LA PREMIERE COMMISSION ADOPTE UN PROJET DE TEXTE QUI RECOMMANDE L'AMELIORATION DU REGISTRE DES ARMES CLASSIQUES DES NATIONS UNIES
Communiqué de Presse
AG/DSI/237
LA PREMIERE COMMISSION ADOPTE UN PROJET DE TEXTE QUI RECOMMANDE L'AMELIORATION DU REGISTRE DES ARMES CLASSIQUES DES NATIONS UNIES
19991101La Première Commission (désarmement et sécurité internationale) a adopté cet après-midi douze projets de résolution qui portent sur quatre grands thèmes, à savoir les mesures de confiance, y compris la transparence dans les armements; le désarmement et la sécurité au niveau régional; les armes classiques et les mécanismes de désarmement.
Aux termes du projet de résolution relatif à la transparence dans le domaine des armements, adopté par 128 pour et 13 abstentions, l'Assemblée générale réaffirmerait sa décision de continuer à examiner la portée du Registre des armes classiques des Nations Unies ainsi que la participation à celui-ci, en vue de l'améliorer davantage, et rappelle à cet effet qu'elle a prié le Secrétaire général d'établir, avec le concours d'un groupe d'experts gouvernementaux qui serait convoqué en 2000, un rapport sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter. Elle inviterait la Conférence du désarmement à envisager de poursuivre ses travaux sur la transparence dans le domaine des armements. Les représentants des pays suivants ont expliqué leur vote: République arabe syrienne, Egypte, Mexique, Arabie saoudite, Libye, Koweit, Chine, Cuba, Myanmar, Algérie. La Commission a adopté sans vote deux autres projets qui portent respectivement sur le respect des accords de limitation des armements, de désarmement et de non-prolifération et sur l'information objective sur les questions militaires, y compris la transparence des dépenses militaires.
Concernant le désarmement et la sécurité au niveau régional, la Commission a adopté par 133 voix pour, 1 contre (Inde) et 2 abstentions (Bhoutan et Bénin) un projet relatif à la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional. L'Assemblée générale estimerait que la maîtrise des armes classiques dans les zones de tension devrait avoir pour grand objectif de prévenir la possibilité d'attaques militaires lancées par surprise et d'éviter l'agression. L'Assemblée générale déciderait de procéder d'urgence à l'examen des questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional. La représentante de l'Inde a expliqué son vote. Toujours sur ce thème, la Commission a adopté sans vote un projet de résolution intitulé "désarmement régional".
Pour ce qui est des armes classiques, la Commission a adopté sans vote un projet relatif au trafic d'armes légères. Par ce texte, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à tenir de larges consultations avec tous les Etats membres et de présenter à la conférence internationale sur le commerce illicite d'armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects des informations sur l'ampleur et la portée de ce phénomène, les mesures qui pourraient être prises pour lutter contre le trafic et la circulation illicite de ces armes et le rôle de l'Organisation des Nations Unies concernant la collecte, le classement, la mise en commun et la diffusion d'informations sur la question. Le représentant de Cuba a expliqué sa position.
S'agissant des mécanismes de désarmement, la Commission a adopté sans vote six projets qui portent sur le rapport de la Commission du désarmement; le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique; le rapport de la Conférence du désarmement; les centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement; le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes et le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique. Les représentants du Bangladesh et d'Oman ont expliqué leur position.
La Commission a été saisie d'un projet de résolution, présenté par l'Ouzbékistan, relatif à la création d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale. Elle a également été saisie d'un projet de décision, présenté par la France, concernant le Conseil consultatif pour les questions de désarmement.
Le représentant de l'Iraq a fait des déclarations générales.
La Commission poursuivra l'adoption de ses projets de résolution demain mardi 2 novembre.
PRESENTATION DE PROJETS DE RESOLUTION
Aux termes du projet de résolution relatif à la création d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale (A/C.1/54/L.35), l'Assemblée générale déciderait d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa cinquante- cinquième session la question intitulée "création d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale"
M. NODIRBEK IBRAGIMOV (Ouzbékistan), présentant le projet de résolution L.35 au nom des cinq pays d'Asie centrale, a fait part de progrès importants dans la réalisation de la création d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale. Les pays d'Asie centrale ont tenu de nombreuses réunions. Les résultats obtenus ont permis de dégager des points de convergences sur de nombreuses questions en suspens. Il a été proposé d'inclure cette question à l'ordre du jour de la cinquante-cinquième session de l'Assemblée générale.
Aux termes du projet de décision relatif au Conseil consultatif pour les questions de désarmement (A/C.1/54/L.28), l'Assemblée générale déciderait de prier le Secrétaire général de modifier le libellé du mandat du Comité consultatif pour les questions de désarmement dans le sens indiqué au paragraphe 45 du rapport susmentionné.
M. HUBERT FORQUENOT DE LA FORTELLE (France), présentant le projet de décision L.28, a rappelé que son pays a été approché par le Secrétariat pour recommander à l'Assemblée générale d'entériner les recommandations du Conseil consultatif des Nations Unies sur les questions de désarmement présidé par un expert français. La France a accepté cette demande qui concerne une décision purement procédurale étant entendu que les experts désignés agissent en leur nom propre. Les recommandations visent à alléger le mandat du Conseil consultatif pour le rendre plus conforme aux fonctions assumées par celui-ci depuis plusieurs décennies. A cette fin, le mandat du Conseil serait désormais de conseiller le Secrétaire général sur les questions liées à la limitation des armements et au désarmement, notamment sur les études et la recherche effectuée sous l'égide de l'ONU ou d'institutions du système des Nations Unies. Les autres fonctions de ce conseil consultatif, au titre de l'UNIDIR et du programme d'information des Nations Unies sur le désarmement, restant, elles, inchangées.
Observations générales sur les projets de résolution relatifs aux armes classiques
M. ROKAN HAMA AL-ANBUGE (Iraq) a évoqué le projet de résolution L.22. Il a estimé qu'au moment où la communauté internationale coordonne des efforts visant l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique, l'on assiste à une tendance préoccupante visant la militarisation de l'espace par les Etats- Unis, notamment le développement de systèmes de défense antimissiles. Cette tendance constitue une violation du Traité sur l'espace de 1973 dont les
Etats-Unis sont signataires. Nous souhaitons que les Etats-Unis renoncent à leur projet visant la militarisation de l'espace. Au sujet du projet L.26, le représentant a souhaité que celui-ci soit plus clair dans son libellé.
ADOPTION DE PROJETS DE RESOLUTION
Aux termes du projet relatif au trafic d'armes légères (A/C.1/54/L.44), adopté sans vote, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer, dans les limites des fonds disponibles et en faisant appel à toute autre assistance que pourraient apporter les Etats membres en mesure de le faire, à tenir de larges consultations avec tous les Etats membres et de présenter à la conférence internationale sur le commerce illicite d'armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects des informations sur l'ampleur et la portée de ce phénomène, les mesures qui pourraient être prises pour lutter contre le trafic et la circulation illicite de ces armes et le rôle de l'Organisation des Nations Unies concernant la collecte, le classement, la mise en commun et la diffusion d'informations sur la question. L'Assemblée encouragerait également les Etats membres qui sont à même de le faire à prendre au niveau national des mesures appropriées pour détruire le stock excédentaire d'armes légères et de petit calibre, ainsi que celles qui ont été confisquées ou rassemblées, et à communiquer au Secrétaire général, de leur propre initiative, des renseignements sur les types et quantités d'armes ainsi détruites. L'Assemblée générale inviterait les Etats membres qui sont en mesure de le faire à continuer d'apporter, aux niveaux bilatéral et régional, ainsi que par les voies multilatérales telles que l'Organisation des Nations Unies, l'assistance nécessaire pour appuyer l'application des mesures liées à la lutte contre le trafic illicite d'armes légères et de petit calibre.
Explication de position
Le représentant de Cuba a expliqué la position de son pays sur le projet L.44. Cuba appuie fermement une discussion aussi large que possible sur le trafic d'armes, et d'armes légères notamment. Par la même occasion, il faut respecter les caractéristiques de chaque région ou pays donné. Cuba n'a pas participé directement à l'élaboration de la Convention interaméricaine sur le trafic des armes légères et, de plus, cette convention n'est ouverte à la signature qu'aux seuls Etats de l'Organisation des Etats américains (l'OEA) dont Cuba ne fait pas partie.
Aux termes du projet de résolution relatif à la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional (A/C.1/54/L.37), adopté par 133 voix pour, 1 contre (Inde) et 2 abstentions (Bhoutan et Bénin), l'Assemblée générale estimerait que la maîtrise des armes classiques dans les zones de tension devrait avoir pour grand objectif de prévenir la possibilité d'attaques militaires lancées par surprise et d'éviter l'agression. L'Assemblée générale déciderait de procéder d'urgence à l'examen des questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous- régional. L'Assemblée générale prierait la Conférence du désarmement, pour
commencer, d'envisager de dégager les principes qui pourraient servir de cadre aux accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques, et attendrait avec intérêt un rapport de la Conférence sur la question.
Explication de vote
La représentante de l'Inde a expliqué la position de son pays sur le projet L.37 en rappelant qu'en 1993 l'Organisation des Nations Unies avait adopté des directives sur le désarmement et la sécurité sur le plan mondial. Nous ne sommes cependant pas convaincus que les directives régionales que comprend le projet L.37 soient particulièrement efficaces. L'Inde s'est engagée dans un dialogue avec le Pakistan sur la paix et la sécurité, y compris sur les mesures de confiance et nous sommes d'avis que le projet L.37 propose une approche plus restrictive que le dialogue que nous avons institué avec le Pakistan.
Aux termes du projet de résolution relatif au désarmement régional (A/C.1/54/L.38), adopté sans vote, l'Assemblée générale affirmerait que le désarmement mondial et le désarmement régional sont complémentaires et qu'il faut donc les mener de front dans l'intérêt de la paix et de la sécurité régionales et internationales. L'Assemblée inviterait les Etats à conclure, chaque fois qu'ils le pourront, des accords sur la non-prolifération des armes nucléaires, le désarmement et les mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional. L'Assemblée soutiendrait et encouragerait les efforts visant à promouvoir des mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional afin d'atténuer les tensions régionales et de faire progresser à ces deux niveaux le désarmement et la non-prolifération des armes nucléaires.
Déclarations générales sur les projets de textes relatifs aux mesures d'édification de la confiance et aux mesures de transparence
Le représentant de l'Iraq, évoquant le projet L.29, a rappelé que les Conventions internationales et les ouvrages publiés par les Nations Unies, y compris les rapports du Secrétaire général sur cette question, montrent que la vérification est un processus dans lequel des données sont rassemblées, analysées pour ensuite mener à une décision qui repose sur des informations fiables. Ces documents affirment également que la vérification doit être menée sans porter atteinte à la confidentialité de certaines informations sensibles. Les activités de la Commission spéciale des Nations Unies pour l'Iraq constituent une violation de ces principes. Le système de vérification adopté par l'UNSCOM est une vision déformée et arbitraire de la vérification. Sous cette couverture, l'UNSCOM a défendu la politique de certains Etats, dans le but de continuer d'imposer des sanctions à l'Iraq. Les inspecteurs de l'UNSCOM ont reconnu avoir mené des activités de renseignement pour le compte des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d'Israël. Le Secrétaire général des Nations Unies n'a pas nié ces accusations. L'enquête réalisée par l'Agence internationale pour l'énergie atomique n'était pas professionnelle.
Les normes internationales dans le domaine de la vérification n'était pas respectées. Les Nations Unies devraient imposer des sanctions à l'encontre de ceux responsables de ces pratiques graves.
ADOPTION DE PROJETS DE RESOLUTION
Aux termes du projet de résolution sur le respect des accords de limitation des armements, de désarmement et de non-prolifération (A/C.1/54/L.13), adopté sans vote,l'Assemblée générale déciderait d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa cinquante-sixième session la question intitulée "respect des accords de limitation des armements, de désarmement et de non-prolifération".
Explication de position
Le représentant de la République populaire de Chine a indiqué que la Chine s'est associée au projet L.13 en rappelant que le respect strict des accords de désarmement est crucial pour obtenir des résultats dans ce domaine. Aujourd'hui ce point de l'ordre du jour est d'une importance davantage plus grande qu'auparavant. Malheureusement nous notons des divergences sur le projet L.1 relatif au respect du traité ABM. Nous espérons que les pays qui n'ont pas positivement accueilli le projet L.1 ne s'opposeront à son adoption, car une telle attitude de leur part représenterait un obstacle au désarmement. Nous espérons que le respect des accords de limitation des armements, de désarmement et de non-prolifération, y compris le traité ABM, pourra recevoir le soutien unanime de tous les Etats membres des Nations Unies.
Aux termes du projet de résolution intitulé Information objective sur les questions militaires, y compris la transparence des dépenses militaires (A/C.1/54/L.27), adopté sans vote, l'Assemblée générale inviterait tous les Etats Membres à présenter au Secrétaire général chaque année, le 30 avril au plus tard, un rapport sur leurs dépenses militaires du dernier exercice pour lequel les données sont disponibles, en utilisant de préférence et dans la mesure du possible l'instrument de publication recommandé dans sa résolution 35/412 B ou, selon qu'il conviendra, de tout autre modèle mis au point pour les rapports analogues sur les dépenses militaires présentés à d'autres organisations internationales ou régionales. L'Assemblée prierait le Secrétaire général de distribuer, chaque année, les rapports sur les dépenses militaires qu'il aura reçus des Etats Membres.
Aux termes du projet de résolution relatif à la transparence dans le domaine des armements (A/C.1/54/L.39), adopté par 128 pour et 13 abstentions, l'Assemblée générale inviterait les Etats membres, en vue de parvenir à une participation universelle, à fournir chaque année au Secrétaire général, avant le 31 mai, les données et informations demandées pour le Registre des armes classiques de l'Organisation des Nations Unies. Elle réaffirmerait sa décision de continuer à examiner la portée du Registre ainsi que la participation à celui-ci, en vue de l'améliorer encore, et rappelle à cet effet qu'elle a prié le Secrétaire général d'établir, avec le concours d'un groupe d'experts gouvernementaux qui serait convoqué en 2000, un rapport sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter , compte tenu des travaux de la Conférence du désarmement, des vues exprimées par les Etats membres et de ses rapports sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter, en vue de prendre une décision à sa cinquante-cinquième session.
L'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de veiller à ce que des ressources suffisantes soient mises à la disposition du Secrétariat pour la tenue du Registre. Elle inviterait la Conférence du désarmement à envisager de poursuivre ses travaux sur la transparence dans le domaine des armements. L'Assemblée générale demanderait de nouveau à tous les Etats membres de coopérer, aux niveaux régional et sous-régional, en tenant pleinement compte de la situation particulière qui règne dans la région ou la sous-région considérée, en vue de renforcer et de coordonner les efforts faits par la communauté internationale pour accroître la franchise et la transparence dans le domaine des armements.
Explications de vote
Le représentant de la République arabe syrienne a estimé que le projet ne tient pas compte de la situation au Moyen- Orient. Israël continue d'acquérir des armes de plus en plus meurtrières. Les mesures de transparence ne s'appliquent qu'à une petite partie de l'arsenal israélien et c'est la raison pour laquelle la Syrie s'est abstenue.
Le représentant de l'Egypte a expliqué que depuis l'adoption de la résolution 46/36 L portant création du Registre des armes des Nations Unies, l'Egypte a toujours appuyé les objectifs à la base de cet instrument. Il a expliqué que son pays a décidé de s'abstenir lors de toutes les procédures de vote sur cette question compte tenu du fait que les principes sous-tendant le Registre n'ont jamais été actualisés. Le Registre doit être global et il doit permettre d'assurer les droits et devoirs de tous les Etats sur un pied d'égalité. Les mesures de transparence doivent s'appliquer à tous les types d'armement. Le Registre ne répond pas aux besoins de sécurité de l'Egypte. Certains Etats ne sont pas tenus d'appliquer la même transparence en particulier en ce qui concerne les armes de destruction massive. C'est la raison pour laquelle l'Egypte s'abstient sur ce projet de résolution.
Le représentant du Mexique a rappelé que le paragraphe 6 de la résolution invite la Conférence du désarmement à poursuivre ses travaux sur la transparence. Il a relevé néanmoins que la Conférence n'a engagé aucun travail cette année. Le Comité spécial sur la transparence est, quant à lui, arrivé au bout de son mandat et depuis rien n'a été fait. Le paragraphe 6 ne correspond donc pas à la réalité. Le Mexique s'abstient donc.
Le représentant de l'Arabie saoudite a estimé que pour réaliser le principe de la transparence, tout mécanisme doit être non-discriminatoire. Le Registre des Nations Unies constitue une première tentative de la part de la communauté internationale. Néanmoins, nous avons constaté de nombreux problèmes flagrants, comme le fait que la moitié de ses membres refusent systématiquement de communiquer des informations au Registre. L'Arabie saoudite s'abstiendra.
Le représentant de la Libye a indiqué que son pays s'abstiendra pour les mêmes raisons que celles citées précédemment. Dans la région arabe, il y a une entité hostile armée jusqu'aux dents et ces informations ne figurent pas au Registre.
Le représentant du Koweit a dit l'importance d'élargir la portée du Registre. Il a dit soutenir les délégations qui l'ont précédé et a indiqué que son pays s'abstenait.
Le représentant de la Chine a rappelé que le Registre fait partie des mesures de transparence adoptées par des Etats souverains. Malheureusement, un certain pays, au mépris complet de cette résolution, a réalisé des ventes d'armes à la province chinoise de Taïwan. Il l'a notifié au Registre par une note de bas de page. Il s'agit là d'une violation de la souveraineté de la Chine dans la mesure où il ne s'agit pas d'une vente d'armes entre Etats souverains. La Chine a donc cessé sa collaboration au Registre dont le sérieux n'est plus assuré. C'est la raison pour laquelle nous nous abstenons. Le représentant de Cuba a évoqué l'équilibre du texte qui a motivé le vote positif de son pays. Il a regretté le libellé du paragraphe 6. La Conférence du désarmement en effet a déjà achevé ses travaux sur la transparence et la décision de lui allouer la question sur la transparence lui revient. Nous nous réservons le droit de donner notre avis sur cette question lors des travaux de la Conférence.
Le représentant du Myanmar a fait part de la difficulté de son pays au sujet du paragraphe 4 alinéa b relatif à la convocation d'un groupe d'experts. Il est encore trop tôt et inutile de vouloir faire évoluer ce Registre compte tenu des résultats obtenus par les experts. De plus, nous ne voyons pas la nécessité d'examiner de manière urgente la question de la transparence à un moment où la Conférence devrait concentrer ses efforts sur des négociations visant un traité d'interdiction des matières fissiles et sur le désarmement nucléaire
Le représentant de l'Algérie a indiqué que le Registre ne répond pas de façon satisfaisante aux préoccupations de son pays. C'est la raison pour laquelle l'Algérie s'est abstenue sur tous les votes relatifs à ce projet, que ce soit dans son ensemble ou sur ses paragraphes dispositifs 4 et 6.
Aux termes du projet de résolution relatif au rapport de la Commission du désarmement (A/C.1/54.L.3), adopté sans vote, l'Assemblée générale prierait la Commission du désarmement de poursuivre ses travaux, conformément au mandat énoncé au paragraphe 118 du Document final de la dixième session extraordinaire de l'Assemblée générale et au paragraphe 3 de sa résolution 37/78 H du 9 décembre 1982 et, à cette fin, de faire tout en son possible pour formuler des recommandations concrètes sur les questions inscrites à son ordre du jour, en tenant compte du texte adopté quant aux "Moyens d'améliorer le fonctionnement de la Commission du désarmement". L'Assemblée générale prierait la Commission du désarmement de se réunir en 2000 pendant trois semaines au plus et de lui présenter un rapport de fond à sa cinquante- cinquième session.
Aux termes du projet de résolution relatif au Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (A/C.1/54/L.10), adopté sans vote, l'Assemblée générale réaffirmerait son appui énergique à la revitalisation du Centre régional et soulignerait la nécessité de lui fournir les ressources nécessaires au renforcement de ses activités et à l'exécution de ses programmes. Elle prierait le Secrétaire général de continuer de fournir tout l'appui nécessaire, dans la limite des ressources existantes, au Centre régional afin de lui permettra d'améliorer ses prestations. Elle prierait également le Secrétaire général d'oeuvrer à instaurer une coopération étroite entre le Centre régional et l'Organisation de l'unité africaine, en particulier dans le domaine de la paix, de la sécurité et du développement et de continuer à assister le Directeur du centre régional dans ses efforts visant à la stabilisation de la situation financière du Centre et à la revitalisation de ses activités.
Aux termes du projet de résolution portant sur le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique (A/C.1/54/L.14), adopté sans vote, l'Assemblée générale engagerait les Etats Membres, en particulier ceux de la région de l'Asie et du Pacifique, ainsi que les organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales et les fondations, à verser des contributions volontaires, qui sont les seules ressources du Centre régional, pour renforcer le programme d'activité du Centre et son exécution. Elle prierait le Secrétaire général de fournir au Centre régional, dans la limite des ressources disponibles, tout l'appui dont il a besoin pour exécuter son programme d'activités. Elle inviterait le Secrétaire général à consulter le Gouvernement du Royaume du Népal, les autres Etats concernés et les institutions intéressées quant à la possibilité de faire fonctionner le centre à partir de Katmandou.
Explications de position
Le représentant du Bangladesh a retiré le nom de son pays de la liste des co-auteurs en affirmant que si le Bangladesh a toujours appuyé avec enthousiasme les efforts en faveur du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique, il pense que le projet L.14 ne reflète cependant pas avec assez de force l'opinion du Bangladesh. Le Bangladesh va, certes, voter en faveur de ce projet mais, vu le libellé, il ne peut plus en être un des co-auteurs.
Le représentant d'Oman a indiqué que son pays est satisfait de voir qu'un large consensus s'est dégagé au sein de la Première Commission en faveur du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique. Mais le Centre devrait avoir un rôle plus large que celui qui lui est actuellement reconnu, a indiqué le représentant.
Aux termes du projet de résolution relatif au rapport de la Conférence du désarmement (A/C.1/54/L.16), adopté sans vote, l'Assemblée générale réaffirmerait le rôle de la Conférence en tant qu'instance unique de la communauté internationale pour les négociations sur le désarmement. Elle engagerait la Conférence à remplir ce rôle en tenant compte de l'évolution de la situation internationale afin de progresser rapidement dans l'examen de fond des questions prioritaires inscrites à son ordre du jour. Elle engagerait la Conférence à poursuivre l'examen de son ordre du jour et de ses méthodes de travail.
Aux termes du projet de résolution relatif aux Centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement (A/C.1/54/L.49), adopté sans vote, l'Assemblée générale engagerait les Etats membres de chaque région et ceux qui sont en mesure de le faire, ainsi que les organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales et les fondations, à apporter des contributions volontaires aux centres régionaux situés dans leur région afin de renforcer et d'exécuter leurs programmes d'activités. L'Assemblée prierait le Secrétaire général de fournir, dans la limite des ressources existantes, tout l'appui nécessaire aux centres régionaux pour leur permettre d'exécuter leurs programmes d'activités.
Aux termes du projet de résolution sur le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes (A/C.1/54/L.51), adopté sans vote, l'Assemblée générale se féliciterait de la reprise des activités du Centre régional ayant son siège à Lima. L'Assemblée générale demanderait à tous les Etats de la région de tirer plus pleinement parti des possibilités que le Centre offre à la communauté internationale pour surmonter les obstacles qui s'opposent actuellement à la réalisation des objectifs énoncés dans la Charte des Nations Unies touchant la paix, le désarmement et le développement. L'Assemblée générale exhorterait les Etats membres, en particulier les Etats d'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi que les organisations et fondations gouvernementales et non gouvernementales, à apporter au Centre les contributions volontaires qui lui sont nécessaires pour renforcer son programme d'activité et en assurer l'exécution.
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