LE CONSEIL REPORTE TOUTE ACTION A PROPOS DU BUDGET ET REPREND SES TRAVAUX SUR LE CODE MINIER
Communiqué de Presse
MER/248
LE CONSEIL REPORTE TOUTE ACTION A PROPOS DU BUDGET ET REPREND SES TRAVAUX SUR LE CODE MINIER
19990825Kingston (Jamaïque), le 24 août -- Lors de la reprise de la session cet après-midi, le Conseil de lAutorité internationale des fonds marins, a reporté toute décision relative au nombre et à la durée des réunions de lAutorité en lan 2000, afin de permettre aux délégations de consulter leurs gouvernements sur cette question. Le Conseil a en outre discuté diverses possibilités de réduire de 9 pour cent lenveloppe budgétaire de lAutorité pour lan 2000.
Le Conseil a également poursuivi, en séance officieuse, lexamen en deuxième lecture du projet révisé de code minier (ISBA/5/C/4 et Corr. 1) relatif à lexploration et à lexploitation des nodules polymétalliques dans la zone internationale des fonds marins. Le Conseil a terminé la discussion de la définition des « mesures de précaution » devant être prises lorsquil existe un risque de causer des dommages graves ou irréversibles au milieu marin.
Le Conseil reprendra ses discussions demain, 25 août 10 h.
Budget et sessions pour lan 2000
Au début de la séance le Président du Conseil, M. Charles Manyang DAwol (Soudan), a présenté le résultat des consultations officieuses quil avait convoquées avec le Secrétaire général, les vice-présidents du Conseil et les présidents des groupes régionaux. Ces consultations avaient été jugées nécessaires suite aux divergences dopinions exprimées lors des discussions ce matin.
Il a annoncé que les parties intéressées avaient accepté le principe de deux réunions de deux semaines pour lan prochain. Le Président a dailleurs signalé que les groupes avaient pu réaliser dimportantes économies en ramenant de 5 439 200 dollars à 5 275 200 dollars le budget de lan 2000, ce qui a été accepté par tous les présidents des groupes régionaux à lexception dun seul qui souhaitait consulter à nouveau les membres de son groupe.
Le représentant de lAustralie, en sa qualité de Président du Groupe des Etats dEurope occidentale et autres Etats, a déclaré que son groupe était fortement en faveur dune seule session pour des raisons defficacité et de coûts. Il a trouvé que la nouvelle proposition de budget était encore élevée
et a rappelé que les groupes étaient parvenus à cette « solution de compromis » sous condition que la révision et ladoption du code minier soient terminées dans le cadre des deux réunions prévues. Toutefois, il ny avait aucune certitude que la solution proposée reçoive lassentiment de tous les membres.
Les Pays-Bas a ajouté que son gouvernement était en faveur dune seule session de deux semaines. Le Royaume-Uni, exprimant son désir de voir ramener le budget au montant de 5 175 000, a demandé la possibilité denvisager des consultations supplémentaires afin datteindre cet objectif. Cette délégation a dailleurs insisté sur limportance pour lAutorité de percevoir les contributions toujours en souffrance. Comme dautres délégations lont demandé ce matin, elle a rappelé la nécessité darrêter un plan de travail afin de réaliser une gestion de temps efficace.
Soulignant limportance détablir un plan de travail, le Chili a signalé que, dans le cas de la tenue de deux sessions, la période intersessionnelle pourrait permettre aux membres de mettre au point les éléments de la discussion du code minier. Pour le Nigéria, toute réduction supplémentaire du budget nuira au fonctionnement de lAutorité.
Mesures de précaution pour la protection de lenvironnement
A la reprise des discussions sur larticle premier alinéa e) du code minier, « mesures de précautions », certaines délégations ont exprimé lavis que le texte servait plutôt de principe que de recommandation. Certaines dentre elles jugeaient quil serait plus approprié détudier cet alinéa conjointement avec larticle 32, qui porte sur la protection et la préservation du milieu marin. Une proposition a reçu lappui dun grand nombre de délégations. Cette proposition visant lapplication des mesures de précaution se lit comme suit [traduction officieuse] :
Dans la conduite des activités dans la zone, le principe de précaution sapplique, afin de préserver et de protéger le milieu marin. Ce principe prévoit que des mesures rationnelles seront prises lorsquil existe des raisons de croire, même en labsence de certitude scientifique, que ces activités sont susceptibles de causer un dommage grave au milieu marin.
La Commission juridique et technique fait au Conseil des recommandations sur la mise en application de lalinéa 1 de cet article. Les recommandations émises par la Commission, peuvent, inter alia, énumérer les activités dexploration qui ne sont pas susceptibles de causer un dommage au milieu marin.
Dautres ont proposé la reformulation de la définition telle quelle paraît dans le projet de code : « lorsquil existe un risque de causer des dommages graves ou irréversibles au milieu marin, labsence de certitude scientifique ne doit pas servir de prétexte à lajournement de mesures rationnelles destinées à prévenir la détérioration de lenvironnement ». Une autre délégation a soutenu que lemploi de qualificatifs devant le mot « dommage » atténuait la portée de ce dernier. Il a été proposé quon substitue, à ce terme, la formulation « menace de contamination ou toute autre forme de dommage au milieu marin »
Deux autres définitions ont été avancées - lune décrivant les mesures de précaution comme « toutes les mesures devant être prises, même en labsence de certitude scientifique, afin déviter la dégradation du milieu marin », et lautre se référant à « ladoption de mesures rationnelles afin de prévenir la dégradation du milieu marin lorsquil existe un risque de causer des dommages à lenvironnement ». Cette dernière proposition a ajouté que « labsence de certitude scientifique ne doit pas servir de prétexte à lajournement de ces actions ».
Une délégation ne voyait pas la nécessité de définir les mesures de précaution ou de les inclure dans les articles relatifs à la prospection et à lexploration. Elle a noté que son pays avait dépensé des millions de dollars sur la prospection dans la zone et voulait voir cet investissement porter fruits. Il sopposait à linclusion dun principe général qui se prêtait à plusieurs interprétations.
Dautres délégations ont signalé que lapplication rigoureuse des dispositions de la Convention des Nations Unies de 1982 sur le droit de la mer garantirait le respect par les contractants des préoccupations liées à lenvironnement.
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