DISCUSSION A L’ASSEMBLEE DU RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL
Communiqué de Presse
MER/237
DISCUSSION A LASSEMBLEE DU RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL
19990818Une entente sur laccord de siège paraît imminente
Kingston (Jamaïque), le 17 août -- LAssemblée de lAutorité internationale des fonds marins, réunie à Kingston, a entendu ce matin le rapport exhaustif du Secrétaire général, M. Satya N. Nandan, sur les activités de lAutorité depuis la dernière session en août 1998.
Dans son rapport, le Secrétaire général a fait part du déroulement très favorable des négociations avec le Gouvernement jamaïcain relativement à lAccord de Siège. Ces négociations, commencées en mars 1998, sont en bonne voie et le gouvernement jamaïcain se montre très réceptif aux demandes de lAutorité. LAutorité ne désire pas devenir propriétaire du bâtiment, dont il loue actuellement un étage au centre-ville de Kingston, mais demande plutôt dobtenir un bail à long terme, avec la possibilité dobtenir de lespace de bureau supplémentaire, au besoin. Les frais dentretien seraient payés au prorata de la superficie occupée. Lessentiel des dispositions négociées avec le gouvernement sera soumis au Comité des finances.
En attendant quune décision soit prise concernant le siège permanent de lAutorité, lAutorité sest vue attribuer de lespace supplémentaire dont elle a entrepris la rénovation. A lheure actuelle, lAutorité occupe lensemble du deuxième étage rénové et réaménagé. Le Secrétaire général se dit heureux de constater que les améliorations, apportées dans les limites des prévisions budgétaires, fournissent un cadre de travail beaucoup plus agréable.
Dans sa présentation, le Secrétaire général a attiré lattention des délégations sur les points les plus importants de son rapport dont les relations avec le pays hôte, la composition de lAutorité, et les contributions au budget de lAutorité. Une discussion suscitant plusieurs interventions a suivi la présentation.
Les considérations relatives à loffre du gouvernement jamaïcain concernant le site du siège (ISBA/5/A/4) a fait lobjet dun certain nombre de remarques. Le Secrétaire général a rappelé le besoin urgent despace supplémentaire exprimé par lAutorité et loffre faite lan dernier par le gouvernement jamaïcain à lAutorité dutiliser, gratuitement, sans loyer, le bâtiment occupé actuellement, mais moyennant lacquittement de frais dentretien.
LAutorité compte 130 Etats parties à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982. Deux autres pays ont déposé récemment leurs instruments de ratification : LUkraine et le Vanuatu. Le nombre de membres a en fait diminué par suite de lexpiration, en novembre 1998, du statut de membre à titre provisoire dun certain nombre de pays.
Le Secrétaire général a énuméré la liste des 36 pays ayant adhéré à la Convention avant ladoption de lAccord de 1994 relatif à lapplication de la partie XI de la Convention mais nayant pas pris les dispositions nécessaires pour devenir parties dudit Accord. Il a exhorté ces pays à faire le nécessaire pour rectifier cette situation.
A propos du Protocole de 1998 sur les privilèges et les immunités de lAutorité, le Secrétaire général a signalé quil y avait déjà un certain nombre de signataires. Il a lancé un appel pressant à ceux qui nont pas encore signé ainsi quà ceux qui nont pas encore ratifié cet instrument pour quils prennent les dispositions nécessaires pour que le protocole puisse entrer en vigueur.
Au sujet des finances de lAutorité, le Secrétaire général a rappelé que les Etats membres nont payé que 71 pour cent des contributions pour 1998. Par conséquent, certaines activités ont dû être reportées. Cette année, jusquici 85 pour cent des membres ont versé leur cotisation. La situation sannonce donc plus favorable que lannée dernière. Le Secrétaire général a remercié les Etats membres qui ont payé leur cotisation et a exhorté les autres à sacquitter le plus rapidement possible de leurs obligations en ce sens auprès de lAutorité.
Une autre activité en cours de réalisation est lélaboration du code minier, instrument régissant lexploration et lexploitation des nodules polymétalliques dans les zones des fonds marins au-delà de la juridiction nationale. Le Secrétaire général, en soulignant limportance capitale que revêt ce code quil a qualifié de « carte routière » de lAutorité, a demandé aux Etats membres de faire tout leur possible afin daccélérer le processus. En labsence dun code dûment approuvé, lAutorité se trouve dans une situation dattente. Les plans de travail déjà approuvés ne peuvent être officialisés; les contrats ne pourront pas être approuvés.
Le Secrétaire général a signalé latelier organisé en juin 1998 à Sanya dans lîle de Hainan (Chine) sur létablissement des directives visant lévaluation de limpact écologique potentiel de lexploration des nodules polymétalliques dans les fonds marins. Il en est ressorti de cet atelier le besoin pour lAutorité de développer un modèle de recherche scientifique marine qui favoriserait la collaboration entre contractants et scientifiques, afin dassurer lefficacité des recherches et la collecte du plus grand volume dinformation possible.
Relativement à latelier tenu à Kingston du 3 au 6 août sur la technologie, le Secrétaire général a informé lAssemblée que les participants ont fait remarquer que actuellement, en ce qui concerne la conception déquipement, on semble mettre laccent sur la protection et la préservation
de lenvironnement plutôt que sur la puissance et la fiabilité de léquipement utilisé, comme il se faisait par le passé. Un autre atelier est prévu lan prochain sur la collecte dinformations et la nature des dépôts.
Au sujet du développement de la base de données POLYDAT, contenant des informations sur les nodules polymétalliques, le Secrétaire général, soulignant limportance de disposer de la plus grande quantité de données possible, a dit que lAutorité sefforçait dacquérir des informations dont dautres organismes voulaient se départir.
Il a également signalé lexistence du site Web présentant actuellement les informations sur les activités de lAutorité.
En terminant, le Secrétaire général a fait observer que lAutorité assumait bien son rôle; les travaux sur les questions juridiques et politiques étant en bonne voie, on pourrait mettre laccent, dans les travaux futurs, sur des questions de nature scientifique et technique.
Discussion du Rapport du Secrétaire-Général
Ouvrant le débat sur le rapport du Secrétaire général, le représentant de la Jamaïque a annoncé lintention de créer un Département des Affaires maritimes au sein du Ministère des Affaires étrangères. Ce département constituerait le « lien direct » entre le Gouvernement de la Jamaïque et le Secrétariat de lAutorité afin de garantir le traitement efficace de toutes les questions concernant les obligations du pays hôte.
Le Soudan, le Cameroun et lEgypte ont fait part des démarches entreprises par leur gouvernements pour devenir partie à lAccord de 1994 et ont assuré lAssemblée que leurs instruments de ratification seront déposés dans les plus brefs délais. Le Royaume-Uni a partagé la déception de la délégation de la Jamaïque que certains membres provisoires nont pu devenir membres à part entière. Cette situation était dautant plus regrettable que ceux-ci avaient participé activement aux travaux de lAutorité. Lobservateur des Etats-Unis, qui nest plus membre provisoire de lAutorité depuis lexpiration de ce statut en novembre 1998, a indiqué que son gouvermement avait mis la Convention sur sa liste de haute priorité.
Le Sénégal a demandé que les documents soient systématiquement disponibles dans toutes les langues de travail afin de garantir un travail collectif. La Chine a, pour sa part, exhorté les Etats membres à participer activement aux travaux de lAutorité afin de laider à réaliser les objectifs poursuivis. Il a dailleurs annoncé que son gouvernement était bien disposé à donner son appui pour la mise en place dune base de données chinoise au sein de lAutorité.
Relativement au budget, plusieurs pays ont félicité le Secrétaire général des efforts déployés pour encourager les pays à sacquitter de leurs contributions. Le Royaume-Uni a insisté pour que les contributions soient payées à temps et en totalité, y compris celles des membres à titre provisoire, ajoutant que, dans certains cas, il sagissait de sommes considérables.
La Chine, la République tchèque, lIndonésie et la République Unie de Tanzanie ont encouragé le secrétariat à aller de lavant avec les règles et règlements régissant la prospection et lexploration des minerais autres que les nodules polymétalliques, conformément à la demande formulée par la Fédération de Russie lors de la session daoût 1998. La Chine a proposé la tenue dun atelier sur lexploitation de ces gisements. La République tchèque et le Royaume-Uni ont demandé à lAssemblée de se prévaloir de lArticle 162 de la Convention qui prévoit un délai de trois ans pour donner suite à une telle demande. Les Etats Unis ont demandé que soit clarifié un paragraphe du rapport du Secrétaire général qui laissait entendre que lAutorité avait lobligation dadopter ces règles et règlements dans les trois prochaines années.En ce qui concerne les initiatives prises par le secrétariat dans le domaine de la formation, la France, le Ghana et la République de Corée ont exprimé leur satisfaction alors que la Chine souhaitait voir plus de progrès dans les domaines de la formation et du développement technologique. La République de Corée a précisé que le programme de formation entreprise cette année par la République de Corée durerait dix mois.
Plusieurs délégations ont demandé que le Secrétaire général puisse, dans lintérêt de lAutorité, jouir dune plus grande souplesse dans la prise de décisions dordre pratique avant que lAssemblée ne se prononce à légard de ces décisions. La République Unie de Tanzanie a suggéré que le Secrétaire général devrait inclure, dans son programme de travail, des voyages visant à accroître la visibilité de lAutorité.
LAssemblée a en outre élu à la vice présidence la République tchèque. Les autres vice présidents nommés par les groupes régionaux, déjà élus, sont : lItalie, la République de Corée et le Sénégal.
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