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ECOSOC/439

L'ECOSOC CREE UN GROUPE CONSULTATIF CHARGE DE PRESENTER DES RECOMMANDATIONS POUR LA REALISATION DU PROGRAMME D'AIDE A LONG TERME A HAITI

7 mai 1999


Communiqué de Presse
ECOSOC/439


L'ECOSOC CREE UN GROUPE CONSULTATIF CHARGE DE PRESENTER DES RECOMMANDATIONS POUR LA REALISATION DU PROGRAMME D'AIDE A LONG TERME A HAITI

19990507 Il achève les travaux de cette reprise de session d'organisation

Le Conseil économique et social a décidé, ce matin, de créer un Groupe consultatif ad hoc chargé de présenter des recommandations pour la réalisation du programme d'aide à long terme en faveur de Haïti. Le Président du Conseil, M. Paolo Fulci (Italie), chargé de désigner les cinq membres de ce groupe, a annoncé qu'il envisageait de nommer les représentants suivants : MM. Makarim Wibisono de l'Indonésie, Robert Fowler du Canada, Celso Amorim du Brésil, Arwan Meewoor de Maurice et Janis Priedkalns de la Lettonie. M. Fulci a souligné que le Gouvernement d'Haïti sera associé étroitement à tout le processus.

Les représentants des délégations suivantes sont intervenus sur ce point : Japon, Guyana (au nom du Groupe des 77 et la Chine), Etats-Unis, Allemagne, Cuba, Canada, Haïti et Egypte.

Le Conseil a aussi décidé du programme de travail du débat sur les affaires humanitaires de sa session de fond de 1999, qui se tiendra à Genève du 5 au 30 juillet prochain. Les mardi 13 et mercredi 14 juillet, le Conseil tiendra une série de tables rondes portant respectivement sur "la coopération internationale et la coordination des mesures à prendre dans les situations d'urgence humanitaire, en particulier lors de la transition des activités de secours aux activités de relèvement, de reconstruction et de développement"; sur les catastrophes naturelles ainsi que sur les situations d'urgence complexes. A la suite de ces tables rondes, le Conseil aura une discussion générale sur les affaires humanitaires.

Sur ce point, les délégations suivantes ont fait des observations : Guyana (au nom du Groupe des 77 et la Chine), Allemagne (au nom de l'Union européenne), Etats-Unis, Japon, Fédération de Russie, Canada et Soudan.

Après examen du rapport du Comité chargé des organisations non gouvernementales (ONG) sur la reprise de sa session de 1998, le Conseil économique et social a par ailleurs décidé d'accorder le statut consultatif à 85 ONG qui en avaient fait la demande et de reclasser deux organisations (Caritas Internationalis - Confédération internationale d'organismes

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catholiques d'action charitable et sociale - et l'Union mondiale des aveugles), disposant auparavant du statut consultatif spécial, au statut consultatif général. Par une seconde décision, le Conseil a approuvé la participation de deux organisations de populations autochtones, à savoir Inter-Peoples Exchange Inc et Internationale indigenous Working Group Human Rights and Justice, aux travaux d'un groupe de travail intersessions à composition non limitée de la Commission des droits de l'homme touchant l'élaboration d'un projet de déclaration sur les droits des peuples autochtones. M. Fulci a proposé d'organiser des consultations avec le Président du Comité chargé des ONG sur les moyens de renforcer et améliorer la participation des ONG aux travaux techniques du Conseil.

Le Conseil a également entendu les rapports oraux de ses quatre Vice-Présidents sur les consultations relatives à la session de fond de 1999, ainsi que le rapport oral du Vice-Président chargé de la question de la coordination du Conseil économique et social avec les Bureaux des commissions techniques.

S'agissant de la célébration du dixième anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant, M. Fulci a suggéré d'organiser cette cérémonie le deuxième jour du débat de haut niveau de la session de fond de 1999 lorsque toutes les personnalités seront présentes, afin de susciter la plus large couverture médiatique possible. Il a précisé que le Secrétaire général avait accepté de participer à cet événement.

En outre, M. Fulci a rappelé que, dans le cadre du renforcement des relations entre l'ECOSOC et les institutions de Bretton Woods, une réunion avec le Fonds Monétaire international (FMI) aura lieu les 1er et 2 juin prochains à Washington.

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DÉBAT CONSACRÉ AUX AFFAIRES HUMANITAIRES DE LA SESSION DE FOND DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

Documentation

Outre le texte de la décision adoptée (E/1999/L.14/Rev.1), présentée par le Vice-Président, M. Alyaksandr Sychov (Bélarus), le Conseil est saisi d'une note du Secrétariat (E/1999/45) sur les moyens de faciliter le débat consacré aux affaires humanitaires afin de renforcer le rôle du Conseil dans la coordination et l'orientation des activités humanitaires des organismes des Nations Unies. Les délégations qui ont formulé des observations sur ce point ont souligné que ce débat était une innovation importante dont il fallait tirer profit au maximum. Elles ont insisté sur le fait que le débat devrait renforcer aussi l'aptitude du Conseil à suivre les activités sur le terrain.

S'agissant plus spécialement de l'organisation du débat, plusieurs délégations ont suggéré qu'il commence par des tables rondes lors desquelles un nombre limité d'intervenants prendrait la parole. Si chaque table ronde sera animée par 3 intervenants choisis parmi les coordonnateurs résidents et/ou les coordonnateurs de l'assistance humanitaire en poste dans les pays touchés. Les délégations pourront faire des observations et poser des questions.

En vue de permettre au Conseil de réaliser un examen plus approfondi des interventions de l'ONU en cas de catastrophe naturelle et de situation d'urgence complexe, le groupe des 77 et la Chine ont évoqué un certain nombre d'éléments qui devraient, selon lui, être inclus : tenir des séances supplémentaires, de préférence peu de temps après qu'une crise humanitaire de grande ampleur soit survenue; préciser la division du travail et les modalités de coopération entre les organes chargés des affaires humanitaires; favoriser la mise en place de capacités d'intervention face aux situations d'urgence humanitaires; et examiner la possibilité de prendre des dispositions plus formelles pour le contrôle à l'avenir des activités humanitaires par l'ECOSOC.

Déclarations

M. GEORGE TALBOT (Guyana) au nom du Groupe des 77 et de la Chine a appuyé la teneur de la note présentée par le Secrétariat. Toutefois, le Groupe estime qu'un seul débat de 2 à 3 jours par an ne suffit pas à améliorer réellement la coordination des activités de l'Organisation dans le domaine humanitaire. Il a précisé que les idées lancées à cet égard par le Groupe des 77 et la Chine dans le document du Secrétariat ne visent nullement à saper les mandats déjà existants.

M. MARTIN LUTZ (Allemagne), au nom de l'Union européenne, a exprimé son accord avec le Programme de travail présenté. La note élaborée par le Secrétariat sur ce point est très utile. En ce qui concerne la dernière partie de cette note, l'Union européenne estime qu'elle contient certaines

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idées intéressantes. L'Union européenne estime cependant que l'ECOSOC doit pleinement tenir compte du fait que l'ONU et ses organismes humanitaires ont un mandat permanent pour intervenir chaque fois que se produisent des catastrophes naturelles et d'autres situations d'urgence. Il est impératif que la capacité d'intervenir efficacement et en temps voulu aux crises humanitaires ne soit nullement entravée. Il faudrait aussi s'employer à éviter tout chevauchement. Les activités humanitaires devaient aussi suivre les principes directeurs de neutralité et d'impartialité.

Mme BETTY KING (Etats-Unis) a rappelé que lors de la dernière session de fond sa délégation avait demandé à l'ECOSOC de jouer un rôle plus important dans le domaine humanitaire. Pour les Etats-Unis, la discussion devrait plutôt prendre la forme d'un dialogue thématique, sélectionné à l'avance. Il faudrait aussi lancer des appels consolidés préparés sur le terrain qui refléteraient une véritable coordination entre l'ONU, les institutions du système et les bailleurs de fond. L'ECOSOC doit pouvoir fournir une coordination d'ensemble et la supervision de l'aide humanitaire doit être placée sous les auspices du Coordonnateur résident. Mme King s'est félicitée de la collaboration accrue entre les institutions de Bretton Woods et l'ECOSOC, car il est très important de renforcer le travail dans les domaines communs. Elle s'est également réjouie du renforcement des relations entre l'ECOSOC et le Conseil de sécurité. L'ECOSOC pourrait notamment apporter une contribution très utile dans la période finale des opérations de maintien de la paix, a-t-elle estimé.

M. KUMAMARU (Japon) a souhaité que les délibérations de cette année sur les affaires humanitaires soient encore plus approfondies. Le Japon appuie l'idée de renforcer le rôle de l'ECOSOC dans la coordination des activités humanitaires. Pour ce qui est des mesures concrètes pour renforcer l'efficacité de l'aide humanitaire, le Japon accueille avec satisfaction la prochaine tenue de consultations.

M. NIKOLAI TCHOULKOV (Fédération de Russie) a appuyé la déclaration du Vice-Président de l'ECOSOC, M. Alyksandr Sychov. La Fédération de Russie estime que la coordination du débat sur les questions humanitaires doit être au centre des préoccupations de l'ECOSOC. Partant, elle estime que davantage de temps doit être consacré à l'examen de ces questions et que ce thème doit être retenu pendant toute l'année.

M. ROSS HYNES (Canada) a appuyé, lui aussi, les propositions du Vice-Président. Le Canada attend avec intérêt ces discussions, mais estime qu'il ne faut pas perdre de vue que le débat est encore au stade embryonnaire. Le débat qui aura lieu lors de la session de Genève sera une expérience capitale qui permettra de voir comment l'ECOSOC peut appuyer les activités humanitaires de manière plus efficace, a-t-il dit.

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M. MUBARAK RAHMTHALLA (Soudan) a appuyé la déclaration du représentant de la Guyane au nom du Groupe des 77. Le Soudan estime que l'ECOSOC doit, lors de l'examen de l'appui aux activités humanitaires, être plus précis pour ce qui est de la question de la transition des secours vers les activités de développement. Pour le représentant, il faut donner une importance égale aux secours et au développement. Les mécanismes de l'examen des besoins des appels consolidés doivent être intégrés englobant les agences concernées, les gouvernements et le secrétariat pour éviter la sélectivité. En matière d'aide et de secours, il importe de réduire les coûts dus au transport aérien. Les achats doivent être effectués sur les marchés locaux et les produits importés uniquement s'ils ne sont pas disponibles sur ces marchés. Il faut aussi en matière d'aide alimentaire reconnaître et tenir compte des traditions et de la culture des bénéficiaires. En outre, de l'avis du Soudan, les politiques visant à prévenir les catastrophes doivent faire partie des activités de développement et il importe, à cette égard, de renforcer les capacités nationales. Il faut aussi veiller à renforcer les capacités des ONG locales et les initiatives visant à créer une réserve stratégique nationale et régionale. Enfin, il importe d'appuyer et de compléter les initiatives visant à mobiliser les ressources pour les pays les moins avancés et à alléger la dette.

Le Président du Conseil économique et social, M. PAOLO FULCI, a assuré que les idées proposées avaient été notées. Il a indiqué être conscient du fait que ce débat est une expérience. Il a souligné la nécessité d'agir avec prudence mais avec résolution. De nouvelles consultations seront organisées avant la session de Genève pour parler du rôle de tous les pays dans la coordination humanitaire, a-t-il dit.

PROGRAMME D'AIDE À LONG TERME À HAÏTI

Adoption de la résolution E/1999/L.15

Par ce texte le Conseil décide de créer un groupe consultatif ad hoc sur Haïti qui doit lui présenter, à sa session de fond de 1999, pour examen, ses recommandations sur la façon de faire en sorte que l'aide que la communauté internationale apportera aux efforts destinés à aider le Gouvernement haïtien à réaliser le développement durable soit suffisante, cohérente, bien coordonnée et efficace. Le Conseil économique et social prie le Groupe de veiller à associer pleinement le Gouvernement haïtien à ses travaux. Il prie le Secrétaire général et son représentant spécial en Haïti et les fonds, programmes et institutions spécialisées compétents des Nations Unies, y compris la Banque Mondiale, de fournir au Groupe toute l'assistance dont il aura besoin. Il invite les autres institutions multilatérales compétentes, en particulier la banque interaméricaine de développement, les organisations régionales et les donateurs bilatéraux, à coopérer pleinement avec le Groupe.

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Documentation

En plus de la résolution, le Conseil économique et social est sur cette question saisi de deux lettres, l'une en date du 16 février 1999 adressée par son Président au Président du Conseil de sécurité (E/1999/7 - S/1999/170), et l'autre datée du 7 avril envoyée par le Président du Conseil de sécurité (E/1999/12 - S/1999/403). Dans la première lettre, le Président de l'ECOSOC évoque les entretiens qu'il a eus avec le Président du Conseil de sécurité sur l'application de l'Article 65 de la Charte des Nations Unies en vertu duquel "le Conseil économique et social peut fournir des informations au Conseil de sécurité et l'assister si celui-ci le demande". Il lui a plus particulièrement demandé s'il fallait comprendre le paragraphe 8 de la résolution 1212 (1998) du Conseil de sécurité qui "invite les organes et institutions des Nations Unies, en particulier le Conseil économique et social, à contribuer à l'élaboration d'un programme à long terme d'aide à Haïti", comme une demande formelle et, si tel est le cas, quelle contribution concrète le Conseil de sécurité attendait de l'ECOSOC.

Dans sa réponse, le Président du Conseil de sécurité confirme que la résolution invite bien le Conseil économique et social à contribuer à l'élaboration d'un programme d'aide à long terme à Haïti. Il indique que les membres du Conseil de sécurité continueront de suivre cette question et pourront vouloir faire des propositions précises sur la façon dont les deux Conseils pourraient coopérer à cette fin.

Observations

M. KUMAMARU (Japon) s'est félicité de cette initiative de donner aux travaux de l'ECOSOC une vitalité nouvelle. Cependant pour ce qui est d'un programme d'assistance à des pays particuliers, le Japon estime que le Groupe consultatif ad hoc doit s'assurer tout d'abord que le pays en question est disposé à recevoir ce type d'assistance et quels sont ses besoins. Quant au mandat du Groupe consultatif, il a indiqué que sa délégation avait besoin de davantage de temps pour y réfléchir.

En réponse à ces observations, le Président, M. FULCI, a expliqué que c'est précisément conscient de ce risque que le Conseil avait entrepris des consultations avec les autorités d'Haïti dès le début du processus.

Explications de position

M. TALBOT (Guyana), au nom du groupe des 77 et la de Chine, s'est félicité de l'adoption de la résolution. Il s'est déclaré certain que ce programme contribuera de manière significative au développement d'Haïti. Il a rappelé que les discussions se poursuivent sur les incidences de l'Article 65 de la Charte dont toutes n'ont pas encore été cernées, c'est pourquoi il est important pour le Groupe que la résolution qui vient d'être adoptée ne porte nullement préjudice à ces discussions.

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Mme BETTY KING (Etats-Unis), rappelant que la promotion de la paix et de la stabilité en Haïti est une priorité de la politique étrangère des Etats- Unis, a estimé que la coordination de l'assistance de l'ONU à la transition démocratique et la stabilité économique en Haïti revenait au Conseil économique et social. Dans 6 mois environ, le mandat de la Mission de police civile des Nations Unies en Haïti (MIPONUH) viendra à expiration, ce qui laisse peu de temps si l'on considère le travail important à fournir pour assurer une transition cohérente, coordonnée et bien menée, a estimé la représentante. La date d'expiration de la MIPONUH, le 30 novembre 1999, risque de coïncider avec une série d'élections importantes en Haïti. C'est pourquoi, il faut élaborer et clarifier rapidement le rôle de l'ONU en Haïti après le départ de la Mission.

Après le départ de la MIPONUH, il faudra se concentrer sur la consolidation de la règle de droit, la promotion d'élections libres et justes, la bonne gouvernance, la promotion d'un programme de développement humain durable, ainsi que la protection et la restauration de l'environnement. Le rôle du coordonnateur-résident est, à cet égard, crucial, a souligné Mme King. Les Etats-Unis appuient la création d'un groupe de travail de 5 membres. Ils encouragent la participation active du Gouvernement haïtien qui sera décisive pour assurer le succès et la durabilité des efforts déployés. Un mandat efficace et coordonné de l'ECOSOC fournira la base d'une aide continue de l'ONU à Haïti lorsque la Mission prendra fin. Ce mandat sera aussi décisif pour ce qui est du travail général de l'Organisation en matière de transition vers le développement.

M. LUTZ (Allemagne) a convenu qu'il s'agissait sans conteste d'une expérience importante et novatrice pour l'ECOSOC et souhaité qu'elle puisse ensuite être répétée ailleurs.

Mme MIRTHA MARIA HORMILLA CASTRO (Cuba), appuyant la déclaration du représentant de Guyana, au nom du Groupe des 77, a souligné la nécessité d'organiser des consultations sur la question. Celles-ci pourraient se tenir dans le cadre des débats sur les affaires humanitaires. Sinon, il faudra indiquer clairement à quel moment et dans quel cadre la question pourra être à nouveau abordée. La question à débattre est de savoir ce que fera l'ECOSOC après une opération de paix. Dans le cas de Haïti, le consensus auquel on est parvenu semble juste et équilibré, indépendant de la fin de la MIPONUH, a-t-elle dit, en se déclarant préoccupée par le fait que l'on puisse systématiquement faire dépendre ces activités humanitaires de la fin d'une mission de paix décidée par le Conseil de sécurité. Il serait légitime de tenir compte du fait que si le Conseil de sécurité est saisi de la situation dans certains pays qui font face à des menaces à la paix, d'autres situations ne sont pas considérées par le Conseil de sécurité, mais à l'Assemblée générale, et doivent être également prises en considération.

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M. HYNES (Canada) s'est engagé à appuyer pleinement les travaux du Groupe consultatif, qui doit permettre au peuple haïtien de relever les défis considérables auxquels il est confronté. Il reste cependant à voir si l'ECOSOC peut seul prendre toutes les mesures nécessaires. Il ne faut pas oublier en effet que plusieurs missions poursuivent leur mandat en Haïti et qu'il est essentiel de travailler avec le Conseil de sécurité.

M. NATONIO RODRIGUE (Haïti) a déclaré que l'ECOSOC venait de prendre une décision de très grande portée tant pour Haïti que pour le Conseil lui-même. Les problèmes économiques et sociaux auxquels fait face le peuple haïtien sont connus de tous. C'est à un mieux-être économique que l'ensemble des Haïtiens aspirent aujourd'hui dans un environnement économique mondial peu favorable. C'est pourquoi, le Gouvernement et le peuple haïtiens estiment que la résolution adoptée aujourd'hui contribuera au rétablissement durable du pays. Cette résolution ouvre en outre une nouvelle page dans l'histoire de l'Organisation, puisque ce sera la première fois que se concrétise sur le terrain la coopération entre l'ECOSOC et le Conseil de sécurité.

Mme AMANY M. FAHMY (Egypte) a remercié le Président Fulci pour ses efforts qui ont menés à l'adoption de la résolution et de manière plus générale à la revitalisation de l'ECOSOC. L'Egypte appuie la déclaration de Cuba et estime en effet qu'il faut faire la distinction entre le rôle du Conseil stipulé par la Charte et l'Article 65 qui prévoit que l'ECOSOC peut apporter une assistance au Conseil de sécurité. L'Egypte tient à poursuivre les discussions sur l'Article 65, afin de garantir le respect des différents mandats du Conseil de sécurité et de l'ECOSOC dans les activités d'aide humanitaire, pour lesquelles il faut toujours se montrer vigilant.

Le Président, M. FULCI, a indiqué qu'il a déjà engagé des consultations préliminaires pour la désignation des 5 membres du Groupe consultatif Ad Hoc. Il envisage ainsi de nommer, M. Makarim Wibisono, représentant permanent de l'Indonésie, qui présidera l'année prochaine l'ECOSOC, M. Robert Fowler du Canada, M. Celso Amorim du Brésil, M. Arwan Meewoor, représentant permanent de Maurice et M. Janis Priedkalns, représentant permanent de la Lettonie. Par ailleurs, le représentant permanent d'Haïti participera de manière constante aux travaux du Groupe. Il a ajouté que si mercredi prochain aucune opposition n'avait été formulée pour la désignation des personnes susnommées, il les considérera effectivement désignées, car il faut agir vite.

ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

Le Rapport du Comité chargé des organisations non gouvernementales sur la reprise de sa session de 1998 est disponible sous la cote E/1999/10 et Corr.10.

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RAPPORTS ORAUX DE QUATRE VICE-PRÉSIDENTS DU CONSEIL SUR LES CONSULTATIONS POUR LA SESSION DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EN JUILLET

M. MAKARIM WIBISONO (Indonésie) a indiqué que plusieurs consultations officieuses seraient organisées en juin en vue de la préparation du débat général de la session de Genève et a encouragé les divers Groupes d'Etats à lui faire part des questions qu'ils souhaiteraient voir abordées. Il a indiqué qu'il souhaitait commencer rapidement les consultations sur les points 6 et 8. Les discussions des tables rondes sur les indicateurs de base qui doivent avoir lieu les 10 et 11 mai prochains contribueront fortement aux débats du Conseil, a-t-il dit.

M. PERCY METSING MANGOAELA (Lesotho) a indiqué, qu'en ce qui concerne le débat consacré aux activités opérationnelles, dont le thème cette année est l'élimination de la pauvreté, les consultations officieuses étaient prévues en juin prochain. Certaines consultations ont déjà eu lieu, en particulier avec le Groupe des 77.

M. ALYAKSANDR SYCHOV (Bélarus) a rappelé que le thème du débat consacré aux affaires humanitaires était "la coopération internationale et la coordination des mesures à prendre dans les situations d'urgence humanitaire, en particulier lors de la transition des activités de secours aux activités de relèvement, de reconstruction et de développement". Les consultations officieuses en prévision de ce débat doivent se poursuivre à New York. M. Sychov a souhaité que le Secrétariat prépare rapidement le rapport sur ce thème. Il a indiqué que la Suisse avait été désignée en tant que facilitateur et s'occuperait de la préparation des conclusions du débat sur les affaires humanitaires. Les consultations officieuses porteront sur la préparation du débat et en particulier sur le renforcement du rôle de l'ONU dans ce cadre, a-t-il encore précisé.

M. ALFONSO VALDIVIESO (Colombie), faisant le point des préparatifs en vue du débat consacré aux questions de coordination, a rappelé que le thème cette année est le développement de l'Afrique. L'ECOSOC devra examiner et évaluer la coordination des activités en faveur de l'Afrique, en particulier l'application des recommandations du Secrétaire général dans son rapport sur les causes de conflits et la promotion de la paix et du développement en Afrique, et l'harmonisation des initiatives bilatérales et internationales en faveur de ce continent. Dans le cadre des préparatifs en vue de ce débat, des contacts ont été établis avec plusieurs hauts fonctionnaires de l'ONU, des représentants de pays africains et d'autres pays partenaires de l'Afrique, ainsi qu'avec la Banque mondiale et d'autres institutions internationales. Les consultations officieuses commenceront la troisième semaine de mai. M. Valdivieso a déploré la surcharge de travail, due aux nombreuses consultations, et le retard dans la préparation des documents attendus du Secrétariat. Le Vice-Président a insisté sur la nécessité d'examiner les

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initiatives en faveur de l'Afrique pour améliorer leur coordination et d'évaluer les activités sur le terrain. Il a souhaité que les exposés, lors du débat, soient totalement axés sur l'objectif d'évaluation et n'abordent pas des thèmes généraux relatifs à l'Afrique.

RAPPORT ORAL SUR LA COORDINATION DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL AVEC LES BUREAUX DES COMMISSIONS TECHNIQUES

M. VALDIVIESO (Colombie) a indiqué que 8 commissions ont été rencontrées jusqu'à présent. Il y a eu aussi des réunions avec les bureaux des conseil d'administration de l'UNICEF et du PNUD/FNUAP ainsi qu'avec le Comité sur les énergies nouvelles. Nombre des rencontres ont eu lieu à distance par l'intermédiaire de la vidéo-conférence. Les éléments liés au travail de chaque commission ainsi que les éléments de coordination entre ces commissions et l'ECOSOC ont pu être ainsi examinés. Il apparaît que le rôle du bureau de chaque commission est fondamental. Par ailleurs, les contacts ont montré que le mécanisme intersessions est de plus en plus nécessaire compte tenu de la complexité grandissante des questions traitées et que les programmes pluriannuels sont appropriés pour la planification des travaux futurs.

S'agissant de la coordination, on estime dans toutes les commissions qu'il est indispensable d'éviter les doubles-emplois. Il a été proposé que des échanges d'information, de documents et de rapports finaux entre les commissions qui traitent de questions communes aient lieu. La nécessité d'une communication permanente entre les présidents des bureaux des commissions a aussi été soulignée. M. Valdivieso a précisé qu'il existe une grande attente relative aux résultats de la réunion sur les indicateurs de base, qui aura lieu lundi et mardi prochains.

Le Président de l'ECOSOC, M. FULCI, a tenu à exprimer son appréciation à M. Valdivieso car le domaine dont il s'occupe est l'un des aspects les plus fondamentaux du Conseil.

RÉUNIONS AVEC LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS (1ER-2 JUIN)

M. FULCI a souhaité que la prochaine réunion de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods soit étalée sur toute une journée. En ce qui concerne la réunion avec le Fonds monétaire international les 1er et 2 juin à Washington, M. Fulci a expliqué que les locaux du FMI retenus à cette occasion ne pouvaient pas accueillir plus de 30 personnes. Partant, le Bureau a décidé que seule la moitié des membres de l'ECOSOC participeraient à cette réunion, ce qui représente 27 personnes. Le choix de ces représentants sera fait par les Vice-Présidents, selon l'ordre d'arrivée des demandes.

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AUTRES QUESTIONS

M. FULCI a indiqué qu'une contribution de 40 000 dollars avait été offerte par la Fondation Gilman (Etats-Unis) qui permettra de construire dans la salle de l'ECOSOC les sièges nécessaires pour pouvoir accueillir toutes les délégations observatrices. La salle devrait être prête en septembre prochain.

M. Fulci a indiqué qu'une nouvelle page Web du Conseil économique et social avait été lancée le 25 mars dernier qui permet de télécharger facilement les documents de l'ECOSOC. Tous les documents de session seront postés sur cette page avant chaque séance. Le débat de haut niveau de la session de Genève devrait également être diffusé sur Internet, a-t-il dit.

En fin de séance, le représentant du Kenya appuyé les propositions concernant le débat sur l'évaluation des initiatives en faveur de l'Afrique. Il a estimé qu'il était de la responsabilité du Conseil économique et social d'assurer l'efficacité et la coordination des activités en faveur du développement de l'Afrique.

Le représentant de l'Espagne a estimé qu'il fallait veiller à ce que toutes les langues officielles utilisées à l'ECOSOC se retrouvent sur la nouvelle page Web de l'ECOSOC.

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