L'ASSEMBLEE GENERALE REAFFIRME L'IMPORTANCE DES OBJECTIFS DE LA ZONE DE PAIX ET DE COOPERATION DE L'ATLANTIQUE SUD
Communiqué de Presse
AG/854
L'ASSEMBLEE GENERALE REAFFIRME L'IMPORTANCE DES OBJECTIFS DE LA ZONE DE PAIX ET DE COOPERATION DE L'ATLANTIQUE SUD
19981125 Les organisations non gouvernementales invitées à coopérer plus étroitement aux travaux des Nations UniesL'Assemblée générale a adopté ce matin, par 126 voix pour, et une abstention des Etats Unis, une résolution, telle que oralement amendée, sur la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud, présentée par le représentant de l'Argentine au nom de coauteurs.
Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale réaffirme l'importance des objectifs de la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud comme point de départ pour promouvoir la coopération entre les pays de la région. Elle demande à tous les Etats d'aider à atteindre ses objectifs et de s'abstenir de toute action incompatible avec ces objectifs ou la Charte des Nations Unies, en particulier d'actions qui risqueraient de susciter ou d'aggraver la tension et le risque de conflits dans la région. L'Assemblée exhorte les Etats Membres de la zone à poursuivre les efforts en vue d'aboutir à une réglementation adéquate du transport par mer des déchets radioactifs et toxiques, compte tenu des intérêts des Etats côtiers et conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et à la réglementation de l'Organisation maritime internationale et l'Agence internationale de l'énergie atomique. En outre, l'Assemblée constate avec préoccupation la recrudescence du trafic de drogue et des infractions liées à la drogue et demande aux Etats Membres de la zone de promouvoir la coopération régionale afin de lutter contre tous les aspects du problème des drogues et des infractions connexes.
Au cours des débats sur ce point, les intervenants se sont félicités des progrès réalisés en matière de coopération et de règlement de conflits dans la région. Ils ont mis l'accent sur les priorités d'ordre environnemental pour les Etats Membres de la zone, et ont souligné leur ratification importante de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Ils ont exprimé leurs préoccupations face au transport de matériaux radioactifs qui représentent un risque pour l'Atlantique Sud. En outre, les orateurs ont déploré l'importance croissante du trafic de drogue et d'armes légères dans la région, tout en se déclarant disposés à coopérer dans la lutte contre ces deux problèmes.
(à suivre 1a)
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Pour l'examen de ce point l'Assemblée générale était également saisie d'un rapport du Secrétaire général.
Les délégations suivantes ont pris la parole: Uruguay, Afrique du Sud, Brésil, Nigéria, Namibie et Bénin. Les représentants de la France des Etats- Unis ont expliqué leur vote.
L'Assemblée a également examiné les deux points relatifs au renforcement du système des Nations Unies et à la revitalisation des travaux de l'Assemblée générale.
Dans le cadre du débat sur ces questions, les intervenants ont souligné l'importance de la participation des organisations non gouvernementales aux travaux des Nations Unies et ont estimé que ce processus devait être renforcé à l'avenir. Ils ont toutefois estimé que cette participation des ONG devait se faire progressivement et conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies.
Pour l'examen de la question du renforcement du système des Nations Unies, l'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général.
Les délégations suivantes ont pris la parole: Etats-Unis, Autriche, au nom de l'Union européenne, Philippines, Canada, Nigéria, Egypte et Fédération de Russie.
L'Assemblée a ensuite repris l'examen de la question de la réforme de l'Organisation des Nations Unies.
Certains intervenants ont insisté sur la nécessité que le processus de réforme de l'Organisation se fasse dans la transparence et avec la participation de tous les Etats Membres. En ce qui concerne la réforme du PNUE et du Centre des Nations Unies sur les établissements humains (HABITAT), les orateurs souhaitent une approche plus coordonnée et une intégration structurelle accrue de la dimension environnementale dans toutes les politiques et activités des Nations Unies. Certains estiment que, à mesure que le PNUE s'affirmerait en tant qu'institution, il réussirait à se faire entendre comme autorité mondiale sur les questions de l'environnement.
Les délégations suivantes ont pris la parole: Autriche, au nom de l'Union européenne, Etats-Unis, République de Corée, Nouvelle-Zélande et Algérie.
L'Assemblée poursuivra l'examen de ce point cet après-midi à 15 heures.
ZONE DE PAIX ET DE COOPERATION DE L'ATLANTIQUE SUD
Rapport du Secrétaire général (A/53/488)
A sa 52ème session, l'Assemblée générale a adopté la résolution 52/14 relative à la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud par laquelle elle a notamment invité les organisations, organes et organismes compétents des Nations Unies à prêter aux Etats de la zone toute l'assistance qu'ils pourraient demander dans le cadre de leur action commune visant à réaliser les objectifs de la zone. Comme suite donnée à la résolution 52/14, le Secrétaire général a adressé, le 26 mai 1998, une note verbale aux gouvernements des Etats Membres de l'ONU pour solliciter leurs vues au sujet de l'application de la déclaration instituant une zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud. Le même jour, des lettres ont été adressées aux organisations et organismes des Nations Unies pour leur demander de communiquer leurs vues pour le 31 juillet 1998 aux fins de l'établissement du rapport du Secrétaire général. Au 30 septembre 1998, cinq gouvernements (Argentine, Brésil, Panama, Royaume-Uni, Uruguay) et six organisations et organismes des Nations Unies (Département de l'information (DPI), Département des affaires économiques et sociale (DAES), Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Organisation des nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Banque mondiale et Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)) avaient envoyé leurs réponses. Ces réponses sont reproduites dans les sections II et III du présent rapport.
Projet de résolution (A/53/L.41, Corr.1 et amendements)
Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale réaffirmerait l'importance des objectifs de la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud comme point de départ pour promouvoir la coopération entre les pays de la région. Elle demanderait à tous les Etats d'aider à atteindre les objectifs énoncés dans la déclaration instituant la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud et de s'abstenir de toute action incompatible avec ces objectifs ou la Charte des Nations Unies et les résolutions applicables de l'Organisation, en particulier d'actions qui risqueraient de susciter ou d'aggraver la tension et le risque de conflit dans la région. L'Assemblée féliciterait le Gouvernement nigérian de s'être engagé à exécuter le plan visant la tenue d'élections générales et la mise en place de nouvelles structures démocratiques d'avoir élargi des prisonniers politiques et de continuer à oeuvrer pour le progrès continu pour respecter les droits de l'homme dans le pays.
Elle considèrerait avec inquiétude le conflit armé qui sévit actuellement en République démocratique du Congo, soulignerait la nécessité de respecter l'intégrité territoriale de ce pays, et prierait instamment les parties de mettre fin aux hostilités et de n'épargner aucun effort en vue de faciliter les négociations qui conduiront au rétablissement de la paix.
( suivre)
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L'Assemblée réaffirmerait en outre qu'elle est disposée à contribuer par tous les moyens dont elle dispose à l'instauration d'une paix réelle et durable en Angola et prierait instamment la communauté internationale et toutes les organisations internationales et privées compétentes d'apporter rapidement, comme elles s'y sont engagées, l'assistance nécessaire pour faciliter la démobilisation des anciens combattants et leur réinsertion dans la société, le processus de déminage, la réinstallation des personnes déplacées et le relèvement de l'économie angolaise en vue de consolider les acquis du processus de paix.
L'Assemblée soulignerait également l'importance de l'Atlantique Sud pour le commerce et la navigation maritime dans le monde et se déclarerait résolue à préserver dans la région la possibilité de mener toute activité visant des fins pacifiques ou protégée par le droit international, en particulier la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Elle exhorterait les Etats Membres de la zone à poursuivre les efforts en vue d'aboutir à une réglementation adéquate du transport par mer des déchets radioactifs et toxiques, compte tenu des intérêts des Etats côtiers et conformément à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et à la réglementation de l'Organisation maritime internationale et l'Agence internationale de l'énergie atomique.
En outre, l'Assemblée constaterait avec préoccupation la recrudescence du trafic de drogue et des infractions liées à la drogue et demanderait aux Etats membres de la zone de promouvoir la coopération régionale afin de lutter contre tous les aspects du problème des drogues et des infractions connexes.
Elle constaterait que, vu le nombre et la gravité des catastrophes naturelles et autres situations d'urgence, il est indispensable que les Etats membres de la zone renforcent la coordination de l'assistance humanitaire pour être à même de réagir en temps voulu et efficacement à ces situations. Elle inviterait les organisations, organes et organismes compétents des Nations Unies à prêter aux Etats membres de la zone toute l'assistance voulue qu'ils pourraient demander pour mener leur action commune visant à appliquer la déclaration instituant la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud.
Déclarations
M. FERNANDO PETRELLA (Argentine) a présenté le projet de résolution sur la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud. Il a déclaré que depuis sa création en 1985 la zone, qui se compose de 13 Etats d'Amérique latine et de 21 Etats d'Afrique a fait preuve de souplesse pour s'adapter aux changements qui ont eu lieu dans le monde depuis la fin de la guerre froide. Il a rappelé que lors de la dernière Réunion des Etats Membres de la zone, ces derniers ont adopté une Déclaration finale ainsi qu'un Plan d'action pour aboutir aux objectifs fixés à la zone tels que la promotion de la démocratie, du commerce et des investissements, la protection de l'environnement et des ressources marines, la solidarité avec les Etats Membres de la zone confrontés à des situations d'urgence humanitaires.
( suivre)
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M. Petrella a ajouté que le trafic illégal d'armes et la prolifération de petites armes méritent la plus grande attention. Dans le contexte de la paix et de la sécurité, l'Argentine partage pleinement l'appel lancé chaque année aux membres de la zone de s'abstenir de toute action incompatible avec les objectifs de la zone et d'oeuvrer à la recherche de solutions pacifiques aux différends dans la région . Il estime que les objectifs de la zone supposent la mise en place d'institutions démocratiques, le pluralisme politique et le respect des droits de l'homme par ses Etats Membres. M. Petrella considère en outre que, depuis sa création, la zone a créé un espace propice au développement, ce qui est d'autant plus important que la paix et le développement sont inséparables. Le fait que la majorité des Etats Membres de la zone ont ratifié la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer témoigne de l'engagement de ces pays en faveur de la protection des ressources marines vivantes. Toutefois certaines dispositions de cette Convention doivent être complétées, en particulier celles relatives à la pêche hauturière, ainsi que celles qui portent sur le transport de matériaux radioactifs par voie marine.
L'Argentine souhaite remercier la République du Bénin pour sa proposition d'accueillir la sixième Réunion des Etats Membres de la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud et espère que cette résolution sera adoptée par consensus.
M. JORGE PEREZ OTERMIN (Uruguay) a rappelé que la tâche des Nations Unies dans la promotion de la coopération entre les Etats Membres trouve dans la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud une atmosphère de coopération fondamentale entre les pays d'Afrique et d'Amérique latine. L'Uruguay accorde à cette coopération interrégionale la plus haute priorité. Ces dernières années, le rapprochement de l'Uruguay avec les pays d'Afrique a enregistré un dynamisme particulier a souligné le représentant. Il a également indiqué que son pays a participé à différentes opérations de maintien de la paix des Nations Unies notamment en Angola, Libéria, Mozambique.
En ce qui concerne la coopération en matière de lutte contre le trafic de drogues, les progrès ont été significatifs. Cependant, le représentant s'est déclaré préoccupé par le peu de soutien que reçoit le Programme des Nations Unies sur les drogues en concordance avec la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à la lutte contre les stupéfiants qui s'est tenue du 8 au 10 juin de cette année à New York. Le représentant a indiqué que si à tout cela, on ajoute la Déclaration de Ushuaia dans laquelle les Présidents du MERCOSUR ont réaffirmé leurs pays comme zone de paix, l'on se trouve face à un projet sans pareil où la construction de nouvelles modalités de coopération acquièrent une importance particulière au sein d'une relation qui est déjà exemplaire. Le représentant a conclu en déclarant que son pays est convaincu du bénéfice mutuel qu'il pourra retirer de cette coopération.
M. PIETER ANDRIES VERMEULEN (Afrique du Sud) a déclaré son soutien au projet de résolution A/53/L.41 sur la zone de paix et de coopération en Atlantique Sud. Il s'est félicité des initiatives prises par les membres de la zone pour lutter contre le trafic illégal des drogues et de la coopération
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renforcée à ce sujet. Il a indiqué que les questions de paix et de sécurité demeurent prioritaires pour les membres de la zone qui ont réitéré la nécessité de faire de l'hémisphère Sud une zone exempte d'armes nucléaires et de se pencher sur le problème de la prolifération des armes de petit calibre, ainsi que sur le renforcement de la coopération sur les questions de déminage. Il a constaté que les membres de la zone ont ainsi posé les bases solides d'une coopération et trouvé les moyens de relever les défis qui se présentent à eux.
M. HENRIQUE VALLE (Brésil) a annoncé son soutien au projet de résolution A/53/L.41. Il a indiqué que le Brésil considère qu'il y a trois domaines prioritaires à développer dans le contexte de la zone de paix, notamment la dénucléarisation complète de la région, la protection de l'environnement marin et la coopération dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. A ce sujet il a indiqué que les membres de la zone continuent à passer des accords bilatéraux afin d'unir leurs efforts dans la lutte contre ce crime.
M. Valle a estimé qu'il est indispensable que les Nations Unies, notamment le Programme des Nations Unies pour le développement et les institutions financières, continuent d'aider la zone dans la réalisation de ces objectifs. Il a précisé que la zone de paix et de coopération a pris un nouvel élan depuis les dernières réunions des membres de la zone et qu'il s'attend à ce que ce mouvement se consolide lors de la prochaine réunion des membres qui se tiendra au Bénin.
M. G.S. AKUNWAFOR (Nigéria) estime que la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud (ZPCAS) continue d'offrir un cadre adéquat pour la promotion et la protection des intérêts et aspirations des Etats côtiers d'Afrique et d'Amérique latine. Les objectifs de la zone lui ont conféré un élan qui lui a permis d'atteindre la dénucléarisation de la région, la protection de l'environnement marin, la promotion de la coopération économique, du commerce et des investissements, ainsi que la lutte contre le trafic de drogues. Il a souligné la participation active du Nigéria aux efforts conjoints pour maximiser ces opportunités et cette coopération. Le Nigéria se félicite des progrès réalisés dans la zone en matière de maintien de la paix et de la coopération régionales à travers une plus grande compréhension et des contacts politiques et économiques soutenus.
La délégation nigériane est inquiète face aux conflits en cours en République démocratique du Congo et demande instamment aux parties de ce conflit, ainsi qu'aux Etats ayant offert leurs bons offices, de n'épargner aucun effort pour restaurer la paix dans ce pays. Elle prend également note avec intérêt des mesures positives prises par le Gouvernement angolais pour mettre en oeuvre le Protocole de Lusaka.
Le représentant a également rappelé qu'à coté du règlement de conflits, la protection de l'environnement occupe également une place prioritaire dans l'ordre du jour de la zone, en particulier les mesures de contrôle des déchets radioactifs, et l'application de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
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Le Nigéria est également préoccupé par l'augmentation du trafic de drogues et du blanchiment de l'argent par des organisations criminelles et des individus qui ont pénétré et corrompu les activités financières légitimes ainsi que les structures administratives des gouvernements. En outre, M. Akunwafor a plaidé pour le développement de la coopération socio-économique Sud-Sud comme un moyen de regrouper les ressources de ces pays afin d'atténuer les effets négatifs des crises financières internationales, et de participer pleinement au commerce international.
Les Etats Membres de la zone sont également préoccupés par la prolifération des petites armes et des risques associés pour la paix et la sécurité de la région. A cet égard, le Nigéria se félicite de la décision des chefs d'Etat et de gouvernement africains de l'Organisation de l'unité africaine en juin 1998, d'interdire le trafic d'armes à feu.
M. MARTIN ANDJABA (Namibie) a estimé que la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud représente un instrument indispensable de coopération entre les pays riverains de l'Atlantique Sud. Or les défis auxquels sont confrontés les pays de la zone ne peuvent être relevés que grâce à la coopération. En tant que pays membre de la zone, la Namibie a accepté le maintien de la paix et de la sécurité comme un objectif prioritaire. Cet objectif est lié aux conditions politiques mais aussi aux problèmes économiques et environnementaux, a rappelé M. Andjaba. En outre, la prolifération nucléaire constituant une des principales menaces à la paix et à la sécurité internationales, M. Andjaba a souligné l'importance des traités faisant de l'Atlantique Sud une zone exempte d'armes nucléaires et a lancé un appel aux autres Etats pour qu'ils prennent des initiatives analogues pour créer un monde dénucléarisé. M. Andjaba a souscrit au Plan d'action contenu dans le document final de la Réunion ministérielle des pays de la zone qui s'est tenue à Buenos Aires.
M. FASSASSI A. YACOUBOU (Bénin) a rappelé que la zone de coopération de l'Atlantique Sud représente un cadre privilégié de coopération et de développement pour les pays africains et latino-américains de la zone. Il a estimé de la plus haute importance que le Traité d'interdiction complète des armes nucléaires soit unanimement accepté par tous et qu'il convient de prendre des mesures urgentes et adéquates pour endiguer le flux des armes légères ou de petit calibre qui circulent parmi les populations.
M. Yacoubou a également estimé que la zone de paix et de coopération est un cadre qui offre aux populations partageant les deux rives de l'Atlantique l'occasion d'assumer ensemble leur passé en se tournant vers une coopération mutuellement avantageuse par le développement d'une coopération Sud/Sud dynamique. Il a estimé que la zone de paix et de coopération devra créer un cadre légal et institutionnel approprié pour permettre aux opérateurs économiques de se rencontrer. Il a renouvelé au nom du Gouvernement béninois l'engagement pris d'accueillir au Bénin la sixième Réunion ministérielle de l'Organisation. Il a remercié la Mission permanente de l'Argentine pour sa collaboration dans la préparation de cette réunion.
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Explications de vote
Le représentant de la France a déclaré que la France de concert avec les autres Etats Membres, a voté en faveur du projet de résolution. La France apporte son soutien sans réserve au paragraphe relatif à l'Angola, à la Guinée-Bissau, au Libéria, au Nigéria, à la République démocratique du Congo et à la Sierra Leone. Cependant, la France a des réserves sur le concept de zone de paix et de coopération compte tenu des problèmes liés aux limites géographiques d'une telle zone. La zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud ne saurait être assimilée à une zone exempte d'armes nucléaires.
Le représentant des Etats-Unis a indiqué que son pays s'est une fois de plus abstenu lors du vote sur le projet de résolution relatif à la zone de paix et de coopération de l'Atlantique Sud. En effet, les Etats-Unis considèrent que toute zone régionale doit être créée par une enceinte régionale et non par une résolution de l'Assemblée générale.
RENFORCEMENT DU SYSTEME DES NATIONS UNIES - REVITALISATION DES TRAVAUX DE L'ASSEMBLEE GENERALE
Rapport du Secrétaire général (A/53/170)
Le rapport du Secrétaire général fait suite à l'adoption par le Conseil économique et social de la décision 1996/297, dans laquelle le Conseil a recommandé à l'Assemblée générale d'examiner la question de la participation des organisations non gouvernementales (ONG)à tous les domaines de travail de l'Organisation des Nations Unies. L'Assemblée générale, par sa décision 52/453 du 19 décembre 1997, a prié le Secrétaire général d'établir et de faire distribuer pour examen à sa cinquante-troisième session un rapport sur les arrangements et pratiques régissant l'interaction des organisations non gouvernementales dans toutes les activités du système des Nations Unies (A/53/170).
Le présent rapport souligne que l'intérêt accru porté par l'Assemblée générale à la question des ONG et à leurs relations avec l'Organisation des Nations Unies traduit les changements impressionnants qui ont marqué ces relations au cours des deux dernières décennies. En effet, le nombre des ONG dotées du statut consultatif auprès du Conseil économique et social s'est accru depuis 1948 atteignant aujourd'hui plus de 1350, et on compte désormais 1550 ONG associées au Département de l'information. De plus,en terme de transferts nets, l'ensemble des organisations non gouvernementales représente la deuxième source d'aide au développement.
L'activité des acteurs non gouvernementaux est devenue une dimension essentielle dans le monde entier. Ainsi, la réforme et la restructuration de l'Organisation des Nations Unies coïncident-elles avec l'émergence d'un nouveau système international de participation suscité par le phénomène de la mondialisation.
( suivre)
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Le rapport met en évidence qu'à des degrés divers et avec plus ou moins de succès, l'Organisation des Nations Unies s'est efforcée de s'ouvrir à la société civile en organisant une série de conférences et de sommets mondiaux ces dix dernières années. Afin de pouvoir mieux communiquer avec les ONG et continuer à coopérer avec elles dans le cadre de relations mutuellement avantageuses, le rapport insiste sur le fait que les organismes des Nations Unies devraient s'efforcer de mieux connaître ce secteur complexe et en pleine expansion. Il faudrait à cet effet s'efforcer d'harmoniser les bases de données existantes de manière à faciliter l'échange et la compilation d'informations sur les ONG à l'échelle du système.
Le rapport donne un aperçu complet des arrangements institutionnels qui régissent actuellement les relations entre l'ONU et les ONG et décrit les multiples formes que prennent ces relations dans la pratique. Il tente en outre de répondre à des questions importantes soulevées dans ce domaine, par exemple la nécessité pour l'ONU d'assurer une représentation géographique équilibrée de ses partenaires de la société civile ou les moyens de satisfaire la demande croissante des ONG en matière d'accès à l'information et de participation.
Le Secrétaire général s'est efforcé de s'adapter à cette nouvelle situation et entend encourager la participation des ONG aux activités de l'Organisation.
Déclarations
M. IRWIN BELK (Etats-Unis) a déclaré qu'aujourd'hui le système des Nations Unies s'est doté des capacités lui permettant d'être efficace notamment grâce à la réduction des coûts administratifs, des procédures et des règles simplifiées, une gestion des ressources humaines améliorée. L'Organisation travaille davantage et de façon plus intelligente et doit maintenir ce rythme si elle veut être à la hauteur des tâches que la dynamique et d'autres aspects de la revitalisation de l'Assemblée pourraient entraîner, y compris la révision de la structure des principales grandes commissions.
Les Etats-Unis ont été actifs quand les Etats Membres ont abordé la question du rôle des organisations non gouvernementales dans les activités du système des Nations Unies. La délégation américaine continue à soutenir le rôle de la société civile tout en sauvegardant la nature intergouvernementale de l'Organisation. Etendre l'accès des ONG à l'Assemblée générale à ses principales commissions et sessions spéciales, permettra d'enrichir l'esprit des Nations Unies et attestera de l'exactitude du préambule de la Charte "Nous, les peuples". L'ONU doit compter les ONG parmi ses partenaires principaux afin d'atteindre ses objectifs. Les nombreuses contributions des ONG aux niveau national et international doivent être pleinement prises en compte. Le représentant a déploré que le rapport ne couvre pas les arrangements, les organisations et institutions des Nations Unies de façon exhaustive et espère qu'il sera plus complet à la prochaine session.
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M. HANS PETER MANZ (Autriche), s'exprimant au nom de l'Union européenne et des Etats associés, s'est félicité des efforts du Secrétaire général pour améliorer l'interaction entre les Nations Unies et les organisations non gouvernementales (ONG). L'Union européenne souhaiterait qu'une plus grande importance soit donnée à la participation de la société civile et des ONG aux travaux de l'Organisation.
S'agissant des dates d'ouverture et de clôture de la session de l'Assemblée générale, M. Manz a estimé qu'elles devraient être établies automatiquement. Il a considéré que les nouveaux arrangements, et notamment l'ouverture de la session de cette année, une semaine plus tôt, se sont avérés judicieux et il a souhaité que ces arrangements soient entérinés. L'Union européenne souhaiterait ainsi, que la session s'ouvre de façon permanente, le mercredi suivant le premier lundi de septembre et soit clôturée le mardi suivant le premier lundi de septembre de l'année suivante .
En ce qui concerne la revitalisation des travaux de l'Assemblée générale, M. Manz a indiqué que l'Union européenne soutiendrait une décision visant à réexaminer à la cinquante-huitième session les modalités de l'élection des Présidents des grandes commissions de la même façon qu'à la cinquante-troisième session. Pour finir, l'Union européenne a proposé que les point 58 et 60 qui envisagent des aspects de la réforme de l'Organisation soient à l'avenir fusionnés avec le point 30.
M. FELIPE MABILANGAN (Philippines) a déclaré qu'il attache une importance particulière à la revitalisation de l'Assemblée générale qui est le principal organe des Nations Unies où le principe de l'égalité souveraine des Etats est respecté et observé. Au sujet de la session en cours, M. Mabilangan a fait remarquer qu'un certain nombre de questions ayant trait à l'organisation du travail lors des séances régulières restent en suspens et qu'il espère que des propositions concrètes seraient faites de manière ouverte et transparente, et que les Etats Membres auraient suffisamment de temps pour les étudier.
En ce qui concerne les propositions ayant trait à la participation des organisations non gouvernementales, M. Mabilangan a relevé que les questions ayant des implications légales et financières sur les arrangements en cours n'ont pas été traitées. Il a également estimé qu'il serait utile à l'établissement du prochain rapport, que le Secrétariat entreprenne des consultations plus larges avec les Etats Membres, les organisations non gouvernementales et les divers acteurs concernés.
MME DREW MC VEY (Canada) a rappelé les décisions prises par l'Assemblée générale, dans le cadre du renforcement du système des Nations Unies, relatives à la question de la participation plus large des Organisations non gouvernementales (ONG) aux travaux des Nations Unies, et en particulier la décision 52/453. A cet égard, la délégation canadienne accueille favorablement le rapport du Secrétaire général sur les arrangements et pratiques pour l'interaction avec les ONG dans toutes les activités du système
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des Nations Unies, qui offre un aperçu actualisé des arrangements institutionnels existants et fait des recommandations spécifiques pour améliorer la participation des ONG aux travaux de l'ONU. Le Canada trouve particulièrement intéressante la recommandation à ce sujet sur la nomination d'attachés de liaison afin de partager les meilleures pratiques et expériences en vue de promouvoir la cohérence et l'efficacité et d'assurer la mise en oeuvre des mandats et des règles existantes en la matière. En outre, Mme Mc Vey considère que la proposition de créer un Fonds d'affectation spéciale pour faciliter la participation des ONG des pays en développement et les moins avancés, ainsi que des pays en transition mérite une étude approfondie. Elle se félicite des efforts du Secrétaire général pour présenter ce rapport cohérent qui met l'accent sur les arrangements institutionnels en vigueur et l'augmentation des interactions entre les ONG, les gouvernements et le système des Nations Unies.
M. J.D. CHINADE (Nigéria) a indiqué son soutien à la position du Groupe de 77 et la Chine en ce qui concerne le renforcement du système des Nations Unies. Il a estimé que l'objectif principal qui doit être visé consiste en un renforcement de la capacité de l'Organisation afin de répondre aux questions du développement et aux besoins des pays en développement par une coopération plus étroite de la communauté internationale. En ce qui concerne l'interaction avec les organisations non gouvernementales, le représentant a observé que leur compétence opérationnelle, leur souplesse et leur connaissance des conditions locales font de ces organisations des partenaires appréciables dans les domaines humanitaires et de développement. Aussi, leur participation accrue aux activités de l'Organisation présente-t-elle de nombreux avantages. Cependant, le représentant a relevé un certain nombre de problèmes. Leur dépendance vis-à-vis de donateurs étrangers crée parfois des tensions avec le gouvernement local, par exemple. Le déséquilibre entre le nombre des ONG des pays en développement ayant un statut consultatif avec l'ECOSOC et celles des pays développés doit être pondéré, afin d'assurer une participation juste et équilibrée au processus de prise de décisions, a-t-il ajouté. Il a donc préconisé un accès garanti à l'information et aux documents des Nations Unies pour tous.
M. MAGED ABDEL AZIZ (Egypte) s'est dit convaincu de l'importance du rôle des organisations non gouvernementales (ONG) et de la nécessité de les faire participer davantage aux travaux du système des Nations Unies. A cet égard, il a estimé qu'il fallait établir un cadre institutionnel et juridique pour définir la nature et l'image de la relation entre les ONG et l'ONU. Il convient de mobiliser les consciences et de renforcer les liens entre l'ONU et les ONG, en particulier celles venant des pays du Sud. Toutefois, M. Abdel Aziz a rappelé que le renforcement de ces liens ne relève pas de la seule responsabilité des Etats Membres mais également des ONG elles-mêmes. En ce qui concerne la date d'ouverture de la session ordinaire de l'Assemblée générale, M. Abdel Aziz a estimé qu'il fallait qu'elle soit fixée de façon permanente.
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M. ALEXANDRE ZMEEVSKI (Fédération de Russie) considère que l'idée de renforcer la coopèration entre l'ONU et les ONG fait son chemin. Il a rappellé la participation active de la Fédération de Russie à tous les efforts et déployés et des mesures prisesen ce sens. Son pays a notamment appuyé la décision 52/453 de l'Assemblée générale dans laquelle le Secrétaire général était prié de présenter un rapport sur cette question. Ce rapport étant à l'examen aujourd'hui, M. Zmeevski considère qu'il répond largement aux attentes des délégations. Il a déclaré que la participation des ONG aux travaux des Nations Unies permet d'intégrer leur esprit d'initiative, tout en tenant compte des mécanismes et du fonctionnement de l'Organisation. La Fédération de Russie estime que le processus de renforcement de la participation des ONG aux travaux des Nations Unies est indispensable, il doit toutefois se faire progressivement et en conformité avec la Charte des Nations Unies. M. Zmeevski a ajouté qu'il fallait veiller à ce que les ONG de toutes les régions soient associées à ce processus, indépendamment de leur éloignement géographique. La délégation russe convient également la justesse des observations du Secrétaire général en ce qui concerne les incidences financières de cette coopération entre les Nations Unies et les ONG.
REFORME DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES
Déclarations
M. HANS PETER MANZ (Autriche) a estimé que l'Assemblée du millénaire devrait traiter du rôle des Nations Unies au XXI ème siècle en se concentrant sur les domaines dans lesquels l'Organisation peut vraiment faire une différence. L'UE souhaiterait notamment accorder la priorité aux domainex économique et social. Le représentant a par ailleurs déclaré que l'UE attache une grande importance au développement d'une approche mieux coordonnée par le système des Nations Unies dans le domaine de l'environnement et des établissements humains. L'intégration structurelle de la dimension environnementale dans toutes les politiques et activités des Nations Unies devrait être renforcée à tous les niveaux. L'UE souhaite également un plus haut niveau de coopération et de coordination à l'intérieur du système notamment en ce qui concerne les nouvelles structures en place. Par ailleurs, l'UE soutient les propositions visant à renforcer le PNUE et HABITAT à Nairobi. A cet égard, il est important de définir les rôles complémentaires de ces deux organisations afin d'éviter les chevauchements. L'UE fait sienne l'idée d'une stratégie financière commune pourvue qu'elle soit souple. Elle est en outre favorable aux recommandations sur les questions de contrôle, d'évaluation et de l'alerte rapide. Ce sont des domaines dans lesquels le PNUE devrait se renforcer.
En ce qui concerne les recommandations sur les organisations intergouvernementales, l'UE souhaite une coordination améliorée entre les Conventions relatives à l'environnement aux niveaux mondial et régional de façon à alléger le fardeau des pays en développement soucieux de respecter leurs obligations découlant de ces Conventions. Les Gouvernements devraient viser ces objectifs en renforçant leurs efforts en vue d'une plus grande
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cohérence des positions nationales dans les forum intergouvernementaux. En ce qui concerne le PNUE, l'UE a estimé que le nombre croissant des questions environnementales concernant tous les pays mériterait une participation au niveau ministériel. Quant au Centre des Nations Unies pour les établissements humains, une réforme substantielle s'impose en particulier en ce qui concerne la gestion financière et administrative.
MME REGINA MONTOYA (Etats-Unis) a félicité M. Toepfer pour le travail qu'il a accompli au sein de l'Equipe spéciale sur l'environnement et les établissements humains et a annoncé que les Etats-Unis le soutiendrait s'il décidait de constituer un Groupe de gestion de l'environnement qui apportera un regard critique aux questions environnementales au sein du système des Nations Unies. Elle a ajouté qu'il conviendrait que la mission du Groupe soit clairement établie et qu'elle aboutisse à des résultats utiles dans un délai raisonnable. Elle s'est également félicitée des efforts accomplis afin d'accroître la coordination au sein du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et le Centre de Nairobi et a exprimé l'espoir que ces recommandations seront mises en oeuvre dans la consultation et la transparence.
En ce qui concerne les recommandations adressées directement au PNUE, Mme Montoya a relevé qu'elles recoupaient les efforts que déploie le PNUE en vue de définir ses priorités et a précisé que cet organisme est chargé d'une mission très vaste alors que ses ressources sont limitées. Elle a, toutefois, estimé qu'à mesure que le PNUE s'affirmerait en tant qu'institution, il réussirait à se faire entendre comme autorité mondiale en matière d'environnement. Elle a déclaré son soutien aux efforts destinés à produire un programme mondial plus cohérent dans le domaine de l'environnement et a estimé qu'une attention particulière devrait être accordée aux Conventions ayant un lien direct avec le PNUE. Elle a ajouté que le PNUE en centralisant les travaux des divers Secrétariats des Conventions permettrait de réduire les coûts et les doubles emplois. Toutefois, elle a exprimé des réserves en ce qui concerne la possibilité de fusionner les secrétariats des Conventions existantes et a admis que ces recommandations pourraient s'appliquer à de futures conventions.
En ce qui concerne la recommandations de l'équipe spéciale selon laquelle l'appartenance au Conseil du PNUE devrait être universelle, Mme Montoya, tout en reconnaissant l'importance de la transparence, a indiqué que les Etats-Unis ne considèrent pas que cette suggestion constitue une priorité, dans la mesure où les réunions du Conseil du PNUE sont ouvertes à tous les gouvernements.
M. LEE SEE-YOUNG (République de Corée) a observé que les questions environnementales actuelles demandent des réponses à l'échelle du système des Nations Unies, l'ordre du jour relatif aux questions environnementales couvrant le travail de diverses institutions de l'Organisation. Il a estimé que le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) doit continuer de jouer un rôle central dans la gestion de l'environnement. Le représentant
( suivre)
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a évoqué l'établissement d'un Groupe de gestion de l'environnement, qui pourrait être une assemblée permettant un plus grand degré de coordination entre les décideurs des divers organismes engagés dans les questions de l'environnement, sans nécessiter de ressources supplémentaires. Dans ce contexte, le Directeur exécutif du PNUE devrait jouer un rôle clef dans le fonctionnement du Groupe de gestion de l'environnement et dans la mise en place d'une stratégie de gestion de l'environnement consolidée des Nations Unies. Le représentant a également souligné la nécessité de synchroniser les programmes et l'ordre du jour des différentes conventions sur l'environnement pour obtenir une meilleure réalisation coordonnée des objectifs de chaque convention.
Le représentant a estimé qu'il est nécessaire de prendre en considération la tenue d'un Forum ministériel sur l'environnement et l'adhésion universelle au Conseil d'administration du PNUE. Par ailleurs, des efforts doivent être accomplis pour éviter le chevauchement des activités du Forum et de la Commission du développement durable (CDD). Le représentant a indiqué que sa délégation soutient le renforcement de la capacité du PNUE en ce qui concerne le conseil technique et scientifique nécessaire à la gestion de l'environnement. De plus, Habitat devrait, selon lui, présenter un programme de travail convaincant pour justifier son mandat. En conclusion, le représentant a suggéré qu'un rapport sur l'application des recommandations contenues dans le rapport soit demandé au Secrétaire général pour présentation à la prochaine session de l'Assemblée générale.
M. MICHAEL POWLES (Nouvelle-Zélande) a déclaré que son pays a observé un problème majeur, concernant "l'architecture" des institutions spécialisées dans l'environnement international et le développement durable, qui semble lié à une communication et une coopération insuffisantes entre les instances dirigeantes des différentes institutions et autres organismes. Il a estimé que les recommandations de l'Equipe spéciale aideront la concentration des activités du PNUE et d'Habitat en vue d'obtenir davantage de cohérence dans la mise en place des politiques et de leur application. Nombre de ces recommandations contenues dans le rapport doivent être discutées et approuvées au sein des Conseils d'administration du PNUE et d'Habitat ou doivent relever directement de la responsabilité du Secrétaire général ou du Directeur exécutif du PNUE. Le représentant a affirmé que la Nouvelle-Zélande soutient sans réserve les recommandations relatives aux liens entre les institutions car on peut s'attendre à ce qu'ils aident la communauté à éviter les "doubles emplois" dans les travaux des Nations Unies et des autres institutions et à permettre une utilisation plus efficace des ressources. Il a relevé, en particulier, la recommandation relative aux efforts que doivent faire les gouvernements pour montrer davantage de consistance dans leurs positions relatives aux divers forum intergouvernementaux. Selon le représentant, ce manque de consistance contribue à accroître le décalage entre les politiques décidées au plus haut niveau international et la façon dont elles sont appliquées par les institutions concernées et ce, sous la direction de leurs instances dirigeantes.
( suivre)
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M. ABDALLAH BAALI (Algérie) a estimé qu'il est nécessaire dans un premier temps de procéder à l'évaluation de la mise en oeuvre des mesures déjà décidées. A ce sujet, il a attiré l'attention sur la Décision 15 figurant dans le rapport du Secrétaire général et qui concerne le Mémorandum d'Accord signé entre le PNUD et le Haut commissariat aux droits de l'homme. Il a estimé qu'il s'agit là d'une pratique dangere use qui fait fi de la volonté des Etats. M. Baali a estimé qu'il est impératif que la poursuite de l'examen de la réforme de l'Organisation autant que son suivi, se fassent dans le cadre d'un processus intergouvernemental transparent et ouvert à la participation de tous les Etats Membres. A cet égard, il a préconisé la création d'un groupe de travail spécial plénier, présidé par le Président de l'Assemblée générale, qui examinerait les éléments de la réforme couverts par le point 30 de l'ordre du jour avec la possibilité de renvoyer certaines questions aux organes intergouvernementaux compétents.
En ce qui concerne le rapport du Secrétaire général sur les activités de l'Organisation dans les domaines de l'environnement et des établissements humains, M. Baali a estimé que les recommandations de l'Equipe spéciale comportent certains aspects qui auront besoin d'un surcroît d'informations et de clarifications. Il a en outre considéré que certaines mesures présentées comme étant du ressort du Secrétariat devraient également faire l'objet d'un examen intergouvernemental.
S'agissant de la question de la limitation dans le temps des nouvelles initiatives, l'Algérie est d'avis qu'il conviendrait de continuer d'impliquer les organes intergouvernementaux compétents, à savoir le Comité du programme et de la coordination et la Cinquième Commission. M. Baali a déclaré que la question d'une Assemblée du Millénaire revêt une grande importance et qu'il serait souhaitable que la préparation de cet événement fasse l'objet d'un examen intergouvernemental adéquat. A cet égard, il a préconisé la création d'un groupe de travail qui examinerait, dans la transparence et avec la participation de tous les Etats Membres, les modalités d'organisation de l'Assemblée du Millénaire.
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( suivre)