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CD/G/436

REPRISE DE SESSION DE LA CONFERENCE DU DESARMEMENT : LE VICE-MINISTRE UKRAINIEN DES AFFAIRES ETRANGERES APPORTE SON APPUI AUX EFFORTS POUR SORTIR DE L'IMPASSE

29 juillet 1999


Communiqué de Presse
CD/G/436


REPRISE DE SESSION DE LA CONFERENCE DU DESARMEMENT : LE VICE-MINISTRE UKRAINIEN DES AFFAIRES ETRANGERES APPORTE SON APPUI AUX EFFORTS POUR SORTIR DE L'IMPASSE

19990729 La Conférence observe une minute de silence à la mémoire du Roi Hassan II; les délégations adressent leurs condoléances au peuple et au Gouvernement du Maroc

Genève, le 29 juillet -- La Conférence du désarmement a repris, ce matin, les travaux de sa session de 1999. Cette troisième partie de la session, d'une durée de sept semaines, se déroulera jusqu'au 8 septembre. La première partie de la session s'est tenue du 19 janvier au 26 mars; la deuxième, du 10 mai au 25 juin.

La Conférence a entendu le Vice-Ministre des affaires étrangères de l'Ukraine, M. Olexandre Chalyi, qui a assuré la Conférence de l'appui entier de sa délégation aux efforts visant à sortir la Conférence de l'impasse dans laquelle elle se trouve actuellement. Il a ajouté que toutes les délégations y perdraient si la Conférence restait dans l'impasse et leur a lancé un appel pour qu'elles fassent preuve de souplesse.

L'Afrique du Sud, face aux difficultés rencontrées par la Conférence pour arrêter son programme de travail, a appelé de ses voeux davantage de transparence, des réformes des procédures et une démocratisation de la Conférence du désarmement. Elle a toutefois reconnu qu'il fallait aussi une véritable volonté politique de commencer les travaux de fond et les négociations.

La Finlande estime qu'il est essentiel maintenant que la Conférence du désarmement adopte un programme de travail global sur les questions de fond. Elle espère que les problèmes qui subsistent sur le désarmement nucléaire et l'espace extra-atmosphérique seront rapidement réglés de façon à ce que la Conférence dispose d'un programme de travail, qui devrait être aussi le programme de travail de l'an prochain.

Le Brésil, au nom également des Etats-Unis, a souligné que la Convention interaméricaine sur la transparence dans les acquisitions d'armements, qui a été adoptée le 7 juin dernier et qui compte déjà 19 pays signataires, reflète une volonté sincère des Amériques de renforcer la paix et la sécurité régionales en établissant une nouvelle norme en matière de transparence.

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Le Cameroun a pour sa part informé la Conférence qu'il avait déposé ses instruments de ratification de la Convention d'Ottawa sur les mines terrestres antipersonnel.

En fin de séance, le Président de la Conférence du désarmement, M. Guillermo Enrique González, de l'Argentine, a indiqué qu'il poursuivrait ses consultations avec les délégations dans le cadre des efforts pour parvenir à un accord sur le programme de travail de la Conférence.

À l'invitation du Président, la Conférence a observé, en début de séance, une minute de silence à la mémoire du roi Hassan II du Maroc. Les représentants des groupes de pays membres de la Conférence et la Chine ont rendu hommage à la mémoire du roi Hassan II et ont adressé leurs condoléances au peuple et au Gouvernement du Maroc.

La prochaine séance plénière de la Conférence du désarmement se tiendra jeudi prochain, 5 août, à 10 heures.

Déclarations

M. OLEXANDRE CHALYI, Premier Vice-Ministre des affaires étrangères de l'Ukraine, a assuré la Conférence de l'appui entier de sa délégation aux efforts visant à sortir la Conférence de l'impasse dans laquelle elle se trouve actuellement. La Conférence avait décidé, l'an dernier, de négocier un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires dans le cadre d'un Groupe de travail et pourtant, elle n'a toujours pas pris de décision sur le programme de travail de cette année. Le Premier Vice-Ministre des affaires étrangères a souligné que les membres de la Conférence doivent poursuivre leurs efforts pour trouver un compromis concernant deux questions encore en suspens, à savoir, les mandats des mécanismes de la Conférence qui seront chargés des aspects généraux du désarmement nucléaire et la prévention de la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique. Le blocage que connaît la Conférence est intolérable, a dit M. Chalyi, qui a toutefois estimé qu'il ne fallait pas être trop pessimiste.

M. Chalyi a déclaré que l'Ukraine considère que le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires constitue une base juridique importante qui doit contribuer à avancer le processus réel de désarmement nucléaire. L'Ukraine y attache beaucoup d'importance et fait tout son possible pour obtenir la ratification du Parlement avant la première Conférence des Etats parties, en octobre 1999. Il a souligné à cet égard que les Etats dotés d'armes nucléaires ont une responsabilité particulière en ce qui concerne l'avenir du Traité.

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L'Ukraine attache également beaucoup d'importance à la conclusion rapide des négociations sur un protocole de vérification à la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction. Il s'est félicité que le texte prévoie des procédures d'enquête pour non-conformité avec les dispositions de la Convention. Il a toutefois estimé que l'accent devrait être mis davantage sur des mesures visant à empêcher les violations de la Convention, en particulier en ce qui concerne le contrôle des quantités d'agents microbiens ou biologiques et toxiques.

En conclusion, M. Chalyi a déclaré que la Conférence vit des moments difficiles et a estimé que toutes les délégations y perdraient si la Conférence restait dans l'impasse. Il a lancé un appel à toutes les délégations pour qu'elles fassent preuve de souplesse pour ce qui reste de la session et qu'elles veillent à ce que les négociations reprennent sans délai dès le début de la session prochaine.

M. CELSO AMORIM (Brésil) a souligné, au nom également des Etats-Unis, que les deux pays ont parrainé l'initiative qui a mené, le 7 juin dernier, à l'adoption de la Convention interaméricaine sur la transparence dans les acquisitions d'armements. Il a souligné que 19 pays sont déjà signataires de la Convention. Tout comme la Convention de 1997 sur la fabrication et le trafic illicites d'armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions, ainsi que d'explosifs, cette nouvelle convention est un nouvel exemple des efforts d'avant-garde menés par les Amériques dans le domaine des armes classiques. La Convention interaméricaine fait obligation aux Etats parties de déclarer annuellement leurs importations et exportations d'armes classiques figurant sur le registre des Nations Unies, à savoir, les chars de combat, les véhicules de combat blindés, les systèmes d'artillerie de gros calibre, les avions de combat, les hélicoptères d'attaque, les navires de guerre, les missiles et lanceurs de missiles. La Convention fait également obligation de notification des acquisitions par importation ou fabrication nationale, de ces armes classiques. Les notifications devront être soumises au dépositaire sous 90 jours après l'entrée de ces armes dans l'inventaire militaire.

M. Amorim a fait valoir que la Convention interaméricaine reflète une volonté sincère des Amériques de renforcer la paix et la sécurité régionales en établissant une nouvelle norme en matière de transparence. C'est un exemple qui, souhaitons-le, sera suivi dans d'autres régions du monde et favorisera un ordre international plus stable.

M. SIPHO GEORGE NENE (Afrique du Sud) a regretté que la Conférence du désarmement ait perdu des mois sans parvenir à s'entendre sur un programme de travail. Ces difficultés s'expliquent en partie par la nature des structures de la Conférence et par ses méthodes de travail. À cet égard, ce qu'il faut c'est davantage de transparence, des réformes de procédure et une démocratisation de la Conférence du désarmement. Le représentant sud-africain a toutefois reconnu qu'aucun changement ne permettra de faire des progrès sans la volonté politique de commencer les travaux de fond et les négociations.

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M. Nene a rappelé que l'Afrique du Sud souhaite, depuis qu'elle est à la Conférence du désarmement, la conclusion d'un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires et compte contribuer aux négociations sur la question. L'Afrique du Sud estime que le contrôle des stocks de matières fissiles et la cessation de leur fabrication sont des mesures importantes qui s'inscrivent dans le processus politique et technique complexe du désarmement nucléaire. Les armes nucléaires sont de différents types et peuvent être plus ou moins avancées sur le plan technologique, mais elles ont toutes besoin de certaines matières spécifiques pour leur élaboration. La cessation de la production de ces matières permettrait de plafonner la quantité d'armes nucléaires et de préparer le terrain à leur éventuelle élimination complète.

M. MARKKU REIMAA (Finlande) a déclaré qu'il est essentiel maintenant que la Conférence du désarmement adopte un programme de travail global sur les questions de fond et a espéré que les problèmes qui subsistent sur le désarmement nucléaire et l'espace extra-atmosphérique seront rapidement réglés de façon à ce que la Conférence dispose d'un programme de travail, qui devrait être en même temps le programme de travail de l'an prochain.

Le représentant finlandais a estimé que les négociations sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires sont la contribution la plus utile que la Conférence du désarmement puisse faire actuellement dans le domaine du désarmement nucléaire et de la non-prolifération. Un traité sur les matières fissiles permettait de limiter de façon irréversible les stocks de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires. En plafonnant la production de ces matières et en instaurant un système de vérification, il permettrait de renforcer le régime de non-prolifération et contribuerait à une réduction des arsenaux nucléaires. Il faut saisir cette occasion et commencer rapidement les négociations. Le représentant a également abordé la question de la composition de la Conférence du désarmement, estimant que la Conférence devrait prendre la décision d'admettre en tant que membres, dans un premier temps, l'Equateur, l'Irlande, la Kazakhstan, la Malaisie et la Tunisie.

Le représentant du Cameroun a informé la Conférence du désarmement que son pays avait entamé le processus de ratification de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.

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