L'ASSEMBLEE GENERALE PROCLAME L'ANNEE 2002 ANNEE INTERNATIONALE DE LA MONTAGNE
Communiqué de Presse
AG/839
L'ASSEMBLEE GENERALE PROCLAME L'ANNEE 2002 ANNEE INTERNATIONALE DE LA MONTAGNE
19981110l'Assemblée générale a adopté ce matin, sans vote, une résolution présentée par le Kirghizistan, aux termes de laquelle, elle proclame l'année 2002, Année internationale de la montagne.
Les représentants du Népal et de la France sont intervenus sur ce point.
L'Assemblée générale a en outre approuvé le rapport de la Commission de vérification des pouvoirs qui a reçu des pouvoirs signés de 127 Etats Membres. A propos de la représentation de l'Afghanistan, pour laquelle le Secrétariat a reçu deux communications distinctes désignant deux délégations différentes, la Commission a décidé de reporter à une date ultérieure sa décision sur les pouvoirs des représentants de l'Afghanistan sur la même base qu'à sa cinquante-deuxième session.
Les délégations suivantes ont expliqué leur vote : Egypte, Iran et Palestine.
L'Assemblée générale a ensuite entamé son examen du rapport du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) qui contient un projet de déclaration et de programme d'action pour une culture de la paix. Le rapport décrit une action concertée globale en vue de favoriser la transition rapide d'un culture de la guerre et de la violence vers une culture de la paix et de la non-violence.
Les participants aux débats ont estimé qu'il était nécessaire d'associer les objectifs de développement économique et social durable à la promotion d'une culture de la paix. La plupart des intervenants ont souligné l'importance de l'éducation et de la participation active de la société civile afin de permettre la transition vers la culture de la paix. Certains ont fait remarquer que la pluralité devrait être prise en considération comme un facteur positif à l'établissement d'une culture de la paix comme doit l'être aussi l'application par tous des résolutions des Nations Unies.
Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Bangladesh, Turkménistan, Equateur, Chine, Myanmar, El Salvador, Costa Rica, Liban, Bénin, Sénégal, Uruguay, Fédération de Russie et Togo.
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En début de séance, l'Assemblée générale a rendu hommage à la mémoire du Président Mohamed Taki Abdoulkarim, de la République fédérale islamique des Comores.
Les représentants des pays suivants ont exprimé leurs condoléances au Gouvernement et au peuple comorien : Soudan, au nom des Etats d'Afrique, Oman, au nom des Etats d'Asie, Roumanie, au nom des Etats d'Europe orientale, Equateur au nom des Etats d'Amérique centrale et des Caraïbes, Australie au nom des Etats d'Europe occidentale et autres Etats, Yémen, Etats-Unis, en tant que pays hôte. Le représentant de la République fédérale islamique des Comores les a remerciés et a retracé brièvement la carrière politique de feu Taki Abdoulkarim.
L'Assemblée générale reprendra cet après-midi à partir de 15 heures, son examen du rapport du Directeur de l'Unesco sur la culture de la paix.
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POUVOIR DES REPRESENTANTS A LA CINQUANTE-TROISIEME SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE : PREMIER RAPPORT DE LA COMMISSION DE VERIFICATION DES POUVOIRS
L'Assemblee générale a pris note du premier rapport de la Commission de verification des pouvoirs (A/53/556)
Explications de vote
Le représentant de l'Egypte, expliquant son vote, a rappelé que la résolution concernant le rapport de la Commission de vérification des pouvoirs est toujours adoptée par consensus. Il a indiqué que la délégation égyptienne, tout en s'associant au consensus aimerait préciser en ce qui concerne les pouvoirs de la délégation israélienne, que ceux-ci ne s'appliquent qu'à Israël dans ses frontières d'avant 1967 et ne sauraient s'appliquer aux territoires occupés en 1967, y compris Jérusalem. En conséquence, la reconnaissance des pouvoirs d'Israël ne saurait constituer une reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël. Il a indiqué que cette position était partagée par le Mouvement des pays non alignés et avait été exprimée dans une lettre du représentant de l'Afrique du Sud en date du 21 octobre qui n'a pas été mentionnée dans le rapport. Il faut confirmer que les pouvoirs d'Israël ne s'étendent pas aux territoires occupés en 1967, a-t-il conclu.
Le représentant de la République islamique d'Iran a exprimé les réserves de sa délégation concernant la partie du rapport qui a trait aux pouvoirs d'Israël et s'est dissocié de cette partie du rapport.
Le représentant de la Palestine a observé que, en dehors du cadre de la procédure en ce qui concerne le du rapport de la Commission de vérification des pouvoirs, le 12ème Sommet des non-alignés avait reconnu que la participation d'Israël à l'Assemblée générale devrait être conforme au droit international. Par conséquent les pouvoir d'Israël ne couvrent pas les territoires occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Al Qods. Il a également rappelé que le Bureau de coordination du mouvement des non alignés avait donné mandat pour que le Bureau envoie une lettre au Président de la Commission de vérification des pouvoirs afin de lui faire part de la décision des Président des non-alignés à ce sujet. Cette lettre étant parvenue après la première réunion de la Commission, le représentant palestinien a exprimé son souhait de voir le prochain rapport de la Commission refléter ce fait.
RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
Projet de résolution (A/53/L.24)
L'Assemblée générale proclamerait l'année 2002 Année internationale de la montagne et inviterait l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture à être l'institution pilote de cette Année, en collaboration avec les gouvernements, le Programme des Nations Unies pour l'environnement,
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le Programme des Nations Unies pour le développement, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, les autres organismes concernés des Nations Unies et les organisations non gouvernementa- les. Elle demanderait également aux gouvernements, aux organisations nationales et internationales, aux organisations non gouvernementales et au secteur privé de verser des contributions volontaires conformément aux directives du Conseil économique et social concernant les années internationales et anniversaires, et d'apporter d'autres formes dappui à l'Année internationale de la montagne et encouragerait tous les gouvernements, les organismes des Nations Unies et tous les autres acteurs à profiter de l'Année internationale de la montage pour faire mieux percevoir l'importance de la mise en valeur durable des montagnes.
Explications de vote
M. ZAMIRA ESHMAMBETOVA (Kirghizistan) présentant le projet de résolution A/53/L.24 intitulé "Année internationale de la montagne", a rappelé que les montagnes représentent plus d'un quart de la surface de la Terre et abritent à peu près 10% de la population mondiale. Il a également souligné le fait que plus de la moitié de la population mondiale dépend des ressources des montagnes telles que l'eau, la biodiversité, les aires de détente, l'agriculture, la forêt, et les mines. Ces ressources ont plus qu'une importance nationale ou régionale, elles ont un impact pour l'avenir de la planète.
Le représentant a insisté sur le fait que les gouvernements doivent être prêts à investir davantage pour former et éduquer les habitants des régions montagneuses à mieux gérer leurs ressources. Les gouvernements ont une grande responsabilité dans ces régions périphériques. La décentralisation du pouvoir des capitales vers les villes et les villages des régions montagneuses serait une des meilleures façons de donner plus de pouvoir à leurs habitants, de réduire les coûts, d'augmenter l'efficacité et de susciter le nécessaire intérêt pour le développement et la gestion durables des ressources montagneuses. Le représentant a rappelé que les obstacles énormes auxquels devra faire face au XXIe siècle le développement durable des montagnes, seront surmontés si les problèmes sont reconnus et traités par les communautés locales, les décideurs politiques au niveau national et les organisations internationales. Le représentant souhaite que l'Assemblée générale fasse sienne la recommandation de l'ECOSOC et adopte la résolution A/53/L.24 par consensus.
M. HAIMIRE (Népal) a déclaré que sa délégation appuie sans réserve le projet de résolution dont l'Assemblée était saisie sur l'Année internationale de la montagne. Rappelant que le Népal a les plus hautes montagnes du monde, il convient de la nécessité de protéger et de mettre en valeur les montagnes. Cela permettra, a-t-il estimé, de contribuer à la stabilité économique dans la
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région de l'Himalaya. Il estime que la proclamation de l'Année internationale de la montagne est un premier pas modeste vers l'élimination de la pauvreté dans le monde car cela devrait contribuer au développement durable des pays montagneux.
M. HENRI ZIPPER DE FABIANI (France) s'est félicité de cette initiative qui fournira l'occasion de renforcer la coopération internationale dans le domaine des montagnes, en particulier à l'échelle régionale et sous-régionale, de mener des actions de sensibilisation, d'intensifier les échanges d'informations et d'expériences et de diffuser des "bonnes pratiques" en la matière. M. Zipper de Fabiani a fait observer que les efforts dans ce domaine ne peuvent être efficaces que s'ils s'inscrivent dans un cadre international. Il a indiqué que la France a décidé de coparrainer le projet de résolution.
CULTURE DE LA PAIX
Note du Secrétaire général, transmettant le rapport du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (A/53/370 et Add.1 et 2)
Ce rapport établi conformément à la résolution 52/13 de l'Assemblée générale, contient un projet de déclaration et de programme d'action sur une culture de la paix, suivis d'un rapport de synthèse qui fait état des décisions précédentes prises par l'Assemblée générale et des propositions pour le programme d'action qui ont été reçues d'organismes du système des Nations Unies et d'autres organisations internationales.
Projet de déclaration sur une culture de la paix
Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale proclamerait solennellement la présente Déclaration sur une culture de la paix afin que les gouvernements, les organismes officiels, les institutions éducatives, culturelles et autres, les organisations non gouvernementales et la société civile dans son ensemble puissent s'inspirer constamment de ces dispositions dans leur action et promouvoir un mouvement mondial en faveur d'une transition rapide d'une culture de la guerre et de la violence à une culture de la paix et de la non violence au millénaire qui va commencer.
Cette déclaration établit la signification et la portée d'une culture de la paix qui peut être définie comme l'ensemble des valeurs, des attitudes, des traditions, des comportements et des modes de vie qui traduisent et favorisent notamment le respect de la vie et des droits de l'homme, le rejet de la violence sous toutes ses formes et la volonté de prévenir les conflits violents, la promotion de l'égalité des droits et des chances entre les hommes et les femmes, ainsi que la reconnaissance du droit de tout individu à la liberté d'expression, d'opinion et d'information.
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En ce qui concerne les objectifs, la déclaration stipule que la culture de la paix vise notamment à former à tous les niveaux de responsabilité des personnes qui sachent favoriser le dialogue, la médiation, la recherche de consensus; à remplacer les structures autoritaires et d'exploitation d'autrui par la participation démocratique. La culture de la paix a en outre pour objectif l'élimination de la pauvreté et des inégalités marquées qui existent au sein des nations et entre celles-ci et la promotion d'un développement humain durable et participatif.
Parmi les domaines d'interventions et les principaux acteurs pour la promotion d'une culture de la paix, la déclaration cite notamment l'Etat auquel il incombe au premier chef d'assurer le respect et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle mentionne également la société civile qui doit s'employer résolument à promouvoir les principes démocratiques et l'harmonie entre la société, l'individu et l'environnement, ainsi que les médias et les personnes qui exercent une activité scientifique, philosophique et créatrice qui ont un rôle spécial à jouer dans la promotion du développement dynamique et du partage des connaissances. Le renforcement de la capacité du système des Nations Unies à promouvoir une culture de la paix constituerait, selon cette déclaration, un aspect majeur de la réforme, actuellement en cours, du système.
Projet de programme d'action
Ce programme d'action présente les mesures spécifiques visant à promouvoir une culture de la paix à prendre aux niveaux national, régional et international. Il fait état des mesures visant, notamment, à promouvoir le respect des droits de l'homme, à développer l'éducation, la formation et la recherche pour la paix et la non-violence, à mettre en oeuvre le développement humain durable pour tous. Ce programme présente également des mesures visant à favoriser la participation démocratique, à assurer l'égalité entre les femmes et les hommes, à soutenir la communication participative et la libre circulation ainsi que la mise en commun des informations et des connaissances et à promouvoir la compréhension, la tolérance et la solidarité entre tous les peuples et toutes les cultures. Le projet propose en outre la coordination de ces actions avec les mesures en faveur de la paix et de la sécurités internationales.
En ce qui concerne l'Année internationale de la culture de la paix (2000), le projet précise qu'elle pourrait offrir l'occasion de lancer les initiatives prévues dans le programme d'action, servir à mobiliser les individus à tous les niveaux dans une entreprise commune en faveur d'un mouvement mondial pour une culture de la paix. Ses objectifs comprennent le renforcement du respect de la diversité culturelle et la promotion de la tolérance, de la solidarité, de la coopération, du dialogue et de la réconciliation.
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Dans sa quatrième partie, ce rapport présente les actions de l'UNESCO aux niveaux mondial, régional et national. Il précise notamment que l'UNESCO continue de publier et de diffuser dans un grand nombre de langues des matériels éducatifs et de la documentation de base sur les droits de l'homme, l'égalité, la démocratie et la compréhension interculturelle.
Le rapport fait également état d'un projet de déclaration sur les droits de l'être humain à la paix qui a été examiné lors d'une consultation internationale d'experts gouvernementaux qui s'est tenue à l'UNESCO en mars 1998 et que l'Union interparlementaire et l'Organisation des Etats américains ont approuvé à l'humanité.
Un addendum à ce rapport (A53/370 Add.1) présente le texte de la décision qui a été adoptée par le Conseil exécutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), lors d'une réunion tenue le 6 novembre 1998 à Tachkent (Ouzbékistan). Le Conseil exécutif de l'UNESCO recommande que le programme de l'UNESCO pour les années 2000-2001 porte le titre mobilisateur "Vers une culture de la paix" et invite les États membres, les institutions du système des Nations Unies, les autres organisations intergouvernementales et non gouvernementales à célébrer par des manifestations mémorables l'Année internationale de la culture de la paix en l'an 2000, à prendre dès à présent toutes les mesures nécessaires pour assurer son succès et à affirmer de la sorte les valeurs de tolérance et de compréhension mutuelle, ainsi que celles de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, autant d'actions qui profiteront avant tout aux femmes et à la jeunesse ainsi qu'aux pays les moins avancés.
Un deuxième addendum (A/53/370 Add.2) qui rend compte de la réunion du Comité administratif de coordination (CAC) qui s'est tenue les 30 et 31 octobre 1998. Au cours de cette réunion, le Directeur général de l'UNESCO a informé le Comité de l'initiative d'une culture de la paix lancée par l'UNESCO et les chefs de secrétariat, favorables à cette initiative, ont fait un certain nombre de suggestions précises. Le CAC a également décidé que l'Année internationale de la culture de la paix devrait être inaugurée dans tous les sièges et bureaux extérieurs des organismes des Nations Unies à l'occasion de la Journée internationale de la paix de 1999.
Projet de résolution (A/53/L.25)
L'Assemblée générale proclamerait la période 2001-2010 Décennie internationale de promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde. Elle inviterait le Secrétaire général à lui présenter, à sa cinquante-cinquième session, en consultation avec les États Membres, les organes des Nations Unies et les organisations non gouvernementales concernés, un rapport et un projet de programme d'action visant à promouvoir la mise en oeuvre de la Décennie aux niveaux local, national, régional et international, et à coordonner les activités de la Décennie. Elle inviterait également les États Membres à prendre les mesures
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nécessaires pour que la pratique de la non-violence et de la paix soit enseignée à tous les niveaux de leurs sociétés respectives, y compris dans les établissements denseignement. Elle inviterait les organismes compétents des Nations Unies, en particulier l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance ainsi que les organisations non gouvernementales, les institutions et groupes religieux, les établissements d'enseignement, les artistes et les médias, à appuyer activement la Décennie pour le bien de chaque enfant du monde.
Déclarations
M. ANWARUL KARIM CHOWDURY (Bangladesh) s'est déclaré préoccupé par la violence endémique qui caractérise les conflits nationaux, la lutte sociale, la privation, le non-respect des droits de l'homme. Il a estimé que la défense contre la violence devrait non seulement relever des Etats mais également être inculquée dans l'esprit des hommes et des femmes. Il a rappelé que la culture de la paix n'est pas une invention nouvelle et qu'elle est constituée par un éventail de principes qui sont présents dans toutes les cultures et toutes les religions. Il a estimé que le développement de cette culture de paix offre un cadre théorique et pratique et que ce projet de déclaration donne la possibilité d'élaborer une stratégie mondiale. Il s'est félicité du fait que l'Assemblée générale ait désigné l'année 2000 Année de la paix et a exprimé l'espoir que le projet de résolution relatif à la Décennie de la paix (2001- 2010) sera adopté par un large consensus.
M. Chowdury a fait remarquer que le défi à relever afin de promouvoir une culture de la paix est si vaste que ce projet devrait devenir une priorité des Nations Unies dans leur ensemble. Il s'est félicité de l'initiative prise par le Comité consultatif de lancer l'Année internationale de la paix par une Journée de la paix en 1999 dans les sièges de toutes les institutions du système des Nations Unies. M. Chowdury a appelé les délégations à adopter les projets de déclaration et de plan d'action le plus rapidement possible au cours de cette session et s'est déclaré prêt à présenter un projet de résolution à cette fin et à coordonner les consultations à ce sujet.
M. AKSOLTAN ATAEVA (Turkménistan) a déclaré qu'il espère que les délégations adopteront la résolution par consensus. Le représentant a également rappelé que depuis leur création jusqu'à ce jour, la paix demeure le premier et le plus important des mandats des Nations Unies. On ne peut établir la paix que par une responsabilité partagée et par le dialogue et en s'efforçant de bannir la violence, la haine et le recours aux forces. La paix peut être garantie si elle est fondée sur les valeurs et les principes de la liberté, de la justice, de la démocratie, du respect des droits de l'homme, de la tolérance et de la reconnaissance de la diversité. Le représentant a insisté sur le fait que les pays de sa région s'emploient à faire revivre
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l'ancienne route de la soie en renforçant la coopération économique et culturelle. A cet effet, le Turkménistan a reconnu la nécessité d'assurer la sécurité et la liberté de transit des ressources naturelles par les pipelines qui sont vitales pour le développement de la région, a-t-il souligné.
Une culture de la paix deviendra une réalité si cette initiative reçoit le soutien des individus, de la société civile, des gouvernements et surtout des dirigeants des nations. A cet égard, le représentant a exhorté la communauté des nations accroître ses efforts en vue d'assurer une culture de paix au prochain millénaire par le développement de l'éducation. Le Turkménistan estime que l'idée d'une culture de la paix devrait constituer le thème central de l'Assemblée du millénaire.
M. EMILIO IZQUIERDO (Equateur) a estimé qu'en cette fin de millénaire, le monde demande la paix. Pour y parvenir, il paraît essentiel d'instaurer une culture de la paix fondée sur les principes fondamentaux des Nations Unies, sur les droits de l'homme, la justice, le respect des libertés fondamentales, l'égalité et, avant tout, sur l'éducation dans le domaine de toutes ces valeurs. Car c'est par l'éducation que naîtront des êtres humains solidaires, tolérants, disposés à régler leurs conflits par le dialogue et la coopération plutôt que par la violence. Il a rappelé qu'il y a trois ans, ici même, le Groupe des pays latino-américains a pris l'heureuse initiative de proposer la résolution invitant le Directeur général de l'UNESCO à travailler sur le thème "vers une culture de la paix". Nous en voyons les résultats aujourd'hui avec la proposition de déclaration et de programme d'action contenue dans le rapport du Secrétaire général. Il faut à présent passer à l'action, a estimé le représentant de l'Equateur qui a réaffirmé l'engagement de son pays à trouver les mécanismes pour mettre en oeuvre la déclaration et le programme d'action pour une culture de la paix.
M. XIE BOHUA (Chine) considère que, depuis la fin de la guerre froide, l'Assemblée générale et l'UNESCO ont engagé une discussion constructive sur les relations entre guerre et paix et entre culture et paix qui a permis de mettre en avant le concept du passage d'une culture de guerre vers une culture de paix qui s'appuierait sur le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, l'élimination de la pauvreté, la promotion de l'éducation, l'amélioration du statut de la femme, la promotion de la compréhension mutuelle et de la tolérance entre les peuples. Il a rappelé que le peuple chinois est épris de paix de part ses traditions et sa culture, ce qui se traduit notamment par le fait que tous les groupes ethniques y vivent en harmonie et que la Chine cherche à développer des relations de coopération amicales avec les autres pays, basées sur le respect mutuel et la coexistence pacifique. M. Bohua a fait remarquer que la paix et le développement vont de pair, car sans la paix et la stabilité, le développement économique et social est difficilement réalisable et impossible à consolider. La Chine estime que, afin d'atteindre l'objectif de paix et de développement, la communauté internationale doit déployer des efforts conjoints pour instaurer un nouvel ordre mondial politique et économique, juste et raisonnable. En ce qui
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concerne les différends entre Etats, la Chine est d'avis qu'il faut éviter le recours à la force et aux sanctions, et rechercher des solutions pacifiques par l'intermédiaire du dialogue. M. Bohua a également déclaré qu'au cours du processus de réalisation d'une culture de la paix, la communauté internationale doit être attentive à la diversité dans le monde et au respect des approches différentes adoptées par chaque pays en fonction de ses réalités nationales.
U WIN MRA (Myanmar) s'est déclaré certain que les projets de déclaration et de plan d'action offraient une base solide pour la réalisation de la culture de la paix. Il a indiqué que l'épanouissement d'une culture de la paix est un processus graduel et s'est félicité du fait que la Déclaration présente une approche mondiale qui engage divers acteurs.
U Win Wra a fait quelques observations concernant le programme de travail. Il s'est déclaré convaincu que le caractère complémentaire des initiatives permettra de mobiliser la synergie nécessaire à la réalisation de l'objectif décrit dans le programme. Pour ce faire il faut dégager des ressources adéquates et mettre au point une stratégie mondiale globale de financement. En tant que coauteur du projet de résolution qui déclare l'année 2000 Année internationale de la culture de la paix, il est entièrement d'accord avec les objectifs du plan d'action.
M. RICARDO CASTANEDA-CORNEJO (El Salvador), au nom des pays d'Amérique centrale et de la République dominicaine, a déclaré que pendant de nombreux siècles l'idée a prévalu que la solution des conflits et des différends entre les peuples passait inévitablement par la guerre, ce qui a eu pour conséquence d'innombrables actes de barbarie et de morts. Avec la création de l'ONU, la communauté internationale a progressivement évolué dans sa réflexion sur le caractère inévitable des guerres et s'oriente désormais vers une culture de paix. Il a souligné que le passage d'une culture de la guerre vers une culture de la paix est devenu une priorité pour le système des Nations Unies. Rappelant que les pays centraméricains partagent le principe selon lequel la culture de la paix repose sur la prévention des conflits, il a déclaré que cette vision permet aux gouvernements de la région d'appuyer le projet de résolution et le programme d'action proposés dans le rapport du Secrétaire général sur la culture de la paix. Il a également rappelé le lien indéniable qui existe entre la paix et les respect des droits de l'homme et a souligné qu'une culture de la paix évolue dans chaque pays en fonction de ses réalités culturelles. Par ailleurs, il reconnait que l'éducation est le moyen fondamental pour bâtir une culture de la paix. A propos du programme d'action, les gouvernements d'Amérique centrale estiment qu'ils disposent d'éléments suffisants pour élaborer des plans d'actions nationaux. Il a rappelé l'engagement et la volonté politique des pays d'Amérique centrale pour la diffusion des valeurs et des comportements nécessaires pour édifier une culture de la paix pour le nouveau millénaire.
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MME EMILIA CASTRO DE BARISH (Costa Rica) s'est déclarée convaincue de la nécessité et de l'importance de la promotion d'une culture de la paix et de la non-violence pour remplacer la culture de la guerre. A cet égard, elle a estimé que la promotion de la culture de la paix doit être le thème majeur du nouveau millénaire, dans la droite ligne des objectifs des Nations Unies et à l'appui des efforts en matière de diplomate préventive, de maintien de la paix et de désarmement. En effet, a rappelé Mme Castro de Barish, il ne suffit pas d'envoyer des soldats pour s'interposer entre des belligérants, il faut agir à un niveau plus profond, qui garantisse une "sécurité humaine" à laquelle tous participent. La proclamation d'une Année internationale offre à cet égard la meilleure occasion de lancer une mobilisation de tous les secteurs de la communauté internationale, a estimé Mme Castro de Barish qui a en outre souligné le rapport existant entre la culture de la paix et la Déclaration universelle des droits de l'homme. En effet a-t-elle noté, la communauté internationale doit réaffirmer son attachement au respect des droits de l'homme et la promotion d'une culture de la paix peut être entendue comme un pas essentiel dans cette voie. En tant que coauteur du projet de résolution, le Costa Rica souhaite qu'elle soit adoptée par consensus.
M. HASSAN KACEM NAJEM (Liban) a estimé que ce débat offrait l'occasion à tous les Etats d'exprimer leurs vues sur le sens que revêt l'expression culture de la paix. En effet, cette aspiration à une culture de la paix devrait permettre d'oeuvrer à l'élimination de la pauvreté et de la faim qui mettent en danger la sécurité internationale. Cependant, la culture de la paix ne devrait pas être abordée comme s'il n'y avait pas de guerres dans le monde. La communauté internationale doit faire pression sur Israël afin qu'il applique les résolutions des Nations Unies et que ses agressions cessent. Il a estimé qu'Israël, par sa politique d'arrogance et d'intransigeance, refuse de mettre en oeuvre une culture de la paix. Il a fait remarquer que le monde voit Israel transférer les propriétés libanaises et perpétrer tous ces actes d'agression en toute impunité.
M. Najem a estimé que les Nations Unies ont pour tâche de faire en sorte que les concepts de paix imprègnent les actions des Etats et des Nations; or, en ce qui concerne la politique du Gouvernement israelien, la culture de la paix se trouve confrontée à une culture d'agression et de domination. Il a estimé que la pluralité était un facteur positif en matière de construction de la culture de la paix, comme le sont aussi les droits de l'homme et la tolérance, qui constituent le fondement de la paix. Il s'est demandé comment aborder le thème de la paix alors que le droit à l'autodétermination est méprisé et que les résolutions des Nations Unies ne sont pas appliquées.
M. FASSASSI A. YACOUBOU (Bénin) a rappelé que la paix reste toujours fragilisé par la persistance du sous-développement et surtout par la résurgence des doctrines et des idéologies fondées sur le racisme, la xénophobie, l'ethnocentrisme, l'intolérance et la violence qui sont
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malheureusement à la base des conflits meurtriers et génocidaires qui se déroulent un peu partout dans le monde notamment en Afrique et en Europe. Afin de garantir une paix durable, il importe d'agir sur les facteurs économiques et sociaux a estimé le représentant.
Le Bénin soutient la proposition selon laquelle le thème principal de la 55ème session de l'Assemblée générale qui se tiendra en l'an 2000 soit "culture de la paix". Le représentant a rappelé qu'il convient à chaque Etat de prendre dès à présent les dispositions requises pour mettre en oeuvre le Programme d'action qui sera adopté à l'issue des travaux de l'Assemblée. Des dispositions devront particulièrement être prises pour marquer l'an 2000, Année internationale pour la culture de la paix, par la mise en oeuvre de programmes de sensibilisation impliquant les parlementaires, les partis politiques, les enseignants, les journalistes, en somme toute la société civile.
M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a estimé qu'au seuil du troisième millénaire, l'humanité a besoin de se ressourcer dans les vertus que représente le dialogue entre les civilisations, les cultures et les conceptions du monde. Il nous faut mettre en oeuvre une théorie de la convergence pour faire assurer "une transition de la raison de la force vers la force de la raison" a-t-il déclaré. Le représentant a rappelé que le Gouvernement du Sénégal qui a fait du dialogue l'une des constances de sa politique étrangère, reste attaché à une culture de la paix.
Le Sénégal considère qu'il est de la plus haute importance d'investir dans l'éducation et la formation des jeunes générations, dans une optique d'universalité des valeurs et des idées, dans une approche panhumaniste qui sauvegarde et perpétue la mesure de l'accord conciliant entre les peuples et les nations. C'est la raison pour laquelle le Sénégal s'est porté coauteur du projet de résolution qui n'est autre que la proclamation d'une décennie en faveur de ceux qui auront en charge le destin de l'humanité. Le représentant a insisté sur le fait qu'il faut veiller à élever, dans l'esprit des jeunes générations, les défenses de la paix, et à faire assurer partout le respect et la promotion des droits de l'homme, qu'ils soient civils, politiques, sociaux, culturels ou économiques. L'année du cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme offre à cet effet une occasion exceptionnelle a-t-il rappelé.
M. JORGE PEREZ OTERMIN (Uruguay) a estimé que la culture de la paix représente un engagement transcendantal de la communauté internationale. Le moment est arrivé de renoncer aux confrontations qui ont affligé plusieurs générations, de mettre un terme à la discorde et de contempler l'avenir avec optimisme. A cet égard, a-t-il indiqué, il appartient à l'Assemblée générale de mettre en oeuvre le Programme d'action élaboré par le Secrétaire général en collaboration avec l'UNESCO. Aujourd'hui, la nature des conflits a évolué, passant de conflits internationaux à des conflits de plus en plus internes, qui trouvent leurs causes dans la pauvreté, l'ignorance la destruction du
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milieu ambiant et la méconnaissance des droits fondamentaux que suppose un gouvernement démocratique. La culture de la paix implique une nouvelle mission pour le siècle à venir, à savoir : s'attaquer aux causes profondes de la guerre et de la violence, c'est à dire promouvoir les droits de l'homme, la démocratie, la tolérance, le développement durable, l'éducation pour la paix, la libre circulation de l'information et la participation des femmes. M. Otermin a indiqué que l'efficacité de la culture de la paix s'enracine d'abord dans la famille et dans l'éducation, mais aussi dans les moyens de communication dont le rôle et la responsabilité doivent être soulignés. Il faut faire en sorte que l'an 2000 marque le début d'un siècle de paix où les armes nucléaires et de destruction massive ne seront plus qu'un mauvais souvenir, a déclaré M. Otermin, qui a donné tout son appui à la déclaration et au programme d'action pour la culture de la paix et a suggéré que celle-ci soit un des thèmes principaux de l'Assemblée du millénaire.
M. ALEXANDRE ZMEEVSKI (Fédération de Russie) a déclaré que son pays a toujours appuyé l'idée d'une culture de la paix qui passe notamment par le respect des droits de l'homme, la non-violence et le dialogue. Il a déclaré que l'avènement concret de la culture de la paix représente une tâche difficile. Il estime cependant que le programme d'action contenu dans le rapport du Secrétaire général sur la culture de la paix, propose des mesures concrètes et le grand projet de culture de la paix engagé en Fédération de Russie en collaboration avec l'UNESCO, va déjà dans ce sens. Il a déclaré qu'à l'occasion de l'élaboration de ce projet dans son pays, il a été tenu compte des plans d'actions et des conclusions des différentes conférences internationales des Nations Unies et que sa réalisation concrète est étroitement liée à l'édification d'une société civile en Russie. M. Zmeevski a noté que ce projet de culture de la paix a pour point de départ le caractère multidimensionnel de la paix et que sa réalisation passe par l'éducation et un militantisme de la société civile. Il a ajouté que cette culture de la paix triomphera lorsque le règlement des confits dans le monde sera le résultat du dialogue, ce qui suppose des mesures concrètes pratiques à long terme, notamment l'information de l'opinion publique sur les objectifs de la culture de la paix et des activités permettant le respect des droits de l'homme et des personnes.
M. ROLAND Y. KPOTSRA (Togo) a déclaré qu'il appartient aux jeunes Etats d'Afrique d'oeuvrer à la consolidation des acquis de l'Etat nation dans des espaces géographiques artificiellement découpés. En conséquence, le saut abrupt sur la voie souhaitable de la démocratisation s'est accompagné, souvent du fait de pressions extérieures à l'Afrique, de troubles socio-politiques qui ont ébranlé le tissu social et l'oeuvre de cohésion nationale entreprise après les indépendances. Il a estimé que la gestion des périodes post-conflits sur le continent africain constitue un autre aspect essentiel à prendre en compte dans la promotion d'une culture de la paix. Il a ainsi indiqué qu'outre la consolidation de l'Etat-nation, des actions concrètes doivent être diligentées dans les régions affectées par ces conflits si l'on ne veut pas courir le risque de les voir se transformer en théâtre continus d'affrontements en tous
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genres. Dans le même ordre d'idées, il a estimé opportun que les futurs accords de paix soient associés au développement d'une culture de la paix et appellent les parties au conflit à travailler ensemble à l'exécution de projets de développement. Il a également estimé que l'impératif de la promotion d'une culture de la paix appelle à revitaliser les trois Centre régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement et il a lancé un appel solennel pour que ces efforts soient soutenus et accompagnés par tous. M. Kpotsra a d'autre part souligné l'interaction existant entre la culture de la paix et le développement durable, car la justice sociale et l'élimination de la pauvreté sont indispensables à l'instauration et au maintien de la paix et de la sécurité au sein des nations et entre elles.
HOMMAGE À LA MEMOIRE DU PRESIDENT DES COMORES MOHAMED TAKI ABDOULKARIM
M. ELFATIH MOHAMED AHMED ERWA (Soudan), au nom des Etats africains, a présenté les condoléances à la délégation comorienne, ainsi qu'à tout le Gouvernement comorien et à la famille du regretté Mohamed Taki Abdoulkarim, Président des Comores. Il a rappelé que le Président Abdoulkarim était un éminent Président des Comores qui a milité et souffert pour son peuple. M. Erwa a souligné qu'au moment de son élection à la présidence, M. Abdoulkarim avait le respect de tout son peuple et la confiance des organisations régionales. Les îles Comores ont perdu avec le regretté Président, l'un des sages dirigeants de leur pays, et cette perte est une perte pour toute l'Afrique, a-t-il ajouté.
M. FUAD MUBARAK AL-HINAI (Oman) s'exprimant au nom des Etats d'Asie, a rendu hommage à Mohammed Taki Aboulkarim. Il a rappelé sa carrière exemplaire et son rôle important dans la communauté internationale et notamment au sein de la ligue des Etats arabes. Il a exprimé les condoléances du groupe des Etats d'Asie au peuple des Comores.
M. ION GORITA (Roumanie), s'exprimant au nom des Etats d'Europe orientale, a indiqué le profond regret des Etats d'Europe orientale à la nouvelle du décès de Mohamed Taki Abdoulkarim, Président de la République fédérale islamique des Comores. Il a rappelé que depuis son élection en mars 1996, le président Abdoulkarim avait oeuvré pour la stabilité politique et le bien-être économique des Comores. Il a transmis ses plus sincères condoléances à l'Etat et au peuple des Comores ainsi qu'à la famille du défunt et s'est déclaré convaincu que cet événement tragique confortera les efforts du peuple des Comores au vue de la restauration de la stabilité politique et du bien-être économique du pays.
M. EMILIO IZQUIERDO (Equateur), au nom des Etats de l'Amérique latine et des Caraïbes, a exprimé les condoléances les plus attristées à la délégation des Comores à l'occasion du décès du Président des Comores, Mohamed Taki Abdoulkarim, éminent homme d'Etat. Il a demandé au représentant des Comores de bien vouloir transmettre ces condoléances au Gouvernement et à la famille du Président Abdoulkarim.
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M. RODERICK RICHARD SMITH (Australie), s'exprimant au nom des Etats d'Europe occidentale et autres Etats, a transmis les condoléances du Groupe au peuple et Gouvernement des Comores. Il a rappelé l'importance du Président Abdoulkarim et a affirmé que l'histoire retiendra son oeuvre de Président.
M. ABDALLA SALEH AL-ASHTAL (Yémen), s'exprimant au nom du Groupe des Etats arabes, a transmis ses plus sincères condoléances à l'Etat et au peuple des Comores à la suite du décès du Président Mohamed Taki Abdoulkarim dont il a salué le rôle important dans l'édification de la société comorienne. Il a également adressé ses condoléances à la famille du défunt et prié Dieu pour qu'il lui donne la paix.
MME REGINA MONTOYA (Etats-Unis), au nom du pays hôte, a exprimé les condoléances du gouvernement américain à la famille du Président Taki Abdoulkarim ainsi qu'à tout le peuple comorien. Elle a rappelé l'appui du Président Taki aux Etats-Unis à l'occasion des attaques terroristes sur les ambassades américaines cet été.
M. MOHAMED ABDOUD MAHMOUD (République fédérale islamique des Comores) a adressé ses remerciements aux Etats Membres et au Secrétaire général et les a assurés que l'intérim se déroulait de façon pacifique. Il a brièvement rappelé les réalisations du Président Abdoulkarim et son dynamisme. Il a indiqué qu'après le coup d'Etat de 1995, M. Abdoulkarim était apparu comme le seul recours et s'était efforcé en appelant à toutes les forces politiques de rendre une légitimité à l'archipel. M. Mahmoud a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle aide les Comores à trouver une solution à la crise séparatiste qui sévit actuellement dans l'archipel. La solution à cette crise exige que la communauté internationale s'engage et que les Comores aussi s'orientent vers un développement durable. Il a d'autre part observé que la communauté internationale vient d'être privée d'un chef d'Etat dévoué à la paix et que les Comores sont en deuil d'un Président qui oeuvrait pour la réconciliation.
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