En cours au Siège de l'ONU

AG/845

L'ASSEMBLEE GENERALE DEMANDE A L'ENSEMBLE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DE SE MOBILISER EN FAVEUR DU SUCCES DE BETHLEEM 2000

18 novembre 1998


Communiqué de Presse
AG/845


L'ASSEMBLEE GENERALE DEMANDE A L'ENSEMBLE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DE SE MOBILISER EN FAVEUR DU SUCCES DE BETHLEEM 2000

19981118 Les progrès réalisés en Amérique centrale sur le chemin de la paix et de la démocratie ont été salués par les orateurs

l'Assemblée générale a manifesté ce matin son appui au projet Bethléem 2000 et a salué les efforts entrepris à cet égard par l'Autorité palestinienne. L'Assemblée générale a également prié le Secrétaire général de mobiliser les organisations et les institutions compétentes des Nations Unies pour qu'elles redoublent d'efforts afin d'assurer le succès du projet Bethléem 2000.

L'Assemblée a pris ces décisions en adoptant sans vote, telle qu'oralement amendée, une résolution présentée par le Sénégal.

Au cours du débat sur ce sujet, les orateurs se sont félicités de l'initiative du projet Bethléem 2000, dont l'objectif est de célébrer le 2000ème anniversaire de la naissance de Jésus-Christ. La plupart ont estimé que cette célébration offrira l'occasion de rapprocher les peuples de toutes les confessions, cultures et civilisations et ouvrira la voie à la reconstruction, au développement et à la paix dans la région.

Les délégations suivantes ont pris la parole : Autriche au nom de l'Union européenne, Malte, Malaisie, Afghanistan, Cuba, Chypre, Swaziland, Norvège, Yémen, Egypte, Pérou. L'Assemblée a également entendu les Observateurs de la Palestine et du Saint-Siège.

En outre, le représentant d'Israël a expliqué son vote et l'Observateur de la Palestine a exercé son droit de réponse.

L'Assemblée générale a en outre entamé l'examen du point 44 de son ordre du jour intitulé "La situation en Amérique centrale : processus d'établissement d'une paix ferme et durable et progrès réalisés dans la structuration d'une région de paix, de liberté, de démocratie et de développement". Au titre de ce point, l'Assemblée était saisie de deux projets de résolution. Le premier est relatif à la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala et a été présenté par le Mexique au nom des coauteurs.

(à suivre 1a)

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Le deuxième projet de résolution porte sur la situation en Amérique centrale et a été présenté par le Guatemala au nom des coauteurs. Elle était également saisie pour l'examen de cette question de trois rapports du Secrétaire général. L'Assemblée se prononcera sur ces deux projets de résolution à une date ultérieure.

Lors du débat sur ce sujet, certains orateurs ont observé qu'une véritable culture de la démocratie et du respect des droits de l'homme étaient en train de s'enraciner en Amérique centrale et les intervenants ont souligné l'importance de la coopération internationale et du rôle des Nations Unies dans la consolidation de la paix et du développement dans cette région. Ont pris la parole au cours du débat les représentants des pays suivants : Autriche au nom de l'Union européenne, Norvège et Inde.

Au cours de la prochaine séance qui se tiendra le jeudi 19 novembre à 10 heures, l'Assemblée poursuivra l'examen du point relatif à la situation en Amérique centrale. Elle entamera également l'examen du rapport du Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie ainsi que l'examen de la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et de l'augmentation du nombre de ses membres.

BETHLEEM 2000

Projet de résolution (A/53/L.37)

Aux termes du projet de résolution relatif à Bethléem 2000, l'Assemblée générale soulignerait qu'il est nécessaire que les fidèles de toutes les confessions et les visiteurs de toutes les nationalités puissent accéder librement et sans restrictions aux Lieux saints à Béthléem. Elle manifesterait son appui au projet Bethléem 2000 et saluerait les efforts entrepris à cet égard par l'Autorité palestinienne. Elle prendrait note avec gratitude de l'assistance apportée de par le monde au projet et demanderait à l'ensemble de la communauté internationale d'accroître son appui et son engagement en faveur du projet notamment en y faisant participer le secteur privé, afin d'assurer son succès. L'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de mobiliser les organisations et les institutions compétentes des Nations Unies pour qu'elles redoublent d'efforts afin d'assurer le succès du projet Bethléem 2000. Elle déciderait d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa cinquante-quatrième session la question intitulée "Bethléem 2000", afin d'avoir l'occasion de réaffirmer son soutien juste avant l'événement.

Déclarations

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a déclaré que la célébration du prochain millénaire sera d'autant plus importante qu'elle marquera aussi le deux millième anniversaire de la naissance de Jésus Christ à Bethléem. Par conséquent cet événement est donc d'une importance monumentale, non seulement pour le peuple palestinien et le Moyen-Orient, mais aussi pour tous les croyants du monde et pour toute la communauté internationale. M. Ka a ajouté que cette célébration était d'autant plus symbolique qu'elle arrive à un moment où les peuples de cette région ont de nouvelles raisons de donner à la question de Palestine une issue pacifique qui contribuerait à favoriser la paix, la stabilité et la prospérité dans la région.

Le représentant a rappelé que, en réponse à l'appel lancé par le Président Arafat à la Conférence de soutien des droits inaliénables du peuple palestinien, tenue à Bruxelles en février 1998, le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a indiqué qu'il soutenait pleinement le projet de Bethléem 2000 de l'Autorité palestinienne. Ce projet inclut des manifestations culturelles commémoratives de caractère international, la remise en état et la modernisation des infrastructures de la ville, l'amélioration des services sociaux, sanitaires et de sécurité, et la fourniture des services touristiques nécessaires. M. Ka a souligné le large appui international dont bénéficie ce projet de la part des gouvernements donateurs, des organisations du système des Nations Unies, de la Commission européenne, de la Banque mondiale, des organisations intergouvernementales, du secteur privé, des médias et des organisations non gouvernementales. Il a ajouté que le Comité organise, avec l'appui du Gouvernement italien au début de l'année prochaine, une Conférence internationale sur Bethléem 2000 qui sera l'occasion d'examiner l'état d'avancement du projet et de déterminer les besoins en vue d'une mobilisation et d'un appui international supplémentaires. Les événements marquants le millénaire à Bethléem doivent commencer à Noël 1999 et se poursuivre jusqu'à Pâques 2001.

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M. Ka a présenté le projet de résolution sur Bethléem 2000 en sa qualité de Président du Comité. Il a rappelé qu'aux termes de ce texte, l'Assemblée générale s'associe de tout coeur à l'initiative palestinienne de Bethléem 2000 et encourage la communauté internationale à prêter son assistance à la réalisation des objectifs qui y sont énoncés. M. Ka a également demandé à ce que la première phrase du préambule soit modifiée et se lise désormais comme suit: Rappelant que la ville palestinienne de Bethléem est le lieu où est né Jésus-Christ... Le Comité estime que l'adoption de cette résolution contribuera à soutenir le processus de paix.

M. NASSER AL-KIDWA,Observateur permanent de la Palestine, a rappelé le fait que la planification, l'organisation et la préparation à la célébration et à la commémoration de cet événement majeur dans la ville de Bethléem représente une immense entreprise de la part du peuple palestinien et de l'Autorité palestinienne. Malheureusement, la ville de Bethléem à l'exemple de toutes les autres villes palestiniennes a souffert des années d'occupation très dures; elle a été victime de la détérioration et de la destruction de ses infrastructures; elle a vu ainsi son développement naturel entravé.

Pour toutes ces raisons, le peuple palestinien a un grand besoin de l'aide de la communauté internationale. Cette assistance est indispensable pour répondre aux exigences de cette formidable entreprise qu'est Bethléem 2000 afin que la commémoration soit une réussite à laquelle tous les peuples du monde auront contribué. Des efforts concertés, un planification détaillée et des ressources financières suffisantes sont les conditions sine qua non du succès de cet événement. L'Observateur a également fait appel à une participation continue et accrue de la communauté internationale qui serait particulièrement appréciée dans les domaines suivants : organisation générale et préparation de l'occasion, contributions financières et techniques, et participation effective aux événements et activités. L'Observateur de la Palestine espère que le projet de résolution sera adopté par consensus et permettra ainsi de rallier le soutien de tous les Etats Membres.

M. ERNST SUCHARIPA (Autriche), intervenant au nom de l'Union européenne, a déclaré que l'Union européenne accueille favorablement le projet Bethléem 2000 proposé par l'Autorité palestinienne, la municipalité de Bethléem et l'UNESCO en vue de préparer la ville de Bethléem au nouveau millénaire. Il a précisé que ce projet, qui prévoit la restauration de sites archéologiques historiques et religieux grâce à la concertation des efforts internationaux et régionaux, permettra de lancer le tourisme dans la région bien au-delà des 15 mois de célébrations prévus. Il a salué la participation du Programme des Nations Unies pour le développement et de la Banque mondiale qui assurera que ce projet aura des répercussions sur le développement durable et la croissance économique de la région.

M. Sucharipa a estimé que le développement du secteur touristique doit être un élément clé de la relance économique de la région et a appelé à une coordination et une coopération soutenue dans la région et avec la communauté internationale des donateurs. Il a souligné l'importance de cet événement pour

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le peuple palestinien, les autres peuples de la région et la communauté internationale et a rappelé que la dimension religieuse, historique et culturelle de l'événement réclame le libre accès pour les fidèles de toutes religions et de toutes nationalités. Il a rappelé l'engagement de l'Union européenne en faveur d'une paix au Moyen-Orient basée sur les Accords de Madrid et d'Oslo.

M. GEORGE SALIBA (Malte) s'exprimant au nom de sa délégation et en tant que rapporteur du Comité pour les droits inaliénables du peuple palestinien, a estimé que la résolution présentée aujourd'hui témoigne de la permanence du message de paix transmis par le Christ il y a deux mille ans et de la volonté de la communauté internationale d'en faire le mot d'ordre de l'Assemblée du millénaire. Mais, a-t-il prévenu, il ne saurait y avoir de célébration sans réconciliation. Ainsi la commémoration prochaine de l'avènement du messager de la paix sera sans aucun intérêt si le processus de paix ne devait pas atteindre ses objectifs. La célébration de la naissance du Christ doit servir de catalyseur pour la consolidation du processus de paix, a indiqué M. Saliba, qui a souhaité que la résolution soit adoptée par consensus.

M. SHAMSUDIN ABDULLAH (Malaisie) a déclaré que Bethléem 2000 est un projet de paix noble et mérite un large appui international. Notant que Bethléem est l'un des sites religieux et historiques les plus importants dans le monde, M. Abdullah estime qu'il n'y a pas de lieu plus approprié pour commencer le nouveau millénaire dans un esprit de paix, de tolérance et de justice pour les futures générations. La Malaisie soutient pleinement cette initiative de l'Autorité palestinienne de célébrer le deux millième anniversaire de Jésus-Christ à Bethléem et d'honorer ainsi son héritage. M. Abdullah a insisté sur le fait que les origines de toutes les cultures et civilisations sont liées, et que Bethléem 2000 offre l'opportunité à tout un chacun de participer à un effort interculturel international et de reconstruire la confiance, la compréhension et le respect mutuel entre les peuples de différentes confessions, cultures et nationalités. Il a ajouté que le projet de Bethléem 2000 donne également un certain relief à la nécessité de rendre justice au peuple palestinien dont la lutte pour la paix n'a que trop duré. Il pourra par conséquent donner un élan supplémentaire au processus de paix au Moyen-Orient afin que le peuple palestinien recouvre son droit à l'autodétermination, sa souveraineté nationale et son indépendance.

M. A.G. RAVAN FARHADI (Afghanistan) a indiqué que la célébration de la naissance de Jésus Christ est un événement important non seulement pour les chrétiens mais pour l'humanité entière. Il a rappelé que les musulmans considèrent que Jésus représente un jalon d'une importance infinie dans cette continuité des révélations divines. Il a invité toutes les nations du monde à témoigner leur sympathie spirituelle aux nombreux adeptes de la lignée d'Abraham et à considérer Bethléem 2000 comme un événement, source d'espoir. Il a précisé que l'accès à tous les Lieux saints doit être libre aux citoyens de toutes les nationalités et a rendu hommage aux autorités palestiniennes qui entreprennent la tâche colossale de la préparation du projet Bethléem 2000.

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M. RODRIGUEZ PARRILLA (Cuba) a indiqué que le projet Bethléem 2000, en permettant le dialogue entre toutes les parties, peut ouvrir la voie à la reconstruction, au développement et la paix dans la région. Le représentant a estimé que pour atteindre ces objectifs, il faudrait que les Nations Unies dans leur ensemble appuient le projet sans restriction. Il a également estimé que si les différents organes et programmes des Nations Unies ainsi que les organisations intergouvernementales participent déjà au projet, grâce à des contributions techniques et financières, ces efforts sont louables mais insuffisants lorsqu'on attend 2 millions de visiteurs pour célébrer cet événement historique.

Le représentant a salué la Conférence des participants qui s'est tenue à Bruxelles en mai dernier comme une étape importante vers la mobilisation de l'appui international et s'est également félicité de la tenue de la Conférence internationale sur Bethléem 2000 qui aura lieu en février prochain à Rome. Il s'agit de rallier la participation internationale la plus large possible a-t- il ajouté. De plus, il convient de promouvoir les efforts au niveau régional. Le représentant de Cuba exhorte toutes les délégations à apporter leur ferme appui au projet de résolution.

M. SOTIRIOS ZACKHEOS (Chypre) voit dans l'initiative "Bethléem 2000", un message d'espoir et d'optimisme plus que jamais nécessaire dans notre monde de conflits et d'intolérance et il a appelé la communauté internationale à contribuer au succès de cette initiative. Il a souhaité que cette initiative donne un poids supplémentaire aux forces de réconciliation et de coopération dans cette région si sensible et qu'elle renforce le processus de paix. La célébration du 2000ème anniversaire de la naissance du Christ à Bethléem sera également bénéfique économiquement pour le peuple palestinien qui devrait pouvoir retirer des dividendes concrets de la paix et dont la prospérité économique constitue une condition nécessaire pour une paix durable. Le caractère multidimensionnel de cette initiative qui combine célébrations religieuses, culturelles et artistiques et qui a pour but de rassembler tous les croyants en cette veille du nouveau millénaire, fait de cet événement un moment de coexistence pacifique, de prospérité et d'espoir pour l'humanité entière, a estimé M. Zackheos.

M. MOSES MATHENDELE DLAMINI (Swaziland) a déclaré que le projet de Bethléem 2000 est l'occasion de rappeler au monde la genèse et les événements qui se sont déroulés dans cette partie du monde, en particulier la naissance de Jésus-Christ. Il a ajouté que seuls les peuples inspirés par Dieu ont compris ce que représentait cette naissance et a ajouté que dans certains milieux on a appelé cet enfant le prophète, ou encore le sauveur de l'humanité. M. a Dlamini estimé que outre la célébration de Bethléem 2000 c'est aussi le mystère associé à la disparition de la dépouille de Jésus- Christ de sa tombe qui est également célébrée. Il a déclaré qu'à cette occasion, le monde se rassemblera afin d'honorer Jésus-Christ. Il a également lancé un appel à toute la planète pour que tous contribuent à cet effort considérable qui unira le monde. Il a estimé que c'est une chance pour le Président de l'Assemblée d'avoir à présider un projet aussi historique qui

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célèbre tous les événements liés à Jésus, en particulier sa naissance, sa mort et sa résurrection.

M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a déclaré que la Norvège accueillait très favorablement le projet Bethléem 2000 à l'initiative de l'Autorité palestinienne, de la municipalité de Bethléem et de l'UNESCO. Il a estimé que ce projet représente un ambitieux programme culturel et religieux qui permettra une relance économique et urbaine, ainsi que la promotion et le développement du tourisme. Il a ajouté que la Norvège se félicite de l'appel lancé en vue d'un accroissement de l'aide internationale et d'un engagement fort en faveur de ce projet.

M. Kolby a indiqué que la Norvège voit dans Bethléem 2000 une occasion de renforcer l'engagement de la communauté des donateurs dans le processus de paix et de réconciliation au Moyen-Orient et comme une opportunité de porter l'attention sur les efforts de reconstruction et de développement des Palestiniens. Il s'est réjoui des contributions de la Banque mondiale et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour la réhabilitation de la vieille ville.

M. AL-SINDI (Yémen) a déclaré que la délégation du Yémen s'associe à tous les pays qui ont participé à l'élaboration de la résolution. Il a demandé au Secrétaire général de déployer tous les efforts pour garantir le succès de cet événement historique. Cette célébration marque le tournant dans une ère d'injustice et de conflits vers une ère de paix et de justice. Bethléem 2000 permettra la liberté d'accès de tous les croyants pour participer aux festivités. De même, a-t-il ajouté, ces célébrations vont opérer un changement sur le terrain en faveur de la garantie de la circulation des personnes. La délégation du Yémen espère que le projet de résolution sera adopté par consensus.

M. MAGED ABDEL AZIZ (Egypte) a rappelé que la célébration du 2000ème anniversaire de la naissance de Jésus à Bethléem revêt une importance historique, religieuse et culturelle non seulement pour les Palestiniens mais pour le monde entier qui sera rassemblé à ce moment, sous le flambeau de la paix, de la solidarité, de la tolérance et de l'espoir. Il s'est déclaré convaincu que l'appui des Nations Unies aux efforts intenses déployés par les autorités palestiniennes pour préparer cet événement aura un impact très important sur le succès de la manifestation. A cet égard, il a souhaité que le secteur privé international apporte également son soutien et que le Secrétaire général poursuive ses efforts pour mobiliser l'appui nécessaire. Il a également lancé un appel aux autorités palestiniennes pour qu'elles fassent preuve de souplesse et profitent au maximum de l'aide apportée, notamment en assurant la liberté d'accès aux Lieux saints. Il a exprimé l'espoir que cette célébration pourra se dérouler dans un climat de paix et il a donné des assurances que l'Egypte travaillera au succès de cet événement et y contribuera à la hauteur de l'importance qu'il revêt à ses yeux.

M. FERNANDO GUILLEN (Pérou) estime que le projet de BEthléem 2000 a une valeur symbolique et spirituelle, et par conséquent sa délégation est heureuse de s'y associer. Il a déclaré qu'à la veille du nouveau millénaire, il fallait parvenir à un respect réciproque des différentes confessions, et a

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rappelé que l'ONU a été créée pour les peuples du monde et aspire à la compréhension mutuelle. Le représentant a déclaré en outre que le Pérou appuiera toujours les initiatives visant à assurer le libre accés aux lieux jugés saints par les peuples du monde. Il a toutefois ajouté que la meilleure manière de célébrer Bethléem 2000 est de remettre sur les rails le processus de paix dans cette région du monde.

Mrg. RENATO MARTINO, Observateur du Saint-Siège, s'est réjoui de cette initiative et a exprimé sa gratitude à ses auteurs. Il a rappelé que, dans son contexte historique, Bethléem porte un message universel pour que la famille humaine vive en paix et en harmonie. Il a précisé que Bethléem représente toutes les villes où les hommes s'efforcent de construire leur vie et d'élever leurs enfants. L'histoire et l'avenir de cette ville sont donc un symbole important pour le monde. Il a ensuite rappelé l'histoire de Jésus de Nazareth qui a transformé l'histoire humaine et lui a donné un sens nouveau en rendant aux hommes leur dignité. Il a souligné l'exemple de Jésus qui constitue une invitation à l'humilité et à l'altruisme, à la bonté et à la générosité, au pardon et à la tolérance. Il a ajouté que l'histoire des conflits et des guerres, de la haine et de l'oppression, et des politiques hégémoniques pourrait céder la voie à un nouveau millénaire incarné par l'harmonie et l'amour, la fraternité et la solidarité.

Mgr. Martino a déclaré qu'à l'aube du troisième millénaire, Bethléem offre un message universel aux habitants du monde afin qu'ils s'efforcent de préserver et de partager le don précieux de la paix. Il a estimé que la paix peut devenir réalité, que les plaies du passé peuvent être pansées si l'amour est compris et vécu au sens le plus large. Il a ajouté que la destinée humaine sera plus prometteuse et moins sombre lorsque le principe de solidarité sera accepté par tous et que le nouveau millénaire pourrait se distinguer par son respect de la vie et de la dignité de la personne humaine. Il en a appelé à la communauté internationale pour que Bethléem soit le témoin vivant du message de paix apporté par Jésus à sa naissance. Il a précisé que ce message, qui porte en lui le courage de pardonner, la force d'aimer et l'espoir de la vie, s'adresse tout particulièrement aux peuples de Bethléem et de la région toute entière.

Explication de vote

M. DORE GOLD (Israël) a déclaré qu'Israël se félicite d'avoir l'opportunité d'accueillir une rencontre historique de pèlerins chrétiens à l'occasion de la célébration du deux millième anniversaire de Jésus-Christ sur cette terre ancienne qui portait le nom de Judée. Il a ajouté que le nouveau Gouvernement israélien a passé les dernières années à préparer cet événement et a investi prés de 1 milliard de dollars et mis en route divers projets, ayant pour seul objectif de faire en sorte que cet événement soit le plus significatif et le plus gratifiant possible pour les pèlerins chrétiens. M. Gold a déclaré que cela s'inscrit dans la tradition israélienne de promotion des libertés religieuses. Il a expliqué que, pour avoir été persécuté pour ses croyances religieuses, le peuple juif est très attaché à la

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protection des droits religieux de toute personne. Dans ce contexte, Bethléem 2000 ne fait pas exception. Israël est pleinement disposé à coopérer avec les communautés chrétienne et arabe, et, à cet égard, il a proposé des mesures conjointes à l'autorité palestinienne et a investi des milliers de dollars pour améliorer les conditions dans la zone de Bethléem. Israël attend actuellement l'accord palestinien pour entamer cette coopération.

M. Gold a regretté que cet événement universel ait pris des colorations politiques afin de faire avancer les intérêts de l'une des parties aux dépens de l'autre et du processus de paix dans son intégralité. Le projet de résolution sur Béthléem 2000 comprend selon M. Gold quelques phrases et expressions malheureuses sans lesquelles il aurait pu refléter l'importance historique de cet événement et bénéficier d'un appui inconditionnel. Il a déclaré qu'une occasion purement religieuse, a par contre, été cyniquement manipulée en vue de faire avancer des intérêts politiques. Israël déplore que cette politisation soit le fruit d'une initiative prise par l'Observateur palestinien auprès des Nations Unies. M. Gold a ajouté que, en dépit du fait que tout le monde est conscient de ce que la coopération israélo-palestinienne est essentielle pour le succés du projet de Béthléem 2000, la coopération dans la rédaction de ce projet de résolution n'a même pas été envisagée. Il a noté que cela est en contradiction directe avec les engagements pris par l'Autorité palestinienne à Wye Plantation de renoncer à prendre des initiatives visant à changer le statut de la Cisjordanie et de Gaza. M. Gold a enfin exprimé son souhait de voir un esprit de coopération entre les peuples et les religions prévaloir à l'avenir sur les intérêts avancés dans ce texte.

Droit de réponse

L'Observateur de la Palestine, en réponse à l'intervention du représentant d'Israël, a indiqué que celle-ci va à l'encontre de la direction générale du débat d'aujourd'hui. Toutefois, convaincu que la meilleure option consiste à ne pas gâcher le consensus précieux atteint lors du débat et qui a permis l'adoption, par consensus, de la résolution intitulée "Bethléem 2000", l'Observateur de la Palestine a estimé inutile de répondre aux erreurs contenues dans la déclaration d'Israël.

LA SITUATION EN AMERIQUE CENTRALE : PROCESSUS D'ETABLISSEMENT D'UNE PAIX FERME ET DURABLE ET PROGRES REALISES DANS LA STRUCTURATION D'UNE REGION DE PAIX, DE LIBERTE, DE DEMOCRATIE ET DE DEVELOPPEMENT

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Rapports du Secrétaire général (A/53/288, A/53.315, A/53/421)

Le premier rapport a été préparé pour répondre à la résolution de l'Assemblée générale 52/175 du 18 décembre 1997 dans laquelle elle a reconduit du 1er avril au 31 décembre 1998 le mandat de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA) afin que celle-ci continue de s'assurer que les accords de paix conclus entre le Gouvernement guatémaltèque et l'Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG) soient effectivement appliqués. Ce rapport contient des recommandations concernant la structure et les effectifs de la Mission après ce nouveau mandat.

Les divers accords conclus entre le Gouvernement et l'UNRG en décembre 1996 spécifient dans le détail une série d'engagements concernant les pouvoirs politiques et législatifs, les conditions socio-économiques, la question agraire, les communautés autochtones, les questions militaires et les structures de sécurité publique, l'ensemble de ces propositions constituant un programme national pour la paix. Les parties ont d'autre part fait ressortir dans l'Accord relatif à un échéancier de mise en oeuvre, d'exécution et de vérification de l'application des Accords de paix, qu'un contrôle international était indispensable pour assurer l'exécution effective de ces engagements et inspirer réellement confiance dans le processus de paix. Elles ont donc demandé que la MINUGUA, qui jusque là se bornait à surveiller l'application des dispositions convenues pour protéger les droits fondamentaux vérifie aussi l'exécution de tous les autres accords conclus en prêtant en outre ses bons offices, donnant des conseils et assurant des services d'appui et d'information publique, et ce jusqu'à la fin des quatre années sur lesquelles porte le calendrier d'exécution prévu, c'est-à-dire jusqu'au 31 décembre 2000.

Le rapport indique qu'au sujet des effectifs de la structure de la Mission durant les deux années 1998 et 1999, les aménagements autorisés par l'Assemblée générale dans la résolution 52/175 ont été opérés et la Mission a ainsi été mieux à même de remplir la tâche complexe qui est la sienne. Etant donné les difficultés qui l'attendent encore, le Secrétaire général a déclaré qu'il ne pense pas, à ce stade de l'exécution des Accords de paix, qu'il faille modifier davantage sa structure et ses effectifs. Selon les estimations prévisionnelles, le coût de la MINUGUA ainsi modifié, y compris le coût du personnel d'appui et les frais de fonctionnement, pour la période 1er janvier/31 décembre 1999 s'établit à environ 30,2 millions de dollars.

Le Secrétaire général recommande que l'Assemblée générale reconduise le mandat de la MINUGUA du 1er janvier au 31 décembre 1999, en affectant à la Mission le montant de financement qu'il a indiqué, étant entendu qu'il sera régulièrement rendu comte durant cette période des progrès réalisés dans

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l'exécution des Accords de paix.

Le deuxième rapport est soumis en application de la résolution 52/176 de l'Assemblée générale, en date du 18 décembre 1997. Il porte sur les progrès réalisés dans les pays d'Amérique centrale au service de la paix, de la liberté, de la démocratie et du développement depuis le dernier rapport du Secrétaire général (A/52/344) soumis à l'Assemblée générale le 11 septembre 1997. Le rapport fait également état de l'activité des organisations des Nations Unies en El Salvador, du processus de paix au Guatemala et des autres activités opérationnelles des Nations Unies en faveur de l'Amérique centrale.

Le rapport indique que le processus de paix centraméricain a considérablement évolué depuis la signature de l'Accord d'Esquipulas II en août 1987 par les Présidents du Costa Rica, d'El Salvador, du Guatemala, du Honduras et du Nicaragua établissant le "processus à suivre pour instaurer une paix stable et durable en Amérique centrale". Pour la première fois depuis des décennies, aucun des pays de la région n'est en proie à un conflit interne. Les gouvernements démocratiquement élus se sont révélés stables en dépit de difficultés internes. L'amélioration générale de la situation économique de la région n'a cependant pas entraîné une reprise de l'emploi; les progrès sont minimes dans ce domaine.

En dépit de certaines difficultés, les pays d'Amérique centrale ont renforcé les institutions démocratiques et se sont efforcés de ramener l'armée et les forces de sécurité sous le contrôle effectif des autorités civiles. La période sur laquelle porte le rapport a été marquée par la consolidation de l'Alliance pour le développement durable de l'Amérique centrale, initiative de vaste importance adoptée par les présidents d'Amérique centrale en 1994 et destinée à promouvoir les principes du respect de la vie, paix, démocratie, droits de l'homme, diversité ethnique, intégration économique et développement durable. Concernant la coopération extrarégionale, les pays d'Amérique centrale continuent à souligner l'importance du rôle joué par la communauté internationale au service de la paix, de la liberté, de la démocratie et du développement dans leur région. A un moment où les demandes d'aide internationale se font pressantes, les pays d'Amérique centrale ont souligné qu'il fallait maintenir cette aide pour consolider les progrès réalisés ces dernières années. Le Secrétaire général encourage donc vivement tous leurs efforts en vue d'assurer, comme ils l'ont dit dans la deuxième Déclaration de Panama du 12 juillet 1997, le renforcement de la démocratie et la transformation des institutions. Le Secrétaire général s'est en outre déclaré assuré qu'en comptant sur le soutien et les efforts de la communauté internationale tout entière, la région d'Amérique centrale peut relever ces défis et servir d'exemple pour le règlement des conflits et la consolidation de la paix et de la démocratie, par le biais du développement intégral et le recours aux solutions politiques. A ce stade critique, la consolidation des profondes mutations en cours dans les sociétés d'Amérique centrale nécessite la pleine participation et le plein appui des pays d'Amérique centrale et de la communauté internationale pour empêcher la réapparition des motifs de conflit dans la région a souligné le Secrétaire général.

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Le dernier document constitue le troisième rapport sur la vérification de l'application des accords signés par le Gouvernement guatémaltèque et l'Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (UNRG), conformément au mandat que l'Assemblée générale a confié à la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA), dans sa résolution 51/198 B du 27 mars 1997. Dans sa résolution 52/175 du 18 décembre 1997, l'Assemblée générale a autorisé la prorogation du mandat de la MINUGUA jusqu'au 31 décembre 1998. Ce rapport fait état de l'application de ladite résolution.

Les engagements pris par le Gouvernement guatémaltèque et l'UNRG ont été assortis d'un calendrier pour la mise en oeuvre, le respect et la vérification des Accords de paix, qui divise la période 1997-2000 en trois phases. Le rapport porte sur les mois de janvier à juillet 1998, c'est-à-dire les sept premiers de la troisième phase, qui s'étend de 1998 à l'an 2000. Comme il était indiqué dans le rapport précédent (A/52/757), l'exécution d'engagements importants concernant la deuxième phase a dû être ajournée. Il s'agit en particulier des engagements relatifs à l'indemnisation des victimes de violations des droits de l'homme; à la réforme et au renforcement du système des conseils de développement urbain et rural; à la création d'une juridiction agraire et environnementale; à la réforme des services de renseignements; à la création d'un statut de la fonction publique; et au redéploiement de l'armée. Conformément aux fonctions que les Accords de paix ont confiées aux organes de vérification internationaux, le rapport expose les résultats de la vérification effectuée par la MINIGUA et formule des recommandations en vue d'éviter tout manquement ou d'y remédier.

S'agissant de la troisième phase de l'échéancier, le rapport note que de grands progrès ont été faits dans la réalisation des objectifs énoncés dans les Accords de paix, et ce dans plusieurs domaines. D'une façon générale, l'application des politiques sociales a enregistré certaines améliorations au cours de 1998 : affectation de ressources plus importantes, et progrès sur la voie de la décentralisation, résultant de la déconcentration de la gestion publique et de la participation à cette gestion ainsi que de la restructuration institutionnelle des ministères sociaux. Toutefois, les progrès accomplis semblent - et sont effectivement - limités par rapport à la gravité des carences au niveau des services sociaux et de l'infrastructure matérielle du pays. Le rapport indique qu'il faut intensifier les efforts pour réaliser les objectifs sociaux énoncés dans les Accords et rétablir la confiance dans l'Etat qu'a perdue une bonne partie de la population rurale. A cet égard, le Secrétaire général prie instamment le Gouvernement d'activer le processus de modernisation de l'Etat, d'intensifier sa présence sur la totalité du territoire national, surtout dans les régions les plus isolées et les plus pauvres du pays, et de se renforcer sur les plans institutionnels et financiers. Par ailleurs, le rapport note que le scepticisme de la population est dû en grande partie à l'incertitude qui continue de peser sur la mise en oeuvre de la réforme fiscale et de la réforme constitutionnelle. S'agissant de la réforme fiscale, le rapport recommande de réaliser les objectifs fiscaux énoncés dans les Accords de paix pour financer le développement social du pays et renforcer les institutions de l'Etat de droit. Le rapport indique en outre

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que l'adoption des réformes constitutionnelles prévues dans les Accords de paix est probablement l'objectif à court terme le plus important pour le processus de paix. Dans cette optique, il importe au plus haut point que le Gouvernement et l'UNRG tiennent l'engagement qu'ils avaient pris de respecter scrupuleusement les Accords de paix et que la communauté internationale continue de manifester sa solidarité avec le Guatemala dans cette entreprise, souligne le Secrétaire général.

Projets de résolution

L'Assemblée générale était saisie d'un projet de résolution relatif à la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (A/53/L.20). Aux termes de ce texte, l'Assemblée soulignerait qu'il importe de continuer à honorer les engagements énoncés dans les accords de paix, en particulier au sujet des questions jugées prioritaires, à savoir la nécessité d'accroître les ressources budgétaires pour pouvoir consolider le processus de paix et de chercher à résoudre les problèmes concernant la terre et la justice. Elle inviterait les parties à s'aquitter intégralement des engagements qu'elles ont pris dans l'Accord général relatif aux droits de l'homme et dans les autres accords de paix. Elle demanderait instamment aux parties et à tous les secteurs de la société guatémaltèque de rester attachés aux objectifs des accords de paix, en particulier durant la période électorale, et de redoubler d'efforts en vue de promouvoir la réalisation d'un consensus, la réconciliation et le développement, en prêtant une attention particulière aux secteurs les plus vulnérables de la société. L'Assemblée inviterait également la communauté internationale à continuer à appuyer les activités en faveur de la paix au Guatémala, notamment en versant des contributions volontaires au Fonds d'affectation spéciale pour le processus de paix au Guatémala. Enfin, elle déciderait d'autoriser la prolongation du mandat de la Mission du 1er janvier au 31 décembre 1999.

L'Assemblée générale était également saisie d'un projet de résolution relatif à la situation en Amérique centrale (A/53/L.22/Rev.2) aux termes duquel elle demanderait au Secrétaire général, aux organismes et programmes des Nations Unies et à la communauté internationale de continuer à appuyer et à vérifier au Guatemala l'application de tous les accords de paix signés sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies, et d'appuyer sans réserve la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala dans l'accomplissement de son mandat. Elle encouragerait les gouvernements des pays d'Amérique centrale à continuer d'assumer leurs responsabilités historiques en respectant pleinement les engagements qu'ils ont pris aux termes d'accords nationaux, régionaux et internationaux, en particulier ceux qui concernent l'exécution du programme social axé sur la lutte contre la pauvreté et le chômage, la mise en place d'une société plus juste et plus équitable, l'amélioration de la sécurité, le renforcement d'une administration publique moderne et transparente et l'élimination de la corruption, de l'impunité, des actes de terrorisme et du trafic des drogues et d'armes, autant d'activités indispensables à entreprendre d'urgence pour consolider une paix ferme et durable dans la région. Elle réaffirmerait l'importance de la coopération

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internationale, en particulier celle des organismes, fonds et programmes des Nations Unies et de la communauté des donateurs dans cette nouvelle étape de la consolidation de la paix et de la démocratie en Amérique centrale, et les engage à continuer d'appuyer les efforts que font les pays d'Amérique centrqale pour réaliser ces objectifs.

Déclarations

M. GUSTAVO ALBIN (Mexique) présentant le projet de résolution (A/53/L.20) a rappelé que ce texte fait état des progrès réalisés dans l'application des Accords de paix, et met particulièrement en relief les réformes constitutionnelles récemment adoptées. Cependant c'est aux parties qu'il appartient de mettre en oeuvre les engagements souscrits au titre des Accords de paix surtout en ce qui concerne les droits de l'homme et de respecter les dispositions de ces Accords notamment pendant la période électorale en 1999. Les coauteurs espèrent que les forces politiques participant au processus électoral feront leur engagements. Le projet reconnaît également l'importance de l'appui de la communauté internationale au processus de paix grâce aux contributions volontaires au Fonds d'affectation spéciale.

Le représentant du Mexique fait par ailleurs appel à la contribution généreuse des Etats Membres et de toutes les organisations et institutions internationales dans le contexte dramatique créé par l'ouragan Mitch. Le projet propose également que le mandat de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala soit prorogé du 1er janvier au 31 décembre 1999. Il a par ailleurs reconnu que le processus de paix au Guatemala était bien enclenché et se déroulait convenablement. Aussi, espère-t-il que l'Assemblée générale adoptera à l'unanimité, à une date ultérieure, au cours de la présente session le projet de résolution.

M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) présentant le projet de résolution (A/53/L.22/Rev.2) a déploré que les catastrophes naturelles qui ont dévasté la région de l'Amérique centrale aient compromis le processus de développement mis en place depuis une dizaine d'années. Mais paradoxalement, l'évolution de l'Amérique centrale depuis quinze ans peut être assimilée à une formidable histoire de réussite due, tout d'abord, aux peuples de l'Amérique centrale mais aussi à la coopération internationale. Le représentant a fait remarquer que les conflits armés ont cessé; que les accords de paix en El Salvador ont été honorés; qu'au Guatemala, ils sont en bonne voie. En Amérique centrale, non seulement la participation à la vie politique a été consolidée, mais une culture véritable de la démocratie et du respect des droits de l'homme est en train de s'enraciner.

Dans ce contexte, le commerce interrégional s'est accru de façon notable, et le processus d'intégration a reçu un nouveau stimulus grâce aux décisions politiques prises par les gouvernements. L'Amérique centrale est dans une bien meilleure position, pour faire face aux nouveaux défis de la réhabilitation et de la reconstruction, qu'il y a dix ans. Le représentant a

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souligné l'importance de la coopération internationale et le rôle irremplaçable des Nations Unies ainsi que de la coopération économique et financière fournie par les institutions bilatérales et multilatérales. Le Guatemala soumet ce projet de résolution en ayant à l'esprit que le processus de réhabilitation et de reconstruction de l'Amérique centrale est un processus à long terme.

M. ERNST SUCHARIPA (Autriche) a reconnu avec satisfaction les progrès accomplis par les Etats d'Amérique centrale dans la voie de la démocratie et de l'établissement d'une paix durable. Face aux pertes humaines et aux destructions massives infligées par le cyclone Mitch, il a estimé que la communauté internationale doit témoigner une forte solidarité avec les pays touchés et leur fournir une aide en vue de la réhabilitation et de la reconstruction. A cet égard, il a mentionné les initiatives prises par l'Union européenne.

En ce qui concerne la situation au Guatemala, il a estimé que l'Etat et la société civile guatémaltèques doivent impérativement s'engager à respecter des accords de paix et à entreprendre des réformes socio-économiques, notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre de l'Accord en vue d'un système d'imposition plus juste qui garantira l'engagement du Guatemala dans le processus de paix. Il a déploré les problèmes fonciers et d'ordre public qui continuent de mettre en danger la sécurité au Guatemala et s'est déclaré préoccupé par les violations des droits de l'homme et les crimes violents qui demeurent non élucidés. Il en a appelé au Gouvernement guatémaltèque pour qu'il soutienne les travaux de la Commission de clarification et prenne les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de ses membres. Il a annoncé que l'Union européenne soutient les efforts des Nations Unies, notamment ceux de la Mission de vérification au Guatemala et les efforts de consolidation de la paix en El Salvador, ainsi que les propositions du Secrétaire général de confier au Programme des Nations Unies pour le développement, en consultation avec les Etats donateurs, le suivi de ces efforts.

M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a exprimé sa profonde sympathie aux Gouvernements et aux peuples d'Amérique centrale pour les pertes et les souffrances qui leur ont été infligées par le passage du cyclone Mitch.

La Norvège a ensuite rendu hommage au Gouvernement et au peuple du Guatemala pour les résultats atteints dans la mise en oeuvre des accords de paix. Au nombre de ces succès, M. Kolby a évoqué les réformes constitutionnelles adoptées il y a quelques semaines, dont il a estimé de la plus haute importance qu'elles soient entérinées lors du referendum à venir. Il s'est également félicité de l'Accord conclu entre le Gouvernement et la société civile sur une réforme fiscale devant assurer 12% du PNB d'ici l'an 2002. Il a assuré du soutien de son pays les efforts menés dans ces deux directions. En outre, il a appelé le Gouvernement guatémaltèque à s'engager sur la base des recommandations qui seront formulées dans le rapport de la Commission vérité. Enfin, en tant que contributeur majeur à la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA), la Norvège a rendu

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hommage au travail qu'elle fournit et souligné son importance dans la mise en oeuvre des accord de paix. Elle soutient en conséquence la prorogation du mandat de la MINUGUA jusqu'au 31 décembre 1999.

M. KAMALESH SHARMA (Inde) a souligné l'accroissement de l'engagement de l'Inde au cours des dernières années en Amérique centrale. Il a noté avec satisfaction la transition récente dans cette région vers la démocratie, qui s'est accompagnée d'efforts concertés en vue de l'intégration régionale, politique, économique et sociale. M. Sharma a déclaré que les Nations Unies doivent jouer un rôle afin de faciliter la réalisation d'une ère de paix et de prospérité en Amérique centrale. Il a également rappelé que le développement économique a suivi le règlement pacifique des conflits dans cette région. Les peuples et les gouvernements de la région sont conscients de ce qu'une paix durable repose sur la liberté, la démocratie et le développement. Il faut néanmoins que la communauté internationale les soutienne dans leurs efforts.

M. Sharma a rappelé que l'interaction croissante entre l'Inde et les pays d'Amérique centrale se manifeste dans plusieurs domaines, notamment dans celui de la promotion de la démocratie et du développement. Il a déploré qu'une catastrophe naturelle ait récemment gravement compromis les efforts de développement déployés dans la région. Il a ajouté que, d'après des estimations officielles, il faudra plusieurs décennies à l'Amérique centrale pour reconstruire l'infrastructure qui a été détruite et pour se remettre des pertes économiques occasionnées par l'ouragan Mitch. Pour sa part, l'Inde partage l'opinion de l'économiste nicaraguayen de renommée, M. Cuenca, selon laquelle "le seul moyen possible de remettre l'économie de l'Amérique centrale sur les rails serait une initiative de type Plan Marshall, parce que ces pays ont été tellement dévastés qu'on pourrait croire qu'une guerre y a eu lieu". M. Sharma estime que la communauté internationale doit s'engager au delà des secours d'urgence en Amérique centrale et redoubler d'efforts pour alléger les souffrances des peuples de la région. Il a ajouté que, en dépit de ses propres contraintes financières, l'Inde essaiera de contribuer le plus possible aux efforts de secours internationaux à l'Amérique centrale ainsi qu'à sa réhabilitation et reconstruction à long terme.

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