PI/1156

LE DPI TIENT UN SEMINAIRE INTITULE "INTERNET, INSTRUMENT DE DEVELOPPEMENT", AVEC L'APPUI DE L'ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE, A ABIDJAN

2 juillet 1999


Communiqué de Presse
PI/1156


LE DPI TIENT UN SEMINAIRE INTITULE "INTERNET, INSTRUMENT DE DEVELOPPEMENT", AVEC L'APPUI DE L'ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE, A ABIDJAN

19990702 Le Département de l'information tient un séminaire de formation sur le thème "Internet, instrument de développement" du 5 au 16 juillet prochain à Abidjan (Côte d'Ivoire), grâce à son partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ce séminaire, qui aura à lieu à l'Institut des sciences et des techniques de la communication/Centre africain de formation aux technologies de l'information et de la communication (ISTC/CAFTI), accueillera vingt participants, spécialistes de la communication institutionnelle venant des ministères de l'éducation, de l'information/communication ou du développement des neuf pays francophones de la région de l'Afrqiue de l'ouest, à savoir le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo. Chaque pays sera représenté par deux participants, le pays hôte ayant pour sa part quatre participants. Des observateurs venant de centres d'information des Nations Unies, de bureaux locaux du PNUD, de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et d'organismes associés aux activités des Nations Unies ou de la Francophonie, tels que la Commission économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDAO), ont aussi été invités à participer au séminaire.

Le contenu du séminaire s'articulera autour d'ateliers de vulgarisation et de familiarisation à l'utilisation des outils liés à Internet, outre une présentation magistrale des ressources offertes par le Système des Nations Unies sur Internet et les opérateurs de la Francophonie, ainsi que des autres ressources francophones d'intérêt pour les participants.

L'objectif du séminaire est de familiariser les participants avec les ressources offertes par le Système des Nations Unies et de la Francophonie sur Internet et de les former techniquement à la présentation d'informations en ligne, pour relayer les dites ressources ou présenter les ressources de leurs propres institutions. Le séminaire vise à promouvoir l'utilisation d'Internet en tant qu'instrument au service des efforts entrepris en matière de développement économique et social, en particulier par l'ONU et l'OIF, tout en contribuant à étoffer les ressources offertes sur Internet par les pays de l'Afrique francophone et à réhausser la communication dans la région.

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Le monde est en train de vivre une révolution dans les technologies de l'information et de la communication, qui auront des conséquences importantes sur nos sociétés. Cette révolution offre de nouveaux moyens et de nouvelles voies pour atteindre le développement. Internet matérialise cet enjeu technologique et en ce sens, il représente une chance pour le Sud.

Toutefois, ainsi que le souligne Mr Mike Jensen, dans "Afrique Relance" de décembre 1998, l'accès à Internet en Afrique, même s'il s'est développé de façon remarquable, est toujours limité comparé à l'implantation mondiale. Mais au vu des besoins de base existants dans des secteurs tels que l'accès à l'eau potable, le désir actuel d'ammener la connectivité dans toutes les parties du continent peut sembler déplacer. De plus, l'investissement nécessaire pour fournir des services téléphoniques de base - précisément indispensable pour le développement d'Internet - dans les zones rurales peut ne pas être justifié économiquement, dans la mesure où les gens ont des revenus très faibles.

Quoiqu'il en soit, les derniers développements dans la révolution de l'information et de la communication - y compris la convergence de la télévision, du téléphone et de l'ordinateur - promettent d'offrir des moyens complètement nouveaux de fournir des services de télévision et de communication de base à des coûts bien moindres dans le futur. Ceci peut permettre à l'Afrique de contourner les investissements massifs en capital dans les sytèmes de communication plus anciens, que les pays développés ont eu à faire, permettant au continent de sauter certaines étapes et de se mouvoir directement dans l'âge de l'information.

En dépit des handicaps précités, aggravés par l'ouverture tardive des monopoles des télécommunications africaines, nombreux déjà sont les exemples des utilisations ingénieuses des communications à moindre coûts en Afrique. Le courrier électronique en particulier a été adopté par presque chaque entité ayant des besoins de communication internationale, largement en raison de son coût particulièrement réduit : au lieu d'une minute de télécopie internationale coûtant jusqu'à vingt dollars dans certains pays, une page d'un message électronique nécessite un appel local pour quelques secondes uniquement. Pour les entreprises africaines, un moyen de communication si économique et rapide peut grandement renforcer l'efficacité des opérations, en élargissant leur accès aux marchés et aux fournisseurs. Par ailleurs de nombreux services gouvernementaux, spécialement les ministères de la santé, commencent à utilisent le courrier électronique pour leurs fonctions administratives. L' accès aux meilleurs spécialistes médicaux mondiaux est aussi possible maintenant, permettant par exemple la mise au point à distance de traitements spécialisés.

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Des journaux et des magazines indépendants sont publiés quotidiennement sur le Web en nombre de plus en plus grand, permettant aux lecteurs des régions reculées d'obtenir les dernières nouvelles et des analyses indépendantes, sans avoir à attendre des jours ou des semaines pour les livraisons postales locales. Les perspectives d'offrir un appui éducatif grâce à l'utilisation d'Internet dans les écoles commencent également à offrir des possibilités intéressantes.

D'une façon générale, de nombreuses activités en Afrique se concentrent dans les zones près de la capitale, car la présence de services économiques et de communciation a stimulé une demande suffisante pour les rendre viables. Mais la gamme de services suceptibles d'être fournis maintenant en zone rurale grâce à un seul lien en matière de télécommunications donnera de nouvelles possibilités aux populations locales.

Allant néanmoins au-delà de la question de la connectivité, Mr Lishan Adam, Conseiller régional pour l'information et la communication auprès de la Commission économique pour l'Afrique, fait observer dans le même numéro d'Afrique Relance, sous le titre "Donner une voix à l'Afrique", que le développement des contenus locaux est aussi important que l'élargissement de l'accès technologique. Il s'agit là d'un processus à deux voies : alors que l'accès aux ressources globales est important pour ceux résidant en Afrique, l'enrichissement du Web avec de l'information concernant l'Afrique est crucial pour la promotion des dits contenus.

Il est évident pour lui que le secteur public, désireux de saisir les opportunités offertes par le commerce électronique, ne manquera pas de renforcer sa présence sur le Web. Mais la participation des institutions et des communautés publiques demeurera marginale à moins que les efforts nationaux, régionaux et internationaux ne soient réhaussés.

Des projets pilotes pour l'établissement de "télécentres" sont en place dans de nombreux pays africains, qui visent à promouvoir la communication, l'éducation ou l'information en matière de santé, à générer des revenus et à faciliter l'échange de documents gouvernementaux. Ces projets devraient être accompagnés d'efforts nationaux accrus pour former les utilisateurs au développement de sites Web, fournir un appui à la création et à la consécration des sites utiles pour le développement, promouvoir des centres de services pour la préparation de contenus locaux, trouver les voies et moyens de prendre en compte la multiplicité des langues utilisées en Afrique, et aider et former les "agents de l'information" tels que les bibliothécaires.

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