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AG/871

L'ASSEMBLEE GENERALE DECLARE SOLENNELLEMENT QU'ELLE EST RESOLUE A FAIRE APPLIQUER LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME

10 décembre 1998


Communiqué de Presse
AG/871


L'ASSEMBLEE GENERALE DECLARE SOLENNELLEMENT QU'ELLE EST RESOLUE A FAIRE APPLIQUER LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME

19981210

La cérémonie de commémoration du Cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme s'est ouverte ce matin par une déclaration solennelle de l'Assemblée réaffirmant sa volonté de faire appliquer la Déclaration ainsi que par l'annonce des Prix des droits de l'homme pour 1998 à cinq lauréats qui se sont particulièrement distingués par leur courage et leur détermination dans la promotion et la protection des droits de l'homme. Un sixième Prix a été attribué à tous ceux qui ont défendu les droits de l'homme dans le monde entier. Les lauréats suivants ont été honorés: Mme Sunila Abeyesekera, Directrice exécutive de l'Organisation des droits de l'homme INFORM du Sri Lanka; Mme Angela Acheng Atyam, membre fondateur et Vice- Présidente de l'association "Parents Association" en Ouganda; M. Jimmy Carter, ancien Président des Etats-Unis et défenseur des droits de l'homme au niveau international, M. Jose Gregori qui dirige le Secrétariat national pour les droits de l'homme du Brésil; Mme Ana Sabatova, l'un des membres fondateurs de la "Charte 77", un centre de résistance civique en Tchécoslovaquie.

Prenant la parole avant la remise des prix, le Président de l'Assemblée générale, le Secrétaire général et le Haut Commissaire aux droits de l'homme, ont insisté sur l'indivisibilité et l'universalité des droits de l'homme. Même si ce caractère a été consacré par l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, a souligné Mme Mary Robinson, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, la réponse apportée par la communauté internationale aux violations des droits et des libertés fondamentales est peu encourageante. L'on assiste tous les jours à des violations massives des droits civils et politiques et il serait illusoire de parler de droit au développement. Convenant des manquements de la communauté internationale aux idéaux de la Déclaration, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a plaidé en faveur de la mondialisation de la justice. L'adoption de la Déclaration a néanmoins imprimé un mouvement puissant et irréversible et a été sans cesse complétée par un arsenal de textes, conventions ou pactes et dont la manifestation la plus récente a été l'adoption du Statut de la Cour pénale internationale, a estimé M. Didier Opertti, Président de l'Assemblée générale.

(à suivre 1a)

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L'Assemblée générale a renouvelé son engagement en faveur de la Déclaration en adoptant sans vote une résolution par laquelle elle déclare solennellement qu'elle est résolue à faire appliquer la Déclaration universelle des droits de l'homme qui constitue un idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations et une source d'inspiration pour faire mieux connaître et respecter tous les droits de l'homme et toutes les libertés fondamentales - politiques, économiques, sociaux, civils et culturels-y compris le droit au développement.

Après la remise des prix, des déclarations ont été faites par les Secrétaires d'Etat, Ministres et Vice-Ministres des pays suivants : Royaume Uni, Norvège et Mexique. Les représentants des pays suivants ont également pris la parole : Algérie, Canada, Etats-Unis, Japon, Autriche au nom de l'Union européenne et des pays associés d'Europe centrale et orientale et de Chypre, Nouvelle-Zélande, Kirghizistan, République arabe syrienne, Jordanie, Australie, Oman. L'Observateur de la Palestine a également pris la parole.

La commémoration se poursuivra cet après-midi à partir de 15 heures.

CINQUANTIEME ANNIVERSAIRE DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME

Adoption de la résolution (A/53/L.67)

Aux termes de la résolution intitulée Cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée sans vote et présentée par le Président de l'Assemblée générale, M. Didier Opertti (Uruguay), l'Assemblée générale constatant avec préoccupation que les droits de l'homme et les libertés fondamentales ne sont ni pleinement, ni universellement respectés et continuent d'être violés partout dans le monde, que les peuples continuent à souffrir de la misère et à se voir dénier la pleine jouissance de leurs droits civiques, culturels, économiques, politiques et sociaux et que certains peuples ne peuvent toujours pas exercer leur droit à l'autodétermination, déclare solennellement qu'elle est résolue à faire appliquer la Déclaration universelle des droits de l'homme qui constitue un idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations et une source d'inspiration pour faire mieux connaître et respecter tous les droits de l'homme et toutes les libertés fondamentales - politiques, économiques, sociaux, civils et culturels-y compris le droit au développement.

Déclaration du Président de l'Assemblée générale

M. DIDIER OPERTTI : le 10 décembre 1948, l'Assemblée générale, que j'ai aujourd'hui l'honneur de présider, a adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont nous célébrons aujourd'hui le Cinquantième Anniversaire. Durant ces cinquante années, l'humanité a progressé au nom de la liberté plus qu'elle ne l'avait fait durant les deux siècles précédents. Cette extraordinaire avancée a été possible grâce à la force créatrice engendrée par la Déclaration universelle, l'un des événements les plus notoires du 20e siècle.

La Déclaration a changé la conception que l'on avait auparavant de la nature des droits de l'homme. Ils constituent une valeur qui va au-delà des frontières, des cultures, des sociétés et des idéologies. Les droits de chaque individu concernent l'humanité tout entière.

La Déclaration constitue le premier instrument de l'histoire de la civilisation contenant des principes régulateurs de la conduite humaine. Cette universalité est restée intacte en dépit des profondes diversités et des changements qui se sont produits dans le monde depuis 1948.

Par cette Déclaration, la communauté internationale a créé un mouvement puissant et irréversible qui a transformé des idéaux nobles en droit moral. Il ne s'agit pas seulement de formules abstraites mais, comme stipule la Déclaration, d'un " idéal commun auquel tous les peuples et toutes les nations doivent s'efforcer d'aspirer". Les idéaux de la Déclaration ont été complétés par des textes juridiques qui ont été élargis, transformés, et précisés, et ont ainsi transformé des droits purs et simples en droits véritables, positifs, efficaces et exigibles. Cela a été possible grâce aux

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activités législatives réalisées aux niveaux national et international. Ce travail a débouché sur la création d'un système juridico-institutionnel complet composé d'une grande variété d'organismes, de conventions et d'instruments internationaux. Parmi les jalons les plus importants de ce processus, citons la Convention contre la discrimination raciale, les Pactes relatifs aux droits de l'homme, la Convention sur l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes et la Convention relative aux droits de l'enfant.

Les organisations internationales continuent de travailler à l'élaboration de nouveaux droits. En témoignent l'adoption récente par l'Assemblée générale de la Déclaration universelle sur le génome humain ou encore celle concernant le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et de protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement reconnus. De nouveaux mécanismes institutionnels ont été créés au niveau international, en particulier la Cour pénale internationale dont le Statut a été adopté à Rome il y a quelques mois.

La protection des droits de l'homme est un processus qui de part sa nature, est appelé à se transformer en permanence. Il faut non seulement protéger les droits déjà existants, mais aussi actualiser les droits nouveaux qui, au regard de la communauté internationale, doivent être protégés et reconnus. Ainsi a-t-on vu naître au cours des années des droits de deuxième et de troisième génération, des droits reconnus en faveur des collectivités ou des groupes de personnes, comme par exemple, le droit au développement ou le droit à un environnement sain.

La Déclaration universelle, les conventions et les traités complémentaires ont créé une sorte de "nouvel ordre social international" dans lequel les modalités de raisonnement se sont profondément modifiées. Si l'Etat a pu être la source de violations les plus graves des droits de l'homme, il est aussi l'entité qui peut le mieux les protéger en collaboration, en particulier, avec les organisations non gouvernementales. Trouver un équilibre entre la protection des libertés individuelles et le rôle joué par l'Etat chargé de la protection est une tâche particulièrement délicate. L'Etat se trouve parfois face à des dilemmes, par exemple lorsque le droit d'un individu entre en concurrence avec un autre droit fondamental. La réalisation d'un droit ne se fait pas dans le vide mais dans un contexte historique et social.

A l'approche du 21e siècle, la question de la prévention des violations est particulièrement importante. On ne pourra pas assurer le respect authentique des droits si on ne s'attaque pas à la source, à l'origine. Cette source se trouve dans l'esprit et dans le coeur des hommes qui sont poussés par la haine, l'égoïsme et les préjugés. Chaque être humain devrait être formé durant les premières années de sa vie à respecter les autres. Il s'agit avant tout d'une question d'éducation. L'instinct de solidarité doit être élevé au dessus du matérialisme et de l'égoïsme qui caractérisent la société moderne.

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S'il est vrai que l'on a beaucoup fait ces cinquante dernières années en matière de protection des droits de l'homme, il reste beaucoup à faire.

Nous devons aujourd'hui, nous, adresser à tous ceux qui attendent notre aide pour retrouver leur liberté, leur droit perdu, pour récupérer leur dignité. Nous devons poursuivre notre lutte jusqu'au jour où les droits de l'homme se seront transformés en un patrimoine commun à tous les habitants de la planète.

Déclaration du Secrétaire général

M. KOFI ANNAN : la Journée des droits de l'homme est cette année pour tous ceux qui jouissent de leurs droits, l'occasion d'imaginer ce que serait la vie s'ils en étaient privés et avec quel acharnement ils lutteraient pour les protéger s'ils étaient menacés. Elle est l'occasion, pour tous ceux qui en sont privés, de retrouver espoir, sachant que nous partageons leur rêve de voir un jour tous les hommes exercer tous les droits de l'homme. Nous nous devons aujourd'hui de repenser non seulement aux droits acquis ces cinquante dernières années, mais aussi à ceux qui restent lettre morte; de lutter pour que justice soit faite par tous et pour tous; de combattre les violations des droits de l'homme avec une vigilance sans cesse croissante; et de poursuivre les auteurs de ces violations avec toujours plus de détermination. A l'heure de la mondialisation, nous devons redoubler d'efforts pour que la justice, elle aussi, se mondialise.

Au début de cette année anniversaire, j'ai réaffirmé que les droits de l'homme étaient universels, qu'ils étaient inhérents à toutes les nations et qu'ils n'étaient étrangers à aucune culture. Depuis, dans les rues d'Asie, les villes d'Afrique et les tribunaux d'Europe, des hommes et des femmes ont obtenu justice et gagné le combat pour la liberté. S'il subsistait des doutes quant à l'universalité des droits de l'homme, ils ont été définitivement levés.

Là où régnait le dogmatisme, le droit a triomphé, là où régnait l'iniquité, justice a été rendue et là où régnait l'impunité, la flamme du souvenir a été ranimée. Hier, l'Assemblée générale a réaffirmé que toutes les formes de racisme, y compris l'antisémitisme, doivent être vaincues par la lutte pour les des droits de l'homme. Cette année a été à la hauteur de l'anniversaire que nous célébrons aujourd'hui: elle a montré que tant qu'il y aura des hommes, la victoire des droits de l'homme est inéluctable. Pour l'Organisation des Nations Unies, cet anniversaire est plus qu'un jalon. C'est un miroir qui reflète tout le chemin parcouru et tout le chemin encore à faire. C'est un miroir qui nous flatte et qui nous fait honte, nous faisant voir les progrès accomplis en faveur de certains et les atrocités commises à l'encontre des autres. C'est surtout un miroir qui nous montre que sans les droits de l'homme, il ne peut y avoir ni paix, ni prospérité durables.

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Déclaration du Haut Commissaire aux droits de l'homme

Mme MARY ROBINSON : nous rendons hommage aujourd'hui à ceux qui ont rédigé la Déclaration universelle des droits de l'homme. Cette Déclaration est le fruit de nombreuses réflexions sur les droits dont jouit chacun sur la planète, par le simple fait d'être humain, et sur nos devoirs les uns envers les autres.

Au cours des cinquante dernières années, la réalisation la plus significative dans le domaine des droits de l'homme est la légitimité qui a été octroyée au principe de l'universalité et de l'indivisibilité des droits de l'homme. De nombreux Etats qui n'étaient pas très enthousiastes au départ, ont maintenant accepté ce principe et un nombre croissant d'entre-eux a signé et ratifié les deux pactes et au moins certaines des Conventions.

Notre tâche actuelle doit être la mise en application: réduire l'écart entre la réthorique et la réalité. Quotidiennement dans le monde, nous assistons encore à des manquements à la mise en pratique des droits si clairement définis dans la Déclaration universelle. En dépit de toutes les législations, procédures et mécanismes qui sont en place, des millions de personnes sont encore privées de leurs droits fondamentaux. Des millions de réfugiés et de personnes déplacées ne peuvent regagner leurs foyers; des minorités ethniques et religieuses sont persécutées; les opposants politiques dans les régimes autoritaires sont victimes de brutalité; ceux qui parlent au nom des droits de l'homme sont forcés au silence, emprisonnés et tués; les femmes et les enfants sont les plus exposés aux abus, et les personnes âgées et désavantagées sont rejetées, même dans les sociétés riches.

Le réponse de la communauté internationale en matière de violations flagrantes des droits de l'homme n'est guère encourageante. Le génocide, la plus flagrante violation des droits de l'homme, était à l'esprit de ceux qui ont rédigé la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le mot d'ordre au lendemain de la deuxième guerre mondiale était "jamais plus". Toutefois, les génocides et massacres ont toujours lieu et se déroulent devant les yeux du monde entier. Non seulement on persiste à violer les droits civils et politiques, mais peu de progrès ont également été réalisés dans le domaine des droits sociaux et économiques. Nous parlons du droit au développement, mais quelle est la situation actuelle ? 20% de la population mondiale possède plus de 80% de la richesse et consomme 80% des ressources mondiales. Il est honteux que les populations des pays industrialisés puissent jouir de niveaux de prospérité aussi élevés alors que des milliards de personnes sont dans l'incapacité de satisfaire leurs besoins fondamentaux à savoir une alimentation et un logis adéquat, de l'eau potable, l'éducation et des services de santé.

Il ne suffit pas de venir en aide aux pays pauvres en cas de catastrophe car cela ne résout pas le fond du problème. Ce qu'il faut avant tout, c'est reconnaître au niveau du système les désavantages qui accablent tant de personnes.

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Nous devons également faire face à de nouveaux défis dans les domaines scientifique et technologique tels que la génétique et le clonage humain qui posent des questions fondamentales en ce qui concerne le sens des droits de l'homme.

Je me félicite de l'engagement du Secrétaire général à intégrer la dimension des droits de l'homme dans toutes les activités du système des Nations Unies.

Je vous demande de vous joindre aux efforts en cours pour traduire les mots de la Déclaration des droits de l'homme en action, notamment par la signature et la ratification au cours des cinq prochaines années des deux pactes et des quatres principales Conventions par tous les Etats.

Déclarations

M. ABDALLAH BAALI (Algérie) : il aura fallu attendre longtemps pour que l'irrésistible mouvement de libération des peuples finisse par imposer l'idée que la colonisation, naguère tolérée, sinon célébrée, était la négation même des droits de l'homme et pour que prévale enfin ce principe fondateur de toute la philosophie des droits de l'homme selon lequel tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Peu à peu, la culture des droits de l'homme est parvenue à prendre corps et à s'ancrer dans les esprits, devenant ainsi le langage commun de l'humanité. Un patrimoine universel qu'il nous appartient de faire fructifier par le dialogue et l'effort collectif. En matière de droits de l'homme, la seule démarche qui vaille est celle qui prend en charge de manière cohérente et globale les besoins économiques, sociaux et culturels de l'individu. Dans mon pays, le peuple comme les pouvoirs publics sont résolus à poursuivre et à approfondir le processus de démocratisation en cours. En ce jour anniversaire je voudrais réaffirmer solennellement notre adhésion pleine et entière à la Déclaration universelle des droits de l'homme.

M. ROBERT R. FOWLER (Canada) : jamais dans l'histoire la liberté et la démocratie n'ont été données à autant d'êtres humains. Tant au niveau national qu'international, les institutions travaillant à la promotion et à la protection des droits de l'homme - droits économiques et sociaux, civils et politiques - se sont propagées et ont, même souvent prospéré. Pourtant les droits de l'homme sont encore aujourd'hui horriblement violés. Les gouvernements ne peuvent ni ne doivent abdiquer leur responsabilité individuelle et collective de protéger les droits de l'homme. Mais, comme la création de la Cour pénale internationale et la mise en place de l'interdiction de l'usage répandu des mines antipersonnel l'ont montré, nous sommes également confrontés à une obligation morale - et à une nécessité politique - de faire participer activement ceux sur qui nos réussites ou nos échecs ont des incidences directes profondes. La quête de la liberté et de la justice humaines est une noble cause en soi. Mais c'est encore plus - elle donne forme à tous les objectifs fondamentaux des Nations Unies : la paix, la justice et la prospérité pour tous.

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Nous sommes convaincus que le mécanisme des Nations Unies en matière de droits de l'homme peut et doit servir tous ces objectifs. Et nous nous fions à la vision et à la direction du Secrétaire général et du Haut Commissaire aux droits de l'homme à cette fin. Malgré tous les changements que le monde a connus au cours des 50 dernières années, la Déclaration universelle des droits de l'homme demeure tout aussi pertinente et essentiellement importante qu'au jour de son adoption.

M. PETER BURLEIGH (Etats-Unis): cette Déclaration engage tous les Gouvernements au respect universel des droits de l'homme qui sont inhérents à toute personne humaine. Cette Déclaration définit pour une grande partie les normes qui guident notre travail aujourd'hui au sein des Nations Unies. Ce texte comprend toute une série de droits, civils, politiques, économiques ou culturels tandis que le droit à la liberté en est le fondement. Le monde a reconnu que chaque individu a une dignité inhérente à sa personne. Ces principes impliquent que chaque personne a droit à un traitement égal indépendamment de sa race, origine ou religion. La Déclaration confirme également l'interdiction de pratiques qui entâchent l'histoire de l'humanité comme l'esclavage ou les traitements inhumains et dégradants. La Déclaration de Vienne a réaffirmé le devoir de chaque nation de protéger ces droits indépendamment de tout système politique. La promotion de la démocratie et des droits de l'homme est une des priorités du Gouvernement des Etats Unis. En 1994, nous avons ratifié la Convention contre la torture et celle contre la discrimination raciale qui sont des instruments d'une importance capitale pour notre Gouvernement.

Mme CLARE SHORT (Royaume-Uni) : le Royaume-Uni s'associe pleinement à la déclaration ultérieure de l'Autriche au nom de l'Union européenne. La Déclaration universelle des droits de l'homme établit clairement que les droits de l'homme ne sont pas uniquement de nature politique et civile, mais aussi culturelle, économique et sociale. Tous ces droits sont en effet interdépendants et indivisibles par essence, ce qui a trop souvent été oublié au cours des 50 dernières années. Le Gouvernement britannique s'engage à s'efforcer de trouver un équilibre entre tous les droits. Un des objectifs principaux est l'élimination de la pauvreté au niveau international, ce qui est réalisable mais nécessite une volonté politique de la part de tous les gouvernements. Dans ce contexte, le meilleur moyen de célébrer le Cinquantième Anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme serait un engagement général de tous les pays à atteindre cet objectif. Cela suppose le renforcement du partenariat entre les pays développés et les pays en développement, et un effort de la part des pays industrialisés vers l'allégement de la dette, l'accroissement de l'aide, et la mise en place d'un système de lois internationales sur le commerce et les investissements, plus équitable.

Au sein des démocraties mêmes, la voix des plus pauvres doit être entendue, et des efforts doivent être faits pour assurer le respect de leurs droits politiques et sociaux. De plus, les individus et la société civile ont un rôle indispensable à jouer en rendant les gouvernements responsables de

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leurs politiques, et en exigeant d'eux le respect de leurs engagements. Il est de notre responsabilité commune de faire tout ce qui est en notre pouvoir afin d'assurer une reconnaissance et un respect universel de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Mme HILDE FRAFJORD JOHNSON (Norvège) : la Déclaration universelle des droits de l'homme doit nous guider et nous permettre de créer de nouvelles règles et de nouveaux points communs entre peuples et Etats. La Déclaration universelle des droits de l'homme est un instrument qui nous permettra de naviguer alors que des conflits violents menacent des millions de personnes, séparent les familles, alors que des enfants sont exploités, que des hommes sont torturés. De multiples violations flagrantes des droits de l'homme subsistent, et la violence a de nombreux visages. Nous devons répondre aux souffrances humaines, il faut donner un espoir à ceux qui n'en n'ont pas, il faut donner la liberté à ceux qui n'en n'ont pas. Trop longtemps nous avons pensé que les droits de l'homme reposaient sur les droits civils et politiques, c'est une erreur. Aujourd'hui, la lutte contre la pauvreté est un des défis les plus importants en matière de droits de l'homme. Les droits de l'homme sont une condition préalable au développement. Tous les droits, chacun des droits doivent être respectés, c'est ce que signifie le droit au développement. Il ne faut pas réduire l'aide publique au développement. Mon pays consacrera 1 % de son P.N.B à l'aide au développement. La promotion des droits de l'homme commence chez soi. Le respect des droits de l'homme est précieux et doit être le fondement de la construction des sociétés. Il convient d'aider les pays qui élaborent leur propre plan d'actions nationaux pour promouvoir les droits de l'homme. Il faut que tous les pays qui ne l'ont pas encore fait ratifient les instruments internationaux. Nous ne devons jamais perdre de vue la valeur intrinsèque de chaque être humain.

M.YUKIO SATOH (Japon) : au cours des dernières années, un certain nombre d'instruments de défense des droits de l'homme sont entrés en vigueur. La Commission des droits de l'homme a établi divers groupes de travail, nommé des rapporteurs spéciaux et mis en place des procédures particulières. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, les Tribunaux pour l'ex- Yougoslavie et le Rwanda ont été créés tandis que des progrès historiques ont été réalisés avec l'adoption du statut de la Cour pénale internationale. Malgré ces développements, des violations graves des droits de l'homme ont encore lieu. Le chemin devant nous est long avant que nous puissions mettre pleinement en oeuvre les idéaux de la Déclaration des droits de l'homme. Le respect des droits de l'homme, de la notion de paix durable et de développement durable sont interdépendants. Les violations des droits de l'homme sont souvent à l'avant garde des conflits. Le respect des droits de l'homme est d'autre part une composante du processus d'édification de la paix après les conflits. Sans le respect des droits de l'homme, il n'est pas possible d'obtenir de solutions pacifiques aux conflits et un développement économique durable. Dans ce contexte, le Japon a pris plusieurs initiatives

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cette année et notamment l'organisation d'un symposium, en janvier dernier, sur les droits de l'homme et la promotion de la coopération et du partenariat des pays de la région et un symposium, en novembre, sur les enfants et les conflits armés.

M. ERNST SUCHARIPA (Autriche, au nom de l'Union européenne et des pays associés d'Europe centrale et orientale et de Chypre) : la Déclaration universelle des droits de l'homme constitue le fondement des instruments des droits de l'homme aux plans universel et régional et elle demeure la clé de voûte de l'édifice érigé au cours des cinquante dernières années pour la protection des droits et libertés fondamentales de l'homme. L'adoption du statut de la Cour pénale internationale est un instrument d'une importance capitale pour en finir avec l'impunité. Nous comprenons alors que les droits de l'homme ne sont pas un luxe mais une nécessité pour tous. La ratification des droits de l'enfant est également un accomplissement majeur pour la protection des droits de l'être humain. Les droits de l'homme sont universels et indivisibles et chaque Etat a la responsabilité première de protéger ces droits. Le concept des droits de l'homme n'est pas une lance dirigée contre les Etats mais contient également des avantages pour ceux-ci.

Les droits de l'homme sont encore violés dans toutes les régions du monde et aucun pays n'en est exempt, y compris l'Union européenne. Néanmoins, nous pouvons tracer une distinction entre les régimes démocratiques qui travaillent réellement à la lutte contre les violations des droits de l'homme et les régimes autoritaires qui conservent le pouvoir par la persécution et l'oppression. Les pays qui ont fait des progrès considérables pour le respect des droits et libertés fondamentales de l'homme sont bien souvent ceux où des individus ont mené une lutte courageuse et c'est la raison pour laquelle, pas un jour ne passe sans qu'un militant des droits de l'homme ne soit persécuté. La Déclaration des défenseurs des droits de l'homme, adoptée à l'occasion de cette commémoration, est l'instrument qui nous permettra de lutter contre les persécutions dont sont victimes les défenseurs des droits de l'homme. L'Union européenne est déterminée à garantir le respect de ces droits. Elle a, à l'occasion de cet anniversaire, adopté une déclaration spéciale qui vise à lancer une réflexion sur l'adoption de mesures concrètes pour renforcer la capacité de l'Union européenne dans le domaine des droits de l'homme. Nous sommes également disposés à coopérer avec les mécanismes internationaux de défense des droits de l'homme et nous continueront à soutenir le travail des organisations non gouvernementales et des membres de la société civile.

M. MICHAEL POWLES (Nouvelle-Zélande) : la Nouvelle-Zélande a fortement insisté sur l'inclusion des droits économiques, sociaux et culturels lors des négociations en vue de l'adoption de la Déclaration des droits de l'homme. Le Cinquantième Anniversaire permet de se féliciter du développement par la communauté internationale d'un cadre de travail pour la promotion et la protection des droits de l'homme. Le travail du Haut Commissaire aux droits de l'homme doit également être soutenu par tous, non seulement en parole, mais aussi en argent. De plus, la promotion et la protection des droits de l'homme ne repose pas uniquement sur les gouvernements, mais concerne également la

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société civile. Dans ce contexte, les individus et les organisations qui défendent ces droits accomplissent un travail essentiel qui doit être reconnu et soutenu. Cependant, nous nous engageons dans le nouveau millénaire en ayant conscience des violations des droits de l'homme et des libertés qui continuent à être perpétrées dans de nombreuses régions du monde. Ce Cinquantième Anniversaire des droits de l'homme doit par conséquent être l'occasion d'une réflection profonde et d'un engagement renouvelé.

M. CHOLPON BAYEKOVA (Kirghizistan) : la célébration du Cinquantième Anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme doit être l'occasion de définir des actions futures dans ce domaine, en vue de renforcer l'universalité du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Si l'année 1998 restera dans l'histoire comme l'année du Cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, force est cependant de constater encore de flagrantes violations. Nous sommes toujours témoins de la pauvreté, et de formes diverses d'intolérance et de discrimination. L'humanité doit réaliser que les droits de l'homme, le développement et la démocratie sont interdépendants et que leur protection et promotion sont garantes de paix et de stabilité. La Constitution de notre république a été amendée afin de développer plus avant la démocratie, la propriété privée et de protéger la liberté d'expression. Je suis en outre heureux d'annoncer que mon pays a récemment signé le Statut de la Cour pénale internationale. Dans le cadre du Cinquantième anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme, un texte d'amnistie a été soumis au Parlement pour marquer le septième Anniversaire de l'indépendance et un moratoire sur la peine capitale a été proclamé. L'événement qui nous rassemble aujourd'hui doit nous rappeler que la protection et la promotion des droits de l'homme sont un travail quotidien.

Mme CARMEN MORENO (Mexique) : il y a cinquante ans, la Constitution mexicaine de 1917 établissait déjà certains droits individuels et sociaux équivalents à ceux contenus dans la Déclaration universelle. Depuis, nos cadres juridiques se sont enrichis, notamment de la signature et la ratification d'un certain nombre de conventions internationales, au sein des Nations Unies ou de l'Organisation des Etats américains, certaines relatives à la torture et à la discrimination raciale et d'autres relatives à la protection de groupes vulnérables comme les enfants, les personnes handicapées et les travailleurs migrants. Aujourd'hui, le Mexique est partie à 41 instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme et coopère pleinement avec tous leurs mécanismes. Dans l'esprit de la Déclaration universelle, nous renforçons sans cesse nos cadres légaux. Le 1er décembre dernier, le Sénat mexicain a reconnu la juridiction de la Cour interaméricaine pour les Droits de l'homme, ce qui contribue également à la consolidation du système interaméricain, dans ce domaine. Nous sommes résolus à éliminer l'impunité et à promouvoir une culture du respect des droit humains. Nous estimons que toute violation des droits humains doit être punie. Nous devons éviter les normes à deux vitesses, la sélectivité et la politisation. Nous ne devons pas enfreindre les principes de la Déclaration universelle.

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M. WEHBE (République arabe syrienne): en ce Cinquantième Anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, il faut rappeler les accomplissements. En conséquence, il ne semble pas nécessaire de mettre en place de nouveaux mécanismes. En revanche, il existe un besoin d'une volonté politique réelle d'appliquer les mécanismes existants. Dans ce contexte, un des défis actuels consiste à éviter la politique de deux poids, deux mesures. Il faut également faire preuve de volonté politique face aux lois raciales et lutter contre toutes les formes d'occupation, en particulier contre l'implantation de colonies de peuplement. La défense du droit au développement est également essentielle.

On doit se garder de l'utilisation abusive des mécanismes des Nations Unies pour pratiquer une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures d'un pays. Par ailleurs, chaque peuple ayant sa propre histoire et sa propre culture, l'adaptation de la Déclaration universelle des droits de l'homme est nécessaire. Ainsi, la Syrie a participé à tous les efforts entrepris depuis 50 ans pour la promotion et la protection des droits de l'homme et sa Constitution prend en compte les normes établies par la Déclaration universelle.

M. HASAN ABU-NIMAH (Jordanie): dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, la reconnaissance des droits civils et politiques est combinée à celle des droits économiques sociaux et culturels. Cela prouve que ces droits de nature différente sont en fait interdépendants. Depuis 1948 le monde a connu des avancées significatives en matière de droits de l'homme avec notamment l'adoption de conventions et autres instruments internationaux. Il est nécessaire de rappeler que les normes internationales permettent un certain degré de flexibilité dans l'application de leur contenu au niveau local. Ces instruments internationaux ne sauraient imposer un modèle particulier qu'il soit politique, juridique ou culturel. Toutefois il est de notre responsabilité de donner naissance à la volonté politique nécessaire au renforcement du respect des droits de l'homme et à leur développement. Il est temps aujourd'hui de définir une nouvelle responsabilité en matière de droits de l'homme, qui ne repose pas uniquement sur les gouvernements mais aussi sur les individus. Mon pays, en dépit de sa position sensible dans la région du moyen-orient et de ses difficultés économiques, n'a pas ménagé ses efforts pour porter assistance aux réfugiés et pour leur garantir des droits sans aucune discrimination. Dans cet esprit, la Jordanie appuie pleinement le droit inaliénable des peuples à l'autodétermination dont le peuple palestinien doit bénéficier. D'autre part, notre pays agit en faveur de la consolidation et de l'institutionnalisation des droits de l'homme à travers l'établissement d'institutions nationales spécialisées en matière de droits de l'homme. Dans notre région qui a souffert de multiples crises depuis le début de ce siècle, nous sommes appelés à promouvoir la coopération et la coexistence pacifique entre nos cultures et religions.

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Mme PENELOPE ANNE WENSLEY (Australie) : l'Australie est l'un des huit membres qui furent chargés d'élaborer la Déclaration universelle, et ce fait est souvent oublié, mais je souhaite rappeler que cette implication australienne n'est pas accidentelle, elle est liée au rôle de l'Australie après la seconde guerre mondiale. C'est en reconnaissance des efforts de l'Australie pour la promotion des droits de l'homme que nous sommes entrés dans ce groupe de rédaction. Cinquante ans plus tard, nous nous associons, avec enthousiasme, à la célébration de l'anniversaire de cette Déclaration. Hier, le Gouvernement australien a signé le Statut pour l'établissement d'une Cour pénale internationale. Il est important de souligner que le corps du droit international en matière des droits de l'homme continue d'évoluer. Plus d'instruments seront largement ratifiés, plus la protection sera grande pour les individus. Il faut s'assurer que les mécanismes et instruments existants fonctionnent le mieux possible. Mon Gouvernement se félicite également de l'adoption de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme. Cette année, c'est aussi l'anniversaire du Plan d'action de Vienne; ce plan indique la voie à suivre en fournissant un ensemble de principes et le programme d'activités pratiques pour le siècle prochain en faveur des droits de l'homme. L'Australie continuera de faire son possible pour protéger et promouvoir les principes de la Déclaration.

M. JULI MINOVES TRIQUELL (Andorre) : pour la première fois, l'humanité dispose d'un guide universel du bien et du mal validé par tous les peuples. Avec la Déclaration universelle, un concept clair sépare ce qui est digne de l'être humain de ce qui ne l'est pas. La Déclaration est universelle, liant ainsi et surpassant toutes les cultures et les traditions, unifiant les êtres humains avec des standards communs qui ne peuvent pas se confondre et qui ne sont pas négociables. De plus, elle ne s'est pas figée pendant ces 50 années d'existence. Dans ce contexte, il faut noter le succès achevé, l'été dernier, par la Conférence de Rome pour la création d'une Cour pénale internationale.

C'est la vocation de l'Andorre, avec 720 ans de paix ininterrompue derrière elle, d'affermir sa voix dans les forums internationaux en matière de droits de l'homme avec l'honnêteté que nous donne l'absence d'intérêts géopolitiques majeurs. Cette année, afin de coïncider avec l'Anniversaire de la Déclaration universelle, le Gouvernement andorran a pris les mesures nécessaires pour mettre en revue les instruments des Nations Unies sur les Droits de l'Homme. A cet égard, la Déclaration de Vienne de 1993, ainsi que les directives du Haut Commissaire pour les droits de l'homme, Mme Mary Robinson, nous tracent le chemin à suivre dans les prochaines années.

M. FUAD MUBARAK AL-HINAI (Oman): le Gouvernement d'Oman est guidé par les principes et les objectifs de la Charte des Nations Unies, en particulier en ce qui concerne la nécessité d'établir des relations de coopération et de coexistence avec les autres Etats. Le système juridique d'Oman a récemment a été mieux adapté aux principes contenus dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. Mon Gouvernement croit qu'il est important de respecter le droit au développement en tant que partie intégrante des droits de l'homme, en particulier dans les pays en voie de développement. A l'occasion de ce

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Cinquantième Anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, il est nécessaire d'évoquer le processus de paix au Moyen-Orient, et la lutte du peuple palestinien pour la jouissance de ces droits dans un Etat indépendant. Alors que nous approchons du troisième millénaire, nous avons l'espoir que la communauté internationale sera capable de réaliser les nobles idéaux inscrits dans la Charte des Nations Unies pour le bénéfice de toutes les nations et pour assurer le droit légitime de vivre dans la paix et la prospérité.

Mme SOMAIA BARGHOUTI, Observateur de la Palestine : la Déclaration universelle des droits de l'homme revêt une grande importance pour les êtres humains dans le monde entier. Il faut continuer à lutter pour que les dispositions de la Déclaration bénéficient à tous. La communauté internationale a fait de grands progrès dans cette direction. Toutefois, il y a des responsabilités qu'il faut assumer de toute urgence. Nous devons réaffirmer les droits collectifs de l'homme, y compris les droits des pauvres, le droit des peuples à l'autodétermination, le droit des peuples à l'indépendance. Le peuple palestinien est un exemple unique de peuple soumis à la violation de tels droits. Il n'existe pas un seul article de la Déclaration qu'Israël ne viole pas, qu'il s'agisse du droit a la sûreté personnelle ou de l'interdiction des traitements inhumains ou dégradants. Nous espérons que cette commémoration donnera à la communauté internationale l'occasion de renouveler son engagement à lutter contre les violations des droits de l'homme et de se doter des moyens novateurs permettant d'assurer l'application effective des instruments en vigueur en matière de droits de l'homme.

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