L'ASSEMBLEE APPELLE AU RENFORCEMENT DU MECANISME DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE POUR LA PREVENTION ET LE REGLEMENT DES CONFLITS EN AFRIQUE
Communiqué de Presse
AG/984
L'ASSEMBLEE APPELLE AU RENFORCEMENT DU MECANISME DE L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE POUR LA PREVENTION ET LE REGLEMENT DES CONFLITS EN AFRIQUE
19991208Elle décide de proroger la Mission de vérification de l'ONU au Guatemala jusqu'au 31 décembre 2000
L'Assemblée générale a demandé ce matin à l'ONU d'accroître sa coopération ainsi que la coordination et les échanges d'informations avec l'Organisation de l'unité africaine (OUA) dans les domaines de la prévention des conflits, du règlement pacifique des différends et du maintien de la paix et de la sécurité internationales en Afrique. Par un texte, adopté sans vote, elle invite l'ONU à continuer d'aider l'OUA à renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles de son Mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits en Afrique. Les organes de l'ONU, en particulier le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social sont priés d'associer plus étroitement l'OUA à tous leurs travaux intéressant l'Afrique. L'Assemblée demande, en outre, à la communauté internationale de soutenir et de renforcer les capacités des pays africains pour leur permettre de tirer parti des possibilités que leur offre la mondialisation et de surmonter les problèmes qu'elle entraîne. Elle prie instamment le Secrétaire général, les Etats Membres et les organisations régionales et internationales, de contribuer au renforcement de la Communauté économique africaine. Les recommandations issues de l'examen à mi-parcours de la mise en oeuvre du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90 doivent, en outre, être appliquées d'urgence.
Au cours du débat qui a précédé l'adoption de la résolution, les représentants des pays suivants ont fait une déclaration : Argentine, Côte d'Ivoire, Japon, Tunisie, Egypte, Tanzanie, Sénégal, Norvège, Namibie, Ethiopie et Cameroun. Le représentant de la Pologne a indiqué que sa délégation s'associait à la déclaration faite par la Finlande, au nom de l'Union européenne.
L'Assemblée a décidé, par ailleurs, de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies au Guatemala du 1er janvier au 31 décembre 2000. Dans une résolution, adoptée sans vote, elle souligne le rôle de la Mission en tant que moyen essentiel de consolider la paix, de promouvoir le respect des droits de l'homme et de donner confiance dans l'application des accords de paix.
La représentante du Guatemala a expliqué la position de son pays sur ce texte.
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L'Assemblée générale a également adopté sept résolutions relatives au renforcement de la coordination de l'aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe fournis par l'ONU, y compris l'assistance économique spéciale. Ainsi, par un texte sur l'assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo, présenté par le Cameroun, au nom du Groupe africain, et adopté sans vote, l'Assemblée demande à toutes les parties concernées dans la région de créer les conditions nécessaires au règlement rapide et pacifique de la crise et les invite instamment à engager sans retard un processus de dialogue politique et de négociation. Elle engage le Gouvernement et la population à tout mettre en oeuvre pour assurer le relèvement économique et la reconstruction. Le texte demande instamment aux fonds et programmes de l'ONU de prendre en considération les besoins particuliers de la RDC et invite les gouvernements à répondre en temps utile à l'appel global interinstitutions des Nations Unies pour la région des Grands Lacs pour l'an 2000. Le Secrétaire général est, entre autres, prié de continuer à consulter les dirigeants de la région en vue de convoquer le moment venu une conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs.
L'Assemblée générale a, d'autre part, engagé instamment tous les Etats, de même que les organisations intergouvernementales et non gouvernementales concernées, à continuer d'aider le peuple somalien à entreprendre la remise en état des services économiques et sociaux essentiels et à mettre en place les institutions nécessaires pour reconstituer l'administration civile locale dans toutes les parties du pays où la paix et la sécurité ont été rétablies. Aux termes d'une résolution, présentée par le Cameroun au nom du Groupe africain et adoptée sans vote, elle demande au Secrétaire général de continuer à mobiliser un soutien international pour le relèvement et la reconstruction du pays.
Notant avec préoccupation que le phénomène cyclique de sécheresse à Djibouti provoque une terrible catastrophe humanitaire, l'Assemblée générale a prié la communauté internationale de répondre d'urgence à l'appel lancé par le Gouvernement de ce pays. Par ce texte, présenté par le Cameroun, au nom du Groupe africain, et adopté sans vote, le Secrétaire général est prié de poursuivre en étroite collaboration avec le Gouvernement de Djibouti, ses efforts pour mobiliser les ressources nécessaires à un programme efficace d'assistance financière, technique et matérielle à ce pays.
Par une autre résolution présentée par le Tadjikistan et adoptée sans vote, l'Assemblée générale, considérant qu'un appui global de la communauté internationale demeure essentiel pour permettre au Tadjikistan de continuer sur la voie de la paix et de la réconciliation nationale, prie le Secrétaire général de réévaluer en 2000 toutes les activités d'aide humanitaire, en vue d'aborder les questions relatives au développement à plus long terme de ce pays. Elle engage les Etats Membres et les autres intéressés à continuer de fournir une assistance pour faire face aux besoins humanitaires pressants du
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Tadjikistan et à apporter au pays leur soutien pour le relèvement et la relance de son économie. Les parties au Tadjikistan sont instamment invitées à assurer la sécurité et la liberté de circulation du personnel humanitaire, du personnel des Nations Unies et du personnel associé.
Par une autre résolution adoptée sans vote, l'Assemblée a pris note du fait que l'Ukraine est disposée en principe à fermer la centrale nucléaire de Tchernobyl d'ici à l'an 2000. Elle invite la communauté internationale à accorder une attention spéciale à l'Appel de l'ONU pour la coopération internationale pour Tchernobyl, lancé en avril 1999, et demande aux autorités des pays touchés par la catastrophe de faciliter la tâche des organisations humanitaires qui s'emploient à atténuer les conséquences humanitaires de cette catastrophe, en coopérant pleinement avec elles.
Aux termes d'une résolution sur la participation de volontaires, les "Casques blancs", aux opérations de secours humanitaires et aux activités de relèvement et de coopération technique pour le développement entreprises par l'ONU, l'Assemblée invite instamment les Etats Membres à favoriser les actions coopératives entre les organismes des Nations Unies et la société civile par le canal des corps nationaux de volontaires, en vue de renforcer la capacité de l'Organisation de faire face rapidement et efficacement aux urgences humanitaires. Par ce texte, présenté par l'Argentine, au nom des coauteurs, et adopté sans vote, l'Assemblée générale encourage les Etats Membres à désigner des coordinateurs nationaux des Casques blancs, et les invite à rechercher les moyens d'intégrer le projet "Casques blancs" aux activités de leurs programmes, notamment celles qui touchent à l'aide humanitaire et aux secours d'urgence.
Par un texte sur le renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'ONU, présenté par la Suède au nom des coauteurs et adopté sans vote, l'Assemblée générale lance un appel aux organismes compétents des Nations Unies, aux autres organisations internationales compétentes, aux gouvernements et aux organisations non gouvernementales pour qu'ils collaborent avec le Secrétaire général et le Coordonnateur des secours d'urgence pour assurer en temps opportun la mise en application et le suivi des conclusions concertées du Conseil économique et social (ECOSOC) relatives à l'assistance économique spéciale, à l'aide humanitaire et aux secours en cas de catastrophe. L'Assemblée prie le Secrétaire général de lui présenter au début de 2000 des propositions concrètes sur les mesures à prendre pour améliorer le fonctionnement et l'utilisation du Fonds central autorenouvelable d'urgence.
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Le Président de l'Assemblée générale, M. Theo-Ben Gurirab (Namibie), a indiqué que les autres projets de résolution relatifs à ce point seraient examinés à une date ultérieure.
L'Assemblée a décidé, par ailleurs, de prolonger ses travaux jusqu'au 17 décembre. Il était prévu initialement qu'elle suspende sa cinquante-quatrième session le mardi 14 décembre, mais ce délai ne pourra être respecté, a indiqué le Président.
L'Assemblée poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures 30. Elle entamera l'examen du point intitulé "les causes de conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique".
COOPERATION ENTRE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE (Point 31)
Adoption d'une résolution
Aux termes de la résolution sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'unité africaine (A/54/L.38), adoptée sans vote, l'Assemblée demande aux organes de l'ONU, en particulier au Conseil de sécurité et au Conseil économique et social, d'associer plus étroitement l'Organisation de l'unité africaine à tous leurs travaux intéressant l'Afrique. Elle engage l'ONU, ses organes et les institutions spécialisées, ainsi que les Etats Membres, à appliquer sans délai les recommandations formulées dans le rapport du Secrétaire général sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique. L'Assemblée demande à l'ONU d'accroître sa coopération ainsi que la coordination et les échanges d'informations avec l'OUA dans les domaines de la prévention des conflits et du règlement pacifique des différends et maintien de la paix et de la sécurité internationales en Afrique. Elle l'invite à continuer d'aider l'OUA à renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles de son Mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits en Afrique, en particulier pour ce qui est de la mise en place d'un système d'alerte avancée, de l'assistance technique et la formation du personnel civil et militaire, de l'échange d'informations et la coordination, notamment entre leurs systèmes d'alerte avancée, du soutien logistique, y compris dans le domaine du déminage, et de la mobilisation de l'appui financier.
L'Assemblée demande instamment à l'ONU d'encourager les pays donateurs à fournir aux pays africains des fonds et des moyens de formation appropriés pour les aider à améliorer leurs capacités en matière de maintien de la paix, afin qu'ils puissent participer activement aux opérations de maintien de la paix dans le cadre de l'ONU. Elle demande à tous les Etats Membres et aux organisations régionales et internationales, en particulier aux organismes des Nations Unies, ainsi qu'aux organisations non gouvernementales, de fournir une assistance appropriée aux réfugiés et aux déplacés, ainsi qu'aux pays d'asile africains, et d'assurer la sécurité et la neutralité des camps réfugiés et zones d'installation. Elle encourage l'ONU à faciliter, par l'intermédiaire du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, les efforts que font l'OUA et ses comités spéciaux sur les enfants et les conflits armés pour assurer la protection et le bien-être des enfants touchés par des conflits en Afrique. L'Assemblée demande que l'assistance que l'ONU et les organismes qui lui sont reliés apportent aux pays africains soit maintenue dans les domaines de l'enseignement de la démocratie, de l'observation des élections, des droits de l'homme, de la liberté et du respect de la loi, notamment par le biais d'un appui technique à la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. Elle souligne la nécessité de poursuivre et d'accroître l'assistance économique et technique apportée aux pays africains, prie instamment le Secrétaire général, les Etats Membres et les organisations régionales et internationales, notamment les organismes des Nations Unies, de contribuer au renforcement de la Communauté économique africaine, et prie les organismes des Nations Unies présents en Afrique d'inclure dans leurs programmes des activités qui renforceront la coopération et l'intégration économiques régionales.
L'Assemblée demande aux organismes des Nations Unies de renforcer la coordination de leurs programmes régionaux en Afrique, afin de mieux les relier entre eux et d'en assurer l'harmonisation avec ceux des organisations économiques régionales et sous-régionales africaines, ainsi que d'instituer un climat propice aux investissements. Elle souligne qu'il faut d'urgence assurer l'application effective des recommandations issues de l'examen à mi-parcours de la mise en oeuvre du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90 et invite le Secrétaire général à encourager une participation plus étroite de l'OUA à sa mise en oeuvre, son suivi et son évaluation, notamment à l'examen final qui en sera fait en 2002. L'Assemblée demande à la communauté internationale de soutenir et de renforcer les capacités des pays africains pour leur permettre de tirer parti des possibilités que leur offre la mondialisation et de surmonter les problèmes qu'elle entraîne, afin d'assurer une croissance économique soutenue et un développement durable. Elle demande au Secrétaire général d'élaborer des stratégies nouvelles et efficaces en vue de l'application des recommandations issues de la réunion annuelle tenue par les secrétariats de l'OUA et de l'ONU du 6 au 8 mai 1998. Enfin, l'Assemblée demande aux organismes des Nations Unies compétents de veiller à assurer une représentation effective et équitable des Africains, hommes et femmes, aux postes de responsabilité et de décision, à leurs sièges respectifs comme dans leurs opérations au niveau régional.
Explication de position
Le représentant de la Pologne a indiqué que sa délégation s'associait à la déclaration faite hier à l'Assemblée par la représentante de la Finlande au nom de l'Union Européenne.
Fin du débat
M. FERNANDO PETRELLA (Argentine) a déclaré que la coopération avec l'Organisation de l'unité Africaine (OUA) devrait suivre une approche globale tenant compte des éléments suivants: la responsabilité première en matière de maintien de la paix doit revenir au Conseil de sécurité ; pour atteindre ses objectifs, le Conseil précise l'étendue de la collaboration avec les organisations régionales ; pour établir une paix durable en Afrique, il faut créer les conditions de développement nécessaire pour dépasser les causes des conflits et faire face aux conséquences humanitaires. Il a noté que, bien que dans de nombreux conflits africains un règlement n'est pas encore été trouvé, une tendance positive se dégage actuellement.
Il a réaffirmé l'engagement de l'Argentine en faveur de l'Afrique. Nous souhaitons que s'instaure partout un état de droit et l'ouverture économique de la région. Nous avons accru nos échanges commerciaux et technologiques et renforcé nos relations politiques et culturelles avec l'Afrique, a-t-il déclaré. L'Argentine a travaillé à la promotion, aux côtés des pays africains d'une zone exempte d'armes nucléaires dans l'Atlantique Sud. Ainsi en octobre 1998 s'est tenue à Buenos Aires, une Réunion interministérielle des membres de la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud qui a réuni 21 pays africains et 3 d'Amérique latine, a-t-il précisé.
M. CLAUDE BOUAH-KAMON (Côte d'Ivoire) a déclaré que la coopération entre l'ONU et l'OUA, revêt une importance capitale compte tenu du rôle déterminant que joue l'ONU dans le maintien de la paix et la promotion du développement en Afrique. Cette collaboration devrait viser à favoriser leur partenariat tout, en évitant les compétitions et les doubles-emplois, à accroître les échanges d'informations et d'études tout en renforçant les capacités institutionnelles et l'expertise de l'Organisation africaine dans de nombreux secteurs.
Le renforcement de la coopération entre l'ONU et l'OUA doit se faire à son avis dans trois directions essentielles. Tout d'abord par un accroissement de la participation de l'OUA aux activités et initiatives de l'ONU concernant l'Afrique. Les programmes concernant la promotion des droits de l'homme et la démocratisation de l'Afrique devraient, pour atteindre leur objectifs, associer les mécanismes et institutions de l'OUA. Deuxièmement, il faudrait accroître le soutien de l'ONU aux initiatives prises par l'OUA. Selon M. Bouah-Kamon, l'ONU doit ainsi renforcer son soutien au mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits en Afrique, et la communauté internationale doit soutenir les efforts africains en dégageant les moyens matériels et logistiques nécessaires aux opérations de maintien de la paix. L'ONU doit également contribuer à la formation d'experts africains dans le domaine de la protection du continent contre les armes et déchets nucléaires comme celui du déminage. Enfin il faudrait promouvoir les initiatives conjointes ONU/OUA. A ce sujet, il s'est félicité de la multiplication des initiatives conjointes entre les deux secrétariats.
M. YUKIO SATOH (Japon) s'est félicité des mesures prises par l'Organisation de l'unité africaine (OUA), et a déclaré que ses efforts s'étaient révélés décisifs dans le règlement de conflits dans de nombreux pays africains. Ses méthodes de prévention, gestion et résolution des conflits en Afrique constituent des outils important pour la paix sur le continent. Toutefois l'OUA a besoin du soutien des pays africains eux-mêmes et de l'ONU, pour garantir le bon fonctionnement de ses mécanismes d'intervention.
Le Japon a augmenté son soutien financier au Fonds d'affectation spéciale de l'OUA pour la paix, et sur les cinq dernières années la contribution du Japon s'est élevée à 1,45 million de dollars, qui ont été utilisés pour la prévention de conflits et pour la promotion de la démocratie. Dernièrement, le Japon a apporté son aide à l'OUA au cours du processus de démocratisation en République démocratique du Congo. Pour M. Satoh, enrayer la récurrence des conflits est essentiel afin de favoriser le développement de nombreuses nations africaines où la paix est souvent fragile et où la pauvreté compromet les efforts de réconciliation après conflit. Un soutien de la communauté internationale à la promotion de la paix par l'OUA est véritablement nécessaire, a-t-il conclu.
M. MOHAMED SALAH TEKAYA (Tunisie) s'associant à la déclaration de l'Algérie, a rappelé que le rôle de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) a été déterminant dans l'affirmation de l'identité politique du continent et dans la promotion du rapprochement, de la solidarité et de la coopération entre ses Etats. En outre, l'OUA a traduit la volonté des Etats africains de relever conjointement les nombreux défis politique, économique et social auxquels ils sont confrontés, a-t-il ajouté. Toutefois, les solutions à beaucoup de ces défis sont tributaires de l'engagement et du soutien de l'ensemble de la communauté internationale. A cet égard, le représentant s'est félicité de la priorité accordée par les organismes des Nations Unies au développement de l'Afrique tout en appelant à l'harmonisation des initiatives lancées par l'ONU en faveur de l'Afrique.
La coopération entre l'ONU et l'OUA dans le domaine de la paix et de la sécurité a enregistré, ces dernières années, des progrès remarquables, ayant permis une coordination étroite des efforts entrepris dans la gestion et le règlement pacifique des conflits. Dans ce contexte, le représentant a appelé les Nations Unies et ses Etats Membres à continuer d'accroître leur assistance à l'OUA en vue du renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du Mécanisme de prévention , de gestion et de règlement des conflits de l'OUA. Il a réaffirmé que la volonté de l'Afrique d'assumer ses responsabilités ne devrait pas exonérer l'ONU de ses obligations dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité. En ce qui concerne la coopération et l'intégration économiques, l'appui constant de l'ONU et de ses institutions spécialisées est de nature à accélérer l'établissement de la Communauté économique africaine, a-t-il fait observer.
M. AHMED ADOUL GHEIT (Egypte) a déclaré que malgré l'accroissement du nombre de conflits armés, personne ne peut nier que l'Afrique n'ait pas redoublé d'efforts pour trouver des solutions africaines aux problèmes africains, contribuant notamment aux Accords de paix de Lusaka et de Lomé. Si la communauté internationale attend de l'Afrique qu'elle assume ses responsabilités, l'Afrique attend que la communauté internationale assume les siennes dans le cadre de la Charte de l'ONU et qu'elle ne se contente pas d'un simple soutien verbal. Au Congo, malgré le cessez-le-feu, l'ONU s'est contentée d'envoyer quelques officiers militaires et il est regrettable que le Conseil de sécurité n'ait pas mis en place une opération de maintien de la paix qui aurait dû être déployée depuis longtemps. Nous attendions du Conseil qu'il accorde au Congo la même importance, le même intérêt qu'au Kosovo ou au Timor oriental, afin que nous ne nous interrogions pas sur la volonté politique et financière de la communauté internationale lorsqu'il s'agit de l'Afrique, a-t-il renchéri. La coopération ONU/OUA étant indispensable pour encourager le développement économique, le représentant a demandé à l'ONU d'accroître son assistance à l'OUA en vue de renforcer le mécanisme de prévention des conflits par le développement des capacités régionales de l'OUA. L'appui que l'ONU apporte au développement des capacités institutionnelles de l'OUA et à l'intégration économique du continent, à la lutte contre la pauvreté et à la création d'un bon environnement socio-économique est d'une grande importance pour l'Egypte. Le représentant a regretté le fait que le rapport d'exécution sur les causes des conflits en Afrique n'ait été présenté uniquement qu'au Conseil de sécurité, alors que certaines questions relèvent de l'Assemblée et l'ECOSOC et non du Conseil de sécurité.
M. KAGYABUKAMA KILIBA (République-Unie de Tanzanie) a déclaré que les défis auxquels font face le continent exigent un appui continu de la communauté internationale, et en particulier de l'ONU. En Afrique, le relèvement et la reconstruction restent des tâches importantes à réaliser après la guerre froide, les crises économiques profondes et les urgences humanitaires. De l'avis de la Tanzanie, l'interaction entre l'ONU et l'OUA est particulièrement importante dans quatre domaines. Le premier est la gestion, la résolution et la prévention des conflits. Dans ce domaine, l'ONU qui dispose d'une expérience considérable, peut aider à renforcer les capacités de l'OUA. Le partenariat entre les deux organisations dans ce domaine devrait être renforcé et axé davantage sur le renforcement des capacités de l'OUA en matière de prévision, de prévention, de médiation et d'établissement de la paix. En outre, la capacité de maintien de la paix doit être édifiée au sein des Etats Membres, sous les auspices de l'ONU et de l'OUA, ainsi que des organisations sous- régionales comme la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).
Un deuxième domaine de coopération important est celui de la gestion des situations d'urgence humanitaire en Afrique. Le problème des réfugiés et des personnes déplacées a gagné en ampleur en Afrique, alors que les ressources diminuent. En l'absence de solution aux causes profondes provoquant ces flux de réfugiés et de personnes déplacées, il faut que l'OUA et l'ONU continuent d'apporter leur appui. La coopération entre les deux organisations est également importante pour ce qui est de la mise en place de structures et de normes. L'OUA s'est efforcée de promouvoir l'adoption par les Etats africains de diverses conventions, chartes, déclarations et programmes d'action relatifs aux questions économiques, sociales, relatives aux réfugiés, aux droits de l'homme, à l'environnement, à la démocratisation et à la bonne gouvernance. Souvent, ces instruments complètent les efforts des Nations Unies. Ces efforts méritent un soutien mutuel.
Enfin la coopération est également importante dans le domaine de la promotion du développement de l'Afrique. Rappelant que les pays membres de l'OUA constituent environ deux tiers des pays les moins avancés, le représentant a estimé qu'une solution aux problèmes économiques de l'Afrique renforcerait également l'OUA et donc sa capacité de réponse aux problèmes du continent. L'OUA et l'Afrique sont attachés à faire en sorte que l'Afrique ne soit plus perçue comme un continent de troubles et de guerres. Un premier pas a été franchi avec la création d'un mécanisme pour la résolution des conflits et la mise en place de structures pour la promotion du développement économique, des droits de l'homme et de la démocratie, a estimé le représentant.
M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a fait observer que dans les domaines politique et sécuritaire, la coopération entre l'ONU et l'OUA a pris un tournant décisif, à la mesure de l'élan que lui ont insufflé les Secrétaires généraux des deux organisations, qui se rencontrent périodiquement. Dans le domaine de la sécurité, le représentant a indiqué qu'en dépit des réformes courageuses qui ont été opérées pour assainir le cadre macro-économique et démocratiser les systèmes politiques, le continent africain continue d'être secoué par de nombreux foyers de tension. A cet égard, le Mécanisme pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits dont l'OUA s'est dotée est révélateur de la volonté des pays africains d'établir et de promouvoir un environnement de paix et de sécurité. A cet égard, le déploiement envisagé des Forces de l'ONU en Sierra Leone et en République démocratique du Congo pour consolider les Accords de paix et de cessez-le-feu signés respectivement à Lomé et à Lusaka est également encourageant, a estimé le représentant. Toutefois, si la responsabilité primordiale du maintien de la paix incombe au Conseil de sécurité, une action d'appoint des organismes régionaux, dans le cadre d'efforts concertés, sera toujours bénéfique pour la gestion des crises, a-t-il signalé.
Soucieux du retour et de la réinsertion des réfugiés dans la sous-région ouest-africaine, le Sénégal a exhorté le Haut Commissariat pour les réfugiés à poursuivre la partenariat qu'il a établi avec l'OUA. Le représentant a, par ailleurs, noté que la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique a pris une part importante dans la formulation des stratégies pour l'intégration du continent et a rappelé le projet de l'ONUDI, "Alliance pour l'industrialisation de l'Afrique". L'OUA qui est en voie de restructurer son secrétariat, mérite d'être soutenue dans cette période cruciale de l'existante de cette organisation continentale, a-t-il recommandé.
M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a accueilli avec satisfaction l'accroissement de la coopération entre l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et le système de l'ONU. Pour le représentant, la réunion très enrichissante sur la gestion des conflits qui s'est tenue à New York, en avril dernier, illustre bien l'aspect positif de cette coopération. Il a également mis l'accent sur les aspects positifs d'autres réunions, telle que celle de Khartoum en décembre dernier, organisée par l'OUA et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. M. Kolby a rappelé que le Secrétaire général a mis en avant, dans son rapport sur l'Afrique, la nécessité d'une approche globale et d'une meilleure coordination au sein du Système des Nations Unies dans les domaines de la prévention des conflits et de la reconstruction après les conflits. Les actions qui ont été conduites dans ce domaine, de même que celles qui seront mises en oeuvre à l'avenir ont bénéficié et bénéficieront du soutien de la Norvège, a-t-il indiqué. Il a annoncé que la Norvège mettra 3 millions de dollars à la disposition du Secrétariat pour mener des actions dans ce domaine. Les pays africains, a-t-il expliqué, sont les partenaires principaux de la Norvège en ce qui concerne le partenariat pour le développement. C'est pourquoi, le Gouvernement norvégien entend augmenter ses contributions au titre de l'aide publique au développement, à hauteur de 1% de son PNB. La Norvège, a-t-il rappelé, reste fermement engagée à atteindre l'objectif consistant à réduire de moitié la pauvreté, d'ici à l'an 2015.
Concernant le Sommet de l'OUA d'Alger, M. Kolby a estimé que des décisions majeures y ont été prises. Il a notamment mis l'accent sur les avancées relatives à la bonne gouvernance, la transparence et aux droits de l'homme. Ces décisions et leur mise en oeuvre efficace, dont celle qui stipule que les chefs d'Etat, arrivés au pouvoir de manière non constitutionnelle ne pourront plus être considérés comme égaux au sein des réunions de l'OUA, sont de bon augure en ce qui concerne l'avenir de l'Organisation. Le représentant a, par ailleurs, réaffirmé le soutien de son gouvernement aux efforts déployés par l'OUA pour parvenir à un règlement pacifique du conflit qui divise l'Ethiopie et l'Erythrée. Ce n'est que par une collaboration étroite entre l'OUA et le système des Nations Unies que des conflits de ce type pourront être réglés. La Norvège continuera de soutenir financièrement les efforts déployés pour renfoncer les capacités africaines dans les domaines de la prévention des conflits et du maintien de la paix, a-t-il déclaré. Il a invité l'ONU, l'OUA, les organisations africaines sous-régionales et les gouvernements africains à renfoncer les partenariats pour parvenir à assurer la paix, la stabilité et le développement durables sur le continent,
M. MARTIN ANDJABA (Namibie) a déclaré qu'une coopération renforcée entre l'ONU et l'OUA permettrait de renforcer les capacités de l'OUA de répondre aux besoins croissants de ses Etats membres. Tout en se félicitant de la coopération entre les deux organisations dans le domaine de la prévention et de la gestion des conflits, il a regretté que le déploiement des forces de maintien de la paix ne soit pas encore complet en Sierra Leone plusieurs mois après la signature de l'Accord de paix. Le rôle de l'ONU dans la mobilisation des ressources et l'appui continu de la communauté internationale à la mise en oeuvre des Accords de paix en Afrique restent donc de la plus grande importance, a- t-il souligné. Il a appelé la communauté internationale et, en particulier, les pays donateurs à contribuer au Fonds d'affectation spéciale destiné à améliorer la capacité de prévention des conflits et de maintien de la paix en Afrique, ainsi que le Fonds de paix de l'OUA.
Les besoins humanitaires des réfugiés et des personnes déplacées dans leur propre pays en Afrique requièrent des efforts concertés de la part de la communauté internationale. Indépendamment du poids que ces nouvelles ont dans la presse, les membres de l'ONU ne peuvent abandonner ceux qui sont dans le besoin dans plusieurs régions d'Afrique. C'est pourquoi, l'appui continu du Bureau de la coordination des affaires humanitaires en faveur du développement des infrastructures institutionnelles pour la coordination humanitaire et l'échange d'informations en matière de prévention avancée est essentiel. Le problème des réfugiés constitue un fardeau supplémentaire pour les économies déjà extrêmement faibles de nombreux pays africains. Les pays qui accueillent des réfugiés devraient donc bénéficier d'un soutien accru. De même, la communauté internationale devrait répondre positivement et de manière appropriée aux appels du Haut Commissariat des Nations Unies afin de lui permettre de répondre aux besoins des réfugiés en Afrique. Il faut également trouver une solution au problème de la sécurité des réfugiés.
Sur le plan économique et social, le représentant a souligné l'importance de l'établissement de la Communauté économique africaine dans le processus de développement de l'Afrique et de revitalisation des économies nationales africaines. Dans ce contexte, il a estimé que la Décennie pour le développement industriel de l'Afrique pourrait apporter une contribution significative par l'application pleine et entière du Programme d'action. L'appui apporté à l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel est particulièrement important pour lui permettre de mener à bien ses programmes en Afrique. Le représentant s'est également félicité de la coopération entre les Secrétaires de l'OUA et de la CNUCED qui permet aux pays africains de participer aux négociations commerciales mondiales. Il a appelé la communauté internationale à aider les pays africains à tirer davantage de bénéfices de la mondialisation et à renforcer leurs capacités à faire face aux risques et aux défis qui y sont liés. A cet égard, il a aussi souligné l'importance de la mise en oeuvre du Nouvel ordre du jour des Nations Unies pour l'Afrique pour les années 1990.
M. DURI MOHAMMED (Ethiopie) a noté avec satisfaction que la coopération entre les secrétariats de l'ONU et de l'OUA s'est beaucoup améliorée depuis 1997. Il a néanmoins fait remarquer que l'efficacité du Bureau de liaison de l'ONU auprès de l'OUA va de pair avec un mandat clair et des activités prioritaires bien définies dans le domaine de la prévention, de la gestion et de la résolution des conflits. Dans le cadre du conflit qui oppose l'Ethiopie et l'Erythrée, le représentant a expliqué que l'Ethiopie s'est engagée auprès de l'OUA en coopérant à ses initiatives permanentes pour régler pacifiquement la crise. Néanmoins, malgré les efforts de l'OUA, les refus de l'agresseur d'accepter et d'appliquer sa proposition de paix comme la position déséquilibrée du Conseil de sécurité ont été la cause des combats violents entre ces deux pays depuis février 1999, a déploré le représentant. Il a estimé que la façon dont les Nations Unies, en particulier le Conseil de sécurité, avaient géré cette crise a non seulement nui à la coopération entre l'ONU et l'OUA mais a aussi confirmé le manque de détermination du Conseil de sécurité dans son approche des problèmes africains.
La persistance des conflits, le fardeau de la dette, le déclin de l'aide publique au développement sont parmi les facteurs qui bloquent le développement du continent africain. Aussi le représentant a-t-il souhaité que la situation en Afrique, y compris le rôle que pourraient y jouer les Nations Unies en collaboration avec l'OUA, soient évaluées de manière objective. Il a fait observer que malgré les difficultés rencontrées dans la mobilisation d'un soutien international, les Nations Unies ont continué de s'impliquer dans divers domaines liés au développement économique de l'Afrique.
M. MARTIN BELINGA EBOUTOU (Cameroun) a accueilli avec satisfaction l'élargissement et le renforcement du cadre de coopération entre l'OUA et l'ONU, décidé par les Secrétaires généraux des deux organisations en janvier 1997. Ils ont en effet décidé de se rencontrer deux fois par an en vue d'examiner les domaines prioritaires de coopération et de coordonner leurs efforts. Le représentant a souligné l'importance de la mise en place à Addis Abéba en avril 1998 d'un bureau de liaison de l'ONU destiné à renforcer la coopération entre les deux organisations. M. Eboutou a par ailleurs déclaré que la situation du continent africain invite à plus d'imagination dans la conception des solutions, à plus de détermination dans les actions à entreprendre et à plus de générosité dans leur mise en oeuvre.
A l'aube du nouveau millénaire, a-t-il ajouté, les pays africains, parfaitement conscients de l'ampleur de leurs problèmes, ont adopté cette année, à Alger et à Syrte, d'importantes décisions et dégagé des priorités. C'est à l'aune de ces décisions et priorités que doivent être appréciées les attentes des pays africains en ce qui concerne la coopération avec l'ONU. Il s'agit pour l'ONU d'aider l'OUA à atteindre ses objectifs prioritaires d'une paix et d'un développement durables pour une Afrique intégrée dans le contexte actuel de la mondialisation. Le représentant a invité l'ONU à continuer de contribuer au renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du mécanisme de l'OUA chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits en Afrique. Elle est également invitée à appuyer les organisations sous-régionales oeuvrant à la réalisation des mêmes objectifs. S'agissant plus précisément de l'objectif d'un développement humain durable, le représentant a noté avec satisfaction le rôle joué par l'ONU par l'intermédiaire du PNUD. Enfin, le représentant a réaffirmé que le renforcement de la coopération entre l'ONU et l'OUA postule aussi une représentation effective et équitable des Africains, hommes et femmes, aux postes de responsabilités dans les organismes des Nations Unies.
RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DE SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L'ASSISTANCE ECONOMIQUE SPECIALE (Point 20)
Adoption de résolutions
Aux termes de la résolution intitulée Renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'Organisation des Nations Unies (A/54/L.54), présentée par la Suède et adoptée sans vote, l'Assemblée générale, prenant acte de la décision du Conseil économique et social de tenir de nouvelles consultations sur les moyens de consolider le rôle du Conseil en renforçant ses travaux dans le domaine humanitaire, lance un appel aux organismes compétents des Nations Unies, aux autres organisations internationales compétentes, aux gouvernements et aux organisations non gouvernementales pour qu'ils collaborent avec le Secrétaire général et le Coordonnateur des secours d'urgence pour assurer en temps opportun la mise en application et de le suivi des conclusions concertées du Conseil économique et social relatives à l'assistance économique spéciale, à l'aide humanitaire et aux secours en cas de catastrophe.
L'Assemblée générale invite le Conseil économique et social à continuer d'examiner les moyens de renforcer encore le débat sur les affaires humanitaires à ses prochaines sessions. Elle prie par ailleurs le Secrétaire général de lui présenter au début de 2000 des propositions concrètes sur les mesures à prendre pour améliorer le fonctionnement et l'utilisation du Fonds central autorenouvelable d'urgence, y compris, le cas échéant, sur les modifications à apporter à son mandat.
Présentant ce projet de résolution, au nom des coauteurs, M. PER NORSTROM (Suède) a expliqué qu'au cours des consultations des propositions valables d'amélioration du texte avaient été présentées et qu'un consensus avait pu être atteint sur toutes les dispositions du texte. Il s'est félicité de l'esprit de coopération et de partenariat qui a prévalu au cours des consultations. Le représentant a souhaité que le texte soit adopté par consensus.
Aux termes de la résolution sur l'assistance internationale d'urgence poour le rétablissement de la paix et de la normalité au Tadjikistan et le relèvement de ce pays (A/54/L.49), présentée par le Tadjikistan et adoptée sans vote, l'Assemblée générale accueille avec satisfaction les efforts réalisés en vue du rétablissement de la paix et la réconciliation nationale au Tadjikistan, engage les parties à mener à bien au plus vite l'application de l'Accord général sur l'instauration de la paix et de l'entente nationale au Tadjikistan et engage également la Commission de la réconciliation nationale à poursuivre ses efforts en vue du rétablissement et de la consolidation de l'entente civile. Elle considère qu'un appui global de la communauté internationale demeure essentiel pour permettre au Tadjikistan de continuer sur la voie de la paix et de la réconciliation nationale. Elle accueille avec satisfaction les efforts déployés par le Secrétaire général pour appeler l'attention de la communauté internationale sur les besoins humanitaires pressants du Tadjikistan et pour mobiliser une aide en vue d'assurer l'application de l'Accord général ainsi que le relèvement et la reconstruction du pays. Elle exprime sa gratitude aux Etats, à l'ONU, à la Banque mondiale et aux autres organisations intergouvernementales, ainsi qu'à toutes les organisations à vocation humanitaire qui auraient répondu et continue de répondre de façon concrète aux besoins humanitaires du Tadjikistan.
L'Assemblée engage les Etats Membres et les autres intéressés à continuer de fournir une assistance pour faire face aux besoins humanitaires pressants du Tadjikistan et à apporter au pays leur soutien pour le relèvement et la relance de son économie. Elle se félicite vivement que le Secrétaire général ait l'intention de poursuivre le programme humanitaire des Nations Unies au Tadjikistan en lançant un appel global interinstitutions pour l'aide humanitaire au Tadjikistan pour 2000 en tant que document stratégique destiné à guider le passage progressif à une action davantage axée sur le développement. Elle prie le Secrétaire général de réévaluer en 2000 toutes les activités d'aide humanitaire, en vue d'aborder les questions relatives au développement à plus long terme.
L'Assemblée invite instamment les parties à assurer la sécurité et la liberté de circulation du personnel humanitaire, du personnel des Nations Unies et du personnel associé, ainsi que la sécurité de leurs locaux, de leurs matériels et de leurs fournitures. Elle prie le Secrétaire général de continuer d'apporter une attention particulière, dans le dialogue avec les institutions multilatérale de crédit, aux conséquences humanitaires de leur programmes d'ajustement au Tadjikistan. Elle prie également le Secrétaire général de continuer de suivre la situation humanitaire au Tadjikistan et de lui rendre compte, à sa cinquante-cinquième session, des progrès accomplis dans l'application de la présente résolution.
Présentant ce projet de résolution au nom des coauteurs, M. ABDUKAKHOR NUROV (Tadjikistan) a indiqué que l'examen et l'adoption de ce projet reflètera l'appui que la communauté internationale accorde au processus de paix entré dans sa phase finale au Tadjikistan. Le maintien du programme humanitaire des Nations Unies dans ce pays permettra de compléter de manière significative les efforts du Gouvernement du Tadjikistan visant à mettre en oeuvre l'Accord de paix général et instaurer les conditions nécessaires au développement durable dans la période de transition, a-t-il estimé. Dans ce contexte, il s'est félicité de l'intention du Secrétaire général de lancer, en 2000, un appel consolidé interinstitutions pour l'aide humanitaire au Tadjikistan.
Aux termes de la résolution sur l'assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo (A/54/L.53), présentée par le Cameroun au nom du Groupe africain et adoptée sans vote, l'Assemblée générale appelle à une mise en oeuvre intégrale par tous ses signataires de l'Accord de cessez-le-feu de Lusaka sur le conflit en République démocratique du Congo. Elle demande à toutes les parties concernées dans la région de créer les conditions nécessaires au règlement rapide et pacifique de la crise et invite instamment toutes les parties à engager sans retard un processus de dialogue politique et de négociation. L'Assemblée générale encourage le Gouvernement de la République démocratique du Congo à appliquer de saines politiques macro-économiques, à gérer les affaires publiques de façon avisée et à veiller au respect de la légalité, et engage le Gouvernement et la population de la République démocratique du Congo à tout mettre en oeuvre pour assurer le relèvement économique et la reconstruction en dépit du conflit armé qui se poursuit. Elle invite à nouveau le Gouvernement de la République démocratique du Congo à coopérer avec l'Organisation des Nations Unies, ses institutions spécialisées et d'autres organismes afin de faire face aux besoins de relèvement et de reconstruction, souligne que le Gouvernement se doit d'aider et de protéger la population civile, y compris les réfugiés et les déplacés dans le pays, quelles que soient leurs origine et réaffirme la nécessité de faire respecter les dispositions du droit international humanitaire, en particulier de veiller à la sécurité du personnel humanitaire et d'assurer un accès sans entrave à toutes les populations touchées.
L'Assemblée demande à nouveau instamment aux conseils d'administration des fonds et programmes des Nations Unies de prendre en considération les besoins particuliers de la République démocratique du Congo, et, à cet égard, accueille avec satisfaction l'autorisation que le Conseil d'administration du Programme des Nations pour le développement/Fonds des Nations Unies pour la population a donnée à l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement de continuer d'approuver la fourniture d'une assistance à la République démocratique du Congo sur la base de projets individuels. Elle invite les gouvernements à continuer de fournir un appui à la République démocratique du Congo et à répondre en temps utile à l'appel global interinstitutions des Nations Unies pour la région des Grands Lacs pour l'an 2000. Elle prie enfin le Secrétaire général de continuer, eu égard au caractère d'urgence de la question, à consulter les dirigeants de la région, en coordination avec le Secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine, quant aux moyens de parvenir à un règlement pacifique et durable du conflit; de continuer à consulter les dirigeants de la région, en coordination avec le Secrétaire général de l'OUA, en vue de convoquer, le moment venu, sous les auspices de l'ONU et de l'OUA, une conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs pour régler les problèmes dans la région d'une façon globale; de garder à l'étude la situation économique dans la République démocratique du Congo en vue d'encourager la participation et le soutien à un programme d'aide financière et matérielle au pays; de lui présenter, à sa cinquante-cinquième session, un rapport sur les mesures prises en application de la présente résolution.
Aux termes d'une résolution sur l'assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti (A/54/L.56), présentée par le Cameroun au nom du Groupe africain et adoptée sans vote, l'Assemblée générale, consciente que Djibouti figure sur la liste des pays les moins avancés, note avec préoccupation que le phénomène cyclique de sécheresse à Djibouti, notamment la grave sécheresse qui y sévit actuellement, provoque une terrible catastrophe humanitaire frappant des dizaines de milliers de personnes, dont les plus vulnérables, et prie la communauté internationale de répondre d'urgence à l'appel lancé par le Gouvernement djiboutien. Elle encourage par ailleurs ce dernier à continuer, en dépit de conditions économiques et régionales difficiles, d'oeuvrer sérieusement à la consolidation de la démocratie.
L'Assemblée générale note avec satisfaction la mise en oeuvre par le Gouvernement djiboutien du programme d'ajustement structurel et, à ce propos, lance un appel à tous les gouvernements, aux institutions financières internationales, aux institutions spécialisées des Nations Unies et aux organisations non gouvernementales pour qu'ils répondent de façon appropriée aux besoins tant financiers que matériels du pays. L'Assemblée générale exprime sa gratitude aux organisations intergouvernementales et, notamment, au programme des Nations Unies pour le développement ainsi qu'aux autres fonds et programmes des Nations Unies pour leurs contributions au relèvement national et les invite à les poursuivre. Elle prie également le Secrétaire général de poursuivre, en étroite collaboration avec le Gouvernement, ses efforts pour mobiliser les ressources nécessaires à un programme efficace d'assistance financière, technique et matérielle à Djibouti.
Aux termes de la résolution sur l'assistance humanitaire à la Somalie et sur le soutien au relèvement économique et social du pays (A/54/L.57), présentée par le Cameroun au nom de Groupe africain et adoptée sans vote, l'Assemblée générale souligne le principe selon lequel c'est d'abord aux Somaliens, en particulier au niveau local, qu'incombe la responsabilité de leur propre développement et de l'application à long terme des programmes d'assistance internationale en vue du relèvement et de la reconstruction. L'Assemblée réaffirme l'importance qu'elle attache à la mise au point d'arrangements de collaboration efficaces entre le système des Nations Unies, ses partenaires et ses interlocuteurs somaliens au niveau local en vue de la bonne exécution des activités de relèvement et de développement dans les régions du pays où la paix et la sécurité ont été rétablies. Elle engage instamment tous les Etats, de même que les organisations intergouvernementales et non gouvernementales concernées, à continuer d'appliquer la résolution 47/160 afin d'aider le peuple somalien à entreprendre la remise en état des services économiques et sociaux essentiels et à mettre en place les institutions nécessaires pour reconstituer l'administration civile locale dans toutes les parties du pays où la paix et la sécurité ont été rétablies.
L'Assemblée générale lance un appel à toutes les parties somaliennes concernées pour qu'elles recherchent des moyens pacifiques de régler leurs différends et qu'elles redoublent d'efforts pour aboutir à une réconciliation nationale qui permette de passer de la phase des secours à celle de la reconstruction et du développement. Elle demande à toutes les parties, tous les mouvements et toutes les factions de Somalie de respecter rigoureusement la sécurité du personnel de l'Organisation des Nations Unies et de ses institutions spécialisées, ainsi que des organisations non gouvernementales, et de garantir son entière liberté de circulation dans l'ensemble du pays.
Elle demande au Secrétaire général de continuer à mobiliser une assistance humanitaire internationale en faveur de la somalie et un soutien international pour le relèvement et la reconstruction du pays. Elle demande à la communauté internationale de poursuivre et d'accroître son aide en réponse à l'appel interinstitutions des Nations Unies pour l'assistance humanitaire et le soutien au relèvement et à la reconstruction de la Somalie, pour la période allant d'octobre 1999 à décembre 2000. Elle prie enfin le Secrétaire général, vu la gravité de la situation en Somalie, de prendre toutes les mesures voulues pour faire appliquer la présente résolution et de lui présenter un rapport à ce sujet à sa cinquante-cinquième session.
Présentant au nom du Groupe africain les trois projets de résolution relatif à l'Afrique, M. MARTIN BELINGA EBOUTOU (Cameroun) a plaidé en faveur d'une assistance humanitaire et financière accrue en appui au relèvement de la République démocratique du Congo, de la Somalie et de Djibouti, dévastés par les guerres et autre calamités naturelles. Cette demande aurait dû être faite en faveur de l'Afrique tout entière, a estimé le représentant qui a rappelé que 44% d'Africains et 51 % de ceux qui habitent en Afrique sub-saharienne vivent dans un état de pauvreté absolue. Les conflits armés qui déchirent depuis des années la corne de l'Afrique et l'Afrique centrale se sont soldés dans ces pays par des milliers de morts, d'orphelins, de réfugiés et de personnes déplacées, par une catastrophe humanitaire sans précédent, doublée d'un effondrement des infrastructures économiques et sociales. L'amélioration de la situation de ces pays et de ces peuples en détresse passe nécessairement par une mobilisation accrue de la communauté internationale pour appuyer les efforts de paix engagés, mais aussi par une assistance conséquente en vue de la reconstruction des infrastructures économiques et sociales. La satisfaction des besoins fondamentaux des populations et l'amélioration de leurs conditions d'existence sont en effet à la fois la condition et la garantie de l'établissement d'une paix durable. Tous les projets de résolution s'inspirent largement de ceux adoptés au cours des sessions antérieures. Ils ont un seul but: provoquer une mobilisation accrue de la solidarité internationale en faveur de ces pays et peuples aux prises avec des difficultés aiguës. Le représentant a appelé l'Assemblée à adopter ces projets de résolution par consensus.
Aux termes de la résolution sur le renforcement de la coopération internationale et de la coordination des efforts déployés pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl (A/54/L.22/Rev.1) adoptée sans vote, l'Assemblée générale, notant que l'Ukraine est disposée en principe à fermer la centrale nucléaire de Tchernobyl d'ici à l'an 2000, conformément au mémorandum d'accord entre les gouvernements des pays membres du Groupe des sept, la Commission des communautés européennes et le gouvernement ukrainien concernant la fermeture de la centrale, prie le Secrétaire général de s'employer à donner suite à ses résolutions sur la question et de maintenir, au moyen des mécanismes de coordination existants, en particulier par l'intermédiaire du Coordonnateur des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl, une étroite coopération avec les organismes des Nations Unies, ainsi qu'avec les organismes régionaux et autres organismes intéressés, en vue d'encourager les échanges réguliers d'information, la coopération et la coordination des efforts multilatéraux et bilatéraux menés dans ces domaines, tout en exécutant des programmes et projets précis. Elle invite les États, en particulier les pays donateurs, les institutions financières multilatérales intéressées et tous les autres éléments concernés de la communauté internationale, y compris les organisations non gouvernementales, à continuer d'apporter leur soutien au Bélarus, à la Fédération de Russie et à l'Ukraine dans l'action que mènent ces pays pour atténuer les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl et à accorder une attention spéciale à l'Appel des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl, lancé en avril 1999. Elle souligne qu'il importe que les autorités des pays facilitent la tâche des organisations humanitaires, notamment des organisations non gouvernementales, en coopérant pleinement avec elles et en secondant leurs efforts, noterait les mesures déjà prises à cet égard par les gouvernements des pays déjà touchés et les encourage à prendre d'autres dispositions pour simplifier leur procédures internes pertinentes et à définir des modalités permettant de rendre leur systèmes d'exemption de droits de douane et autres droits plus efficaces en ce qui concerne les marchandises fournies gracieusement au titre de l'assistance humanitaire par des organisations humanitaires.
L'Assemblée générale se félicite des efforts faits par l'Organisation des Nations Unies, avec la coopération des Gouvernements du Bélarus, de la Fédération de Russie et de l'Ukraine, pour promouvoir le programme interorganisations d'assistance internationale aux zones touchées par la catastrophe de Tchernobyl. Elle se félicite également de la convocation par l'Organisation des Nations Unies d'une série de réunions internationales extraordinaires consacrées à Tchernobyl, en vue de mobiliser un appui supplémentaire en faveur des populations du Bélarus, de la Fédération de Russie et de l'Ukraine touchées par la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl, et exhorte la communauté internationale et les gouvernements des pays touchés à continuer à contribuer à la mise en oeuvre des projets spécifiés dans le programme interorganisations susmentionné. Elle exprime sa gratitude pour les contributions apportées au plan visant à assurer la protection de l'environnement au moyen du sarcophage qui recouvre ce qui reste du réacteur détruit de la centrale de Tchernobyl, et sollicite des contributions supplémentaires à ce plan. Elle se félicite que les chefs d'État et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés réunis à Cologne (Allemagne) en juin 1999 aient décidé d'aider à faire en sorte que le plan susmentionné continue d'être financé et que les travaux entrepris se poursuivent, et, à cet égard, accueille avec satisfaction la convocation de la Conférence pour les annonces de contributions, qui se tiendra en mai 2000 en Allemagne.
L'Assemblée générale prend note avec satisfaction des activités du Centre international pour Tchernobyl, établi en Ukraine avec la participation active du Bélarus et de la Fédération de Russie, qui renforce sensiblement les moyens dont la communauté internationale dispose pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de pareils accidents, et invite toutes les parties intéressées à participer aux activités de ce centre. Elle prie instamment le Coordonnateur des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl de continuer de renforcer la coopération internationale pour surmonter les conséquences sanitaires, sociales, économiques et écologiques de la catastrophe de Tchernobyl. Elle demande au Secrétaire général de continuer d'échanger périodiquement des informations avec les pays concernés ainsi qu'avec les organes et organismes compétents des Nations Unies, en vue de sensibiliser l'opinion publique mondiale aux conséquences des catastrophes de cette nature. Elle prie le Secrétaire général de lui présenter, à sa cinquante-sixième session, au titre d'une question subsidiaire distincte de son ordre du jour, un rapport contenant un bilan détaillé de la suite qui aura été donnée à la présente résolution, et des propositions et des mesures novatrices à prendre pour que l'intervention de la communauté internationale en réaction à la catastrophe de Tchernobyl revête le maximum d'efficacité.
Aux termes du projet de résolution sur la participation de volontaires, les "Casques blancs", aux opérations de secours humanitaires et aux activités de relèvement et de coopération technique pour le développement entreprises par l'Organisation des Nations Unies (A/54/L.34/Rev.1), présentée par l'Argentine et adoptée sans vote, l'Assemblée générale encourage les actions volontaires, nationales et régionales, qui ont pour but de mettre à la disposition des organismes des Nations Unies, des corps de volontaires prêts à être déployés, conformément aux règles et pratiques habituelles des Nations Unies. Elle se félicite des progrès louables de l'initiative des "Casques blancs", effort international qui vise à fournir aux organismes des Nations Unies des spécialistes volontaires à même de répondre de manière rapide et coordonnée aux besoins en matière de secours humanitaires, de relèvement, de reconstruction et de développement, tout en préservant le caractère apolitique, neutre et impartial de l'action humanitaire. L'Assemblée générale se déclare très sensible au fait que, face au nombre grandissant, l'ampleur et à la complexité croissante des catastrophes naturelles et autres situations d'urgence, les "Casques blancs", agissant en étroite collaboration avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, offrent, en tant que partenaires opérationnels des Volontaires des Nations Unies, un moyen efficace et viable de mettre à la disposition des organismes des Nations Unies des équipes homogènes, déjà désignées et formées, susceptibles d'appuyer immédiatement les activités de secours.
L'Assemblée invite instamment les Etats Membres à favoriser la facilitation d'actions coopératives entre les organismes des Nations Unies et la société civile par le canal de corps nationaux de volontaires, en vue de renforcer la capacité de l'Organisation de faire face rapidement et efficacement aux urgences humanitaires, et les invite à rendre les ressources financières nécessaires disponibles sur le compte spécial du Fond bénévole spécial du Programme des Volontaires des Nations Unies. Elle encourage les Etats Membres à désigner des coordonnateurs nationaux des Casques blancs, et les invite, de même que les institutions financières internationales, les organisations régionales et les organismes des Nations Unies, à rechercher les moyens d'intégrer le projet "Casques blancs" aux activités de leurs programmes. L'Assemblée générale invite le Secrétaire général à étudier plus avant la possibilité d'utiliser les "Casques blancs" pour prévenir et atténuer les effets des situations d'urgence et les urgences humanitaires après les conflits et, à cette fin, à maintenir un dispositif de liaison avec les "Casques blancs" en tenant compte des réformes en cours. Enfin, elle prie le Secrétaire général d'achever l'examen du renforcement et de l'élargissement éventuels des mécanismes consultatifs susceptibles de favoriser la réalisation et l'élargissement du projet, et de lui présenter un rapport sur les mesures prises en application de la présente résolution.
Présentant ce projet de résolution au nom des coauteurs, M. FERNANDO PETRELLA (Argentine) a insisté sur l'importance des Casques Blancs, dont l'envoi est volontaire parce qu'ils permettent aux Nations Unies de disposer d'équipes de volontaires formés, pour répondre de manière rapide et coordonnée aux nécessités de secours humanitaires, de relèvement, de reconstruction et de développement. Depuis leur création, les Casques blancs ont bien montré leur caractère apolitique, neutre et impartiale dans leurs actions humanitaires. La participation active de la société civile aux activités des Nations Unie est une condition essentielle au succès des actions humanitaires a-t-il conclu.
LA SITUATION EN AMERIQUE CENTRALE: PROCESSUS D'ETABLISSEMENT D'UNE PAIX FERME ET DURABLE ET PROGRES REALISES DANS LA STRUCTURATION D'UNE REGION DE PAIX, DE LIBERTE, DE DEMOCRATIE ET DE DEVELOPPEMENT (Point 47)
Adoption d'une résolution
Aux termes de la résolution intitulée Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (A/54/L.27) adoptée sans vote, l'Assemblée générale décide de proroger le mandat de la Mission du 1er janvier au 31 décembre 2000. L'Assemblée générale encourage le Gouvernement à appliquer la décision qu'il a prise d'adopter une nouvelle doctrine militaire et de démanteler la Garde présidentielle, conformément aux accords de paix. Elle invite aussi celui-ci à donner suite aux recommandations de la Commission de clarification historique, en vue de promouvoir la réconciliation nationale, de faire respecter le droit à la vérité et d'accorder réparation, conformément au droit guatémaltèque, aux victimes des atteintes aux droits de l'homme et des actes de violence commis au cours de 36 années de conflit armé.
L'Assemblée générale encourage par ailleurs les parties et tous les secteurs de la société civile guatémaltèque à continuer à s'employer à atteindre les objectifs des accords de paix, en particulier le respect des droits de l'homme, y compris le droit des populations autochtones, le développement équitable, la participation et la réconciliation nationale. Elle invite la communauté internationale, et en particulier les institutions, fonds et programmes des Nations Unies, à continuer d'inscrire ses programmes et projets d'assistance technique et financière dans le cadre de l'application des accords de paix, et souligne qu'une coopération étroite entre ces organismes demeure importante.
Rapport de la cinquième Commission (A/54/651)
Dans ce rapport, la Cinquième Commission informe l'Assemblée générale que si elle adopte le projet de résolution A/54/L.27, intitulé "Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala", les ressources nécessaires, d'un montant de 27 694 300 dollars, seront prélevées sur le crédit de 90 387 200 dollars demandé pour les missions politiques spéciales au chapitre 3 du projet de budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001. Explication de position
La représentante du Guatemala a observé que lorsque la délégation du Mexique avait présenté le 16 novembre 1999 le projet de résolution A/54/L.27, elle avait signalé des erreurs dans la version espagnole. Malgré ces observations, la représentante a indiqué qu'elle ne dispose toujours pas d'une version révisée. Elle a donc rappelé oralement les différences qui existent entre les textes espagnol et anglais. Elle a répété pourquoi il semblait nécessaire de proroger la Mission qui est un élément fondamental de la poursuite de la mise en oeuvre des accords de paix.
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