LE COMITE POUR L'EXERCICE DES DROITS INALIENABLES DU PEUPLE PALESTINIEN OUVRE SA SESSION DE 2000 ET REELIT M. IBRA DEGUENE KA A SA PRESIDENCE
Communiqué de Presse
AG/PAL/796
LE COMITE POUR L'EXERCICE DES DROITS INALIENABLES DU PEUPLE PALESTINIEN OUVRE SA SESSION DE 2000 ET REELIT M. IBRA DEGUENE KA A SA PRESIDENCE
20000203Le Secrétaire général salue le regain d'espoir né de la reprise des négociations israélo-palestiniennes
Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a ouvert, cet après-midi, les travaux de la session de l'an 2000 du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. "Nous avons aujourd'hui de véritables raisons d'être optimistes car les négociations isarélo- palestiniennes ont repris" s'est réjoui M. Annan, avant de reconnaître que le processus de paix est entré dans une phase décisive et que la situation sur le terrain n'est pas sans problème. Les questions en suspens sont certes complexes, mais de leur règlement dépend la survie du processus de paix, lui a fait écho le Président nouvellement réélu du Comité, M. Ibra Deguène Ka, qui s'est dit convaincu que l'implication des Nations Unies ne saurait nullement entraver ni le processus de paix, ni les négociations bilatérales. Prenant également la parole, l'Observateur permanent de la Palestine, M. Marwan Jilani, a déclaré que l'année 2000 doit être l'année de la Palestine indépendante. Il a estimé qu'un an devrait suffire pour permettre aux parties de parvenir à un règlement définitif, ce qui devrait donner l'occasion à la Palestine de participer au Sommet du millénaire des Nations Unies en qualité d'Etat indépendant.
D'autre part, le Comité reconduit à l'unanimité son bureau, composé de MM. Bruno Rodriguez Parilla (Cuba), Ravan Farhâdi (Afghanistan) et présidé par M. Ibra Deguène Ka (Sénégal). M. Walter Balzan (Malte) a été, pour sa part, désigné comme rapporteur. Le Comité a également adopté son programme de travail pour 2000, qui prévoit notamment la réunion asiatique des Nations Unies sur la question de Palestine, organisée à Hanoï du 1er au 3 mars 2000 et dont le programme provisoire a été approuvé, aujourd'hui, par le Comité; la Conférence internationale sur les réfugiés de Palestine, qui aura lieu les 26 et 27 avril prochains à l'Office des Nations Unies à Vienne; la réunion internationale des Nations Unies d'appui au processus de paix, qui se tiendra en mai à Athènes; ainsi que le Séminaire des Nations Unies sur l'assistance au peuple palestinien, qui se déroulera au Caire en juin. Le programme de travail recommande en outre que la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien soit célébrée le mercredi 29 novembre 2000 et que dans le cadre des activités traditionnellement organisées à cette occasion, une exposition culturelle palestinienne ait lieu au Siège de New York.
La Division des droits des Palestiniens devrait, pour sa part, coopérer avec le Département de l'information en vue d'ouvrir un site "Bethléem 2000" sur la page d'accueil de l'ONU.
Le Comité a en outre pris note des activités menées en décembre 1999 par son Président, qui a notamment participé, du 13 au 15 décembre à Londres, à la Conférence internationale sur Jérusalem, qui a rassemblé d'éminentes personnalités, parmi lesquelles des représentants de diverses confessions.
La prochaine réunion du Comité sera annoncée au Journal.
Déclaration d'ouverture
M. KOFI ANNAN, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, a indiqué qu'à l'aube de ce millénaire, le processus de paix au Moyen-Orient suscite un regain d'espoir, les négociations israélo-palestiniennes traversant une phase décisive qui aura des perspectives d'avancées nouvelles pour les prochains mois. Le Secrétaire général a rappelé que depuis la signature du Mémorandum de Charm al-Cheikh, en septembre dernier, le redéploiement de troupes de Cisjordanie s'est poursuivi, un accord sur les prisonniers a été conclu et les négociations sur la question du statut définitif ont repris. Il a félicité à cet égard M. Yasser Arafat, Président de l'Autorité palestinienne, et M. Ehoud Barak, Premier Ministre d'Israël, pour leur courage et pour leur engagement au service de la paix et de la réconciliation.
La situation sur le terrain n'est pourtant pas sans problèmes, a rappelé le Secrétaire général en soulignant que les Palestiniens sont très préoccupés par la construction et l'extension des colonies de peuplement, redoutant que ces travaux aient des répercussions sur les négociations au sujet du statut définitif. Il a invité toutes les parties à préserver les fragiles acquis du processus de paix, à les consolider et à se garder de tout acte qui pourrait nuire aux résultats des négociations. Sur le plan économique et social, a-t- il poursuivi, des progrès ont certes été accomplis dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'emploi, du développement industriel et de la création des institutions palestiniennes mais il reste encore beaucoup à faire. Mettant en exergue le rôle clef joué par l'UNRWA depuis 50 ans en tant que source vitale d'aide humanitaire pour plus de 3 millions de réfugiés, M. Annan a formulé l'espoir que cet organisme obtiendra les ressources nécessaires pour poursuivre sa mission indispensable de secours. Le Secrétaire général a assuré le Comité que M. Terje Rod-Larsen (Norvège), le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient et son Représentant personnel auprès de l'Organisation de libération de la Palestine et de l'Autorité palestinienne, ne ménagera aucun effort pour rendre l'aide de l'ONU plus efficace et mieux ciblée. Alors que s'ouvre un nouveau millénaire, j'espère que les parties surmonteront les obstacles qui se dressent encore sur la voie vers la paix et que la communauté internationale fera tout son possible pour les aider dans cette entreprise, a conclu le Secrétaire général.
Discours du Président du Comité à l'occasion de sa réélection
M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a remercié les délégations de lui avoir une fois encore renouvelé leur confiance en le réélisant à la présidence du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Il a fait ensuite remarquer que jamais depuis sa création, le 10 novembre 1975, le Comité n'a été aussi dynamique et n'a suscité autant d'intérêt. Sa composition n'a cessé de s'élargir, puisqu'il compte aujourd'hui 25 Etats membres et 24 Observateurs, et ses relations avec les Gouvernements et les organisations intergouvernementales se sont très notablement renforcées ces dernières années. La collaboration avec les organisations non gouvernementales s'est elle aussi consolidée et élargie, a précisé M. Ka.
Depuis la semaine dernière, des signes d'espoir se dessinent qui autorisent à penser à une relance du processus de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne, a poursuivi le Président du Comité. Toutefois à l'approche du délai convenu du 13 février 2000 pour la signature d'un accord- cadre sur le statut final des territoires, on peut se rendre compte toutefois que la marche vers la paix n'est pas facile.
"C'est pourquoi nous devons tous ensemble aider à la restauration de l'élan né des Accords de Charm-el-Sheikh et des autres accords antérieurement conclus entre les parties", a insisté M. Ka. Ce faisant, il a appelé les coparrains du processus de paix, à savoir les Etats-Unis, l'Union européenne et la Fédération de Russie, et l'ensemble des bonnes volontés à poursuivre et à intensifier leurs efforts pour que le fil du dialogue encore assez ténu ne soit jamais rompu et pour que les engagements soient pris de bonne foi, pleinement respectés et qu'ainsi les délais, difficilement négociés, ne soient pas repoussés. Les questions en suspens sont certes complexes, mais de leur règlement dépend la survie du processus de paix, a-t-il affirmé, avant de se dire convaincu que l'implication des Nations Unies ne saurait nullement entraver ni le processus de paix, ni les négociations bilatérales. Au contraire, elle pourrait grandement contribuer à fortifier ce processus en collaboration et en coopération étroite avec les coparrains et les principales parties.
Le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien continuera, de son côté, à étudier et à recommander à l'Assemblée générale un programme adapté et constructif destiné à promouvoir les droits historiques, imprescriptibles, inaliénables et sacrés du peuple palestinien, a également déclaré M. Ka. C'est dans cette perspective qu'il envisage une série d'activités durant l'année 2000, à l'appui notamment du projet Bethléem 2000 et relatives à la tenue de réunions et séminaires internationaux sur la question de Palestine, dont ceux prévus à Hanoï en mars; à Vienne en avril; à Athènes en mai et au Caire en juin.
Déclarations
M. MARWAN JILANI, Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, a déclaré que le peuple palestinien ainsi que les dirigeants de l'Autorité palestinienne apprécient hautement le travail accompli par les Nations Unies et le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. "L'année 2000 doit être l'année de la Palestine indépendante", a affirmé M. Jilani. En effet, l'an passé à la fin de la période de transition, un consensus spontané est apparu, a-t-il expliqué. Un an devrait donc suffire pour permettre aux parties de parvenir à un règlement définitif, ainsi que plusieurs documents importants en attestent, telle que la Déclaration de Cologne du G-8 ou encore une lettre du Président des Etats-Unis, M. Bill Clinton adressée au Président Arafat. Le Sommet du millénaire des Nations Unies devrait être l'occasion de constater cette indépendance et voir la Palestine y participer comme Etat indépendant. "Nous sommes résolus à y parvenir, soutenus par votre appui constant", a insisté en conclusion l'Observateur.
M. IBRA DEGUENE KA, Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a présenté le projet de programme de travail du Comité pour l'année 2000 en soulignant que celui-ci tient compte des nombreux débats qui ont eu lieu sur la question de Palestine au cours de l'année. Le Chapitre I porte en grande partie sur des considérations de procédure et récapitule les résolutions que l'Assemblée générale a adoptées à sa cinquante-quatrième session au sujet des mandats respectifs du Comité, de la Division des droits des Palestiniens et du Département de l'information. Le chapitre II, quant à lui, expose les questions prioritaires inscrites au programme de travail du Comité pour l'an 2000. On y mentionne notamment la nécessité de maintenir l'appui fourni au projet Bethléem 2000 de l'Autorité palestinienne. Le Chapitre III traite, pour sa part, des activités proposées pour le Comité et la Division des droits des Palestiniens. Le calendrier des réunions et conférences pour cette année se présente comme suit: la Réunion asiatique des Nations Unies sur la question de Palestine, du 1er au 3 mars à Hanoi; la Conférence internationale sur les réfugiés de Palestine, les 26 et 27 avril à l'Office des Nations Unies à Vienne; la Réunion internationale des Nations Unies de soutien au processus de paix, en mai à Athènes et le Séminaire des Nations Unies sur l'assistance au peuple palestinien, en juin au Caire. La section C qui porte sur la collaboration entre le Comité et la société civile mentionne la nécessité d'organiser de grandes campagnes de sensibilisation de l'opinion publique. Les travaux qui seront exécutés au cours de l'année pour achever la mise au point du système UNISPAL (Système d'information des Nations Unies sur la question de Palestine) font l'objet de la section D et les divers éléments du programme de travail de la Division des droits des Palestiniens figurent dans la section E. Enfin, s'agissant de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, qui est célébrée chaque année, le Comité recommande que la date de cette célébration soit fixée au mercredi 29 novembre 2000 et que, comme à l'accoutumée, on organise un programme d'activités comprenant notamment une exposition culturelle palestinienne.
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