L'ASSEMBLEE ENCOURAGE LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ENTRE L'ONU ET L'UNION INTERPARLEMENTAIRE
Communiqué de Presse
AG/951
L'ASSEMBLEE ENCOURAGE LE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ENTRE L'ONU ET L'UNION INTERPARLEMENTAIRE
19991027Elle rend hommage à la mémoire du Premier Ministre arménien et des parlementaires assassinés cet après-midi à Erevan
A l'issue de l'examen cet après-midi de la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire, l'Assemblée générale a formé le voeu que la coopération entre ces deux organisations s'intensifie et s'améliore encore au cours du troisième millénaire. L'Assemblée a exprimé cet espoir dans un texte adopté sans vote et par laquelle elle félicite également des dispositions prises en vue de l'organisation du 30 août au 1er septembre 2000, dans la salle de l'Assemblée générale, d'une Conférence des présidents des parlements nationaux à l'occasion de l'Assemblée du millénaire. La résolution a été présentée, au nom des coauteurs, par le représentant de l'Inde qui a souligné le fait que les préoccupations des deux organisations sont fondamentalement les mêmes, à savoir la recherche de solutions réalistes aux problèmes qui affligent les peuples. Ainsi, l'UIP a notamment pris fait et cause pour la grande partie de l'humanité qui ne tire aucun profit de la mondialisation. Au cours de l'année écoulée, elle a continué à examiner des questions comme le désarmement, la paix mondiale, le développement social, l'environnement, la population, la parité entre les sexes, autant de questions qui figurent à l'ordre du jour des Nations Unies. Comme par le passé, des réunions ont été organisées sur les thèmes des grandes conférences et sommets de l'ONU, a encore expliqué le représentant.
Au cours du débat qui a précédé l'adoption de la résolution, la majorité des délégations ont observé que l'Union interparlementaire peut apporter une contribution décisive à l'ONU dans de nombreux domaines. Nombre d'entre elles ont estimé que le renforcement de la coopération entre les deux organisations bénéficiera au bout du compte aux populations, en permettant aux parlementaires de mieux informer les Nations Unies des attentes des peuples et à l'Organisation de mieux expliquer les objectifs que celle-ci poursuit et les actions qu'elle mène.
Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration: Croatie, Norvège, Tunisie, Saint-Marin, Hongrie, Andorre, Pologne, Indonésie, Namibie, Nigéria, Italie, Allemagne, Fédération de Russie, Malte, France, Bélarus, Burkina Faso, République de Corée, Canada, Brésil, Argentine, Australie, Uruguay, Egypte et Chypre.
(à suivre 1a) - 1a - AG/951 27 octobre 1999
L'Assemblée a observé une minute de silence à la mémoire du Premier Ministre arménien, Vazgen Sarkisian, du Président et du Vice-Président du Parlement arménien, ainsi que du Ministre de l'énergie, M. Leonard Petrosian, des députés qui ont été assassinés ce mercredi à l'intérieur du Parlement armémien. Interrompant le débat pour porter à la connaissance des délégations des informations reçues de la Mission de l'Arménie sur ces événements tragiques, le Président de l'Assemblée générale, M. Théo-Ben Gurirab, a indiqué que, vers 17 heures, cinq hommes armés avaient fait irruption dans le bâtiment du Parlement arménien et avaient ouvert le feu, tuant notamment le Premier Ministre, le Président et le Vice-Président du Parlement. M. Gurirab a condamné "cet acte odieux" et rendu hommage à la mémoire du Premier Ministre et des autres officiels tragiquement disparus. A l'instar du Président de l'Assemblée, de nombreuses délégations ont transmis leurs condoléances au peuple arménien et aux familles des victimes.
L'Assemblée générale poursuivra ses travaux le vendredi 29 octobre à 10 heures. Elle devrait procéder à l'élection de dix- huit membres du Conseil économique et social.
COOPERATION ENTRE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET L'UNION INTERPARLEMENTAIRE (Point 27)
Rapport du Secrétaire général (A/54/379)
Ce rapport souligne l'importance que le Secrétaire général attache aux contacts avec les parlements afin de donner une dimension parlementaire au travail de l'Organisation. Depuis la présentation du dernier rapport du Secrétaire général, la coopération entre l'Union interparlementaire et l'ONU s'est encore renforcée. Le Bureau de liaison de l'Union interparlementaire auprès de l'Organisation qui est maintenant bien établi, a beaucoup facilité cette coopération.
Le rapport rend également compte des conférences qui ont réuni les deux organismes, de même que de celles en préparation. Il est notamment fait mention des progrès réalisés dans la préparation de la Conférence des présidents des parlements régionaux, qui doit se tenir au Siège de l'Organisation du 30 août au 1er septembre 2000, à l'occasion de l'Assemblée du millénaire. Depuis le début de l'année, le représentant du Secrétaire général a participé activement aux réunions du Comité préparatoire de l'Union interparlementaire à Vienne (février 1999) et à Rabat (septembre 1999). Cette Conférence pourrait être une étape importante vers une meilleure compréhension de l'ONU par les populations grâce à leurs représentants élus. Elle pourrait aussi aider à trouver des moyens plus efficaces de relayer les décisions et recommandations de l'ONU au niveau politique local, pour qu'elles soient utilement mises en oeuvre.
Le rapport indique aussi que l'Union interparlementaire a signé un accord de coopération avec l'Organisation internationale du travail (OIT), en mai 1999 et avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, en juillet 1999. Les documents de ces deux Accords sont conçus comme des moyens pour les parlements nationaux d'appuyer concrètement l'OIT et le Haut Commissariat dans leurs domaines de compétences propres, en particulier la ratification et l'application de normes et de traités internationaux. Le document fait aussi état des actions menées par l'Union interparlementaire pour appuyer les activités de l'ONU dans les domaines suivants: promotion de la sécurité (armes nucléaires, mines antipersonnel, droit international et action humanitaire, sécurité en Méditerranée, Moyen-Orient, Chypre) ; promotion de la démocratie (renforcement des institutions, questions concernant les femmes, droits de l'homme). Il rend aussi compte des suites données, par l'Union interparlementaire et les parlements qui en sont membres, aux récentes conférences de l'ONU relatives au développement durable, au développement social, à la sécurité alimentaire, à la lutte contre le travail des enfants, à la lutte contre la désertification, au développement urbain, et au et VIH/Sida.
Débat
Mme ZDRAVKA BUSIC (Croatie) a rappelé que depuis son admission à l'Union interparlementaire, en 1992, la Croatie a participé à toutes les conférences ordinaires et aux conférences spéciales de l'Union. La représentante a fait observer que l'UIP a élargi son champ d'action et ses activités pour être mieux à même de faire face, au cours du nouveau millénaire, aux problèmes et demandes de l'humanité. Le rôle de l'UIP, organisation qui renforce et encourage la diplomatie parlementaire dans les situations de crise potentielle, est d'une importance capitale, a-t-elle déclaré. Ainsi, l'UIP a-t-elle anticipé et géré les événements qui ont suivi la désintégration de l'ex-Yougoslavie et l'émergence de la Slovénie et de la Croatie. Elle a, de même, suivi les élections dans de nouvelles démocraties et son Comité des droits de l'homme surveille, de par le monde, les pratiques dans ce domaine. La représentante a souligné l'initiative positive qu'est la Conférence des femmes de l'UIP. A cet égard, la présidente de l'UIP, Mme. Heptulla, récemment élue, pourrait devenir un guide dans le domaine de la promotion des droits de la femme. La représentante a fait observer que l'ONU a acquis une dimension parlementaire qui peut contribuer de façon décisive à accroître sa crédibilité et sa position dans l'opinion publique.
Elle a précisé que le Président du Parlement croate attend avec enthousiasme de participer à la Conférence des Présidents des parlements nationaux qui se tiendra au Siège des Nations Unies à la fin de l'été 2000. Afin de promouvoir la paix et la sécurité, la Croatie a signé le Traité sur la non-prolifération et a été parmi les premiers pays à adhérer à la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel. La Croatie fait de nombreux efforts pour assurer le respect de la Convention, les mines terrestres représentant un problème fondamental de ce pays. En raison de sa position géopolitique, la Croatie s'intéresse pleinement à la Conférence interparlementaire sur la sécurité et la coopération en Méditerranée (CSCM) car elle considère qu'elle mérite d'obtenir un large soutien. La représentante a appuyé la coopération croissante entre l'ONU et l'UIP qui sera renforcée lorsqu'apparaîtront les défis du nouveau millénaire.
M. HONNI NGSTAD (Norvège) a déclaré que le concept clef du 21ème siècle était la légitimité. Celle-ci provient de la démocratie, et la démocratie repose sur les représentants du peuple, les parlementaires du monde. C'est pour cela que le Gouvernement norvégien soutient les projets de réforme du Secrétaire général afin d'impliquer plus activement les parlements dans le travail des Nations Unies. La réalisation complète du potentiel des Nations Unies ne peut intervenir que grâce à de bonnes relations avec les parlements, ainsi qu'avec leurs apports. Le soutien de l'UIP (Union interparlementaire), dans les domaines de la prévention des conflits, des droits de l'homme et de la promotion de la démocratie parlementaire, a amélioré la pertinence des activités de l'ONU dans ces domaines.
Toutefois, selon de nombreux parlementaires norvégiens dont certains sont aujourd'hui présents dans cette salle et moi-même, nous estimons que la mise en place des Accords signés entre les deux organisations en 1996 est en retard, a-t-il souligné. Si l'UIP veut affirmer clairement sa position sur les problèmes contemporains, il lui faudra s'assurer que la diversité des points de vues exprimés lors de ces conférences se traduira en un programme de travail précis.
Le Gouvernement norvégien soutient le projet d'une conférence mondiale des présidents des parlements nationaux en conjonction avec l'assemblée du millénaire, l'année prochaine, et soutient également la suggestion d'inviter l'UIP a faire un rapport de ses discussions à l'Assemblée du millénaire. Nous espérons que cette rencontre permettra aux deux organisations de développer un parallélisme constructif à la fois en termes de recherche et de réponse aux enjeux présents, a-t-il conclu.
M. ALI HACHANI (Tunisie) a souligné la diversité des domaines d'activités où l'Union interparlementaire peut apporter un précieux concours à l'ONU. Les parlementaires, à travers l'UIP, se sont penchés au cours de l'année passée sur des questions aussi importantes pour les Nations Unies que celles du désarmement, de la promotion du respect du droit international humanitaire, de la promotion de la démocratie et des droits de l'homme et du développement économique et social. Au cours de l'année écoulée, l'UIP a également accordé une attention particulière à un certain nombre de problèmes dans différentes régions du monde, comme la situation au Moyen-Orient. Dans ce cadre, elle a apporté son appui à l'initiative du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et au projet Bethléem 2000.
La Tunisie accorde une importance particulière au renforcement et à la consolidation des bases de la sécurité et de la coopération en Méditerranée. Partant, elle exprime sa satisfaction pour la contribution précieuse apportée par les parlementaires dans le cadre de l'UIP et ce, à travers les conférences interparlementaires sur la sécurité et la coopération en Méditerranée dont la troisième se tiendra en mars 2000 à Paris. Le Parlement tunisien joue un rôle actif dans le processus préparatoire de cette Conférence, en particulier au sein des conférences préparatoires thématiques dont la dernière, tenue en Slovénie, a traité de la "coopération dans la maîtrise des armements en Méditerranée en vue de prévenir les conflits dans la région".
De l'avis de la Tunisie, la Conférence des Présidents des parlements nationaux en 2000 pourrait être une étape importante vers une meilleure compréhension de l'ONU par les populations grâce à leurs représentants élus et vers la recherche des moyens les plus efficaces de relayer les décisions et recommandations de l'ONU au niveau politique local pour qu'elles soient mises utilement en oeuvre. Tous les efforts doivent tendre vers cet objectif et au rapprochement entre l'ONU et l'UIP, a dit le représentant.
M. FILIPPI BALESTRA, (Saint-Marin), a déclaré que la République de Saint-Marin a toujours appuyé la coopération entre l'ONU et l'UIP, qui permet en particulier un meilleur échange d'informations. Le représentant s'est félicité de la décision de mettre en place, à New York, un bureau de liaison de l'UIP qui renforcera la coopération entre les deux organisations. Il a indiqué que cette coopération s'est déjà étendue à de nombreux secteurs comme la santé, les droits de l'homme, l'environnement et le développement. Le représentant a estimé que la Conférence des présidents des parlements nationaux, l'an prochain, dans le contexte de l'Assemblée du millénaire, représentera un jalon important de cette coopération. Grâce aux membres élus des parlements, nous pourrons mieux faire comprendre le rôle de l'ONU et ainsi solliciter l'appui en faveur de l'Organisation et assurer un suivi plus efficace de ses décisions, a-t-il déclaré. Le représentant a estimé que la reconnaissance par les parlements nationaux des efforts de l'ONU en matière de désarmement est essentielle. Parmi les nombreuses activités de l'Union, il a souligné l'Accord de coopération avec l'OIT et son application, ainsi que la campagne conjointe pour la signature de la Convention pour l'élimination des formes les plus flagrantes du travail des enfants (ILO).
M. LASZLO VARGA (Hongrie) a indiqué que le Parlement de son pays appuie sans réserve le projet de résolution. L'objectif premier de l'UIP est le maintien de la paix, qui repose, de l'avis de la Hongrie, sur le respect des droits de l'homme et des droits des minorités nationales et sur la justice sociale. En respectant ces trois principes, on peut améliorer la vie sociale et économique au prochain siècle. Le Parlement hongrois appuie les Accords signés entre l'UIP et l'ONU. L'UIP oeuvre en faveur de la dignité de l'homme sans laquelle personne ne peut se sentir partie d'un pays, a indiqué le représentant, qui a souligné la nécessité d'éduquer les jeunes aux droits de l'homme et au respect de l'autre et éveiller en eux un esprit de fraternité, car la majorité des problèmes dans le monde viennent de l'absence de ces valeurs. La mondialisation nous rapproche les uns des autres; nous sommes tous responsables les uns des autres et tous responsables de la paix, a déclaré M. Varga.
M. Varga a indiqué que la Hongrie célèbre l'an prochain le millénaire du christianisme dans le pays et les 1.100 ans de sa fondation. Au cours de toutes ces années, la Hongrie a connu des moments difficiles, dont la période de dictature communiste qui a suivi la seconde guerre mondiale. Les Nations Unies ont souvent parlé de génocide mais n'ont pas, à ce jour, parlé du lavage de cerveau qu'ont subi les populations sous ce type de dictature, a déploré le représentant, soulignant qu'il est plus facile de se relever d'une crise économique que d'une atteinte à la personnalité. Aujourd'hui, cette période sombre est révolue et le Parlement espère voir les objectifs qu'il défend à travers l'UIP se réaliser, a-t-il conclu.
M. JULI MINOVES TRIQUELL (Andorre) a rappelé l'Accord de coopération signé entre l'ONU et l'Union interparlementaire en 1996. Grâce à cette coopération, les objectifs de l'ONU deviennent plus connus et sont mieux analysés. Ainsi, les espoirs de l'ONU peuvent être communiqués à la société civile à travers l'interaction entre l'Organisation et les élus de chaque Etat, a expliqué le représentant. Il a noté que cette coopération s'étend de plus en plus à tous les domaines d'activité de l'ONU, comme le prouvent les Accords signés d'une part entre l'UIP et l'Organisation internationale du travail, et d'autre part entre l'IUP et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Le représentant a expliqué que la vie parlementaire en Andorre est à la base de la constitution de ce pays. Andorre est de ce fait très consciente de ce que beaucoup d'initiatives ont besoin de la participation des parlements afin de devenir universelles. Le représentant a salué les engagements en matière de désarmement pris par l'UIP. La collaboration entre l'ONU et l'UIP ne peut que renforcer les progrès de la démocratie et permettre de développer des institutions stables dans de nombreux pays. Il s'est félicité de la coopération intense des deux organisations en ce qui concerne les questions de sexospécifité et espère que la session extraordinaire de l'Assemblée générale sur les femmes en l'an 2000 marquera un tournant décisif. La Réunion des Présidents des parlements nationaux en 2000 sera le symbole de la relation mise en place entre l'ONU et l'UIP et Andorre y participera activement pour continuer à renforcer cette coopération.
Mme BARBARA IMIOLCZYK (Pologne) a déclaré que pour un développement harmonieux de toutes les nations, ils nous fallait voir les problèmes de notre planète d'une autre perspective. Le système de sécurité collective n'est plus entièrement adapté à la réalité d'aujourd'hui, où ne dominent pas tant les conflits entre les Etats, mais à l'intérieur des pays, d'où la nécessité de plus en plus grande de revoir les notions de souveraineté et de non- ingérence dans les affaires intérieures des Etats, a-t-elle poursuivi. Elle a ajouté que la primauté de la personne humaine et de ses droits devrait trouver un reflet adéquat dans le droit international mais que les opérations humanitaires ne pouvaient cependant pas servir de prétexte pour imposer une domination à d'autres Etats. Elle a par ailleurs attiré l'attention sur le fait que la coopération économique et sociale devrait être orientée vers l'atténuation des disproportions qui existent entre pays pauvres et pays riches.
Elle a rappelé le rôle grandissant de la diplomatie parlementaire dans le monde. Les contacts directs des parlementaires, surtout dans le cadre de l'Union interparlementaire (UIP), peuvent aider à empêcher les conflits ou à trouver des règlements pacifiques. Ils peuvent aussi contribuer à la diffusion des principes de démocratie et d'égalité des droits dans le monde, a-t-elle déclaré. C'est pourquoi nous aimerions que la voix des parlementaires soit de plus en plus nette dans l'arène internationale. Nous sommes convaincus que le resserrement des contacts entre ses organisations est indispensable pour le bien des communautés du monde entier.
M. MAKARIM WIBISONO (Indonésie) a déclaré que la coopération entre l'Organisation des Nations Unies, organisation internationale et l'UIP, qui représente les citoyens de tous les pays était plus que nécessaire. Il a indiqué que les espoirs nés à la fin de la guerre froide, de vivre désormais dans un monde où règnent la paix, la sécurité et la prospérité ont été déçus. A cela s'ajoutent, les effets néfastes de la mondialisation et des crises financières. Il a estimé que pour remédier à cette situation, il fallait que les parties concernées et les institutions financières internationales fassent un effort important et massif. Le représentant a estimé que même si apparaissent aujourd'hui les premiers signes d'un redressement économique, il restait un long chemin a parcourir pour réformer et reconstruire le système économique mondial et améliorer la capacité du système des Nations Unies de renforcer le développement et la coopération.
M. Wibisono a indiqué qu'au vue de ces réalités internationales, la coopération entre l'ONU et l'UIP, devrait être encore renforcée, pour unifier la communauté internationale, les nations et les peuples. Il a remarqué que le rapport du Secrétaire général sur cette question souligne l'importance de la coopération dans les domaines de la promotion de la paix, de la sécurité et de la démocratie, ainsi que pour le suivi des décisions récentes des Conférences soutenues par les Nations Unies. M. Wibisono a déclaré que les efforts visant à promouvoir un environnement stable et sûr sont fortement liés à la croissance économique et au développement. La prévention des conflits et la reconstruction de la paix à l'issue des conflits sont inutiles si elles ne permettent pas à la société de se développer, en réduisant la pauvreté et le sous-développement. Le représentant a estimé que des tensions et des conflits étaient encore présents dans différentes régions du fait du peu de progrès réalisés dans ces domaines critiques. A cet égard, des discussions durables entre l'ONU et l'UIP aideraient la coopération internationale en ce qui concerne les efforts en faveur du développement. L'Indonésie sait à quel point il est difficile de réussir dans ces domaines, a continué le représentant. En réponse à la crise asiatique et à son impact social et politique, le pays a entrepris une réforme de ses institutions sociales, économiques et politiques. Il a indiqué que l'Assemblée populaire consultative a récemment adopté une nouvelle ligne de conduite d'Etat et élu un nouveau Président et un vice-Président.
Adhérer aux engagements de l'UIP et de l'ONU, à leurs statuts et à leurs Chartes contribuera à la mise en place d'un nouvel ordre mondial. A cette fin, le dialogue et la négociation semblent essentiels. Il a déclaré que l'Indonésie soutient le projet de résolution présenté à la présente session et se prépare à recevoir la 104ème Conférence interparlementaire, qui doit se tenir du 15 au 21 octobre 2000 à Djakarta.
M. MOSE TJITENDERO (Namibie), a déclaré que face à la mondialisation, il était nécessaire de créer des institutions bien organisées et bien établies, capables de faire face à l'évolution rapide des événements. A cet égard, l'Union interparlementaire (UIP) peut rendre un service dans le domaine qui est le sien, en rendant opérationnels pour la société civile les programmes et les objectifs des Nations Unies. M. Tjitendero a remercié le Secrétaire général des Nations Unies et le président de l'Assemblée générale pour l'intérêt personnel qu'ils manifestent pour le renforcement de la coopération entre l'ONU et l'UIP.
Il a indiqué que les parlements nationaux encouragent constamment les gouvernements à ratifier les traités importants des Nations Unies, les conventions et les résolutions, et cela afin d'aider au règlement des conflits internationaux. Les parlements, grâce à leurs débats, font également la promotion de la culture du dialogue et de la tolérance aux niveaux national et international, a-t-il ajouté. M. Tjitendero a estimé que les parlements représentent le moyen approprié d'éduquer et informer tous les citoyens. C'est pourquoi, ils seraient à même de soutenir la création d'une Cour pénale internationale, pour la promotion et la protection des droits de l'homme, dans tous les Etats Membres de l'ONU. M. Tjitendero a rappelé que le Parlement de Namibie a toujours soutenu les programmes des Nations Unies.
Il a repris les propos du Secrétaire général de l'ONU, lorsque celui-ci a déclaré aux parlementaires qu'ils "jouent un rôle unique en aidant l'ONU à relever ces défis. Vous êtes le pont institutionnel entre l'Etat et la société civile. Vous êtes le lien entre le niveau local et le niveau mondial. Vous comptez parmi les partenaires essentiels à l'élaboration de la paix" . M. Tjitendero a déclaré prendre cette déclaration comme un défi lancé aux parlements nationaux, un défi que les parlementaires doivent relever. A cet égard, l'UIP se prépare activement pour la Conférence des présidents des parlements nationaux qui doit se tenir durant l'Assemblée du millénaire des Nations Unies. Il a fait part des espoirs de l'UIP pour que cette Conférence vienne renforcer et consolider la collaboration entre les deux organisations. L'UIP attend avec impatience de voir s'accomplir avec succès les efforts de l'ONU pour acquérir une dimension parlementaire.
M. ROLAND OWIE (Nigéria) a annoncé que suite au processus de démocratisation global entrepris au Nigéria, son pays était revenu au sein de l'Union interparlementaire (UIP) lors de la Conférence qui s'est tenue à Berlin du 11 au 16 Octobre. Il a affirmé que l'UIP, en tant qu'organisation comprenant des représentants du peuple provenant à la fois des gouvernements et des oppositions à travers le monde, apportait une compréhension élargie des aspirations et des besoins des individus, bien au delà de la portée de la plupart des organisations internationales.
Il a poursuivi en décrivant les efforts de démocratisation effectués par son pays, qui s'attache actuellement à favoriser le développement économique et à combattre la pauvreté, en faisant appel à toutes les forces vives du pays. Ainsi des politiques socio-économiques, des programmes d'incitation aux investissements étrangers, et des programmes d'amélioration des conditions de vie ont vu le jour. A cet égard, il a observé que la réduction de la dette était un préalable au développement socio-économique, susceptible d'améliorer le niveau de vie des populations, et un ingrédient indispensable au succès d'un processus démocratique durable. Le Nigéria, a-t-il ajouté, soutient sans réserve l'initiative de coopération entre l'UIP et l'ONU sur les relations entre les partis majoritaires et les oppositions dans les parlements africains. Une telle initiative contribuerait à la construction des nations et à l'élimination des conflits politiques contemporains qui ont marqué l'Afrique. La démocratie, a-t-il conclu, devrait aussi s'appliquer à l'ONU et une réforme du Conseil de sécurité est plus que jamais nécessaire.
Mme MARIA GRAZIA DANIELE GALDI (Italie) a estimé que le débat d'aujourd'hui possède une portée plus fondamentale que de parler uniquement du rôle de l'Union interparlementaire dans les activités des Nations Unies. Il touche à la raison d'être de l'ONU, a-t-elle déclaré. En effet, la transparence et la démocratie marquent l'accroissement de la participation des parlements nationaux à l'élaboration des politiques étrangères. La représentante a insisté sur la position centrale qui doit être dévolue à l'organe qui représente tous les Membres de l'Organisation des Nations Unies. L'Assemblée générale offre un lien réel entre tous les Etats Membres tout comme les parlements sont le reflet de la souveraineté populaire. C'est pourquoi il est important que l'UIP accroisse sa participation aux activités de l'ONU, a affirmé la représentante. En effet, il est impossible d'atteindre des résultats effectifs sans le consentement des parlements, a-t-elle expliqué, comme l'illustre le cas du Statut de la Cour de Rome où c'est une impulsion des parlements en tant que représentation de la société civile qui a permis cette réalisation. La représentante a estimé que les travaux de tous les organes des Nations Unies doivent être accessibles à toutes les populations, la transparence devant être la norme. Parmi les nombreux exemples de coopération entre l'ONU et l'UIP, la représentante a cité celle entre la FAO et l'UIP, pour l'organisation, en Italie, de la suite donnée au Sommet alimentaire mondial. De même, le Département des affaires économiques et sociales encourage la coopération entre les Nations Unies et les organes parlementaires en renforçant les capacités des institutions démocratiques parlementaires, notamment en suscitant une intégration régionale. L'Italie se félicite du soutien parlementaire de la lutte menée contre le travail des enfants.
M. DIETER SCHOLTEN (Allemagne) s'est félicité de ce que pour la première fois au cours des 110 ans d'histoire de l'UIP, une femme a été élue à sa présidence. La coopération entre l'UIP et l'ONU constitue un défi à l'aube du prochain millénaire. Les objectifs énoncés dans le rapport du Secrétaire général en ce qui concerne la coopération entre l'ONU et l'UIP sont totalement partagés par les parlementaires de l'UIP. Des difficultés existent toutefois, liées à plusieurs facteurs. Ainsi, de l'avis de l'Allemagne, les parlementaires doivent redoubler d'efforts et lancer des initiatives pour faire en sorte que la démocratie fondée sur la règle du droit constitue le seul fondement possible d'un Etat Membre. Des initiatives doivent être prises pour inclure des parlementaires de tous les Etats Membres de l'ONU, l'UIP étant actuellement composée de 139 membres seulement.
En combinant les efforts nationaux et internationaux, on peut obtenir de meilleurs résultats, a-t-il souligné, rappelant que les parlementaires ont la capacité de porter les questions nationales dans les instances internationales et d'approuver les budgets nationaux. Le représentant a encore suggéré d'inclure dans les efforts en vue d'une meilleure coopération sur les questions mondiales, d'autres assemblées parlementaires nationales comme le Parlement européen, le Parlement andin et le Parlement latino-américain, ainsi que le Conseil de l'Europe et l'Assemblée de l'Organisation de l'atlantique Nord. Il a aussi suggéré de transférer l'idée de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont l'UIP est un membre fondateur dans d'autres parties du monde afin d'y établir les conditions pour la stabilité et la démocratie, à l'instar de ce qui a été fait en Europe centrale et orientale grâce aux réunions de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) héritière de l'OSCE. Davantage d'efforts doivent être déployés pour mettre en oeuvre les résultats des résolutions adoptées lors des conférences de l'UIP. Le représentant a encore plaidé en faveur d'un plus grand soutien des parlements aux programmes visant à créer une base solide pour la bonne gouvernance.
M. ALEXANDRE ZMEEVSWKI (Fédération de Russie) a expliqué que la Fédération de Russie est profondément attachée au développement des contacts entre l'UIP et l'ONU. Il a estimé que le succès de la réforme de l'ONU dépendra dans une grande mesure du rôle que joueront les parlements des Etats Membres. Le représentant espère que le débat d'aujourd'hui contribuera à renforcer la collaboration entre les deux organisations, faisant remarquer qu'il y avait plus de 120 coauteurs du projet de résolution.
Suite à la signature de l'Accord entre le PNUD et l'UIP, cette dernière a pu jouer un rôle de consultant et un rôle d'assistance technique pour le PNUD. Le représentant espère que l'interaction entre l'ONU et l'UIP s'accentuera grâce aux Accords signés avec l'OIT et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Le représentant a attiré l'attention sur la Conférence de Moscou qui a contribué à intensifier la lutte contre la drogue. Le représentant a aussi précisé que le Président de la Douma est membre du Comité préparatoire de la Conférence des Présidents des parlements nationaux de 2000. Aviver le potentiel de la société civile et sa composante parlementaire pourra contribuer au développement des relations internationales, partie intégrante du monde contemporain, a déclaré le représentant. L'objectif est ainsi de créer une nouvelle culture de paix, intégrant des valeurs et un mode de vie où la priorité est donnée à l'instauration de conditions propices au maintien de la paix. Le représentant a rappelé qu'en s'appuyant sur les parlements, l'ONU pourra mieux écouter les peuples et en discerner les problèmes. Grâce à une nouvelle dimension parlementaire, le rôle de l'ONU pourra être consolidé, a-t-il ajouté.
M. ANTON TABONE (Malte) a indiqué qu'il partage les vues exprimées par le Secrétaire général et d'autres délégations sur la question de l'Union interparlementaire, à savoir que les objectifs et les buts politiques de l'Union interparlementaire (UIP) sont louables, puisqu'ils renforcent les nobles objectifs de la Charte des Nations Unies. Il a accueilli avec satisfaction la coopération accrue qui lie l'ONU et l'IUP. Cette coopération s'illustre par la signature, au cours de l'année écoulée, d'un Accord de coopération entre l'Organisation internationale du travail et l'UIP et un Mémorandum d'accord avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Il a estimé que de tels Accords permettent de consolider davantage une relation déjà bien établie entre les deux organisations. Il a pris note du fait que le bureau de liaison de l'UIP auprès des Nations Unies contribue aussi à renforcer cette collaboration, comme l'a remarqué le Secrétaire général dans son rapport.
M. Tabone a déclaré que ce rapport comprend nombre de questions importantes, qui ont été examinées dans le cadre du programme de coopération entre l'ONU et l'UIP. Il a par ailleurs remarqué qu'il était encourageant que la Conférence de l'UIP de Moscou ait souligné le problème de la drogue dans le monde, et ce dans le contexte du suivi de la vingt et unième session spéciale de l'Assemblée générale sur la question de la drogue dans le monde. Le représentant a fait remarquer que les initiatives communes et les interactions des deux organisations sur cette question comme sur d'autres devraient permettre de mettre en place une plus grande sensibilité à ces sujets au niveau mondial.
Malte attend avec impatience de participer à la Conférence des présidents des parlements nationaux qui se tiendra au Siège des Nations Unies l'été prochain, à l'occasion de l'Assemblée du millénaire, a-t-il continué. Le représentant a indiqué que cette Conférence peut marquer une étape décisive pour l'UIP. Elle pourra apporter au parlements nationaux une meilleure compréhension du travail des Nations Unies. En mettant les parlementaires au courant des méthodes de travail de l'Organisation des Nations Unies, cette Conférence permettra aussi de générer un meilleur suivi des questions débattues à l'ONU au niveau de la politique locale. Cette Conférence contribuera également à mieux faire connaître le travail de l'ONU parmi les citoyens.
Depuis que Malte participe aux Conférences de l'UIP, elle a toujours défendu l'idée que le région méditerranéenne méritait l'attention particulière de l'UIP. Ainsi, le processus interparlementaire pour la sécurité et la coopération en Méditerranée, a-t-il été créé. De même Malte défend l'idée de créer une association des pays méditerranéens. Cette association constituerait un mécanisme institutionnel à même de renforcer la coopération entre les Etats de cette région. Or, à l'issue de la Réunion des pays méditerranéens qui s'est tenue à La Vallette, il a été recommandé que soit créée une telle association.
M. DELPICCHIA (France) a salué les travaux en vue de la préparation de la Conférence des Présidents des parlements nationaux en 2000 et a indiqué que la France y serait représentée à son plus haut niveau. Dans ce contexte, la France et le Royaume-Uni travaillent actuellement à l'élaboration d'une Charte de refondation de l'UIP. Les liens étroits de coopération entre l'ONU et l'UIP sont exemplaires d'une certaine conception des relations internationales, a affirmé le représentant qui a rappelé que cette coopération vise à donner aux parlementaires l'occasion d'instruire l'ONU des attentes des peuples et à l'Organisation de faire connaître aux populations les objectifs qu'elle poursuit et les actions qu'elle mène. A cet égard, la France se félicite des Accords signés entre l'ONU et l'UIP. La France et ses parlementaires souscrivent entièrement au projet de résolution et appuient le renforcement de la coopération entre l'ONU et l'UIP.
Le représentant s'est félicité à ce égard de l'assistance technique parlementaire fournie par l'ONU aux assemblées nationales.
M. ALEXANDER KOZYR (Bélarus) a indiqué que le Parlement de son pays appuie les efforts du Secrétaire général en vue d'élargir les domaines d'interaction entre l'Union interparlementaire et l'ONU. La réunion des parlementaires de l'UIP et de l'ONU du 25 octobre dernier a mis en lumière de nombreux problèmes, de même que la nécessité de coordonner les efforts des parlements nationaux, de l'UIP et de l'ONU pour les résoudre, a estimé le représentant. Les développements récents au niveau international ont montré l'importance croissante de la question du lien entre souveraineté nationale et droits de l'homme. A cet égard, le Parlement du Bélarus appuie la tenue d'un débat sur le concept "d'intervention humanitaire" et considère que l'Assemblée générale constitue l'instance la mieux appropriée à cette fin. Il suggère de créer, dans ce contexte, un groupe de travail chargé de mener la discussion et d'élaborer des critères permettant de définir les conditions légales de l'interdépendance entre les droits de l'homme et le principe de la souveraineté nationale.
L'Assemblée nationale du Bélarus qui suit avec intérêt le processus d'élaboration d'un cadre juridique pour la Cour pénale internationale, estime que l'élargissement de ses compétences en vue de fournir une assistance consultative et des avis d'experts en matière de législation nationale, ainsi qu'une formation d'experts dans ce domaine, la rendrait plus attractive, favorisant ainsi la ratification par les Etats Membres. Le Parlement du Bélarus est également en faveur d'une révision des mécanismes d'imposition des sanctions en vue de les adapter aux réalités actuelles. Le Parlement du Bélarus qui attache une grande importance aux activités du Programme des Nations Unies pour le développement, a signé le 20 octobre dernier un Accord avec celui-ci sur la participation du Bélarus aux activités du PNUD, a encore indiqué le représentant.
M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) a estimé que la description faite des nombreuses activités de coopération entre l'ONU et l'UIP permet de jauger au mieux l'intérêt qu'a l'Organisation à se faire davantage appuyer sur le terrain par l'Union interparlementaire qui regroupe les représentants élus des populations que les gouvernements sont censés servir. La satisfaction qui transparaît du rapport donne raison au Secrétaire général d'avoir accordé une importance toute particulière aux contacts avec les parlements afin de donner une dimension parlementaire au travail de l'Organisation. Le représentant a fait remarquer que le constat de la globalisation en cours des rapports humains et de la coopération internationale, exige une adaptation diligente en profondeur de l'Organisation afin de lui donner les moyens d'occuper la place centrale qui lui revient. Il faut en effet encourager l'implication de toutes les structures organisées, qu'elles soient publiques ou de la société civile, capables de concourir à l'accomplissement des missions des Nations Unies avec le maximum d'efficacité. Selon le représentant, la politique étrangère des Etats ne serait pas suffisamment représentative de la réalité politique, économique et sociale d'un pays si elle se privait de la contribution des élus de la Nation. Il reviendra aux parlementaires de montrer en quoi leur action est spécifique ou originale et en quoi elle ne se substitue pas à la politique étrangère conduite par les gouvernements mais complète et renforce celle-ci. L'UIP a fait la preuve de sa disponibilité et de sa capacité d'accompagner les Nations Unies dans l'exécution heureuse de ses missions au profit des populations, a indiqué le représentant.
M. SUH DAE-WON (République de Corée) a souligné l'importance de la transparence des gouvernements vis-à-vis de leurs peuples, afin d'assurer le succès de toute société démocratique. Il a aussi rappelé l'importance des organisations non gouvernementales dans le processus actuel de démocratisation. A son avis l'Union interparlementaire peut faire le lien entre les questions d'ordre mondial et les préoccupations nationales, de la même manière que les parlements font le lien entre les gouvernements et la société civile.
La coopération entre l'ONU et l'UIP est indispensable a-t-il poursuivi car elle peut relayer les décisions et les recommandations de l'ONU plus efficacement aux niveaux politique et national, a-t-il déclaré. Il s'est donc félicité de la signature de l'Accord de coopération entre l'UIP et l'Organisation internationale du travail (OIT) et la ratification d'un mémorandum avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (UNHCHR). Il s'est félicité des efforts déployés de concert par l'ONU et l'UIP afin de mieux faire face aux enjeux mondiaux actuels, comme la dégradation de l'environnement et le trafic illégal des drogues.
Il a rappelé que les parlementaires de la République de Corée participent activement aux activités de l'UIP dans la mesure où ils font partie de son Comité exécutif et occupent la vice-présidence de la Conférence interparlementaire.
M. ROSS HYNES (Canada) a déclaré que l'Union interparlementaire (UIP) avait conservé et même consolidé, au cours de l'année écoulée, la tradition selon laquelle elle encourage les parlementaires du monde entier à appuyer les travaux des Nations Unies. La campagne menée par l'UIP en faveur d'une ratification rapide par les gouvernements de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines terrestres antipersonnel et ses efforts visant à encourager les pays à signer et à ratifier le Traité sur l'interdiction complète des essais nucléaires témoignent de la contribution positive que l'UIP et ses membres peuvent apporter pour favoriser l'entrée en vigueur des instrument internationaux qui contribueront à faire de notre planète un lieu plus sûr. Le fait que l'UIP ait encouragé tous les Etats à signer le Statut de la Cour pénale internationale et qu'elle ait recommandé aux parlements nationaux de ratifier ce Statut est très satisfaisant et contribue à la poussée internationale toujours plus vigoureuse en faveur de l'établissement rapide de cette Cour, a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu'il attendait avec impatience la Conférence des Présidents des parlements nationaux, qui devrait se tenir en même temps que l'Assemblée du millénaire de Nations Unies, ceux- ci étant en bonne posture pour faire connaître aux membres de leurs parlements respectifs les problèmes auxquels les Nations Unies doivent faire face et les défis que notre organisation doit relever pour s'acquitter de ses responsabilités.
M. GELSON FONSECA Jr. (Brésil) s'est félicité de la coopération entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire. A travers ses travaux et ses efforts destinés à promouvoir la démocratie, la négociation et la compréhension, l'Union contribue grandement depuis 110 ans à promouvoir les mêmes objectifs que ceux de l'ONU. Il a souligné que la participation d'observateurs parlementaires à l'Assemblée générale faisait partie des traditions qui permettent à des membres du Parlement brésilien d'entrer en relation avec des collègues du monde entier, notamment lors de rencontres de l'UIP. Le représentant a déclaré qu'il s'agissait là d'une des conséquences de l'interaction entre affaires intérieures et extérieures. A titre d'exemple, il a évoqué l'influence du MERCOSUR sur l'économie brésilienne et l'engagement de son pays dans les négociations de désarmement ou de création d'une Cour pénale internationale. Cela montre clairement que les membres élus du Parlement brésilien sont activement engagés dans l'affermissement du rôle du Brésil dans le système international au cours du nouveau millénaire, a-t-il ajouté. Le représentant attend avec impatience la Conférence des présidents des parlements nationaux qui se tiendra à New York l'année prochaine.
M. D.FERNANDO PETRELLA (Argentine) a rappelé que depuis la signature de l'Accord de coopération, en 1996, entre les Nations Unies et l'UIP, de nombreux progrès ont été accomplis comme par exemple la signature de l'Accord entre l'OIT et l'UIP et celle du Mémorandum d'Accord avec la Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Cette évolution représente l'engagement de plus en plus fort des parlements en faveur de la défense des principes de la Charte et de la promotion du développement, a estimé le représentant. Pour progresser réellement, la coopération nationale et celle des gouvernements sont requises et peuvent être incarnées dans le rôle tenu par les parlements. Le représentant a fait remarquer que les activités développées en matière de renforcement institutionnel, de promotion des droits de l'homme et de l'enfant, et de la sécurité alimentaire montrent le rôle que peut jouer l'UIP, ces activités devant être toutefois renforcées et multipliées. L'Argentine attend beaucoup de la Conférence des présidents des Parlements nationaux qui servira à évaluer les réalisations et à encourager davantage la participation des représentants parlementaires. M. Petrella a précisé que le parlement est l'organe qui incarne le mieux l'idée de la démocratie en défendant les intérêts de tous les membres de la société. En outre, le soutien des parlements aux efforts internationaux est primordial car ils constituent la meilleure voix qui permette de transmettre l'idée que les problèmes communs doivent être résolus entre tous. L'Argentine, coauteur du projet de résolution, demande donc à tous les membres d'adopter cette résolution par consensus.
M. ROBERT GAY (Australie) a fait remarquer que si l'ONU représente essentiellement les gouvernements, l'UIP, en tant que représentant des parlements, donne également une voix aux oppositions. L'intérêt de leur coopération permet notamment la ratification rapide des traités internationaux, un des pivots de l'action des Nations Unies. Le représentant a estimé que même si l'étude détaillée indispensable à la transposition des accords internationaux en lois nationales exige parfois de longs et frustrants délais, une coopération accrue entre l'ONU et l'UIP pourrait contribuer à réduire ces délais. Se félicitant de ce que les oppositions entre organisations internationales soient moins virulentes que par le passé, il a indiqué que l'Australie fera tout son possible pour assister et renforcer la coopération future entre l'UIP et l'ONU. Les parlements nationaux pris dans les débats de court terme de leur politique domestique éviteront ainsi de perdre de vue les objectifs universels et de long terme des Nations Unies. M. JULIO BENITEZ SAENZ (Uruguay) a indiqué que la question de la coopération entre l'ONU et l'UIP a toujours eu une importance et un intérêt particuliers pour son pays. Des progrès importants ont été réalisés dans ce domaine depuis 1995, notamment grâce à l'élaboration d'un cadre de coopération clair. Le représentant s'est félicité de ce que le rapport du Secrétaire général fait état, dans les détails, des initiatives de coopération en faveur de la paix et de la sécurité, du développement économique et social, du droit international et des droits de l'homme, de la démocratie, de la parité entre les sexes et de la bonne gestion des affaires publiques. L'Uruguay a pris note des préparatifs en vue de la Conférence des Présidents des parlements nationaux en l'an 2000. A un moment où certains secteurs de l'opinion publique doutent de l'efficacité de l'Organisation à faire respecter les principes inscrits dans la Charte, il est fondamental que les parlements se soutiennent mutuellement et coopèrent pour que l'ONU ne soit pas perçue comme une entité théorique ou étrangère mais puisse compter sur la compréhension, le respect et l'appui de tous. Dans ce contexte, l'Uruguay se félicite de ce que la question du désarmement, y compris l'interdiction des essais nucléaires et des mines antipersonnel ait été examinée dans le cadre de la promotion de la paix et de la sécurité. L'Uruguay souhaiterait que soient également analysés, dans ce contexte, le contrôle et la règlementation du transport des déchets radioactifs qui peut avoir des conséquences néfastes pour les pays de la région en cas de déversement en haute mer. De l'avis de l'Uruguay, il convient aussi d'appuyer particulièrement la coopération en matière de promotion de la démocratie. Le Parlement uruguayen suit avec intérêt le développement des questions liées à la coopération. Les délégations parlementaires participent, dans ce contexte, à l'examen de toutes les questions qu'étudie le Parlement latino- américain.
M. CONSTANTINE MOUSHOUTAS (Chypre) a déclaré que le parlement de Chypre, membre de l'Union interparlementaire, contiue de jouer un rôle actif dans les activités de l'Organisation. Ses membres ont participé aux réunions qui ont promu les objectifs cdes Nations Unies. Chypre considère l'Union parlementaire comme essentielle et que le projet de résolution contient les éléments indispensables pour une coopération plus étroite aux mutliples facettes. L'UIP mérite notre appui unanime, a-t-il déclaré.
M. EL REMEISY (Egypte) a déclaré que l'Egypte appuie le projet de résolution et espère que celui-ci sera adopté par consensus. Le représentant a fait observer que les événements qui se sont produits récemment au sein de la communauté internationale ont amené les Nations Unies à intensifier son rôle international, notamment en raison de l'augmentation, entre et au sein des Etats, de foyers de tensions qui se traduisent par des conflits et l'accumulation d'armes de destruction massive. Les parlementaires egyptiens estiment que l'ONU doit accroître ses actions dans le domaine du développement afin de traiter au mieux les causes de conflits. Le représentant a estimé qu'il faut accorder un rang de priorité élevé à l'assistance humanitaire et à la sécurité et appliquer les dispositions de la Charte lorsque la paix et la sécurité sont menacées. Le représentant a abordé les questions de la réforme de l'Organisation, de la transparence du dialogue, de la Conférence du désarmement, seule instance internationale à laquelle est assignée une telle mission, et du problème des contributions au financement de l'ONU. Seule l'ONU peut trouver des solutions à tous les problèmes en s'appuyant sur les organisations régionales et en décentralisant et en répartissant les responsabilités au mieux, a recommandé le représentant. Ainsi l'ONU pourra assumer ses responsabilités face aux problèmes internationaux pressants. Le représentant a exprimé l'espoir que la coopération sera couronnée de succès.
Adoption d'une résolution
Aux termes de la résolution sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union interparlementaire (A/54/L.9), présentée par l'Inde, au nom des coauteurs, et adoptée sans vote, l'Assemblée générale formule le voeu que la coopération entre l'ONU et l'Union interparlementaire s'intensifiera et s'améliorera encore au cours du troisième millénaire. Elle se félicite des informations figurant dans le rapport du Secrétaire général au
sujet des dispositions que l'Union interparlementaire prend avec l'appui de ce dernier en vue d'organiser du 30 août au 1er septembre 2000, dans la salle de l'Assemblée générale, une conférence des présidents des parlements nationaux à l'occasion de l'Assemblée millénaire. L'Assemblée prie le Secrétaire général d'examiner la possibilité d'inviter l'Union interparlementaire à rendre compte des résultats de cette conférence à l'Assemblée du millénaire.
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