LE CONSEIL POURSUIT SON EXAMEN DU PROJET DE REGLEMENT INTERIEUR DE LA COMMISSION JURIDIQUE ET TECHNIQUE
Communiqué de Presse
MER/241
LE CONSEIL POURSUIT SON EXAMEN DU PROJET DE REGLEMENT INTERIEUR DE LA COMMISSION JURIDIQUE ET TECHNIQUE
19990819Kingston (Jamaïque), le 18 août -- Réuni à Kingston cet après-midi, le Conseil de lAutorité internationale des fonds marins a poursuivi son examen du projet de règlement intérieur de la Commission juridique et technique.
Lors de la session de cet après-midi, les membres du Conseil se sont mis daccord sur une version révisée de larticle premier (fréquence des sessions) et un ajout à apporter à larticle 12 (obligation et discrétion). Le Conseil sest penché sur larticle 6 (séances privées et publiques) et larticle 48 (participation des membres de lAutorité et dentités qui mènent des activités dans la zone internationale) dont on avait demandé létude en concomitance, et larticle 11 (intérêts financiers).
Le Conseil se remettra à loeuvre lors de sa réunion prévue pour demain 19 août à 11h00.
Suite à la demande du Chili quune distinction soit faite entre les sessions ordinaires et les sessions extraordinaires de la Commission, une révision de larticle premier (fréquence des sessions) a été suggérée par le Secrétaire général, Satya N. Nandan. Cette révision, acceptée par le Conseil, stipule que « la Commission juridique et technique se réunira aussi souvent que possible, y compris en session extraordinaire, pour sacquitter efficacement de ses fonctions, compte tenu du rapport coût-utilité ».
En réponse à une suggestion faite hier par le Fidji et dautres délégations, selon laquelle lAutorité devrait assumer les dépenses des experts qui participent aux réunions extraordinaires, M. Nandan a estimé à 70 000 dollars le coût dune session dune durée dune semaine.
Au titre de larticle 6 et de larticle 48, le texte proposé par la Nouvelle Zélande, comme ajout à larticle 6, a fait la quasi unanimité des délégations. Dans son état actuel, larticle 6 stipule que « les séances de la Commission sont privées à moins que celle-ci nen décide autrement ». Selon lajout proposé par la Nouvelle Zélande, afin de déterminer le caractère privé ou publique dune réunion, la Commission doit décider si la discussion portera sur des questions dintérêt général ou sur des questions de nature confidentielle. Devant les réserves émises par quelques délégations, le Président du Conseil, M. Charles Manyang DAwol (Soudan), à la suggestion de la Nouvelle Zélande, a invité les membres à poursuivre des consultations informelles, en privé, afin dessayer de trouver une solution qui conviendrait à tous.
La Fédération de Russie a demandé quon fasse figurer, dans le projet de règlement, une disposition établissant les langues dans lesquelles les documents de travail de la Commission seront produits. Certaines délégations, dont lAllemagne, lobservateur des Etats-Unis, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont soulevé la question des coûts associés aux services de conférences. Nombre de délégations (lArgentine, lArabie Saoudite, la Chine, le Chili, lEgypte, la Namibie, lOman, la République-Unie de Tanzanie, le Soudan) ont fortement appuyé cette proposition.
Relativement à larticle 11 (intérêts financiers), le Chili a précisé que la proposition faite la veille avait pour objectif dempêcher que les membres de la Commission soient en situation de conflit dintérêts. Le Mexique a proposé quon spécifie, à cet égard, « toute personne qui peut avoir une activité incompatible avec limpartialité que doivent avoir les membres de la Commission ». LAutriche, signalant que lélément fondamental de cet article était lintégrité des membres, a suggéré, à linstar dautres délégations, que larticle soit maintenu sous sa forme actuelle, avec lajout suivant : « ils ne doivent avoir des intérêts personnels dans ces activités dans la mesure ou elles [les activités] pourront être incompatibles avec lintégrité requise dans lexercice de leurs fonctions ». Le Royaume-Uni et le Ghana, rappelant aux membres que cet article correspondait au texte de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, ont demandé quil soit conservé tel quel.
Le Conseil a accepté, avec modification, une révision proposée par les Etats-Unis à larticle 12 qui vise la confidentialité. Un deuxième paragraphe sera ajouté pour indiquer que la Commission soumettra, à lapprobation du Conseil, des procédures visant à éviter la divulgation des informations confidentielles dont les membres de la Commission auront connaissance à raison de leurs fonctions pour le compte de lAutorité. Afin de répondre à la demande de clarification formulée par les Pays-Bas au sujet de cet article, le Secrétaire général a précisé que chaque membre de la Commission était tenu de préserver la confidentialité des documents et des informations dont il disposait. Il a ajouté quen tant que gardien de ces documents, il veillait à ce que tous les documents de travail soient repris à la fin de la journée et fermés sous clé. Cette pratique a été établie lors des réunions de certains comités de la Commission préparatoire de lAutorité internationale des fonds marins et du Tribunal international du droit de la mer.
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