LA PAUVRETE, L'ENVIRONNEMENT ET LA PREPARATION AUX DESASTRES SERONT AU CENTRE DES EFFORTS DE SECOURS ET D'ASSISTANCE EN AMERIQUE CENTRALE
Communiqué de Presse
IHA/668
LA PAUVRETE, L'ENVIRONNEMENT ET LA PREPARATION AUX DESASTRES SERONT AU CENTRE DES EFFORTS DE SECOURS ET D'ASSISTANCE EN AMERIQUE CENTRALE
19981119 New York, le 19 novembre - Bureau de la coordination des affaires humanitaires / Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) -- Le système des Nations Unies lancera la semaine prochaine, un appel visant à réunir des fonds en faveur d'un vaste effort interinstitution de secours et d'aide à la reconstruction en Amérique centrale.Les représentants de 10 institutions des Nations Unies, de la Banque Mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque Interaméricaine de développement se sont rencontrés hier au Siège des Nations Unies à New York, et ont souligné les besoins de la région à la suite de l'ouragan Mitch. La réunion était présidée conjointement par l'Administrateur du PNUD, M. James Gustav Speth, et le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, M. Sergio Vieira de Mello. Une réunion de suivi sera organisée par la Banque Interaméricaine pour le développement à Washington, le 10 décembre prochain.
Les participants ont discuté des possibilités d'alléger la dette des pays d'Amérique centrale et ont identifié l'extrême pauvreté comme l'une des causes majeures de la vulnérabilité de la région aux catastrophes naturelles. Ils ont noté que l'insuffisance des pratiques environnementales durables, la faiblesse de la prévention des catastrophes, ainsi que le niveau de réponse à ces désastres sont autant de facteurs ayant contribué largement à l'ampleur des pertes en vies humaines et à la persistance des souffrances des survivants.
M. Speth a déclaré à l'issue de la réunion : "Il est très important de ne pas seulement se contenter de reconstruire, mais de construire quelque chose de neuf. Cela signifie que les infrastructures devraient être prévues pour mieux résister aux catastrophes naturelles. Cela signifie également qu'il faut reconstruire des logements dans des zones moins dangereuses et avec des matériaux plus solides. Cela signifie enfin construire de nouvelles capacités institutionnelles nationales pour prévenir ou du moins atténuer les effets d'événements de ce type".
M. Vieira de Mello a mis l'accent sur le fait qu'il fallait combiner les efforts de secours à court terme et les efforts de développement à plus long terme.
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"Un grand nombre des personnes réfugiées vit actuellement dans des établissements publics, par exemple, des écoles, des établissements qui doivent retrouver impérativement leur fonction d'origine", a-t-il dit. "L'enseignement est en ce moment paralysé. Si ces personnes doivent quitter ces refuges, elles ne sauraient en aucun cas retourner dans les régions où elles vivaient auparavant, parce que ces régions sont à haut risque. Il faut par conséquent leur fournir une nouvelle terre offrant de nouveaux services et des moyens de subsistance, c'est-à-dire des emplois. Ces problèmes ne sont pas simples. C'est pourquoi, il nous faut commencer dès aujourd'hui tout en sachant qu'il faudra des années pour résoudre de tels problèmes. En outre, à moins que nous ne commencions immédiatement, ces personnes retourneront dans leurs lieux d'origine et se retrouveront de nouveau victimes de la prochaine catastrophe naturelle, ou bien elles seront tentées de migrer, voire d'émigrer".
M. Vieira de Mello a déclaré qu'à moins de leur donner une nouvelle terre et de nouveaux moyens de subsistance, ces personnes continueront à abattre les arbres et à exploiter la terre sans appliquer de mesures de conservation. Or, la surexploitation des sols fragiles et la déforestation à grande échelle ont contribué aux conséquences tragiques qui ont suivi la catastrophe actuelle, a-t-il fait remarquer.
M. Speth a indiqué que si le PNUD et d'autres organismes des Nations Unies pouvaient apporter une aide réelle à l'Amérique centrale, le système n'en reconnaît pas moins le rôle prééminent des gouvernements des pays concernés. "Notre rôle est d'apporter une aide et non pas de nous substituer aux capacités nationales", a-t-il expliqué. "Il est très important de construire les capacités nationales. La communauté internationale se mobilise pour répondre et il y a un besoin bien défini d'améliorer la capacité d'absorption des ressources disponibles, notamment au niveau local, en un mot d'améliorer la capacité de faire bon usage des fonds envoyés".
Les organismes humanitaires concentreront leurs efforts sur l'alimentation, la santé et les abris à fournir aux victimes de l'ouragan, et ce de manière coordonnée avec les efforts de développement à long terme du PNUD et des autres institutions des Nations Unies pour combattre l'extrême pauvreté et promouvoir la gestion durable de l'environnement, a ajouté M. Vieira de Mello. Ensemble, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires et le PNUD élaboreront une stratégie, à laquelle le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'autres institutions spécialisées seront associées, pour renforcer la capacité de détection et de prévention des catastrophes, ainsi que la capacité d'en atténuer les effets et d'y apporter une réponse, tant au niveau national que régional.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter : Mme Rosa Malango, Bureau de la coordination des affaires humanitaires au 963-2380 et M. Trygve Olfarnes, PNUD au 906-6606.
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