En cours au Siège de l'ONU

AG/950

L'ASSEMBLEE FELICITE LE FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION A L'OCCASION DU 30EME ANNIVERSAIRE DU LANCEMENT DE SES OPERATIONS

27 octobre 1999


Communiqué de Presse
AG/950


L'ASSEMBLEE FELICITE LE FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION A L'OCCASION DU 30EME ANNIVERSAIRE DU LANCEMENT DE SES OPERATIONS

19991027

Des ressources suffisantes sont demandées pour améliorer l'exécution des programmes en faveur de la population

Commémorant ce matin le trentième anniversaire du lancement des opérations du Fonds des Nations Unies pour la population, l'Assemblée générale a adopté sans vote un texte pa lequel elle félicite le Fonds et constate avec satisfaction que celui-ci et son personnel dévoué ont contribué au cours de ces trente années à mieux faire comprendre les questions de population et de développement et assurer une meilleure prise de conscience, à améliorer la qualité de la vie humaine et à aider de manière systématique et soutenue les pays en développement et les pays en transition à mener à bien des programmes en matière de population et de développement. Cette résolution a été présentée par le représentant du Guyana qui a souligné le large soutien dont elle bénéficie au sein du Groupe des 77 et la Chine.

Les activités du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) ont permis aux pays de faire des progrès notables pour comprendre les problèmes démographiques et prendre des mesures pour leur apporter des solutions, a observé le Président de l'Assemblée générale, M. Théo-Ben Gurirab. Au fil du temps, la gestion démographique a été acceptée comme faisant partie des questions de développement et l'on a vu naître un intérêt pour le développement individuel de l'être humain. M. Gurirab a rappelé que la Conférence internationale du Caire sur la population et le développement (1994) avait marqué un tournant, à cet égard, puisqu'elle a permis d'élaborer une nouvelle démarche et ouvert des possibilités d'intégrer les questions de population dans les stratégies de développement.

Pour le Secrétaire général de l'ONU, c'est sur cette volonté politique, manifestée au Caire et réaffirmée lors de la session extraordinaire "Le Caire + 5" en juin dernier, qu'il faut construire. Dans son message à l'occasion du trentième anniversaire du FNUAP, lu à l'Assemblée par la Directrice exécutive du FNUAP, Mme Nafis Sadik, le Secrétaire général relève toutefois que pour atteindre les objectifs fixés, il faudrait au moins mobiliser les ressources envisagées au Caire. La question de l'insuffisance des ressources disponibles pour les programmes démographiques et de population a également été largement abordée par les délégations qui ont pris la parole dans le cadre de cette matinée de commémoration.

(à suivre 1a)

- 1a - AG/950 27 octobre 1999

Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration : Burkina Faso (au nom des Etats membres du Groupe des Etats africains), Ouzbékistan (au nom des Etats membres du Groupe des Etats asiatiques), Bulgarie (au nom des Etats membres du Groupe des Etats d'Europe orientale), Pérou (au nom des Etats membres du Groupe des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes), Italie (au nom des Etats membres du Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats) et Etats-Unis (en tant que pays hôte).

Créé en 1969 à l'initiative de l'Assemblée générale, le Fonds des Nations Unies pour la population qui dirige les activités opérationnelles du système de l'ONU en matière de population, aide les pays en développement à trouver des solutions à leurs problèmes démographiques. A ce titre, il aide les pays à améliorer leurs services de santé génésique et de planification familiale, sur la base du choix individuel, et à formuler des politiques démographiques appuyant les efforts en vue du développement durable. Il favorise également la prise de conscience des problèmes de population et propose différentes façons de les aborder, et aide les gouvernements à répondre aux questions démographiques de la façon la mieux adaptée aux besoins spécifiques de chaque pays.

Le FNUAP est la plus importante source internationale d'assistance aux pays en développement dans le secteur de la population. A l'échelle mondiale, il gère le quart de cette assistance. Il est essentiellement une organisation de financement : une bonne partie des programmes et projets qu'il appuie sont exécutés par les gouvernements, les institutions spécialisées des Nations Unies et des organisations non gouvernementales. Tous les ans, le FNUAP apporte son soutien à environ 160 pays. Environ la moitié de l'aide du FNUAP est utilisée pour les programmes de santé génésique, dont les soins de santé maternelle et infantile, la planification familiale et la santé sexuelle. Environ 20 % sont affectés à l'information, l'éducation et la communication en matière de population. Le Fonds fournit également un soutien à la collecte de données démographiques et à leur analyse, à la recherche sur les liens démographiques et socio-économiques, et à la formulation de politiques. L'amélioration de la condition féminine, la lutte contre le VIH/sida et sa prévention, les rapports entre les populations et l'environnement font partie d'autres secteurs prioritaires. Dans ses activités, le FNUAP accorde un rang de priorité élevé aux besoins des adolescents en matière de santé génésique. Le FNUAP a le même conseil d'administration que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Les bureaux du PNUD sur le terrain et les représentants du FNUAP accomplissent les tâches du Fonds.

L'Assemblée générale poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures. Elle examinera la question de la coopération entre l'ONU et l'Union interparlementaire.

DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE: APPLICATION DU PROGRAMME D'ACTION DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA POPULATION ET LE DEVELOPPEMENT: COMMEMORATION DU TRENTIEME ANNIVERSAIRE DES OPERATION DU FONDS DES NATIONS UNIES POUR LA POPULATION

Adoption d'une résolution

Aux termes de la résolution sur le Trentième anniversaire du lancement des opérations du Fonds des Nations Unies pour la population (A/54/L.18), présentée par le représentant du Guyana et adoptée sans vote, l'Assemblée générale félicite le Fonds des Nations Unies pour la population à l'occasion du trentième anniversaire du lancement de ses opérations. Elle constate avec satisfaction que le Fonds et son personnel dévoué ont contribué au cours de ces trente années à mieux faire comprendre les questions de population et de développement et en assurer une meilleure prise de conscience, à améliorer la qualité de la vie humaine et à aider de manière systématique et soutenue les pays en développement et les pays en transition, sur leur demande, à mener à bien des programmes nationaux adaptés à leurs besoins en matière de population et de développement.

Déclarations liminaires

M. THEO-BEN GURIRAB, Président de la cinquante-quatrième session de l'Assemblée générale, a relevé le fait que, grâce aux activités du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), les pays ont au cours des 30 dernières années fait des progrès notables, dans la compréhension des questions démographiques afin de prendre des mesures pour leur apporter des solutions. C'est le travail inlassable de milliers de personnes dans le monde, en particulier dans les pays en développement, qui a permis d'améliorer les soins de santé et l'éducation, surtout dans les zones rurales, et d'élaborer des politiques démographiques et de développement qui ont contribué à réduire la misère des populations. Chacun a droit à la santé reproductive et de plus en plus de personnes exercent ce droit, a déclaré M. Gurirab. Cette évolution a pour conséquence la réduction de la taille des familles. Les questions démographiques et de population font aujourd'hui partie des débats politiques. La Conférence du Caire a marqué un tournant, à cet égard, puisqu'elle a permis d'élaborer une nouvelle démarche et ouvert des possibilités d'intégrer les questions de population dans les stratégies de développement. Lors de la session extraordinaire "Le Caire + 5", en juin dernier, 185 pays ont réaffirmé leur appui aux décisions du Caire et ajouté de nouvelles références pour la poursuite de la mise en oeuvre du Programme d'action pour la population et le développement, adopté en 1994.

Les défis démographiques sont passés de la controverse au consensus au cours des 30 dernières années, a encore souligné le Président de l'Assemblée générale. Parmi les succès enregistrés, il a mentionné la mise en place de programmes de santé reproductive intégrés et la pleine reconnaissance des droits des femmes et de leur contribution au développement. La voix des femmes se fait entendre aujourd'hui dans les allées du pouvoir, du monde des affaires, ainsi que dans les autres domaines d'activité humaine. M. Gurirab a encore évoqué les partenariats noués entre le FNUAP et divers groupes, dont les organisations non gouvernementales, soulignant ainsi les relations de confiance et de coopération mutuelle que le Fonds a su développer au cours des années. Au fil du temps, la gestion démographique a été acceptée comme faisant partie des questions de développement et l'on a vu naître un intérêt pour le développement individuel de l'être humain, comme en témoignent les événements qui ont marqué la naissance du 6 milliardième être humain sur la planète. Il est clair aujourd'hui que la croissance démographique a une influence sur le développement. C'est cette prise de conscience qui a permis qu'aujourd'hui, des problèmes comme l'immigration ou le vieillissement soient pris en compte. Les pays peuvent aujourd'hui donner la priorité aux soins de santé et à la famille, intégrer une perspective hommes/femmes dans tous les aspects du développement et dégager des ressources à cette fin sans que pour autant les autorités soient accusées de mauvaise gestion. Le Président de l'Assemblée a salué les fondations privées qui ont versé des fonds généreux en faveur des programmes dans le domaine de la population et a invité à suivre cet exemple stimulant. Il a souligné le respect dont jouit la Directrice exécutive du Fonds, Mme Nafis Sadik, et l'a félicitée pour les positions fortes qu'elle défend.

Mme NAFIS SADIK, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a lu un message du Secrétaire général à l'occasion du trentième anniversaire du FNUAP. Dans ce message, le Secrétaire général rappelle les débuts modestes des activités de l'ONU en faveur des questions de population et combien délicates et sensibles étaient les questions de population dans les années 60. Il existait à l'époque une grande controverse sur la question de savoir si l'ONU devait jouer le rôle de chef de file dans les activités en faveur de la population et, si oui, ce qu'elle devait faire. La controverse n'est peut-être pas tout à fait terminée mais des résultats importants ont été acquis au cours des 30 dernières années. De l'avis du Secrétaire général, ces succès reposent sur trois piliers: une bonne information, de bons programmes et une bonne compréhension. Ainsi, le travail du FNUAP, en collaboration avec la Division de la population et le Bureau des statistiques, en faveur de l'établissement de bureaux nationaux de statistiques, de la réalisation de recensements, de l'établissement de projections et de la diffusion d'informations fiables, a permis de renforcer de manière significative les capacités nationales en vue de la planification, de l'intégration des questions de population dans les stratégies de développement et de la prise de décisions économiques et sociales judicieuses. Le FNUAP a aussi été un partenaire pour la mise en place, dans les pays en développement, de programmes de planification familiale volontaire et de programmes de santé génésique. Couplés à la croissance économique, à une amélioration de l'éducation des fillettes et des femmes et à d'autres facteurs, ces programmes ont permis de faire baisser le nombre moyen d'enfants par famille de six à trois au cours des 30 ans d'efforts du Fonds. Cette évolution a permis, à son tour, d'améliorer les soins aux enfants, d'élargir

les choix des femmes, de faire baisser la pression sur l'environnement, de ralentir la croissance de la population, et d'améliorer les niveaux de vie de façon générale.

Rappelant le consensus historique du Caire sur la nécessité globale d'une croissance démographique mondiale plus lente, sur le droit des pays à prendre des décisions souveraines et sur le droit individuel à la santé reproductive ainsi que le renouvellement par les Etats Membres de leurs engagements pris à cette occasion lors de la session extraordinaire "Le Caire + 5" en juin dernier, le Secrétaire appelle la communauté internationale à construire sur cette volonté politique. Le succès du FNUAP est aussi celui de l'ONU. Combiné avec les programmes opérationnels, c'est la voie de progrès réels, souligne encore le Secrétaire général. Le FNUAP a été très efficace à forger des alliances au sein du système et en dehors de celui-ci, ce qui a permis une plus grande cohésion et une meilleure utilisation des ressources. Il a également été rapide à réaliser le rôle indispensable de la société civile et a travaillé en étroite collaboration avec les ONG et avec le secteur privé. Si nous pouvions mobiliser les ressources envisagées au Caire, nous serions dans une meilleure position pour atteindre les objectifs que nous poursuivons. Nous allons donc persister dans notre lutte pour le développement des nations et les droits de l'homme et continuer à rechercher le soutien du FNUAP pour ses activités, déclare encore le Secrétaire général, saluant le travail du Fonds et de sa dynamique Directrice exécutive, Mme Sadik, celui de son prédécesseur, M. Rafael Salas, et celui du personnel du FNUAP dans le monde entier, pour les services immenses qu'ils rendent à l'humanité.

Déclarations

M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) au nom des Etats membres du Groupe africain, a déclaré que le bilan du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) est largement positif, même si des obstacles et des contraintes de tous genres ont parfois entravé le chemin, compliqué les efforts, voire semé le doute. C'est qu'en effet, s'agissant du continent africain, les défis à relever apparaissent titanesques, a-t-il déclaré. L'Afrique est le continent où la maîtrise de la démographie s'avère être la plus difficile pour de nombreuses raisons. Il s'ensuit que son accroissement démographique, incontrôlable et incontrôlé, remet perpétuellement en question les projections économiques déjouant par là-même tous les efforts. Il a indiqué que l'importance primordiale du facteur population et son incidence sur la promotion du développement durable en Afrique ont été rappelées par les Nations Unies qui en ont fait le 5ème domaine prioritaire dans l'Initiative spéciale de l'ONU pour l'Afrique.

M. Kafando a aussi évoqué la conjoncture économique mondiale qui n'est pas favorable aux investissements dans les secteurs sociaux. Il a évoqué une crise de la solidarité et a noté à ce propos le dernier rapport de la CNUCED "Les pays de l'OCDE ont économisé en 1998, 60 milliards de dollars parce qu'ils ont payé moins cher leurs matières premières". Et cette somme, a-t-il poursuivi, dépasse naturellement ce que ces nations nanties dépensent pour l'aide publique au développement.

M. Kasando a noté qu'à ces facteurs plus ou moins exogènes, s'ajoutent des considérations d'ordre intérieur propres à l'Afrique, telles que les conflits, le bas niveau de l'éducation, la marginalisation encore trop prononcée des couches les plus défavorisées notamment les femmes, les timides avancées de la démocratie, le sous-emploi des jeunes, l'afflux de réfugiés. Il a toutefois remarqué que le fait de s'être attardé sur les aspects négatifs ne fait que rehausser davantage les performances du FNUAP. Celui-ci joue depuis trente ans un rôle irremplaçable de pourvoyeur d'assistance technique et financière. Le FNUAP s'est vu assigner, par les Nations Unies, une mission de suivi et de mise en oeuvre du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement dans les 53 pays africains, en coopération avec le système opérationnel des Nations Unies, les institutions régionales, les ONG et la société civile.

Il a notamment indiqué que le FNUAP appuie l'action des organisations régionales et sous-régionales. Le Fonds, en coopération avec le Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), a contribué à l'élaboration d'un système de gestion de l'information. Avec la South African Development Community (SADC), le Fonds oeuvre aussi à la préparation du recensement prévu en 2001 dans 14 pays membres de la SADC, sans compter les progrès importants qu'il a permis de réaliser dans les domaines de la lutte contre les mutilations génitales féminines, de la santé de la reproduction des jeunes et des adolescents, la promotion des droits de la femme. M. Kafando a aussi mis à l'actif du FNUAP la prévention du VIH/SIDA.

Il a rappelé que sept pays africains, sur soixante et un pays classés dans la catégorie A, ont encore besoin du FNUAP pour la réalisation des objectifs énoncés dans le Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement. Il a lancé un appel pressant aux Etats bénéficiaires, aux bailleurs de fonds, à toute la communauté internationale en faveur d'un accroissement des ressources financières du Fonds.

M. ALISHER VOHIDOV (Ouzbékistan) au nom des Etats membres du Groupe asiatique, a déclaré que les problèmes de population étaient devenus, depuis trente ans, partie intégrante du dialogue général sur le développement économique et social. Il a rappelé l'approche inovante du Fonds de Nations Unie pour la population (FNUAP) en matière de recherche de nouveaux aspects de coopération pour le développement et d'apport de ressources financières.

Il a évoqué les progrès accomplis depuis la Conférence du Caire, notamment la baisse de la mortalité maternelle et infantile, le développement de l'accès à l'éducation, et l'amélioration du statut de la femme partout dans le monde. Certains des buts du Programme d'action devraient être atteints d'ici 5 à 20 ans, notamment l'amélioration de la santé en matière de reproduction, la baisse de la mortalité maternelle et infantile, l'accroissement de la longévité, l'accès à l'éducation, la réduction de l'écart entre garçons et filles en matière d'éducation et, le plus important, la fourniture des ressources nécessaires à l'accomplissement de ces tâches. Il a précisé que depuis la mise en place de ce Programme, les membres du groupe asiatique déploient des efforts pour améliorer leurs politiques en matière de population et de développement. Il a rappelé que les crises économiques, les catastrophes naturelles, ainsi que les conflits armés étaient des obstacles à l'accomplissement des buts fixés. Les taux de mortalité maternelle et infantile restent élevés dans certains pays asiatiques à cause de la situation économique difficile des femmes et de l'absence d'accès à des services de maternité, ainsi qu'à cause d'un accès insuffisant aux services de protection et de santé en matière de reproduction, et de planning familial. Les pays asiatiques sont aussi préoccupés par l'expansion de pratiques comme le trafic d'immigrés, particulièrement des femmes et des enfants, qui sont exposés à la violence, au travail forcé et à l'exploitation sexuelle, a-t-il déclaré.

M. VLADIMIR SOTIROV (Bulgarie) au nom du Groupe des Etats d'Europe orientale, a fait remarquer que le FNUAP est aujourd'hui en charge d'un mandat international de développement en tant qu'agence et ce malgré des ressources limitées. Sous la direction de Mme Nafis Sadik, le FNUAP est indiscutablement devenu primordial et chef de file dans le domaine relatif aux questions démographiques. Le FNUAP s'est vu notamment confier la responsabilité de faire en sorte que soient atteints les objectifs fixés lors de la Conférence du Caire, en 1994. Le représentant a estimé que la réussite du FNUAP repose sur sa vigilance et sur sa capacité de répondre rapidement aux demandes des pays, de même que sur ses relations de travail étroites avec les gouvernements et la société civile.

M. Sotirov a déclaré que les activités menées par le FNUAP ont apporté la preuve de son efficacité, au niveau régional, et notamment en Europe orientale. Il a exprimé l'espoir que le FNUAP continue à soutenir les gouvernements dans leurs efforts relatifs aux questions démographiques qui leurs sont propres. Au niveau international, le FNUAP a éveillé l'attention sur ce qui devait être entrepris dans le domaines du développement de la population. Le FNUAP a élaboré une politique démographique appropriée qui est aujourd'hui comprise partout dans le monde comme essentielle au développement. Elle est même perçue comme une des bases du développement durable.

Le représentant a déploré qu'il reste encore beaucoup à faire dans ces domaines. En effet 60%, des femmes dans les pays en développement ont désormais accès aux programmes de santé en matière de reproduction, y compris au planning familial. Ainsi, la fertilité baisse et les taux d'accroissement des populations ont ralenti dans la plupart des pays en développement. A l'aube du second millénaire, le FNUAP procède à la réactualisation de ses programmes pour refléter le nouveau consensus international sur la santé génésique, la promotion de la femme et l'éducation. M. Sotirov a exprimé l'espoir que le FNUAP continuera de se renouveler avec succès pour devenir une institution internationale exemplaire.

M. MANUEL PICASSO (Pérou) s'exprimant au nom des pays d'Amérique latine et des Caraïbes, s'est félicité des progrès accomplis, grâce aux trente ans d'activités du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), par la communauté internationale dans sa compréhension des liens multiples entre population, développement et environnement. Il a insisté sur l'amélioration de la qualité de la vie et le bien-être des personnes grâce au Programme d'action de la Conférence du Caire, en 1994, puis du Caire plus cinq. Les pays d'Amérique Latine et des Caraïbes sont satisfaits des résultats de ce suivi, a déclaré le représentant, notant que les Etats de la région sont aujourd'hui en de bonnes conditions pour mettre en oeuvre les résolutions qui ont été prises à cette occasion. Des transformations économiques et sociales importantes ont permis une croissance relativement soutenue, ainsi que certaines améliorations du bien-être individuel et des services sociaux de base. De même, la démocratisation de l'éducation et l'ouverture du marché du travail aux femmes ont profondément modifié les structures familiales. La majorité des programmes nationaux ont visé à renforcer les institutions et à décentraliser leurs activités en vue d'améliorer les services de santé. De nombreux pays ont également accueilli de nouveaux acteurs sociaux, comme les ONG, les femmes, les organisations de jeunes et le reste de la société civile, a-t-il fait remarquer.

Le représentant a souligné les importantes différences de niveau de développement qui existent entre les pays de la région et qui ont des conséquences en particulier pour les femmes, les jeunes et les minorités ethniques. La moitié des femmes de la région connaissent une forme ou une autre de violence domestique. Le taux de mortalité maternelle demeure élevé. Un tiers des filles de moins de 20 ans sont mères, souvent une réaction aux mauvaises perspectives d'emploi et de développement personnel. C'est pour ces raisons, a déclaré le représentant, qu'il faut s'occuper particulièrement des jeunes et veiller à satisfaire leurs besoins.

Le représentant a insisté sur l'engagement clair des pays de la région à suivre les résolutions de la Conférence du Caire, dont le Programme d'action a permis des résultats concluants et a favorisé une plus grande stabilité des pays. Ce programme nécessite cependant l'aide de la communauté internationale pour le développement en général et pour les problèmes de population en particulier.

M. FRANCESCO PAOLO FULCI (Italie) prenant la parole au nom des Etats membres du Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats, a rappelé que c'est au cours de la Conférence du Caire, en 1994, que le lien entre population et développement a été reconnu. Le représentant a expliqué que, dans ce domaine, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a prodigué directives et conseils, et a aidé les gouvernements à établir et mettre en place des politiques et des programmes en matière de population. Le FNUAP a soutenu les pays en développement en leur fournissant une aide concrète pour le développement, en construisant des partenariats et en mobilisant des ressources. Il a également mis en oeuvre dans ces pays et dans les pays à économies en transition, des stratégies pour le développement et la population. Le Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats approuve les activités du FNUAP qui visent à favoriser la participation des femmes et promouvoir l'égalité entre les sexes, la santé génésique des femmes et leurs droits en matière de reproduction ainsi que la participation des hommes. Le représentant a noté que le bilan du Programme d'action du Caire, cinq ans après son adoption, a montré que des deux tiers des Etats membres ont adopté des mesures afin de promouvoir l'équité et l'égalité entre hommes et femmes dans des domaines tels que les droits de succession et de propriété, l'emploi et l'interdiction de la violence contre les femmes. Le FNUAP a également lutté contre la dissémination du virus HIV/Sida, a ajouté le représentant. Il a déclaré que les pays membres du Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats sont engagés envers les objectifs du Programme d'action du Caire tout comme ils soutiennent sa mise en place et celle des cibles identifiées lors du bilan cinq ans après Le Caire.

Mme BETTY KING (Etats-Unis) prenant la parole en tant que pays hôte, a rappelé qu'au cours des trente dernières années, le lien entre développement et population s'est renforcé. En effet, les gouvernements ont reconnu que la planification familiale, la santé génésique, les soins obstétriques, la santé des nouveaux- nés, le soutien aux jeunes et la participation des femmes étaient étroitement liés à la distribution adéquate des aliments et de l'eau, à l'éducation, aux conditions sanitaires, à l'habitat et à d'autres soins de santé. C'est le FNUAP qui a permis ce consensus historique, a déclaré la représentante. Elle a souligné le rôle joué par le FNUAP pour étendre l'accès aux services de santé en matière de reproduction, pour défendre les droits fondamentaux des femmes et pour permettre des progrès dans des domaines tels que la mortalité maternelle et infantile, la planification familiale et la prévention du virus HIV/Sida. Grâce au FNUAP, les gouvernements prennent mieux en charge les besoins des jeunes et sont aptes à construire des partenariats avec les organisations non gouvernementales. A cet égard, la représentante s'est félicitée de l'existence du Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement, approuvé par 179 gouvernements et mis en oeuvre en grande partie grâce aux efforts du FNUAP.

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