ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN SUISSE, DU 4 AU 6 JUILLET 1999
Communiqué de Presse
SG/T/2188
ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN SUISSE, DU 4 AU 6 JUILLET 1999
19990707 Le 4 juillet, le Secrétaire général s'est rendu à Genève pour ouvrir la session de fond annuelle du Conseil économique et social (ECOSOC) lundi matin, 5 juillet. Le Président de l'ECOSOC, M. Francesco Paolo Fulci (Italie), dans une déclaration liminaire, a déclaré, en ce qui concerne la pauvreté dans le monde que "Trop, c'est trop!". Les riches continuent de s'enrichir, a-t-il observé, tandis que le nombre des pauvres continue d'augmenter.Dans sa déclaration, le Secrétaire général a indiqué que le coût de l'accès universel aux services sociaux de base représenterait 40 milliards de dollars par an (Voir communiqué de presse SG/SM/7058). C'est environ ce que la population dans le monde développé dépense en cigarettes par an, et ce que consacrent les pays en développement aux dépenses militaires. Il a proposé une politique à trois volets pour l'allégement de la pauvreté : premièrement, les pays industrialisés doivent promouvoir des taux plus élevés et plus équilibrés de la croissance économique mondiale. Une croissance économique de 2% par an ne suffira pas. Deuxièmement, la communauté internationale doit donner la priorité à la lutte contre la pauvreté, en confiant la tâche en premier lieu aux pays en développement. Troisièmement, un effort particulier devra être accompli pour sortir les femmes de la pauvreté. "Il n'y a pas de semi-égalité", a-t-il déclaré.
Ensuite, l'ECOSOC a entamé un dialogue de haut niveau auquel ont participé MM. Michel Camdessus, Directeur général du Fonds monétaire international (FMI); James Wolfensohn, Président de la Banque mondiale; Rubens Ricupero, Directeur exécutif de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED); et David Hartridge, Directeur par intérim de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
L'Ambassadeur Fulci a ensuite offert un déjeuner en l'honneur du Secrétaire général et a accueilli ses invités au sein de ce qu'il a appelé "le nouvel ECOSOC".
A l'issue du déjeuner, le Secrétaire général a tenu une conférence de presse marquant la clôture de la Décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles (voir communiqué de presse SG/SM/7060). "Nous devons, par-dessus tout, a-t-il déclaré aux délégations, passer d'une culture de réaction à une culture de prévention". Il a ajouté qu'"il faudrait renforcer et élargir les programmes qui ont d'abord réduit le nombre et les coûts des catastrophes naturelles".
- 2 - SG/T/2188 7 juillet 1999
Le Secrétaire général a prononcé une allocution dans le cadre d'une réunion de la Chambre de commerce internationale (CCI) qu'il avait convoquée pour évaluer les progrès réalisés sur l'initiative commerciale qu'il avait lancée à Davos (Suisse), en janvier dernier. Les responsables d'un certain nombre d'institutions des Nations Unies y participaient, ainsi que les dirigeants de sociétés commerciales dans le monde.
Il a demandé aux représentants du monde des affaires de mettre en oeuvre le Pacte global de Davos encourageant un code de conduite des sociétés commerciales à l'égard des droits de l'homme, de l'environnement et des principes fondamentaux dans le domaine du travail. Il leur a également demandé de déterminer les meilleures pratiques et d'établir leurs propres repères pour évaluer les progrès, et pour oeuvrer directement avec les institutions des Nations Unies en vue de traduire ces principes dans leur pratique quotidienne des affaires.
A une conférence de presse tenue à la suite de la réunion, le Secrétaire général a déclaré qu'il se félicitait que la communauté des affaires ait répondu au défi du Pacte mondial qu'il avait proposé à Davos.
Lors d'une conférence de presse qui a suivi la réunion, le Secrétaire général a dit que le monde des affaires a accepté le défi du Pacte mondial entre les Nations Unies et le secteur privé qu'il avait proposé à Davos. Il a affirmé que beaucoup de progrès avait été accomplis dans l'amélioration des projets d'investissements destinés à l'Afrique et les pays les moins avancés. "C'est mon souhait que les études-pilotes lancées conjointement par la CNUCED et la Chambre de commerce internationale ramènent l'Afrique dans le champ des zones d'investissements", a-t-il espéré. (Voir communiqué de presse SG/SM/7062).
Dans la soirée, le Secrétaire général s'est rendu à un concert, puis à une réception donnés par les autorités de la Suisse et celles de la ville de Genève. Puis au matin du mardi 6 juillet, il s'est adressé a un public mixte composé de délégués et d'enfants, lors de ce qu'il a appelé "une fête d'anniversaire" pour célébrer le dixième anniversaire de la Convention des droits de l'enfant. (Voir le texte complet dans le communiqué de presse ST/SM/7061).
Le Secrétaire général a, après cela, rencontré son Représentant spécial pour le Kosovo, M. Bernard Kouchner, en vue de faire le point sur les responsabilités de sa mission. M. Carl Bildt, son Envoyé spécial pour les Balkans, prenait part à cette réunion. Lors d'une rencontre avec la presse à la sortie de cette réunion, le Secrétaire général a déclaré que M. Kouchner se rendrait pour quelques jours à New York en consultations et irait ensuite au Kosovo, probablement au début de la semaine prochaine. "J'ai le sentiment que ceci sera sans aucun doute une très lourde et difficile tâche, mais nous pouvons aller de l'avant, et les Nations Unies peuvent ramener la paix et donner un avenir au peuple du Kosovo", a dit M. Kouchner.
- 3 - SG/T/2188 7 juillet 1999
Le Secrétaire général a rencontré Mme Mary Robinson, la Haute Commissaire aux droits de l'homme, qui lui a parlé da sa récente visite en Fédération de Russie. Ils ont aussi, entre autres sujets, discuté de la situation des droits de l'homme au Kosovo et en Sierra Leone. La dernière rencontre du Secrétaire général a été avec son Envoyé spécial pour les Balkans, M. Eduard Kukan, qu'il a vu en tête-à-tête.
Le Secrétaire général et sa suite se sont ensuite rendus à Dakar, Sénégal, en passant par Paris, pour entamer une tournée de cinq jours en Afrique de l'Ouest.
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