LES ONG APPELENT LES NATIONS UNIES A METTRE AU POINT DES MECANISMES CONTRAIGNANTS POUR ASSURER L’APPLICATION DES CONVENTIONS DU TRAVAIL
Communiqué de Presse
NGO/315
PI/1179
LES ONG APPELENT LES NATIONS UNIES A METTRE AU POINT DES MECANISMES CONTRAIGNANTS POUR ASSURER LAPPLICATION DES CONVENTIONS DU TRAVAIL
19990916La 52ème Conférence annuelle «Département de linformation des Nations Unies/Organisations non gouvernementales», a exploré ce matin la question de la mondialisation et de la main-doeuvre. Les intervenants ont évoqué les effets de la mondialisation sur les droits de la personne, en particulier les droits des travailleurs. M. Frans Roselaers, Conseiller auprès du Directeur général de lOrganisation internationale du travail (OIT), chargé de la gestion et de lorganisation a rappelé que la mondialisation et lextension du commerce ont eu des effets profonds sur le monde du travail en modifiant les structures des entreprises et des échanges notamment les relations employés- employeurs ou les moyens de recrutement. Soulignant les aspects négatifs de ces modifications, Mme Martha Ojeda, Directrice exécutive de Coalition pour la justice dans les Maquilas a parlé les conditions de travail dans ces Maquilas usines de montage du Mexique, où selon elle, les travailleurs vivent dans lesclavage dun néolibéralisme accentué depuis la signature en 1989 du Traité de libre échange dit Traité de lALENA. Les Maquilas , qui ont augmenté en nombre depuis 1991, se sont transformées peu à peu, au cours des années, en vrais laboratoires de violations des droits de la personne et ce, grâce à une complicité entre le Gouvernement et les entreprises. Pour loratrice, ces Maquilas montrent, de manière pertinente, la dimension perverse de la mondialisation qui forcent les politiques économiques à donner la priorité à la compétitivité au détriment des conditions de travail. Les autres orateurs ont appuyé Mme Ojeda et lancé des appels pour faire en sorte que le bien-être de lhomme soit placé au centre des politiques. A cet égard, les Nations Unies ont été exhortées à jouer un rôle plus actif dans la défense des droits des travailleurs en mettant en place des mécanismes dapplication des conventions internationales, notamment celles de lOrganisation internationale du Travail. Certains orateurs, stigmatisant le caractère non contraignant de ces instruments, ont appelé lOrganisation à rechercher les moyens dempêcher les Gouvernements et les entreprises de se dérober au plein respect des textes pertinents.
Outre les orateurs cités, M. Andrew Samet, Sous-Secrétaire dÉtat adjoint aux affaires de la main-doeuvre internationale au Département du travail des Etats-Unis; Mme Sharon Cohen, Vice-Présidente de Reebok Ltd. Et chargée des relations publiques; et M. Craig Kielburger, Président de lAssociation Free the Children, ont fait des exposés. Mme Noeleen Heyzer,
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Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, était lanimatrice de cette séance. Les interventions ont été suivies dune séance questions-réponses.
La séance de la 52ème Conférence annuelle qui devait aborder, cet après- midi, les problèmes actuels de la mondialisation que sont lalimentation et lagriculture a été annulée en raison du mauvais temps. Les travaux de la Conférence se poursuivront donc demain vendredi 17 septembre à 10 heures et seront consacrés aux questions de la responsabilisation et de la marginalisation dans la culture et les techniques de communications.
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Mondialisation et main-doeuvre
Remarque introductive
Mme NOELEEN HEYZER, Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), animatrice du débat, a souhaité rappeler quen cette fin du vingtième siècle le fossé ne cesse de croître entre une minorité de la population qui possède la plupart des richesses et une majorité qui vit dans la pauvreté. Elle a souligné que pour répondre à la concurrence, les investissements sont surtout faits en vue de laccroissement des profits et de la minimisation des coûts. De ce fait, la croissance du chômage qui va de pair avec cette évolution est aujourdhui accompagnée par une extension des emplois dits au foyer exécutés dans des conditions qui détruisent souvent la capacité de lêtre humain. Ce sont en particulier les femmes qui travaillent de manière dispersée et isolée. Il faut donc réexaminer toute la question de la justice économique en la rattachant à la question de légalité des sexes, a-t-elle déclaré.
Puis Mme Heyzer a attiré lattention sur deux points de réflexion qui seront discutés au cours de la Conférence. Dune part, ce qui a trait à la mondialisation qui ouvre les frontières aux biens et aux services mais qui les ferme à la simple main-doeuvre qui vit souvent dans lillégalité mais dont les grandes métropoles ont un besoin croissant. Dautre part, la question de ces travailleurs clandestins qui montre non seulement les différences importantes entre pays mais aussi un manque dorganisation dans le domaine du travail. Il est donc urgent dintroduire des politiques en faveur des pauvres, des femmes et des enfants et de poursuivre les efforts en faveur de la restructuration de léconomie mondiale pour quelle préserve le visage humain, a-t-elle affirmé.
Soutenant une approche éthique et juste du monde du travail, elle a finalement émis lespoir que se développerait une action commune des gouvernements, des Nations Unies, des organisations financières internationales, des multinationales, des syndicats de travailleurs qui permette à la mondialisation de répondre aux intérêts de chacun et garantisse un rôle essentiel à la société civile ainsi quun travail décent, la sécurité sociale et la protection pour tous.
Exposés
M. CRAIG KIELBURGER, Président de lAssociation Free the Children, a expliqué que cette organisation vise à libérer les enfants de lexploitation et à leur donner les moyens de changer la société dans laquelle ils vivent. Aujourdhui, 250 millions denfants travaillent dans le monde dont la moitié à plein temps. Il faut bien avouer, a dit lorateur que pendant les vingt dernières années, les instances internationales se sont peu soucié des enfants préférant donner la priorité aux aspects économiques de la mondialisation.
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M. Kielburger sest félicité des activités de lOrganisation internationale du travail (OIT) et de la Convention contre le travail des enfants quelle a fait adopter. Il a toutefois jugé «lamentable» que les enfants naient pas été consultés lors de lélaboration de cette Convention. Affirmant vouloir illustrer labsurdité dune telle démarche, lorateur a invité lassemblée à imaginer lélaboration dune convention relative aux femmes à laquelle ces dernières femmes ne participeraient pas. Il a, par ailleurs, souligné le caractère peu contraignant des conventions qui, en dernier analyse, nont pas beaucoup de poids. Les gouvernements ne sont pas obligés de les appliquer. Bien au contraire, les gouvernements et les syndicats les invoquent parfois dans le seul but de «redorer leur blason». La priorité aujourdhui sera donc dimprimer un caractère contraignant à la Convention de lOIT. Il faut pour ce faire réunir les responsables, juristes et tous ceux qui peuvent être concernés pour travailler à cet aspect des choses et tenir les gouvernements responsables de lapplication de cette Convention. Aujourdhui, a poursuivi lorateur, la mondialisation touche différents domaines telle que la politique, léconomie, la culture. Il est temps quelle touche aussi les droits de la personne, en particulier les droits de lenfant. Que fait-on aujourdhui pour faire des jeunes les dirigeants daujourdhui et de demain? Le défi pour les ONG est donc de créer un climat de respect des droits de lhomme et de responsabilisation en commençant par les enfants. Il faut faire en sorte que tous les enfants travaillent ensemble à la recherche de solutions. Cest un vrai défi pour les ONG dautant que ce sont souvent les ONG qui oeuvrent pour les enfants qui ont le plus de mal à travailler avec eux, a estimé lorateur. Cest un défi aussi pour les parents, a-t-il insisté, car dans le monde actuel, on peut dire que souvent les trafiquants de drogues soccupent plus des enfants que les parents eux-mêmes. Les jeunes sont un élément important et crucial de la mondialisation et en créant des liens entre les écoles des pays riches et des pauvres, en dispensant des cours sur les droits de la personne et en laissant les enfants participer aux forums internationaux, nous pourrons alors parler de société mondiale, a conclu lorateur.
M. FRANS ROSELAERS, Conseiller auprès du Directeur de lOrganisation internationale du travail (OIT) chargé de la gestion et de lorganisation, a rappelé que la mondialisation et lextension du commerce ont eu des effets profonds sur le monde du travail en modifiant les structures des entreprises et des échanges notamment les relations employés-employeurs ou les moyens de recrutement. De même, linégalité a augmenté parallèlement à la prospérité, fait qui constitue un véritable sujet de préoccupation pour lOIT.
M. Roselaers a rappelé que lOIT prône une croissance économique soucieuse des droits des personnes et en particulier soutient la lutte pour les droits des travailleurs. Ce droit demeure en effet une condition essentielle du développement comme cela la été justement souligné au sommet de Copenhague en 1995. Il faut appuyer la liberté dassociation, le droit aux conventions collectives, labolition du travail des enfants et lutter pour éliminer la discrimination dans lemploi, a-t-il déclare.
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Dans ce contexte M. Roselaers a insisté sur la nécessité déliminer les pires formes du travail des enfants en ratifiant en particulier la convention 182 adopté le 17 juin dernier, qui porte notamment sur les drogues, la prostitution et les travaux dangereux des enfants. Notant que la ratification dinstruments juridiques constitue toujours un processus très long, M. Roselaers sest toutefois réjoui quen lespace de trois mois tant de pays se soient engagés à signer cette convention. LOIT a eu la chance de mobiliser le soutien des parlements, des gouvernements, de la communauté des affaires qui sont représentés dans tous les organes de lOrganisation. De nombreuses ONG partagent aussi les valeurs de lOrganisation, a-t-il ajouté. Il y a des possibilités daccentuer cette collaboration en particulier dans les campagnes et cette nouvelle convention sur les pires formes de travail impose aux gouvernements dutiliser des lois pour les élimer. Enfin, il a soutenu lidée dune éducation et dune protection renforcée des enfants, à travers un mouvement commun et mondial qui interdise le travail des enfants.
Mme SHARON COHEN, Vice-Présidente de Reebok Ltd., a fait part des efforts de Reebok pour faire libérer une activiste syndicale en Indonésie. Elle a souligné que le droit à lassociation est un droit fondamental qui est dailleurs reflété dans de nombreux instruments juridiques dont le Pacte de lOIT. Or, les travailleurs indonésiens ou autres travailleurs ne peuvent faire valoir les dispositions de ce Pacte si leurs dirigeants syndicaux sont constamment menacés demprisonnement. Reebok a donc estimé que son rôle dans cette affaire et la pression quelle peut exercer ne peut être quutile et porteuse. Cest dans ce cadre quelle a rejeté les accusations dingérence dans les affaires intérieures de lIndonésie. Il est vrai que lessentiel du parcours de Reebok na pas laspect spectaculaire des activistes en faveur des prisonniers de conscience mais il nen est pas moins important. Les activités de Reebok se limitent en effet à suivre quotidiennement le fonctionnement de ses entreprises-partenaires et de trouver des solutions au quotidien. Comme la plupart des grandes multinationales, Reebok nest pas propriétaire des usines qui travaillent pour elles mais elle peut contribuer à améliorer les choses. La société a ainsi mis au point un code de bonne conduite comprenant les aspects du droit de la personne quelle demande à ses entreprises de respecter. Il sagit dune initiative bénévole et volontaire qui nest pas motivée par un idéalisme simpliste mais par le réalisme; de bonnes conditions de travail assurant une bonne qualité de produits. Il ne sagit donc pas plus dune question de droits de lhomme que de gestion rationnelle. Lannée dernière, une initiative a été lancée qui a consisté à établir des canaux de communications avec les travailleurs de par le monde. Les travailleurs ont donc la possibilité de remplir des enveloppes timbrées et de reporter toute violation au code de bonne conduite aux représentants des droits de lhomme de Reebok. Il sagit là dun canal déchange dinformations qui permet à la multinationale de se tenir au courant de ce qui se passe dans les usines avec lesquelles elle travaille.
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M. ANDREW SAMET, Sous-Secrétaire dÉtat adjoint aux affaires de la main- doeuvre internationale, Département du travail des Etats-Unis, a estimé que la mondialisation est un moyen dapporter la prospérité à une majorité de la population mais ce seulement si certaines conditions sont respectées. Non seulement léconomie et les politiques qui sy rattachent doivent être améliorées, mais il est important de se soucier de la durabilité des progrès.
Rappelant que cest au début de lAdministration Clinton que le problème des travailleurs a été reconsidéré, il a mentionné quà cette époque il était important que lOrganisation internationale du travail soit sérieusement impliquée dans ce débat et le Président Clinton fut le premier président à sadresser directement à lOIT. M. Samet a dailleurs salué la composition diversifiée de lOrganisation. Il a surtout insisté sur limportance de mettre en place une approche effective et pragmatique de ces questions. Les organismes financiers internationaux, que lon intéresse de plus en plus à la question, doivent aujourdhui comprendre quil est tout aussi important de prendre en compte les dimensions sociales que de bâtir des programmes dajustement.
M. Samet a souligné quil est important de construire des partenariats et de raisonner de manière pragmatique, les ONG pouvant tenir un rôle crucial dans la création de ces partenariats. Enfin, M. Samet a insisté sur le fait que se préoccuper de la place des travailleurs dans la mondialisation renforce les dimensions économiques et ne les affaiblit pas, les deux aspects étant complémentaires. En effet, il ne sagit pas de restreindre le commerce mondial mais de lui offrir de meilleures conditions de développement. Cest ce message que les ONG doivent sefforcer de communiquer, a-t-il conclu.
Mme MARTHA OJEDA, Directrice exécutive de Coalition for justice in las Maquilas, a estimé que le Mexique vit aujourdhui sous lesclavage dun néolibéralisme qui sest accentué par la signature en 1989 du Traité de libre- échange. Si ce Traité a contribué à enrichir certains, il a représenté un lourd tribut pour des millions de travailleurs. Leur vie donne dailleurs une idée très différente de celle que lon se fait généralement de la mondialisation. Au Mexique, a poursuivi loratrice, les droits de la personne et des travailleurs ne sont pas respectés et ce non-respect nentraîne pas seulement la pauvreté et la misère. Il concerne surtout les conditions de travail. Ainsi les Maquilas ont beaucoup augmenté depuis 1991 et sont aujourdhui au nombre de 4 000, à la suite du Traité de libre-échange qui a contribué à une augmentation des emplois, en particulier par la population féminine, plus habile mais aussi plus exploitable. Les entrepreneurs ont ainsi pu adopter une politique de discrimination en toute impunité et exigé des employées des examens de grossesses voire des examens sanguins. Certains vont même jusquà procéder à des injections de substances contraceptives en faisant croire quil sagit de vaccins. Mme Ojeda a aussi mentionné deux cas dans lesquels des femmes ont été obligées de démissionner pour avoir commis le délit dêtre enceinte sous la menace que si elles refusaient leur mari ne trouverait plus de travail. Telle est la vie réelle dans ces usines qui enregistrent des chiffres records davortements, de
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paralysie faciale suite aux injections contraceptives, ou encore de problèmes respiratoires dus aux produits toxiques et autres. Toute velléité dassociation est confrontée à lopposition du Gouvernement et de la société. Les Maquilas sont donc ainsi devenus des laboratoires de violation des droits de la personne avec la complicité des gouvernements. Avec larrivée de la mondialisation, le marché a pu créer une super classe de riches mais aussi une large classe de personnes paupérisées. Il ne faut pas cacher la vérité, laugmentation des emplois dans les Maquilas a entraîné une diminution proportionnelle demplois dans les villes et la hausse de la compétitivité sest fait au détriment de la hausse des salaires.
Il faut réfléchir et faire une analyse pour tirer les leçons de cette mondialisation, cette «grande tromperie» et cette grande exploitation. Les Nations Unies doivent jouer un rôle dans ce domaine car les gens meurent de lexploitation. LOrganisation doit mettre au point des mécanismes de respect et dapplication des conventions internationales. LOrganisation ne peut plus rester silencieuse. Elle doit, par exemple, faire en sorte que lOrganisation mondiale du commerce (OMC) inclut dans ses travaux les droits sociaux et les droits de la personne. Léconomie mondiale a perdu et continuera de perdre tant quelle ne parlera pas de la qualité de vie des travailleurs, a conclu loratrice.
Réponses des experts aux questions des participants
Répondant à une question sur les efforts déployés par lOrganisation Internationale du Travail pour améliorer les conditions de travail, M. Roselaers, Conseiller auprès du Directeur Général de lOrganisation, a cité en exemple la Birmanie qui ayant violé certaines réglementations du travail, sest vue exclue de lOIT. Il a également expliqué que lOIT a un important programme de coopération technique, en place dans plus de 60 pays en développement, qui se concentre surtout sur les questions de main-doeuvre infantile ainsi quun large programme de promotion de lemploi qui sadresse en particulier aux femmes.
Répondant à une question sur la main doeuvre infantile, Mme Cohen, vice-Présidente de Reebok Ltd., a notamment signalé le protocole établi par Reebok pour que certains enfants puissent aller à lécole. Puis, abordant la question de la modification des bénéfices de lentreprise en raison de lintégration des droits de lHomme aux politiques de gestion, elle a affirmé que Reebok tentait de mobiliser de nouveaux partenaires.
En réponse à plusieurs questions, Mme Ojeda, Directrice exécutive de Coalition for Justice in the Maquilas, a déploré lattitude des entreprises américaines qui prétendent fournir à leur personnel de justes salaires alors quavec linflation, lestimation du niveau de vie au Mexique est souvent erronée. Elle a affirmé la nécessité pour le gouvernement mexicain de générer une production agricole et économique interne et de ne pas considérer seulement les investissements étrangers. Le pouvoir dachat a récemment baissé de 23%, alors quest-ce quun juste salaire, sest-elle indignée.
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Elle a aussi insisté sur le fait quau Mexique, les syndicats, lorsquils existent, sont principalement pro-gouvernementaux. Enfin, Mme Ojeda a mentionné limportance dun rééchelonnement de la dette, dette qui force le gouvernement du Mexique à se préoccuper davantage de son remboursement que de son peuple.
En ce qui concerne la mondialisation, M. Samet, Sous-Secrétaire adjoint au Département du travail des Etats-Unis, a insisté sur lexpansion économique tout en reconnaissant que certaines questions nont encore pas éte´suffisament débattues. En ce qui concerne les accords ALENA, M. Samet a réorienté le débat pour se demander si les efforts du Département du travail étaient suffisants. Se référant au discours de Mme Ojeda, il a ajouté quau titre de laccord que les Etats-Unis ont passé avec le Mexique, ces problèmes ont été discutés par les deux gouvernements. Rappelant les différentes discussions ayant eu lieu entre les Etats-Unis et le Mexique, il a fait observer quil était difficile pour les Etats-Unis dintervenir en territoire étranger. Il a conclu en parlant de la protection sociale aux Etats-Unis qui, objet de réforme en 1996, est aujourdhui un vif sujet de préoccupation pour le gouvernement américain.
Enfin, Craig Kielburger, Président de lAssociation Free the Children, a expliqué au public les activités mises en place par lAssociation.
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