NOMBREUX APPELS A L'ASSEMBLEE GENERALE AFIN QUE LA MONDIALISATION DE L'ECONOMIE SOIT L'OCCASION D'UNE MONDIALISATION DU BIEN-ETRE
Communiqué de Presse
AG/910
NOMBREUX APPELS A L'ASSEMBLEE GENERALE AFIN QUE LA MONDIALISATION DE L'ECONOMIE SOIT L'OCCASION D'UNE MONDIALISATION DU BIEN-ETRE
19990921Les Etats-Unis proposent des discussions en ce sens à la prochaine session de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)
Nous ne pouvons accepter un avenir où une partie de l'humanité profite d'une nouvelle économie alors que l'autre est contrainte à la survie, a déclaré ce matin le Président des Etats-Unis, M. William Jefferson Clinton lors de la deuxième journée du débat général de la cinquante-quatrième session de l'Assemblée générale. Le Président américain a ainsi fait part de son intention de lancer un nouveau cycle de négociations commerciales à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l'établissement d'un système commercial qui renforce le bien-être des travailleurs et des consommateurs, protège l'environnement et fasse de la concurrence une course vers le sommet. Plaidant aussi pour que "la planète mondialisée mondialise également le bien-être et la dignité", le Président du Pérou, M. Alberto Fujimori a fait observer que les coûts sociaux qu'implique l'adaptation des économies des pays en développement à la mondialisation ne seront acceptés que s'ils permettent de déboucher sur le bien-être et non sur d'autres frustrations.
C'est dans le même esprit que le rôle des Nations Unies a été souligné par le Président du Guatemala, M. Alvaro Arzú Irigoyen qui a appelé l'ONU, en coopération avec les institutions financièrement, à jouer un rôle dans la redistribution des richesses et à assurer ainsi une "démocratisation des avantages de la mondialisation". Se référant tout particulièrement à l'Afrique, le Président du Zimbabwe, M. Robert Mugabe a mis l'accent ce qui pour lui, constitue une condition préalable à une entrée réussie de ce continent dans la mondialisation. Aucune solution véritable ne sera possible, a-t-il déclaré, sans un allègement partiel et significatif de la dette. Il a donc lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle adopte une approche globale et encourage de meilleures relations entre les donateurs et les bénéficiaires. Pour sa part, le Ministre des affaires étrangères de la Finlande, Mme Tarja Kaarina, parlant au nom de l'Union européenne, a annoncé la tenue en avril 2000 du premier sommet Europe-Afrique, pour notamment discuter des questions qui les préoccupent et "même des questions délicates, politiques et socio-économiques." Le Ministre des affaires étrangères du Ghana, M. James Victor Gbeho, a mis quant à lui l'accent sur la nécessité de lutter contre les fléaux des maladies et de la malnutrition qui selon lui, "tuent le potentiel économique de l'Afrique".
(à suivre - 1a)
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Outre les questions de mondialisation et de l'entrée dans le XXIème siècle, les déclarations faites aujourd'hui ont également porté sur la réforme des Nations Unies et de ses organes intergouvernementaux dont le Conseil de sécurité. Ainsi, le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, M. Igor Ivanov, a jugé nécessaire d'examiner sérieusement les moyens de renforcer l'efficacité du Conseil et d'y garantir une meilleure représentation, en incluant de nouveaux membres influants y compris les pays en développement. Pour M. Ivanov, cette mesure contibuerait à maintenir un équilibre général dans le système des relations internationales, en particulier dans les situations où la décision de recourir à la force échappe au Conseil de sécurité. A l'heure actuelle, le droit de veto demeure indispensable, a estimé M. Ivanov qui a insisté pour que des efforts accrus soient faits pour restaurer le rôle du Conseil de sécurité dans les relations internationales.
Le Président de l'Assemblée générale, M. Theo-Ben Guirihab (Namibie) a présenté ses condonléances au Gouvernement et au peuple de la Chine pour les pertes tragiques en vies humaines et les dégâts matériels occasionnés par le tremblement de terre qui s'est produit dans la province de Taïwan.
L'Assemblée générale poursuivra son débat général cet après- midi à 15 heures.
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Allocution de M. Alberto Fujimori, Président de la République du Pérou
M. ALBERTO FUJIMORI, Président de la République du Pérou: l'avènement du nouveau millénaire offre une occasion historique d'entamer une ère nouvelle de paix et de prospérité dont aucun peuple de la terre ne saurait être exclu. Cet objectif exige que la communauté internationale permette aux pays en développement d'exploiter pleinement leur potentiel. On ne peut véritablement parler d'une nouvelle ère que si les aspirations légitimes de ces peuples sont satisfaites, c'est-à-dire en d'autres termes, si la planète mondialisée mondialise aussi le bien-être et la dignité. La transformation des économies pour les adapter à la mondialisation a des coûts sociaux qui ne peuvent être assumés que si cette transformation nous garantit un avenir de développement et de bien-être et non de nouvelles frustrations.
Le Pérou, à l'instar d'autres peuples, a un lourd héritage d'injustices et de retards. Grâce au dynamisme de sa population, l'économie péruvienne est aujourd'hui en plein essor. Cet essor a permis de déjouer les plans des terroristes comme le Sentier lumineux et le MRTA, groupe qui est à l'origine de la prise d'otage de la résidence de l'Ambassadeur du Japon en 1996. Ces activités criminelles acquièrent chaque jour une plus grande capacité destructrice grâce à l'accès aux nouvelles technologies et menacent toutes les régions et les continents. Il faut faire tout ce qu'il faut pour les contrecarrer faute de quoi ce sera le cauchemar du XXIème siècle. La paix, à l'intérieur comme à l'extérieur, étant essentielle à la nouvelle ère, le Pérou et l'Equateur ont signé un accord de paix, fruit de la volonté politique des deux gouvernements et de la capacité, de l'énergie et de la conscience de deux peuples, de surmonter d'anciens préjugés et de s'acheminer vers un avenir meilleur. Le Pérou a choisi avec l'Equateur de parvenir au XXIème siècle sans les boulets du XIXème siècle. Les réductions des budgets de la défense ont fait de l'Amérique latine une région pacifique, région qui demeure néanmoins perturbée par les activités criminelles des trafiquants de drogues et celles des terroristes. Outre le fait de perturber l'économie mondiale, ces activités compromettent également le fonctionnement de l'Etat. En conséquence, le terrorisme et le trafic de stupéfiants constituent une menace pour la bonne gestion des affaires publiques.
La pauvreté, le terrorisme, le trafic de stupéfiants, la discrimination raciale, sont autant d'obstacles qui nous empêchent d'entrevoir notre entrée dans la nouvelle ère comme des peuples civilisés. La communauté internationale doit prendre l'engagement de faire tomber ces obstacles si elle veut que cette période de transition soit l'antichambre d'une ère nouvelle. Il faut également promouvoir la démocratie dans les pays mais aussi entre les pays et les peuples. La démocratie ne doit pas seulement s'appliquer à l'organisation interne des Etats mais aussi aux relations internationales qui déterminent en fait le destin du monde. Les droits de la personne humaine sont les droits des peuples et les peuples ont tous le droit d'accéder à un avenir radieux.
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Allocution de M. William Jefferson Clinton, Président des Etats-Unis d'Amérique
M. WILLIAM JEFFERSON CLINTON, Président des Etats-Unis d'Amérique: En dépit de tous nos progrès intellectuels et matériels, le XXème siècle a été marqué par d'éternels échecs humains: par la cupidité et la course au pouvoir, par la haine sanguinaire et par une extrême dureté des coeurs. A la fin de ce siècle, les progrès modernes amplifient énormement les dangers des éternelles imperfections de l'humanité. Même les forces économiques les plus solides et les forces politiques les plus puissantes continuent de résister aux efforts raisonnables visant à donner un visage humain à l'économie mondiale, à relever les pauvres ou à soigner l'environnement terrestre. Les revendications primitives de supériorité raciale, ethnique ou religieuse, lorsqu'elles sont associées au recours à des armes sophistiquées et au terrorisme, menacent de détruire le plus grand potentiel du développement humain de l'histoire. C'est pourquoi nous regardons vers l'avenir avec espoir sans avoir pour autant trouvé de réponses à nos questions. Est-ce que, dans cinquante ans, les Nations continueront d'être divisées par des conflits ethniques ou religieux? L'Etat lui-même en sera-t-il menacé? Ou bien chercherons-nous à nous rapprocher sans altérer les différences normales qui rendent la vie intéressante. Définira-t-on le patriotisme comme une foi dans un rêve qui mérite d'être vécu ou comme une peur ou la destruction des rêves de quelqu'un d'autre. Serons-nous épargnés par la menace des armes de destruction massive, ou forcés d'enseigner à nos grands enfants comment survivre à une attaque nucléaire, chimique ou biologique? Est-ce que la mondialisation permettra de partager la prospérité ou d'accentuer le désespoir des désespérés? Utiliserons-nous la science et la technique pour la croissance économique et la protection de l'environnement, ou risquerons nous tout dans un monde dominé par la lutte pour l'appropriation des ressources? Les progrès extraordinaires de ce siècle n'ont pas résolu ces questions, mais ils nous ont offert les moyens de trouver des réponses appropriées. Nous disposons des ressources et il nous faut à présent les investir. Nous avons les institutions appropriées; il faudrait maintenant les faire fonctionner de manière efficace. Si nous accomplissons ces tâches, nous pouvons faire du millénaire non seulement un changement de chiffres, mais un véritable changement historique : une porte ouverte sur plus de paix, de prospérité et de liberté des peuples du monde.
Eliminons l'extrème pauvreté et partageons la prospérité afin que l'on ne marginalise aucune partie de l'humanité dans le processus de mondialisation. La mondialisation n'est pas en soi faite pour semer la discorde. Alors que le taux de mortalité infantile dans les pays en développement a été réduit de moitié depuis 1970 et que l'espérance de vie s'est accrue de 10 ans, le fossé entre les pays riches et les pays pauvres selon l'indice du développement humain des Nations Unies, a décliné sensiblement. A mesure que la mondialisation progresse, la distance entre les producteurs - petits et grands - et leurs clients - proches ou éloignés - devient de plus en plus sans importance. Avec des investissements bien ciblés dans le domaine de l'éducation, les pays en développement devraient
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être en mesure de retenir leurs meilleurs talents sur place, en ayant accès aux marchés mondiaux de biens, de services et de capitaux. Mais cet avenir prometteur n'est pas évident. A ce jour, on compte 1,3 milliard de personnes vivant avec moins d'un dollar par jour. Plus de la moitié de la population de nombreux pays n'a pas accès à l'eau potable. Quarante millions de personnes meurent de famine chaque année dans le monde. C'est le bilan annuel presque équivalent à celui du nombre de personnes tuées pendant la Deuxième guerre mondiale. Nous devons donc refuser d'accepter un avenir dans lequel une partie de l'humanité profite d'une nouvelle économie, alors que l'autre partie est contrainte à la survie. Pour faire face à cette situation, les Etats-Unis souhaitent lancer un nouveau cycle de négociations commerciales mondiales lorsque l'Organisation mondiale du commerce se réunira prochainement à Seattle. Les Etats-Unis oeuvrent à l'établissement d'un système commercial qui renforce le bien-être des travailleurs et des consommateurs, protège l'environnement et faite de la compétition une course vers le sommet. C'est également pourquoi il se félicite de ce que la communauté internationale ait réussi dans le cadre de l'OIT à interdire l'emploi des enfants partout dans le monde.
Aujourd'hui, j'engage mon pays à un effort concerté, avec les autres pays, pour accélérer le développement et la mise au point d'un vaccin contre le malaria, le sida et d'autres maladies qui affectent trop gravement les pays en développement. De nouvelles approches ont été proposées, allant d'abattements fiscaux à la création de fonds spéciaux pour financer l'achat de vaccins. Pour s'attaquer à ces questions, j'ai demandé aux experts en santé publique, aux dirigeants des sociétés pharmaceutiques, aux représentants de fondations ainsi qu'aux membres du Congrès de participer à une réunion spéciale à la Maison Blanche afin de rechercher les voies et les moyens de renforcer les efforts en matière de recherche et de développement et d'oeuvrer étroitement avec le secteur privé en vue de réaliser les objectifs communs. Par ailleurs, j'ai insisté sur le renforcement de la capacité de la communauté internationale de prévenir - et si possible de mettre fin - aux tueries et aux déplacement de personnes massifs. Ceci exige une responsabilité partagée - celle que les pays de l'Afrique de l'Ouest ont acceptée pour restaurer la paix en Sierra Leone; celle que les 19 démocraties unies au sein de l'OTAN ont adoptée pour mettre fin au nettoyage ethnique au Kosovo; celle que les pays d'Asie et du Pacifique viennent d'assumer au Timor oriental, avec la coopération étroite des Nations Unies, y compris ce celle des Etats-Unis. A cet égard, nous devons faire face à ce défi avec réalisme et humilité. Après les bains de sang qui ont marqué ce siècle, nous savons qu'il est facile de dire "plus jamais", mais il est plus difficile de le faire. De trop grandes promesses peuvent être plus cruelles que la manifestation d'un faible intérêt. Certes, certains sont préoccupés par le fait que les Etats-Unis et d'autres pays ne peuvent faire face à toutes les catastrophes humanitaires dans le monde. Nous ne pouvons pas tout faire partout. Toutefois, le fait d'avoir des intérêts différents dans différentes parties du monde ne signifie
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pas que l'on peut rester indifférent devant la destruction d'innocents dans n'importe quelle région du monde. C'est dans cet esprit que les Etats-Unis ont appuyé les efforts des Africains pour régler les conflits meurtriers qui ont frappé différentes parties de leur continent. C'est pourquoi, les Etats- Unis oeuvrent avec leurs amis en Afrique en vue de mettre en place une Initiative africaine pour répondre aux crises. Ils ont ainsi formé plus de 4000 soldats de la paix de six nationalités différents. Les Etats-Unis oeuvrent également en vue de créer une coalition internationale contre le génocide, qui peut rapprocher les pays en vue de cesser de fournir des fonds et des armes aux responsables de crimes contre l'humanité. Les Etats-Unis continueront à oeuvrer en étroite coopération avec leurs partenaires pour permettre que les forces internationales de maintien de la paix soient déployées rapidement lorsque la situation l'exige. En agissant comme ils l'ont fait dans la situation au Kosovo, les Etats-Unis ont contribué à réaffirmer les principes et objectifs de la Charte des Nations Unies et à permettre aux Nations Unies de jouer un rôle central pour tracer l'avenir du Kosovo. Au moment où l'on s'engage dans une ère nouvelle, il faut réussir à protéger nos enfants contre l'utilisation éventuelle d'armes nucléaires, chimiques et biologiques. Au cours du prochain millénaire, on peut, soit choisir de favoriser les progrès constants du pouvoir destructif des armes, soit réduire le prolifération de ces armes avec des normes internationales contre leur utilisation universellement respectées. En juin dernier, le Président Eltsine et moi-même sommes convenus d'entamer les négociations sur le Traité START III visant à réduire de 80% les arsenaux de nos pays respectifs du niveau existant pendant la guerre froide. Pour sa part, le Brésil a adhéré au Traité sur la non-prolifération, engageant ainsi un processus qui a presqu'éliminé la menace de la prolifération des armes nucléaires en Amérique latine. Il est impératif de réaffirmer l'engagement en faveur du TNP, de renforcer la Convention sur les armes biologiques et de faire des progrès rapides sur l'élaboration d'un traité interdisant la production de matériaux fissiles.
Aujourd'hui, j'appelle le Congrès à approuver le Traité sur l'interdiction des essais nucléaires. Pendant près d'une décennie, la communauté internationale a empêché le régime iraquien de menacer son peuple et le monde. En dépit de tous les obstacles que Saddam Hussein a placés sur notre chemin, nous devons continuer d'atténuer les souffrances du peuple iraquien. Dans le même temps, nous ne pouvons permettre à Saddam Hussein d'ignorer les 40 résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de restaurer son arsenal. Durant tout mon mandat, lorsque j'ai été amené à prendre la parole devant l'Assemblée générale, l'Amérique a essayé de restaurer la paix parce qu'elle est convaincue que les différends peuvent être mieux réglés par la force des arguments que par la force des armes. Faisons que l'aube du nouveau millénaire établisse une ère dans laquelle notre désir de créer dépassera largement celui de détruire et dans laquelle l'humanité vivra décemment.
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Allocution de M. Robert Mugabe, Président de la République du Zimbabwe
M. ROBERT MUGABE, Président de la République du Zimbabwe: Sur notre continent africain, la tenue d'élections libres et justes au Nigeria a ouvert la voix à la démocratie selon un processus qui mérite toute notre attention. De même, le retour de la paix et de la démocratie au Libéria et en Sierra Leone constitue un témoignage vivant de la nouvelle quête de l'Afrique pour la démocratie, la paix et la stabilité. C'est ainsi que la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) est intervenue en République démocratique du Congo afin de faire valoir l'un des aspects le plus fondamental de la Chartre des Nations Unies, le respect du principe de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale. Cependant, le succès ou l'échec d'une opération de maintien de la paix dans ce pays sera déterminé par la mise à disposition de ressources humaines et matérielles suffisantes. Les Nations Unies doivent donc fournir un soutien approprié pour une telle réalisation et appuyer les capacités de l'OUA. Dans ce cadre, nous demandons à la communauté internationale non seulement d'appuyer les initiatives de paix africaines mais aussi de soutenir le renforcement des capacités institutionnelle et opérationnelle de l'OUA en matière de prévention, gestion et résolution des conflits en Afrique. Nous saluons la déclaration de l'Union européenne annoncant que son engagement futur avec les bélligérants impliqués dans le conflit en République démocratique du Congo dépendra de la manière dont ces derniers honoreront leurs engagements tels que formulés dans l'Accord de cessez le feu de Lusaka.
En outre, nous appelons la communauté internationale à mettre en place des mécanismes efficaces permettant de renforcer l'embargo contre l'UNITA, en particulier suite à la mission de l'Ambassadeur Robert Fowler, Président du Comité de sanctions du Conseil de sécurité contre l'UNITA. En tant que membre du Haut Comité chargé de la coordination des efforts pour mettre fin à la guerre entre l'Ethiopie et l'Erithrée, le Zimbabwe demande également aux Nations Unies d'etayer l'initiative de paix régionale en apportant les ressources nécessaires, y compris les ressources techniques, pour que ce processus demeure irréversible et permanent. Dans la majorité des pays africains, nous constatons un ralentissement significatif de la croissance économique. Il faut bien comprendre que les économies africaines souffrent surtout en raison d'un manque de diversification. Préoccupés par le fait que l'aide publique au développement pour l'Afrique est aujourd'hui au plus bas, nous remarquons que l'Afrique en dépit de son vaste potentiel, n'a pas été grandement bénéficiaire de l'énorme accroissement du volume des investissements étrangers directs. Tout en reconnaissant la nécessité d'une meilleure gestion de la dette africaine, nous estimons qu'une véritable solution de ce problème exige des remises substantielles. Il est temps que la communauté internationale réflechisse à une approche globale et complète en engourageant une meilleure relation entre les donateurs et les bénéficiaires.
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La nouvelle Cour pénale internationale ne pourra fonctionner que si elle universellement acceptée. Au moment d'entrer dans dans le nouveau millénaire, l'ordre international doit être susceptible de garantir les objectifs de paix et de sécurité ainsi qu'une meilleure qualité de vie pour tous.
Le Zimbabwe se félicite de ce fait du déploiement d'une force multinationale capable de restaurer la paix comme la sécurité au Timor oriental et faciliter l'apport des secours humanitaires. Il émet l'espoir que le Conseil de sécurité autorisera bientôt le déploiement d'une force de maintien de la paix des Nations Unies.
La composition du Conseil de sécurité doit refléter l'évolution de la scène internationale et la réforme du Conseil de sécurité n'est plus simplement un ordre idéal que nous souhaitons atteindre mais la condition indispensable et préalable pour que cette institution existe et ce, d'une part, en agissant au nom des 188 Etats Membres de l'Organisation. Sa composition doit refléter le principe démocratique d'une représentation et d'une participation géographiquement équitable. Il est injuste que les pays en voix de développement ne soient aucunement représentés au sein d'un organe doté d'un tel pouvoir et d'une telle autorité. En outre, les pouvoirs et privilèges réservés jusqu'ici à certains doivent être étendus à tous les membres de cet organe.
Allocution de M. Alvaro Arzú Irigoyen, Président de la République du Guatemala
M. ALVARO ARZU IRIGOYEN, Président de la République du Guatemala: En près de quatre ans, le pays a connu des changements que même son peuple ne pouvait imaginer lors de la signature des Accords de paix du 29 décembre 1996. Parmi les faits les plus marquants, il faut citer l'entrée des anciennes guérillas dans la légalité et le retour des réfugiés. Contre toute attente, de la signature du cessez-le-feu à la participation des anciennes guerillas au processus électoral, le processus de réintégration s'est déroulé non seulement dans un climat de sécurité mais aussi dans une atmosphère d'ouverture et de tolérance. Pour sa part, l'armée guatémaltèque a agi conformément à la lettre et à l'esprit des Accords puisqu'elle a encouragé la réconciliation et la coexistence entre anciens adversaires.
En ce qui concerne les affaires publiques, la paix a accru le volume des investissements sociaux d'une qualité sans précédent. L'intégration des anciennes guérillas dans la société et les investissements sociaux constituent désormais les piliers du nouveau Guatemala. Néanmoins, ces succès remarquables étant intervenus dans un contexte économique international défavorable, l'économie du Guatemala, à l'instar d'autres pays de l'Amérique latine, traverse aujourd'hui une période de décélération et de contraction financière. Cette tendance, résultat de facteurs extérieurs, s'est vue
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aggravée en raison des effets directs et indirects de l'ouragan Mitch qui a frappé durement des pays comme le Honduras et le Nicaragua. Les efforts de développement du Gouvernement ne peuvent donc produire les résultats escomptés et répondre aux attentes de la population. Si le Guatemala doit continuer de nager à contre-courant de l'économie mondiale, qui l'a momentanément appauvri, il jouit néanmoins de ressources internes et d'un processus en cours qui peut produire des changements structurels pour autant que les efforts des quatre dernières années soient consolidés.
L'agenda guatémaltèque pour la paix est synonyme de démocratisation du pays, conçu comme une démocratie participatoire et fonctionnelle incluant tous les domaines politique et culturel. Des efforts sont déployés pour décentraliser l'Etat et renforcer les institutions locales, pour rapprocher le gouvernement du peuple et le faire participer davantage aux affaires publiques. Par surcroît, la redéfinition de la sécurité et de la défense nationales étant essentielle, le réexamen des principes et la reconceptualisation des appareils de la sécurité, de la défense nationale et de la sûreté sont en cours. Les succès enregistrés par le Guatemala sont une source de fierté pour les Guatémaltèques, les pays amis mais aussi et surtout pour les Nations Unies. Grâce à la présence de la Mission des Nations Unies, le Guatemala a ainsi eu l'occasion de bénéficier de ce que les Nations Unies font de mieux, à savoir assurer ses bons offices et servir de facilitateur dans les différentes étapes de la gestion d'un conflit. Le Guatemala attache une importance égale aux autres activités des Nations Unies comme il a aujourd'hui l'occasion de bénéficier d'un nouveau cadre d'assistance visant, entre autres, à assurer une meilleure cohérence dans les activités des différentes institutions de l'Organisation.
Le succès enregistré par les institutions intergouvernementales dans le processus de paix au Guatemala a renforcé la foi du pays dans le caractère indispensable de la coopération entre nations. C'est la raison pour laquelle, le Gouvernement s'est fermement engagé en faveur de la promotion des différents espaces d'actions multilatérales, non seulement dans la sphère des Nations Unies mais aussi au niveau régional. Le Guatemala exprime, en conséquence, un appui sans réserve au renforcement de l'ONU. La communauté internationale a, en effet, besoin d'une Organisation forte et souple, dotée de mécanismes qui lui permettent de répondre aux défis des nouvelles réalités mondiales. L'ONU doit aussi devenir une instance capable de compenser les déséquilibres régionaux nés de la guerre froide. Cela exige une réforme du Secrétarait et des organes intergouvernementaux de l'ONU, en particulier le Conseil de sécurité. Le Guatemala est aussi fermement convaincu que les Nations Unies doivent continuer de s'atteler à l'"oeuvre inachevée" du XXème siècle, à savoir la lutte contre la pauvreté. En coopération avec les institutions financières, l'ONU doit jouer un rôle indispensable dans la redistribution des richesses et assurer ainsi une démocratisation des avantages de la mondialisation.
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Suite du débat général
M. IGOR IVANOV, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie : mon pays est pleinement conscient du risque posé par les menaces et les défis auxquels notre monde est aujourd'hui confronté, notamment le nationalisme militant, le séparatisme, le terrorisme et l'extrémisme, quelles qu'en soient les formes. Le séparatisme agressif, qui est devenu un terrain fertile pour différentes forces extrémistes, constitue une des sources principales des conflits internes et de l'instabilité régionale. Personne n'en est à l'abri. La communauté internationale et, avant tout, les Nations Unies devraient décourager de manière décisive toute manifestation de séparatisme et défendre de manière constante et stricte les principes de souveraineté, d'intégrité territoriale et d'inviolabilité des frontières nationales. Il faudra éradiquer complètement les instances d'encouragement et d'appui des forces séparatistes. A cet égard, la Fédération de Russie appelle à mettre fin aux travaux finaux d'élaboration du projet de convention sur les attaques de terrorisme nucléaire. Elle a propose également d'élaborer et d'adopter une déclaration de principes d'interaction entre les Etats en vue de coordonner la lutte contre le terrorisme. Il est impératif pour les Etats de protéger leurs citoyens contre le terrorisme et d'empêcher sur leurs territoires respectifs les activités dirigées contre les citoyens d'autres pays. La Fédération de Russie appuie aussi l'initiative de tenir une conférence contre le terrorisme sous les auspices des Nations Unies ou la convocation d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale en 2000. Cet événement donnera un élan politique important à la lutte contre le terrorisme au niveau mondial. Les mécanismes des Nations Unies devraient être utilisés de manière plus efficace pour lutter contre les menaces liées à la drogue et au crime organisé.
Il faudra adopter une approche prudente à l'égard des mesures coercitives et ne pas les utiliser comme un instrument de répression contre les Etats et les peuples qui ne sont pas du goût de certains. L'évolution mondiale engendre le caractère approprié du développement des normes existantes du droit international et leur adaptation aux conditions qui prévalent, tout en procédant dans le cadre de consultations de l'adoption de décisions fondées sur le droit international. C'est dans cet esprit que la Fédération de Russie avait proposé d'examiner au Sommet du Millénaire les aspects juridiques du recours à la force dans les relations internationales dans l'ère de la mondialisation. L'ONU devrait être en mesure de répondre rapidement et efficacement aux défis que la mondialisation pose à l'humanité. Il faudra considérer sérieusement les moyens de renforcer l'efficacité du Conseil de sécurité et de garantir une meilleure représentation au sein de cet organe des incluant de nouveaux membres influents, y compris des pays en développement. Cette mesure contribuerait à maintenir un équilibre général dans le système des relations internationales, en particulier dans les
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situations où le recours à la force échappe au Conseil de sécurité. De toute évidence, le maintien du droit de veto d'un membre permanent est indispensable pour les travaux importants et efficaces du Conseil de sécurité. La question du renforcement de l'autorité des Nations Unies, à la suite des crises des Balkans et de l'Iraq, est placée au centre de l'ordre du jour de la session actuelle de l'Assemblée générale. Avant tout, il faudra poursuivre des efforts inlassables pour restaurer le rôle du Conseil de sécurité dans les relations internationales. Par des efforts communs, il a été possible de régler le problème du Kosovo dans le cadre juridique et politique des Nations Unies. Maintenant, il faudra oeuvrer en étroite coopération pour la mise en oeuvre stricte de la résolution 1244 du Conseil de sécurité. Les méthodes de pouvoir non légitimes ne peuvent qu'aggraver les problèmes. Les progrès réalisés dans le processus de paix au Moyen-Orient témoignent clairement de l'importance du règlement négocié. La question de l'amélioration des régimes de sanctions auxquels la communauté internationale a recouru fréquemment au cours de cette décennie est à l'ordre du jour. A cet égard, le Conseil de sécurité devrait être guidé par des critères clairs lorsqu'il décide de les imposer ou de les lever et empêcher toute libre interprétation des décisions qu'il a déjà adoptées. Il faudra tenir compte de l'impact humanitaire des sanctions à la fois sur la population des Etats frappés par les sanctions que sur les Etats tiers.
Soulignant que le maintien de la paix est une des activités primordiales des Nations Unies, la Fédération de Russie estime que l'encouragement du maintien de la paix, le renforcement de sa base juridique en conformité stricte avec les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies devraient constituer un élément important du monde au XXIème siècle. Pour la Fédération de Russie, la question de la coopération en matière de maintien de la paix entre les Nations Unies et les organisations régionales est loin de constituer une question purement théorique. Pendant de nombreuses années, les soldats de la paix russes au sein des forces de maintien de la paix de la Communauté des Etats indépendants ont contribué à la stabilisation de la situation en Abkhazie (Géorgie), Tadjikistan et au Trans-Dniestria (Moldova). Ceci témoigne du fait que le règlement des conflits dans le cadre de la CEI constitue une priorité pour la Fédération de Russie. Le gouvernement russe estime que les Nations Unies devraient continuer à jouer un rôle de premier plan pour trouver des solutions à situation au Tadjikistan et en Abkhazie (Géorgie). Pour sa part, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) peut et devra constituer le principal partenaire de maintien de la paix des Nations Unies en Europe. Au sens large, les paramètres de maintien de la paix de l'OSCE doivent être déterminés dans la Charte sur la sécurité européenne. La Fédération de Russie propose également de refléter dans la Charte ces principes importants pour l'avenir des Européens afin de garantir la sécurité et les fondements des relations entre les organisations européenne et euro-atlantiques dans ce domaine. La Charte constituera donc
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une sorte de constitution politique pour l'Europe du XXIème siècle. La Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie pourrait constituer un facteur important de la stabilité sur le continent asiatique après le nouvel élan positif qu'elle a reçu lors d'un récent sommet ministériel des Etats fondateurs.
La Fédération de Russie estime que le processus de réduction des armes stratégiques offensives ne sera possible que si les accords existants dans ce domaine, en particulier le Traité sur les limitations des systèmes de missiles anti-missiles balistiques, sont strictement respectés. L'Assemblée générale devra s'exprimer clairement à l'égard de ce Traité qui constitue la pierre angulaire de la stabilité stratégique.
M. JAMES VICTOR GBEHO, Ministre des affaires étrangères de la République du Ghana : aujourd'hui, l'Organisation doit faire face à des conflits multiformes qui trouvent leur origine dans les clivages ethniques, religieux ou raciaux. Et, si nous avons accueilli avec satisfaction les négociations ayant mis fin aux conflits en Sierra Leone et au Congo, il n'en reste pas moins que les crimes en Angola ou en Somalie, constituent toujours des menaces pour la paix et des défis pour notre Organisation. Nous devons pourtant continuer d'avoir foi en cette Organisation et en sa capacité d'aider au développement socio-économique de ses Membres, dans la mesure où cette dernière semble remplir véritablement sa mission envers tous ses Membres. Nous devons également accepter que les décisions prises par le Conseil de sécurité s'appliquent à l'ensemble des Etats Membres. Toutefois, il nous faudra reconnaître que le Conseil de Sécurité devra être réformé, afin de lui permettre d'assumer ses responsabilités de façon plus efficace en vertu de la Charte. Cette réforme doit être entreprise conformément aux principes de démocratie, d'égalité et de la représentation équitable. Nous souscrivons donc entièrement à la déclaration du Mouvement des Non-Alignés sur tous les aspects de la question de la création de nouveaux sièges au Conseil de Sécurité, conformément à la Déclaration d'Harare, de juin 1997. L'Afrique estime qu'au moins deux sièges permanents devraient lui être réservés, puisqu'elle représente le groupe régional le plus important en nombre, de l'Organisation. Nous voudrions également rappeler la proposition des Non- Alignés, selon laquelle une révision périodique de la structure et du fonctionnement du Conseil de sécurité serait appropriée.
Le Ghana est également fier de sa participation aux efforts de l'Organisation dans ses missions de maintien de la paix. Nous pensons que le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes de destruction massive sont indispensables au maintien de la paix internationale. Et ma délégation regrette, à cet égard, l'échec des trois réunions préparatoires du TNP en vue de la Conférence de l'an 2000. Le manque de volonté et d'engagement des pays possédant l'arme nucléaire constitue un obstacle au processus de désarmement. De même, la prolifération des armes conventionnelles est inquiétante; elles
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sont les instruments de la violence et des conflits en Afrique. Nous avons accueilli très favorablement la récente décision de l'OUA au Sommet d'Alger, qui a appelé ses membres à la coordination face au problème du trafic et de la prolifération des armes légères et de petits calibres. Ma délégation recommande que tous les efforts soient faits au niveau international pour lutter contre l'accumulation de telles armes. Elle enjoint également tous les amis de l'Afrique à soutenir la mise en application du Moratoire sur l'importation, l'exportation et la fabrication des armes légères et de petits calibres en Afrique de l'Ouest.
Enfin, la malnutrition, le paludisme, le SIDA et d'autres maladies continuent de faire des millions de victimes et affaiblit le potentiel économique d'une large partie de la population. Au cours des dix dernières années, un plus grand nombre d'Africains sont morts du SIDA que des conflits et des autres maladies. La détérioration des conditions économiques en Afrique constitue un défi pour tous. Et ma délégation demande tout particulièrement à l'Assemblée, au cours de cette session, de choisir les mesures permettant aux pays en développement de sortir de la misère de façon durable.
Mme TARJA KAARINA HALONEN, Ministre des affaires étrangères de la Finlande, au nom du Conseil de l'Union européenne : le développement humain ne pourra avoir lieu qu'au travers d'une coopération entre les Nations unies, les Etats Membres, les institutions spécialisées, les institutions financières internationales et les organisations régionales. Nous avons besoin d'une Organisation des Nations Unies bien gérée et qui bénéficie de l'engagement véritable de tous ses Membres. En effet, les Nations Unies sont la première organisation susceptible de garantir un partage équitable entre tous des avantages de la mondialisation économique. A l'aube du nouveau millénaire, nous devons intensifier nos efforts afin de prévenir certaines insuffisances démocratiques comme les violations des droits des minorités et d'ériger le respect des droits de l'homme comme une priorité aussi bien pour l'Organisation que pour l'Union européenne.
L'Union européenne salue la récente adoption de la Convention de l'OIT sur l'élimination des pires formes de travail des enfants (ILO). Elle envisage aussi la possibilité de ratifier le Protocole facultatif à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination contre les femmes. De même, la Communauté européenne invite tous les pays où la peine de mort est encore appliquée à réduire progressivement la liste des infractions pour lesquelles elle peut être prononcée, l'objectif ultime demeurant son abolition. En ce qui concerne les questions de développement durable, qui incluent notamment la protection de l'environnement et les changements climatiques, elles devraient être intégrées au sein de toutes nos activités. Une action globale est requise pour l'allégement de la dette des pays les plus pauvres et pour ce faire, il faut procéder rapidement et en profondeur grâce au Programme mis en place à cette fin à l'intention des pays pauvres les plus endettés.
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En matière de désarmement, l'Union européenne, l'un des principaux bailleurs de fonds aux programmes de déminage, se félicite de la signature de la Convention d'Ottawa mais rappelle cependant qu'il est impératif que les quatre pays qui n'ont pas encore ratifié le TNP, en particulier l'Inde et le Pakistan, le fassent le plus rapidement possible. L'Union européenne inquiète du trafic illicite des armes légères, condamne aussi et sans réserve toutes les formes de terrorisme et appuiera toutes les initiatives visant à le réprimer. Elle examinera avec attention la suggestion par l'Egypte et d'autres pays d'une conférence internationale sur le sujet.
Le crime suprême serait de rater les chances de paix et de condamner les peuples aux atrocités de la guerre. L'Union européenne est en train d'améliorer sensiblement sa capacité d'intervention en cas de crises. Il ne faut toutefois pas oublier que la responsabilité première du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde incombe tout d'abord aux Nations Unies et à son Conseil de sécurité.
Dans le cas de la crise au Kosovo, l'Union européenne appuie une complète mise en oeuvre de la résolution 1244 du Conseil de sécurité comme elle adhère à la mise en place de la KFOR et de la MINUK. Au plus fort de cette crise, nous avons lancé le Pacte de stabilité pour l'Europe du sud-est et nous aimerions pouvoir y accueillir la République fédérale de Yougoslavie à celui-ci. Nous nous réjouissons de la signature de Mémorandum de Wye River et nous invitons tous les parties à prendre part aux négociations.
L'Union européenne condamne sévèrement les atrocités qui sont commises au Timor oriental et soutient l'adoption de la résolution 1264 par le Conseil de sécurité. Nous avons également décidé d'un embargo de quatre mois sur les équipements militaires et les équipements susceptibles d'être utilisés pour la répressions interne et de cesser toute coopération bilatérale militaire avec l'Indonésie. De même que nous souhaitons une Indonésie forte, démocratique et unie, de même le processus d'indépendance du Timor oriental doit intervenir dans les plus brefs délais comme prévu par les Accords du 5 mai.
Des mesures concrètes ont été prises pour aider les pays africains à prendre leur destin en main et à consacrer leur attention à la résolution des conflits. C'est en avril 2000 que se tiendra le premier sommet Union européenne-Afrique en vue de trouver des solutions aux problèmes politiques et socio-économiques du continent africain.
Grâce à sa politique commune pour la défense et la sécurité, l'Union contribuera au maintien de la paix et de la sécurité internationales selon les principes de la Charte des Nations Unies. Les priorités des Nations Unies au 21ème siècle devraient être principalement l'éradication de la pauvreté comme une reconnaissance de l'importance d'une participation croissante de la société civile à la recherche de solutions.
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