AG/998

L'ASSEMBLEE SOULIGNE L'IMPORTANCE DU ROLE DE L'ONU DANS LA MISE EN PLACE DE MECANISMES D'UNE MONDIALISATION A VISAGE HUMAIN

22 décembre 1999


Communiqué de Presse
AG/998


L'ASSEMBLEE SOULIGNE L'IMPORTANCE DU ROLE DE L'ONU DANS LA MISE EN PLACE DE MECANISMES D'UNE MONDIALISATION A VISAGE HUMAIN

19991222

Elle exprime sa solidarité avec le Venezuela et invite les Etats Membres à accorder une assistance à ce pays

L'Assemblée générale a adopté ce matin plusieurs résolutions et décisions recommandées par la Commission économique et financière (Deuxième Commission). Les questions liées à la mise en place d'une nouvelle architecture financière internationale ayant dominé les débats internationaux depuis le déclenchement de la crise asiatique, dont les effets ont sévèrement affecté les économies en développement et en transition, l'Assemblée a adopté, à l'issue d'un vote, un texte relatif à la mise en place d'un système financier international stable capable de relever les défis du développement. Par cette résolution, l'Assemblée insiste sur la nécessité de créer un environnement international porteur, en s'appuyant sur les efforts énergiques et concertés que doivent déployer tous les pays et toutes les institutions pour promouvoir le développement économique mondial. Elle encourage le Conseil économique et social et les institutions de Bretton Woods à approfondir leur concertation en vue de promouvoir l'important train de réformes devant aboutir à une architecture financière internationale renforcée, stable et équitable, qui traduise les intérêts mondiaux de la communauté internationale. Aux termes de ce texte, l'Assemblée insiste sur la nécessité d'améliorer la stabilité financière mondiale, notamment en fournissant aux institutions financières internationales des ressources suffisantes pour octroyer en temps opportun des moyens de financement d'urgence aux pays touchés par la crise financière.

Le poids de la dette affectant durement les pays en développement, dont plusieurs ont atteint le seuil d'insolvabilité, la Deuxième Commission a recommandé à l'adoption de l'Assemblée une résolution relative au renforcement de la coopération internationale en vue de résoudre le problème de la dette extérieure des pays en développement aux termes de laquelle elle lance un nouvel appel aux pays industrialisés, qui ne l'ont pas encore fait, pour qu'ils versent immédiatement des contributions à la Facilité d'ajustement structurel renforcée (devenue la Facilité pour la lutte contre la pauvreté et

pour la croissance) et au Fonds fiduciaire pour les pays pauvres très endettés. L'Assemblée souligne qu'il importe de mettre en oeuvre avec souplesse l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, notamment en évaluant en permanence et en suivant activement les conséquences de l'application des critères actuels, de façon que suffisamment de pays pauvres très endettés puissent en bénéficier.

La question de ressources pour le développement se posant de plus en plus avec acuité, l'Assemblée a adopté un texte sur la Réunion internationale de haut niveau chargée d'examiner la question du financement du développement à l'échelon intergouvernemental, aux termes duquel elle décide de convoquer une réunion intergouvernementale de décideurs de haut niveau de rang au moins ministériel en 2001. Cette réunion portera sur les problèmes nationaux, internationaux et systémiques relatifs au développement, abordés de façon intégrée dans la perspective de la mondialisation et de l'interdépendance, et étudiera le développement sous l'angle de ses aspects financiers.

Concernant le lien entre commerce et développement, dont l'importance a été clairement reconnue, l'Assemblée a adopté une résolution relative au commerce international et au développement aux termes de laquelle elle s'inquiète de la détérioration des termes de l'échange touchant les produits de base ainsi que du fait que de nombreux pays en développement ne progressent pas dans la diversification. Elle constate que l'une des grandes priorités des négociations commerciales multilatérales devrait être une ouverture substantielle des marchés en faveur des biens et services exportés par les pays en développement. Ce texte réaffirme qu'il importe de continuer à libéraliser les échanges par l'élimination des pratiques protectionnistes et des barrières tarifaires et par le contrôle multilatéral du recours à l'imposition de droits antidumping et de droits compensateurs et de normes phytosanitaires et techniques. Restant dans le point de son ordre du jour concernant le commerce et le développement, la Commission a soumis à l'adoption de l'Assemblée un texte sur les mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement. Adopté par un vote de 107 voix pour, 2 contre et 46 abstentions, ce texte engage instamment la communauté internationale à prendre d'urgence des mesures efficaces pour empêcher le recours unilatérales contre des pays en développement, à des mesures économiques coercitives qui ne sont pas autorisées par les organes compétents des Nations Unies ou sont contraires aux principes du droit international énoncés dans la Charte et contreviennent aux principes de base du droit commercial international.

Le déroulement de ses travaux ayant clairement mis en évidence le besoin de la cohérence des politiques, de la transparence dans leur application et de la bonne gouvernance des affaires publiques, qui ne peuvent s'accommoder des actes de corruption qui menacent la stabilité des sociétés, sapent les valeurs démocratiques et morales, et compromettent le développement social, économique et politique, la Commission a recommandé à l'Assemblée l'adoption d'un texte sur la prévention de la corruption et du transfert illégal de fonds. Aux termes de cette résolution, l'Assemblée condamne la corruption, les actes de corruption, le blanchiment d'argent et le transfert illégal de fonds, et appelle à une coopération internationale accrue, y compris par l'intermédiaire du système des Nations Unies, pour trouver les moyens d'empêcher les transferts illégaux de ces fonds.

Le rapport de la Deuxième Commission a été adopté, tel qu'oralement amendé, par l'Assemblée générale, qui a toutefois décidé de reporter sa décision concernant la mise en oeuvre du Programme d'action pour les années 90 en faveur des pays les moins avancés. Les résolutions et décisions adoptées par l'Assemblée générale sur recommandation de la Deuxième Commission portent sur les points suivants: questions de politique macroéconomique; questions de politique sectorielle; développement durable et coopération économique internationale; environnement et développement durable; activités opérationnelles de développement; formation et recherche; souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles; mondialisation et interdépendance; mise en oeuvre de la Première Décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté (1997-2006), et rapport du Conseil économique et social. Les représentants des Etats-Unis, de la République populaire démocratique lao, de la Fédération de Russie, de l'Equateur, de la Finlande (au nom de l'Union européenne et des pays associés), ont expliqué leurs positions sur certains textes. Les représentants du Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), du Suriname et du Maroc, ont oralement amendé certains textes.

L'Assemblée, au cours de ses travaux, a exprimé sa solidarité avec le Gouvernement et le peuple vénézuéliens à la suite des pertes en vies humaines et des destructions sans précédent de biens et d'infrastructures causées ces derniers jours par les inondations et les glissements de terrain les plus graves que ce pays ait jamais connus. Elle a adopté sans vote une résolution sur l'assistance au Venezuela dévasté par les inondations et les glissements de terrain, présentée par le Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine et des coauteurs. Le texte demande à tous les Etats Membres, à l'ONU, aux institutions financières internationales et aux organisations non gouvernementales, d'apporter au Venezuela une assistance généreuse à l'appui des opérations et programmes de secours, de relèvement et de reconstruction qu'il a entrepris, et demande au Secrétaire général de prendre toutes les mesures voulues pour continuer à mobiliser et à coordonner l'assistance humanitaire afin de seconder les efforts déployés par le Gouvernement vénézuélien. Les représentants du Venezuela, d'Antigua-et- Barbuda, et de l'Uruguay se sont exprimés sur ce texte.

La délégation des Iles Marshall a pour sa part pris la parole sur la question du renforcement de la coordination de l'aide humanitaire et des secours en cas de catastrophes: des secours à l'aide au développement, dont la résolution a été adoptée sans vote, tandis que le Cameroun, au nom du Groupe africain, s'exprimait sur le texte sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique, adopté par consensus. Au titre du point 39 de son ordre d jour, le Président a annoncé que les coauteurs de la résolution avaient décidé de retirer le projet de résolution relatif au code de déontologie démocratique et à ses amendements pertinents.

Le Président de l'Assemblée a annoncé le report de la date de l'interruption temporaire des travaux de la 54ème session de l'Assemblée générale, initialement prévue pour aujourd'hui, au jeudi 23 décembre, du fait de la poursuite des travaux de la Cinquième Commission.

RAPPORTS DE LA DEUXIEME COMMISSION

Amendements aux rapports

Avant l'adoption des rapports, le représentant du Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a apporté des amendements à un certain nombre de rapports, en faisant observer que le résultat des négociations n'a pas été reflété de manière appropriée. Pour sa part, le représentant du Suriname a estimé que malgré ses appels répétés, le Secrétariat de la Commission n'a pas tenu compte de ses observations. Il a regretté que le terme de "Petits Etats Insulaires en Développement" apparaissent toujours sans majuscule sans être suivi de l'acronyme "SIDS", en anglais. Le représentant a donc apporté aux rapports concernés les corrections pertinentes, en espérant que cette fois, le Secrétariat en tiendra compte. A son tour, le représentant du Maroc a regretté que l'information selon laquelle son pays a voté en faveur du projet de résolution numérotée alors L.72 n'ait pas été mentionnée dans le rapport final.

QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE (A/54/585)

Réunion internationale de haut niveau chargée d'examiner la question du financement du développement à l'échelon intergouvernemental (A/54/585 Add.1)

Par la résolution pertinente, l'Assemblée décide de convoquer une réunion intergouvernementale de décideurs de haut niveau ayant au moins rang de ministre sur le financement du développement qui se tiendra en 2001. Elle décide que la réunion portera sur les problèmes nationaux, internationaux et systémiques relatifs au développement, abordés selon une approche intégrée dans la perspective de la mondialisation et de l'interdépendance. La réunion devra aussi porter sur la mobilisation des ressources financières en vue de la mise en oeuvre intégrale des résultats des grandes conférences et des principaux sommets organisés par l'ONU au cours des années 90 et de celle de l'Agenda pour le développement. L'Assemblée prie le Secrétaire général de lancer les consultations préliminaires avec toutes les parties prenantes concernées, particulièrement en ce qui concerne la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l'Organisation mondiale du commerce, sur les modalités possibles de leur participation.

Explication de position

Le représentant des Etats-Unis a déclaré qu'en tant que participant actif au dialogue sur le financement du développement, les Etats-Unis sont heureux d'annoncer qu'ils se joignent au consensus sur la question de la réunion intergouvernementale de haut niveau sur le financement du développement. Notre délégation est heureuse, a dit le représentant, que dans ce texte, les Etats Membres reconnaissent le rôle important que jouent la Banque mondiale et le Fonds monétaire internationale sur cette question. Aussi encourageons- nous la pleine participation de ces institutions à la réunion prévue et à son processus préparatoire. Notre délégation demeure cependant concernée par le programme et l'ordre du jour de la réunion, dont nous aimerions que le document final ne soit pas un texte à caractère politique, mais plutôt une série de recommandations pratiques sur l'utilisation des ressources venant en soutien des efforts nationaux de réduction de la pauvreté et de la promotion du développement durable.

Financement du développement, y compris le transfert net de ressources entre pays en développement et pays développés (A/54/585/Add.2)

Aux termes de la résolution sur la mise en place d'un système financier international stable, capable de relever les défis du développement, en particulier dans les pays en développement, adoptée par 155 voix pour et 1 voix contre (Etats- Unis) l'Assemblée générale souligne la nécessité de renouveler les efforts déployés aux niveau national et international en vue de promouvoir un système financier renforcé, stable et équitable et, à cette fin, d'améliorer ses capacités d'alerte rapide, de prévention et d'intervention pour réagir à temps face à l'émergence d'une crise financière. L'Assemblée demande aux grands pays industrialisés d'adopter et d'appliquer des mesures coordonnées propices à la croissance mondiale et à la stabilité financière internationale et elle souligne qu'il importe que les pays en développement soient représentés et participent de manière adéquate et équitable aux processus décisionnels des institutions financières internationales afin d'assurer l'efficacité et l'universalité des nouveaux arrangements, compte tenu de la diversité existant entre les pays, leur niveau de développement et leurs objectifs.

Commerce et développement (A/54/585/Add.3)

Aux termes de la résolution I sur le commerce international et le développement, l'Assemblée générale se félicite de l'état d'avancement des préparatifs consacrés par le Conseil du commerce et du développement à la dixième session de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement qui se tiendra à Bangkok du 12 au 19 février 2000 et considère que cette session sera une bonne occasion de mener une réflexion collective sur le développement, de réaliser le consensus autour d'un nouveau schéma de développement structuré sur les trois axes de la croissance, de la stabilité et de l'équité et propre à faciliter l'intégration effective des pays en développement dans une économie mondiale. L'Assemblée prie le Secrétaire général de veiller à ce que la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement entreprenne d'urgence la préparation de l'examen final et de l'évaluation de l'application du Nouvel ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90. Elle réaffirme qu'il importe que tous les membres de l'Organisation mondiale du commerce appliquent effectivement les dispositions de l'Acte final énonçant les résultats des négociations commerciales multilatérales du Cycle d'Uruguay. L'Assemblée souligne avec force la nécessité de fournir aux pays en développement l'assistance technique, notamment juridique, qui leur permettra de tirer le meilleur parti du mécanisme de règlement des différends de l'Organisation mondiale du commerce. Aux termes de la résolution II sur les mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral, l'Assemblée générale prie le Secrétaire général de convoquer en 2001 une autre réunion d'experts gouvernementaux de pays en développement sans littoral et de transit et de représentants de pays donateurs et d'organismes de financement et de développement qui serait chargée d'examiner les progrès réalisés dans le développement des systèmes de transit en vue d'examiner la possibilité de définir les mesures pratiques nécessaires. Elle prie aussi le Secrétaire général d'envisager de convoquer en 2003 une réunion ministérielle sur la coopération dans le domaine du transport en transit et les moyens de résoudre les problèmes des pays en développement sans littoral et de transit.

Explication de position

Le représentant de la République démocratique populaire lao a dit que la question de l'enclavement des Etats en développement sans littoral est examinée depuis un certain temps par l'Assemblée. Ces pays connaissent des problèmes majeurs, en ce qui concerne le développement de leur commerce extérieur. Nous remercions, a dit le délégué, les Etats Membres qui ont permis un consensus sur la résolution qui vient d'être adoptée. La 4ème réunion des experts gouvernementaux sur les problèmes de transit des pays sans littoral a été un succès, et nous remercions le gouvernement du Japon pour les moyens qu'il a fourni pour permettre à tous les représentants des pays en développement sans littoral de participer à cette réunion. Je voudrais d'autre part demander à toutes les délégations de soutenir la proposition faite en notre faveur de nos pays au sein des débats de la 5ème Commission. Une réunion au niveau ministérielle a été proposée en l'an 2003, et nous demandons à la CNUCED de travailler de près avec le comité préparatoire de cette rencontre en vue de son succès.

Par la résolution III sur les Mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement, adoptée par 108 voix pour 2 voix contre (Etats-Unis et îles Marshall) et 47 abstentions, l'Assemblée générale engage instamment la communauté internationale à prendre d'urgence des mesures efficaces pour empêcher le recours unilatéral à l'encontre des pays en développement, à des mesures économiques coercitives qui ne sont pas autorisées par les organes compétents de l'Organisation des Nations Unies ou sont contraires aux principes de droit international énoncés dans la Charte des Nations Unies, et qui contreviennent aux principes de base du système commercial multilatéral. L'Assemblée prie le Secrétaire général de continuer à surveiller l'imposition de mesures de ce type et à étudier leur impact sur les pays touchés, en particulier leurs incidences sur le commerce et le développement.

L'Assemblée générale a pris acte des rapports du Conseil du commerce et du développement sur sa dix-neuvième session, vingtième, vingt et unième et vingt-deuxième réunions directive (A/54/15 Part I, II, III et IV).

Explication de position

Le représentant de la Fédération de Russie a fait part de l'inquiétude de sa délégation concernant les mesures unilatérales d'embargo décidées par les Etats-Unis et l'Union européenne contre la République fédérale de Yougoslavie. Ces mesures abusives d'embargo n'ont jamais été discutées ni approuvées par les Nations Unies. La Fédération de Russie, qui a voté en faveur du texte sur les mesures économiques coercitives utilisées pour faire pression sur les pays en développement, trouve inadmissible que ce genre d'actes soient posé qui à l'encontre de toute légitimité internationale.

Science et technique au service du développement (A/54/585/Add.4)

Aux termes de la résolution sur la science et la technique au service du développement, l'Assemblée générale souligne qu'il importe de faciliter le transfert de technologies aux pays en développement, en particulier dans les secteurs à forte intensité de savoir, afin de renforcer les capacités, moyens et compétences techniques de ces pays. L'Assemblée préconise des biotechnologies qui favorisent la reproduction des cultures et améliorent le développement des pays en développement et réaffirme que le thème de fond des travaux de la Commission de la science et de la technique au service du développement durant la période intersessions 1999-2000 sera "La création de capacités nationales en biotechnologie", l'accent étant mis en particulier sur l'agriculture et les agro-industries et la santé et l'environnement.

Crise de la dette extérieure et développement (A/54/585/Add.5)

Par la résolution sur le renforcement de la coopération internationale en vue de résoudre durablement le problème de la dette extérieure des pays en développement, l'Assemblée générale lance un nouvel appel aux pays industrialisés qui ne l'ont pas encore fait, pour qu'ils versent immédiatement des contributions à la Facilité d'ajustement structurel renforcée (devenue la Facilité pour la lutte contre la pauvreté et pour la croissance) et au Fonds fiduciaire pour les pays pauvres très endettés. Elle souligne qu'il importe de mettre en oeuvre avec souplesse l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés et d'envisager d'appliquer avec plus de souplesse les critères d'admission au bénéfice de l'Initiative de façon que suffisamment de pays pauvres très endettés puissent en bénéficier. L'Assemblée générale demande qu'une action concertée soit entreprise aux niveaux national et international pour régler efficacement les problèmes de la dette des pays en développement à revenu intermédiaire en vue de résoudre les problèmes potentiels de viabilité à long terme de leur dette et engage tous les pays et tous les pays débiteurs à tirer pleinement parti de tous les mécanismes existants de réduction de la dette.

QUESTION DE POLITIQUE SECTORIELLE (A/54/586)

Par la résolution I sur la deuxième Décennie du développement industriel de l'Afrique, l'Assemblée générale réaffirme la nécessité pour les pays africains d'intégrer les objectifs de l'Alliance pour l'industrialisation de l'Afrique - adoptée par la Conférence des ministres africains de l'industrie à Accra en mai 1997- dans leurs plans nationaux et en vue de la mise en place de capacités institutionnelles pour assurer le suivi des programmes et des projets connexes. L'Assemblée invite la communauté internationale, la Banque africaine de développement (BAD) et les autres institutions régionales compétentes à appuyer l'exécution du programme de la deuxième Décennie et du Plan d'action de l'Alliance. Elle en appelle aux pays donateurs, à la Banque mondiale, à la BAD et aux fonds et programmes des Nations Unies pour qu'ils appuient les efforts que font les pays africains pour intensifier et élargir leur coopération industrielle. L'Assemblée demande en outre à l'ONUDI de renforcer ses relations de travail avec l'OMC et les autres institutions multilatérales compétentes afin de fournir une assistance technique aux pays africains en vue de renforcer leur capacité de surmonter les obstacles techniques au commerce des produits industriels et autres et de promouvoir la compétitivité industrielle dans le contexte de l'initiative relative au cadre intégré afin de leur permettre de s'intégrer pleinement dans l'économie mondiale.

Par la résolution II sur les entreprises et au développement, l'Assemblée générale exhorte les gouvernements et les institutions internationales à créer un climat propice aux entreprises et aux investissements, notamment grâce à des politiques macroéconomiques et fiscales judicieuses, à l'état de droit, à des procédures judiciaires appropriées, à des efforts pour lutter contre la corruption et les actes de corruption, et à des pratiques commerciales transparentes qui améliorent l'efficacité, l'honnêteté et la concurrence dans les transactions commerciales internationales. L'Assemblée engage les fonds et programmes des Nations Unies, agissant conformément à leurs mandats respectifs, à continuer d'appuyer vigoureusement la promotion de l'esprit d'entreprise dans le contexte de l'application de cette résolution, et à accorder l'attention voulue au rôle du secteur privé dans le développement en tenant compte des priorités établies par chaque pays.

Par la résolution III sur la prévention de la corruption et du transfert illégal de fonds, l'Assemblée générale condamne la corruption, les actes de corruption, le blanchiment d'argent et le transfert illégal de fonds, et demande que de nouvelles mesures soient prises aux niveaux national et international pour appuyer les mesures de lutte contre la corruption dans les transactions internationales. L'Assemblée générale appelle à une coopération internationale accrue, y compris par l'intermédiaire du système des Nations Unies, pour trouver les moyens d'empêcher les transferts illégaux de fonds ainsi que le rapatriement illégal de ces fonds, et elle demande à tous les Etats concernés de coopérer à cet égard.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE (A/54/587)

Respect des engagements et de l'application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale, en particulier la relance de la croissance économique et du développement dans les pays en développement, et à l'application de la Stratégie internationale du développement pour la quatrième Décennie des Nations Unies pour le développement (A/54/587/Add.1)

Par sa résolution, l'Assemblée prie le Secrétaire général de lui présenter un projet de texte relatif à une stratégie internationale de développement pour la première décennie du nouveau millénaire en tenant compte, entre autres, des transformations de l'économie mondiale résultant notamment de la mondialisation, de l'interdépendance et de la libéralisation, et de la rapidité des progrès scientifiques et techniques.

Application des décisions de la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) (A/54/587/Add.2)

Par la résolution I sur les préparatifs de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à un examen et à une évaluation d'ensemble de l'application du Programme pour l'habitat, l'Assemblée générale approuve les décisions prises par le Comité préparatoire concernant en particulier son règlement intérieur, ainsi que les dates, le lieu et l'ordre du jour provisoire de sa première session de fond.

Aux termes de la résolution II sur l'application des décisions de la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II), l'Assemblée générale prie le Secrétaire général de nommer rapidement au Centre un Directeur exécutif à plein temps et prend note du resserrement de la coopération et de la collaboration entre le Centre des Nations Unies pour les établissements humains et le Programme des Nations Unies pour l'environnement dans le cadre de leurs mandats respectifs. L'Assemblée rappelle que la Commission des établissements humains a indiqué, à sa dix-septième session, que l'exécution du Programme de travail pour l'exercice biennal 2000- 2001 nécessiterait des fonds supplémentaires importants, et elle prie le Secrétaire général de fournir au Centre les ressources nécessaires au titre du budget ordinaire de cet exercice biennal, conformément aux pratiques et procédures budgétaires en vigueur.

Par la résolution III sur le suivi de la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II), l'Assemblée générale demande à tous les organismes et institutions des Nations Unies concernés d'envisager des initiatives et des actions précises à entreprendre pour préparer la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à un examen et une évaluation d'ensemble de l'application du Programme pour l'Habitat. L'Assemblée demande à tous les Etats Membres d'engager des préparatifs pour faire rapport sur la mise en oeuvre à l'échelle nationale du Programme pour l'Habitat, en vue de contribuer pleinement aux préparatifs de la session extraordinaire de l'Assemblée qui sera consacrée, en 2001, à l'examen et à l'évaluation d'ensemble de l'application du Programme pour l'Habitat.

Participation des femmes au développement (A/54/587/Add.3)

Aux termes de la résolution, l'Assemblée générale espère que la session extraordinaire intitulée "Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIè siècle" qui se tiendra du 5 au 9 juin, sera en mesure de prendre d'importantes mesures concrètes pour accroître la participation effective des femmes au développement. Elle demande instamment à tous les gouvernements de veiller à ce que les femmes aient les mêmes droits que les hommes et aient pleinement accès à égalité avec eux à l'éducation, à la formation, à l'emploi, à la technologie et aux ressources économiques et financières et de faciliter le passage des femmes du secteur non structuré au secteur structuré. L'Assemblée encourage le renforcement des institutions de microcrédit existantes ou nouvelles et de leurs capacités, notamment grâce à l'appui des institutions financières internationales. Elle engage les gouvernements à prendre des dispositions, notamment sur le plan législatif pour faire en sorte que le milieu de travail soit favorable à la famille et tienne compte des considérations spécifiquement féminines et à promouvoir des modalités permettant aux mères qui travaillent d'allaiter leur enfant.

L'Assemblée a en outre pris acte du rapport du Corps commun d'inspection intitulé "Evaluation de l'Institut international de rechercher et de formation pour la promotion de la femme" et des observations y relative du Secrétaire général.

Mise en valeur des ressources humaines aux fins du développement (A/54/587/Add.4)

Par la résolution, l'Assemblée générale exhorte à adopter pour la mise en valeur des ressources humaines des stratégies intégrées englobant notamment la croissance économique, les services sociaux de base, l'élimination de la pauvreté, des moyens d'existence durables, le renforcement du pouvoir d'action des femmes, la participation des jeunes, les besoins des groupes vulnérables, la liberté politique, la participation populaire, le respect des droits de l'homme, la justice et l'équité autant d'éléments essentiels qui contribuent à renforcer les capacités nécessaires pour relever le défi du développement. L'Assemblée encourage l'adoption de politiques, méthodes et mesures propres à réduire l'écart croissant qui sépare les pays développés des pays en développement dans le domaine de la technologie, en général, et des techniques de l'information et de la communication.

Migrations internationales et développement, y compris la question de la convocation d'une conférence des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, qui aborderait les questions liées aux migrations (A/54/587/Add.5)

Aux termes d'une résolution sur les migrations internationales et au développement, l'Assemblée engage instamment les Etats Membres et les organismes des Nations Unies à renforcer la coopération internationale dans le domaine des migrations internationales et du développement afin de s'attaquer aux causes profondes des migrations, en particulier celles qui sont liées à la pauvreté, et de porter au maximum les avantages que les migrations internationales procurent aux intéressés. L'Assemblée prie le Secrétaire général de lui soumettre, dans deux ans, un rapport dans lequel il fera le point des enseignements tirés des diverses activités relatives aux migrations internationales et au développement qui ont été entreprises aux niveaux régional et interrégional ainsi que des pratiques optimales qui auront été dégagées en matière de gestion et de politiques relatives aux migrations et lui recommandera, aux fins d'examen, les mesures qui pourraient être prises au niveau international.

Relance du dialogue sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat (A/54/587/Add.7)

Aux termes de sa résolution, l'Assemblée générale décide que le deuxième dialogue de haut niveau sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat aura pour thème "S'adapter à la mondialisation : faciliter l'intégration des pays en développement dans l'économie mondiale au XXIe siècle". Elle décide aussi, sans modifier la périodicité biennale du dialogue de haut niveau, de remettre à sa cinquante-sixième session la tenue du deuxième dialogue de haut niveau de deux jours.

L'Assemblée a pris note de la note du Secrétaire général sur les thèmes proposés pour le deuxième dialogue de haut niveau sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat.

Application du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (A/54/587/Add.8)

Par une décision, l'Assemblée générale prend acte du rapport du Secrétaire général sur sa 21ème session extraordinaire consacrée à l'examen et à l'évaluation d'ensemble de l'application du Programme d'action.

ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE (A/54/588 Add.7)

Par la résolution I sur la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers de l'Afrique centrale, l'Assemblée générale reconnaît l'importance que revêtent les forêts de la sous-région de l'Afrique centrale dont les caractéristiques naturelles participent de façon déterminante à l'équilibre de la biosphère de la planète tout entière, et encouragerait les pays d'Afrique centrale à exécuter dans toute la mesure du possible les projets visés dans la Déclaration adoptée par le Sommet des Chefs d'Etat de l'Afrique centrale sur la conservation des forêts, tenu à Yaoundé (Cameroun) du 12 au 17 mars 1999. Elle invite la communauté internationale à aider les pays d'Afrique centrale dans leurs efforts, notamment en leur fournissant une assistance financière et technique sur une base régionale, et encouragerait la communauté internationale, notamment le Fonds pour l'environnement mondial et le Forum intergouvernemental sur les forêts, à tenir compte, entre autres, des forêts de la sous-région de l'Afrique centrale, au moment d'examiner les moyens à mettre en oeuvre pour assurer la conservation et la gestion durable de tous les types de forêts.

Par la résolution II sur le Programme solaire mondial 1996- 2005, l'Assemblée générale engage toutes les institutions de financement concernées et les donateurs bilatéraux et multilatéraux, ainsi que les institutions régionales de financement et les organisations non gouvernementales, à appuyer, selon qu'il conviendra, les efforts déployés actuellement pour développer le secteur de l'énergie renouvelable dans les pays en développement en s'appuyant sur des sources d'énergie renouvelables non polluantes dont la viabilité a été démontrée, tout en tenant pleinement compte de la structure de développement des économies fondées sur l'énergie des pays en développement, et à aider à réunir les investissements requis pour étendre l'approvisionnement en énergie au-delà des zones urbaines. L'Assemblée encourage le Secrétaire général à poursuivre ses efforts en vue de promouvoir la mobilisation d'uns assistance technique et d'un financement adéquats et l'utilisation intégrale des fonds internationaux disponibles en vue de l'exécution de projets nationaux et régionaux hautement prioritaires dans le domaine des sources d'énergie renouvelables, et elle invite l'Equipe spéciale interorganisations sur l'énergie, à veiller à ce que les travaux menés au titre du Programme solaire mondial aident la Commission du développement durable à examiner le thème de l'énergie à sa neuvième session, qui doit se tenir en 2001.

Par la résolution III sur le Rapport du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Assemblée générale prend note du "Projet de budget-programme du Programme des Nations Unies pour l'environnement, budget révisé de l'exercice biennal 1998-1999 et projet de budget pour l'exercice biennal 2000-2001" qui prévoit une augmentation du niveau du financement du Fonds pour l'environnement pour l'exercice biennal 2000-2001. Elle encourage le Conseil d'administration à prévoir pour la Commission du développement durable des informations, une analyse et des avis sur les aspects scientifiques et techniques et sur les grandes orientations des questions mondiales d'environnement et, en particulier, à contribuer à la préparation de l'examen décennal de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, en 2002. L'Assemblée se félicite des progrès accomplis dans les négociations relatives à un instrument juridiquement contraignant dans le cadre de l'action internationale de lutte contre certains polluants organiques persistants, en vue de la conclusion anticipée de ces négociations.

Par la résolution IV sur le renforcement de la complémentarité des instruments internationaux relatifs à l'environnement et au développement durable, l'Assemblée souligne qu'il convient de procéder à un examen intégré des liens qui existent tant entre les secteurs qu'entre certains aspects sectoriels et intersectoriels d'Action 21, et souligne qu'il importe de faciliter et d'appuyer le renforcement des liens et de la coordination, tant dans le cadre de chacune des conventions relatives à l'environnement et aux questions connexes qu'entre ces différentes conventions, avec la participation du Programme des Nations Unies pour l'environnement, dans le plein respect du statut des secrétariats des conventions et des prérogatives des conférences des parties auxdites conventions pour ce qui est de l'autonomie de la prise de décisions et, à cet égard, appuie la proposition du Secrétaire général concernant la création d'un groupe de la gestion de l'environnement afin d'améliorer la coordination interorganisations dans le domaine de l'environnement et des établissements humains comme stipulé dans la résolution 53/242.

Mise en oeuvre et suivi des textes issus de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement et des résultats de la dix-neuvième session extraordinaire de l'Assemblée générale (A/54/588)

Par la résolution pertinente, l'Assemblée générale souligne qu'il faut accélérer la mise en oeuvre complète d'Action 21 et du Programme relatif à la poursuite de la mise en oeuvre d'Action 21. Elle souligne que pour obtenir des résultats plus concrets avant le prochain examen de la mise en oeuvre d'Action 21, prévu pour 2002, il faudra des efforts concertés à tous les niveaux, y compris de la part des gouvernements. L'Assemblée demande à tous les pays de tenir les engagements qu'ils ont pris au titre d'Action 21 et, dans ce contexte, exhorterait les pays développés à tenir leurs engagements en ce qui concerne les ressources financières et le transfert d'écotechnologie. Elle note qu'il est indispensable que la communauté internationale apporte son concours aux efforts que déploient les pays dont l'économie est en transition pour atteindre les objectifs d'Action 21 et les buts à long terme du développement durable.

L'Assemblée a pris acte du rapport du Secrétaire général sur les mesures prises au sein du système des Nations Unies pour accélérer la mise en oeuvre d'Action 21 et du Programme relatif à la poursuite de sa mise en oeuvre.

Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles (A/54/588/Add.2)

Par la résolution I sur les Arrangements consécutifs à la Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles, l'Assemblée générale fait sienne la proposition du Secrétaire général tendant à ce que l'équipe spéciale interinstitutions et le secrétariat interinstitutions pour la prévention des catastrophes soient mis en place, sous l'autorité directe du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, à titre provisoire pour la période initiale de l'exercice biennal 2000-2001, et que ces dispositions soient réexaminées après la première année de fonctionnement. Elle prie le Secrétaire général de créer un fonds d'affectation spéciale alimenté par des contributions volontaires pour la prévention des catastrophes naturelles afin de financer le secrétariat interorganisations et de transférer tous les avoirs du Fonds d'affectation pour la Décennie internationale de la prévention des catastrophes naturelles à ce nouveau Fonds, avec effet au 1er janvier. L'Assemblée générale considère qu'il importe de faire de l'alerte rapide un élément essentiel de la prévention et réaffirme qu'il importe d'améliorer les systèmes d'alerte rapide et de planification préalable en mettant en place un mécanisme international d'alerte rapide qui fasse une place au transfert de techniques associés à l'alerte rapide en faveur des pays en développement, sous les auspices de l'ONU.

Par la résolution II sur la coopération internationale pour l'atténuation des effets du phénomène El Niño, l'Assemblée générale prend note avec satisfaction des recommandations que la Commission du développement durable a formulées à sa septième session à propos de la stratégie que les organismes des Nations Unies et de la communauté internationale devraient adopter vis-à- vis d'El Niño, et invite les Etats Membres à examiner dans leurs rapports nationaux annuels les effets de ce phénomène. L'Assemblée invite le Centre international de recherches sur El Niño à Guayaquil (Equateur) à renforcer ses liens avec les organisations régionales et mondiales compétentes d'étude du climat et à s'attacher en particulier aux applications pratiques des informations concernant El Niño dans les domaines de la planification préalable, de l'agriculture, de la santé, du tourisme, de l'eau et de l'énergie, entre autres.

Explications de position

Le représentant de l'Equateur a déclaré que l'adoption de la résolution relative aux effets catastrophiques du phénomène El Nino est un pas en avant dans la lutte contre les désastres naturels qui en résultent. La réunion de Guayaquil a permis de démontrer l'action positive du système de l'ONU et de ses organes opérationnels sur cette question. Nous remercions particulièrement l'Organisation météorologique mondiale, et nous sommes reconnaissants à toute la communauté scientifique qui a collaboré à l'étude de El Nino, a poursuivi le délégué, et attendons impatiemment l'ouverture du Centre pour l'étude de El Nino, dont la création a été décidée et confirmée lors du sommet de Guayaquil. Concernant la Décennie pour la lutte contre les catastrophes, nous souhaitons remercier toutes les délégations, pour l'esprit de concertation dont elles ont fait preuve, et qui a permis un consensus sur la résolution relative à cette question (L.44). Nous espérons que la mise en oeuvre des résolutions adoptées restera dans la droite ligne et l'esprit qui ont présidé à leur rédaction.

La représentante de la Finlande, s'exprimant au nom de l'Union européenne et des pays associés , a exprimé le soutien de sa délégation à la déclaration faite par l'Equateur sur la résolution L.44, à laquelle l'Union européenne (UE) attache beaucoup d'importance. L'UE attend que ce texte soit pleinement mis en oeuvre dans la perspective des arrangements administratifs sur les fonctions de la Décennie. Nous aimerions être sûrs que ces arrangements et la mise en oeuvre de la Stratégie internationale de réduction des catastrophes respecteront l'esprit et la lettre de la résolution.

Convention sur la diversité biologique (A/54/588/Add.3)

Par sa résolution pertinente, l'Assemblée générale estime qu'il est important d'adopter un protocole sur la prévention des risques biologiques à la reprise de la réunion extraordinaire de la Conférence des Parties à la Convention qui aura lieu à Montréal du 24 au 28 janvier 2000. Elle prend note avec satisfaction de la décision de la Conférence des Parties dans laquelle elle souligne qu'il faut veiller à ce que la Convention et les accords de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) soient appliquées de façon cohérente afin de promouvoir une complémentarité et une intégration plus large des questions relatives à la diversité biologique et à la protection des droits de propriété intellectuelle. L'Assemblée sait gré à l'Espagne d'avoir proposé d'accueillir à Séville en mars 2000 la première réunion d'un groupe de travail intersessions sur les connaissances traditionnelles, les innovations et les pratiques des communautés autochtones et locales. Elle demande, en outre, aux Etats parties de régler d'urgence leurs éventuels arriérés de contributions et de verser leurs contributions intégralement et ponctuellement pour assurer la continuité du financement des travaux en cours de la Conférence des Parties, des organes subsidiaires et du secrétariat de la Convention.

Protection du climat mondial pour les générations présentes et futures (A/54/588/Add.4)

Par sa résolution, l'Assemblée engage les Etats Membres qui n'ont pas encore ratifié le Protocole de Kyoto à la Convention- cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ou qui n'y ont pas encore adhéré, de le faire, afin qu'il puisse entrer en vigueur. Elle engage aussi les conférences des parties à la Convention-cadre, à la Convention sur la diversité biologique et à la Convention contre la désertification à examiner plus avant les possibilités et mesures appropriées pour renforcer leurs complémentarités et améliorer l'évaluation scientifique des liens écologiques existant entre ces trois conventions. Elle engage les secrétariats des différentes conventions

relatives à l'environnement et aux questions connexes et ceux d'autres organisations internationales à renforcer leur coopération en vue de favoriser les progrès en ce qui concerne la mise en oeuvre de ces conventions aux niveaux national, régional et international.

Application de la Convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/54/588/Add.5)

Aux termes de la résolution, l'Assemblée générale prie le Mécanisme mondial, qui a commencé à fonctionner au début de 1999, de s'acquitter efficacement de son mandat qui est d'aider les pays en développement touchés qui sont parties à la Convention à l'appliquer. Elle prie instamment les gouvernements, le secteur privé et toutes les organisations concernées, y compris les ONG, de verser des contributions volontaires au Mécanisme mondial pour lui permettre d'exécuter intégralement et efficacement son mandat. Elle engage les gouvernements, les institutions financières multilatérales, les banques régionales de développement, les organisations d'intégration économique régionale et toutes les autres organisations intéressées ainsi que les ONG et le secteur privé à verser des contributions au Fonds général, au Fonds supplémentaire et au Fonds spécial. Elle invite les pays en développement touchés par la sécheresse et/ou la désertification d'accélérer le processus d'élaboration et d'adoption de leur programme d'action afin de le mener à terme d'ici à la fin de l'an 2000 au plus tard.

Application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement (A/54/588/Add.6)

Aux termes de la résolution I sur l'application des décisions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement, l'Assemblée générale engage les gouvernements, ainsi que les commissions et organisations régionales et les autres organisations intergouvernementales à appuyer les efforts faits par les petits Etats insulaires en développement en tenant compte des domaines d'action prioritaires définis dans le document d'examen et les prierait instamment de faire le nécessaire pour poursuivre la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement et en assurer efficacement le suivi. Elle demande à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement de tenir dûment compte dans ses travaux de la Déclaration et du document d'examen que l'Assemblée a adoptés à sa vingt-deuxième session extraordinaire consacrée à l'examen et à l'évolution du Programme d'action de la Barbade, notamment pour préparer sa dixième session.

Par la résolution II sur la promotion d'une approche intégrée de la gestion de la zone de la Mer des Caraïbes dans la perspective du développement durable, l'Assemblée générale demande aux pays des Caraïbes d'élaborer plus avant une approche fondée sur la gestion intégrée de la zone de la mer des Caraïbes dans la perspective du développement durable, et demande aussi à la communauté internationale et aux organismes des Nations Unes, en particulier aux institutions compétentes, d'apporter un soutien actif aux activités de développement et d'application de l'approche susmentionnée. L'Assemblée demande aux Etats Membres d'améliorer, à titre prioritaire, leurs moyens d'intervention en cas d'urgence, et de participer davantage aux mécanismes existants afin de permettre des interventions rapides, efficaces et coordonnées face aux catastrophes naturelles et d'endiguer les dégâts écologiques dans la zone de la mer des Caraïbes en cas d'accident lié au transport maritime.

ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT (A/54/589)

Par la résolution I concernant la coopération économique et technique entre pays en développement, l'Assemblée générale demande à tous les gouvernements et à tous les organismes compétents des Nations Unies ainsi qu'aux institutions financières multilatérales et régionales d'accroître les ressources allouées à la coopération économique et technique entre pays en développement et de renforcer les modalités de financement pour promouvoir la coopération Sud-Sud, comme la coopération triangulaire et le financement par le secteur privé. L'Assemblée souligne dans ce contexte, que la coopération Sud-Sud dans le domaine de la science et de la technique ne remplace pas la coopération traditionnelle Sud-Sud dans ce domaine , en particulier les transferts appropriés de technologie, mais la complète. L'Assemblée souligne qu'une action concertée doit être menée par les pays en développement et leurs partenaires, y compris les organisations internationales compétentes, afin de renforcer la coopération et la collaboration entre pays en développement aux niveaux régional, sous-régional et international. L'Assemblée générale demande aux organismes du système des Nations Unies de prendre les mesures appropriées pour mieux tenir compte de la coopération entre pays en développement dans leurs programmes et demande de nouveau à l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement de faire en sorte que le Groupe spécial de la coopération technique entre pays en développement soit maintenu et appuyé.

Par la résolution sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Communauté de développement de l'Afrique australe, l'Assemblée générale engage la communauté internationale et les organisations et organes compétents du système des Nations Unies à continuer de fournir, le cas échéant, une assistance technique et matérielle à la Communauté pour qu'elle puisse répondre aux besoins de la région en matière de reconstruction et relèvement et faire progresser encore le processus d'intégration économique régionale. L'Assemblée engage l'ONU, les organismes qui lui sont liés et la communauté internationale à aider la Communauté et à appuyer ses efforts de déminage. Elle engage la communauté internationale à appuyer les mesures prises par la Communauté pour combattre le virus du VIH/sida. L'Assemblée demande à la communauté internationale, en particulier à l'ONU, de continuer à contribuer à la promotion de la paix et de la stabilité en République

démocratique du Congo et à aider au relèvement et à la reconstruction économique du pays, et elle engage toutes les parties à l'accord de Lusaka à oeuvrer à sa pleine application et à coopérer à cet effet avec l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'unité africaine.

L'Assemblée générale a pris acte du rapport du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement sur sa onzième session et celui du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme sur ces activités, établi en application de sa résolution 39/125.

FORMATION ET RECHERCHE (A/54/590)

Aux termes de la résolution I sur l'Ecole des cadres des Nations Unies à Turin (Italie), l'Assemblée générale prie le Secrétaire général de prendre l'avis du Comité administratif de coordination et des organismes compétents des Nations Unies et de lui présenter à sa cinquante-cinquième session un rapport sur l'Ecole des cadres qui s'appuiera sur une évaluation complète et indépendante de l'exécution et de l'achèvement des activités entreprises par l'Ecole (notamment son plan global et son programme d'action) et dans lequel le Secrétaire général formulera des recommandations sur le statut, le financement et les activités futures de l'Ecole une fois achevée sa phase pilote en décembre 2000.

Par la résolution II sur l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche, l'Assemblée générale souligne qu'il faut que l'Institut renforce sa coopération avec les autres instituts des Nations Unies et les instituts nationaux, régionaux et internationaux appropriés. Elle souligne également la nécessité d'une continuité dans la direction de l'Institut pour en mener efficacement à bien la restructuration et la revitalisation. Elle demande au Conseil d'administration de redoubler d'efforts en vue de faire appel à des experts de pays en développement et de pays en transition pour l'élaboration des matériels pédagogiques pertinents et soulignerait que les cours de l'Institut devraient essentiellement porter sur le développement. L'Assemblée encourage aussi le Conseil d'administration de l'Institut à poursuivre ses efforts pour éliminer l'écart entre la baisse des contributions du Fonds générale de l'Institut et l'augmentation de la participation à ses programmes. L'Assemblée prie le Secrétaire général de continuer à examiner, en consultation avec l'Institut, de même qu'avec les fonds et programmes des Nations Unies, les moyens permettant de faire systématiquement appel à l'Institut pour exécuter des programmes de formation et de renforcement des capacités.

SOUVERAINETE PERMANENTE DU PEUPLE PALESTINIEN DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPE, Y COMPRIS JERUSALEM, ET DE LA POPULATION ARABE DANS LE GOLAN SYRIEN OCCUPE SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES (A/54/591)

Par la résolution sur la question, adoptée par 146 voix pour, 3 voix contre (Israël, îles Marshall, Etats-Unis) et 5 abstentions (Zambie, Ouzbekistan, Kazakhstan, Cameroun, Géorgie), l'Assemblée générale demande à Israël, puissance occupante, de ne pas exploiter, détruire, épuiser ni mettre en péril les ressources naturelles dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et dans le Golan syrien occupé. Elle reconnaît le droit du peuple palestinien de demander réparation en cas d'exploitation, de destruction, d'épuisement ou de mise en péril de ses ressources naturelles, et exprimerait l'espoir que cette question sera traitée dans le cadre de la négociation sur le statut final entre les parties palestinienne et israélienne.

MONDIALISATION ET INTERDEPENDANCE (A/54/592)

Par la résolution sur le rôle de l'Organisation des Nations Unies s'agissant de promouvoir le développement dans le contexte de la mondialisation et de l'interdépendance, l'Assemblée réaffirme que l'ONU a un rôle central à jouer s'agissant d'améliorer la cohérence des politiques sur les questions liées au développement mondial, notamment dans le contexte de la mondialisation et de l'interdépendance. L'Assemblée souligne avec force, que l'ONU, les institutions de Bretton Woods et l'OMC devraient intensifier leur collaboration en vue de promouvoir la cohérence des politiques pour optimiser les avantages et réduire le plus possible les conséquences négatives de la mondialisation, de la libéralisation et de l'interdépendance, en tenant compte de la vulnérabilité, des préoccupations et des besoins particuliers des pays en développement. L'Assemblée prie le Secrétaire général d'établir, en collaboration étroite avec la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et en consultation avec les autres organisations compétentes, un rapport détaillé contenant des recommandations concrètes sur un nouveau renforcement du système des Nations Unies dans le transfert des technologies de l'information et de la communication aux pays en développement. L'Assemblée prie le Secrétaire général de réunir un groupe d'experts de haut niveau des technologies de l'information et de la communication pour établir un rapport contenant des recommandations au sujet du rôle que l'ONU pourrait jouer en vue de renforcer l'intégration des pays en développement au réseau mondial d'information.

Explication de position

Le représentant des Etats-Unis a déclaré que son pays s'était joint au consensus sur la résolution relative au rôle des Nations Unies sur la promotion du développement dans le contexte de la mondialisation et de l'interdépendance. Notre délégation est satisfaite que la question de la gouvernance ait pu être abordée et inclue dans ce texte, a dit le délégué, et nous espérons que ce thème continuera d'être débattu, car il est important que les gouvernements prennent conscience de la nécessité de gérer correctement leurs affaires publiques s'ils veulent mieux bénéficier de l'aide et de la coopération internationale. La définition de la bonne gouvernance énoncée dans cette résolution , et qui est basée sur la satisfaction des besoins des populations de manière efficace et transparente par un service public et une administration responsables, est pertinente. La mondialisation oblige à promouvoir la bonne gouvernance, aucun pays ne pouvant plus fonctionner de manière isolée sur la scène internationale et tous les gouvernements devant accroître leur collaboration avec le secteur privé. La crise financière asiatique nous a, par ailleurs, appris que la transparence et la justesse des informations auraient pu prévenir certains aspects, sinon le déclenchement de la crise, aussi devons nous travailler ensemble pour mettre en place et respecter des approches et des directives et principes communs en la matière. La bonne gouvernance est importante pour tous les pays et notamment pour la mise en place de conditions de développement durable, et nous estimons que les Nations Unies doivent participer à sa promotion.

MISE EN OEUVRE DE LA PREMIERE DECENNIE DES NATIONS UNIES POUR L'ELIMINATION DE LA PAUVRETE (1997-2006) (A/54/593)

Par sa résolution, l'Assemblée générale souligne qu'il importe de s'attaquer aux causes profondes de la pauvreté et mettrait l'accent sur le rôle fondamental d'une croissance économique forte et soutenue qui profite aux pauvres, engendre une expansion réelle des débouchés et des emplois productifs, augmente les revenus et réduise au minimum la dégradation de l'environnement. L'Assemblée générale engage les pays développés à redoubler d'efforts pour atteindre l'objectif convenu de 0,7% de leur produit national brut pour l'ensemble de l'aide publique au développement, et sur ce montant, à réserver aux pays les moins avancés une part comprise entre 0,15% et 0,20% de leur produit national brut. Elle soulignerait que le microcrédit est un outil important de la lutte contre la pauvreté et demande à la communauté internationale et, en particulier, aux organisations et organismes compétents du système des Nations Unies, aux institutions financières internationales et régionales d'étudier la prise en compte de la stratégie de microcrédit dans leurs programmes et de mettre au point d'autres instruments de microcrédit. L'Assemblée réaffirme que pays développés et pays en développement partenaires intéressés doivent s'accorder sur un engagement mutuel à affecter en moyenne respectivement 20% de l'aide publique au développement et 20% du budget national à des programmes sociaux.

RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL (A/54/594)

Par la décision I, l'Assemblée a adopté les principes directeurs pour la protection du consommateur (tels qu'étendus en 1999). Le document est divisé en quatre chapitres portant sur les objectifs, les principes généraux, les principes directeurs en tant que tels, et la coopération internationale. Les principes directeurs concernent la sécurité physique, la promotion et la protection des intérêts économiques des consommateurs, les normes régissant la sûreté et la qualité des biens de consommation et des services, les circuits de distribution des biens et services de première nécessité, les mesures permettant aux consommateurs d'obtenir réparation, les programmes d'éducation et d'information, la promotion de la consommation durable. Des principes directeurs sont également énoncés pour ce qui est des mesures s'appliquant à des domaines particuliers tels que les produits alimentaires, l'eau et les produits pharmaceutiques.

Par la décision II sur le rapport du Conseil économique et social, l'Assemblée prie la Commission du développement la Commission du développement durable d'examiner, à sa huitième session, les parties du rapport du Comité de l'énergie et des ressources naturelles au service du développement qui concernent le programme de travail dont la Commission est convenue pour 2000 et de lui soumettre un rapport, à sa cinquante-cinquième session par l'intermédiaire du Conseil économique et social.

Par la décision III, l'Assemblée a pris note des chapitres pertinents du rapport du Conseil économique et social pour 1999 (A/43/3) et du Rapport du Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population sur le Prix des Nations Unies en matière de population.

Par la décision IV, l'Assemblée approuve le programme de travail biennal de la Deuxième Commission pour 2000-2001.

QUESTIONS DE L'ASSEMBLEE GENERALE

RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L'ASSISTANCE ECONOMIQUE SPECIALE

Aux termes d'une résolution intitulée Coopération internationale en matière d'aide humanitaire à la suite de catastrophes naturelles : des secours à l'aide au développement (A/54/L.74) présentée par le Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et adoptée sans vote, l'Assemblée générale engage les Etats à adopter et à continuer d'appliquer résolument des mesures appropriées, notamment sur le plan législatif, visant à atténuer les conséquences des catastrophes naturelles, parmi lesquelles des mesures préventives, y compris en ce qui concerne la réglementation du bâtiment, ainsi que la planification préalable et la création de capacités dans le domaine des interventions en cas de catastrophe et prie la communauté internationale, à cet égard, de continuer d'aider les pays en développement lorsque ceux-ci en ont besoin.

L'Assemblée engage par ailleurs le Secrétaire général adjoint à l'aide humanitaire et Coordonnateur des secours d'urgence, les membres du Comité permanent interorganisations et les autres membres du Système des Nations Unies à déployer des efforts supplémentaires pour promouvoir la planification préalable des interventions aux niveaux international, régional et national, et pour donner plus d'efficacité à la mobilisation et à la coordination de l'aide humanitaire du système des Nations Unies face aux catastrophes naturelles. Elle engage également le Programme des Nations Unies pour le développement à s'efforcer encore davantage de renforcer les activités opérationnelles et la création de capacités en vue de l'atténuation des conséquences des catastrophes naturelles, de la prévention et de la planification préalable compte dûment tenu de l'évolution de la stratégie globale visant à maximiser la coopération internationale dans le domaine de la lutte contre les catastrophes naturelles. L'Assemblée encourage les nouvelles utilisations des techniques de l'espace aux fins de la prévention de l'atténuation des conséquences des catastrophes naturelles et de la gestion des opérations en cas de catastrophe, prenant note à cet égard de la création du Réseau mondial d'information en matière de catastrophes.

L'Assemblée engage les gouvernements, agissant en particulier par l'intermédiaire de leurs organismes d'intervention en cas de catastrophe, des organisations du système des Nations Unies et des organisations non gouvernementales compétentes de continuer de coopérer comme il convient avec le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint aux affaire humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence pour maximiser l'efficacité des mesures prises au niveau international pour faire face aux catastrophes naturelles, en se fondant notamment sur les besoins humanitaires, depuis la phase des secours jusqu'à celle du développement. Elle prie à nouveau le Secrétaire général de solliciter les apports nécessaires à l'optimisation et à la diffusion de listes des organisations chargées de la protection civile et des interventions d'urgence à tous les niveaux, accompagnées d'inventaires actualisés des ressources disponibles, dont on puisse se servir en cas de catastrophe naturelle ainsi que l'information, notamment sous forme de manuels, sur laquelle puisse se fonder la coopération internationale s'agissant des mesures à prendre pour faire face aux catastrophes naturelles.

L'Assemblée souligne que les contributions faites au titre de l'aide humanitaire destinée à faire face aux catastrophes naturelles ne devraient pas l'être au détriment des ressources affectées à la coopération internationale pour le développement ou aux situations humanitaires complexes. Elle réitère la demande qu'elle a adressée au Secrétaire général dans la résolution 54/95 du 8 décembre 1999 pour qu'il lui soumette au début de l'année 2000, des propositions concrètes visant à renforcer le fonctionnement et l'utilisation du Fonds central autorenouvelable d'urgence et, à cet égard, invite le Secrétaire général à envisager d'utiliser de façon plus active le Fonds pour le mettre au service d'interventions destinées à faire face à des catastrophes naturelles en temps utile et avec des moyens suffisants.

L'Assemblée invite le Secrétaire général à continuer d'étudier les mécanismes novateurs permettant d'améliorer les mesures prises au niveau international pour faire face aux catastrophes naturelles et d'autres situations d'urgence, notamment en remédiant à tous déséquilibres géographiques et sectoriels éventuellement constatés dans le cadre de ces interventions, ainsi que les moyens d'utiliser plus efficacement les organismes nationaux d'intervention d'urgence, compte tenu de leurs avantages comparatifs et de leurs domaines de spécialisation ainsi que des arrangements existants.

Assistance économique spéciale à certains pays ou régions (A/54/L.76)

Aux termes de la résolution sur l'assistance au Venezuela dévasté par les innondations et les glissements de terrain, présentée par le Venezuela et adoptée sans vote, l'Assemblée générale, gravement préoccupée par les pertes en vies humaines et les destructions sans précédent de biens et d'infrastructures causées ces derniers jours au Venezuela par les innondations et les glissements de terrain les plus graves que ce pays ait jamais subis, exprime sa solidarité au Gouvernement et au peuple vénézuéliens et demande à tous les Etats Membres, aux institutions spécialisées et aux autres organes et organismes des Nations Unies, ainsi qu'aux institutions financières internationales et aux organisations non gouvernementales, d'agir sans attendre et d'apporter au Venezuela une assistance généreuse à l'appui des opérations et programmes de secours, de relèvement et de reconstruction qu'il a entrepris à la suite de cette catastrophe sans précédent. Elle demande au Secrétaire général de prendre toutes les mesures voulues pour continuer à mobiliser et à coordonner l'assistance humanitaire des institutions spécialisées et autres organes et organismes des Nations Unies afin de seconder les efforts déployés par le Gouvernement vénézuélien.

Présentation du projet de résolution

M. CARLOS BIVEROS (Venezuela), présentant le projet de résolution sur l'assistance au Venezuela dévasté par les inondations et les glissements de terrain au nom des coauteurs, reconnaît la nécessité de compléter les efforts nationaux par la coopération et l'aide internationales, notamment l'aide internationale d'urgence. Le texte, a-t-il expliqué, témoigne de la solidarité de la communauté internationale avec le peuple et le Gouvernements du Venezuela. Il invite les institutions spécialisées de l'ONU, ainsi que l'ensemble du système de l'Organisation, les organisations financières, les Etats Membres et la communauté internationale dans son ensemble à venir en aide à ce pays. Il a remercié le Secrétaire général des mesures de mobilisation d'urgence déjà prises, ajoutant que le projet de résolution demande de poursuivre cette aide en faveur du peuple du Venezuela. Le représentant a demandé à l'Assemblée d'adopter ce texte en tant qu'expression de sa solidarité. Il a rappelé que la tragédie qui touche son pays est sans précédent. Les dégâts matériels et les pertes en vie humaines font de cette catastrophe la pire que le pays ait jamais subie, a-t-il rappelé. Il a exprimé l'espoir que grâce à l'aide fournie par des donateurs, son pays pourra faire face à cette catastrophe. Le représentant a remercié les dirigeants, le Président de l'Assemblée et le Secrétaire général pour leurs messages de solidarité. Il a exprimé la reconnaissance de son pays, de son peuple aux ONG et aux institutions spécialisées qui ont aidé et envisagent d'aider son pays.

Déclarations

M. PATRICK ALBERT LEWIS (Antigua et Barbuda), prenant la parole au nom des pays du CARICOM, a expliqué que ce qui s'est passé au Venezuela porte à réfléchir sur les changements qui se produisent sur la planète. Il s'est posé la question de savoir si au cours des dix dernières années une région ait été plus touchée que celle de l'Amérique latine et des Caraïbes par les catastrophes naturelles. Le représentant s'est aussi inquiété de savoir ce qui est fait pour aider les personnes touchées par ces catastrophes. Il a indiqué que pour le peuple des Caraïbes, ce désastre qui touche le Venezuela est particulièrement inquiétant parce que le Venezuela est étroitement lié géographiquement et historiquement aux Caraïbes. Rappelant les occasions où le Venezuela est venu en aide aux peuples de la région des CARICOM, le représentant a lancé un appel pour demander que cette résolution soit adoptée à l'unanimité.

M. JORGE PEREZ-OTERMIN (Uruguay) a exprimé son appui sans réserve au projet de résolution qui concerne la "république soeur" du Venezuela. Il a rappelé que la région des Caraïbes et d'Amérique latine a été, ces derniers, temps, particulièrement touchée par les catastrophes naturelles. Il semble, a-t-il continué, que les catastrophes touchent toujours les plus pauvres. C'est pourquoi les efforts de relèvement entrepris doivent-ils être efficaces et soutenus. Revenant sur l'ampleur de la catastrophe qui touche le Venezuela, il a indiqué que son pays a, dès à présent, pris des mesures en faveur de l'aide d'urgence pour le Venezuela.

M. JACKEO A. RELANG (îles Marshall), prenant la parole au nom du Forum des Etats insulaires du Pacifique, a accueilli avec satisfaction le projet de résolution sur la coopération internationale en matière d'aide humanitaire fournie à la suite de catastrophes naturelles. Il a mis l'accent sur l'importance du rôle des Nations Unies en ce qui concerne l'aide au relèvement face aux catastrophes naturelles pour les Etats insulaires du Pacifique qui sont particulièrement vulnérables à ces phénomènes. Il a rappelé que la sous-région a encore été récemment touchée par de tels désastres en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou encore au Vanuatu. Le représentant a fait observer que même dans des périodes financièrement difficiles, l'Organisation a toujours fait preuve d'efficacité en ce qui concerne l'assistance, en attirant l'attention de la communauté internationale ou en la mobilisant en faveur de l'aide aux pays touchés par les catastrophes. Il a estimé que dans les cas où des mécanismes régionaux ou sous-régionaux existent les Nations Unies devraient les utiliser au mieux que possible. Car les organismes sur le terrain sont les premiers à intervenir et sont aussi plus à même de comprendre les sensibilités sociales et culturelles des communautés qui subissent les effets des catastrophes. Etant donné la situation économique des pays du Forum, qui sont tous des Etats en développement, le représentant s'est déclaré satisfait de l'appel lancé par l'Assemblée au PNUD et aux autres institutions spécialisées du système pour qu'ils renforcent leurs activités opérationnelles et les capacités dans le domaine de la prévention des catastrophes.

Il a souligné l'importance du soutien apporté pour renforcer la coopération avec la société civile afin de mettre en place des stratégies pour maximiser la prévention, la réhabilitation et la reconstruction des zones touchées par les catastrophes naturelles. Il a estimé que le Conseil économique et social devrait continuer d'élaborer des moyens de renforcer davantage l'efficacité de la coopération et la coordination internationale pour la fourniture d'assistance humanitaire. Ceci semble d'autant plus important, a-t-il continué, que le niveau de l'Aide publique au développement ne cesse de diminuer. Le représentant a accueilli avec satisfaction les efforts déployés pour inclure au sein de l'UNDAC un plus grand nombre de représentants d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine, des Iles du Pacifique et des Caraïbes. Il a, à cet égard, souligné la nécessité pour le Pacifique, que des équipes d'assistance formées de membres originaires de sociétés vulnérables soient financées, dans la mesure où les valeurs de ces sociétés ne sont pas facilement compréhensibles par tous. Il a mis l'accent sur la nécessite de renforcer les capacités de prévention.

LES CAUSES DES CONFLITS ET LA PROMOTION D'UNE PAIX ET D'UN DEVELOPPEMENT DURABLES EN AFRIQUE

Aux termes de la résolution sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique (A/54/L.75), présentée par le Cameroun et adoptée sans vote, l'Assemblée invite tous les gouvernements et toutes les organisations intergouvernementales et non gouvernementales à s'employer à mettre en application, dans leurs domaines ou secteurs respectifs, les conclusions concertées adoptées par le Conseil économique et social à sa session de fond de 1999 sur la coordination des politiques et activités des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies dans le domaine suivant : "Développement de l'Afrique : application et suivi coordonné des initiatives sur le développement en Afrique par les organismes des Nations Unies". Elle décide d'examiner à sa cinquante-sixième session les modalités de l'examen et de l'évaluation finals du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90, qui aura lieu en 2002, compte tenu de l'examen à mi-parcours, des conclusions concertées du Conseil économique et social et de décision 1999/270 du Conseil.

L'Assemblée prie le Président de l'Assemblée générale de procéder à la constitution d'un groupe de travail spécial à composition non limitée qui sera chargé d'étudier la suite donnée aux recommandations faites par le Secrétaire général dans son rapport à l'Assemblée générale et au Conseil de sécurité sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique, pour préparer les débats de la cinquante-cinquième session de l'Assemblée. Elle demande que ce groupe de travail étudie la mise en application des conclusions concertées du Conseil économique et social, et de la décision 1999/270 du Conseil, ainsi que l'élimination de la pauvreté, l'allégement de la dette, la lutte contre la propagation du VIH/sida et l'appui fourni aux pays sortant d'un conflit. L'Assemblée demande également au Président de l'Assemblée générale de créer le groupe de travail spécial à sa cinquante- quatrième session, d'en assurer la présidence, de désigner deux vice-présidents en consultation étroite avec les Etats Membres et de convoquer une réunion d'organisation, en mars 2000 au plus tard, afin de décider des modalités de fonctionnement du groupe et des dispositions à prendre pour en assurer l'efficacité. Elle prie le Secrétaire général de fournir au groupe de travail toute l'assistance dont il aura besoin pour mener sa tâche à bien.

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