En cours au Siège de l'ONU

AG/933

ASSEMBLEE GENERALE : LA CREATION D'UNE SOCIETE POUR TOUS LES AGES EXIGE UN CHANGEMENT RADICAL DES COMPORTEMENTS A L'EGARD DES PERSONNES AGEES

4 octobre 1999


Communiqué de Presse
AG/933


ASSEMBLEE GENERALE : LA CREATION D'UNE SOCIETE POUR TOUS LES AGES EXIGE UN CHANGEMENT RADICAL DES COMPORTEMENTS A L'EGARD DES PERSONNES AGEES

19991004

Echange d'informations et d'expertises, mais aussi redécouverte du respect accordé traditionnellement aux aînés, prônés par de nombreuses délégations

La création d'une société pour tous les âges, c'est-à-dire une société qui permet l'épanouissement de chacun au bénéfice de tous, exige un changement radical de comportement à l'égard des personnes âgées. L'une des préoccupations fondamentales lors de l'élaboration des politiques sociales doit donc être de renforcer le respect pour le troisième âge. Tel est le constat fait cet après-midi par plusieurs délégations, au cours du débat, en plénière, sur la suite donnée à l'Année internationale des personnes âgées (1999). Si de nombreuses délégations ont insisté sur l'importance de l'échange d'informations, d'expériences et des meilleures pratiques pour faire face aux défis posés par le vieillissement de la population mondiale, prônant en particulier une assistance technique accrue aux pays en transition et en développement, plusieurs intervenants ont laissé entendre que les pays industrialisés avaient, pour leur part, beaucoup à apprendre des sociétés plus traditionnelles pour ce qui est du rôle reconnu aux personnes âgées dans la société. "En Afrique, on a coutume de dire qu'un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle", a ainsi souligné le représentant du Sénégal. Qualifiées par d'autres intervenants d'"atout précieux" ou encore de "ressources cachées", les personnes âgées peuvent contribuer, de par leur expérience et les valeurs traditionnelles qu'elles incarnent, à la création d'une société plus solidaire et plus soucieuse de tous ses membres. Pour qu'elles constituent véritablement une force dynamique dans la société, les personnes âgées doivent toutefois pouvoir participer pleinement à la prise de décisions qui les concernent. Les personnes âgées doivent aussi se voir offrir des opportunités sur le marché du travail et bénéficier d'une formation aux nouvelles technologies qui leur permettra de continuer à participer pleinement à la vie active.

Plusieurs intervenants ont attiré l'attention sur la situation particulièrement difficile dans les pays en développement et en transition où les dépenses dans le domaine social restent faibles en raison de ressources limitées. Les risques sociaux liés à l'âge augmentent dans les conditions d'une économie en transition, a ainsi fait observer le représentant de la Fédération de Russie, qui, au titre de l'assistance technique, a plaidé notamment en faveur de la formation de spécialistes des soins aux personnes âgées et de recommandations en vue d'améliorer les systèmes de pension.

(à suivre 1a) - 1a - AG/933 4 octobre 1999

Ont participé au débat : M. Manohar Ramsaram, Ministre du développement social et communautaire de Trinité-et-Tobago, Mme Belinda Manahan, Vice-Ministre du bien-être social et du développement des Philippines, M. Sergei Kiselev, Vice-Ministre du travail et du développement social de la Fédération de Russie, et Mme Ewa Parsson Göransson, Secrétaire d'Etat au Ministère de la santé et des affaires sociales de la Suède. Les représentants des pays suivants ont également fait une déclaration : Mongolie, Chine, Egypte, Malaisie, Viet Nam, Etats-Unis, Sénégal, Brésil, République de Corée, Israël, Equateur, Soudan, Nouvelle-Zélande, Croatie, et Kazakhstan.

L'Assemblée générale poursuivra son débat sur la suite donnée à l'Année internationale des personnes âgées demain mardi 5 octobre à 10 heures.

DÉVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES À A SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES AGÉES, AUX HANDICAPÉS ET À LA FAMILLE: SUITE DONNÉE À L'ANNÉE INTERNATIONALE DES PERSONNES AGÉES (106)

Suite du débat général

M. JARGALSAIKHANY ENKHSAIKHAN (Mongolie) a indiqué que la constitution de la Mongolie fournit une base légale d'assistance aux personnes âgées en prévoyant que tout citoyen de la Mongolie est en droit de recevoir une aide financière et matérielle dans ses vieux jours. Même si les personnes âgées ne constituent guère plus de 8% de la population de Mongolie, elles demandent une attention spéciale car elles souffrent particulièrement de la réforme des marchés provoquée par la libéralisation. L'inflation et la hausse des prix ont grandement affecté leurs pensions qui ne leur permettent plus de subvenir à leurs besoins essentiels, malgré les diverses augmentations accordées par le gouvernement. Afin de leur venir en aide, l'Etat s'est engagé notamment à prendre en charge leur assurance sociale et leurs déplacements pour raisons médicales et à leur accorder des prêts spéciaux pour l'amélioration de leur habitat.

Dans le cadre de l'année internationale des personnes âgées, un programme national sur la santé et le bien-être social des personnes âgées a été adopté pour 1999-2004. Parmi les moyens permettant d'améliorer le niveau de vie des personnes âgées, M. Enkhsaikhan a déclaré qu'il serait utile d'envisager de manière réaliste des possibilités d'emplois pour les retraités. Il a également fait état de divers amendements apportés aux principales lois sociales afin de créer un environnement légal et administratif plus favorable aux personnes âgées et d'accroître leurs revenus potentiels. La Mongolie, comme l'a signalé le Secrétaire général dans son rapport, s'emploie à prendre des mesures pour encourager les personnes âgées à partager leur expérience et leur savoir avec les jeunes générations. En tant que coauteur du projet de résolution dont l'Assemblée est saisie, M. Enkhsaikhan a exprimé le souhait que celle-ci soit, comme les années précédentes, adoptée sans vote.

M. SHEN GUOFANG (Chine) s'est réjoui des mesures positives prises par les Nations Unies depuis l'Assemblée mondiale sur le vieillissement en 1982 qui ont permis de sensibiliser la communauté internationale à la question du vieillissement. L'espérance de vie de la population a augmenté au cours des dernières années pour atteindre environ 70 ans. En conséquence, tant le nombre de personnes âgées, que leur proportion dans la population globale sont en augmentation. Selon les projections, d'ici à 2020, la Chine comptera quelque 230 millions de personnes âgées, soit environ 15,6 % de la population totale. Cette population continuera d'augmenter pour atteindre 410 millions en 2050, ce qui représentera 27,4% de la population. Cette situation constitue un défi important pour un pays en développement comme la Chine dont l'économie n'est pas encore très développée. Le Gouvernement chinois accorde une priorité à cette question et déploie des efforts importants dans les domaines législatifs et du bien-être social. Un Plan de travail sur le

vieillissement a été élaboré qui spécifie les objectifs de nos actions, à savoir le soutien aux personnes âgées, la prestation de soins médicaux, la contribution des personnes âgées à la société, l'éducation du troisième âge et la préservation de la qualité de vie. Un système de sécurité sociale adapté aux conditions nationales est progressivement mis en place, avec succès.

Le Gouvernement chinois a pris des mesures en vue de l'application des résolutions de l'ONU relatives au vieillissement. En octobre 1998, le Vice-Président chinois Hu Jintao a fait, au nom du Président Jiang Zemin, un discours télévisé sur la célébration de l'Année internationale qui a été diffusé dans tout le pays et a, ainsi, permis de faire connaître les activités organisées dans ce cadre. Le Conseil d'Etat a fait distribuer une circulaire aux départements et ministères sous son autorité, ainsi qu'aux gouvernements locaux, les invitant à organiser des activités spécifiques dans le cadre de l'Année internationale. La réponse a été très favorable. Le Comité national sur le vieillissement a joué un rôle important à cet égard. Un grand nombre d'organisations non gouvernementales, d'organisations de personnes âgées, de médias et d'organisations privées ont organisé diverses activités. Pour sa part, le Gouvernement chinois travaille activement à la préparation d'un rapport sur le vieillissement en Chine qu'il soumettra prochainement aux Nations Unies. La question du vieillissement est particulièrement complexe pour les pays en développement. Partant, la Chine appelle les Nations Unies à prendre des mesures plus significatives pour appuyer le travail de ses organes et institutions et fournir une plus grande assistance technique et un appui plus ferme aux pays en développement, en particulier ceux dont la population vieillit très rapidement et sur une grande échelle.

M. AHMED ABOUL GHEIT (Egypte), s'associant à l'intervention du Groupe des 77, a souligné l'importance des soins apportés aux personnes âgées ainsi que l'importance de l'attention portée à leur entourage et à ceux qui s'en occupent. Le représentant a expliqué que son pays se fonde sur des valeurs sociales pour mettre en oeuvre ses politiques, telles que la coordination des différentes institutions susceptibles de jouer un rôle auprès des personnes âgées. Considérant qu'il est bon de faire participer chacun aux services apportés aux personnes âgées, le Gouvernement égyptien appuie les activités de la société civile. Le représentant a fait état de la création d'une base de données et la création d'un recueil rassemblant toutes les lois sur la question. Il faut préparer les personnes à accepter leur vieillissement en modernisant les prestations sociales vieillesse, en consolidant le bureau responsable des personnes âgées et en augmentant le nombre de foyer accueillant les personnes âgées. S'agissant des programmes développés par son pays, le représentant a cité celui qui établit un lien entre les personnes âgées et les jeunes, assurant ainsi l'intégration de tous les groupes d'âges, un plan de promotion des personnes âgées dans les médias et l'émission d'un timbre commémoratif.

Le représentant a déclaré que les efforts nationaux doivent engendrer un climat international favorable, étayé par des compétences techniques et des ressources financières. Il a salué le rôle constructif joué par les Nations Unies en suscitant l'intérêt en faveur des personnes âgées et a demandé qu'elles poursuivent leurs efforts sans lesquels les pays ne seront pas en mesure d'exécuter leurs plans internationaux. Il a dénoncé les effets négatifs de la mondialisation qui entravent la mise en place des plans de développement, et a souhaité que les pays développés honorent leurs engagements internationaux en particulier ceux concernant l'aide publique au développement.

M. DATO' ABD. AZIZ ABD. RAHMAN (Malaisie) a déclaré qu'en Malaisie, contrairement à ce qui se passe dans les pays développés, les personnes âgées, hommes et femmes, vivront dans les zones urbaines. Dans ce pays, à l'horizon 2000, environ 6,1%, soit 1,4 million de personnes seront âgées de 60 ans ou plus, tandis qu'en 2020 la population des personnes âgées devrait atteindre 3,2 million de personnes ou 9,5% de la population totale. C'est à partir de ces données que le Gouvernement malaisien a formulé sa politique nationale pour les personnes âgées. La politique nationale intègre les notions de respect de soi, d'honneur, d'autonomie, de participation, de soins, de protection et de recherches, et développement comme idées maîtresses conformément aux cinq catégories des Principes des Nations Unies pour les personnes âgées, à savoir l'indépendance, la participation, les soins, l'épanouissement personnel et la dignité.

Pour la réalisation du Plan International d'action sur le vieillissement adopté par l'Assemblée mondiale sur le vieillissement à Vienne en 1982, le Gouvernement malaisien a approuvé la mise en place d'un Conseil national consultatif sur les personnes âgées et un plan d'action sur la politique nationale pour les personnes âgées. Le représentant de la Malaisie a indiqué que le plan d'action est complet et contient des propositions d'actions aussi bien que des programmes et des activités qui doivent être mis en oeuvre par tous les organes gouvernementaux, le secteur privé, les organisations internationales, la société civile, les organisations non gouvernementales et les individus. Ces programmes et activités couvrent les domaines de l'éducation, de l'emploi, de la participation à la société, du bien-être, des transports, de l'habitat, du soutien familial, de la santé, de la sécurité sociale, des médias et de la recherche et développement. La Malaisie a observé la Journée internationale des personnes âgées depuis 1991.

La Malaisie, a-t-il souligné, voit la préparation de toute la population aux stades avancés de la vie comme faisant partie intégrante de sa politique sociale et économique. Il a attiré l'attention sur l'importance des liens et valeurs familiaux dans un contexte d'autonomisation des femmes, de développement économique et d'urbanisation.

Tenant compte de l'Année internationale des personnes âgées 1999, le gouvernement de Malaisie a mis en place pour la première décennie du nouveau millénaire le second conseil consultatif économique. Ce dernier réunit 150 membres représentants les partis politiques, les ONG, le secteur privé, les organisations professionnelles, et les groupes minoritaires afin d'étudier notamment les besoins de la population vieillissante comme une des données dans la mise en place de politique de développement des ressources humaines, des sciences et techniques, d'élimination de la pauvreté, d'ingénierie sociale et d'unité nationale.

La Malaisie, a poursuivi le représentant, continuera à prendre connaissance des changements dans les caractéristiques des personnes âgées et de leurs attentes, comme de leur besoin d'une meilleure indépendance financière et personnelle et le développement d'une relation d'autonomie mutuelle plutôt que de dépendance ainsi que l'assurance de leur meilleure participation à la société.

M. NGO QUANG XUAN (Viet Nam) a déclaré que la situation des personnes âgées à travers le monde dépend non seulement du développement des différentes régions, mais aussi de la politique sociale suivie par chaque Etat, de sa situation socio-économique et de celle des familles. Les personnes âgées représentent 10% de la population au Viet Nam. Elles sont traditionnellement respectées pour leur sagesse; leur grande contribution à l'histoire nationale et à l'éducation des jeunes générations est reconnue et l'article 67 de sa Constitution affirme leur droit à l'assistance de l'Etat. L'Association vietnamienne des personnes âgées, une organisation de masse créée il y a quatre ans, a établi un réseau d'aide en matière financière, médicale et de logement, mais aussi de soutien spirituel et d'engagement politique, social et culturel qui couvre plus de 90% des communes au niveau local. Un Comité national responsable de l'Année internationale et présidé par un Vice-Premier Ministre a été mis en place.

Le représentant a souligné que dans son Plan d'action pour la mise en oeuvre de l'Année internationale, le Comité national s'était concentré sur les activités témoignant de respect et d'amour pour les personnes âgées, ainsi que sur les questions de santé et de soins médicaux, le soutien au rôle des personnes âgées au sein de la famille et dans la société entière, enfin sur les moyens de répondre à leur demande d'un plus grand savoir et d'activités de loisir correspondant à leur âge. L'Association vietnamienne des personnes âgées quant à elle, s'est notamment efforcée de mettre sur pied un mouvement de personnes âgées distinguées émanant de tous les secteurs qui éliront des représentants à la Conférence des héros nationaux qui sera convoquée par le Gouvernement à la fin de cette année.

M. JEANETTE C. TAKAMURA (Etats-Unis) a déclaré que l'Année internationale des personnes âgées a offert l'occasion unique d'accorder plus d'attention aux tendances démographiques mondiales; d'examiner les opportunités et les défis qui découlent de ces tendances; d'encourager le développement d'une architecture favorable à la longévité en stimulant les secteurs privé et public; et de s'engager dans l'élaboration de politiques et programmes relatifs au vieillissement. Citant les diverses manifestations organisées aux Etats-Unis à l'occasion de l'Année internationale, la représentante a exprimé l'intention de son pays de poursuivre sur cette voie. Elle a ainsi notamment annoncé que le Département du travail tiendra une conférence nationale sur les services communautaires et l'emploi des personnes âgées en mentionnant aussi que le Département des transports est en train de parrainer une conférence internationale sur "les transports dans une société vieillissante". La représentante a également rappelé qu'au mois de juin dernier, son pays a organisé un symposium auquel ont participé près de 300 hauts fonctionnaires du Gouvernement pour examiner l'impact des politiques et programmes gouvernementaux sur une société qui vieillit rapidement. Cet élan sera maintenu, a souligné la représentante, puisqu'il est question d'encourager des partenariats novateurs entre les différentes institutions.

La représentante a aussi mis l'accent sur les initiatives prises par les différentes communautés du pays en faisant part de la décision des Gouverneurs de célébrer dans leurs Etats respectifs, l'Année internationale des personnes âgées. Elle a mentionné l'initiative d'une institution d'offrir des subsides aux écoles publiques et privées pour qu'elles créent des programmes intergénérations. Alors que s'achève l'Année internationale, il est question de préserver l'appui des multiples partenaires du gouvernement, du secteur privé, de la communauté des associations à but non lucratif, des médias ou encore des institutions d'enseignement. Les Etats-Unis sont conscients, en effet, du besoin urgent de préparer les nations à la longévité de la population et de garantir que tous les peuples ont l'occasion de planifier et d'améliorer une vie devenue plus longue.

M. MANOHAR RAMSARAN, Ministre au développement social de la République de Trinité-et-Tobago: M. Ramsaran a passé en revue les nombreuses mesures prises par son gouvernement afin de faire face au nouveau contexte social engendré par le phénomène du vieillissement. Les personnes âgées représenteront 13,9% de la population à Trinité en l'an 2000, a-t-il expliqué et l'espérance de vie dans le pays atteindra 72 ans en 2010. Trinité doit aussi tenir compte du retour des immigrants retraités.

Pour faciliter une prise de conscience collective du phénomène de vieillissement, des documents sur la vieillesse ont été diffusés dans les médias écrits et radiophoniques; des consultations ont été organisées avec des organisations non- gouvernementales et des conférences ont eu lieu ainsi que des programmes culturels pour personnes âgées. M. Ramsaran a précisé que des initiatives ont également été prises pour intégrer socialement les personnes âgées, tel que la création de centres de soins de proximité et l'organisation d'activités intergénérationelles. Il a ajouté que des cours de formation gériatrique avaient été dispensés et qu'une étude sur les conditions de vie des personnes âgées avait été lancée. Les données collectées permettront l'adoption de mesures et programmes à long terme. Le Gouvernement vient d'augmenter les pensions des personnes âgées; il a revu les critères d'éligibilité, et a fourni des aides en matière de transport et de logement. La prochaine tâche que s'est assignée le Gouvernement de Trinité-et-Tobago est de favoriser les relations et l'interdépendance entre les différents ages et groupes sociaux. Beaucoup de travail reste à accomplir pour promouvoir l'idée d'une vieillesse saine et active.

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal), s'associant à la déclaration faite par le représentant du Guyana, au nom du Groupe des 77 et la Chine, a rappelé qu'il est coutume de dire qu"en Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle". Il a affirmé que, prenant dûment en compte la contribution du troisième âge dans l'équilibre de la société et l'éducation de la jeunesse, le Sénégal a toujours attaché une haute priorité à la question du vieillissement. En 1987, un Comité national sur le vieillissement a été institué, ainsi qu'une Journée nationale des personnes âgées. Les initiatives entreprises, ainsi que les activités menées par le Sénégal depuis le lancement de l'Année internationale ont grandement contribué à une meilleure prise en charge des préoccupations des personnes âgées sur l'ensemble du territoire national. Les conseils des sages qui ont été institués à cette occasion demeurent des cadres de réflexion, d'initiatives et de concertation entre les personnes âgées et contribuent par leurs suggestions et propositions, à mieux orienter l'action des collectivités locales et de l'Etat, dans le domaine de la politique sociale.

Un Plan d'action national a été élaboré en collaboration avec les organisations de personnes âgées qui sont reçues, chaque année, en audience par le Président de la République, a encore expliqué le représentant. Ce Plan vise, entre autres, à favoriser "une vieillesse productive". Il vise également à apporter protection et assistance aux personnes âgées par l'allégement des modalités de financement de leurs projets, l'accès au crédit et la création de centres de santé spécialisés. Le Gouvernement s'emploie à créer un environnement favorable à l'intégration des personnes âgées dans le tissu social. Il s'efforce aussi d'éliminer les disparités de genre ainsi que les conflits entre les générations. Même si en Afrique, nous n'avons pas les mêmes contraintes que les pays développés en ce qui concerne les défis du vieillissement, il reste que, selon des études disponibles, le taux global de croissance de la population âgée des pays en développement est actuellement deux fois plus élevé que dans les pays développés. Or, l'extrême pauvreté dans nos pays crée des situations préjudiciables à l'équilibre et à la santé des personnes âgées, a indiqué le représentant. Partant, il a estimé essentiel d'intensifier les efforts au sein des Nations Unies pour lutter contre l'exclusion et la marginalisation des personnes âgées, pour favoriser leur intégration dans les systèmes d'aide et de protection sociale, y compris dans les situations de crise humanitaire ou de conflit.

M. GELSON FONSECA (Brésil), a fait remarquer que si, en 1960, les personnes de plus de soixante ans ne représentaient que 3% de la population brésilienne, cette même catégorie représente aujourd'hui 9% de la population. Gérer les conséquences du vieillissement des populations, afin de créer une "société pour tous les âges", nécessite une approche intégrée et des efforts concertés, aussi bien au niveau national qu'international, a-t-il déclaré. Rappelant les étapes de l'intégration de la question du vieillissement aux Nations Unies, le représentant a expliqué que la politique nationale brésilienne pour les personnes âgées se fonde sur les principes adoptés par l'Assemblée générale en 1991. Ainsi cette politique nationale défend les principes de non- discrimination, de respect des différences sociales, économiques et régionales, de responsabilité partagée de l'Etat, de la famille et de la société civile. Elle s'efforce d'améliorer la compréhension du processus de vieillissement. En matière de santé le Gouvernement brésilien a donné la priorité à la qualité des services de soins préventifs pour les personnes âgées. Le système d'aide sociale, par amendement constitutionnel, est passé d'un régime de simple partage dans lequel la population active supporte tout le fardeau, à un système plus viable, socialement juste et démocratique.

Affirmant que le marché du travail ne pouvait demeurer intact face à cette révolution démographique, le représentant a fait part des efforts de son gouvernement pour créer de nouvelles opportunités pour les plus de soixante ans. Puis il a présenté les travaux réalisés par le Comité brésilien pour l'Année internationale des personnes âgées, notamment le lancement d'un programme traitant des principaux aspects du vieillissement et la tenue de discussions sur la mise en oeuvre de la politique nationale pour les personnes âgées, ainsi que la mise en place de partenariats entre l'Etat et les autorités locales. Enfin, il a dénoncé la pauvreté, fardeau des plus faibles, et en particulier des personnes âgées.

M. SUH DAE-WON (République de Corée) a déclaré que l'Année internationale, dont le thème est "vers une société de tous les âges" était particulièrement appropriée pour la République de Corée. Après un débat national approfondi, la République de Corée avait notamment établi un cadre politique pour une société intégrant tous les âges, permis la prise de conscience du potentiel inutilisé que représentent les personnes âgées, et engagé une refonte radicale de leur rôle non pas comme fardeau pour la société et victimes passives, mais comme partie irremplaçable des ressources humaines. Relatant les acquis de la République de Corée depuis la Loi sur le bien-être des personnes âgées de 1981, le représentant a fait ressortir qu'en deux décennies, la plupart des personnes âgées de son pays avaient pu bénéficier d'une assurance médicale et d'un retraite. Il a cependant regretté que les politiques ne se concentrent souvent que sur les membres les plus vulnérables du troisième âge, en particulier les pauvres et les handicapés. Il a ajouté que le changement des structures familiales en faveur de la famille nucléaire exigeait de nouvelles approches. C'est pourquoi son gouvernement a publié au début de l'année un plan intitulé "directions du développement à moyen et à long terme pour la santé et l'aide sociale aux personnes âgées en préparation du vieillissement de la société au vingt-et-unième siècle". Ce document vise à soutenir les capacités productives du troisième âge et leur interaction avec le reste de la société. Le plan de retraite national devrait désormais toucher pratiquement tous les citoyens. De plus en plus de centres de placement professionnel se concentrent sur les travailleurs âgés, qui peuvent également profiter d'une formation spéciale. Le représentant a souligné les efforts gouvernementaux visant à soutenir ces différentes actions et à encourager les personnes âgées à poursuivre leurs activités après la retraite et à lutter contre la solitude, notamment en renforçant les liens entre personnes âgées et communautés locales.

Enfin, il a passé en revue les nombreux événements de sensibilisation de l'Année internationale en Corée, et a fait état à cet égard des débats hebdomadaires radiophoniques sur ce sujet, la foire nationale de l'industrie du vieillissement, et la rencontre entre le Président de la République et le Conseil des anciens, en janvier, qui avait pour but de permettre la participation directe des personnes âgées à l'élaboration et à la mise en oeuvre des politiques les concernant. Il est prévu que ces réunions se répètent régulièrement, a expliqué le représentant.

M. ARNOLD ROSIN (Israël), rappelant que le respect des personnes âgées est une tradition juive consacrée par l'usage, a décrit quelques-unes des politiques mises en oeuvre en Israël dans le cadre de l'Année internationale des personnes âgées. En ce qui concerne les relations entre les jeunes et les personnes âgées, l'accent a été mis sur les programmes éducatifs, l'amélioration de l'image des personnes âgées, la communication entre personnes âgées et les questions relatives à leur santé, ainsi que sur le volontariat comme moyen permettant de vivre une vieillesse productive. Le Comité israélien pour l'Année internationale des personnes âgées, est composé d'une cinquantaine de représentants issus de divers secteurs de la société. Des sous-comités ont été formés, chargés notamment du bien-être dans la société, des personnes âgées et de l'environnement, de la santé, et des problèmes économiques et législatifs. Le représentant a précisé que le pourcentage des personnes âgées est passé de 3% de la population totale en 1948 à presque 10% en 1998. Le groupe des plus de 75 ans connaît l'augmentation la plus rapide. Le plus grand nombre d'entre eux habite la capitale Jérusalem.

M. Rosin a indiqué que dans le cadre des relations entre les générations, il avait été demandé aux élèves des écoles d'aider les personnes âgées vivant au sein de la communauté et dans les maisons de retraite en accord avec les coutumes locales. Un concours de photographie a été organisé pour les écoliers sur le thème des personnes âgées et leur mode de vie, parmi les populations juives, arabes, druzes et autres populations israéliennes. D'autres initiatives portent notamment sur la créativité des personnes âgées, les problèmes des assurances pour des soins en maisons de retraite et la santé. Après les festivités et les diverses manifestations, il conviendra certainement de retenir de cette Année internationale des personnes âgées, a-t-il ajouté, que ceux qui sont en bonne santé devraient être encouragés à être plus actifs et qu'une attention plus grande devrait être accordée aux besoins de ceux qui souffrent de maladies et de déficiences.

Mme EWA PARSSON GORANSSON, Secrétaire d'Etat au Ministère de la santé et des affaires sociales de la Suède, a fait remarquer que si le nombre de personnes âgées grandit, les caractéristiques de cette tranche de la population changent également, notamment en ce qui concerne leur niveau de santé et d'éducation. Le gouvernement suédois, qui s'intéresse de près aux personnes âgées et à la prestation de services sociaux en leur faveur, est confronté à une carence de personnel dans ce domaine. Comme l'a expliqué la représentante, la Suède a donc développé des programmes de recherche et de formation ainsi qu'une assistance aux familles et aux proches. La représentante a également fait part de la nomination, par le gouvernement suédois, d'un comité parlementaire en charge des questions de développement à long terme pour les personnes âgées.

Aux vues de la place grandissante de l'information dans la société suédoise, il faut garantir la formation en matière de technologie de l'information aux personnes âgées et éviter de la sorte la naissance de nouvelles divisions dans la société. En ce qui concerne le marché du travail, les politiques d'emploi doivent être adaptées aux changements démographiques. Grâce à l'Année internationale des personnes âgées, l'importance de la diversification des milieux de travail a pu être mise en lumière. La représentante a également souligné l'importance des rencontres et des échanges intergénérationnels.

Après avoir attiré l'attention sur la nécessité d'une coordination entre les services de santé et les services sociaux pour les personnes âgées, la représentante a précisé qu'il restait cependant des progrès à faire pour que soient mieux pris en compte le besoin des individus dans les domaines social, mental, physique et spirituel. Elle a également mis l'accent sur l'utilité du développement de la participation des individus qui bénéficient des services sociaux et de leur famille à ces mêmes services. Enfin, la représentante a noté qu'il est nécessaire de changer les mentalités et les comportements à l'égard des personnes âgées et que l'échange interculturel peut être, à cet égard, très bénéfique.

M. MARIO ALEMAN (Equateur) a déclaré que nul ne peut traiter sérieusement du problème des personnes âgées, un des groupes les plus vulnérables de toute société, sans évoquer la question de la pauvreté. A ce titre, il s'est inquiété de la chute de la croissance économique mondiale, exarcerbée, dans certains pays, par le poids de la dette extérieure. Le représentant a souligné que la répartition inégale des richesses touche directement les personnes âgées, puisque le système de sécurité sociale ne bénéficie ainsi qu'à une partie très limitée de la population.

Le représentant a insisté sur les efforts faits par le Bureau chargé des personnes âgées du Ministère du bien-être social de son pays depuis 1980, puis, à partir de 1991, par la Direction nationale de gérontologie comme organe central de planification, d'information et de suivi des plans, programmes, projets et activités de célébration de l'Année internationale des personnes âgées. Parmi les initiatives nationales pour créer une société pour tous les âges, il a cité la promulgation d'une nouvelle Loi du troisième âge qui assure un niveau de vie incluant médicaments, alimentation, vêtements et logement à tous les Equatoriens de plus de 60 ans ; l'inclusion d'un chapitre particulier relatif aux personnes âgées dans le Plan national des droits de l'homme ; un programme de formation du personnel dans les centres de gérontologie, et l'élaboration d'un réglement général pour leur fonctionnement, enfin un projet de coopération entre le Ministère du bien-être social et le Programme alimentaire mondial (PAM) pour fournir des aides alimentaires à l'attention des centres communautaires.

Le Conseil national des femmes oeuvre en faveur des femmes âgées. M. Aleman a enfin soutenu la convocation d'une seconde Assemblée mondiale sur le vieillissements en 2002.

M. ABDEL RAHIM KHALIL (Soudan) a expliqué que, dans son pays, les soins aux personnes âgées constituent un devoir partagé par toute la société, même si c'est à la famille qu'incombe la responsabilité première d'assurer le bien-être de ses aînés. Toute déviation de cette ligne est contraire à la tradition. Les personnes âgées sont tenues en haute estime et placées sur un piédestal et les enfants doivent être reconnaissants à l'égard de leurs parents, a-t-il souligné. Le Soudan a accordé une grande attention à l'Année internationale des personnes âgées qui a été lancée à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées le 1er octobre 1998, il accorde le même intérêt à son suivi. Le Soudan a mis en place un Comité national chargé de coordonner les activités de tous les organes et organisations travaillant en faveur des personnes âgées. Dans toutes les provinces, les grands-parents ont été honorés à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées. Au niveau national, un Plan de santé en faveur des personnes âgées a été élaboré, dont le texte final sera adopté à la fin de cette année.

Au niveau international, le Soudan a participé à un grand nombre de réunions organisées dans le cadre de l'Année internationale, et notamment au colloque sur le vieillissement organisé en Tunisie. Les personnes âgées constituent un groupe vulnérable qui plus que tout autre a besoin de soins et de services spécifiques, a souligné le représentant. Dans les situations de conflit qui touchent de nombreux pays africains, leur situation est particulièrement difficile et exige une attention particulière. Mettant l'accent sur l'écart croissant entre les pays développés et les pays en développement, le représentant a affirmé que l'augmentation en soi du nombre

de la population ne constituait pas un problème, mais que le défi était plutôt de créer un climat favorable à la satisfaction des besoins de ces personnes. Il a plaidé, à cette fin, en faveur de la création d'un ordre international favorable au développement de tous les pays pour que tous puissent fournir les soins et services voulus à leur population.

Mme BELINDA C. MANAHAN, Vice-Ministre du bien-être social et du développement des Philippines, a déclaré que son pays lance aujourd'hui son Plan d'action pour les personnes âgées. La célébration de l'Année internationale des personnes âgées a mobilisé non seulement le Gouvernement philippin mais aussi les organisations non gouvernementales et les associations de personnes âgées dans l'organisation de séminaires, expositions et autres manifestations en faveur des personnes âgées. La représentante a rappelé que la tradition philippine selon laquelle la famille prodigue des soins aux personnes âgées est inscrite dans la Constitution. En conséquence, 5% de la population âgée vivent seuls alors que la grande majorité vit en famille. Le Plan d'action qui tient compte du rôle central de la famille dans le soin aux personnes âgées, le Plan d'action vise à développer un programme global et multigénérationnel de soins aux personnes âgées au sein du réseau Philippin. Ce Plan traite des questions principales posées par le phénomène du vieillissement de la population philippine. Actuellement, a indiqué la représentante, il y a 3,7 millions de philippins âgés de soixante ans ou plus, et, selon les projections, ils seront 14,5 millions en 2030, c'est à dire 13,5% de la population. Par ailleurs, la représentante a indiqué qu'une Charte générale sur les personnes âgées est actuellement à l'étude au Congrès. Après avoir indique que son Gouvernement mettrait en oeuvre des programmes et services destinés à améliorer le bien être des personnes âgées, la représentante a exhorté les Nations Unies à intensifier leurs initiatives en vue de renforcer la structure familiale. Elle a demandé par ailleurs aux Nations Unies d'exhorter ses Etats Membres à mettre en oeuvre l'initiative 20-20 qui recommande l'allocation de 20% des budgets nationaux et 20% de l'aide publique au développement (APD) aux services sociaux de base. Enfin, la représentante a estimé qu'il faudrait davantage se pencher sur les conséquences pour les personnes âgées de la mondialisation et à cet égard, sur leur aptitude à faire face aux changements rapides et à l'interdépendance croissante des économies et des sociétés.

M. SERGEY KISELEV, Vice-Ministre du travail et du développement social de la Fédération de Russie, a déclaré que la décision de faire de 1999 l'Année internationale des personnes âgées avait immédiatement eu une réaction positive dans un pays où les retraités constituent déjà 20% de la population. Les activités organisées durant l'Année, mises en oeuvre par un Comité adhoc établi par le Président et le Gouvernement fédéral, sont venus s'ajouter aux mesures gouvernementales pour renforcer les droits légaux des personnes âgées, à la réforme du système de retraites, à l'amélioration du système de santé et d'approvisionnement en médicaments, et au développement d'un réseau

d'institutions de protection sociale pour les personnes âgées. M. Kyselev a expliqué que le Programme d'action fédéral pour 1997-1999 avait été prolongé pour l'an 2000. Il s'est félicité des 40 ans d'expérience sur laquelle peut se reposer la science russe de gérontologie.

Concernant les actions particulières engagées durant l'Année internationale, le représentant de la Russie a évoqué des aides aux personnes âgées, ainsi que de nombreuses enquêtes sociologiques dans les différentes régions du pays. Il a fait état des efforts déployés en coopération avec les ONG et les médias pour mettre en oeuvre le principe des Nations Unies "ajouter de la vie aux années qui ont été ajoutées à la vie" dans les domaines socioéconomique, familial, médical et psychologique.

M. Kyselev a insisté sur le fait que les trois principaux problèmes des personnes âgées de Russie -la détérioration de la santé, les bas revenus et la solitude- sont tous accrus du fait de la douloureuse transition économique qu'expérimente le pays. Le Gouvernement russe fait de son mieux pour eviter au maximum l'impact social de la crise économique et financière de l'année dernière sur les personnes âgées, a-t-il ajouté. Il a souligné que le plus dur étant passé, son gouvernement avait pris des mesures d'urgence pour augmenter les retraites, et prévoyait la concrétisation des idées de la société de tous les âges pour l'an 2005. Enfin, il s'est déclaré favorable à un plus grand soutien de la part des fonds et programmes des Nations Unies pour fournir une assistance technique aux pays à économie en transition, notamment à travers la formation de spécialistes dans le domaine de l'aide sociale et socioculturelle, l'élaboration de recommandations pour améliorer les systèmes de retraites et l'échange d'informations dans le domaine de la gérontologie.

M. MICHAEL POWLES (Nouvelle-Zélande), a déclaré que l'Année internationale des personnes âgées a fourni l'opportunité de mettre en oeuvre les principes établis par le Plan international d'action sur le vieillissement. Pour cette année, le thème choisi par la Nouvelle-Zélande a été "la valorisation des personnes âgées" et les activités ont été axées autour de la promotion d'une attitude positive vis-à-vis du vieillissement et de l'anticipation d'une population plus âgée dans son ensemble. Le représentant a signalé que les programmes ont été centrés autour de trois dates. Tout d'abord, le 1er février, date de l'abolition, en Nouvelle-Zélande, d'un âge maximum dans la législation sur les droits de l'homme, ayant pour effet d'interdire la discrimination fondée sur l'âge sur le marché du travail. Le 15 février fut ensuite l'occasion de renforcer les relations intergénérationnelles à travers la publication d'un recueil de recommandations visant le développement de programmes dans ce domaine. Enfin, le 1er octobre, la Nouvelle Zélande a célébré la Journée internationale des personnes âgées en mettant l'accent sur la valeur de cette tranche de la population.

Le représentant a fait part d'une stratégie de communication développée en Nouvelle-Zélande pour renforcer la prise de conscience des aspects positifs du vieillissement. A cet égard, un site Internet qui présente la stratégie nationale et les possibilités de participation a été lancé. Le représentant a souhaité saluer le travail de promotion et d'encouragement accompli par les bénévoles au cours de cette année. De l'avis du représentant, l'impact le plus significatif de l'Année internationale des personnes âgées a été la naissance de relations, à travers un travail commun, entre différents groupes de la population. Enfin, le représentant s'est réjoui du soutien et des informations prodiguées par l'Organisation des Nations Unies.

M. IVAN SIMONOVIC (Croatie), s'est félicité du Programme des Nations Unies qui a permis la préparation de l'Année internationale des personnes âgées avec le thème une "société pour tous les âges". Sa célébration a suscité une reconnaissance des incidences du vieillissement dans le monde entier et a initié une perception plus positive de ce phénomène, a-t-il ajouté. Le représentant a expliqué qu'en Croatie, contrairement à d'autre pays, cette prise de conscience a dû avoir lieu dans un contexte particulier, celui de la guerre. Il a annoncé la création, en 1999, d'un comité national en charge de formuler des recommandation en s'inspirant des 18 principes des Nations Unies sur le vieillissement, et d'organiser une conférence portant sur la définition des objectifs d'une politique nationale. De l'avis du représentant, la mise en place de mécanisme à long terme créant un environnement favorable à l'épanouissement des personnes âgées dans le domaine de la santé et des prestations sociales constitue un élément essentiel. Par exemple, il importe de favoriser un développement au niveau des populations rurales comme en Croatie où ont été créées des équipes de soins mobiles et bénévoles. Le représentant a également recommandé un système de retraite plus souple reposant sur les capacités de chaque personne et non pas sur l'âge. Enfin, il a souhaité qu'une attention particulière soit accordée aux personnes âgées réfugiées ou déplacées.

Mme. AKMARAL KH. ARYSTANBEKOVA (Kazakhstan), a salué le Programme des Nations Unies sur le vieillissement qui a exploré le rôle, les opportunités et la contribution des personnes âgées à une société en évolution rapide. Pour la délégation du Kazakhstan, il est important que cette politique prenne en compte aussi bien la situation des personnes âgées et le développement de l'individu tout au long de la vie, que les relations entre générations au sein de la famille et de la communauté et les conséquences macroéconomiques du vieillissement.

En ce qui concerne l'amélioration de la qualité de vie, Mme Arystanbekova a signalé que l'une des tâches principales du Kazakhstan était la mise en place d'un système viable de protection de la santé socioéconomique de la population. A cet égard, le programme présidentiel "Kazakhstan 2030" initie des stratégies ayant pour objectif d'accroître la longévité de la population par la promotion d'une hygiène de vie permettant de réduire les maladies et l'abus de drogue. Mme Arystanbekova a souligné que ce programme offrait aux personnes âgées des services médicaux et des pensions. Il a enfin présenté une campagne médiatique mise en place afin de promouvoir l'intégration sociale des personnes agées et ayant contribué à la réussite du Kazakhstan dans la réalisation des objectifs fixés par l'Année internationale des personnes agées en matière de prise de conscience collective du phénomène de vieillissement.

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