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SG/SM/7154

LA CONFERENCE SUR LES PMA EN 2001 LANCE LE DEFI DE RENVERSER LA TENDANCE DE LA PAUPERISATION DE CES PAYS PAR DES ENGAGEMENTS REALISTES ET MESURABLES

29 septembre 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/7154


LA CONFERENCE SUR LES PMA EN 2001 LANCE LE DEFI DE RENVERSER LA TENDANCE DE LA PAUPERISATION DE CES PAYS PAR DES ENGAGEMENTS REALISTES ET MESURABLES

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On trouvera ci-après la déclaration faite, le 29 septembre, par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à la neuvième Réunion ministérielle annuelle des pays les moins avancés :

Cette réunion ministérielle est cruciale et vient à point nommé. Le siècle qui s'achève a vu la mondialisation engendrer une véritable révolution, sauf pour les pays les moins avancés, dont la situation ne s'est guère améliorée.

Nous nous réunissons pour confirmer l'engagement que l'Organisation des Nations Unies a pris de mobiliser l'action internationale en faveur des pays les moins avancés, et pour nous préparer à la troisième Conférence sur les pays les moins avancés qui se tiendra au cours de la première année du prochain siècle.

Nous savons que nous devons mettre en place un cadre institutionnel qui permette aux PMA de participer à la mondialisation et d'en tirer des avantages. L'ensemble de la communauté internationale doit vous aider à renforcer vos institutions et compétences, à consolider vos infrastructures et à diversifier votre économie.

Nous devons répondre aux besoins des PMA dans le domaine de l'aide publique au développement, de l'allégement de la dette, de l'accès aux marchés et des investissements étrangers, et oeuvrer à l'élimination des barrières tarifaires auxquelles se heurtent les exportations des PMA. La troisième réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce, qui se tiendra en novembre, offre à cet égard une occasion unique. Nous devons faire en sorte qu'elle serve au mieux des intérêts des PMA.

Il y a bientôt 30 ans, l'Assemblée générale reconnaissait l'existence des pays les moins avancés, considérés comme le groupe des pays en développement les plus pauvres.

Il est extrêmement préoccupant que la situation économique des pays appartenant à ce groupe se soit si peu améliorée depuis. En fait, le nombre d'Etats classés dans ce groupe est passé de 25 en 1971 à 48 en 1997. Un seul, le Botswana, n'y appartient plus.

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Certes, des progrès ont été accomplis au cours des trois dernières décennies pour ce qui est d'améliorer l'accès des PMA à l'eau et aux services de santé et d'assainissement. Il n'en reste pas moins que le revenu par habitant de ces pays a diminué. Leur part des exportations mondiales a continué de baisser. Les flux d'APD en faveur des PMA se sont considérablement réduits.

Et jusqu'ici, seuls quelques PMA ont bénéficié d'un allégement de leur dette au titre de l'Initiative de réduction de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE). Les promesses faites par les pays du G-8 lors de leur Sommet de 1999 permettent d'espérer que la situation s'améliorera. Cette semaine, j'ai appris avec beaucoup de satisfaction que des contributions de dernière minute ont permis de revitaliser l'initiative PPTE. Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Comme l'a fait remarquer Jim Wolfensohn, ce n'est pas en se contentant d'annuler la dette que l'on vainc la pauvreté.

En décidant de convoquer la troisième Conférence sur les PMA en 2001, l'Assemblée générale nous a lancé un défi. Elle nous appelle une fois de plus à porter les besoins et problèmes particuliers des PMA dans le domaine du développement à l'attention de la communauté internationale. Elle nous demande de formuler un programme d'action pour inverser la tendance à la paupérisation.

Malheureusement, les plans d'action élaborés à l'échelle mondiale ou par certains groupes de pays sont rarement exécutés. C'est pourquoi vous avez précisé dans votre déclaration ministérielle, l'année dernière, que la troisième Conférence devrait s'inspirer des expériences nationales des PMA.

Je vous félicite de cette démarche et espère que l'évaluation commune par pays à laquelle l'ONU procède actuellement, en consultation avec les gouvernements, les organisations de la société civile et des représentants du secteur privé, apportera une contribution importante.

Ces évaluations approfondies par pays peuvent fournir une base rationnelle pour identifier les problèmes prioritaires auxquels devront s'attaquer aussi bien les gouvernements des pays intéressés que leurs partenaires de développement. Nous devons veiller à ce que les engagements qui seront pris à l'issue de la troisième Conférence soient réalistes, tangibles, mesurables et orientés vers l'action.

Pour sa part, l'Organisation des Nations Unies fera tout son possible pour que les projecteurs restent braqués sur les PMA, pour que vous ne perdiez pas les acquis de ces dernières années et, par-dessus tout, pour que les progrès soient beaucoup plus rapides au cours du prochain millénaire.

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