En cours au Siège de l'ONU

AG/842

LE RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS D'URGENCE MOBILISE L'ATTENTION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

16 novembre 1998


Communiqué de Presse
AG/842


LE RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS D'URGENCE MOBILISE L'ATTENTION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

19981116 Les orateurs préconisent l'intégration de l'assistance humanitaire dans la perspective du développement à long terme

L'Assemblée générale a entamé ce matin l'examen du point 20 de son ordre du jour, relatif au renforcement de la coordination de l'aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe fournis par l'Organisation des Nations Unies, y compris l'assistance économique spéciale. A ce titre, elle était saisie de 16 rapports du Secrétaire général et de 8 projets de résolution présentés au titre du sous-point b), relatifs à l'assistance économique spéciale à certains pays ou régions.

En début de séance, le Nicaragua a présenté un projet de résolution relatif à l'assistance internationale pour le relèvement et la reconstruction du Nicaragua: séquelles de la guerre et des catastrophes naturelles. Le Soudan, en tant que Président du Groupe des Etats d'Afrique, a ensuite présenté quatre projets de résolution ayant respectivement trait à l'assistance au Niger gravement touché par les inondations; à l'assistance au Mozambique; à l'assistance économique spéciale d'urgence aux Comores et à l'assistance pour le relèvement et la reconstruction du Libéria. Enfin, le Kazakhstan a présenté un projet de résolution intitulé "Coopération et coordination internationales en vue du rétablissement de la santé de la population, de la régénération de l'environnement et du développement économique de la région de Semipalatinsk au Kazakhstan".

Les participants au débat se sont dans l'ensemble félicités des mesures prises pour améliorer la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'ONU et, en particulier, du renforcement du Bureau du Coordonnateur des secours d'urgence.

Beaucoup d'intervenants ont insisté pour que l'assistance humanitaire s'inscrive dans un effort de développement à long terme. Dans ce cadre, l'accent a été mis sur la nécessité de renforcer les capacités des pays les plus vulnérables en matière d'alerte rapide et de prévention des catastrophes naturelles.

(à suivre 1a)

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Tous ont en outre exprimé leur vive préoccupation face aux actes criminels perpétrés contre les personnels humanitaires et ont souhaité que les responsables de tels actes soient traduits en justice. Ils ont également appelé les gouvernements et les parties à des situations d'urgence complexes à garantir l'accès en toute sécurité et sans restriction aux personnels humanitaires.

Dans le cadre de son débat, l'Assemblée générale a entendu les représentants des pays suivants: Autriche, au nom de l'Union européenne, Mexique, Ukraine, Chine, Japon, Malaisie, Inde, République de Corée, Liechtenstein et Bangladesh. Elle a également entendu la déclaration de l'Observateur de la Palestine.

En début de séance, le Président a indiqué que le sous-point c) du point 20 relatif à l'assistance internationale pour le rétablissement de la paix et de la normalité en Afghanistan et pour la reconstruction de ce pays dévasté par la guerre, sera examiné ultérieurement dans le cadre de l'examen de la situation en Afghanistan.

L'Assemblée générale poursuivra, cet après-midi, à partir de 15 heures, son débat sur ce point.

RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L'ASSISTANCE ÉCONOMIQUE SPÉCIALE

Respect des privilèges et immunités des fonctionnaires de l'ONU et des institutions spécialisées et organismes apparentés : sécurité du personnel humanitaire et protection du personnel de l'ONU -- Rapport du Secrétaire général (A/53/501)

Le rapport est soumis en application des résolutions 52/126 et 52/167 de l'Assemblée générale. Il contient les informations à jour sur la sécurité et la sûreté des fonctionnaires et sur les mesures déjà prises ou prévues pour améliorer la sécurité du personnel et le respect des privilèges et immunités des fonctionnaires. Aux termes du rapport, les 12 derniers mois ont été marqués par une escalade spectaculaire des agressions contre le personnel, tant civil que militaire. En conséquence, le Secrétaire général demande instamment aux Etats Membres de veiller à ce que toutes agressions ou violences portant atteinte à l'intégrité physique commis contre le personnel soient soumises à une enquête sérieuse et que des mesures soient prises contre ceux qui en auront été reconnus coupables.

Renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'ONU -- Rapport du Secrétaire général (A/53/139)

Le rapport, soumis en application de la résolution 52/168 de l'Assemblée générale, en date du 16 décembre 1997, rend compte des réformes visant à renforcer le Bureau du Coordonnateur des secours d'urgence. L'accent est mis sur trois fonctions essentielles : l'élaboration et la coordination des politiques; la mobilisation en faveur des causes humanitaires; et la coordination des interventions humanitaires d'urgence. Selon le rapport, les mécanismes de coordination des programmes d'assistance humanitaire ont été considérablement renforcés et améliorés. Par ailleurs, le Secrétaire général a proposé de procéder à un examen du financement des programmes humanitaires, en coordination avec les gouvernements donateurs.

Assistance économique spéciale à certains pays ou régions

Au titre de l'examen de ce sous-point, l'Assemble générale était saisie de 13 rapports du Secrétaire général et de 8 projets de résolutions.

Assistance internationale pour le relèvement et la reconstruction du Nicaragua: séquelles de la guerre et des catastrophes naturelles (A/53/291)

Le rapport est soumis en application de la résolution 51/8 de l'Assemblée générale. Après le rappel des faits politiques dans une première partie, le rapport analyse les différents efforts et les initiatives prises en faveur de la consolidation de la démocratie et de la modernisation des institutions, de la démobilisation des anciens combattants, des catastrophes naturelles, de la décentralisation et du développement local et de la remise en état des services sociaux de base et des infrastructures agricoles du pays.

( suivre)

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Assistance au Mozambique (A/53/157)

Le rapport, établi en application de la résolution 51/30D du 5 décembre 1996, note que le Mozambique connaît une remarquable reprise depuis la conclusion des accords de paix qui ont été consacrés par les élections pluripartites de 1994. Depuis lors, le Gouvernement multiplie les réformes et le développement de l'activité économique, dans des conditions générales stables, ainsi que l'expansion des services sociaux de base ont commencé à faire reculer la pauvreté. En outre, les programmes de réintégration des réfugiés ont été menés à bien. Le rapport note cependant que les carences de l'administration publique, l'absence d'infrastructures de base, le faible niveau de qualification de la main-d'oeuvre et le faible degré de développement individuel constituent des obstacles à la croissance et au développement. Il faut donc poursuivre une assistance au développement ciblée sur ces divers aspects.

Assistance économique spéciale d'urgence aux Comores (A/53/330)

Le rapport a été établi en application de la résolution 51/30 F du 13 décembre 1996. Il rend compte notamment des conclusions de la mission pluridisciplinaire d'évaluation humanitaire et technique dépêchée à Moroni pour y mener une étude détaillée des besoins du pays en matière d'assistance. Le rapport note que le marasme économique s'est aggravé du fait de la crise séparatiste anjouanaise et des pénuries sévères d'électricité et d'eau qui ont affecté les rouages les plus importants de l'économie. La mission pluridisciplinaire estime que la République fédérale islamique des Comores a besoin d'une assistance immédiate dans les domaines de l'alimentation, de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, de la santé, de la nutrition, de l'éducation, de l'eau et de l'assainissement sans négliger les questions d'éducation en matière de population. Le Secrétaire général invite instamment la communauté internationale, particulièrement la communauté des donateurs à fournir à la République fédérale islamique des Comores l'assistance dont elle a urgemment besoin.

Assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo (A/53/538)

Le rapport a été établi conformément aux dispositions de la résolution 52/169 A de l'Assemblée générale et décrit l'assistance financière et matérielle fournie par le système des Nations Unies à la République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre de son processus de relèvement économique et de reconstruction en 1997. Du fait des troubles politiques qui ont touché le pays au cours du premier semestre de 1997, de nombreux programmes et activités ont dû être suspendus. Dans les zones où la sécurité a pu être assurée, certaines opérations de secours humanitaires ont été mises en oeuvre. Le système des Nations Unies commence progressivement à recentrer ses activités en passant des opérations d'urgence aux activités de relèvement et de développement.

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Assistance spéciale aux pays d'Afrique centrale accueillant des réfugiés (A/53/292)

Le rapport décrit les activités mises en oeuvre par les organismes des Nations Unies et d'autres organisations pour apporter une assistance spéciale aux pays d'Afrique centrale accueillant des réfugiés, en particulier dans certains domaines prioritaires : femmes, enfants, aide alimentaire et environnement. Il recense en particulier les activités du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans la région des Grands Lacs. Le rapport note que la pénurie de ressources est un grave sujet de préoccupation dans le cadre de l'exécution des programmes en faveur des réfugiés en Afrique centrale. Du fait de l'instabilité qui continue de régner dans la région, la fourniture d'une protection et d'une aide adéquates aux réfugiés constitue à la fois un objectif prioritaire de l'ONU et un défi permanent.

Aide à la reconstruction et au développement du Liban (A/53/213)

Ce rapport, soumis en application de la résolution 52/169 D de l'Assemblée générale en date du 16 décembre 1997, rend compte de certains progrès accomplis en matière de reconstruction et de développement. Il souligne la nécessité de renforcer les bases indispensables à la consolidation de la paix et au développement et traite de l'établissement d'une stratégie et de priorités opérationnelles de redressement. A cette fin, le Secrétaire général recommande au Gouvernement d'intensifier ses efforts en faveur des programmes et des projets portant sur les dimensions humaine et durable du développement et de leur allouer un volume de ressources plus important.

Assistance pour le relèvement et la reconstruction du Libéria (A/53/377)

Le rapport a été établi en application de la résolution 52/169 E du 16 décembre 1997. Il indique qu'à l'heure actuelle, l'activité économique est en plein essor, en raison d'une amélioration générale de l'environnement macro-économique et de la sécurité. Si la sécurité alimentaire demeure un problème national, la production de denrées alimentaires a augmenté, réduisant d'autant la nécessité de l'aide jusque-là accordée à la population. Toutefois, le problème de la dette extérieure constitue une entrave considérable à la reconstruction et au relèvement.

Assistance d'urgence au Soudan (A/53/307)

Ce rapport est soumis en application de la résolution 52/169 F du 16 décembre 1997 de l'Assemblée générale. Il présente les résultats des opérations d'urgence, y compris l'opération Survie au Soudan. Le rapport observe que les perspectives d'une issue rapide à la crise qui secoue actuellement le sud du Soudan restent limitées. En conséquence, la communauté internationale devra encore fournir des quantités importantes d'aide alimentaire d'urgence jusqu'en octobre 1999, en s'efforçant de préserver et d'accroître l'accès aux populations nécessiteuses. A cet égard, un cessez-le- feu améliorerait considérablement la situation humanitaire dans le sud du

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Soudan et permettrait aux organisations humanitaires de mieux stabiliser la crise actuelle. En outre, la sécurité du personnel chargé des secours reste une préoccupation majeure.

Assistance internationale d'urgence pour le rétablissement de la paix et de la normalité au Tadjikistan et le relèvement de ce pays (A/53/316)

Le rapport est soumis en application de la résolution 52/169 I de l'Assemblée générale, en date du 16 décembre 1997. Le rapport indique que la situation humanitaire ne s'est pas améliorée depuis le début de 1998. De plus, pour diverses raisons, les dons au Tadjikistan ont diminué globalement aussi bien pour l'assistance humanitaire que pour l'aide au développement et l'appui au processus de paix et de réconciliation. Les Etats Membres et les autres intéressés sont donc encouragés à continuer à fournir une assistance pour faire face aux besoins humanitaires les plus pressants et à apporter leur soutien pour le relèvement et la relance de l'économie tadjique.

Aide d'urgence à Montserrat (A/53/359)

Le rapport est présenté en application de la résolution 52/169 de l'Assemblé générale, en date du 16 décembre 1997. Le rapport indique qu'après les éruptions violentes du volcan Montsoufrière survenues en juin 1997 des secours immédiats ont été mis en place grâce aux efforts concertés des organismes des Nations Unies présents dans la région des Caraïbes orientales. Des négociations préliminaires ont été menées en vue de mettre au point un nouveau cadre de coopération avec le gouvernement de Montserrat mettant l'accent sur le soutien que le PNUD s'est engagé à fournir pour mettre en oeuvre le plan de développement durable de l'île.

Assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti (A/53/361)

Le rapport est soumis en application de la résolution 52/169 K de l'Assemblée générale et décrit brièvement les progrès réalisés dans l'assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti. Il conclut sur le fait que les difficultés de Djibouti proviennent avant tout de la crise économique qui résulte elle-même des troubles civils et des modifications sur la scène internationale et sous-régionale. En outre, la fréquence des situations d'urgence (sécheresses, inondations, épidémies), la destruction massive du cheptel et des points d'eau, et l'ampleur des mouvements de personnes déplacées, ont accru les besoins d'assistance humanitaire et de secours d'urgence. Le rapport estime notamment qu'il faut au moins 100 millions de dollars pour atténuer les effets socio-économiques de la guerre civile et créer une capacité nationale de gestion à l'appui d'un développement humain durable.

( suivre)

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Assistance humanitaire à la Somalie et soutien au relèvement économique et social du pays (A/53/344)

Le rapport est soumis en application du paragraphe 12 de la résolution 52/169 de l'Assemblée générale, en date du 16 décembre 1997. Il décrit l'assistance humanitaire et le soutien au relèvement fournis l'an passé par l'ONU et ses partenaires, et appelle l'attention sur les perspectives d'avenir. Le rapport indique que la stratégie de relèvement de l'ONU continue de mettre largement l'accent sur les services de santé et la nutrition, l'eau, l'assainissement, l'éducation et l'infrastructure. Le rapport indique en outre que le manque de fonds a gravement handicapé les efforts de l'ONU et appelle les gouvernements donateurs à envisager leur assistance financière sous un triple aspect : situation d'urgence, activités de transition et première phase du développement.

Coopération et coordination internationale en vue du rétablissement de la santé de la population, de la régénération de l'environnement et du développement de la région de Semipalatinsk au Kazakhstan (A/53/424)

Ce rapport est soumis en application de la résolution 52/169 M de l'Assemblée générale en date du 16 décembre 1997. Il présente un exposé de la situation dans le polygone d'essais nucléaires de Semipalatinsk et les conclusions de la mission commune effectuée du 15 au 30 juin 1998 chargée d'évaluer les répercussions des essais nucléaires sur la santé humaine et le milieu naturel et de recenser les besoins dans ces deux domaines et sur les plans humanitaires et économiques. Le rapport définit un certain nombre d'actions prioritaires à mener dans ces divers domaines. Il préconise l'établissement de rouages de consultation entre les Etats Membres afin de rallier les soutiens nécessaires pour réaliser les mesures proposées par les experts.

Projets de résolution

Assistance internationale pour le relèvement et la reconstruction du Nicaragua: séquelles de la guerre et des catastrophes naturelles (A/53/L.26/Rev.2)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale encouragereait le Gouvernement nicaraguayen à appuyer la mise au point de programmes et de stratégies nationales de moyen et de long termes, spécialement pour l'atténuation de la pauvreté, le développement économique et social et le règlement des problèmes de propriété, de manière à consolider la démocratie et à la rendre stable. Elle soulignerait qu'il faut que la communauté internationale maintienne la coopération avec le Nicaragua pour accompagner les efforts nationaux et qu'elle lui fournisse les ressources financières nécessaires de façon soutenue et à des conditions favorables. Elle inviterait également les pays créanciers et les institutions financières à continuer

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d'appuyer le Nicaragua dans les négociations qu'il mène pour parvenir à une solution efficace et équitable de son problème de la dette extérieure, et à soutenir l'accès du pays au bénéfice de l'initiative pour les pays les plus pauvres fortement endettés le plus tôt possible.

Assistance au Niger gravement touché par les inondations (A/53/L.27)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale prierait tous les Etats Membres, les institutions spécialisées et autres agences et organismes du système des Nations Unies ainsi que les institutions financières et organisations non gouvernementales d'apporter au Niger une assistance généreuse à l'appui des opérations et programmes de secours, de réhabilitation et de reconstruction qu'il a mis en oeuvre afin de faire face aux conséquences catastrophiques de ces inondations. Elle prierait également le Secrétaire général de prendre toutes les dispositions pour mobiliser et coordonner l'assistance humanitaire des institutions internationales et institutions spécialisées du système des Nations Unies en vue d'appuyer les efforts du Gouvernement nigérien.

Assistance économique spéciale d'urgence aux Comores (A/53/L.29)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale prierait instamment la communauté internationale de répondre généreusement aux besoins d'assistance urgent identifiés dans les annexes I et II du rapport du Secrétaire général et d'accorder au Gouvernement des Comores toute l'assistance nécessaire pour faire face à ses carences budgétaires, y compris par des dons en nature et en espèces, ainsi que par des remises de dette. Elle soulignerait que les ressources financières disponibles demeurent néanmoins insuffisantes par rapport à celles dont le pays a besoin pour assurer son relèvement et demanderait à tous les Etats Membres et organismes donateurs, ainsi qu'aux institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies, d'accorder aux Comores toute l'assistance dont elles ont besoin sur le plan financier, économique, technique pour leur permettre d'assurer la reconstruction nationale et un développement durable. L'Assemblée générale prierait également le Secrétaire général d'aider à mobiliser l'assistance mentionnée ci-dessus et de lui faire un rapport sur l'application de la présente résolution.

Assistance au Mozambique (A/53/L.30 Rev.1)

Aux termes de ce projet de résolution soulignerait que le Mozambique a accompli des progrès appréciables dans sa lutte contre les conséquences d'une guerre dévastatrice et qu'il a besoin de continuer à recevoir une assistance internationale importante et coordonnée afin de l'aider à faire face aux besoins du développement. L'Assemblée générale prierait le Secrétaire général agissant en étroite collaboration avec le Gouvernement mozambicain de poursuivre l'action qu'il mène afin de mobiliser une assistance internationale

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pour la reconstruction nationale et le développement du Mozambique, de continuer à coordonner les activités des organismes des Nations Unies de façon à répondre adéquatement aux besoins de développement du Mozambique et d'établir un rapport sur l'application de la présente résolution.

Assistance humanitaire à la Somalie et soutien au relèvement économique et social du pays (A/53/L.31)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale engagerait instamment tous les Etats, de même que les organisations intergouvernementales et non gouvernementales concernées, à continuer d'oeuvrer pour l'application de la résolution 47/160 afin d'aider le peuple somalien à entreprendre la remise en état des services économiques et sociaux essentiels et à mettre en place les institutions nécessaires pour reconstituer l'administration civile locale dans toutes les parties du pays où la paix et la sécurité ont été rétablies. Elle lancerait un appel à toutes les parties somaliennes concernées pour qu'elles recherchent des moyens pacifiques de régler leurs différends et qu'elles redoublent d'efforts pour aboutir à une réconciliation nationale qui permette de passer de la phase des secours à celle de la reconstruction et du développement et demanderait à toutes les parties, tous les mouvements et toutes les factions en Somalie de respecter rigoureusement la sécurité du personnel de l'Organisation des Nations Unies et de ses institutions spécialisées et de garantir son entière liberté de circulation dans l'ensemble du pays. Elle demanderait au Secrétaire général de continuer à mobiliser une assistance humanitaire internationale en faveur de la Somalie et un soutien internationale pour le relèvement et la reconstruction du pays. Elle demanderait également à la communauté internationale de poursuivre et d'accroître son aide en réponse à l'appel interinstitutions des Nations Unies pour l'assistance humanitaire et le soutien au relèvement et à la reconstruction de la Somalie, pour la période allant d'octobre 1998 à décembre 1999.

Coopération et coordination internationales en vue du rétablissement de la santé de la population, de la régénération de l'environnement et du développement économique de la région de Semipalatinsk au Kazakhstan (A/53/L.32)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale demanderait instamment à la communauté internationale d'aider à formuler et à exécuter des programmes et des projets spéciaux pour soigner la population touchée dans la région de Semipalatinsk et inviterait tous les Etats membres, en particulier les pays donateurs, les organes et organismes compétents des Nations Unies, y compris les fonds et programmes, à contribuer au rétablissement de la région de Semipalatinsk. Elle inviterait le Secrétaire général à poursuivre les consultations avec les Etats membres intéressés et les organismes compétents des Nations Unies sur les modalités de l'appui nécessaire à la recherche de solutions adéquates aux problèmes de la région de Semipalatinsk et à la

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satisfaction des besoins de ses populations , notamment ceux qui ont été définis comme prioritaires dans le rapport du secrétaire général. Elle inviterait également le Secrétaire général à continuer de mieux sensibiliser l'opinion publique mondiale et aux besoins de la région de Semipalatinsk.

Assistance pour la reconstruction et le développement de Djibouti (A/53/L.33)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale considèrerait que le processus de démobilisation, de réintégration et l'emploi des soldats démobilisés est essentiel non seulement au processus de relèvement national, mais également à la réussite des accords avec les institutions financières internationales et à la consolidation de la paix et exigent que des moyens importants qui dépassent les possibilités réelles du pays. Elle prierait le Secrétaire général de poursuivre en étroite collaboration avec le Gouvernement, ses efforts pour mobiliser les ressources nécessaires à un programme efficace d'assistance financière, technique et matérielle à Djibouti et de faire procéder à une étude des progrès réalisés en ce qui concerne l'assistance économique en faveur de Djibouti.

Assistance pour le relèvement et la reconstruction du Libéria (A/53/L.36)

Aux termes de ce projet de résolution, l'Assemblée générale exhorterait tous les Etats et toutes les organisations intergouvernementales et organisations non gouvernementales à fournir une assistance au Libéria pour faciliter la mise en oeuvre de son programme de reconstruction nationale présenté à la table ronde des donateurs et demanderait instamment au Gouvernement Libérien de mettre en place un cadre facilitateur pour promouvoir le développement socio-économique et une culture de paix durable dans le pays, et notamment de s'engager à préserver l'état de droit, assurer la réconciliation nationale et promouvoir les droits de l'homme. Elle prierait le Secrétaire général de poursuivre ses efforts en vue de mobiliser toute l'assistance possible de la part des organismes des Nations Unies afin d'aider le Gouvernement libérien dans son oeuvre de reconstruction et de développement, y compris le retour et la réinsertion des réfugiés, des personnes déplacées et des soldats démobilisés. Elle le prierait également de continuer de collaborer avec le Gouvernement libérien en vue de tenir, le moment venu, la deuxième table ronde des donateurs, l'objectif étant d'étudier le financement de la deuxième phase du programme de reconstruction nationale, en fonction des progrès réalisés dans les domaines des droits de l'homme, de la réconciliation nationale et du renforcement de l'état de droit.

Assistance au peuple palestinien -- Rapport du Secrétaire général (A/53/153)

Ce rapport est soumis en application de la résolution 52/170 de l'Assemblée générale en date du 16 décembre 1997. Il porte sur la période allant de juin 1997 à mai 1998 et contient une évaluation de l effectivement reçue par le peuple palestinien et une évaluation des besoins restant à satisfaire ainsi que des propositions précises pour y répondre. Le rapport contient également une section consacrée aux conditions de vie du peuple

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palestinien à Gaza et en Cisjordanie. Le rapport décrit également les activités du Coordonnateur spécial en matière de coordination des projets financés par les donateurs pour remédier au chômage et aux difficultés socio-économiques; à consolider les programmes de renforcement des institutions et d'assistance technique; à encourager la participation du secteur privé à l'effort de développement; à fournir à l'Autorité palestinienne l'aide nécessaire à l'élaboration du Plan de développement palestinien pour 1998-2000 et accélérer le versement des contributions pour la mise en oeuvre de ce Plan.

Déclarations

M. ALFONSO ORTEGA URBINA (Nicaragua) présentant le projet de résolution A/53/L.26/Rev.2, a rappelé les progrès accomplis et les difficultés dont la persistance affecte la transition de son pays vers la démocratie. Le problème de la propriété demeure une pomme de discorde malgré les négociations entre les deux principales forces politiques. Cependant le respect des droits de l'homme a été renforcé par la promulgation du Code de l'enfant et de l'adolescent. Les mines terrestres, autres séquelles de la guerre restent également un problème dans les régions qui ont été le théâtre du conflit armé, mettant en danger la population et empêchant la mise en culture des zones productives du pays. Le représentant a également évoqué l'ouragan Mitch qui a encore aggravé le problème des mines, déplaçant dans certaines localités ces engins mortels vers d'autres zones. La tragédie de Mitch vient encore s'ajouter au phénomène El Nino.

Le service de la dette qui subsiste dépasse les moyens économiques du Nicaragua et le pays a toujours un solde négatif avec l'extérieur. Aussi, le Gouvernement a-t-il orienté ses efforts vers la mise en place d'un accord avec le FMI qui permet non seulement de stabiliser l'économie mais aussi de faire en sorte que le Nicaragua bénéficie de l'initiative en faveur des pays pauvres les plus lourdement endettés. La revitalisation économique du Nicaragua nécessite l'appui de la communauté internationale de façon à surmonter le niveau actuel de pauvreté que connaît le pays et arriver au prochain millénaire avec à l'horizon un nouvel espoir en particulier pour les secteurs les moins protégés du pays. Le représentant a exprimé l'espoir que le projet de résolution sera approuvé par l'Assemblée générale.

M. ELFATIH MOHAMED AHMED ERWA (Soudan), s'exprimant en tant que président du Groupe africain, a présenté les projets de résolution A/53/L.27, A/53/L.29, A/53/L.30/Rev.1 et A/53/L.36.

S'agissant du projet de résolution A/53/L.27 relatif au Niger, M. Erwa a fait état des dégâts humains et matériels provoqués par les graves inondations qui ont frappé ce pays et de la nécessité de l'aider dans son effort de reconstruction.

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Concernant le projet A/53/L.29, relatif aux Comores, M. Erwa a rappelé les répercussions négatives des troubles politiques liés aux tendances séparatistes sur la stabilité politique et la prospérité économique de ce pays. Le projet invite la communauté internationale à se montrer généreuse et l'incite à accorder toute l'assistance nécessaire pour assurer la revitalisation économique de ce pays.

Le projet A/53/L.30 qui a trait à l'assistance au Mozamique invite la communauté internationale à envisager l'assistance de façon complète et intégrée et souligne son importance pour satisfaire les besoins de développement.

S'agissant du projet A/53/L.36 qui concerne le Libéria, M. Erwa a salué les efforts de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest qui ont permis le règlement du conflit et l'organisation d'élections, mais a rappelé la nécessité de poursuivre l'assistance à ce pays pour asseoir la paix sur des bases solides et appuyer ses efforts de développement.

Pour finir, M. Erwa a souhaité que ces résolutions soient adoptées par consensus.

S'exprimant ensuite au nom de son pays, M. Erwa a souligné l'importance de l'assistance humanitaire tout en rappelant qu'elle ne doit pas empêcher de s'attaquer aux causes du sous-développement. Il a en outre mis l'accent sur le rôle des gouvernements intéressés et sur leurs responsabilités dans l'organisation et la coordination de l'assistance humanitaire, et a mis en garde les organisations humanitaires qui doivent faire preuve de neutralité dans l'accomplissement de leur mission. Il a appelé au renforcement de la capacité des pays en matière d'alerte rapide et de coordination des secours. Pour le représentant la priorité doit être accordée au rétablissement de la paix car sans la paix il ne saurait y avoir de développement. C'est dans ce sens que vont les efforts du Soudan, en coopération avec toutes les organisations internationales et non gouvernementales qui oeuvrent au relèvement du pays. kaza

MME AKHMARAL ARYSTANBEKOVA (Kazakhstan) a présenté le projet de résolution A/53/L.32 relatif à la coopération et coordination internationales en vue du rétablissement de la santé de la population, de la régénération de l'environnement et du développement économique de la région de Semipalatinsk au Kazakhstan. Elle a rappelé que le polygone d'essais nucléaires de Semipalatinsk est devenu un sujet de graves préoccupations pour le Gouvernement et la population kazakhe du fait de ses conséquences pour la vie et la santé de la population, ainsi que pour l'environnement de la région. Notant que le projet de résolution insiste sur le fait que la communauté internationale devrait accorder davantage d'attention aux dimensions humaines, écologiques et socio-économiques de la situation dans cette région, elle a rappelé qu'une mission d'experts des Nations Unies y avait été envoyée pour réaliser une étude détaillée des conséquences des essais nucléaires dans la

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région de Semipalatinsk. Les conclusions et recommandations de la mission figurent dans le rapport du Secrétaire général qui souligne en outre qu'il faut mettre en place un mécanisme de coordination adéquat afin de formuler un plan d'action global pour faire face aux problèmes et aux besoins sanitaires, écologiques, économiques et humanitaires de la région de Semipalatinsk. La représentante du Kazakhstan a également noté que le projet de résolution invite le Secrétaire général à poursuivre des consultations avec les Etats Membres intéressés et les organismes compétents du système des Nations Unies sur les modalités de mobilisation de l'appui nécessaire à la recherche de solutions adéquates aux problèmes de cette région. Elle a déclaré que les dirigeants du Kazakhstan sont sincèrement reconnaissants pour l'appui que leur apportent les Nations Unies pour faire face aux conséquences des essais nucléaires dans la région de Semipalatinsk. Elle a ajouté qu'elle espérait que ce projet de résolution serait adopté par consensus.

M. ERNST SUCHARIPA (Autriche) au nom de l'Union européenne a déclaré que l'Union européenne partage l'inquiétude du Secrétaire général face à l'érosion continue du respect du droit humanitaire international, des principes humanitaires, des Conventions de Genève et des principes établis par la résolution 46/182. Il s'est félicité de l'adoption du Statut de la Cour pénale internationale qui aura à connaître des attaques délibérées contre le personnel humanitaire ou de maintien de la paix comme le prévoit la liste des crimes énumérés dans le Statut de la Cour. Le représentant a condamné l'enrôlement des enfants dans les conflits armés et s'est réjoui des efforts déployés par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la protection des enfants dans les conflits armés afin d'attirer l'attention de la communauté internationale sur leur sort.

Tout en félicitant le Secrétaire général pour son rapport, M. Sucharipa l'a encouragé à s'attaquer aux causes de l'insécurité dans le domaine humanitaire et veiller à satisfaire les besoins des organisations non gouvernementales. C'est dans cette perspective que l'Union européenne a parrainé la résolution portant sur la sûreté et la sécurité du personnel humanitaire (52/167) qui a été combinée avec la résolution sur la protection du personnel des Nations Unies (52/126).

L'Union européenne attache une grande importance à l'étude, au niveau de l'ECOSOC, des thèmes relatifs à la coordination des activités humanitaires. Elle juge opportune la conclusion positive du premier segment humanitaire de l'ECOSOC et assure de son soutien la mise en oeuvre des mesures adoptées au cours de ce segment. M. Sucharipa s'est félicité du rôle important joué par l'IASC dans la coordination interinstitutions des activités humanitaires.

Le représentant est alarmé par la baisse de l'aide financière internationale dans le domaine humanitaire et a appelé à une augmentation du financement des appels consolidés, afin d'inclure les donneurs traditionnels et non traditionnels.

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Le représentant a encouragé enfin le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Bureau du Coordonnateur des activités humanitaires (OCHA) à travailler en synergie en matière de limitation, préparation et réponse aux catastrophes naturelles.

M. GUSTAVO ALBIN (Mexique) a rappelé que la Décennie internationale pour la réduction des catastrophes naturelles qui s'achève l'année prochaine et l'action internationale qui s'est mobilisée cette année en réponse au phénomène météorologique d'El Niño ont permis de forger une conscience de solidarité et grouper les efforts concrets. Il a estimé que l'Assemblée générale doit poursuivre cette oeuvre humanitaire cruciale en tenant compte de l'expérience acquise afin d'établir un équilibre entre l'assistance d'urgence face aux catastrophes naturelles et la tâche plus vaste qui comprend la construction des capacités nationales, régionales et internationales de prévention et de réaction face à ces catastrophes. Pour le représentant, l'assistance humanitaire est une activité de coopération internationale pour laquelle les pays en développement doivent être considérés comme des partenaires et non comme de simples bénéficiaires.

M. Albin a attiré l'attention sur les conséquences dévastatrices qu'a eu le cyclone Mitch sur l'infrastructure économique et les capacités de production des pays touchés et a engagé la communauté internationale à unir ses capacités afin de secourir les peuples d'Amérique centrale et d'appuyer leurs travaux de reconstruction. Il a noté qu'en dépit des efforts des peuples d'Amérique centrale en vue de consolider les bases du développement économique et social, la situation exige que les Etats Membres des Nations Unies s'investissent à leurs côtés afin que toutes leurs années de sacrifices ne soient pas emportées par un ouragan dévastateur.

M. YURIY BOHAIEVS'KY (Ukraine) a reconnu que la capacité de l'ONU de réagir aux situations d'urgence causées par les catastrophes naturelles est limitée à cause du manque de ressources et de l'érosion des principes humanitaires. Il faut donc réexaminer d'urgence les situations humanitaires d'une manière globale, particulièrement dans les pays où l'action de la communauté internationale devrait prendre en compte la reconstruction durable, le maintien de la paix, le respect des droits de l'homme et la nécessité d'assurer un développement durable. Dans ce contexte, le représentant a approuvé l'établissement d'un Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, ainsi que les tentatives d'une identification claire de ses fonctions et de ses méthodes. Il est très important d'assurer une coordination efficace entre les différentes institutions afin de renforcer la fonction d'alerte rapide du système des Nations Unies, consolider le processus d'appel et renforcer le rôle du Coordonnateur des secours d'urgence.

L'Ukraine attache par ailleurs une grande importance au problème de la sécurité et de la sûreté du personnel. La délégation de l'Ukraine est aussi favorable à l'initiative visant à renforcer le rôle du Conseil de sécurité en ce qui concerne la protection de l'aide humanitaire. Faisant référence au problème des sanctions, l'Ukraine a une fois de plus rappelé qu'il est

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important d'identifier clairement les objectifs, les conditions de mise en place et de levée des sanctions ainsi que les moyens d'éviter leur impact négatif sur des pays tiers.

M. SHEN GUOFANG (Chine) a estimé que la question centrale dans le domaine humanitaire est celle des ressources. Il s'en suit que les Etats doivent accroître leur soutien aux appels interinstitutions consolidés afin de changer la situation actuelle et venir en aide aux pays qui connaissent des difficultés dans leurs efforts de reconstruction. Il a observé que la fréquence et l'imprévisibilité des catastrophes naturelles accentuent les difficultés de l'aide humanitaire et de son financement. A cet égard, il a appelé à des efforts en vue d'étudier plus précisément les mécanismes de réponse rapide et de multiplier les accords en vigueur de façon à ce que les Nations Unies puissent mobiliser plus rapidement le personnel et les ressources nécessaires à une action d'urgence.

M. Guofang a déclaré qu'il attache une grande importance à la recherche scientifique et la coopération technique mises en place par divers pays et organismes compétents notamment dans les domaines d'alerte rapide, de prévention des catastrophes et de gestion de l'environnement. Il a signalé que la Chine souhaite faire une contribution à cet effet.

M. MARWAN JILANI, Observateur permanent de la Palestine, a exprimé l'appréciation du peuple palestinien pour les efforts considérables que mène la communauté internationale en vue d'améliorer son sort et de reconstruire ses institutions et son territoire. Il a également remercié les pays donateurs de leur soutien, malgré les restrictions imposées par Israël, et lancé un appel pour qu'ils participent à la Réunion qui doit se tenir ce mois, à Washington. La poursuite de ce soutien est indispensable aux efforts de développement de la Palestine, a-t-il indiqué avant de rappeler que la consolidation de la paix aura un effet économique et social capital sur le sort de la population palestinienne. A cet égard, il a appelé Israël à respecter ses engagements au titre des accords de paix et à mettre un terme à ses activités illicites de construction de nouvelles implantations et de judaïsation d'Al-Qods AL-Sharif. Il faut que les redéploiements prévus aient lieu et que le port et l'aéroport de Gaza entrent en activité au plus vite, a déclaré l'Observateur. De même, le respect du droit humanitaire et la levée des sanctions collectives sont des conditions essentielles au développement de la Palestine. Le représentant a souligné l'importance du rôle des Nations Unies et la nécessité de renforcer l'action du Coordonnateur spécial. Il faut, a-t-il déclaré, continuer à faire référence aux "territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem", conformément aux résolutions adoptées précédemment par l'Assemblée générale.

M. MASAKI KONISHI (Japon) a rappelé qu'au cours de l'année dernière on avait assisté à des développements positifs et négatifs dans le domaine de l'assistance humanitaire. Parmi les aspects négatifs, il a cité les catastrophes naturelles récentes qui ont touché de nombreuses régions, les conflits qui continuent de ravager entre autres l'Afrique, engendrant des

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réfugiés par milliers, ainsi que les problèmes de sécurité du personnel humanitaire. Pour ce qui est des développements positifs, M. Konishi a évoqué le fait que la communauté internationale a pris des initiatives afin d'être mieux préparée et équipée pour faire face aux besoins humanitaires croissants.

M. Konishi a présenté les initiatives japonaises pour faciliter l'assistance humanitaire, notamment le soutien japonais aux victimes des radiations dans le région de Semipalatinsk au Kazakhstan. Notant que jusque là, l'assistance humanitaire au Kazakhstan consistait en des initiatives particulières de certains pays, M. Konishi a soutenu la recommandation du Secrétaire général relative à un processus consultatif sous forme de réunions ou de conférences, et a proposé que le Japon accueille une telle conférence afin de promouvoir le soutien international au Kazakhstan. Dans le même contexte, il a évoqué le processus de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD II). En ce qui concerne la sécurité du personnel humanitaire, M. Konishi a noté avec satisfaction les progrès réalisés en ce sens dans la consolidation d'un cadre juridique, y compris la création de la Cour pénale internationale et la création d'un Fonds d'affectation spéciale pour la sécurité du personnel des Nations Unies. Il a annoncé que le Japon a l'intention de contribuer à ce Fonds à hauteur de 1 million de dollars. M. Konishi a enfin réitéré le soutien du Japon au renforcement de la coordination de l'assistance humanitaire.

M. SHAMSUDIN ABDULLAH (Malaisie) a rappelé que la Malaisie soutient sans réserve les efforts du Bureau des Nations Unies pour la coordination de l'aide humanitaire et note avec satisfaction la mise en place du Comité interorganisations. Le représentant espère que le Comité continuera à oeuvrer en faveur d'une coordination plus cohérente sur le terrain, en donnant une vision claire des responsabilités des différentes organisations. La Malaisie approuve également la décision de faire du Coordonnateur des secours d'urgence la figure centrale en matière de coordination interorganisations de l'aide humanitaire en faveur des personnes déplacées. Le représentant a rappelé que la Malaisie estime que l'assistance humanitaire ne devrait pas être considérée comme un secours temporaire mais une tâche de réhabilitation à long terme et de développement.

Par ailleurs, concernant les catastrophes naturelles, il a rappelé l'importance du système d'alerte rapide de façon à limiter les pertes en vie humaine et protéger les ressources des pays affectés. L'incorporation de ces éléments aux programmes d'assistance humanitaire et de secours en cas de catastrophes des Nations Unies devrait être, à son avis, une tâche prioritaire. Par ailleurs, la Malaisie souhaite que soient renforcés les efforts visant à trouver une solution durable au problème des réfugiés et des personnes déplacées. La communauté internationale doit mettre l'accent sur ces questions en relation avec l'assistance humanitaire. Enfin, le problème des ressources financières adéquates en faveur de l'aide humanitaire est primordial. Les contributions devraient être versées en temps voulu et devraient être prévisibles.

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M. KAMALIESH SHARMA (Inde) a déclaré qu'il est devenu urgent de dégager des ressources suffisantes pour permettre la mise en oeuvre des activités d'aide humanitaire tout en s'assurant que les mêmes ressources ne sont pas déjà affectées à des tâches de développement. C'est dans cette perspective que l'Inde soutient la proposition du Secrétaire général d'étudier de façon globale le financement des programmes humanitaires y compris, entre autres, les relations entre le financement des activités d'urgence et les ressources destinées au développement.

Le représentant s'est félicité de la conclusion positive du premier segment du Conseil economique et social (ECOSOC) et s'est réjoui des efforts déployés pour réformer le secteur humanitaire de l'Organisation des Nations Unies notamment le Bureau du Coordonnateur des affaires humanitaires. Il s'inquiète cependant que le manque de ressources prévisibles n'affecte le travail de celui-ci. Au niveau de la coordination sur le terrain le représentant se félicite de la participation des autorités nationales au processus des appels consolidés. Il se félicite également des efforts que fait l'Organisation en matière d'évaluation et de coordination en cas de catastrophe naturelle.

Le représentant a demandé des éclaircissements en ce qui concerne les efforts en cours pour renforcer les capacités des institutions de développement dans les Etats "défaillants" ou "affaiblis" malgré l'imprécision de ces termes. Il a relevé également le dilemme qui existe entre l'aide et le développement.

Le représentant a fait état de la contribution substantielle non seulement en nature mais également financière apportée par l'Inde au peuple palestinien. Il a indiqué que l'Inde contribuait également en faveur de l'Afghanistan où la situation humanitaire a atteint de graves proportions. Il s'est engagé à poursuivre et étendre son assistance à ce pays.

Le représentant a dit sa préoccupation face aux menaces auxquelles est exposé le personnel humanitaire et s'est félicité de la création d'un Fonds spécial pour la sécurité du personnel des Nations Unies sur le terrain auquel l'Inde est prête à y contribuer.

M. LEE SEE-YOUNG (République de Corée) s'est dit convaincu de la nécessité pour la communauté internationale de prendre des mesures viables et immédiates afin de mettre fin aux violations du droit et des principes humanitaires internationaux. A cet égard, il a estimé que l'Assemblée générale devrait poursuivre le débat sur la protection de l'assistance humanitaire et a exprimé l'espoir que, dans l'avenir, la Cour pénale internationale pourra jouer un rôle de dissuasion à l'égard des violations du droit humanitaire, améliorant ainsi la sûreté des opérations humanitaires de l'ONU. La République de Corée appelle également les gouvernements et les parties qui se trouvent dans des situations d'urgence complexes à garantir l'accès en toute sécurité et sans restriction au personnel humanitaire.

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M. Lee See-young a en outre attiré l'attention de la communauté internationale sur un autre drame humanitaire, celui des personnes déplacées dans leur propre pays, dont le nombre s'élève à près de 20 millions. A cet égard, il s'est félicité de la désignation du Coordonnateur des secours d'urgence comme responsable de la coordination interinstitutions de l'aide humanitaire fournie aux personnes déplacées, mais a rappelé que la collaboration et la coordination doivent également être renforcées sur le terrain.

Par ailleurs, la République de Corée considère qu'un lien clair et net devrait être établi entre la coordination humanitaire et le développement à long terme. Dans ce cadre, elle soutient entièrement le Bureau de coordination des affaires humanitaires dans l'approche visant à prendre en compte l'ensemble des principaux aspects du relèvement et dans ses efforts pour élaborer une méthode globale vis-à-vis des pays en crise. La République de Corée se félicite du nouveau mandat du PNUD en matière de catastrophes naturelles. Elle est d'avis que les gouvernements nationaux et leurs partenaires en matière de développement doivent renforcer et améliorer la gestion de l'environnement afin de faire face aux conditions naturelles défavorables.

MME CLAUDIA FRITSCHE (Liechtenstein) a souligné le rôle important que jouent encore les urgences humanitaires dans l'ordre du jour des Nations Unies et a constaté que les pays en développement étaient les plus touchés par ces désastres, ce qui contribue à aggraver davantage leurs situations. Par conséquent, la fourniture de l'assistance humanitaire reste prioritaire pour la communauté internationale. Dans ce contexte, Mme Fritsche a ajouté que les mesures de réformes des Nations Unies ont clairement permis d'améliorer l'assistance humanitaire fournie par les Nations Unies. Elle a insisté sur les difficultés croissantes rencontrées dans la fourniture de l'assistance humanitaire, et notamment l'abus de cette assistance à des fins politiques et les attaques visant le personnel humanitaire. A ce propos, elle se félicite de l'adoption du Statut de la Cour pénale internationale qui prévoit, entre autres, que des attaques perpétrées intentionnellement à l'égard du personnel humanitaire ou de maintien de la paix constituent un crime de guerre. Elle estime que d'autres mesures devront également être prises et qu'il est essentiel, à la fois pour les Etats et les acteurs non étatiques, de respecter le droit humanitaire international. Mme Fritsche se félicite de l'importance croissante qu'accorde la communauté internationale au problème de la participation des enfants aux conflits armés et espère que le Protocole facultatif à la Convention sur le droit des enfants sera rapidement finalisé. Par ailleurs, elle estime que les femmes doivent être pleinement associées à tous les efforts et à tous les niveaux, en ce qui concerne la prévention et le règlement des conflits.

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M. MUSTAFIZUR RAHMAN, Ministre des affaires étrangères du Bangladesh, a exprimé sa sincère gratitude pour les manifestations de solidarité en faveur du Bangladesh dévasté par les inondations. Par ailleurs, le Ministre a accueilli avec satisfaction les réformes visant à renforcer le Bureau du Coordonnateur des secours d'urgence. Le Ministre a mis l'accent sur la nécessité pour les activité humanitaires de pouvoir bénéficier de financements adéquats. La crise financière internationale actuelle ne devrait pas changer les priorités.

En ce qui concerne les sanctions et les embargos économiques, le Conseil de sécurité devra faire en sorte que les sanctions n'affectent pas les populations les plus vulnérables. De plus, l'aide humanitaire ne devrait pas être influencée par des objectifs politiques ou par le degré d'intérêt manifesté par les médias. Il faut également que la coordination de l'aide humanitaire sur le terrain soit renforcée. A cet égard, le Comité interorganisations a un grand rôle à jouer. Enfin, le Ministre a noté que les réponses humanitaires de la communauté internationale aux catastrophes naturelles et autres urgences environnementales doivent être des composantes essentielles du développement.

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