LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME DEMANDE À L'INDONESIE DE METTRE FIN AUX ACTES DES MILICES CONTRE LE PROCESSUS ELECTORAL AU TIMOR ORIENTAL

14 juillet 1999

Communiqué de Presse
DH/G/1132

LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME DEMANDE À L'INDONESIE DE METTRE FIN AUX ACTES DES MILICES CONTRE LE PROCESSUS ELECTORAL AU TIMOR ORIENTAL

19990714 Genève, le 14 juillet 1999 -- La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Mary Robinson, a déclaré aujourd'hui qu'elle était vivement préoccupée par les attaques récentes menées par des milices armées contre la Mission des Nations Unies au Timor oriental (MINUTO) et par les conséquences que pourrait avoir la violence sur l'exercice, par les Timorais orientaux, du droit de décider de leur avenir.

Lors de l'attaque la plus récente, qui a eu lieu le 4 juillet, un convoi de véhicules, qui revenait d'une mission humanitaire destinée à porter assistance aux personnes déplacées à l'intérieur du territoire, a été pris d'assaut par un groupe de miliciens près de la ville de Liquica. À la suite de cette attaque, les équipes de la MINUTO ont été évacuées vers Dili, la capitale du Timor oriental.

La Haut-Commissaire a déclaré que la situation des milliers de personnes déplacées et des autres groupes vulnérables devrait être réglée de façon urgente afin qu'ils puissent participer aux préparatifs de la consultation populaire prévue pour le mois d'août. «Après tout, il s'agit de leur droit de voter pour leur propre avenir et pour celui de leurs enfants», a rappelé Mme Robinson.

Remarquant que les attaques récentes n'ont donné lieu à aucune arrestation, Mme Robinson a lancé un appel au Gouvernement indonésien pour qu'il prenne immédiatement toutes les mesures nécessaires au rétablissement de la sécurité au Timor oriental. «La violence vise clairement à empêcher la population du Timor oriental d'exercer son droit à déterminer le statut de son territoire. Les autorités indonésiennes doivent enquêter sur les attaques et traduire en justice les responsables. On ne doit pas permettre aux milices de triompher», a-t-elle affirmé.

* *** *