En cours au Siège de l'ONU

AG/948

L'ASSEMBLEE RECOMMANDE LA TENUE EN L'AN 2000 D'UNE REUNION ENTRE L'ONU ET L'ORGANISATION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE POUR RENFORCER LEUR COOPERATION

25 octobre 1999


Communiqué de Presse
AG/948


L'ASSEMBLEE RECOMMANDE LA TENUE EN L'AN 2000 D'UNE REUNION ENTRE L'ONU ET L'ORGANISATION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE POUR RENFORCER LEUR COOPERATION

19991025

Elle invite la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes à intensifier sa coopération avec le Système économique latino- américain

L'Assemblée générale a recommandé, ce matin, la tenue en l'an 2000 d'une réunion générale des secrétariats des organismes des Nations Unies et de l'Organisation de la Conférence islamique afin de renforcer la coopération entre elles et d'évaluer les progrès accomplis. Par ce texte, adopté sans vote, l'Assemblée demande instamment à l'ONU et aux autres organismes des Nations Unies, en particulier aux institutions chefs de file, de fournir à l'OCI une assistance technique et autre accrue, en vue de renforcer la coopération.

Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration lors du débat qui a précédé l'adoption de cette résolution : Bangladesh, Turquie, Pakistan, République islamique d'Iran, Malaisie, Sénégal, Arabie saoudite, Norvège, Tunisie et Egypte. L'Observateur de l'Organisation de la Conférence islamique est aussi intervenu.

Par un autre texte, adopté sans vote, l'Assemblée générale invite instamment la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) à continuer d'intensifier la coordination et l'entraide avec le Système économique latino- américain (SELA). Elle invite instamment le Programme des Nations Unies pour le développement à reconduire sa coopération financière et technique avec les programmes du SELA dans les des domaines d'intérêt commun. Les institution spécialisées, fonds et autres organismes et programmes des Nations Unies sont invités, pour leur part, à poursuivre et accroître leur participation et leur appui aux activités du SELA.

Le représentant de la Finlande, au nom de l'Union européenne, a expliqué sa position après l'adoption de ce texte. Les représentants du Suriname, au nom de la Communauté des Caraïbes, et du Venezuela ont fait une déclaration au cours du débat qui a précédé l'adoption de cette résolution.

(à suivre 1a)

- 1a - AG/948 25 octobre 1999

Dans le cadre de l'examen du point relatif aux élections aux sièges devenus vacants dans les organes subsidiaires et autres élections, l'Assemblée a élu vingt-neuf membres du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) pour un mandat de 4 ans, commençant le 1er janvier 2000. Elle a également élu sept membres du Comité des conférences pour une durée de trois ans, à compter du 1er janvier 2000.

L'Assemblée a pris note d'une note du Secrétaire générale portant à sa connaissance les affaires relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales dont s'occupe le Conseil de sécurité et celles dont il a cessé de s'occuper.

Elle a aussi approuvé le premier rapport de la Commission de vérification des pouvoirs. A cet égard, le représentant de la République islamique d'Iran a fait part des réserves de son pays concernant la partie du rapport relative aux pouvoirs d'Israël.

L'Assemblée poursuivra ses travaux demain, mardi 26 octobre, à 10 heures. Elle devrait examiner le rapport de la Cour internationale de Justice, la coopération entre l'ONU et la Ligue des Etats arabes, ainsi que l'Octroi à la communauté des pays de langue portugaise du statut d'observateur auprès de l'Assemblée générale.

COOPERATION ENTRE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET L'ORGANISATION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE (Point 29)

Rapport du Secrétaire général (A/54/308)

Le rapport rend compte des actions menées dans le cadre de la coopération entre les institutions spécialisées de l'Organisation des Nations (ONU) et celles de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI).

Le document fait état des consultations qui ont eu lieu entre les représentants de l'ONU et ceux de l'OCI. Le 1er octobre 1998, les ministres des Affaires étrangères des Etats Membres de l'OCI ont tenu leur réunion annuelle de coordination au Siège de l'Organisation des Nations Unies pour examiner l'ordre du jour de la cinquante-troisième session de l'Assemblée générale, en particulier les points concernant et intéressant l'OCI. Cette réunion a examiné la situation politique internationale, notamment la situation au Moyen-Orient et la question de la Palestine, la situation en Bosnie-Herzégovine, au Jammu-et-Cachemire, la situation en Afghanistan, en Somalie, et au Nagorno Karabakh, les conséquences de l'occupation du Koweït par l'Iraq et de l'agression iraquienne contre le Koweït, et la situation en ce qui concerne la Jamahiriya arabe libyenne, ainsi que les résolutions 731 (1992) et 883 (1993) du Conseil de sécurité. Elle a aussi débattu de la réforme de l'Organisation des Nations Unies, y compris l'élargissement de la composition du Conseil de sécurité. Elle a admis la Guyane, qui est ainsi devenu le cinquante-sixième Etat membre de l'OCI.

Le rapport indique également que la première Réunion de suivi entre les organisations régionales et l'ONU, organisée par le Département des affaires politiques a eu lieu les 10 et 11 décembre 1998. L'Observateur permanent de l'OCI auprès de l'ONU, l'Ambassadeur Mokhtar Lamani et d'autres membres de haut niveau de la Mission d'observation de l'OCI ont participé activement à cette réunion. Elle a été convoquée pour donner suite à la réunion de haut niveau des organisations régionales qui avait eu lieu au Siège de l'ONU les 28 et 29 juillet 1998 avec la participation de l'OCI et qui avait porté sur la coopération entre l'ONU et les organisations régionales. La réunion de travail de décembre a traité de la prévention des conflits.

Le rapport du Secrétaire général précise que M. Ibrahima Fall, Sous-Secrétaire aux affaires politiques a représenté le Secrétaire général à la vingt-sixième session des ministres des affaires étrangères de l'OCI, qui a eu lieu à Ouagadougou du 28 juin au 1er juillet 1999. Pendant la période à l'examen, l'ONU et l'OCI ont poursuivi leurs consultations sur des questions politiques, notamment sur les activités de rétablissement de la paix actuellement en cours. Ces activités en sont venues à constituer une dimension nouvelle et très importante de la coopération entre l'ONU et l'OCI. Le document fait aussi état des réunions bilatérales qui se sont tenues entre les Secrétaires généraux des deux organisations. Dans le cadre de ces réunions, ils se sont entretenus notamment de la situation en Afghanistan, au Moyen-Orient et au Kosovo. Les deux organisations ont, par ailleurs, continué à tenir des consultations régulières, en particulier au niveau du Département des affaires politiques et de la Mission permanente d'observation de l'OCI auprès de l'ONU, notamment sur les situations de conflit en Afghanistan, en Somalie et au Tadjikistan. En ce qui concerne le conflit en Afghanistan, le rapport note que les deux organisations sont restées en très étroit contact et ont eu des échanges de vues sur des questions telles que les initiatives et missions communes et les efforts de rétablissement de la paix déployés par M. Lakhdar Brahami, Envoyé spécial du Secrétaire général. Il est également fait mention du fait que l'OCI est restée membre du groupe de contact créé dans le cadre de l'application du processus de paix au Tadjikistan.

Le rapport du Secrétaire général donne aussi le résumé des communications présentées par les organisations du système des Nations Unies pour l'établissement de ce rapport. Ces communications portent sur des programmes exécutés dans les Etats Membres de l'OCI plutôt que sur des activités communes ou des programmes organisés en collaboration avec les institutions de l'OCI. Dans le cadre de la coopération entre l'ONU et l'OCI, le rapport indique que les institutions suivantes ont collaboré avec l'OCI: Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture; Fonds international pour le développement agricole; Organisation internationale du travail; Organisation de l'aviation civile internationale; Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture; Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés; Organisation des Nations Unies pour le développement industriel; Fonds des Nations Unies pour la population; Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche- Orient; Programme alimentaire mondial; Organisation mondiale de la santé; Banque mondiale. Il est aussi fait mention d'autres organisations, programmes et départements du système des Nations Unies.

Adoption d'une résolution

Aux termes de la résolution sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique (A/54/L.12), présentée par le Burkina Faso et adoptée sans vote, l'Assemblée générale recommande, afin de renforcer la coopération et d'examiner et évaluer les progrès accomplis, de tenir en l'an 2000 une réunion générale de représentants des secrétariats des organismes des Nations Unies et de l'OCI, et que se tiennent en même temps que cette réunion générale, les réunions de coordination des responsables des organismes et institutions des Nations Unies et de l'OCI. L'Assemblée encourage les institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies à coopérer toujours plus étroitement avec les organes subsidiaires et les institutions spécialisées et apparentées de l'OCI, notamment en négociant des accords de coopération, et les invite à multiplier les contacts et les réunions entre responsables de la coordination dans les domaines d'intérêt prioritaires de l'ONU et de l'OCI. L'Assemblée générale demande instamment à l'ONU et autres organismes des Nations Unies, en particulier aux institutions chefs de file, de fournir à l'OCI, à ses organes subsidiaires et à ses institutions spécialisées et apparentées, une assistance technique et autre accrue, en vue de renforcer la coopération. Débat

M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY (Bangladesh) a rappelé que l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) ont en commun des intérêts tels que la paix internationale, les droits de l'homme et le développement technique et économique. Il a estimé qu'une coopération étroite entre ces deux organisations ne peut que contribuer à promouvoir les buts et principes des Nations Unies. Cependant, il craint que les mécanismes effectifs de cette coopération n'aient pas encore été complètement maîtrisés. Les deux organisations ont malgré tout activement participé aux efforts en vue de la paix, de la sécurité, du développement et de la justice sociale. Si la communauté internationale a accordé ces dernières années une attention prioritaire au maintien et à la construction de la paix, au déploiement préventif et à la diplomatie préventive, l'OCI est de même activement impliquée dans ces domaines. Le représentant a demandé à tous les Etats Membres des Nations Unies d'adopter unanimement le projet de résolution afin de manifester leur solidarité envers le monde islamique.

M. VOLKAN VURAL(Turquie) s'est félicité de la coopération accrue entre l'ONU et l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), qui permet d'apporter des réponses à de multiples problèmes tels que l'établissement de la paix, le développement culturel, la protection de l'environnement et la lutte contre le terrorisme et la drogue. Il a déclaré que l'OCI couvrait un vaste espace géographique et représentait des populations, des cultures et des systèmes politiques divers, ayant l'Islam comme héritage commun.

Selon M. Vural, l'approfondissement des relations entre l'OCI et l'ONU, par l'intermédiaire de contacts de haut niveau, de consultations régulières et de rencontres techniques, est encourageante, tout comme les consultations actuelles sur le conflit en Afghanistan. Cette coopération se révèlera sans aucun doute bénéfique aux deux institutions, a-t-il déclaré. Le représentant de la Turquie a indiqué qu'en l'an 2000 plusieurs rencontres auront lieu entre l'OCI et l'ONU, et qu'une réunion des ministres des affaires étrangères de l'OCI se tiendra à Istanbul afin de faire le point sur les activités de l'organisation.

M. INAM UL HAQUE (Pakistan) s'est félicité du rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l'ONU et l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) qui résume les progrès accomplis par l'ONU et l'OCI dans la promotion de leurs objectifs communs, et notamment du développement. Il s'est réjoui des contacts efficaces qui ont eu lieu entre autres, sur l'Afghanistan, la Palestine, et le Tadjikistan. Il a précisé qu'il serait utile pour les deux organisations d'élargir la portée des consultations dans les domaines où aucun progrès n'a été enregistré, notamment sur la question du Kashmir, afin de trouver une solution juste et efficace. Il a aussi souhaité que la coopération se développe dans les domaines socio-économiques, et a engagé l'ONU et l'OCI a explorer les voies et moyens d'accroître les possibilités de coopération dans de nouveaux domaines.

Il s'est inquiété du fait que la mission d'observation permanente de l'OCI continue de se voir refuser les privilèges nécessaires à l'accomplissement de sa tâche aux Etats-Unis. La Suisse a elle accordé ces privilèges à l'OCI à Genève, mais le pays hôte de l'ONU refuse toujours de le faire à New York.

M. HADI NEJAD-HOSSEINIAN (République islamique d'Iran) a fait remarquer que la coopération entre les Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) existe depuis de nombreuses années grâce à une interaction dans différents domaines de la coopération régionale. Parmi les principales questions qui intéressent les deux organisations, la paix et à la sécurité internationales constituent une dimension très importante de cette coopération. Le représentant a rappelé à cet égard que les efforts pour mettre fin à la crise en Afghanistan constituent l'une des priorités de l'OCI. Il a également souhaité que les deux organisations continuent de coopérer à la résolution d'une telle crise. De même, il a présenté les démarches de l'OCI pour résoudre la crise du Kosovo.

Le dialogue entre les civilisations est devenu l'un des thèmes principaux de l'activité conjointe des Nations Unies et de l'OCI. En effet, l'OCI, avec 50 Etats membres, soit un cinquième de la population du monde, représente une grande diversité de culture et de population et peut apporter un enrichissement notable à ce dialogue. Le représentant a présenté les activités développées par l'OCI dans ce domaine. Les pays islamiques ont exprimé leur désir de coopérer avec les Nations Unies sur des questions telles que le maintien de la paix, la lutte contre le terrorisme, le désarmement, la protection de l'environnement, le trafic illicite de drogues. Le représentant a en outre estimé qu'il faut explorer de nouvelles voies afin de mettre en place une coopération renforcée. En effet, les nouveaux problèmes internationaux requièrent une coopération plus étroite entre les organisations régionales et les Nations Unies. Il a estimé que le projet de résolution apporte un nouveau fondement pour ces activités de coopération.

M. FAWZI BIN ABDUL MAJEED SHOBOKSHI (Arabie saoudite) a déclaré que depuis sa création en 1969, l'OCI a été un creuset de réflexion, d'opinions et de propositions au sein duquel ses Etats membres peuvent échanger leurs vues. Au fil des années, la coopération entre l'ONU et l'OCI s'est développée dans divers domaines. L'Arabie saoudite a toujours apporté son soutien moral et financier à l'OCI aux principes de laquelle elle est profondément attachée. L'OCI joue un rôle constructif dans tous les domaines, économique, politique, social et culturel, et a contribué à contenir plusieurs conflits potentiels au niveau de la région. L'OCI est également attachée à présenter une image vraie de l'Islam que certains pays se sont efforcés d'associer au terrorisme. En dépit de son rôle important, l'OCI ne bénéficie pas des avantages dont jouissent d'autres organisations régionales en vertu de la conclusion d'un accord de siège, a déploré le représentant, appuyant le projet de résolution soumis à l'Assemblée.

M. JASMI MD YUSOFF (Malaisie) a rappelé les principes fondateurs de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) et son rôle en tant qu'organisation internationale. Il a estimé que la coopération entre l'OCI et les Nations Unies est indispensable pour garantir au monde musulman une place au sein du développement et de l'économie mondiale. Il a souligné les initiatives communes des deux organisations en Afghanistan pour faciliter une résolution pacifique du conflit. Dans le cadre de cette coopération, le représentant a évoqué le cas de la Somalie et de la Libye. En outre, la Malaisie partage le point de vue de l'OCI en ce qui concerne la solution de la crise entre l'Iraq et les Nations Unies. Le représentant a expliqué que les deux organisations ont oeuvré à la promotion des droits de l'homme ainsi qu'au développement dans les domaines de la science et de la technologie, du commerce et du développement, de l'assistance aux réfugiés, de l'alimentation et de l'agriculture, de l'éducation et de l'élimination de l'analphabétisme, du développement des ressources humaines et de l'environnement. Cependant, le représentant a regretté que la majorité des pays de l'OCI n'aient pas vraiment tiré tous les bénéfices possibles de cette coopération car, beaucoup d'entre eux connaissent encore une grande pauvreté. Il faut faire le bilan des réalisations et des échecs afin de promouvoir une coopération future qui soit économique et qui encourage des flux d'investissement entre les pays de l'OCI, a-t-il préconisé. Le représentant a indiqué que la Malaisie accueillera le 27ème Conférence islamique des ministres des affaires étrangères qui se tiendra en juin 2000, à Kuala Lumpur et qu'elle approuve la résolution présentée.

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a rappelé que l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) représentait le cinquième de la population mondiale et partageait les buts et principes de l'ONU. Le Sénégal, a-t-il déclaré, attache qu'il attachait une grande importance aux relations entre les deux organisations afin qu'elles conjuguent leurs efforts dans la recherche de solutions aux crises qui secouent la Oummah islamique, et notamment à la question de la Palestine qui est à l'origine de la création de l'OCI, et au sujet de laquelle le Sénégal assure la présidence du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Il a indiqué que les deux organisations avaient étendu leur coopération à tous les domaines d'activités de l'ONU et avaient défini dix domaines prioritaires englobant entre autres le commerce, le développement, la protection de l'environnement et l'élimination de l'analphabétisme.

L'Assemblée générale ayant fait de 2001 l'année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations, il s'est déclaré persuadé que les deux organisations travailleront étroitement, au cours de l'an 2000, pour donner à cette initiative grandiose sa pleine signification.

M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a déclaré que, face à la complexité croissante des problèmes internationaux, les négociations et accords multilatéraux, et les organisations régionales étaient de plus en plus importants. L'Organisation de la Conférence islamique (OCI) est, à cet égard, un partenaire vital de l'ONU en raison de son influence régionale importante qui va bien au-delà du monde islamique. La Norvège appuie sans réserve la coopération entre l'OCI et l'ONU dans leur recherche commune de solutions aux problèmes mondiaux liés à la paix et à la sécurité internationales, au désarmement, à l'autodétermination, à la décolonisation, aux droits fondamentaux de l'homme et au développement économique, social et technologique. Notant les développements positifs dans le Maghreb, la Norvège encourage les deux organisations à continuer de renforcer leur coopération dans le domaine de l'établissement de la paix et de la diplomatie préventive. Elle appelle, en particulier, les deux organisations à renouveler leurs efforts pour trouver une solution négociée au conflit en Afghanistan. L'OCI joue un rôle crucial dans ce conflit transnational dans lequel sont impliqués plusieurs pays islamiques. La Norvège encourage aussi des efforts de paix coordonnés pour résoudre le conflit au Tadjikistan, en Somalie et dans les Balkans.

La Norvège se félicite du Memorandum d'accord, signé en octobre 1998 entre le Fonds des Nations Unies pour la population et l'OCI, et des mesures prises pour la poursuite de la mise en oeuvre du Programme d'action de la Conférence du Caire sur la population et le développement, en particulier en ce qui concerne l'Islam et la santé génésique, l'Islam et le statut des femmes, l'Islam, la population et le développement. Elle encourage d'autre part, le dialogue dans le domaine des droits de l'homme. Les commentaires islamiques sur la Déclaration universelle des droits de l'homme constituent, à cet égard, une contribution valable pour la compréhension mutuelle des engagements conjoints. Dans ce contexte, le représentant a souligné le rôle que les communautés religieuses peuvent jouer dans la recherche de solutions aux conflits. Le représentant a encore souligné l'importance des droits des femmes et du droit à l'éducation, insistant sur le fait que l'éducation des femmes constitue la seule voie pour parvenir à une plus grande productivité et faire baisser la mortalité infantile. Il s'est félicité, à cet égard, du fait que l'éducation des fillettes et des femmes figure aujourd'hui dans les programmes de coopération entre un grand nombre d'institutions de l'ONU et de l'OCI. Le représentant a souhaité, en conclusion, que la relation de travail entre les deux organisations se développe encore davantage à l'avenir.

M. MOKHTAR CHAOUACHY (Tunisie), a rappelé l'importance de la coopération entre l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) et les Nations Unies en vue de contribuer à la promotion des principes de la Charte dans tous les domaines. C'est là, a-t-il déclaré, un bon exemple de coopération entre une organisation internationale et une organisation régionale. Au cours de l'année, la coopération s'est développée dans les domaines, politique, social et humanitaire et a abordé les questions ayant trait à la paix et à la sécurité internationales. La coopération entre l'ONU et l'OCI s'est étendue au maintien de la paix. Le représentant encourage à cet égard la recherche de solutions communes au problème de l'Afghanistan. Il appuie également la coopération dans d'autres domaines d'intérêt commun tels que le commerce, la coopération technique, l'agriculture, le développement des ressources humaines. Le représentant a souhaité une plus grande coopération et un plus grand soutien des Nations Unies. La Tunisie appuie le projet de résolution présenté.

M. AHMED ABOUL GHEIT (Egypte) a indiqué que son pays soutient sans réserve la coopération entre l'ONU et l'OCI. Il s'est félicité tout particulièrement des contacts sur les questions de maintien de la paix et de la sécurité internationales en vue de trouver des solutions justes et négociées aux conflits. Il a notamment cité à cet égard, la question de Palestine, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo et l'Afghanistan. A côté des efforts conjoints dans le domaine de la diplomatie préventive, l'Egypte se félicite aussi des initiatives prises par les deux organisations dans le domaine de la coopération pour le développement. Elle espère que cette coopération augmentera encore à l'avenir grâce à des projets concrets et s'étendra à d'autres domaines par le transfert de technologies et le renforcement des capacités nationales. L'Egypte attache une importance particulière à la coopération culturelle et souhaite que la contribution du monde islamique aux divers domaines culturels soit davantage reconnue. Le représentant a préconisé, à cet égard, la tenue plus fréquente de colloques internationaux qui aideraient à faire connaître la richesse du monde islamique.

Le représentant s'est également félicité de la coopération entre les deux organisations dans le domaine humanitaire, en particulier avec le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et avec l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche- Orient (UNRWA). L'Egypte attend avec impatience la réunion entre les deux organisations prévue en l'an 2000 en vue de renforcer la coopération et d'évaluer les progrès accomplis. Le représentant a appelé les Etats-Unis qui accueillent cette conférence, à traiter sur un même pied les organisations ayant un statut d'observateur auprès de l'OCI et les autres missions ayant un statut d'observateur auprès de l'ONU.

M. MOKHTAR LAMANI, Observateur de l'Organisation de la Conférence islamique, s'est félicité de la coopération entre l'ONU et l'OCI, rappelant que les deux organisations avaient pris l'engagement commun de coopérer à la recherche de solutions aux problèmes de la paix, de la sécurité, du désarmement, de l'autodétermination, des droits de l'homme, du développement économique et social et de la coopération technique. Il a déclaré qu'une réunion entre les secrétaires généraux des deux organisations avaient eu lieu à l'ONU le 1er octobre, et que des discussions se poursuivaient au sujet, entre autres, de la Palestine, du Moyen Orient, de la Somalie, du Kosovo et de la Sierra Leone. Il a déclaré attendre avec intérêt la réunion générale entre l'ONU et l'OCI qui doit avoir lieu en l'an 2000 à Genève, et où des projets futurs seront abordés. L'OCI est d'ailleurs très intéressée par la réforme de l'ONU car certains de ses membres y ont un intérêt vital. Il a observé que le rapport du Secrétaire général faisait apparaître de multiples progrès dans tous les domaines d'action, et qu'en 1998 un Mémorandum avait été signé entre l'OCI et l'UNFPA sur les questions de la famille, de l'éducation, du recensement et de la santé génésique. Il a précisé que des discussions sur la manière de protéger les enfants engagés dans des conflits armés étaient en cours.

Il a rappelé que l'OCI ne jouissait pas pleinement des facilités et privilèges accordés aux missions auprès de l'ONU et qu'il souhaitait que les autorités responsables réexaminent cette question.

COOPERATION ENTRE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET LE SYSTEME ECONOMIQUE LATINO-AMERICAIN (Point 32)

Rapport du Secrétaire général (A/53/420)

En vue de l'établissement de ce rapport, relatif à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et le système économique latino-américain (SELA), le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a demandé à 19 organismes des Nations Unies de lui faire parvenir un exposé à jour des activités qu'ils mènent en coopération avec le SELA. Huit de ces organismes ont envoyé des renseignements et onze ont indiqué qu'ils ne coopéraient pas à ce jour avec le SELA, même si certains souhaitaient le faire à l'avenir. Le rapport contient un descriptif des activités de coopération mises en place entre le SELA et la CEPALC. Il présente le résumé des informations communiquées par ces huit organismes, à savoir l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Conférnece des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), Le Fonds monétaire international (FMI), l'UNESCO, l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), la Banque mondiale, l'Organisation mondiale de la propriété intelectuelle (OMPI) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). La coopération entre le SELA et les programmes, organisations et institutions des Nations Unies se renforce et se diversifie. La coopération interinstitutions a également été établie dans de nombreux domaines dans lesquels les ressources disponibles sont utilisées pour le plus grand avantage des pays de la région.

Adoption d'une résolution

Aux termes de la résolution sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et le système économique latino- américain (A/54/L.13), présentée par le Pérou et adoptée sans vote, l'Assemblée générale invite instamment la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) à continuer d'intensifier la coordination et l'entraide avec le Système économique latino-américain (SELA).

Elle invite instamment le Programme des Nations Unies pour le développement, dans son nouveau cadre global et conformément à ses objectifs de développement hautement prioritaires à l'appui du développement humain durable, à reconduire sa coopération financière et technique avec les programmes qu'exécute le Secrétariat permanent du SELA dans les domaines d'intérêt commun, en vue de compléter l'oeuvre d'assistance technique accomplie par le Système. L'Assemblée invite instamment les institutions spécialisées, fonds et autres organismes et programmes des Nations Unies à poursuivre et accroître leur participation et leur appui aux activités du SELA.

L'Assemblée prie le Secrétaire général et le Secrétaire permanent du SELA de faire en temps opportun le point de l'application de l'Accord entre l'ONU et le SELA.

Explication de position

Le représentant de la Finlande, prenant la parole au nom des Etats membres de l'Union européenne, a déclaré que pour l'Union européenne, les décisions et accords évoqués dans le dispositif de la résolution sont du ressort du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et des Conseils d'administration des institutions spécialisées, organisations, fonds et programmes conformément à leurs priorités et leur budget. En revanche, l'Union europénne appuie la demande en ce qui concerne la nécessité de faire en temps opportun le point de l'application de l'Accord entre l'ONU et le SELA. Enfin, l'Union européenne est préoccupée par le fait que, pour la deuxième fois, les Etats membres n'ont pas bénéficié de suffisamment de temps pour se consulter sur le texte de la résolution. Elle demande par conséquent que dans l'intérêt de la transparence et du bon déroulement des travaux de l'Assemblée, les textes soient distribués plus tôt avant leur examen en plénière.

Débat

M. MICHEL O. KERPENS (Suriname, au nom des pays membres de la communauté des Caraïbes) a noté que notre époque est caractérisée par une accentuation de la mondialisation accrue des marchés et la concentration du pouvoir de ceux qui peuvent maîtriser l'information dans tous les domaines. En revanche, les pays qui ne peuvent pas s'adapter à de tels changements risquent d'être marginalisés, a-t-il ajouté. Les institutions régionales telles que le système économique latino-américain (SELA) ont un rôle indispensable à jouer dans l'assistance aux pays vulnérables tels que ceux qui composent la CARICOM, en rendant moins onéreux, moins difficile et plus rapide le processus de transformation. Grace à ses activités, le SELA a contribué à l'intégration de ces Etats dans l'économie mondiale et à renforcer les liens qui existent entre les diverses sous régions, a expliqué le représentant. Il a rappelé l'évènement tragique qui a détruit les locaux de son secrétariat permanent à Caracas en février 1998 et qui a forcé l'organisation à prendre conscience de sa vulnérabilité institutionnelle. Ainsi, le SELA va concentrer ses activités sur les relations extrarégionales, intrarégionales et régionales, a déclaré le représentant. Il a estimé qu'une coopération avec l'ONU dans ces trois domaines profitera à tous les Etats de l'Amérique centrale et des Caraïbes. A cet égard, les Etats membres de la CARICOM demandent aux Nations Unies et aux pays donateurs de continuer de financer les programmes de travail et d'accroître si possible leur contribution. Le représentant a fait observer que le SELA constitue pour la CARICOM un instrument précieux pour gérer et financer les processus de développement. Abordant la question de la sécurité humaine, le représentant a souligné la place d'une contribution régionale et celle de la coopération entre le SELA et l'ONU pour rendre cette tâche plus facile. Par conséquent, la CARICOM envisage une coopération accrue entre les deux organismes afin d'allier les efforts au niveau régional et à l'échelle internationale.

M. CARLOS BIVERO (Venezuela) a rappelé que son pays abrite le siège du SELA et considère que la coopération entre le SELA et l'ONU est d'une grande importance pour la région, particulièrement dans le contexte actuel de la mondialisation. Mardi et mercredi prochains se tiendra à Caracas la 25ème Réunion du SELA qui sera consacrée aux conséquences de la crise financière. Le représentant s'est félicité de la coopération existant entre le SELA et l'UNESCO, ainsi qu'avec l'Organisation internationale du travail (OIT). Il a exprimé l'espoir que l'ONU continuera à promouvoir l'assistance financière et technique au SELA car il faut que ces efforts se poursuivent si l'on veut promouvoir le développement de la région, a fait remarquer le représentant. Il a également estimé important que le Programme des Nations Unies pour le développement maintienne son soutien financier afin de compléter les activités d'assistance technique dans la région.

ELECTIONS AUX SIEGES DENENUS VACANTS DANS LES ORGANES SUBSIDIAIRES ET AUTRES ELECTIONS

Election de vingt-neuf membres du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement

L'Assemblée générale a élu pour un mandat de 4 ans commençant le 1er janvier 2000 les vingt-neuf Etats Membres suivants: Bénin, Burkina Faso, Egypte, Guinée Equatoriale, Gambie, Jamahiriya arabe libyenne, Sénégal et Ouganda (Groupe des Etats d'Afrique); Inde, République islamique d'Iran, Iles Marshall, Pakistan, Samoa, Arabie saoudite et Thaïlande (Groupe des Etats d'Asie); Pologne, République de Moldova et Slovaquie (Groupe des Etats d'Europe orientale); Bahamas, Brésil, Colombie, Mexique et Suriname (Groupe des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes); Danemark, Italie, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Turquie et Royaume-Uni (Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats). Ces pays succéderont aux Etats Membres sortant suivants : Algérie, Australie, Bénin, Burkina Faso, République centrafricaine, Colombie, République tchèque, Finlande, Inde, République islamique d'Iran, Kenya, Italie, Iles Marshall, Mauritanie, Mexique, Maroc, Pays-Bas, Pakistan, Panama, Pérou, Philippines, Pologne, Samoa, Slovaquie, Thaïlande, Tunisie, Turquie et Royayme-Uni. Les Etats Membres suivants continueront de faire partie du Conseil d'administration du PNUE après le 1er janvier 2000: Antigua-et-Barbuda, Argentine, Autriche, Belarus, Belgique, Botswana, Burundi, Cameroun, Canada, Chine, Comores, Cuba, France, Allemagne, Hongrie, Indonésie, Jamaïque, Japon, Kazakhstan, Malawi, Nigéria, Norvège, République de Corée, Fédération de Russie, Soudan, Syrie, Etats-Unis, Venezuela et Zimbabwe.

NOMINATIONS AUX SIEGES DEVENUS VACANTS DANS LES ORGANES SUBSIDIAIRES ET AUTRES NOMINATIONS

Nomination de membres du Comité des conférences (A/54/107)

Le mandat de sept Etats - Chili, Fédération de Russie, Fidji, France, Gabon, Japon et Namibie - expirant le 31 décembre 1999, l'Assemblée générale a élu, pour une durée de trois ans, à compter du 1er janvier 2000, les sept Etats Membres suivants: Chili, Guinée équatoriale, France, Japon, Namibie, Philippines et Fédération de Russie. Les autres membres du Comité, qui est composé de 21 Etats, sont les suivants: Algérie, Argentine, Autriche, Bahamas, Belgique, Bénin, Etats-Unis, Géorgie, République islamique d'Iran, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Lesotho et Népal.

COMMUNICATION FAITE PAR LE SECRETAIRE GENERAL EN VERTU DU PARAGRAPHE 2 DE DE L'ARTICLE 12 DE LA CHARTE DES NATIONS UNIES

L'Assemblée a pris note d'une communication du Secrétaire général (A/54/398 et Corr.1) dans laquelle le Secrétaire général porte à la connaissance de l'Assemblée les affaires relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales dont s'occupe le Conseil de sécurité et celles dont il a cessé de s'occuper.

POUVOIR DES REPRESENTANTS DE LA CINQUANTE-QUATRIÈME SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Adoption du premier rapport de la Commission de vérification des pouvoirs

L'Assemblée a approuvé le premier rapport de la Commission de vérification des pouvoirs qui a été publié sous la cote (A/54/475). Le représentant de la République islamique d'Iran a fait part des réserves de son pays concernant la partie du rapport relative aux pouvoirs d'Israël.

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