AG/916

LA SESSION EXTRAORDINAIRE SUR L'APPLICATION DU PROGRAMME D'ACTION DE LA BARBADE EXAMINERA LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT SOUTENU DES PETITS ETATS INSULAIRES

23 septembre 1999


Communiqué de Presse
AG/916
ENV/DEV/454


LA SESSION EXTRAORDINAIRE SUR L'APPLICATION DU PROGRAMME D'ACTION DE LA BARBADE EXAMINERA LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT SOUTENU DES PETITS ETATS INSULAIRES

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L'Assemblée générale tiendra sa vingt-deuxième session extraordinaire, au Siège du 27 au 28 septembre, pour examiner et évaluer la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade. Le programme d'action adopté par une centaine de pays réunis à la Conférence mondiale sur le développement des petits Etats insulaires en développement, qui s'est tenu dans la capitale de la Barbade, prévoit, entre autres, des mesures visant le développement soutenu des Etats insulaires.

Le Programme d'action vise en outre à établir un équilibre aux fins du développement durable de ces Etats en leur assurant une croissance économique soutenue et l'amélioration du bien-être social tout en tenant compte de l'environnement. La convocation de la Conférence de la Barbade a été décidée lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), qui s'est tenue à Rio de Janeiro en 1992.

La session examinera les progrès enregistrés depuis la Barbade et discutera de la manière dont la communauté internationale peut relancer une action en faveur des nations insulaires. Elle se penchera, entre autres priorités pour le développement soutenu des Etats insulaires, sur les moyens financiers permettant de lancer des programmes de développement compatibles avec les besoins économiques de ces pays dans les secteurs les plus importants, en particulier le tourisme, la pêche et les industries agro-alimentaires. Si les nations insulaires évoquent souvent des images de paradis, leurs côtes, leurs barrières de corail et leurs fôrets ont pourtant subi une pression accrue de la pollution, du développement, des changements climatiques et des catastrophes naturelles -- problèmes dépassant souvent leurs moyens ou échappant à leur contrôle.

En dépit de l'insuffisance des ressources financières, la plupart des petites nations insulaires ont, à la suite de la Conférence de la Barbade, progressé dans le domaine de la protection de l'environnement. Nombre d'entre elles ont créé des plans verts nationaux et mis en place des conseils ou des institutions de développement durable. Des douzaines de projets ont déjà été entrepris, aux niveau national et régional. Toutefois il reste encore beaucoup à faire et la session en tiendra compte dans ses recommandations.

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Parmi les 14 domaines critiques identifiés dans le plan d'action des petites îles, six ont été placés à un rang prioritaire nécessitant une attention urgente au cours des cinq prochaines années : l'adaptation aux changements climatiques et à la montée du niveau des océans, qui pourrait submerger les nations insulaires situées juste au-desssus du niveau de la mer; l'amélioration de l'état de préparation aux castrophes naturelles et écologiques et de la reconstruction; la prévention des problèmes d'alimentation en eau potable aggravés par une demande accrue; la protection des écosystèmes et des barrières de corail de la pollution et de la sur-pêche; le développement des énergies solaires et renouvelables pour diminuer la dépendance au pétrole importé et coûteux; et la gestion de la croissance du tourisme pour protéger l'environnement et l'intégrité culturelle.

La session extraordinaire se tiendra en six séances plénières pendant deux jours alors que se dérouleront parallèlement les réunions du Comité ad hoc plénier. La session doit s'achever par l'adoption d'une déclaration politique et d'un texte sur l'état des initiatives pour la poursuite de l'application du Programme d'action.

Les négociations sur les projets de documents ont été menées par la Commission du développement durable, agissant en tant que comité préparatoire de la session extraordinaire. Le Comité préparatoire s'est réuni à New York du 23 au 30 avril et une nouvelle fois, les 9 et 10 septembre, dans le cadre d'une reprise de session.

Si les projets de texte de la déclaration politique et de l'état des initiatives ont été transmis à la session extraodinaire, pour examen supplémentaire, des questions figurant dans le projet de texte sur l'état des progrès pour la poursuite de l'application du Programme d'action demeurent cependant en suspens. Le droit pour les petites nations insulaires de limiter ou d'interdire le transport, sur leurs espaces maritimes, des déchets dangeureux ou radioactif - droit reconnu dans le plan d'action de la Barbade - a été une question écologique controversée. Les petites îles veulent réaffirmer ce droit mais d'autres propositions toujours en négociations soulignent les droits à la liberté de passage et de navigation.

Outre les six domaines prioritaires nécessitant une attention urgente, le texte sur la poursuite de l'application traite aussi des stratégies de développement durable; du renforcement des capacités nationales; de la mobilisation des ressources et du financement; de la mondialisation et de la libéralisation du commerce; du transfert de technologie écologiquement saine; de l'index de vulnérabilité; et de la gestion mondiale, à savoir le réseau des petits Etats insulaires en développement et la coopération et le partenariat internationaux.

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La session extraordinaire débutera par l'élection de son Président, l'examen du rapport de la Commission du développement durable agissant en tant qu'organe préparatoire de la session extrordinaire et l'adoption de l'ordre du jour. Elle entamera ensuite l'examen et l'évaluation de la mise en oeuvre du Programme d'action de la Barbade en entendant les représentants de haut niveau des gouvernements.

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