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SG/T/2180

LE SECRETAIRE GENERAL EN VISITE AUX PAYS-BAS DU 14 AU 19 MAI

21 mai 1999


Communiqué de Presse
SG/T/2180


LE SECRETAIRE GENERAL EN VISITE AUX PAYS-BAS DU 14 AU 19 MAI

19990521 Le Secrétaire général, M. Kofi Annan, est arrivé à La Haye, en provenance de Genève, le vendredi 14 mai. Le soir même il a eu un dîner de travail, dans un hôtel situé entre Amsterdam et La Haye, avec le Président de la Finlande, M. Martti Ahtisaari.

S'adressant plus tard à la presse, le Secrétaire général a déclaré que si tout le monde est impatient de trouver une solution à la crise du Kosovo, "cela est plus facile à dire qu'à faire". Si un règlement est trouvé, a-t-il ajouté, il sera important "qu'on soit fin prêt" à le mettre en oeuvre.

Le Président Ahtisaari a indiqué que les discussions continueraient la semaine prochaine, lorsqu'il rencontrerait l'envoyé spécial russe, M. Viktor Tchernomyrdin, ainsi que le Secrétaire d'état adjoint américain, M. Strobe Talbott. "Nous avons tous le même objectif", a fait remarquer le Secrétaire général.

Le samedi 15 mai, le Secrétaire général a rencontré la Reine Beatrix, qui lui a officiellement souhaité la bienvenue aux Pays-Bas.

Il a ensuite assisté à la cérémonie de clôture de la conférence de La Haye "Appel pour la paix", organisée par des groupes non gouvernementaux. Dans un discours dans lequel il a encouragé les efforts des partisans de la paix, il a fait appel à un "changement profond" au sein de la société civile. Nous devons développer une culture, a-t-il déclaré, dans laquelle les hommes d'Etat comprennent que le crime le plus grave n'est pas de renoncer à un intérêt national réel ou imaginaire, mais de négliger l'occasion de faire la paix (voir communiqué de presse SG/SM/6995).

En marge de la conférence, le Secrétaire général a rencontré pendant une demie-heure le Premier Ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, qui figurait parmi les participants. Ils ont abordé le redressement du Bangladesh après les graves inondations. Le Secrétaire général a offert l'aide de l'Organisation météorologique mondiale pour limiter de futurs dommages grâce à des prédictions météorologiques à long terme plus précises.

L'après-midi, le Secrétaire général a rencontré environ vingt étudiants, la plupart d'Afrique, qui étudient aux Pays-Bas et qui assistaient à la Conférence de La Haye "Appel pour la paix". Ils lui ont remis une note

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d'information, et le Secrétaire général leur a demandé de retourner chez eux à la fin de leurs études et de ne pas contribuer à la "fuite des cerveaux" qui affecte de façon négative les pays en voie de développement.

Le soir, M. Annan était l'invité de la Reine Beatrix et du Prince Claus lors d'un dîner privé.

Le Secrétaire général n'avait pas de rendez-vous extérieurs le dimanche 16 mai.

Le lundi 17 mai, le Secrétaire général s'est rendu au Palais de la Paix à La Haye pour prendre la parole à une conférence commémorant le Centenaire de la Première Conférence internationale de la paix de 1899 et l'adoption, deux mois plus tard, d'une Convention internationale créant la Cour permanente d'arbitrage.

La Cour permanente d'arbitrage et la Cour internationale de Justice offrent à la communauté internationale un éventail d'options pour le règlement pacifique des disputes, a-t-il déclaré. "L'arbitrage est peut-être le secret le mieux gardé de la diplomatie", a-t-il observé. "Il est grand temps de le dévoiler". (voir communiqué de presse SG/SM/6996).

L'après-midi, le Secrétaire général est retourné au Palais de la Paix pour rencontrer M. Stephen M. Schwebel, Président de la Cour internationale de Justice (CIJ), également appelée Cour mondiale, et ses juges. Ils ont passé en revue avec le Secrétaire général, lors d'une session à huis-clos, les cas actuellement devant la Cour. Le Secrétaire général inaugura ensuite le nouveau musée de la CIJ.

Le Secrétaire général rencontra ensuite le Premier Ministre des Pays-Bas, M. Wim Kok, avec qui il discuta du processus de paix au Kosovo, des autres zones de conflit, notamment en Afrique, que l'on tend à négliger en raison du Kosovo, et le rôle des Pays-Bas au Conseil de sécurité.

Lors d'une rencontre avec la presse qui eut lieu ultérieurement, on lui a demandé s'il avait un message pour les dirigeants yougoslaves. "Je leur demanderai de penser à leur peuple", a-t-il répondu, "de penser aux destructions qui ont lieu et de réfléchir à un règlement, afin que nous puissions voir la fin des bombardements, la fin des destructions dans la région et que nous puissions préparer la paix et le retour des réfugiés avant l'hiver".

Le Secrétaire général s'est rendu ensuite du bureau du Premier Ministre aux bureaux de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OPCW), où il a rencontré le Directeur général de l'Organisation, M. José Bustani. Il a visité les locaux et discuté avec le personnel. Il a terminé la journée comme invité du Premier Ministre et de sa femme lors d'un dîner privé.

Le jour suivant, le mardi, le Secrétaire général est retourné dans la matinée au Palais de la Paix pour participer à d'autres célébrations du Centenaire de la Première Conférence internationale de la paix de 1899. En

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présence de la Reine Beatrix, qui a accordé son patronage aux célébrations du centenaire, et d'autres dignitaires du monde juridique et politique, il a prononcé un discours sur "l'efficacité de la règle de droit dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales" (voir communiqué de presse SG/SM/6997).

"Si le Conseil de sécurité ne retrouve pas sa position prédominante en tant que source unique de légitimité pour le recours à la force", a-t-il déclaré "nous risquons de sombrer dans l'anarchie".

Le Secrétaire général a poursuivi en déclarant qu'il ne doit pas s'agir d'un choix entre l'unité du Conseil de sécurité et l'inaction face au génocide, comme au Rwanda, et la division du Conseil et l'action régionale, comme au Kosovo. Les Etats membres, a-t-il estimé, auraient dû pouvoir trouver un terrain d'entente "pour défendre d'une seule voix notre humanité commune". "A l'aube d'un nouveau millénaire", a-t-il conclu "c'est à cela que nous aspirons : une Organisation des Nations Unies qui soit capable de s'adapter dans un monde dynamique et en mutation, qui respecte la souveraineté des Etats, et qui sache faire preuve de détermination dans sa défense des droits et des libertés des peuples du monde".

A midi, le Secrétaire général a visité le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, où il rencontra le Président du Tribunal, Mme Gabrielle Kirk McDonald, le Procureur, Mme Louise Arbour, les juges et les autres hauts fonctionnaires. Le greffier du Tribunal pour le Rwanda, M. Agwu Okali, les a rejoint pour une seconde réunion avec les hauts fonctionnaires du Tribunal et du Secrétariat, durant laquelle les questions relatives au Tribunal pour le Rwanda ont été abordées.

Dans l'après-midi, le Secrétaire général a rencontré le Ministre des affaires étrangères des Pays-Bas, M. Jozias van Aartsen, d'abord en tête-à- tête puis en présence d'une petite délégation. Le Secrétaire général a décrit le plan des Nations Unies pour la paix au Kosovo et ils ont passé en revue les efforts internationaux de médiation en cours. Ils ont passé autant de temps à discuter des conflits en Afrique, échangeant leurs vues sur le rôle des organisations régionales et les perspectives pour les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Ils ont également discuté du rôle des Pays-Bas au Conseil de sécurité.

Le Secrétaire général a ensuite visité les Chambres du Parlement, où il a rencontré les Présidents de la Chambre haute et de la Chambre basse, puis les présidents des Comités permanents des affaires étrangères des deux Chambres. Les parlementaires lui ont posé des questions sur la réaction rapide en matière de maintien de la paix, la justification d'une intervention humanitaire, les tribunaux internationaux, la réforme des Nations Unies, les approches pour la paix au Kosovo et le développement en Afrique.

Le Secrétaire général a ensuite rencontré le Ministre des affaires étrangères belge, M. Eric Derycke, puis s'est rendu à une réception offerte par la Reine Beatrix, qui clôtura sa visite officielle aux Pays-Bas.

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