du Nigéria, mais à l'identification des obstacles.

La contribution des ONG à la mise en oeuvre et au suivi du Programme d'action et de la Déclaration mondiale a été reconnue par l'ensemble des participants. Mais si certains se sont prononcés pour une participation inclusive, d'autres ont souhaité que celle-ci se fasse en marge des débats de la session extraordinaire. La proposition de l'UNICEF visant à organiser une conférence parallèle reliant la société civile à la session extraordinaire a été accueillie positivement. Il a été également proposé de commencer d'inclure des jeunes et des organisations non gouvernementales dans les délégations de la session de fond de mai-juin du Comité préparatoire.

Le Comité a pris note du programme de travail de la première session de fond du Comité préparatoire qui se tiendra du 30 mai au 2 juin à New York.

- 2 - DH/253 7 février 2000

Les délégations des pays suivants ont pris la parole: Canada, Nigéria au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Inde, Fédération de Russie, Pakistan, Mexique et Portugal (au nom de l'Union européenne).

Le Comité reprendra ses travaux demain mardi 8 février à partir de 10 heures.

Présentation d'un projet de décision

Aux termes du projet de décision relatif à la participation d'organisations non gouvernementales au processus préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale, le Comité déciderait que ses travaux préparatoires doivent être ouverts à la participation des organisations non gouvernementales qui sont accréditées en application de la résolution 1996/31 du Conseil économique et social et des organisations non gouvernementales qui étaient accréditées auprès des grandes conférences et de sommets des Nations Unies, à condition qu'elles aient entamé le processus de demande de statut consultatif. Il déciderait également que d'autres organisations non gouvernementales qui collaborent avec l'UNICEF et en sont partenaires seront également invitées à participer à ses réunions. Le Comité engagerait les gouvernements à faire en sorte que des représentants d'organisations non gouvernementales participent au processus préparatoire dans leur pays et soient également membres de leur délégation au Comité préparatoire. Le Comité déciderait de reporter à sa session suivante l'examen des modalités régissant la participation des ONG à la session extraordinaire.

Préparation de la session extraordinaire

Mme LANDON PEARSON, (Canada), a indiqué que les préparatifs de la participation de son pays à la session extraordinaire ont déjà commencé à l'échelle de toute l'administration publique. Le Canada appuie sans réserve une approche du processus préparatoire qui comporte la participation de tous les acteurs clés - les Etats, les enfants et les jeunes, l'UNICEF, et les autres institutions et organismes de l'ONU - et qui débouchera sur la définition d'un programme mondial en faveur des enfants pour la prochaine décennie et les suivantes. En outre, la participation des ONG et des enfants au processus de la session extraordinaire devrait être souple et inclusive, a recommandé Mme Pearson. Dans ce contexte, le Canada recommande de commencer par inclure des jeunes et des organisations non gouvernementales dans les délégations de la session de mai du Comité préparatoire. La Représentante a souhaité que la session débouche sur une déclaration politique brève et pertinente, suivie d'un ensemble d'objectifs clairs et mesurables, indiquant qu'il est essentiel de donner à tous les acteurs clés la possibilité d'influencer ces résultats. A cet égard, le Canada a accueilli favorablement la proposition de l'UNICEF d'organiser une conférence parallèle reliant la société civile à la session extraordinaire et s'est déclaré prêt à coopérer avec lui pour son organisation.

Selon Mme Pearson, la grande réalisation de la dernière décennie est la création d'un ensemble intégré de normes mondiales dérivées de la Convention relative aux droits de l'enfant et régissant presque tous les aspects des interactions entre l'Etat et les enfants. Toutefois, une culture de respect de l'enfant, nécessaire à l'amélioration de son bien-être, n'a encore pu être instaurée et malgré les progrès dans le domaine de la santé et de l'éducation, il reste beaucoup à faire. Il est donc important, a expliqué la représentante, de confirmer les buts qui demeurent valables et d'en définir de nouveaux pour tenir compte des nouvelles circonstances de la dernière décennie. Dans ce contexte, Mme pearson a salué les travaux de l'UNICEF notamment dans le document de son conseil d'administration intitulé "The future global agenda for children". Il importe donc que l'UNICEF collabore étroitement avec tous les Etats, a-t-elle souligné, tout en évoquant l'importance des actions régionales.

Au vu du temps qui reste avant la session extraordinaire, le Canada recommande vivement de profiter des conférences et des réunions qui se tiendront à l'extérieur du Comité préparatoire pour élaborer des idées et des recommandations à présenter au Comité pour approbation et inclusion dans le programme global. Mme Pearson a indiqué que son pays parraine deux conférences sur les enfants touchés par la guerre: la première conférence d'Afrique occidentale qui aura lieu à Accra, en Guinée, en Avril, et une deuxième conférence internationale pour septembre à Winnipeg, au Canada.

Mme NGOZI UKAEJE (Nigéria) a déclaré, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, que la session extraordinaire ne devrait pas dépasser trois jours. Elle a précisé que les objectifs de la session ne devraient pas être de renégocier les accords conclus mais d'identifier les obstacles à leur mise en oeuvre. Les priorités ont déjà été définies, a-t-elle expliqué. La session extraordinaire devrait déboucher sur des résultats négociés par les instance intergouvernementales.

M. ATUL KHARE (Inde) a estimé que la session extraordinaire devrait se pencher sur les domaines d'activité où les résultats n'ont pas été concluants et sur les nouvelles stratégies à adopter. A cet égard, le représentant a fait part de ses préoccupations quant à la formulation du paragraphe 8 du document paru sous la cote A/AC.256/2 qui indique que le processus d'examen du Sommet mondial pour les enfants devra revoir les accords conclus. Ce processus devrait au contraire examiner la mise en oeuvre des accords, a précisé le représentant. Le représentant a indiqué que plus de 40 000 enfants meurent par jour de causes qui auraient peut être prévenues. Les forces de la mondialisation et de l'intégration des marchés mènent á la marginalisation économique et sociale des nations les plus pauvres. En Inde, les résultats de la mise en oeuvre des objectifs du Sommet mondial pour les enfants ont été positifs, notamment dans le domaine de la vaccination et de l'alphabétisation. La réalisation de certains objectifs est plus complexe, comme l'Hygiène,

la mortalité maternelle et la lutte contre la malnutrition en ce qu'elle exige un changement des mentalités au niveau des communautés. Le représentant a souligné l'importance de la décentralisation et de la convergence pour la réalisation des objectifs fixés. Il indiqué que dans son pays des programmes d'action ont été élaborés au niveau des états après la finalisation du Plan national en 1992. Ce processus a permis la mobilisation des ressources au niveau local. L'inde a mis en oeuvre le programme d'action pour les fillettes portant sur la décennie 1991-2000. Le représentant a également évoqué l'étude portant sur la santé des familles. Dans le cadre des processus régionaux, le représentant a souhaité obtenir plus d'informations de la part de l'UNICEF sur la participation d'agences travaillant dans le domaine du développement et sur les consultations qu'il est proposé d'organiser du 23 au 25 février 2000. Le représentant a par ailleurs estimé que la duré de la session extraordinaire ne devrais pas dépasser trois jours.

M. EVGENI STANISLAVOV (Russie) a indiqué que son pays a participé activement au Sommet mondial pour l'enfant en 1990 et qu'il accorde une grande importance à l'évaluation de ses résultats. En ce qui concerne les questions d'organisation, le représentant a indiqué qu'il serait utile d'avoir la possibilité, pendant cette session, d'examiner une esquisse d'ordre du jour pour la session de fond qui aura lieu au mois de mai 2000. Ainsi les Etats Membres pourraient-ils se préparer aux discussions, a-t-il ajouté.

Le Secrétariat doit tenir compte, dans la mesure du possible, des rapports nationaux sur les réalisations relatives à la Convention des droits de l'enfant, a souhaité M. Stanislavov. En ce qui concerne la participation des ONG, la Russie a estimé que les modalités de participation des ONG doivent correspondre aux règles de procédure traditionnelles de participation au travail de l'Assemblée générale. Le Représentant a par ailleurs indiqué qu'un examen de fond des questions permettra de mieux évaluer les besoins en ce qui concerne les réunions qui se dérouleront en 2001. Il a demandé que le Secrétariat fasse part de ses suggestions en ce qui concerne le programme de la session extraordinaire et si les prochaines sessions du Comité préparatoire se dérouleront conjointement à celles du Conseil exécutif de l'UNICEF.

M. NAVID HANIF (Pakistan) a estimé que la participation de tous les acteurs clés, notamment celle des ONG et des enfants, doit se faire selon les règles de l'Assemblée Générale. Toutefois, il faudra que les discussions qui s'ensuivront soient approfondies et divergent de celles des représentants officiels, a-t-il recommandé. Pour le Pakistan, la session extraordinaire devrait être de trois jours et comprendre des déclarations en plénière et la participation d'un certain nombre de chefs d'Etats. Si les ONG peuvent contribuer grandement au Sommet pour l'enfant, leur réunion doit se faire avant la session extraordinaire afin que ses résultats puissent être utilisés au cours de la session extraordinaire, a fait remarquer M. Hanif.

Il a par ailleurs souhaité que soient présentées des idées de mesures propices à la réalisation des objectifs et non pas que soient revues les priorités précédemment établies. La question des ressources doit être également examinée étant donné que tant de femmes et d'enfants vivent encore dans la pauvreté, a-t-il souligné.

Participation des organisations non gouvernementales

M. MANUEL TELLO (Mexique) a estimé qu'il conviendrait que la société civile, représentée par les ONG, participe tant au processus de préparation qu'à la session extraordinaire. Il a demandé que le Secrétariat fournisse la liste des ONG qui ont le statut consultatif de l'ECOSOC et qui se chargent des questions relatives à l'enfance. Ainsi, par consensus, il pourrait être décidé que ses représentants, intéressés par ces questions, participent aux travaux du Comité préparatoire et à la session extraordinaire, a expliqué le représentant.

Mme ROSA BATOREU (Portugal) prenant la parole au nom de l'Union européenne, a indiqué qu'il est nécessaire d'obtenir la participation du plus grand nombre d'ONG possible au cours de ce processus. En effet, il faut insister sur cette participation car les ONG sont des partenaires de l'UNICEF et du Comité pour l'enfance et leur présence permettra de ne pas oublier les intérêts de l'enfant.

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