En cours au Siège de l'ONU

PI/1162

L'INTERNET CONSTITUE UN MOYEN STRATEGIQUE POUR PROJETER UNE NOUVELLE IMAGE DE L'ONU DANS LE MONDE

1 novembre 1999


Communiqué de Presse
PI/1162


L'INTERNET CONSTITUE UN MOYEN STRATEGIQUE POUR PROJETER UNE NOUVELLE IMAGE DE L'ONU DANS LE MONDE

19991101

Le Comité de l'information examine les nouvelles propositions pour la parité linguistique sur le site Web des Nations Unies

A l'aube du nouveau millénaire, la présence des Nations Unies sur Internet est indispensable et constitue un moyen stratégique pour projeter une nouvelle image de l'Organisation dans toutes les parties du monde a affirmé M. Kensaku Hogen, Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information, dans le cadre de la reprise de session du Comité de l'information. Réuni sous la Présidence de M. El Hassane Zahid (Maroc), le Comité a examiné les nouvelles propositions du Secrétaire général sur le développement, la mise à jour et l'enrichissement en plusieurs langues du site Web des Nations Unies.

Dans le cadre de la présentation du rapport du Secrétaire général, M. Hogen a rappelé les trois propositions actuelles à savoir la première qui consisterait à garantir la pleine égalité des six langues officielles sur tous les sites Internet de l'Organisation d'ici à la fin de l'année 2001. La deuxième proposerait de parvenir à ce même objectif mais dans un délai plus long. Et la troisième proposition envisagerait de ne publier sur l'Internet que certains éléments ou modules dans chacune des langues officielles, en fonction du niveau de la demande et des ressources dégagées à cette fin. M. Hogen a défendu la recommandation du Secrétaire général de retenir cette troisième option.

Fort du constat que la gestion actuelle du site a atteint ses limites, du fait des activités menées au coup par coup pour assurer la maintenance du site et satisfaire aux demandes de plus en plus nombreuses en matière d'amélioration, d'innovation et de développement des sites linguistiques, M. Hogen a déclaré que l'approche actuelle manque gravement de ressources et s'avère intenable sur le long terme. Par conséquent, dans la mesure où tout effort en vue de la parité linguistique sur le site internet des Nations Unies signifie des investissements supplémentaires, M. Hogen a insisté sur la nécessité de garantir une base budgétaire sûre au Département en vue de lui permettre de planifier de manière rationnelle les activités à mener dans le cadre du développement du site Web des Nations Unies.

Par ailleurs, M. Hogen a affirmé que le développement des activités Internet du Département de l'information ne s'est en aucun cas fait au détriment des médias traditionnels à savoir la presse écrite, la radio et la télévision. Il a souligné le caractère indispensable de ces médias en expliquant qu'ils représentent la base des informations diffusées sur le site Web des Nations Unies.

Le Comité a ensuite procédé à un échange de vue à l'occasion duquel les Etats Membres ont posé un certain nombre de questions auxquelles M. Hogen répondra lors d'une prochaine réunion du Comité.

Les délégations suivantes ont pris la parole: Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Fédération de Russie, Indonésie, République arabe syrienne, Espagne et Côte d'Ivoire.

Le Comité a également décidé d'inscrire la question de l'admission du Libéria en tant que membre du Comité à l'ordre du jour de sa 21ème session.

En fin de séance, Mme Thérèse Gastaut, Secrétaire du Comité de l'information et Directrice de la Division des relations publiques, a fait part aux Etats Membres de la réunion organisée par le Département de l'information pour présenter le site Web des Nations Unies. Cette réunion se tiendra cet après-midi à 15 heures dans la salle de conférence 7 et toutes les délégations sont invitées à y participer.

Questions de fond : Développement, mise à jour et enrichissement en plusieurs langues du site Web de l'Organisation des Nations Unies.

Rapport du Secrétaire général (A/AC.198/1999/9)

Le rapport du Secrétaire général présente trois propositions de caractère général qui visent à établir la parité entre les langues sur l'ensemble du site de l'Organisation. Il s'agit en fait d'options subsidiaires de l'option C évoquée dans le rapport du Secrétaire général sur le développement, la mise à jour et l'enrichissement continus du site Web de l'Organisation (A/AC.198/1999/6).

Le rapport rappelle qu'aux termes de cette option parité modulaire entre les langues, le site Web de l'Organisation serait développé dans les six langues officielles en fonction des moyens dont on disposerait, notamment de la dotation en effectifs. La parité entre les langues serait introduite de façon modulaire, un certain nombre de modules devant être communs aux six sites et l'élément audiovisuel pourrait lui aussi être considéré comme un module. Inscrite dans le temps, cette démarche s'appuierait sur le perfectionnement des moyens techniques dans les langues autres que l'anglais pour finalement résorber les écarts. Le nombre de modules dans les différentes langues et la date de leur entrée en service dépendrait directement des ressources supplémentaires qui pourraient être mises à disposition ou réaffectées à cet usage. Dans cette hypothèse, note le Secrétaire général, tous les départements auteurs devraient revoir leurs programmes et leur budget et le Département de l'information, en particulier, verrait se multiplier ses tâches de gestion et de coordination et devrait renforcer son infrastructure -- matériel et logiciels.

Le rapport évoque également les questions à examiner d'urgence. Le Secrétaire général indique que le projet de budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001 avait déjà été arrêté lorsque l'Assemblée a demandé que la question de la parité linguistique et de ses implications financières fasse l'objet d'un rapport. En conséquence, précise-t-il, les ressources dont l'Organisation aurait besoin viendraient s'ajouter à celles qui sont demandées dans le projet de budget-programme.

Concernant les questions liées à la production des documents, le rapport indique que l'on trouve actuellement trois grands types d'éléments sur le site de l'Organisation : premièrement, des éléments statiques qui n'exigent pas une mise à jour régulière ; deuxièmement, des éléments qui doivent être périodiquement actualisés ; troisièmement, et ce sont les éléments les plus complexes, des bases de données dont les enregistrements sont actualisés en permanence pour être extraits et affichés selon les paramètres définis par chaque utilisateur. A l'heure actuelle, seul un faible pourcentage des

éléments disponibles sur le site ont été conçus expressément pour être diffusés sur Internet. Les autres sont des documents destinés à l'impression qui n'existent souvent pas dans toutes les langues. Il faudrait donc les faire traduire, ce qui entraînerait une dépense considérable, pour pouvoir les incorporer dans le site.

Le Secrétaire général présente en outre les trois propositions de caractère général visant à faire un usage rationnel des ressources disponibles.

La proposition C-1 envisage de faire traduire et transposer progressivement le contenu du site Web de l'Organisation dans toutes les langues officielles, mais ne fixe pas de délai pour atteindre l'objectif de la parité entre les langues. Aux termes de cette proposition, le développement des différentes versions du site serait financé à l'aide des ressources imputées au budget ordinaire. Une étude de faisabilité serait effectuée au début de 2000 afin d'établir un calendrier d'exécution, d'évaluer les ressources nécessaires à court et à long terme et de suivre les progrès réalisés. Cette étude qui coûterait environ 100 000 dollars des Etats-Unis, ne pourra être menée que si des crédits sont ouverts à cet effet dans le projet de budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001.

La proposition C-2 prévoit de faire traduire seulement certains modules essentiels et de les mettre sur le site au fur et à mesure. L'opération, qu'il faudrait étaler sur plusieurs exercices biennaux, en fonction des ressources disponibles, serait coordonnée par le Département de l'information qui veillerait à ce qu'une large gamme d'éléments soient diffusés dans toutes les langues officielles. Encore une fois, le Secrétaire général indique qu'il faudrait réaliser une étude de faisabilité qui reviendrait à 100 000 dollars, et ouvrir des crédits à ce titre dans le projet de budget-programme pour l'exercice 2000-2001.

Pour sa part, la proposition C-3 consiste à traduire différents éléments du site en fonction du taux de fréquentation enregistré pour chaque langue. Des modules supplémentaires seraient mis à la disposition des utilisateurs dans différentes versions lorsque ce taux augmenterait. On s'efforcerait d'élargir l'éventail des documents accessibles, sans nécessairement traduire chaque module dans son intégralité. Cette proposition, indique le Secrétaire général, permettrait donc d'asseoir sur des bases solides et réalistes les activités de maintenance et d'amélioration du site Web, et d'augmenter le nombre des éléments audiovisuels multilingues existants qui sont diffusés sur le Web. Le Secrétaire général indique qu'agir sur ces deux fronts serait un moyen logique non seulement de faire une plus large place aux différentes langues sur le site de l'Organisation mais aussi de renforcer la présence de l'ONU sur Internet. Pour ce faire, des ressources supplémentaires seraient demandées au fur et à mesure des besoins pour exécuter des activités déterminées, et ce seulement lorsque de nouvelles tâches seraient à exécuter.

En attendant la mise à niveau de l'infrastructure du Secrétariat, le Secrétaire général note que l'Organisation devra recourir à des services d'hébergement temporaire et d'assistance technique 24 heures sur 24. Ce faisant, l'ONU pourra notamment diffuser en continu les séances de l'Assemblée générale dans les six langues officielles. Les capacités actuelles de son serveur ne lui permettent pas d'absorber cette charge de travail ni de gérer un tel flux de données. Le Secrétaire général indique en outre que si l'option C-3 était retenue, le coût de l'opération se chiffrerait à 13 522 450 dollars des Etats-Unis par exercice biennal, montant qui viendrait s'ajouter aux ressources supplémentaires qui pourraient être demandées par les départements auteurs.

Dans ses conclusions et recommandations, le Secrétaire indique que jusqu'à présent, la Section de la technologie de l'information a pu se charger des activités de maintenance et de développement du site car elle a bénéficié du redéploiement, à l'intérieur du Département de l'information, de six postes d'administrateur et cinq postes d'agent de services généraux. Le Secrétaire général indique à cet égard que si le Département continuait à prélever ainsi sur ses ressources, il risquerait de ne plus pouvoir s'acquitter des activités qui lui incombent et recommande que les ressources nécessaires soient inscrites de façon durable dans le budget-programme de l'Organisation.

En conséquence, il est recommandé de donner effet à la proposition C-3 qui permettrait d'utiliser au mieux et de façon réaliste les ressources limitées dont on dispose, de développer le multilinguisme du site de l'Organisation de façon rationnelle et d'asseoir sa mise à jour et son enrichissement sur des bases solides.

Le rapport comporte trois annexes relatives aux éléments d'information à diffuser sur le site multilingue, aux éléments multimédias à incorporer dans le site Web multilingue et au développement, mise à jour et enrichissement continus du site Web de l'Organisation des Nations Unies dans toutes les langues officielles.

Présentation du rapport

M. KENSAKU HOGEN, Secrétaire général adjoint au Département de l'information, a souligné que, dans son rapport au Comité de l'information intitulé " Réorientation des activités des Nations Unies dans le domaine de l'information et de la communication", le Secrétaire général énonce les grandes lignes des nouvelles orientations des activités du Département de l'information, y compris l'utilisation de l'Internet comme un instrument de communication significatif pour toucher les utilisateurs du monde entier. A l'aube du nouveau millénaire, la question de la présence des Nations Unies sur l'internet se pose très clairement et aura des ramifications importantes pour l'Organisation au cours du 21ème siècle. A cet égard, M. Hogen a constaté que, de nos jours, de nombreux organismes tirent profit des économies de temps et de moyens de l'Internet pour faire passer leur message. Il estime que la présence des Nations Unies sur Internet est indispensable et constitue un moyen stratégique pour projeter une nouvelle image de l'Organisation dans toutes les parties du monde. Pour lui, il ne fait pas de doute que l'Internet a renforcé l'efficacité des activités du Département de l'information. Il a toutefois souligné que le développement du site Web des Nations Unies ne s'est pas fait au détriment des médias traditionnels, dont l'audience s'est au contraire trouvée élargie. A cet égard M. Hogen a expliqué, à titre d'exemple, que les communiqués de presse des Nations Unies sont disponibles sur Internet avant même d'être imprimés. Il a souligné la nécessité de se préparer à un avenir dans lequel l'Internet jouera un rôle essentiel. Par conséquent, il faut concrétiser les arrangements temporaires et conférer au site Web des Nations Unies le statut d'une activité régulière de l'Organisation. M. Hogen a notamment insisté sur le fait que les coûts relatifs à la promotion de la parité linguistique sur le site Web des Nations Unies viendraient s'ajouter aux propositions budgétaires pour la période 2000-2001.

Dans ce contexte, il a rappelé que l'Assemblée générale a souligné, par une résolution, la nécessité de continuer à développer, mettre à jour et enrichir les sites Internet de l'Organisation des Nations Unies afin d'assurer l'égalité de traitement des six langues officielles sur ces sites. A la suite de cette résolution, un rapport a été présenté au Comité de l'information qui a mis en lumière trois propositions dont M. Hogen a fait part au Comité. La première consisterait à garantir la pleine égalité des six langues officielles sur tous les sites Internet de l'Organisation d'ici à la fin de l'année 2001. La deuxième proposerait de parvenir à ce même objectif mais dans un délai plus long. Et la troisième proposition envisagerait de ne publier sur l'Internet que certains éléments ou modules dans chacune des langues officielles, en fonction du niveau de la demande et des ressources dégagées à cette fin. En outre, aux termes du projet de résolution B, le Comité de l'information a demandé au Secrétaire général de développer davantage les recommandations relatives à la troisième proposition (option C), dans un souci d'efficacité, en privilégiant le contenu textuel et en incluant les incidences correspondantes sur le budget- programme. M. Hogen a indiqué que le rapport à l'examen aujourd'hui fait suite à cette demande.

M. Hogen a ensuite mis l'accent sur les statistiques actuelles qui montrent qu'au 20 octobre, par exemple, le site de l'Organisation a été consulté plus de 959 000 fois, soit plus de 5 millions d'accès par semaine, dont, en moyenne, 94% concernent la version anglaise du site, 2,65% sa version française et 1,9% sa version en espagnol. Les versions arabe, chinoise et russe du site enregistrent chacune environ 0,5% du nombre total d'accès. M. Hogen a déclaré que, à première vue donc, même si les coûts de production étaient les mêmes pour toutes les langues, le coût d'accès unitaire serait lui extrêmement élevé pour les sites les moins visités. Dans un second temps cependant, une fois que les versions autres que la version anglaise du site auront été développées, elles attireront de nouveaux utilisateurs, ce qui permettra d'en abaisser le coût d'accès unitaire.

M. Hogen a également rappelé que la tendance actuelle à la hausse de l'utilisation de l'Internet est illustrée dans le récent rapport de l'Union internationale des télécommunications (UIT) intitulé "Défis pour le réseau, Internet pour le développement". Ce rapport indique que le nombre relativement peu élevé des accès dans les pays en développement est principalement dû au prix d'accès au réseau ainsi qu'à l'insuffisance des infrastructures, notamment les lignes téléphoniques.

Dans le cadre des efforts du Département pour offrir sur Internet le plus d'informations possibles dans les six langues officielles, M. Hogen a fait part des trois options envisagées à cet effet dans le rapport du Secrétaire général. La première d'entre-elle, l'option C1 envisage de faire traduire et transposer progressivement le contenu du site Web de l'Organisation dans toutes les langues, mais ne fixe pas de délai pour atteindre l'objectif de la parité entre les langues. L'option C2 prévoit de faire traduire uniquement certains modules essentiels et de les mettre sur le site au fur et à mesure. Ces deux premières options nécessiteraient une étude de faisabilité selon le Secrétariat. L'option C3, qui consiste à ne publier sur l'Internet que certains éléments ou modules dans chacune des langues officielles, en fonction du taux de fréquentation enregistrés pour chaque langue, des modules supplémentaires seraient mis à la disposition du public dans différentes versions lorsque ce taux augmenterait. Cette option permettrait, selon le Secrétaire général, de mettre en place une base solide pour les opérations ad hoc en cours dans les domaines de la maintenance et du renforcement des activités Internet des Nations Unies pour la période 2000-2001. Le rapport indique également, que les besoins en personnel du Département de l'information représentent près de la moitié des besoins en ressources. Cette capacité centrale sera utilisée pour renforcer les structures existantes et progressivement introduire de nouvelles informations dans les six langues officielles au site Web des Nations Unies. Par ailleurs, le Département cherche à mettre en place un système multimédia numérique qui facilitera les recherches sur le Web et permettra d'optimiser les opérations de la radio et de la télévision des Nations Unies. Dans l'hypothèse où la sous-option C3 est retenue par le Comité, M. Hogen a précisé que le coût estimé de cette option pour la période 2000-2001 s'élève à 13 522 450 dollars US et a rappelé qu'une allocation supplémentaire de ressources est à prévoir dans le cadre de la section 23 du budget-programme pour la période 2000-2001. En ce qui concerne le site Internet des Nations Unies, M. Hogen a affirmé que le Département s'évertue à présenter sur le site des produits qui répondent aux normes les plus élevées en matière de conception, de contenu informatif, de convivialité, de rapidité et d'intérêt. Toutefois, la gestion actuelle du site a atteint ses limites, les activités menées au coup par coup pour assurer la maintenance du site et satisfaire aux demandes de plus en plus nombreuses en matière d'amélioration, d'innovation et de développement des sites linguistiques. Il a déclaré que l'approche actuelle manque gravement de ressources et s'avère intenable sur le long terme et que, jusqu'à présent, il n'a pas été possible d'affecter le nombre nécessaire de fonctionnaires aux activités de maintenance et de développement dans toutes les langues du site sans compromettre sérieusement la capacité du Département à remplir toutes les activités prescrites. M. Hogen a expliqué que le développement et la maintenance du site Internet sont, au sein du Département de l'information, une responsabilité partagée entre les fonctionnaires de toutes les sections du Département, y compris ceux qui sont affectés hors- Siège. A cet égard il a notamment indiqué que les fonctionnaires qui travaillent dans le domaine des stratégies de communication thématiques et de la couverture des réunions et activités de l'Organisation contribuent de manière tout à fait significative au contenu et à l'actualité du site. Il a, en outre, rappelé que de nouvelles pages ont été ajoutées sur le site, comme par exemple le Centre des nouvelles des Nations Unies, la page destinée à la société civile, celle portant sur les relations des Nations Unies avec le monde des affaires, et tout récemment celle consacrée à l'Assemblée du millénaire. Il s'est félicité du fait que 24 Centres d'information des Nations Unies de par le monde ont élaboré leur propre page Internet dans les langues officielles de l'Organisation, ainsi que dans la langue du pays où ils se trouvent, permettant ainsi de replacer les questions à l'ordre du jour de l'Organisation dans un contexte national.

Fort du constat des opportunités et des défis que présente l'Internet pour l'Organisation, M. Hogen a toutefois souligné le caractère indispensable des médias traditionnels dans les activités du Département, à savoir la presse écrite, la radio et la télévision. Ces médias continuent de toucher des audiences significatives et restent à la base des informations diffusées sur Internet. Il a affirmé que des efforts importants sont déployés au sein du Département pour maintenir la compétitivité en matière de médias traditionnels tout en renforçant la présence sur Internet. M. Hogen a toutefois insisté sur le fait que la priorité est accordée à l'exploitation des nouvelles technologies de l'information pour améliorer la production et la diffusion des informations par les médias traditionnels.

M. Hogen a insisté sur le fait que tout effort en vue d'établir la parité linguistique sur le site Internet des Nations Unies signifie des investissements supplémentaires qui dépassent les ressources nécessaires au mandat actuel. Par conséquent, il considère qu'une base budgétaire sûre permettrait une planification efficace des activités à mener dans le cadre du développement du site Web des Nations Unies. Il estime que le rapport dont est saisi le Comité recommande une base solide pour assurer une bonne présence des Nations Unies sur Internet avec des allocations budgétaires appropriées pour la poursuite et le développement du site Web de l'ONU. Il recommande à cet égard de retenir la sous-option C3 en vue de mettre en place les structures nécessaires à l'expansion future du site Web des Nations Unies.

Echange de vues

Le représentant du Guyana, prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a indiqué que le Groupe avait besoin de plus de temps pour examiner le rapport qui n'a été publié qu'en milieu de semaine dernière. Le Groupe fera connaître sa position après cet examen. Le représentant de la Fédération de Russie s'est félicité de ce que la réforme du Département de l'information prenne de l'élan. Les dernières mesures visant à une plus large utilisation des multimédias, en particulier de l'Internet sont particulièrement importantes. La Fédération de Russie appuie les efforts du Secrétariat à cet égard, de même que l'élargissement du site de l'ONU dans les six langues officielles. Elle soutient les objectifs fixés, tout en soulignant la nécessité de disposer des fonds nécessaires pour leur mise en oeuvre. Pour la Fédération de Russie, l'option choisie n'implique pas que l'on s'écarte de l'approche traditionnelle de l'utilisation pleine et entière de toutes les langues officielles de l'Organisation dans le domaine de l'information. Les possibilités de l'Internet en font un instrument essentiel pour l'Organisation, mais les ressources disponibles exigent que l'on établisse des priorités.

Le représentant a souligné l'importance d'afficher en priorité sur le site Web toutes les informations disponibles sur les activités de maintien de la paix et de la sécurité internationales, en particulier face à la résurgence récente du terrorisme. Outre ces domaines, la Fédération de Russie souhaite que le site contienne aussi des informations sur les activités d'achats de l'ONU, sur la coopération internationale et sur l'aide humanitaire. Le représentant a estimé que les informations affichées pour un petit éventail d'utilisateurs devaient bénéficier d'une moindre priorité. La Fédération de Russie privilégie l'option C3 en ce qui concerne le développement du site de l'ONU dans les six langues officielles de l'Organisation. Elle estime que le critère de fréquentation ne peut être utilisé pour décider du développement des sites dans les autres langues officielles, puisque, dans les pays où ces langues sont utilisées, l'Internet commence seulement à connaître un développement important. Le représentant a demandé des informations complémentaires sur les incidences financières de cette option.

Le représentant de l'Indonésie a appuyé le développement de l'option C, tout en soulignant la nécessité de veiller à l'efficacité et de tenir compte du contenu factuel. Il a demandé si l'étude pilote mentionnée dans le rapport était terminée et si les résultats pouvaient en être connus.

Le représentant de la République arabe syrienne a appuyé la déclaration du Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il a estimé que l'option C3 ne prend pas en considération l'intégration ou la garantie de l'équité entre les six langues officielles de l'ONU. Le représentant a fait remarquer que l'étude préalable de faisabilité mentionnée dans le rapport, dans le cadre des deux premières options, n'avait pas été présentée à l'Assemblée générale et a demandé les raisons de ce manquement. La résolution 53/208 fait référence à la parité entre les langues officielles. Or, le développement sélectif des langues ne répond pas à cette résolution, a-t-il dit, déplorant le fait que ces questions n'aient pas encore été examinées par l'Assemblée générale et la Cinquième Commission. De l'avis de la République arabe syrienne, il n'y a pas de justification au report de l'examen de ces points. Le représentant a encore souhaité que l'on puisse sortir du labyrinthe en ce qui concerne le recrutement aux postes nécessaires. L'option C3 ne garantit pas l'égalité des langues car elle reportera encore l'examen de cette question à beaucoup plus tard. La première option, qui stipule l'égalité effective et totale entre les six langues officielles, est l'option la plus juste et la plus conforme à la résolution pertinente de l'Assemblée générale, a estimé le représentant.

Le représentant de l'Espagne a souligné la difficulté d'assurer la parité des six langues officielles de l'ONU sur le site Web. Lorsque des mesures concrètes aux fins de la parité entre les langues ont été demandées, par exemple en ce qui concerne les communiqués de presse, rien n'a été fait, a-t-il observé. Soulignant les améliorations sur le site Web en anglais, il a demandé que des efforts soient faits pour l'espagnol. Rappelant que la parité absolue est l'objectif fixé, il a demandé quels étaient les effectifs nécessaires pour la mise en oeuvre de l'option C3 et ce qui était compris dans les ressources actuelles. Le représentant a estimé que si les sites, autres que le site en anglais, étaient moins consultés, cela était dû à l'insuffisance de leur contenu. Le français et l'espagnol qui ont actuellement plus ou moins le même nombre de visiteurs, sont les deux premières langues après l'anglais sur le réseau mondial, a-t-il observé. L'Espagne appuie la proposition C3, a-t-il dit, en demandant des précisions sur les moyens de sa mise en oeuvre.

Prenant la parole, le Président, M. Elhassane Zahid (Maroc), a souligné que le Secrétariat était très conscient des problèmes concernant la mise en oeuvre de l'objectif de la parité entre les langues officielles. L'option C1 et C2 ne peuvent être mises en oeuvre sans une étude de faisabilité préalable. Si l'on veut assurer une véritable parité entre les langues officielles, le coût sera énorme, a-t-il souligné. L'option C3 permet de lancer des pages Web dans toutes les langues. Par la suite, on pourra demander un développement plus avant de certaines langues pour arriver à une plus grande parité entre celles-ci, a-t-il déclaré.

Le représentant de la Côte d'Ivoire a remarqué que, à présent nous sommes dans le stade du virtuel, dans la mesure ou toutes les options qui sont proposées ne sont pas réalisables à ce stade.

En réponse à ce constat, le Président du Comité a souligné que cela ne s'appliquait qu'aux options C1 et C2 qui nécessitent une étude de faisabilité. Le représentant de la Côte d'Ivoire a demandé des précisions et éclaircissements sur le contenu de l'option C3.

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