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PI/1129

COMITE DE L'INFORMATION : LE SENEGAL ET LA REPUBLIQUE DE COREE COMMENTENT LA REORIENTATION DES ACTIVITES D'INFORMATION DES NATIONS UNIES

4 mai 1999


Communiqué de Presse
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COMITE DE L'INFORMATION : LE SENEGAL ET LA REPUBLIQUE DE COREE COMMENTENT LA REORIENTATION DES ACTIVITES D'INFORMATION DES NATIONS UNIES

19990504 Le Comité de l'information a poursuivi ce matin son débat général en entendant les déclarations des représentants de la République de Corée et du Sénégal. Les deux intervenants ont exprimé leur point de vue sur les initiatives prises par le Département de l'information dans le cadre de la réorientation des activités d'information des Nations Unies. Ainsi le représentant du Sénégal a mis l'accent sur l'importance qui doit continuer d'être accordée aux médias traditionnels - radio et télévision - pour toucher l'audience la plus large dans les pays en développement. Dans ce même ordre d'idée, le représentant a insisté sur la contribution de premier plan des centres d'information en souhaitant un renforcement de leurs moyens. Pour sa part, le représentant de la République de Corée s'est particulièrement félicité des progrès enregistrés par le Département de l'information dans l'utilisation des nouvelles technologies de l'information. Il a salué les efforts tendant à améliorer le contenu du site Web des Nations Unies et à élargir son audience. A cet égard, le représentant a soulevé la question de la parité linguistique entre les six langues officielles du site en appuyant la troisième proposition du Secrétaire général adjoint aux communications et à l'information qui, a-t-il souligné, établit l'équilibre entre la nécessaire diversité linguistique et les contraintes financières. Cette proposition est fondée sur une approche modulaire. Elle consisterait à mettre en service certains modules du site Web dans certaines langues et à étaler l'élimination des disparités sur plusieurs exercices biennaux et dans la limite des ressources disponibles.

Selon la première proposition, les six langues officielles seraient traitées de la même façon sur le site Web de l'Organisation, que les données soient disponibles ou non dans toutes les langues et quel que soit l'état d'avancement des techniques dans les différentes langues. De cette façon, il ne devrait plus subsister de disparités après 2001. La deuxième proposition vise à mettre en place l'infrastructure nécessaire pour que les six langues soient traitées à l'identique à partir du 1er janvier 2001.

Les disparités qui subsisteraient seraient éliminées progressivement sur plusieurs exercices biennaux, à mesure que les moyens humains et techniques nécessaires seraient mis à disposition. D'après les estimations, la mise en oeuvre de ces deux propositions coûterait 26 millions de dollars par exercice biennal, dépenses de personnel non comprises. Pour parvenir à une parité complète, il faudrait prévoir un crédit ponctuel d'environ 560 millions de dollars pour l'exercice biennal 2000-2001.

Le Comité poursuivra son débat général demain mercredi 5 mai, à dix heures.

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Débat général

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a déclaré qu'en cette fin de siècle, l'information est devenue un facteur d'une importance fondamentale pour le rapprochement des peuples et contribue de ce fait, de manière significative, à la réalisation des objectifs de l'Organisation des Nations Unies. Le représentant a ajouté que la promotion d'une réelle culture de la communication devrait servir à mieux faire comprendre aux peuples que les activités de l'ONU ont un impact direct sur leur vie et leurs préoccupations quotidiennes. Il a insisté sur la nécessité de véhiculer une meilleure image de l'Organisation en tant qu'institution ouverte et transparente. Pour cela, a-t-il précisé, il faut renforcer ses capacités là où se forge l'opinion publique, aux niveaux national et régional. Le système devrait se doter d'une capacité médiatique dynamique, avec une potentialité de diffusion renforcée et développer des liens plus étroits avec les autres organes d'information. Le représentant a insisté sur la nécessité d'affecter des ressources financières adéquates à cette fin. Le représentant du Sénégal a ensuite souligné la contribution de premier plan des centres d'information s'agissant du rayonnement des activités de l'ONU en Afrique et il a appuyé les mesures visant au renforcement de leurs moyens. D'autre part, il a insisté sur le rôle non négligeable des médias traditionnels.

Le représentant a ensuite affirmé que le nouvel ordre mondial de l'information devra assurer une répartition plus juste et plus équitable des flux de l'information afin de corriger les déséquilibres structurels qui existent dans ce domaine. Il a souligné la nécessité d'assurer la circulation libre et équitable de l'information et appelé de ses voeux une meilleure répartition des moyens de communication à travers le monde. L'ONU devrait s'engager davantage en cherchant à mieux impliquer les pays pauvres dans la mouvance de la globalisation du monde, due à la révolution de l'information. Le représentant a ensuite affirmé que son pays est déterminé à renforcer la liberté de la presse et à entreprendre une libéralisation totale du secteur des médias. Finalement il assuré que les stratégies d'information occupent une place de choix dans les préoccupations du Gouvernement sénégalais.

M. SUH DAE WON (République de Corée) a estimé qu'au cours du prochain millénaire, l'information sera la clé par laquelle l'ONU pourra promouvoir une compréhension claire de ses activités et susciter l'appui nécessaire à la réalisation de ses objectifs. Dans ce contexte, a dit le représentant, l'Organisation doit améliorer sans cesse les éléments technologiques et opérationnels de ses services d'information. Il a dit particulièrement apprécier le service audio novateur du Département de l'information qui transmet les réunions d'information du porte-parole du Secrétaire général et les émissions d'actualité de la radio des Nations Unies utilisant la technologie la plus récente. Il a estimé que pour maintenir l'élan actuel, le système de gestion intégrée de l'information doit être achevé d'ici l'an 2000.

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Le représentant s'est également félicité de l'évolution des sites Web des Nations Unies en confirmant que le travail des missions a gagné en efficacité grâce à un accès amélioré aux informations des Nations Unies. Poursuivant sur la même question, le représentant a souligné que 90% des connexions sur les sites Web des Nations Unies proviennent des pays développés. Il a donc invité le Département de l'information à déployer des efforts supplémentaires pour rétablir l'équilibre dans l'utilisation de la technologie de l'information.

Le représentant a aussi soulevé la question de la parité linguistique sur les sites Web en marquant sa préférence pour la proposition de traduire graduellement les documents actuels en fonction des ressources disponibles. Cette proposition, a estimé le représentant, établit l'équilibre entre la nécessaire diversité linguistique et les contraintes financières. Abordant aussi la question de l'intégration des centres d'information aux bureaux extérieurs du PNUD, le représentant a souhaité que les impératifs de rentabilité ne l'emportent pas sur les fonctions "information" des centres et sur leur autonomie. Il a donc souligné la nécessité de tenir compte des points de vue des pays hôtes et de l'environnement spécifique en matière d'information. Le représentant a conclu en annonçant la création, au mois de mars dernier, d'un Conseil académique sur le système des Nations Unies qui, a-t-il dit, représente la contribution modeste de son pays, à la promotion de l'image des Nations Unies auprès du peuple coréen. Le Conseil facilite aussi les recherches sur les Nations Unies et les autres institutions internationales.

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