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CS/1017

LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE LE MANDAT DE LA FORCE INTERIMAIRE DES NATIONS UNIES AU LIBAN JUSQU'AU 31 JUILLET 1999

28 janvier 1999


Communiqué de Presse
CS/1017


LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE LE MANDAT DE LA FORCE INTERIMAIRE DES NATIONS UNIES AU LIBAN JUSQU'AU 31 JUILLET 1999

19990128 Il encourage de nouvelles mesures visant à accroître l'efficacité et les économies sans compromettre la capacité opérationnelle de la Force

Le Conseil de sécurité a adopté ce matin, à l'unanimité, la résolution 1223 (1999) par laquelle il décide de proroger le mandat actuel de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban pour une nouvelle période de six mois, soit jusqu'au 31 juillet 1999. Le Conseil demande à toutes les parties intéressées de coopérer pleinement avec la Force pour qu'elle puisse accomplir intégralement sa mission. Il condamne tous les actes de violence, en particulier ceux qui sont commis contre la Force, et demande instamment aux parties d'y mettre fin. Il encourage de nouvelles mesures visant à accroître l'efficacité et les économies pour autant qu'elles ne compromettent pas la capacité opérationnelle de la Force.

Le Président du Conseil, M. Celso Amorim (Brésil), a ensuite fait au nom des membres du Conseil la déclaration suivante :

"Le Conseil de sécurité a pris note avec satisfaction du rapport sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en date du 19 janvier 1999 (S/1999/61), que le Secrétaire général lui a présenté conformément à sa résolution 1188 (1998) du 30 juillet 1998.

Le Conseil réaffirme l'importance qu'il attache à la pleine souveraineté, à l'indépendance politique, à l'intégrité territoriale et à l'unité nationale du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues. À ce propos, il affirme que tous les Etats doivent s'abstenir de recourir à la menace ou à l'emploi de la force soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.

Alors qu'il proroge le mandat de la FINUL pour une nouvelle période intérimaire sur la base de la résolution 425 (1978), le Conseil souligne à nouveau la nécessité d'appliquer d'urgence cette résolution dans son intégralité. Il réaffirme son plein appui à l'Accord de Taïf et aux efforts que poursuit le Gouvernement libanais en vue de consolider la paix, l'unité nationale et la sécurité dans le pays, tout en menant à bonne fin le processus de reconstruction. Le Conseil félicite le Gouvernement libanais des efforts fructueux faits pour étendre son autorité dans le sud du pays, en étroite coordination avec la FINUL.

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Le Conseil constate avec préoccupation que la violence persiste dans le sud du Liban, déplore que des civils aient trouvé la mort et demande instamment à toutes les parties de faire preuve de retenue.

Le Conseil saisit cette occasion pour remercier le Secrétaire général et ses collaborateurs des efforts qu'ils poursuivent à cet égard. Il note avec une vive préoccupation le nombre élevé de morts et de blessés enregistrés dans les rangs de la FINUL et rend un hommage particulier à tous ceux qui sont tombés au service de la FINUL. Il félicite les membres de la Force et les pays fournissant des contingents pour les sacrifices qu'ils consentent, ainsi que pour l'attachement à la cause de la paix et de la sécurité internationales dont ils font preuve dans des circonstances difficiles."

Pour l'examen de cette question, le Conseil était saisi d'un rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (S/1999/61).

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Texte du projet de résolution (S/1999/75)

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions 425 (1978) et 426 (1978) du 19 mars 1978, 501 (1982) du 25 février 1982, 508 (1982) du 5 juin 1982, 509 (1982) du 6 juin 1982 et 520 (1982) du 17 septembre 1982, ainsi que toutes ses résolutions relatives à la situation au Liban,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban daté du 19 janvier 1999 (S/1999/61), et prenant note des observations qui y sont formulées et des engagements qui y sont mentionnés,

Prenant note de la lettre datée du 8 janvier 1999, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Liban auprès de l'Organisation des Nations Unies (S/1999/22),

Répondant à la demande du Gouvernement libanais,

1. Décide de proroger le mandat actuel de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban pour une nouvelle période de six mois, soit jusqu'au 31 juillet 1999;

2. Réaffirme qu'il soutient fermement la cause de l'intégrité territoriale, de la souveraineté et de l'indépendance politique du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues;

3. Souligne de nouveau le mandat de la Force et les principes généraux la concernant, tels qu'ils sont énoncés dans le rapport du Secrétaire général en date du 19 mars 1978 (S/12611), approuvé par la résolution 426 (1978), et demande à toutes les parties intéressées de coopérer pleinement avec la Force pour qu'elle puisse accomplir intégralement sa mission;

4. Condamne tous les actes de violence, en particulier ceux qui sont commis contre la Force, et demande instamment aux parties d'y mettre fin;

5. Réaffirme qu'il convient que la Force accomplisse intégralement sa mission, telle qu'elle est définie dans les résolutions 425 (1978) et 426 (1978), ainsi que dans toutes les autres résolutions pertinentes;

6. Encourage de nouvelles mesures visant à accroître l'efficacité et les économies pour autant qu'elles ne compromettent pas la capacité opérationnelle de la Force;

7. Prie le Secrétaire général de poursuivre ses consultations avec le Gouvernement libanais et les autres parties directement concernées par l'application de la présente résolution, et de lui faire rapport à ce sujet.

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Rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (S/1999/61)

Dans ce rapport, le Secrétaire général présente les faits nouveaux survenus dans la zone d'opérations au cours de la période du 16 juillet 1998 au 15 janvier 1999 et recommande, à la lumière de ceux-ci et en réponse à la demande en ce sens du Gouvernement libanais, que le Conseil de sécurité proroge le mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) pour une nouvelle période de six mois, soit jusqu'au 31 juillet 1999.

Au cours des six derniers mois, les hostilités se sont poursuivies entre les Forces de défense israéliennes (FDI) et les forces de facto, leurs auxiliaires libanais locaux, d'une part, et d'autre part, les éléments armés qui ont proclamé leur résistance à l'occupation israélienne. La FINUL a enregistré 386 opérations menées par les éléments armés contre les FDI et forces de facto. Jamais ces opérations n'ont été aussi nombreuses. Dans la grande majorité, elles ont été effectuées par la Résistance islamique, la branche militaire de l'organisation musulmane chiite Hezbollah. Le mouvement chiite Amal a assumé la responsabilité de 30 opérations; quelques-unes ont été attribuées à d'autres groupes libanais. Pour leur part, outre les ripostes à ces attaques, les FDI ont continué à effectuer des bombardements d'artillerie à titre préventif et à opérer des patrouilles bien au-delà de leurs positions avancées.

La situation dans la région est donc restée explosive et dangereuse, le risque d'escalade étant plus présent que jamais, affirme le Secrétaire général dans ses observations, soulignant le fait que, pendant cette période, il y a eu de nouveau des tués et des blessés parmi les civils. Il indique que les contacts qu'il a eu avec les parties et d'autres intéressés concernant la mise en oeuvre de la résolution 425 (1978) du Conseil de sécurité n'ont pas donné de nouveaux résultats. La FINUL continue d'être empêchée de s'acquitter du mandat qui lui a été confié par cette résolution, mais la contribution qu'elle apporte à la stabilité dans la région et la protection qu'elle est en mesure d'offrir à la population restent importantes.

Par sa résolution 52/237 du 26 juin 1998, l'Assemblée général a ouvert, pour inscription au Compte spécial de la FINUL un crédit d'un montant brut de 143 millions de dollars - ce qui équivaut à un montant brut de 11,9 millions de dollars par mois - aux fins du fonctionnement de la Force pour la période allant du 1er juillet 1998 au 30 juin 1999. Par conséquent, au cas où le Conseil déciderait de proroger le mandat de la Force pour une nouvelle période de six mois, les dépenses engagées chaque mois pour le fonctionnement de la Force pendant cette période seraient couvertes par le montant mensuel approuvé par l'Assemblée générale. Le Secrétaire général appelle toutefois à nouveau l'attention sur la nette insuffisance des fonds disponibles pour financer la Force. Les contributions non acquittées s'élèvent actuellement à 112,9 millions de dollars, ce qui représente les sommes dues aux Etats Membres qui lui fournissent des contingents. Il demande donc instamment à tous les Etats Membres de verser ponctuellement et intégralement leurs contributions et de régler tous leurs arriérés.

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