AG/866

L'ASSEMBLEE GENERALE DEMANDE AU SECRETAIRE GENERAL DE PRENDRE LES MESURES QUI S'IMPOSENT AFIN QUE LE SYSTEME INFORMATIQUE DE L'ONU SOIT PRET POUR L'AN 2000

7 décembre 1998


Communiqué de Presse
AG/866


L'ASSEMBLEE GENERALE DEMANDE AU SECRETAIRE GENERAL DE PRENDRE LES MESURES QUI S'IMPOSENT AFIN QUE LE SYSTEME INFORMATIQUE DE L'ONU SOIT PRET POUR L'AN 2000

19981207 Elle adopte une série de résolutions relatives à l'aide humanitaire d'urgence fournie par les Nations Unies

L'Assemblée générale a adopté, sans vote, cet après-midi, une résolution, présentée par le Pakistan, relative aux incidences mondiales du problème informatique posé par le passage à l'an 2000. Aux termes de ce texte, l'Assemblée demande instamment à tous les Etats Membres d'élaborer eux- mêmes des plans visant à prévenir toute défaillance majeure dans les secteurs publics et privés. Elle prie le Secrétaire général de prendre les dispositions voulues pour que tous les organismes des Nations Unies s'assurent que leurs ordinateurs et leurs équipements dotés de microprocesseurs intégrés sont prêts pour le passage à l'an 2000.

Aux cours du débat, l'accent a été mis sur le caractère mondial du problème et sur sa gravité du fait de l'interdépendance des économies et de l'interconnexion entre les systèmes informatisés. Les participants ont également insisté sur la nécessaire coopération entre les Etats et les divers secteurs économiques, ainsi que sur la diffusion de l'information et le transfert de technologies afin de permettre aux pays en développement et en transition de prendre la mesure des enjeux et d'être à même de mieux préparer le passage à l'an 2000.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Indonésie au nom du Groupe des 77, Autriche au nom de l'Union européenne, Singapour, Inde, Venezuela, République arabe syrienne, Sénégal, Lesotho, Japon, Etats-Unis, Chili, Panama et Fédération de Russie.

L'Assemblée générale a ensuite pris note des rapports et recommandations de la Cinquième Commission. Elle a ainsi nommé l'Algérie, l'Autriche, la Jamaïque, la Jordanie, le Kenya, le Népal et les Etats-Unis en tant que membres du Comité des conférences pour une période de trois ans à compter du 1er janvier 1999. L'Assemblée a ensuite nommé Mme Nazareth Incera (Costa Rica), M. Ahmad Kamal (Pakistan), M. Rajat Saha (Inde), M. Nicholas A. Thorne (Royaume-Uni), M. Fumiaki Toya (Japon) et M. Gian Luigi Valenza (Italie), comme membres du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 1999.

(à suivre 1a)

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L'Assemblée a également nommé au Comité des contributions, MM. Pieter Johannes Bierma (Pays-bas), Paul Ekorong A Ndong (Cameroun), Neil Hewitt Francis (Australie), et Henry Hanson-Hall (Ghana), pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 1999. L'Assemblée a en outre nommé au Comité des contributions, M. Sergio Chapparo Ruiz (Chili) pour un mandat allant du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2000, M. Bernardo Greiver (Uruguay) pour un mandat allant du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2001, et M. Eduardo Iglesias (Argentine) pour un mandat allant du 1er janvier au 31 décembre 1999 et du 1er janvier au 31 décembre 2001.

L'Assemblée a nommé le Président de la commission d'audit des Philippines comme membre du Comité des commissaires aux comptes, pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 1999. Sur recommandation de la Cinquième Commission, l'Assemblée a confirmé la nomination par le Secrétaire général de MM. Yves Oltramare (Suisse), Emmanuel Noi Omaboe (Ghana), et Jürgen Reinmitz (Allemagne) au Comité des placements. Elle a en outre nommé membres du tribunal administratif des Nations Unies pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 1999, M. Kevin Haugh (Irlande) et Mme Deborah Taylor Ashford (Etats-Unis). Enfin, l'Assemblée a nommé comme membres de la Commission de la fonction publique internationale, pour un mandat de quatre ans à compter du 1er janvier 1999, M. Mohsen Bel Hadj Amor (Tunisie), Mme Turkia Daddah (Mauritanie), M. Wofgang Stöckl (Allemagne), M. Carlos Vegega (Argentine) et M. Eugeniusz Wyzner (Pologne).

Au titre du point 20 de son ordre du jour relatif à l'aide humanitaire d'urgence, l'Assemblée a adopté six résolutions et un projet de décision. Elle a adopté sans vote deux projets de résolution, présentés par l'Autriche relatifs, le premier à la sûreté et la sécurité du personnel humanitaire et à la protection du personnel des Nations Unies et le second à l'assistance au peuple palestinien.

L'Assemblée a adopté sans vote un projet de résolution relatif au renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'Organisation des Nations Unies, présenté par la Suède.

L'Assemblée a adopté sans vote deux projets de résolution présentés par le Sénégal, dont un relatif à l'assistance humanitaire à la Somalie et au soutien au relèvement économique et social du pays et le second à l'assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo.

L'Assemblée générale a adopté, sans vote, un projet de résolution, présenté par le Maroc, relatif à l'assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti.

Elle a également adopté sans vote un projet de résolution présenté par le Tadjikistan, relatif à l'assistance internationale d'urgence pour le rétablissement de la paix et de la normalité au Tadjikistan et le relèvement de ce pays.

(à suivre 1b)

- 1b - AG/866 7 décembre 1998

Elle a adopté par 131 voix pour, quatre voix contre (Etats-Unis, Israël, Iles Marshall, Etats fédérés de Micronésie), une décision présentée par l'Egypte, dans laquelle l'Assemblée prie le Secrétaire général de continuer à user des termes "territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est" lorsqu'il y a lieu, conformément à ses résolutions.

La Fédération de Russie, Israël et la République arabe syrienne ont expliqué leur vote sur ce point.

Au titre du point 24 de son ordre du jour relatif au nouvel ordre du jour pour le développement de l'Afrique dans les années 90, l'Assemblée a adopté, sans vote, un projet de résolution présenté par le Sénégal aux termes duquel elle prie les Etats, les organisations internationales et les institutions des Nations Unies de prendre des mesures concrètes d'urgence afin d'appliquer pleinement les recommandations en vue de la mise en oeuvre du nouvel ordre du jour.

Le représentant de l'Indonésie a pris la parole sur ce point et la représentante des Etats-Unis a expliqué son vote.

Au titre du point 35 de son ordre du jour, relatif à la Coopération entre les Nations Unies et l'Organisation de l'unité africaine (OUA), l'Assemblée a adopté, sans vote, un projet de résolution, présenté par le représentant du Burkina Faso au nom de l'OUA, aux termes duquel elle demande que l'ONU coopère et coordonne ses efforts avec l'OUA dans les domaines du règlement pacifique des différends et du maintien de la paix et de la sécurité en Afrique.

Au titre du point 164 de son ordre du jour, relatif aux causes des conflits et à la promotion d'une paix durable en Afrique, l'Assemblée générale a adopté, sans vote, une résolution présentée par le Sénégal.

Les représentants de l'Indonésie et des Etats-Unis ont pris la parole sur ce point. Le représentant de la Fédération de Russie a expliqué son vote.

Au titre du point 44 de son ordre du jour relatif à la situation en Amérique centrale, l'Assemblée générale a adopté sans vote deux résolutions intitulées, respectivement, "Processus d'établissement d'une paix ferme et durable et progrès réalisés dans la structuration d'une région de paix, de liberté, de démocratie et de développement" et "Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala".

L'Assemblée générale reprendra ses travaux demain, mardi 8 décembre, à partir de 10 heures.

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INCIDENCES MONDIALES DU PROBLEME INFORMATIQUE POSE PAR LE PASSAGE A L'AN 2000 (160)

Rapport du Secrétaire général (A/53/574)

Ce rapport, établi conformément à la résolution 52/233 de l'Assemblée générale, récapitule les différentes mesures que les organismes des Nations Unies ont prises pour résoudre le problème informatique posé par le passage à l'an 2000.

Le rapport relève les mesures prises en vue d'assurer la compatibilité 2000 au Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies, notamment les mesures prises par la division de l'informatique et l'équipe de projet spéciale chargée du système intégré de gestion (SIG) pour assurer la compatibilité des réseaux téléphoniques, des commutateurs de messages, du réseau local, des ordinateurs individuels, du réseau étendu, des macro-ordinateurs, du matériel comportant des circuits intégrés, du système à disques optiques, courrier électronique, Internet, et des application à usage collectif et à usage des départements. Le rapport indique que la Division de l'informatique a lancé un appel d'offres afin qu'un organisme indépendant évalue la capacité du Secrétariat de l'Organisation à faire face au problème du passage à l'an 2000. Il est prévu que cette analyse soit achevée au début de 1999.

Les mesures prises par l'équipe de projet spéciale qui résoudra ce problème pour la plupart des bureaux extérieurs sont également recensées. En outre, le Secrétariat reconnaît qu'il convient de mettre en place un dispositif d'intervention afin de prévoir les dispositions à prendre en cas de sinistre. En ce qui concerne les mesures prises par les Etats Membres pour résoudre ce problème, l'Organisation ne peut guère prétendre apporter une contribution marquante à la solution du problème.

Projet de résolution (A/53/L.43/Rev.1)

Aux termes de ce texte, relatif aux incidences mondiales du problème informatique posé par le passage à l'an 2000, l'Assemblée générale lance un appel à tous les Etats pour qu'ils coopèrent à l'échelon mondial afin de résoudre en temps voulu le problème du passage à l'an 2000 et travaillent de concert à écarter la menace que ce problème fait peser sur le monde entier. Elle demande aux gouvernements, aux organisations des secteurs public et privé et aux membres de la société civile de mettre en commun, aux niveaux local, régional et mondial, l'information relative à l'expérience qu'ils ont acquise en cherchant à résoudre le problème du passage à l'an 2000. Elle demande instamment aux Etats Membres d'insister sur l'importance de plans d'urgence et d'élaborer eux-mêmes des plans visant à prévenir toute défaillance majeure dans les secteurs public et privé.

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L'Assemblée prie le Secrétaire général de prendre les dispositions voulues pour que tous les organismes des Nations Unies s'assurent bien avant la fin du siècle, que leurs ordinateurs et leurs équipements dotés de microprocesseurs intégrés sont prêts pour le passage à l'an 2000, en établissant un plan d'action pour le système des Nations Unies. Elle prie également le Secrétaire général de faire en sorte que les organismes des Nations Unies suivent de près les sources de financement existantes et potentielles afin d'appuyer les efforts du pays en développement et les pays en transition visant à résoudre le problème du passage à l'an 2000, et de faciliter la diffusion auprès des Etats Membres de l'information concernant ces possibilités de financement.

Déclarations

M. AHMAD KAMAL (Pakistan) a présenté, au nom des coauteurs, le projet de résolution A/53/L.43 Rev.1, relatif au problème informatique posé par le passage à l'an 2000. Il a souligné la complexité du problème posé, dans la mesure où les paramètres de compatibilité ne sont pas encore tous déterminés et qu'on découvre chaque jour de nouveaux problèmes. Néanmoins, il est clair que ce problème fait planer une menace globale sur le monde, en raison de l'interconnexion entre les ordinateurs et de l'interdépendance des économies, et qu'il demande une réponse universelle mettant l'accent sur le rôle des Nations Unies. Il est préoccupant que les pays en développement ne se soient pas dans l'immédiat sentis concernés par cette question et que certains pays développés se soient montrés indifférents dans leur appréhension de la question. Il a insisté sur la nécessité de prendre conscience de la date butoir du 31 décembre 1999 et d'accélérer le rythme des mesures à prendre.

M. Kamal a déclaré que le projet de résolution dont l'Assemblée est saisie demande aux Etats de travailler ensemble afin de répondre au défi posé par le passage à l'an 2000, insiste sur la nécessité de mobiliser le secteur privé, et prie le Secrétaire général de s'assurer de la compatibilité du système de l'Organisation des Nations Unies. Il a exprimé le souhait que ce projet sera adopté par consensus.

M. SUTJIPTOHARDJO DONOKUSUMO (Indonésie) a déclaré que la nature du problème informatique posé par le passage à l'an 2000 et ses implications mondiales font qu'il faut plus que jamais renforcer la connaissance des Etats Membres sur ce problème. Etant donné que c'est un problème global, qui a des conséquences mondiales, il requiert des efforts globaux concertés et intensifiés dans les délais. Le représentant a insisté sur le fait que les Etats en développement manquent malheureusement des ressources nécessaires pour faire face à un problème d'une telle ampleur. De plus, les pays en développement seront les plus touchés de part leur situation vulnérable, ils auront besoin d'une aide sous forme de savoir-faire et de ressources financières de façon à faire face à ces effets.

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Dans un univers de mondialisation, l'impossibilité du monde en développement de faire face à ce problème de manière efficace aurait des effets contagieux pour le reste du monde, a-t-il ajouté. Le représentant a ainsi attiré l'attention sur le fait que le projet de résolution exige du Secrétaire général qu'il fasse en sorte que le système des Nations Unies explore autant que faire se peut les sources de financement, pour soutenir les efforts des pays en développement qui doivent affronter le problème du passage à l'an 2000, et faciliter la diffusion d'une information pertinente sur les possibilités de financement offertes aux Etats Membres.

M. HANS PETER MANZ (Autriche), s'exprimant au nom de l'Union européenne (UE) et des pays associés, a estimé que deux aspects majeurs du problème informatique lié au passage à l'an 2000 devaient retenir l'attention de l'Assemblée générale. Il faut d'abord s'assurer que les Nations Unies auront fait le nécessaire à temps pour être compatible avec le passage à l'an 2000. En deuxième lieu, il convient d'attirer l'attention des Etats Membres, et, en particulier, des pays en développement, sur l'importance et l'impact potentiellement négatif du bogue de l'an 2000. M. Manz s'est félicité du fait que le Secrétaire général s'occupe de ce problème de façon appropriée et a souhaité que les efforts soient maintenus afin d'assurer que tous les systèmes potentiellement affectés dans le système des Nations Unies continueront à fonctionner le 1er janvier 2000. Mais surtout, l'Union européenne espère que les délégations feront dûment rapport à leurs capitales et informeront les autorités compétentes de l'urgence de s'attaquer à ce problème de façon coordonnée. En effet, a rappelé M. Manz, personne, même convaincu de la compatibilité 2000 de ses propres systèmes informatiques, ne peut se permettre d'être négligent. Il a souligné l'importance qu'il faut accorder aux systèmes critiques pour les missions et la nécessité de prévoir des plans de réserve qui seront indispensables si l'on veut pouvoir régler rapidement les problèmes qui surgiront inévitablement.

M. KISHORE MAHBUBANI (Singapour) a déclaré que le problème clef des incidences informatiques du passage à l'an 2000 ne peut être résolu instantanément, qu'il n'a pas de remède miracle mais que techniquement, la vraie difficulté réside dans l'identification de tous les points sensibles à la datation dans les programmes informatiques et par conséquent de leurs interférences, sachant que le temps presse et que le compte à rebours a commencé. Il a salué le fait que ce thème soit discuté par l'Assemblée générale et que le Groupe de travail sur les questions informatiques se réunisse, le 11 décembre prochain, avec les Coordonnateurs nationaux du "chaos informatique 2000" pour discuter de sa gestion. Singapour appuie sans réserve les efforts internationaux dans ce domaine et en mars prochain, a-t-il annoncé, l'Association des banques de Singapour accueillera une conférence sur le sujet. L'Autorité de l'aviation civile de Singapour (CAAS) dirige l'Equipe spéciale de l'ANASE pour essayer d'appréhender les différentes façons dont le "chaos informatique 2000" pourrait affecter les contrôles et la sécurité du trafic aérien.

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Au sein de l'APEC, la CAAS a lancé une enquête sur les actions menées par les pays Membres pour résoudre le problème du contrôle du trafic aérien et les systèmes dans les aéroports. Il a conclu en affirmant qu'il s'agit certes d'un problème sérieux mais qu'il est nécessaire d'éviter une préoccupation excessive, car une hystérie collective loin d'être justifiée ne ferait au contraire, qu'ajouter aux difficultés du défi.

M. ATUL KHARE (Inde) a insisté sur le fait que la date butoir pour rendre compatible le système informatique en l'an 2000 ne saurait être le 1er janvier 2000, mais plutôt quelque part vers le milieu de l'année 1999 afin de laisser le temps nécessaire pour tester les solutions trouvées. Il a relevé la possibilité d'un effet domino qui pourrait amener des troubles graves dans les divers secteurs économiques. Il a pris note des mesures indiquées préconisées dans le rapport du Secrétaire général en vue d'assurer la compatibilité du système des Nations Unies et a fait état des mesures prises par son pays en vue de faire face à ce problème, qui est clairement mondial, du fait de l'interconnexion des ordinateurs. Il a notamment indiqué que le Gouvernement avait nommé une équipe spéciale de haut niveau afin de gérer ce problème à l'échelle du pays, que la Banque centrale indienne mènerait des études sur site et prendrait des mesures contre les banques récalcitrantes, si besoin est. M. Khare a également soulevé le problème posé par d'autres dates critiques, comme le 9 septembre 1999 dont la reconnaissance par certains logiciels s'avère problématique. Il a affirmé que l'Inde serait en mesure de circonscrire et de traiter le problème à l'intérieur de ses frontières, et de venir en aide aux autres Etats grâce à ses logiciels.

Mme ROSSANNA FIGUERA (Venezuela) s'est félicitée des efforts importants déployés par le Groupe de travail sur l'informatique. Elle a par ailleurs déploré le fait que malgré une dépendance de plus en plus grande vis-à-vis de l'informatique, le problème informatique posé par le passage à l'an 2000 n'a pas été correctement abordé. A l'approche du nouveau millénaire, la connaissance du problème est encore peu répandue et encore moins les solutions pour le résoudre à temps. La représentante a estimé que même si la solution de ce problème est l'affaire des gouvernements, les Nations Unies ont néanmoins un rôle fondamental à jouer en matière de diffusion de l'information sur la question. De même, la représentante a estimé l'urgence de mettre en place des dispositifs nationaux d'interventions tels que l'appui technique et financier des organismes multilatéraux aux pays en développement. Un pas important dans cette direction sera fait grâce à la réunion des Coordonnateurs nationaux pour le problème informatique posé par le passage à l'an 2000 qui aura lieu le 11 décembre prochain aux Nations Unies. La représentante a indiqué que le projet de résolution constitue une étape importante visant à porter à la connaissance de tous les Etats ce problème et elle espère qu'il sera adopté par consensus.

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M. FAYSSAL MEKDAD (République arabe syrienne) s'est félicité des efforts entrepris pour sensibiliser la planète au problème posé par le passage à l'an 2000 et pour trouver les mesures appropriées. Il s'est dit heureux que les Nations Unies se soient attaquées à ce problème de manière opportune. M. Mekdad a indiqué que le problème était double, technique d'abord, mais qu'il représentait aussi un problème financier gigantesque. Selon certains, a-t-il déclaré, le coût s'élèvera à plusieurs dizaines de milliards de dollars. Les solutions existent sans doute, mais il faut trouver les moyens de résoudre le problème sans créer des fardeaux financiers intenables, a-t-il estimé, notant que beaucoup de compagnies ne seront pas à même de payer pour toutes les modifications nécessaires. Pour sa part, la République arabe syrienne, qui attache la plus grande importance à la conversion des systèmes informatiques avant l'an 2000, a déjà adopté des mesures. Il faudra, bien sûr, faire également appel à des experts et des consultants, a-t-il ajouté, et demander à toutes les institutions de présenter des rapports sur les systèmes électroniques qui devront être adaptés au passage à l'an 2000. Si l'on ne parvient pas à rendre ces systèmes compatibles, alors il faudra également trouver des solutions aux incidences qui découleront de la non-compatibilité. La République arabe syrienne appuie le projet de résolution et espère que son adoption donnera un nouvel élan aux efforts de la communauté internationale pour redresser ce problème.

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a déclaré que, compte tenu des mesures et des initiatives prises en ce qui concerne les incidences mondiales du problème informatique posé par le passage à l'an 2000, aussi bien au sein des Nations Unies qu'au niveau des Etats Membres, on peut raisonnablement se montrer optimiste devant ce phénomène. Le Sénégal se félicite du travail remarquable accompli par le Groupe de travail spécial à composition non limitée du Conseil économique et social sur cette question dont les recommandations ont permis aux Etats Membres de prendre conscience du problème informatique de passage au prochain millénaire et de tenter de se prémunir contre les incidences perturbatrices qu'il pourrait avoir sur l'essentiel des activités. Conscient de l'importance de l'informatique comme outil indispensable de développement, le Sénégal a mis en place vers 1990 un Ministère de la modernisation de l'Etat, avec une délégation à l'informatique. Cette structure, soutenue par la coopération internationale et notamment par l'UNESCO, a déjà un Coordonnateur du programme national pour le passage à l'an 2000. En outre, a déclaré M. Ka, un organe de régulation, appelé Comité de pilotage, a été mis en place pour élaborer la stratégie nationale de passage à l'an 2000.

M. Ka estime que l'intérêt porté par les Nations Unies à cette question incite à un optimisme quant à la capacité de Etats Membres de faire face, avec succès, à ce défi qui se dresse au seuil du 21ème siècle. Il a ajouté que les Africains comprennent que la menace constituée par le passage informatique à l'an 2000 impose une réaction collective au plan national comme au plan international et que la dimension globale de cette menace dicte une approche concertée pour une solution d'ensemble.

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M.PERCY METSING MONGOAELA (Lesotho) s'est associé à la déclaration de l'Indonésie et a félicité le Secrétaire général pour la précision de son rapport sur le problème posé par le passage à l'an 2000. La numéralisation des télécommunications est l'un des phénomènes qui a donné toute son ampleur à la mondialisation de l'économie et le bon fonctionnement des ordinateurs en ce contexte de télé-économie est donc crucial. Le problème du passage à l'an 2000 n'a pas été pris assez au sérieux par les pays en développement ni par certains pays industrialisés, y compris ceux de l'Union européenne, plus préoccupés par le problème du passage à l'Euro.

M. Mongoaela a insisté sur le fait que les pays en développement vont avoir besoin de soutien logistique, technologique et financier pour faire face au problème de la compatibilité 2000. Il s'est félicité des initiatives lancées par la Banque mondiale afin de sensibiliser les Etats. Il a déploré que certains ne prennent pas la mesure du danger que fait planer l'effet domino de l'incompatibilité 2000 et a déclaré qu'il vaut mieux prendre toutes les dispositions nécessaires.

M. YUKIO TAKASU (Japon) s'est félicité des contributions de l'ECOSOC au Groupe de travail sur l'informatique. Il a souligné le fait que le Groupe de travail a contribué à attirer l'attention de l'Organisation de façon urgente sur le problème de conversion de la date des ordinateurs au passage à l'an 2000. Le représentant a estimé que ce problème doit être traité de manière concertée par le système des Nations Unies, les Etats Membres, le secteur public et le secteur privé et la société civile. Si toutes les nations ne font pas partager leurs expériences et ne coordonnent pas leurs efforts, le résultat pourrait se traduire par une confusion à l'échelle mondiale.

Le représentant a souligné le fait que les Nations Unies doivent envoyer un message clair et puissant à la communauté internationale. Utilisant les instance bilatérales et multilatérales, il convient d'accroître la connaissance du public sur le problème informatique posé par le passage à l'an 2000 et des mesures possibles pour y faire face. M. Takasu a indiqué qu'aucune nation n'est étrangère à ce problème car il a un impact sans frontières. Ainsi, la coopération mondiale s'avère essentielle a-t-il ajouté. Les Nations Unies doivent faire en sorte que toutes les nations du monde soient préparées à faire face à ce défi et plus particulièrement les pays en développement. Pour cette raison, le Japon est en faveur du projet de résolution.

Mme BETTY KING (Etats-Unis) a indiqué que le problème informatique posé par le passage à l'an 2000 constitue un défi global pour toutes les Nations, auquel il faut répondre par une coopération internationale basée sur le partage de l'information concernant les capacités de réponse au problème de chaque pays. Elle a rappelé que le Gouvernement des Etats-Unis a commencé un effort coordonné d'adaptation de son système dès 1995. Elle a également noté qu'un Coordonnateur national a été nommé en février 1998 afin de superviser la réponse du gouvernement, en relation avec les gouvernements locaux, le secteur privé et les organismes internationaux.

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La représentante a affirmé son soutien aux directives établies par le Conseil économique et social en juillet 1998. Elle a également évoqué la réunion des Coordonnateurs nationaux par le Groupe de travail sur l'informatique devant se tenir le 11 décembre, en espérant qu'une participation large permettra une diffusion efficace de l'information sur le problème. Dans ce contexte, la représentante a estimé que le système des Nations Unies a besoin de mettre en place une stratégie de gestion de l'information pour traiter les problèmes à l'échelle du système, comme le problème informatique posé par le passage à l'an 2000. Elle a exhorté les Etats Membres à participer à toutes les activités nationales et internationales en vue de résoudre le problème, et a demandé au Secrétariat des Nations Unies de s'assurer que l'Organisation continue de fonctionner efficacement sans interruption, pour maintenir la confiance et le soutien des peuples et des Nations du monde.

M. RODRIGO MORAGA (Chili) a noté que le problème informatique lié au passage à l'an 2000 est aussi complexe sur le plan international que national. L'interdépendance des systèmes associés aux services de transports, d'énergie, de télécommunications, de défense, des finances, etc... exige une action de coopération internationale décisive au niveau bilatéral comme multilatéral. Dans le contexte d'une économie mondialisée, aucun pays ne peut rester indifférent à ce qui se passe ailleurs, a rappelé M. Moraga, ajoutant que le défi posé par le changement de millénaire oblige chaque pays à travailler avec les autres de manière responsable, transparente et appropriée. Pour que cet effort soit efficace, il faut d'abord que chaque pays adopte les mesures nécessaires pour assurer sa continuité opérationnelle. Quant à la coopération bilatérale ou multilatérale, elle consiste à accentuer les efforts et à coordonner les mesures qui permettraient d'assurer la continuité des services et des approvisionnements. Il est possible qu'on ne puisse pas corriger tous les systèmes avant la date fatidique et il faut travailler à minimiser ces difficultés, a indiqué M. Moraga. Il faut établir un ordre de priorité dans les actions à mener pour assurer la continuité des services de bases tels que l'électricité, le téléphone et la santé. Dans ce contexte, M. Moraga s'est félicité de l'initiative de M. Ahmad Kamal de convoquer une conférence sur le problème informatique de l'an 2000, le 11 décembre prochain et a souhaité que le projet de résolution présenté soit adopté par consensus.

Mme JUDITH M. CARDOZE (Panama) s'exprimant en sa qualité de coordonnateur du Groupe de Rio, s'est félicité des travaux menés par le Groupe de travail à composition non limitée sur l'informatique afin de sensibiliser les Etats Membres, en particulier les pays en développement, au problème informatique posé par le passage à l'an 2000. Elle a félicité le Secrétaire général pour la clarté de son rapport. Elle a insisté sur l'importance d'une coopération étroite entre gouvernements et secteur privé afin de sensibiliser tous les acteurs économiques à ce problèmes. Les chefs d'Etat et de gouvernement du Groupe de Rio ont évalué l'ampleur du problème et expriment leur soutien aux mesures proposées et aux divers plans d'urgence. Elle a indiqué que le Groupe favoriserait les échanges d'expérience et a exhorté les pays industrialisés à faciliter les transferts de technologie nécessaires.

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M. DAE-WON SUH (République de Corée) s'est déclaré préoccupé par le problème informatique posé par le passage à l'an 2000. Il a souligné le fait que les économies sont imbriquées, ce qui fait de ce problème un problème mondial. Il a rappelé que le 31 décembre 1999 est une date butoir, et il s'est félicité dans ce contexte du travail du Groupe de travail sur l'informatique pour la prise de conscience qu'il a permise. Il a encouragé les Etats Membres, le secteur privé et le secteur public et la société civile à travailler ensemble pour contrer cette menace. Les Nations Unies doivent jouer un rôle de pionnier dans la sensibilisation à ce problème a-t-il souligné. La délégation de la République de Corée a rappelé son soutien au projet de résolution vu la gravité de ce sujet, car il importe, a souligné le représentant que le passage à l'an 2000 se fasse sans heurt.

M. VOLODYMYR YEL'CHENKO (Ukraine) s'est déclaré préoccupé par cette menace qui plane sur les communications et l'économie mondiales. Il a cité les mesures prises par l'Ukraine et a indiqué que la priorité est accordée à l'électricité, y compris de source nucléaire, aux finances et aux télécommunications. Il a déploré que l'Ukraine tout en disposant d'informaticiens qualifiés manque de ressources pour appliquer toutes les mesures nécessaires à assurer la compatibilité 2000. Il a souligné le danger que fait planer sur la région les horloges intégrées des ordinateurs de Tchernobyl et des autres centrales nucléaires disséminées sur le territoire de l'ex-Union soviétique. Il a indiqué que les spécialistes ne prévoient rien de plus qu'un arrêt complet de la centrale, ce qui plongerait l'Ukraine dans le noir, mais a toutefois rappelé qu'un accident du type de celui de 1986 peut toujours arriver. Aussi, a-t-il estimé qu'il est indispensable d'attirer l'attention de la communauté et des institutions financières internationales sur les besoins des pays en développement et des pays en transition dans ce contexte.

M. VASSILI NEBENZIA (Fédération de Russie) a estimé que la préparation de l'ONU au passage à l'an 2000 a une importance considérable du point de vue de l'efficacité de l'Organisation. Notant qu'un travail considérable avait déjà été accompli, M. Nebenzia a néanmoins déploré que le rapport du Secrétaire général ne donne que des informations générales et pas de données sur les résultats techniques concrets des mesures prises. Les experts estiment que la solution au problème exigera une dépense de 300 à 600 milliards de dollars, a rappelé M. Nebenzia et a estimé qu'il était extrêmement important de tenir compte des dépenses engagées par l'ONU. La délégation de Russie partage également la préoccupation du Secrétaire général face au possible effet domino qui serait induit par l'impréparation de certains et a insisté sur la nécessité d'assurer la coordination et l'harmonisation des efforts. A cet égard, il a préconisé le renforcement du Groupe de travail de l'ECOSOC pour recenser les problèmes pouvant se poser à l'avenir et s'est félicité de l'initiative du Groupe d'organiser une réunion consacrée à ce problème le 11 décembre prochain. En Russie, le Gouvernement a également pris des mesures pour faire face à ce problème, a indiqué M. Nebenzia qui a exprimé l'espoir que la coordination sera renforcée. Il a indiqué pour finir que sa délégation appuyait le projet de résolution.

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RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE D'URGENCE FOURNIE PAR L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L'ASSISTANCE ECONOMIQUE SPECIALE (Point 20)

Projets de résolution

Sûreté et sécurité du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies (A/53/L.62)

Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale prierait instamment tous les Etats de prendre les mesures nécessaires pour faire effectivement appliquer dans leur intégralité les principes et les normes applicables du droit international humanitaire, en ce qui concerne notamment la sécurité du personnel humanitaire et du personnel des Nations Unies. Elle demanderait à tous les Etats de communiquer rapidement tous renseignements utiles sur les arrestations de membres du personnel des Nations Unies ou du personnel humanitaire, et de permettre à des équipes médicales indépendantes de contrôler l'état de santé des personnes arrêtées et de leur fournir les soins médicaux dont elles ont besoin. Elle demanderait instamment à tous les Etats de veiller à ce que toute menace proférée ou tout acte de violence commis à l'encontre du personnel opérant sur leur territoire fasse l'objet d'une enquête approfondie, et de prendre toutes les dispositions voulues pour que les auteurs de ces actes soient poursuivis.

Renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'Organisation des Nations Unies (A/53/L.59)

Aux termes de ce projet, l'Assemblée lancerait un appel aux institutions compétentes des Nations Unies, aux gouvernements et aux organisations non gouvernementales pour qu'ils collaborent avec le Secrétaire général et le Coordonnateur des secours d'urgence pour assurer en temps opportun la mise en application et le suivi des conclusions concertées 1998/1. Elle inviterait également le Conseil économique et social à chercher les moyens de développer encore le débat de ses futures sessions consacré aux questions humanitaires, comme prévu dans les conclusions concertées 1998/1.

Assistance économique spéciale à certains pays ou régions

Assistance humanitaire à la Somalie et soutien au relèvement économique et social du pays (A/53/L.31)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale engagerait instamment tous les Etats, de même que les organisations intergouvernementales et non gouvernementales concernées, à continuer d'oeuvrer pour l'application de la résolution 47/160 afin d'aider le peuple somalien à entreprendre la remise en état des services économiques et sociaux essentiels et à mettre en place les institutions nécessaires pour reconstituer l'administration civile locale dans toutes les parties du pays où la paix et la sécurité ont été rétablies.

- 11 - AG/866 7 décembre 1998

Elle lancerait un appel à toutes les parties somaliennes concernées pour qu'elles recherchent des moyens pacifiques de régler leurs différends et qu'elles redoublent d'efforts pour aboutir à une réconciliation nationale qui permette de passer de la phase des secours à celle de la reconstruction et du développement et demanderait à toutes les parties, tous les mouvements et toutes les factions en Somalie de respecter rigoureusement la sécurité du personnel de l'Organisation des Nations Unies et de ses institutions spécialisées et de garantir son entière liberté de circulation dans l'ensemble du pays. Elle demanderait au Secrétaire général de continuer à mobiliser une assistance humanitaire internationale en faveur de la Somalie et un soutien international pour le relèvement et la reconstruction du pays. Elle demanderait également à la communauté internationale de poursuivre et d'accroître son aide en réponse à l'appel interinstitutions des Nations Unies pour l'assistance humanitaire et le soutien au relèvement et à la reconstruction de la Somalie, pour la période allant d'octobre 1998 à décembre 1999.

Assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti (A/53/L.33/Rev.2)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale considèrerait que le processus de démobilisation, de réintégration et l'emploi des soldats démobilisés est essentiel non seulement au processus de relèvement national, mais également à la réussite des accords avec les institutions financières internationales et à la consolidation de la paix et exigent des moyens importants qui dépassent les possibilités réelles du pays. Elle prierait le Secrétaire général de poursuivre en étroite collaboration avec le Gouvernement, ses efforts pour mobiliser les ressources nécessaires à un programme efficace d'assistance financière, technique et matérielle à Djibouti et de lui faire rapport à sa cinquante-quatrième session sur les progrès réalisés en ce qui concerne l'assistance économique en faveur de Djibouti et l'application de la présente résolution, par l'intermédiaire de son rapport au segment des affaires humanitaires en 1999 du Conseil économique et social.

Assistance internationale d'urgence pour le rétablissement de la paix et de la normalité au Tadjikistan et le relèvement de ce pays (A/53/L.44)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale encouragerait les Etats Membres et les autres parties intéressées à continuer à fournir une assistance pour faire face aux besoins humanitaires les plus pressants du Tadjikistan et à lui apporter leur soutien pour le relèvement et la relance de son économie. Elle se féliciterait que le Secrétaire général ait l'intention de poursuivre le programme humanitaire des Nations Unies au Tadjikistan en lançant un appel global interinstitutions pour l'assistance humanitaire dans ce pays pour 1999, et inviterait les Etats Membres à financer les programmes prévus dans cet appel. Elle encouragerait également les parties à coopérer en vue de réduire la menace que constitue, pour la population civile au Tadjikistan et pour l'acheminement d'une assistance humanitaire, l'usage sans discernement de mines terrestres.

- 12 - AG/866 7 décembre 1998

Assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo (A/53/L.63)

Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale appellerait à une solution pacifique au conflit en République démocratique du Congo, notamment un cessez- le-feu immédiat, le retrait de toutes les forces étrangères, la mise en train d'un processus de paix, y compris des négociations visant à mettre fin au conflit, et un dialogue politique axé sur la réconciliation nationale. Elle demanderait à nouveau instamment aux conseils d'administration des fonds et programmes des Nations Unies de prendre en considération les besoins particuliers de la République démocratique du Congo. De plus, elle prierait le Secrétaire général de continuer, eu égard au caractère d'urgence de la situation, à consulter les dirigeants de la région en coordination avec le Secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine, quant aux moyens d'apporter une solution pacifique et durable au conflit. Elle prierait enfin le Secrétaire général de garder à l'étude la situation économique dans la RDC en vue d'encourager la participation et le soutien à un programme d'aide financière et matérielle au pays, qui lui permette de faire face à ses besoins pressants en matière de relèvement économique et de reconstruction.

Assistance au peuple palestinien

Projet de résolution (A/53/L.54/Rev.1)

Aux termes de ce texte, l'Assemblée prierait instamment les Etats Membres, les institutions financières internationales du système des Nations Unies, les institutions intergouvernementales et non gouvernementales et les organisations régionales et interrégionales, agissant en étroite coopération avec l'Organisation de libération de la Palestine et par l'intermédiaire des institutions palestiniennes officielles, d'apporter, aussi rapidement et généreusement que possible, une assistance économique et sociale au peuple palestinien. Elle demanderait instamment aux Etats Membres d'ouvrir leurs marchés aux exportations de la Cisjordanie et de Gaza aux conditions les plus favorables, conformément aux règles commerciales appropriées. Elle demanderait à la communauté internationale des donateurs de fournir rapidement l'aide promise au peuple palestinien, de façon à répondre à ses besoins urgents. Elle prierait en outre le Secrétaire général de lui présenter, à sa cinquante-troisième session, par l'intermédiaire du Conseil économique et social, un rapport sur l'application de la présente résolution contenant une évaluation de l'assistance effectivement reçue par le peuple palestinien et une évaluation des besoins restant à satisfaire et des propositions précises concernant les mesures à prendre pour y répondre efficacement.

- 13 - AG/866 7 décembre 1998

Projet de décision (A/53/L.65)

L'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à user des termes "territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est" lorsqu'il y a lieu, conformément à ses résolutions, dans les rapports qu'il lui présente à ce sujet, y compris le rapport soumis au titre du point intitulé "Assistance au peuple palestinien", compte tenu de la nécessité de prendre en considération ses résolutions futures sur la question et les progrès accomplis dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient.

Déclarations

M. HANS PETER MANZ (Autriche, au nom de l'Union européenne) a présenté le projet de résolution L.62 intitulé "Sûreté et sécurité du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies". L'Union européenne partage l'inquiétude du Secrétaire général relative à l'érosion constante du respect du droit humanitaire international et des principes humanitaires, en particulier de la Convention de Genève et des principes contenus dans la résolution 46/182. Elle condamne les attaques délibérées sur les populations civiles et le défi du droit fondamental à l'aide humanitaire. En outre, l'Union européenne réaffirme que l'aide humanitaire doit avoir un accès sûr, et non discriminatoire aux populations civiles et que le personnel humanitaire et le personnel des Nations Unies doivent être protégés de manière adéquate. M. Manz a déclaré que le nombre de personnes qui sont mortes parce qu'elles n'ont pas pu bénéficier de l'aide humanitaire nécessaire pour des raisons de sécurité est inestimable. Il a remarqué que la situation du personnel humanitaire sur le terrain ne s'est pas améliorée l'année dernière. Par conséquent l'Union européenne a pris l'initiative de cette résolution qui condamne les attaques dont ont été victimes le personnel humanitaire et le personnel des Nations Unies et demande instamment à tous les Etats de prendre les mesures nécessaires pour assurer la mise en oeuvre complète et effective des principes et règles pertinentes du droit international. Il a souligné dans ce contexte que les crimes de guerre visés dans le statut de la Cour pénale internationale comprennent également les attaques délibérées contre le personnel humanitaire et le personnel des Nations Unies ainsi que le personnel de maintien de la paix.

M. PER NORSTROM (Suède), présentant, au nom des coauteurs, le projet de résolution A/53/L.59, relatif au renforcement de la coordination de l'aide humanitaire des Nations Unies, a indiqué qu'au cours des consultations, un accord était intervenu sur tous les paragraphes du texte et a estimé que ce projet pourrait être adopté par consensus.

- 14 - AG/866 7 décembre 1998

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) s'exprimant au nom du Groupe africain, a présenté le projet de résolution A/53/L.63 sur l'assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo. Il a indiqué que ce projet tient compte des développements actuels et des conséquences du conflit armé dans ce pays. Malgré la création d'un fonds fiduciaire en vue de soutenir les programmes de redressement de l'économie du Congo, les engagements pris par les divers partenaires n'ont pas atteint les attentes des autorités de ce pays et une nouvelle rencontre des amis du Congo serait nécessaire. Il a estimé que le projet de résolution soumis à l'Assemblée appelle à une solution durable du conflit qui a gravement accentué les difficultés économiques du pays. Ce projet de résolution invite les pays amis ainsi que les organisations non gouvernementales à accroître leur assistance en vue de permettre un rapide relèvement de la République démocratique du Congo. Il a appelé l'Assemblée à adopter ce projet par consensus.

M. BENHIMA (Maroc) présentant le projet de résolution relatif à l'assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti A/53/L.33/Rev.2 a déclaré que ce texte rappelle les conditions naturelles difficiles de Djibouti qui affectent son économie. Ce projet de résolution rappelle également que ce petit pays accueille des personnes déplacées hors de leur pays et notamment en grande majorité des Somaliens, ce qui met à mal les infrastructures sociales du pays. A cet égard, la communauté internationale doit l'aider à supporter ce fardeau. Le représentant a, par ailleurs, indiqué que Djibouti s'est engagé sur la voie des réformes politiques. Ces efforts ne pourront se concrétiser qu'avec un apport généralisé de la communauté internationale, a-t-il ajouté. C'est dans cet esprit qu'est soumis ce projet de résolution, a-t-il expliqué. Le représentant a exprimé l'espoir que ce projet de résolution sera adopté par consensus et a exprimé sa gratitude au Secrétaire général pour avoir sensibilisé la communauté internationale aux besoins de ce pays frère.

M. RASHID ALIMOV (Tadjikistan) a présenté au nom des coauteurs le projet intitulé assistance internationale d'urgence pour le rétablissement de la paix et de la normalité au Tadjikistan. Il a rappelé que son pays traverse une phase difficile. Il s'est déclaré reconnaissant de l'appel du Secrétaire général pour une aide humanitaire d'urgence au Tadjikistan afin qu'il puisse sortir de sa situation. Il a exprimé sa reconnaissance à tous les coauteurs ainsi qu'aux associations qui ont participé aux négociations.

M. HOSSAM ZAKI (Egypte), a d'abord indiqué que les coauteurs du projet de résolution A/53/L.56 retiraient leur projet. Présentant ensuite le projet de décision A/53/L.65, il a indiqué que celui-ci avait fait l'objet de longues discussions et il a remercié les membres de l'Union européenne pour s'être portés coauteurs du projet de résolution A/53/L.54 et pour leur aide durant les négociations ayant abouti au projet de décision A/53/L.65.

- 15 - AG/866 7 décembre 1998

M. HANS PETER MANZ (Autriche, au nom de l'Union européenne) a présenté, au nom des coauteurs, le projet de résolution L.54 Rev.1 relatif à l'assistance au peuple palestinien. Il a déclaré que les coauteurs de ce texte attachent une importance particulière à l'assistance au peuple palestinien. Il a souligné que, par ce projet de résolution, l'Assemblée générale demande aux organisations et institutions compétentes du système des Nations Unies d'intensifier leur assistance afin de répondre aux besoins du peuple palestinien, conformément aux priorités énoncées par l'Autorité palestinienne, en mettant l'accent sur l'exécution nationale et le renforcement des capacités. En outre, ce projet demande à la communauté internationale des donateurs de fournir rapidement l'aide promise au peuple palestinien. M. Manz a également noté que, dans son préambule, ce projet se félicite des résultats de la Conférence ministérielle à l'appui de la paix au Moyen-Orient, tenue à Washington le 30 novembre 1998, à l'occasion de laquelle l'union européenne a souligné le maintien de son engagement en faveur du processus de paix en reconduisant son assistance financière au peuple palestinien. M. Manz a exprimé son souhait de voir l'Assemblée adopter sans vote le projet de résolution L.54 Rev.1.

Explications de vote

Le représentant d'Israël a déclaré que le Coordonnateur spécial des Nations Unies a un rôle significatif à jouer en Cisjordanie et dans la bande de Gaza pour la promotion des objectifs sociaux et économiques du PNUD, de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies et de l'UNICEF, entre autres. Il a estimé que la promotion du bien-être économique des Palestiniens est un élément essentiel de la paix et de la stabilité, et que de tels efforts ne peuvent être poursuivis que grâce à la coopération. Le représentant d'Israël a déclaré toutefois que sa délégation voterait contre le projet de résolution L.54 pour les raisons suivantes : ce projet préjuge à son avis de l'issue des négociations bilatérales entre les parties. Il a rappelé que, conformément aux différents accords passés, les questions qui restent en suspens dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien, doivent être réglées grâce à des négociations directes entre les parties. Deuxièmement, Israël regrette que des éléments politiques litigieux ont été introduits dans ce projet qui porte sur la question de l'assistance au peuple palestinien. Troisièmement, Israël considère que ce projet de résolution, a été présenté en dépit de l'avis juridique du Secrétariat qui a refusé d'utiliser la terminologie demandée par l'Observateur de la Palestine, ce qui revient à dire que ce projet fait fi de la position juridique du Secrétariat, et constitue ce faisant, un autre abus du système des Nations Unies au service d'une cause politique étriquée. Enfin, le représentant d'Israël estime que le langage de ce texte est truffé de contradictions.

- 16 - AG/866 7 décembre 1998

Le représentant de la Fédération de Russie a expliqué que son pays appuie le projet de résolution L.62 intitulé "sûreté et sécurité du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies" pour son caractère humanitaire et parce qu'il vise à protéger la dignité des personnes. La Fédération de Russie a participé à la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé mais elle n'a pas pu se porter coauteur du projet de résolution car on n'a pas tenu compte de ses observations. Le représentant a estimé qu'il faut établir une distinction claire entre le personnel de l'ONU en tant que combattant et le personnel qui ne participe pas directement aux combats ainsi que tout autre personnel participant aux activités humanitaires. La Fédération de Russie a souhaité que ses remarques soient prises en compte par les coauteurs lors de leurs travaux futurs.

Le représentant de la République arabe syrienne a indiqué qu'il s'était associé au consensus sur le projet de résolution relatif à l'assistance au peuple palestinien (A/53/L.54/Rev.1) qui vient d'être adopté, sur la base de l'appui constant de son pays aux efforts pour aider le peuple palestinien à lutter contre la politique d'oppression israélienne. A cet égard, la Syrie se félicite particulièrement des paragraphes de la résolution visant à aider le peuple palestinien à satisfaire ses besoins et à promouvoir son développement économique. Toutefois, le représentant a exprimé certaines réserves sur certains paragraphes du préambule qui ne tiennent pas compte de l'évolution de la situation. La République arabe syrienne estime que les efforts visant au développement économique du peuple palestinien exigent qu'on élimine les causes véritables de ces souffrances qui résultent de l'occupation israélienne. Il convient donc d'appliquer les résolutions des Nations Unies et de ne pas permettre à Israël de continuer sa politique de bouclage, de siège et de colonisation qui ont un effet négatif sur le développement économique du peuple palestinien. Répondant au représentant d'Israël, le représentant syrien a estimé que le but était de ne pas appliquer les résolutions de l'ONU et de ne pas trouver de solution au problème. Israël avance qu'il est possible de réaliser la paix et le développement dans des conditions de siège, d'occupation et d'oppression, ce n'est que pour justifier cet état de chose, a conclu le représentant.

APPLICATION DU NOUVEL ORDRE DU JOUR DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE DANS LES ANNEES 90, Y COMPRIS LES MESURES ET RECOMMANDATIONS CONVENUES LORS DE L'EXAMEN A MI-PARCOURS (24)

Projet de résolution (A/53/L.39/rev.1)

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal), présentant, au nom des coauteurs et en sa qualité de Président du Groupe des Etats africains, le projet de résolution A/53/L.39/Rev.1, a rappelé que l'adoption du Nouvel ordre du jour pour le développement de l'Afrique dans les années 90 avait représenté un nouvel espoir pour les populations africaines. Depuis, les questions africaines ont continué de prendre une place importante dans les délibérations de l'ONU. Il a noté que l'Afrique avait réalisé des performances économiques appréciables malgré les contraintes de tous ordres auxquelles elle continue de faire face.

- 17 - AG/866 7 décembre 1998

M. DONOKUSOMO (Indonésie) a indiqué que le projet de résolution A/53/L.39/Rev.1 devrait être considéré comme représentant la position du Groupe des 77 et la Chine. Le représentant a rappelé l'importance de mettre en oeuvre l'initiative de développement, et celle-ci doit être réalisée par les pays en question. C'est une position constante du Groupe des 77 et de la Chine a-t-il expliqué.

Explication de vote

Expliquant son vote à propos du projet de résolution L.39/rev, la représentante des Etats-Unis a déclaré que les Etats-Unis soutiennent un grand nombre des mesures décrites par ce texte. Sa délégation aurait cependant aimé une approche plus équilibrée dans la mise en oeuvre du nouvel Ordre du jour pour le développement de l'Afrique dans les années 90. Elle a indiqué que la réponse américaine est de travailler bilatéralement et multilatéralement. Elle a invité les pays africains à relever la tête. Les Etats-Unis continueront à encourager des initiatives pragmatiques basées sur la réalité. Elle a ajouté que les Etats-Unis s'attendent à ce que toutes mesures soient prises en tandem avec les gouvernements africains qui doivent en assurer l'application.

COOPERATION ENTRE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE (35)

Projet de résolution (A/53/L.21/rev.1)

M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) présentant le projet de résolution A/53/L.21/Rev.1, relatif à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'Unité africaine a rappelé que le préambule traite de la coopération entre l'ONU et l'Organisation de l'unité africaine et des modalités de collaboration entre ces deux organisations en matière de maintien de la paix. Le représentant a mis l'accent sur trois faits majeurs : le 34ème Sommet de l'OUA, la Réunion des ministres du Conseil de sécurité sur l'Afrique et le rapport du Secrétaire général sur les causes des conflits et le développement durable en Afrique. Le représentant a rappelé la nécessité de préserver une culture de paix dans les relations internationales. Au niveau du dispositif, le projet de résolution note l'état de la coopération entre les deux organisations. Le représentant a lancé un appel aux Nations Unies et plus particulièrement au Conseil de sécurité pour associer l'OUA à ses travaux notamment en ce qui concerne la question de l'Afrique. En ce qui concerne les préoccupations économiques, il a lancé un appel pour une meilleure représentation africaine aux postes de responsabilité et de prise de décision. Le représentant a souhaité que le projet de résolution soit adopté par consensus.

- 18 - AG/866 7 décembre 1998

LES CAUSES DES CONFLITS ET LA PROMOTION D'UNE PAIX ET D'UN DEVELOPPEMENT DURABLES EN AFRIQUE (164)

Projet de résolution (A/53/L.40/rev.1)

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal), a présenté le projet de résolution L.40/Rev.1 sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique. Il a souligné l'intérêt que le Groupe africain attache au rapport du Secrétaire général sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique et a ajouté que c'était la raison pour laquelle il a pris l'initiative de soumettre à l'Assemblée générale ce projet de résolution. Ce projet reconnait dans son préambule les progrès significatifs accomplis par les pays africains pour la création d'un environnement favorable à la croissance et au développement durable. Le projet exprime également les graves préoccupations des Nations Unies en ce qui concerne l'utilisation des enfants dans les conflits armés et reconnait la nécessité, pour toutes les parties, d'adhérer aux principes du droit international humanitaire et aux instruments relatifs aux droits de l'homme. Dans son dispositif, ce projet de résolution note la nécessité d'une forte volonté politique des Etats africains et de la communauté internationale en vue de la mise en oeuvre des recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général. Il invite la communauté internationale à fournir à l'Afrique les ressources adéquates et concessionnelles pour le renforcement des capacités africaines et pour la croissance économique et le développement. Le projet souligne en outre l'importance de la création d'un environnement propice aux investissements directs étrangers, à l'accès au marché mondial des produits africains, à la bonne gouvernance, à l'accroissement du volume et de la qualité de l'aide publique au développement, et à allégement du poids de la dette. M. Ka a noté que ce projet encourage et appuie la coopération et l'intégration régionale. Enfin, le projet propose la création d'un groupe de travail ad hoc, à composition non limitée chargé du suivi de la mise en oeuvre de cette résolution ainsi que des recommandations du rapport du Secrétaire général qui relèvent de la compétence de l'Assemblée générale.

M. SUTJIPTOHARDJO DONOKUSUMO (Indonésie), s'exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a exprimé l'importance qu'attache le Groupe des 77 et la Chine à la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique et a remercié les Etats Membres qui ont appuyé le projet de résolution A/53/L.40. Celui-ci reflète la position du Groupe des 77 sur la question et revêt une très grande importance. M. Donokusumo a également exprimé sa reconnaissance à ses collègues africains et aux autres groupes et Etats qui se sont associés pour parrainer ce projet.

- 19 - AG/866 7 décembre 1998

Mme REGINA MONTOYA (Etats-Unis) a estimé que la résolution L.40/Rev.1 présentée sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique devrait être une étape dans la réalisation des aspirations des peuples africains. C'est pourquoi, les Etats-Unis sont heureux d'être coauteurs du projet de résolution qui identifie correctement les mesures à prendre aux niveaux national, sous-régional, régional et international afin de créer un nouveau partenariat durable entre l'Afrique et la communauté internationale. Ce partenariat a pour but de résoudre les conflits, promouvoir la démocratie et le respect des droits de l'homme, accélérer l'instauration de la stabilité politique et l'intégration du continent africain dans l'économie mondiale. Le projet de résolution exprime également son soutien aux conclusions du Secrétaire général dans les cinq domaines prioritaires. A cet égard, Mme Montoya a noté que la résolution identifie correctement le lien étroit entre développement durable, paix et sécurité.

Mme Montoya a en outre estimé qu'un des facteurs déterminants d'un développement durable en Afrique ainsi que la participation de tous les pays africains à l'économie mondiale, est l'instauration d'un environnement propice aux investissements. Cet environnement ne peut être créé que grâce à une bonne gouvernance, à l'établissement de la primauté du droit, la promotion de la transparence et de la responsabilité dans l'administration publique, grâce au respect des droits de l'homme et le renforcement des institutions démocratiques. Ce n'est qu'en complément des efforts des pays africains eux- mêmes qu'une aide technique et financière internationale pourra être utilisée à bon escient. Pour promouvoir une paix durable, le projet de résolution souligne à juste titre la nécessité de la diplomatie préventive et de mesures d'instauration d'un climat de confiance. A cet égard, les Etats-Unis soutiennent pleinement le renforcement des capacités de l'Afrique en matière de maintien de la paix en particulier grâce à l'intensification de la coopération avec l'Organisation de l'unité africaine. Les Etats-Unis réitèrent également leur appel aux créanciers de l'Afrique pour qu'ils décrètent un moratoire sur la dette.

Le représentant de la Fédération de Russie a déclaré que sa délégation accorde une importance aux recommandations du Secrétaire général figurant dans son rapport. Il a souligné le caractère substantiel et complet du projet de résolution A/53/L.40/Rev.1 et l'appuie pleinement. La délégation de la Fédération de Russie a déclaré qu'elle a participé aux travaux du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les recommandations du Secrétaire général. Mais la délégation russe a toujours maintenu que ce Groupe de travail ne devrait pas travailler sur les recommandations du Secrétaire général, qui relèvent de la compétence de l'Assemblée générale. Selon le paragraphe 15 du dispositif, le Groupe de travail de l'Assemblée qui serait créé déterminerait son propre mandat. C'est à ce moment là que la façon dont ce Groupe de travail abordera les recommandations du Secrétaire général qui relèvent de la compétence de l'Assemblée, devrait être déterminée. Compte doit être également tenu de ce que le Conseil s'est déjà penché sur les recommandations du rapport, qui relèvent de sa propre compétence.

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