ECOSOC/431

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DECIDE D'EXAMINER LE THEME DE L'ELIMINATION DE LA PAUVRETE A SA SESSION DE FOND DE 1999

16 décembre 1998


Communiqué de Presse
ECOSOC/431


LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL DECIDE D'EXAMINER LE THEME DE L'ELIMINATION DE LA PAUVRETE A SA SESSION DE FOND DE 1999

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Le Conseil économique et social a repris cet après-midi les travaux de sa session de fond de 1998. Il a décidé que la réunion de haut niveau du débat consacré aux activités opérationnelles pendant la session de fond de 1999 sera consacrée à l'examen du thème : "Elimination de la pauvreté et renforcement des capacités".

L'ECOSOC a aussi décidé d'examiner avant la fin de sa session d'organisation de février 1999 le rapport du Secrétaire général sur la restruction et la revitalisation de l'ONU dans les domaines économique et social et les domaines connexes, ainsi que celui sur l'Examen exploratoire conjoint de la coopération entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods.

Le Conseil économique et social a par ailleurs décidé de poursuivre l'étude de la question de l'examen de la répartition des sièges au sein du conseil d'administration du Programme alimentaire mondial. Il a été saisi d'un projet de résolution sur la révision des Règles générales du Programme alimentaire mondial.

L'ECOSOC a également décidé d'inviter les organisations non gouvernementales qui étaient acréditées auprès de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes à participer aux quarante-troisième et quarante- quatrième sessions de la Commission de la condition de la femme notamment lorsqu'elle se réunira en tant que Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXI siècle" qui se tiendra en juin 2000. Le Conseil a décidé que les arrangements en vigueur concernant le Comité des droits économiques sociaux et culturels seraient maintenus.

Le Conseil a par ailleurs désigné les experts qui siègeront au Comité des politiques du développement; au Comité de l'énergie et des ressources naturelles au service du développement; à la Commission de la science et de la technique au service du développement; au Conseil de coordination du programme conjoint des Nations Unies sur le VIH SIDA; à la Commission du développement durable à partir du 1er janvier 1999. Il a procédé à la confirmation des membres de la Commission de la population et du développement et de la Commission de statistique. Le Conseil a reporté sa décision sur l'élargissement du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR ET AUTRES QUESTIONS D'ORGANISATION

Réunion de haut niveau du débat consacré aux activités opérationnelles en 1999

Aux termes de la décision I contenue dans le document E/1998/L.52, adoptée sans vote, le Conseil décide que pendant sa session de fond de 1999, cette réunion sera consacrée à l'examen du thème suivant: Elimination de la pauvreté et renforcement des capacités.

Questions de la répartition des sièges au sein du Conseil d'administration du Programme alimentaire mondial (PAM)

Aux termes d'un projet de résolution sur la révision des Règles générales du Programme alimentaire mondial (E/1998/L.51), présenté par la Fédération de Russie, le Conseil économique et social recommanderait à l'Assemblée générale de décider, sous réserve de l'accord de la Conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), que les membres du Conseil d'administration (PAM) seront, à titre transitoire, élus pour trois ans et choisis parmi les Etats figurant sur les listes (*) établies dans les Textes fondamentaux du Programme, selon une répartition spécifique, sans que cette répartition constitue un précédent pour d'autres organes des Nations Unies. Le Conseil recommanderait aussi à l'Assemblée de décider qu'à compter du 1er janvier 2012, la répartition des sièges au Conseil d'administration du PAM se fera conformément aux paragraphes 25 et 30 et autres dispositions pertinentes de sa résolution 48/162. Il recommanderait enfin à l'Assemblée de décider également, sous réserve de la Conférence de la FAO, que les Règles générales révisées entreront en vigueur le 1er janvier 2000.

(*) Reproduites dans le document E/1998/L.1/Add.4, annexe II.

Aux termes de la décision II, figurant au document E/1998/L.52, adoptée sans vote, le Conseil économique et social décide de poursuivre l'étude de la question de l'examen de la répartition des sièges au sein du Conseil d'administration du Programme alimentaire mondiale à sa session d'organisation de 1999 et de se prononcer sur le projet de résolution intitulé "Révision des Règles générales du Programme alimentaire mondial" à sa session d'organisation de 1999.

Explication de position

La représentante de la Pologne a rappelé que son pays avait entamé la phase préparaoitre à l'adhésion à l'Union européenne. Dans ce cadre, la Pologne octroie une aide aux pays en développement et a développé une stratégie à cet effet, en particulier en ce qui concerne sa participation aux organismes d'aide au développement. La représentante a souligné l'importance d'une plus grande participation de la Pologne au PAM, ainsi que son intention

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de verser plus grande contribution au Programme l'an prochain. Elle a estimé qu'un retrait de la décision concernant la répartition des sièges au Conseil d'administration du PAM serait inacceptable et aurait une incidence néfaste sur le Programme.

Participation des ONG aux travaux de la Commission de la condition de la femme

Par la décision III figurant au document E/1998/L.52, adoptée sans vote, le Conseil décide d'inviter les organisations non gouvernementales qui étaient accréditées auprès de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes à participer aux quarante-troisième et quarante-quatrième sessions de la Commission de la condition de la femme, notamment lorsque celle-ci se réunira en tant que Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "les femmes en l'an 2000 : égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle, à condition qu'elles aient entamé le processus d'admission au statut consultatif, conformément aux décisions pertinentes du Conseil.

Comité des politiques et du développement

Le Conseil a approuvé la nomination par le Secrétaire général des 24 experts dont les renseignements biographiques figurent dans le document E/1998/L.1/Add.22. Sur proposition du représentant du Bangladesh, il a été décidé que ces candidats sont élus pour un mandat transitoire de deux ans commençant le 1er janvier 1999. Le représentant du Bangladesh a souligné la nécessité de parvenir à la fin de ce mandat provisoire à une meilleure répartition entre les sexes et les âges au sein du Comité.

Les candidats qui ont été reconduits sont les suivants : Mme Maria Agusztinovics (Hongrie), M. Makhtar Diouf (Sénégal), M. Essam El-Hinnawi (Egypte), M. Just Faaland (Norvège), M. Shangquan Goa (Chine), M. Patrick Guillaumont (France), M. Hirono Ryokichi (Japon), M. Taher Kanaan (Jordanie), M. Louka Katseli (Grèce), M. Nguyuru Lipumba (République-Unie de Tanzanie), Mme Solita Monsod (Philippines), M. Bishnodat Persaud (Guyana), M. Akilagpa Sawyerr (Ghana), M. Migual Urrutia (Colombie). Les candidats dont les noms étaient proposés pour la première fois sont : Mme Julia Maria Alsogary (Argentine), M. Eugenio Fugueroa (Chili), M. Albert Fishlow (Etats-Unis), M. Léonid Grigoriev (Fédération de Russie), M. Jayendra P. Nayak (Inde), Mme Mari Elka Pangestu (Indonésie), M. Milivoje Panic (Royaume-Uni), M. Yong Eul Park (République de Corée), M. Ernst Udo Simonis (Allemagne), M. Ruben Tansini (Uruguay).

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Comité de l'énergie et des ressources naturelles au service du développement

Le Conseil a élu 18 membres au nouveau Comité de l'énergie et des ressources naturelles au service du développement qui résulte de la fusion du Comité de l'énergie et du Comité des ressources naturelles au service du développement. Les notices biographiques des candidats figurent dans les documents A/1998/L.1/Add.18, 20,21,23,24. Leur mandat commencera au 1er janvier 1999. Ce Comité d'experts comptera 24 membres répartis en deux sous-groupes chargés des respectivement des questions liées à l'énergie et des questions relatives en ressources en eau. Chaque sous-groupe comportera 12 experts choisis par les gouvernements et approuvés par le Conseil. La répartition géographique des membres sera la suivante : six membres parmi les Etats d'Afrique; cinq membres parmi les Etats d'Asie; trois membres parmi les Etats d'Europe orientale; quatre membres parmi les Etats d'Amérique latine et des Caraïbes et six membres parmi les Etats d'Europe occidentale et autres Etats.

Les experts élus sont : M. Jon Ingimarsson (Islande), Neculai Pavlovschi (Roumanie), M. Hernan Bravo Trejos (Costa Rica), M. Carlos Alberto Aguilar Molina (El Salvador), M. Markku Juhani Mäkelä (Finlande), M. Bernard Devin (France), M. Wihelmus C. Turkenburg (Pays-Bas), M. Carlos Augusto Saldivar (Paraguay), M. Malin Falkenmark (Suède), M. Dmytro Victorovych Derogan (Ukraine), M. Raymond Marcio Wright (Jamaïque), M. John Michael Matuszak (Etats-Unis), M. Zhang Guocheng (Chine), M. Sergey M. Natalchuk (Fédération de Russie), M. Siripong Hungspreug (Thaïlande), M. Paul Kodzwa (Zimbabwe), M. Ainun Nishat (Bangladesh) et M. Ahmad Kahrobaian (République islamique d'Iran). Le Président du Conseil a indiqué avoir reçu les noms des cinq candidats proposés par le Groupe des Etats africains, dont M. Owen Macdonald Kankhulungo (Malawi) et M. Eddy Kofi Smith (Ghana), au sujet desquels le Conseil se prononcera ultérieurement, ainsi que sur la candidature du dernier représentant du Groupe des Etats d'Asie.

Commission de la science et de la technique au service du développement

Le Conseil a tiré au sort la répartition des sièges à la Commission (telle qu'elle figure dans le document E/1998/L.1/Add.19), qu'ils soient vacants ou non, afin d'échelonner les mandats des nouveaux membres qui commenceront au 1er janvier 1999. Le nombre des membres de la Commission passera de 53 à 33. Etats d'Afrique : quatre membres pour quatre ans (Tunisie) et quatre membres pour deux ans; Etats d'Asie : quatre membres pour quatre ans (Indonésie, Chine, Pakistan et République islamique d'Iran) et trois membres pour deux ans (République de Corée); Etats d'Europe orientale : deux membres pour quatre ans (Roumanie et Bélarus) et deux membres pour deux ans (Fédération de Russie et Slovaquie); Etat d'Amérique latine et des Caraïbes : trois membres pour quatre ans (Colombie, Bolivie et Paraguay)

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et trois membres pour deux ans (Cuba, Jamaïque et Brésil); Etats d'Europe occidentale et autres Etats : quatre membres pour quatre ans (Allemagne, Belgique, Grèce et Portugal) et quatre membres pour deux ans (Espagne, Etats-Unis, Royaume-Uni et Autriche).

Conseil de la coordination des programmes du Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida

Le Conseil a élu le Gabon et la République-Unie de Tanzanie par acclamation pour un mandat de trois à compter du 1er janvier 1999 au Conseil de la coordination des programmes du Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida. Le poste revenant au groupe des Etats d'Asie sera pourvu ultérieurement.

Commission du développement durable

Le Conseil a décidé que la Suède remplacera la Finlande qui a indiqué qu'elle n'était pas en mesure d'achever son mandat à la Commission du développement durable à partir du 1er janvier 1999.

Commission de la population et du développement et Commission de statistique

Le Conseil a confirmé MM. Jean-Marie Akpoue Brou (Côte d'Ivoire) et Alica Wertheimer Baletic (Croatie) comme membres de la Commission de la population et du développement et M. Edmé Koffi (Côte d'Ivoire) comme membre de la Commission de statistique. Cette demande a été présentée par le Secrétaire général dans le document E/1998/L.2/Add.3.

Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés

Le Conseil économique et social a pris note de la demande de la Côte d'Ivoire de devenir membre du Comité exécutif contenue dans le document E/1998/97.

Il a toutefois décidé de se prononcer ultérieurement sur le projet de décision sur l'élargissement du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (E/1998/L.53).

APPLICATION DES RESOLUTIONS 50/227 ET 52/12 B DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Aux termes d'une résolution sur la question figurant au document et présentée par le Vice-Président du Conseil économique et social, M. Paolo Fulci, et adoptée sans vote, le Conseil économique et social prend note avec satisfaction des progrès accomplis dans l'application de ces résolutions et prend connaissance des progrès accomplis dans l'édification

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d'un partenariat élargi entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods. Le Conseil décide d'examiner avant la fin de sa session d'organisation de février 1999 les rapports du Secrétaire général sur la restruction et la revitalisation de l'ONU dans les domaines économique et social et les domaines connexes et sur l'Examen exploratoire conjoint de la coopération entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods.

Explication de position

Le représentant des Etats-Unis a estimé que la résolution aurait pu être améliorée. L'ECOSOC a joué un rôle de chef de file dans le rapprochement entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods. Certaines délégations étaient sceptiques quant à ce rapprochement. Or, cette coopération est véritablement la voie d'avenir. Il est important que les Nations Unies traitent avec sérieux de questions économiques et que les institutions de Bretton Woods traitent avec sérieux de questions sociales. C'est pourquoi, les Etats-Unis sont déçus de ce que le rapport sur cette question n'ait pu être endossé dans la résolution. Les Etats-Unis attendent le débat l'an prochain sur ce thème et suivront de près cette question.

Le Président du Conseil économique et social, M. Juan Somavia, a précisé, pour sa part, que l'année écoulée avait été féconde en ce qui concerne le rapprochement entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods. Les possibilités de coopération entre les deux entités se sont considérablement accrues. Certaines réalités poussent à ce rapprochement, telle la nécessité de construire une nouvelle architecture financière mondiale. Une institution ne peut, à elle seule, identifier les problèmes, apporter les solutions et assurer la stabilité du système économique et social. La Charte confère un rôle à l'ECOSOC dans ce domaine. M. Somavia a dit avoir le sentiment que l'on avait manqué une occasion. Au moment où les institutions de Bretton Woods se montrent prêtes au rapprochement avec l'ONU, on décide de freiner la marche. Ceci est décevant et il est regrettable que l'on n'ait pas engagé avec les institutions financières internationales un véritable dialogue alors que cela est prévu dans le mandat de l'ECOSOC. Des fonctionnaires de haut niveau de la Banque mondiale prévoient un voyage à New York début février, ce pourrait être une occasion à saisir, a ajouté M. Somavia.

QUESTIONS SOCIALES ET DES DROITS DE L'HOMME

Par la décision IV figurant au document E/1998/L.52, adoptée sans vote, l'ECOSOC, n'ayant reçu aucune autre information a décidé que les arrangements en vigueur concernant le Comité des droits économiques, sociaux et culturels seraient maintenus.

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Documentation

Rapport du Secrétaire général sur l'examen exploratoire conjoint de la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods (E/1998/61)

Le rapport a été établi conformément à la demande faite par l'Assemblée générale à l'ONU et aux institutions de Bretton Woods de réaliser conjointement un examen exploratoire de leurs mécanismes, leurs programmes et leurs relations, sur le terrain, dans leurs sièges respectifs et au niveau intergouvernemental, en vue de recenser les domaines où il serait possible d'améliorer la communication, la coopération et la coordination pour ce qui concerne l'application des résultats des conférences des Nations Unies; la collecte et la diffusion d'analyses de données et de rapports; l'emploi des ressources existantes au cours de la période de transition entre la phase des secours d'urgence et celle du relèvement et du développement; les opérations d'assistance technique sur le terrain; les consultations intergouvernementales et entre secrétariats; et le dialogue sur les politiques. Cet examen doit aboutir à un rapport et à des recommandations sur la manière dont les institutions en question peuvent améliorer et conjuguer leurs efforts, en particulier dans le contexte des priorités établies par leurs Etats membres respectifs.

Dans l'optique générale de la collaboration, les organisations participantes conviennent de ce qui suit :

a) Les chefs de secrétariat des organisations membres du Comité administratif de coordination (CAC) réaffirment que l'élimination de la pauvreté constitue un objectif prioritaire pour le système des Nations Unies. Ils s'engagent collectivement à harmoniser leurs politiques et à donner un nouvel élan à la collaboration entre les organisations et instances des Nations Unies dans ce domaine primordial;

b) Les institutions de Bretton Woods et les Nations Unies pourraient tirer parti d'un échange d'idées et d'expériences sur la relation entre les droits de l'homme et le développement, et devraient convenir que le respect des droits de l'homme constitue la pierre angulaire du développement économique et social;

c) Il conviendrait de renforcer la collaboration en vue de la promotion et de la mise en oeuvre de la formule 20%-20%. Le suivi du Pacte de type 20%-20% devrait faire partie intégrante du suivi de la situation socioéconomique mondiale;

d) L'ONU et les institutions de Bretton Woods devraient s'efforcer de renforcer leur collaboration en matière de création et d'exploitation des réseaux d'informations au service des gouvernements et des peuples;

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e) Il conviendrait de rendre plus systématiques les échanges d'informations et la coopération dans les domaines des études et de la recherche. Les activités de recherche devraient concrètement contribuer à la formulation des politiques, à l'élaboration des programmes de pays et à la constitution de réseaux d'informations;

f) L'ONU et les institutions de Bretton Woods devraient collaborer davantage avec le Comité d'aide au développement de l'Organisation de la coopération et le développement en Europe (OCDE) en vue de l'élaboration et de l'utilisation des indicateurs socioéconomiques de suivi;

g) L'ONU et les institutions de Bretton Woods devraient procéder à des échanges d'idées et d'expériences en matière de partenariats avec la société civile, y compris les organisations non gouvernementales et le secteur privé;

h) L'ONU et les institutions de Bretton Woods devraient renforcer leur collaboration dans les domaines de l'assistance humanitaire, de la reconstruction, du relèvement après les conflits et du développement;

i) On devrait encourager davantage la participation de fonctionnaires de l'ONU et des institutions de Bretton Woods à des activités communes de formation et à des échanges de personnel, de manière à faciliter une compréhension mutuelle des politiques, des perspectives et des procédures.

Les organisations participant au présent examen conviennent qu'une collaboration utile entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods à l'échelon des pays est une priorité et que, dans ce contexte :

a) L'ONU et les institutions de Bretton Woods devraient collaborer avec les gouvernements et entre elles en vue d'encourager et de soutenir les initiatives appropriées à l'échelon des pays;

b) Les responsables de l'ONU et des institutions de Bretton Woods chargés des programmes à l'échelon des pays devraient être encouragés à rechercher les moyens de renforcer leurs relations dans le cadre des mécanismes existants de coordination;

c) La coopération concrète à l'échelon des pays devrait découler de l'identification des besoins prioritaires par les gouvernements concernés et devrait porter essentiellement sur les secteurs où la coopération est susceptible de produire les meilleurs résultats. Il conviendrait d'encourager, chaque fois que cela est possible, la participation des institutions d'aide bilatérale, des banques régionales de développement et des organisations non gouvernementales;

d) Il conviendrait de mettre l'accent sur la coopération, à l'échelon des pays, dans les domaines de l'élaboration des indicateurs sociaux et de suivi;

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e) Le coordonnateur résident des Nations Unies et les responsables des institutions de Bretton Woods dans les pays devraient s'employer à promouvoir une coopération effective dans les réunions de coordination des programmes d'assistance, y compris les tables rondes du PNUD et les réunions du Groupe consultatif de la Banque mondiale. Lorsque cela est possible, ils devraient harmoniser la documentation et les activités de suivi susceptibles de promouvoir le dialogue de fond, à l'échelon des pays, sur la base d'un échange de données et d'analyses;

f) Il conviendrait de renforcer, à l'échelon des pays, les consultations et la coordination en matière de planification et de programmation de l'assistance technique et de développement des capacités entre les fonds et programmes des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods; il conviendrait aussi d'envisager une rationalisation des procédures qui puisse favoriser une collaboration plus étroite;

g) Il conviendrait d'étudier l'expérience réalisée dans les deux pays pilotes (Viet Nam et Mali) afin d'en identifier les perspectives et les contraintes et de dégager les possibilités de coopération à l'échelon des pays;

h) Il conviendrait d'étudier, de manière plus approfondie, le rôle spécial des Nations Unies dans le domaine de l'assistance aux programmes d'investissement sectoriels.

Rapport du Secrétaire général sur la restructuration et la revitalisation de l'Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes (A/53/137-E/1998/66)

Le rapport expose plusieurs recommandations soumises au Conseil économique et social concernant la poursuite de l'application de diverses dispositions de la résolution 50/227 et contient des informations sur les mesures prises par l'Assemblée générale et le Conseil pour donner suite aux dispositions de cette résolution et le cas échéant celles de la résolution 51/12B de l'Assemblée générale. Les paragraphes de la résolution 50/27 portant sur les Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement/Fonds des Nations Unies pour la population (PNUD/FNUAP), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial sont examinés dans la dernière section du rapport.

Pour ce qui est des recommandations relatives à l'Assemblée générale, la tenue de discussions sous la forme d'un dialogue interactif ouvert devrait se poursuivre, notamment avec la société civile. Il faudrait continuer à chercher comment renforcer la collaboration entre la Deuxième et la Troisième Commission, notamment en étudiant la possibilité de faire examiner par ces instances des problèmes communs comme la pauvreté, l'intégration des femmes dans le développement et le droit au développement. Les textes des

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résolutions pourraient être simplifiés davantage, de sorte qu'ils soient ciblés, concrets et opérationnels. La présentation de projets de résolution communs pourrait être encouragée. Pour que les décisions soient plus concrètes et opérationnelles, on pourrait également lier le type de résultat attendu au type de mandat qui en découle : programme de travail du secrétariat, lignes générales d'action du système des Nations Unies, recommandations aux Gouvernements. Pour enrichir et approfondir les débats, et éviter les doubles emplois dans le système, on pourrait déterminer quelques domaines d'intérêt au titre de divers points de l'ordre du jour ou ne retenir que quelques points pour mieux cibler les débats, au lieu d'engager un débat formel sur chaque point de l'ordre du jour, étant entendu qu'il sera toujours possible de soumettre des résolutions au titre des autres points de l'ordre du jour.

En ce qui concerne la documentation et les questions connexes, il faudrait continuer à examiner la possibilité de présenter sous forme de synthèse certains rapports demandés chaque année. La Deuxième Commission a institué la pratique qui consiste à faire, en fin de session, le point de la liste des rapports demandés. On pourrait appliquer plus systématiquement cette procédure à toutes les décisions prises par les organes intergouvernementaux dans le dessein d'orienter le programme de travail du Secrétariat et d'aider à établir les documents de synthèse qui leur sont soumis. Des décisions pourraient être prises concernant la simplification des règles existantes en matière d'établissement de rapports, compte tenu des rapports auxquels le suivi des conférences des Nations Unies devra donner lieu.

S'agissant du Conseil économique et social, le Conseil pourrait souhaiter tirer parti des progrès accomplis dans l'application des recommandations contenues dans la résolution 50/227 sur les réunions périodiques avec les bureaux et les secrétariats des commissions techniques, des organes subsidiaires et organes connexes et des conseils d'administration intéressés. Le Conseil pourrait également souhaiter examiner comment réaliser de nouveaux progrès, en tant compte des propositions de réforme du Secrétaire général concernant l'organisation et les méthodes de travail du Conseil, y compris la proposition d'organiser ses débats à différentes périodes fixées à l'avance au cours de l'année, sans que la durée totale de ses réunions au cours d'une année donnée ait à en pâtir, et la proposition relative à la prolongation du débat sur les activités opérationnelles. Le Conseil pourrait souhaiter encourager ses commissions techniques à envisager d'inscrire à leur ordre du jour un point permanent sur le suivi de ses conclusions concertées afin d'assurer un suivi systématique par le système des Nations Unies, des conclusions concertées des débats de haut niveau et de ceux consacrés aux questions de coordination. On pourrait rationaliser et regrouper davantage les points de l'ordre du jour du débat général dans le dessein de rendre l'examen par le Conseil des travaux de ses commissions techniques plus conforme à ses fonctions de gestion et de contrôle.

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En ce qui concerne la coordination interinstitutions, le Conseil pourrait envisager de prendre de nouvelles mesures pour appliquer les dispositions de la résolution 51/240 (l'Agenda pour le développement) afin d'engager un dialogue bien ciblé entre le Conseil, les organismes spécialisés et les fonds et programmes et afin de trouver les moyens de prendre en compte dans leurs activités les politiques et les priorités arrêtées par l'Assemblée générale et de renforcer la cohérence et la complémentarité des activités de tous les organes. On pourrait également chercher comment associer les organes intergouvernementaux des organismes à un tel dialogue et accroître l'efficacité des activités du Conseil en améliorant l'accès à toutes les informations et analyses menées par les organismes sur des problèmes qui se posent à l'échelle du système.

Enfin, concernant les relations entre l'Organisation des Nations Unies et les institutions financières et commerciales internationales, l'Assemblée générale et les organes directeurs des institutions de Bretton Woods pourraient envisager d'étudier de nouveau des modalités et des domaines concrets de collaboration pour les activités de développement. Le Conseil pourrait souhaiter étudier des mesures appropriées pour renforcer la collaboration entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods. Il pourrait aussi souhaiter examiner le mode de présentation et les modalités des sessions futures de la réunion spéciale de haut niveau organisée à une date proche des réunions semi-annuelles des institutions de Bretton Woods.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.