En cours au Siège de l'ONU

GA/PAL/788

JOURNEE DE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN : LA NECESSITE DE RESPECTER SCRUPULEUSEMENT LES ACCORDS SIGNES EST SOULIGNEE

30 novembre 1998


Communiqué de Presse
GA/PAL/788


JOURNEE DE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN : LA NECESSITE DE RESPECTER SCRUPULEUSEMENT LES ACCORDS SIGNES EST SOULIGNEE

19981130 Les Nations Unies ont célébré ce matin, après avoir observé une minute de silence à la mémoire de ceux qui ont donné leur vie au service de la cause du peuple palestinien et pour le retour de la paix dans la région, la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. La Vice-Secrétaire générale de l'ONU, le Président de l'Assemblée générale et le Président du Conseil de sécurité, ainsi que le Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, se sont adressés au Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.

Dans son allocution, Mme Louise Fréchette, Vice-Secrétaire générale, a évoqué la visite que le Secrétaire général a effectuée au Moyen-Orient cette année, au cours de laquelle il a appelé les dirigeants des parties concernées à prendre les difficiles décisions menant à la réconciliation et à la coopération. Mme Fréchette a estimé que la récente signature du Mémorandum de Wye River constitue un développement encourageant, qui permet d'espérer que le chemin vers la paix est ouvert. Elle a exprimé son inquiétude face aux récents incidents violents et au déclin continu de l'économie palestinienne.

Le Président de l'Assemblée générale, M. Didier Opertti (Uruguay), a souligné la nécessité de respecter scrupuleusement les accords signés et de faire en sorte que les parties s'abstiennent de prendre des mesures unilatérales. Une autre tâche essentielle de la communauté internationale consiste à aider le peuple palestinien à construire les bases solides de la paix, grâce à la mobilisation de l'assistance internationale pour le développement économique et social.

Le Président du Conseil de sécurité, M. Peter Burleigh (Etats-Unis) a indiqué que le Mémorandum de Wye River a appelé à la réunion d'une Conférence ministérielle visant à accroître le soutien des pays donateurs en matière de développement économique en Cisjordanie et à Gaza. Le Conseil de sécurité, guidé par ses responsabilités, continuera de suivre étroitement le processus de paix et les événements dans la région et recherchera une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient qui soit bénéfique à toutes les parties concernées, notamment le peuple palestinien, a-t-il déclaré.

M. Ibra Deguène Ka (Sénégal), Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a observé que cette année a vu un regain de solidarité avec le peuple palestinien en lutte pour la réalisation

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de ses droits, ainsi qu'une intensification des efforts déployés pour faire avancer les négociations de paix. Il a estimé que le statut renforcé accordé à la Palestine à la présente session, et le fait que le Président Arafat ait participé pour la première fois au débat général de l'Assemblée générale, constituent des avancées positives. Il a exprimé sa préoccupation face à l'intensification des activités de construction de nouvelles colonies et à la multiplication d'autres actes unilatéraux qui visent à gagner du terrain avant que ne s'engagent les négociations sur le statut définitif.

Donnant lecture d'un message de Yasser Arafat, M. Al-Kidwa, Observateur de la Palestine, a déclaré que la commémoration de la Journée internationale revêt une signification particulière cette année, puisqu'elle coïncide avec la célébration par le peuple palestinien du dixième anniversaire de la Déclaration d'indépendance de l'Etat de Palestine, promulguée par le Conseil national de Palestine le 15 novembre 1988. Il a exprimé l'espoir que l'Etat indépendant de Palestine sur le sol palestinien sera déclaré et deviendra une réalité dans une atmosphère de compréhension, de confiance et de respect des accords conclus avec Israël. Tout en exprimant sa satisfaction face à la mise en application de la première étape du Mémorandum de Wye River, il a enjoint le Gouvernement israélien de mettre fin à toutes les mesures unilatérales.

D'autres personnalités sont également intervenues à l'occasion de la commémoration de cette Journée, et notamment le Président du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien. L'Ambassadeur de l'Afrique du Sud a donné lecture de la déclaration du Président de l'Afrique du Sud, M. Nelson Mandela, au nom du Mouvement des pays non-alignés; l'Ambassadeur du Qatar a donné lecture du message du Président du Conseil des ministres de l'Organisation de la Conférence islamique, M. Hamed Bin Jassem Bin Jaber Al-Thani; le représentant du Burkina Faso, M. Michel Kafando, a fait part du message adressé par M. Blaise Comparoé, Président du Burkina Faso, en sa qualité de Président de l'Union africaine; le Secrétaire général adjoint pour les affaires de la Palestine à la Ligue des Etats arabes, M. Said Kamal, a donné lecture du message de M. Ahmed Esmat Abdel Meguid, Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes. Le message de M. Don Betz, Président du Comité international de coordination des ONG sur la question de Palestine, a été communiqué par M. David Graybeal du Mouvement international pour l'union fraternelle entre les races et les peuples.

Les chefs d'Etat des pays suivants ont transmis des messages de solidarité: Brunei Darussalam, Brésil, Chili, Indonésie, République démocratique lao, Sénégal, Sri Lanka, Algérie, Fédération de Russie, Guinée, Afghanistan, Egypte, Arabie saoudite, Qatar, République démocratique de Corée, Zimbabwe, Niger, Tunisie, Namibie, Viet Nam, Iran et Emirats arabes unis. Les chefs de gouvernement suivants ont également envoyé des messages de solidarité: Pakistan, Thaïlande, Malte, Inde, Turquie, Bélarus, Lesotho, Belize, Bangladesh. Le Comité a reçu des messages des Ministres des affaires étrangères suivants: Syrie, Japon, Ukraine, Oman, Equateur, Argentine et Colombie. Enfin des messages sont parvenus du Gouvernement de l'Uruguay, de l'Union européenne, de l'Organisation de la Conférence islamique, et d'autres organisations internationales et non gouvernementales.

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Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien

Déclarations

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal, Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien), a noté que ce jour de célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est marqué par les cinquantièmes anniversaires de la naissance de leur Etat, pour les Israéliens, et par la catastrophe qui a conduit à leur dépossession et à leur exil, la nabka, pour les Palestiniens. Il a observé que cette année a vu un regain de solidarité avec le peuple palestinien en lutte pour la réalisation de ses droits, ainsi qu'une intensification des efforts déployés pour faire avancer les négociations de paix. Dans ce contexte, il a exprimé sa satisfaction face à l'adoption à une majorité écrasante de certaines résolutions importantes de l'Assemblée générale, notamment celles qui concernent la participation de la Palestine aux travaux de l'Organisation, le droit à l'autodétermination du peuple palestinien et le projet Bethléem 2000. Le Président a estimé que le statut renforcé accordé à la Palestine à la présente session, et le fait que le Président Arafat ait participé pour la première fois au débat général de l'Assemblée, constituent des avancées positives. Il a remarqué qu'il est encourageant de noter que le Mémorandum de Wye River a sorti les négociations de l'impasse dans laquelle elles se trouvaient et permis aux deux parties de se rapprocher du stade des négociations sur le statut définitif.

Le Président a exprimé sa préoccupation face à l'intensification des activités de construction de nouvelles colonies et à la multiplication d'autres actes unilatéraux qui visent à gagner du terrain avant que ne s'engagent les négociations sur le statut définitif. L'accroissement du nombre des colonies, loin de renforcer la sécurité d'Israël, constitue une source constante de friction, d'instabilité et d'insécurité et ne peut que compromettre gravement les efforts de réconciliation, a-t-il ajouté. En conséquence, il a noté que les colonies continueront d'être considérées comme illégales, quel que soit leur nombre ou quel que soit le nombre des colons qui se sont installés dans le territoire occupé.

Le Président a indiqué qu'à mesure que la fin de la période transitoire prévue dans la Déclaration de principes de 1993 approche, le peuple palestinien aura plus que jamais besoin de la solidarité de la communauté internationale. Dans ce cadre, il a appelé la communauté internationale à la défense de la légitimité internationale, au soutien politique et économique et à une action en faveur de la coopération régionale afin de garantir le succès des négociations pour la paix.

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Mme LOUISE FRECHETTE, Vice-Secrétaire générale, a noté que le Secrétaire général des Nations Unies s'est efforcé de soutenir par tous les moyens le processus de paix au Moyen-Orient, et de mobiliser les ressources de la famille des Nations Unies dans le but d'aider à créer un environnement économique et social favorable à la paix. Lors de la visite qu'il a effectuée dans la région cette année, le Secrétaire général a appelé les dirigeants des parties concernées à la poursuite des efforts pour la construction de la paix, à la reprise des négociations et à la prise des difficiles décisions menant à la réconciliation et à la coopération. Mme Fréchette a estimé que la récente signature du Mémorandum de Wye River constitue un développement encourageant, qui permet d'espérer que le chemin vers la paix est ouvert.

Elle a regretté les récents incidents violents et demandé aux parties d'examiner leurs causes, afin de restaurer l'espoir, la confiance mutuelle et l'esprit de partenariat, et de travailler ensemble pour un avenir de paix et de bon voisinage. Elle a exprimé son inquiétude face au déclin continu de l'économie palestinienne largement dû aux conséquences des mesures de sécurité, à l'absence de liberté de mouvement des personnes et des biens entre la Cisjordanie et Gaza, et au manque de contrôle des Palestiniens sur leurs propres ressources naturelles. La communauté internationale doit renforcer son soutien, a-t-elle estimé. La situation financière difficile de l'Office de travaux et de secours des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) doit en particulier être redressée rapidement.

M. DIDIER OPERTTI (Uruguay, Président de l'Assemblée générale), a indiqué que cinquante ans après l'adoption de la résolution sur la partition de la Palestine, la question de la Palestine est l'une des plus anciennes questions non résolues de l'Organisation. Il y a cinq ans, la Déclaration de principe sur les Accords d'autodétermination intérimaires a été accueillie par la communauté internationale comme un signe d'espoir et de courage politique. Depuis, les négociations entre Israéliens et Palestiniens ont connu beaucoup de hauts et de bas, des coups d'arrêt et des frustrations. La signature du Mémorandum de Wye River, sa ratification et son application graduelle, de même que le début des négociations sur le statut permanent, sont la preuve que les deux parties sont engagées dans la voie de la paix, en accord avec les accords existants.

Il faudrait que les accords soient respectés scrupuleusement et que les parties s'abstiennent de prendre des mesures unilatérales ayant pour objectif de prendre l'avantage sur le terrain. Pour que le processus de paix réussisse, il faut qu'il continue d'être fondé sur le respect des principes du droit international reconnus par tous les Etats, de la Charte des Nations Unies et des résolutions des Nations Unies appropriées, en particulier celles du Conseil de sécurité.

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Aider le peuple palestinien à construire les bases solides de la paix, grâce à la mobilisation de l'assistance internationale pour le développement économique et social, est une autre tâche essentielle de la communauté internationale. La famille des organisations des Nations Unies, en coopération avec les pays donateurs et la communauté internationale dans son ensemble, doit intensifier ses efforts pour donner la possibilité au peuple palestinien, qui a souffert depuis si longtemps, de commencer à tirer les avantages de la paix.

M. PETER BURLEIGH (Etats-Unis, Président du Conseil de sécurité), a indiqué que depuis de nombreuses années le Conseil de sécurité a été étroitement associé aux efforts visant à aboutir à une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient. Grâce aux efforts des parties et des pays donateurs, des événements positifs se sont déroulés lors des derniers mois. Le Mémorandum de Wye River, signé par les Israéliens et les Palestiniens le 23 octobre 1998, représente un pas en avant dans le processus de paix. La communauté internationale dans son ensemble soutient la mise en oeuvre de ces Accords. Il est de notre responsabilité de créer les conditions indispensables pour renouveler la confiance. Le Mémorandum de Wye River a appelé à la réunion d'une Conférence ministérielle visant à accroître le soutien des pays donateurs en matière de développement économique en Cisjordanie et à Gaza. Aujourd'hui, le Secrétaire d'Etat américain préside cette conférence ministérielle à Washington. Il est désormais temps de concrétiser ce soutien. Il est clair que les Palestiniens ont davantage besoin d'assistance pour créer des institutions efficaces et pour améliorer leurs conditions de vie. De nouvelles occasions pour la coopération et le développement régional doivent aller de pair avec le développement des institutions et de l'économie palestiniennes.

Le Conseil de sécurité, guidé par ses responsabilités, continuera de suivre étroitement le processus de paix et les événements dans la région et recherchera une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient qui soit bénéfique à toutes les parties concernées, notamment le peuple palestinien.

M. NASSER AL-KIDWA, Observateur de la Palestine, a donné lecture d'un message du Président Arafat, par lequel il estime que la commémoration de la journée internationale revêt une signification particulière cette année, puisqu'elle coïncide avec la célébration par le peuple palestinien du dixième anniversaire de la Déclaration d'indépendance de l'Etat de Palestine, promulguée par le Conseil national de Palestine le 15 novembre 1988. Le soutien de la majorité des Etats Membres des Nations Unies à cette Déclaration continue de représenter une validation majeure de la lutte légitime du peuple palestinien. Aujourd'hui, le besoin de la solidarité internationale est encore plus grand, a noté M. Al-Kidwa. Il a exprimé l'espoir que l'Etat indépendant de Palestine sur le sol palestinien sera déclaré et deviendra une réalité dans une atmosphère de compréhension, de confiance et de respect des accords conclus avec Israël.

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En ce qui concerne la signature du Mémorandum de Wye River, il a indiqué qu'elle a apporté de nouveaux espoirs aux peuples de la région, et au peuple palestinien en particulier, pour la poursuite du processus de paix. L'application des dispositions concernant les prisonniers politiques palestiniens est particulièrement attendue et constitue une question importante pour le peuple palestinien. Tout en exprimant sa satisfaction face à la mise en application de la première étape du Mémorandum, il a enjoint le Gouvernement israélien de mettre fin à toutes les mesures unilatérales, telles

que l'expropriation de Palestiniens, et les activités de colonisation dans Al- Qods occupé visant à la judaïsation de cette ville. Ces mesures constituent des tentatives désespérées d'imposer le statu quo, et elles détruisent les espoirs qui ont été créés par le processus de paix.

M. JOHN DE SARAM (Sri Lanka, Président du Comité spécial chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien et autres populations arabes des territoires occupés), a indiqué que le dernier rapport du Comité spécial montre que les conditions de vie des habitants des territoires occupés ne sont pas, à de nombreux égards, en accord avec les normes internationales des droits de l'homme et avec les exigences de la quatrième Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre, qui s'applique aussi aux territoires occupés. Les autorités israéliennes ont mis en place un système élaboré de règles, lois et mesures administratives visant à remplir les objectifs du Gouvernement israélien et à accroître le contrôle sur les territoires occupés et sur le peuple palestinien dans les territoires occupés. Ces lois et règles donnent beaucoup d'autorité et de latitude aux officiels. Elles créent en outre au sein du peuple palestinien un sentiment de peur et d'absence d'espoir.

Le Comité spécial a fait plusieurs recommandations à l'Assemblée générale pour améliorer les conditions de vie du peuple palestinien. Il s'agit essentiellement pour le Haut Commissariat pour les droits de l'homme de prendre des mesures visant à engager des négociations et à mettre en place un système de communication continu avec les autorités palestiniennes.

M. HAMAD BIN JASSIM BIN JABR AL-THANI (Qatar, au nom de l'Organisation de la Conférence islamique), a exprimé son soutien à la lutte du peuple palestinien pour ses droits inaliénables, y compris son droit au retour sur son territoire, à l'autodétermination et à l'indépendance de son Etat sur son territoire national. Il a estimé que les obstacles rencontrés dans la construction de la paix relèvent de la responsabilité du Gouvernement israélien qui, par son intransigeance et ses manquements à ses engagements, prouve le manque de crédibilité de l'adhésion d'Israël aux principes de base du processus de paix. Le représentant de l'Organisation de la Conférence islamique a affirmé sa condamnation de toutes les politiques expansionnistes israéliennes, qui constituent des violations de toutes les résolutions pertinentes et de toutes les politiques visant à modifier le statut légal, le caractère géographique et la composition démographique de la ville d'Al-Qods al-Sharif (Jérusalem). Dans ce contexte, il a appelé la communauté internationale à protéger les lieux saints qui s'y trouvent.

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Le représentant a estimé que la meilleure réponse à la question palestinienne réside dans la conclusion d'accords bilatéraux entre les deux parties en conformité avec les résolutions pertinentes des Nations Unies. Il a appelé la communauté internationale à exercer une pression sur Israël afin que ce dernier applique les résolutions relatives à la légitimité internationale.

M. KHIPHUSIZI J. JELE (Afrique du Sud) a indiqué (au nom de Nelson Mandela et des non-alignés) que les négociations et la mise en oeuvre des Accords signés sont le seul moyen pour mettre un terme au conflit et ramener la paix et la sécurité en Palestine, en Israël et dans la région. Pour cette

raison, les non-alignés sont satisfaits des résultats du récent Sommet marathon entre le Président Arafat et le Premier Ministre Netanyahu, sous les auspices du Président Clinton. Il est à espérer que le Mémorandum de Wye River redonne espoir et courage à toute la région et revitalise le processus de paix au Moyen-Orient. Les Sud-Africains comprennent les souffrances du peuple palestinien. Les Palestiniens continuent d'être humiliés et de souffrir des difficultés économiques. Aussi, le Mouvement des non-alignés a lancé un appel au Gouvernement israélien pour qu'il respecte les engagements qu'il a pris de se retirer des territoires palestiniens en temps et en heure, afin que d'autres progrès puissent être réalisés.

Il est important que la communauté internationale continue de faire confiance aux objectifs visant à réaliser une paix globale et juste au Moyen- Orient. Le peuple de Palestine et la région dans son ensemble a besoin de l'aide de la communauté internationale. La réalisation des objectifs de paix auront des effets non seulement sur les populations de la région mais aussi dans le monde entier.

M. BLAISE COMPAORE (Burkina Faso, Président en exercice de l'Organisation de l'Unité africaine, OUA), a noté que l'OUA a toujours soutenu de manière inconditionnelle la lutte du peuple palestinien pour son autodétermination et ses droits inaliénables à la constitution d'un Etat souverain. Dans ce contexte, il s'est réjoui de la signature des Accords de Wye River qui ouvrent des perspectives nouvelles pour un processus de paix désormais irréversible au Proche-Orient. M. Compaoré a lancé un appel à la communauté internationale et à l'Organisation des Nations Unies pour un soutien sans faille aux initiatives visant à la réalisation des conditions politiques, économiques et sociales minimales nécessaires à la réconciliation entre Palestiniens et Israéliens. A cet égard, il a évoqué l'application des principes fondamentaux du droit international et des Accords déjà conclus et la promotion du développement économique et social, en particulier à Gaza et en Cisjordanie. Il a réitéré sa foi en la capacité des Nations Unies, qui constituent le cadre idéal pour régler de manière satisfaisante, dans le respect de la légitimité, la question de la Palestine. Il a réaffirmé la solidarité et le soutien de l'Afrique à la lutte et à l'émancipation du peuple palestinien.

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M. SAID KAMAL, a indiqué, au nom de M. Ahmed Esmat Abdel Meguid, Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, que la célébration d'aujourd'hui coïncide avec le cinquantième anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme. L'Organisation des Nations Unies, forte de ses principes et objectifs nobles, a oeuvré pendant de longues années pour que la question de la Palestine demeure dans tous les esprits. La coopération entre l'ONU, l'OUA et les Etats épris de paix a produit de nombreux efforts qui ne sont pas étrangers aux avancées actuelles en direction de la paix. Il faut continuer à oeuvrer de concert pour réaliser les principes de la Charte des Nations Unies et assurer la paix et la sécurité dans le monde. La Ligue arabe a assisté avec satisfaction à la participation de Yasser Arafat au débat général, ce qui ouvre la voie à un siège d'Etat Membre permanent pour la Palestine. Le représentant a rappelé que la concertation au sein des pays arabes est la

garantie d'une position arabe unique à l'égard du processus de paix. Cette position arabe se résume en trois points: la reprise des négociations avec la Syrie et le Liban et le respect des engagements contractuels concernant la Palestine. La position américaine, qui a approuvé le principe de la terre contre la paix, doit être saluée, de même que le rôle européen, qui pourrait être rendu plus efficace.

Les Accords de Wye River ont témoigné de la sagesse de M. Yasser Arafat et des efforts du Président américain, des représentants de la Jordanie et de l'Egypte. Pourtant, le redéploiement israélien constitue un vrai problème dans la mesure où la terre est au centre du conflit. La légitimité internationale a reconnu que les Palestiniens étaient propriétaires de la terre. En matière d'embargo, il est temps que la politique américaine se mette en phase avec la voix de la population arabe qui considère qu'il faut lever l'embargo contre l'Iraq.

M. DON BETZ, Président du Comité international de coordination des organisations non gouvernementales sur la question de Palestine, a observé que, alors que le Conseil de sécurité use de sanctions sévères à l'égard de l'Iraq lorsque ce pays refuse de se conformer à ses résolutions, le refus d'Israël de se conformer à des résolutions similaires est accepté sans réaction. Ce silence et ce traitement injustes ne peuvent être acceptés par les organisations non gouvernementales, a-t-il indiqué. En effet, elles soutiennent pleinement la mise en place de l'Etat de Palestine. M. Betz a rappelé la déclaration des organisations non gouvernementales à Genève en août 1997, qui reconnaît l'Etat de Palestine dans les limites établies par le Conseil national de Palestine dans sa Déclaration d'indépendance de 1988, ce qui comprend une souveraineté nationale complète, et l'autodétermination du peuple palestinien dans son territoire de Cisjordanie et de Gaza, incluant Jérusalem-Est, en conformité avec les résolutions pertinentes des Nations Unies. Il a demandé à tous les Etats Membres d'exercer une pression afin que l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité se joignent au mouvement visant à l'établissement d'une paix juste au Moyen-Orient.

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M. M. KADDOUMI, Chef du département politique de l'Organisation de libération de la Palestine, a conclu la réunion solennelle pour célébrer la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien en adressant ses sincères remerciements aux Majestés, Excellences, Rois, Chefs de gouvernements, Premiers Ministres, Ministres des affaires étrangères et aux représentants des organisations concernées qui ont participé à cette journée. La solidarité donne confiance au peuple palestinien dans sa lutte pour créer un Etat palestinien sur son propre sol. La déclaration du Secrétaire général est une expression de cette solidarité et d'une approche rationnelle. En effet, M. Kofi Annan a souligné que si les résolutions de l'ONU avaient été appliquées, il y aurait depuis longtemps eu un Etat palestinien à côté d'un Etat israélien.

Le représentant a souligné l'importance du rôle des Nations Unies pour régler la question de la Palestine. Aussi a-t-il remercié le Secrétaire général et tous ceux qui ont fourni des efforts pour tenter de régler cette question.

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