FIN DU SEMINAIRE INTITULE "INTERNET, INSTRUMENT DE DEVELOPPEMENT", ORGANISE A ABIDJAN PAR DPI AVEC L'ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE
Communiqué de Presse
PI/1160
FIN DU SEMINAIRE INTITULE "INTERNET, INSTRUMENT DE DEVELOPPEMENT", ORGANISE A ABIDJAN PAR DPI AVEC L'ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE
19990728 New York, 28 juillet (DPI) -- Le Département de l'information a tenu, avec lappui de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), un séminaire de formation sur le thème "Internet, instrument de développement" du 5 au 16 juillet à Abidjan (Côte d'Ivoire).Vingt-trois spécialistes de la communication institutionnelle ont pris part au séminaire, qui a eu lieu à l'Institut des sciences et des techniques de la communication/Centre africain de formation aux technologies de l'information et de la communication (ISTC/CAFTIC). Ils représentaient des ministères ou des institutions des secteurs de l'éducation, de l'information/communication ou du développement des neuf pays francophones de la région de l'Afrique de l'Ouest, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. Ils représentaient également les Centres d'information des Nations Unies de Ouagadougou (Burkina Faso) et Dakar (Sénégal) et le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Abidjan.
Durant ce séminaire de 10 jours, dont les contenus ont été préparés et dispensés par M. Jean-Pierre Bugada et Mme Anna Manikowska, de la Section de la technologie de linformation du Département de linformation, et par M. Fabrice Mesplé, de lInstitut francophone des nouvelles technologies de l'information et de la formation (INTIF), les participants ont été formés pour préparer des sites Internet et présenter leurs institutions et leurs activités. Ils ont également été familiarisés avec les produits disponibles sur les sites de lONU et du Système de lONU, ainsi que de la Francophonie et de ses opérateurs.
Au cours des travaux, M. Samba Koné, Directeur de lAgence ivoirienne de presse, a présenté de façon détaillée le développement soutenu dInternet dans la région et en Côte d'Ivoire en particulier. Au cours de la séance de clôture, le vendredi 16 juillet, Mme Danielle Boni-Claverie, Ministre de la communication et de linformation de la Côte d'Ivoire, a réaffirmé la volonté de son pays délargir son accès à Internet et a retracé ses efforts en ce sens, y compris par le biais dévénements du type du séminaire.
Lobjectif du séminaire était de promouvoir l'utilisation d'Internet en tant qu'instrument au service des efforts entrepris en matière de développement économique et social, en particulier par l'ONU et l'OIF, alors que le monde vit une révolution dans les technologies de l'information et de la communication. Cette révolution, et Internet en particulier, offre de nouveaux moyens et de nouvelles voies pour atteindre le développement et représente une chance pour le Sud.
L'accès à Internet en Afrique
Toutefois, l'accès à Internet en Afrique, même s'il s'est développé de façon remarquable, est toujours limité comparé à l'implantation mondiale. Mais les derniers développements dans la révolution de l'information et de la communication promettent d'offrir des moyens complètement nouveaux de fournir des services de télévision et de communication de base à des coûts bien moindres dans le futur. Ceci peut permettre à l'Afrique de contourner les investissements massifs en capital dans les systèmes de communication plus anciens, que les pays développés ont eu à faire, permettant au continent de sauter certaines étapes et de se mouvoir directement dans l'âge de l'information. Et nombreux déjà sont les exemples des utilisations ingénieuses des communications à moindre coûts en Afrique.
Lappui au développement de contenus africains
Au-delà de la question de la connectivité, M. Lishan Adam, Conseiller régional pour l'information et la communication auprès de la Commission économique pour l'Afrique, fait valoir dans "Afrique Relance" de décembre 1998, sous le titre "Donner une voix à l'Afrique", que le développement des contenus locaux est aussi important que l'élargissement de l'accès technologique. Il s'agit là d'un processus à deux voies : alors que l'accès aux ressources globales est important pour ceux résidant en Afrique, l'enrichissement du Web avec de l'information concernant l'Afrique est crucial pour la promotion des dits contenus.
Il est évident pour lui que le secteur privé, désireux de saisir les opportunités offertes par le commerce électronique, ne manquera pas de renforcer sa présence sur le Web. Mais la participation des institutions et des communautés publiques demeurera marginale à moins que les efforts nationaux, régionaux et internationaux ne soient rehaussés.
Des projets pilotes pour l'établissement de "télécentres" sont en place dans de nombreux pays africains, qui visent à promouvoir la communication, l'éducation ou l'information en matière de santé, à générer des revenus et à faciliter l'échange de documents gouvernementaux. Ces projets devraient être accompagnés d'efforts nationaux accrus pour former les utilisateurs au développement de sites Web, fournir un appui à la création et à la consécration des sites utiles pour le développement, promouvoir des centres de services pour la préparation de contenus locaux, trouver les voies et moyens de prendre en compte la multiplicité des langues utilisées en Afrique, et aider et former les "agents de l'information" tels que les bibliothécaires.
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- 3 - PI/1160 28 juillet 1999