LA PREMIERE COMMISSION ADOPTE UNE SERIE DE PROJETS DE RESOLUTION SUR LE DESARMEMENT
Communiqué de Presse
AG/DSI/207
LA PREMIERE COMMISSION ADOPTE UNE SERIE DE PROJETS DE RESOLUTION SUR LE DESARMEMENT
19981103 La Première Commission, chargée du désarmement et de la sécurité internationale, a adopté ce matin une série de projets de résolution, en particulier, le projet relatif au désarmement régional (L.34), aux termes duquel l'Assemblée soulignerait qu'il faudra des efforts soutenus à la Conférence du désarmement et sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies pour faire progresser l'ensemble des questions de désarmement. L'Assemblée affirmerait que le désarmement mondial et le désarmement régional sont complémentaires et qu'il faut donc les mener de front dans l'intérêt de la paix et de la sécurité régionale et internationale. Elle a adopté des projets relatifs aux armes nucléaires, aux armes de destruction massive, aux armes classiques et au désarmement régional ainsi qu'à la sécurité.La Commission a entendu les délégations de la Thaïlande, du Sri Lanka, de l'Indonésie, de l'Algérie, du Népal, de Cuba, du Myanmar, de l'Allemagne, du Japon, de la Syrie, et de la Chine. Plusieurs délégations ont également pris la parole dans le cadre des explications de vote. Ces délégations ont fait des commentaires sur les projets adoptés ce matin.
La première Commission reprendra ses travaux demain matin à 10 heures.
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PROJETS DE RESOLUTION ADOPTES
La Commission a adopté par consensus un projet de résolution relatif à l'état de la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction, (A/C.1/53/L.6/Rev.1). Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale réaffirmerait la décision prise par la quatrième Conférence d'examen, dans laquelle celle-ci a engagé le Groupe spécial d'experts gouvernementaux des Etats parties, à conclure les négociations sur un protocole en vue de renforcer la Convention, aussitôt que possible avant l'ouverture de la cinquième Conférence d'examen. L'Assemblée prierait instamment le Groupe spécial de soumettre son rapport, qui doit être adopté par consensus, aux Etats parties qui l'examineront lors d'une conférence spéciale. Dans ce contexte, elle demanderait à tous les Etats parties, d'accélérer les négociations et de redoubler les efforts qu'ils déploient au sein du Groupe spécial, pour formuler un régime efficace, rentable et pratique, et chercher à régler dans les meilleurs délais les questions en suspens en faisant de nouveau preuve de souplesse afin que l'élaboration du protocole puisse être menée à bien sur la base du consensus à une date aussi rapprochée que possible. Aux termes de cette résolution, l'Assemblée engagerait tous les Etats signataires qui n'auraient pas encore ratifié la Convention à le faire sans tarder et les Etats qui ne l'auraient pas encore signée à y devenir parties rapidement, pour en faire un instrument véritablement universel.
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif au désarmement général et complet : interdiction de déverser des déchets radioactifs (A/C.1/53/L.9), aux termes duquel, l'Assemblée générale prendrait note que les participants au Sommet sur la sûreté et la sécurité nucléaires, tenu à Moscou les 19 et 20 avril 1996, se sont engagés à interdire le déversement de déchets radioactifs en mer. Elle prendrait acte de la partie du rapport de la Conférence du désarmement consacrée à une future convention interdisant les armes radiologiques et engagerait tous les Etats à prendre les mesures voulues pour empêcher tout déversement de déchets nucléaires ou radioactifs qui porterait atteinte à la souveraineté nationale. Elle prierait la Conférence du désarmement d'examiner, à l'occasion des négociations sur une convention interdisant les armes radiologiques, la question des déchets radioactifs comme entrant dans le cadre de cette convention et de redoubler d'efforts en vue de conclure sans tarder une telle convention et de l'informer du déroulement des négociations sur la question dans le rapport qu'elle lui présentera à sa cinquante-quatrième session. Elle prendrait note de la résolution CM/RES.1356 (LIV) adoptée en 1991 par le Conseil des ministres de l'Organisation de l'unité africaine et consacrée à la Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets produits en Afrique.
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La Commission a adopté par 82 voix pour, 37 contre et 20 abstentions un projet de résolution relatif à la Convention sur l'interdiction de l'usage des armes nucléaires (A/C.1/53/L.14), aux termes duquel l'Assemblée générale réitérerait sa demande à la Conférence du désarmement d'entamer des négociations en vue de parvenir à un accord sur une convention internationale interdisant en toutes circonstances l'emploi ou la menace d'emploi d'armes nucléaires, et elle prierait la Conférence du désarmement de lui présenter un rapport sur les résultats de ces négociations.
la Commission avait, auparavant, par un vote séparé, adopté le paragraphe 8 de ce projet qui se lit "soulignant qu'une convention internationale sur l'interdiction de l'utilisation des armes nucléaires serait une étape importante d'un programme échelonné conduisant á l'élimination compléte des armes , selon un calendrier déterminé...", par 72 voix pour, 38 contre et 18 abstentions.
La Commission a adopté par consensus un projet de résolution relatif au renforcement du régime défini par le Traité visant l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes, Traité de Tlatelolco, (A/C.1/53/L.19), l'Assemblée générale prendrait acte des mesures concrètes que divers pays de la région ont prises au cours de l'année écoulée pour renforcer le régime de dénucléarisation militaire défini par le Traité visant l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes. Elle demanderait instamment aux pays de la région qui ne l'ont pas encore fait de déposer leurs instruments de ratification aux amendements au Traité de Tlatelolco approuvés par la Conférence générale de l'Organisme pour l'interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes dans ses résolutions 267 (E-V), 268 (XII) et 290 (E-VII).
La Commission a adopté par 136 voix pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Israël et République de Corée) un projet de résolution relatif aux mesures visant à renforcer l'autorité du Protocole de Genève de 1925 (A/C.1/53/L.28). Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale demanderait de nouveau à tous les Etats de se conformer strictement aux principes et objectifs du Protocole de 1925 concernant la prohibition d'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques, et réaffirmerait qu'il est vital de donner effet à ses dispositions. L'Assemblée engagerait les Etats qui maintiennent leurs réserves au Protocole de Genève de 1925 à les retirer.
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif au désarmement régional (A/C.1/53/L.34). Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale soulignerait qu'il faudra des efforts soutenus, à la Conférence du désarmement et sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies, pour faire progresser l'ensemble des questions de désarmement, et elle affirmerait que le désarmement mondial et le désarmement régional sont complémentaires et qu'il faut donc les mener de front dans l'intérêt de la paix et de la sécurité régionales et internationales.
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L'Assemblée inviterait les Etats à conclure, chaque fois qu'ils le pourront, des accords sur la non-prolifération des armes nucléaires, le désarmement et les mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional, et elle accueillerait avec satisfaction les initiatives que certains pays ont prises aux niveaux régional et sous-régional en faveur du désarmement, de la non- prolifération des armes nucléaires et de la sécurité.
La Commission a adopté par 129 voix pour, 2 voix contre (Bhoutan, Inde) et 1 abstention (Cuba) un projet de résolution relatif à la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional (A/C.1/53/L.35). Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale déciderait de procéder d'urgence à un examen des questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional. Elle prierait la Conférence du désarmement, pour commencer, d'envisager d'élaborer des principes qui puissent servir de cadre à des accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques et attendrait avec intérêt un rapport de la Conférence sur la question.
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif à l'application de La Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et sur leur destruction (A/C.1/53/L.38/Rev.1). Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale soulignerait combien l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques est importante pour vérifier le respect de toutes les dispositions de la Convention et favoriser la réalisation, dans les meilleurs délais et d'une manière rationnelle, de tous ses objectifs. L'Assemblée engagerait tous les Etats parties à la Convention à s'acquitter intégralement et dans les meilleurs délais des obligations qu'elle leur impose et à prêter leur appui à l'Organisation dans les activités qu'elle mène pour en assurer l'application, et elle soulignerait qu'il est important pour la Convention que tous les Etats qui possèdent des armes chimiques et des installations de fabrication ou de mise au point de telles armes, y compris les pays qui ont déclaré de posséder des armes chimiques, figurent au nombre des Etats parties à la Convention, et se féliciterait des progrès réalisés dans ce sens.
La Commission a adopté sans vote un projet de résolution relatif au trafic illicite d'armes légères et de petit calibre (A/C1/53/L.41/Rev.1), aux termes duquel l'Assemblée générale déciderait de demander au Secrétaire général de tenir, dans les limites des fonds disponibles et en faisant appel à toute autre assistance que pourraient apporter les Etats Membres en mesure de le faire, compte tenu des travaux en cours du Groupe d'experts gouvernementaux sur les armes légères et de petit calibre, de larges consultations avec tous les Etats Membres, les organisations régionales et sous-régionales intéressées, les organismes internationaux et les experts compétents sur les questions suivantes : l'ampleur et la portée du phénomène du trafic des armes légères; les mesures qui pourraient être prises, notamment celles qui seraient adaptées aux mesures proprement régionales, pour lutter contre le trafic et la circulation illicite des armes légères; le rôle de l'Organisation des Nations
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Unies concernant la collecte, le classement, la mise en commun et la diffusion d'informations sur le trafic d'armes légères. Elle prie le Secrétaire général de lui faire rapport à sa cinquante-quatrième session sur le résultat des négociations qu'il aura tenues.
PROJET DE RESOLUTION PRESENTE
Aux termes du projet de résolution relatif aux armes légères et de petit calibre (A/C.1/53/L.13/Rev.1), l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de consulter tous les Etats Membres sur les objectifs, la portée, l'ordre du jour, les dates et le lieu de la réunion d'une conférence internationale sur le commerce illicite des armes sous tous ses aspects ainsi que sur la préparation de cette conférence et de tenir compte de leurs vues ainsi que celles qu'ils ont déjà exprimées en réponse à la demande que leur avait adressée le Secrétaire général conformément au paragraphe 4 de la résolution 52/38 J qu'elle avait adoptée le 9 décembre 1997. Elle prierait également le Secrétaire général de tenir compte de son rapport sur les armes légères et de petit calibre (A/52/298, en date du 27 août 1997) ainsi que des recommandations pertinentes incluses dans le rapport du Groupe d'experts gouvernementaux sur les armes légères et de petit calibre, qui sera présenté au Secrétaire général conformément au paragraphe 5 de la résolution 52/38 J qu'elle a adopté le 9 décembre 1997. Elle se félicite de l'offre qu'a faite le Gouvernement suisse d'accueillir à Genève au plus tard en l'an 2001 une conférence internationale sur le commerce illicite des armes sous tous ses aspects.
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Déclarations et explications de vote
M. CHITTIPAT TONGPARSROETH (Thaïlande) a déclaré que pour parvenir a l'objectif final du désarmement nucléaire, on doit oeuvrer tous ensemble et il est du devoir de tous de déployer des efforts sincères. Cette idée est partagée par tous les Etats Membres et la Thaïlande soutient toutes initiatives en faveur du désarmement nucléaire, notamment la création de zones exemptes d'armes nucléaires. Afin de démontrer son engagement au désarmement nucléaire, la Thaïlande s'est portée coauteur de 5 projets de résolution du groupe 1 (L.2, L.37, L.45, L.47, L.48) et se tient prête a soutenir toutes les résolutions qui mènent aux mêmes objectifs.
M. B. A. B. GOONETILLEKE (Sri Lanka) a dit que sa délégation a coparrainé le projet de résolution L.47, présenté hier par le Myanmar. L'Assemblée générale est saisie d'un certain nombre de résolutions visant la non-prolifération, et le monde a connu les armes nucléaires depuis une cinquantaine d'années. Ma délégation pense que le L.47 est le projet le plus complet sur la question, présenté à la Commission. Nous voudrions, d'autre part, présenter un projet d'amendement (L.52), qui soit relatif au essais nucléaires dont il est question dans le L.22 présenté par le Canada. Nous souhaitons que la question des essais, qui a été discutée dans plusieurs forums, dont la conférence du désarmement, ne soit pas seulement discutée sous l'angle des résolutions du Conseil de sécurité. Notre amendement veut que toutes les formes d'essais, même ceux en laboratoire, soient interdites : de ce fait, la réglementation ne doit pas simplement se limiter à une lecture partielle du TNP et du CTBT.
M. DJUMANTORO PURBO (Indonésie) a déclaré que les efforts internationaux concertés doivent être réalisés sous les auspices de la Conférence du désarmement qui a autorité. Le représentant appuie le projet L.47 et comme toute la communauté internationale demande une démarche générale pour le désarmement nucléaire, l'Indonésie appuie le document L 45. La tendance, cette année, va clairement aux zones exemptes d'armes nucléaires et nous appuyons toutes les résolutions sur la mise en place de ces zones. A cet égard, l'Indonésie se félicite de la décision de la Mongolie de déclarer son territoire pays exempt d'armes nucléaires.
M. ABDELKADER MESDOUA (Algérie) a dit que l'Algérie a toujours soutenu toutes les résolutions allant dans le sens du désarmement nucléaire et elle le fera aussi cette année après les essais qui ont eu lieu en Asie du Sud. Elle soutient le L.47. A travers le TNP, le CTBT et l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur la licéité de l'usage des armes nucléaires, nous pensons que la communauté internationale a clairement exprimé sa volonté de désarmement nucléaire total. Le TNP, malgré ses imperfections, doit être soutenu. L'Algérie par son soutien veut souligner sa volonté qui va dans le sens des décisions du Sommet de Durban. Les essais nucléaires de laboratoire doivent cesser et la doctrine de la dissuasion quant à elle, est caduque. Nous soutenons ce projet, après avoir fait des propositions à Genève en vue du contrôle des matières fissiles.
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M. HIRA B. THAPA (Népal) a déclaré son appui au projet L.47, expliquant qu'il s'agit d'un projet de résolution qui traite d'une question prioritaire à savoir, le désarmement nucléaire et insiste sur deux aspects importants que sont les programmes de désarmement nucléaire et leurs caractère global. La Mongolie souhaite être un pays exempte d'armes nucléaires, c'est un nouveau concept qui vaut la peine d'être examiné, a-t-il ajouté, et son pays soutient donc le projet de résolution L.10/Rev.1.
M. RODOLFO VERSON (Cuba) a déclaré que Cuba estime que le L.47, présenté par le Myanmar est un des projets les plus complets. Il reflète notre position, et reconnaît les caractères bilatéral et multilatéral des négociations nucléaires. Il reconnait que la Conférence du désarmement doit travailler en vue de l'élimination des armes nucléaires sur un calendrier donné. Il faut donner des garanties négatives de sécurité aux Etats non nucléaires. Ces garanties ne doivent pas être discriminatoires. Nous sommes convaincus que la mise en place d'un instrument légal interdisant l'usage de ces armes est une nécessité.
M. MYA THAN (Myanmar) a pris la parole sur le projet de résolution L.10/Rev.1, relatif à la sécurité internationale et statut de la Mongolie en tant qu'état exempt d'armes nucléaires. La mise en place de zones exemptes d'armes nucléaires est une mesure efficace pour empêcher la prolifération nucléaire a-t-il estime, et la Mongolie a pris une décision louable et courageuse. Le Myanmar est favorable à la mise en place de telles zones.
M. GUNTHER SEIBERT (Allemagne) a dit que son pays est coauteur du L.48 présenté par les Etats-Unis et du L.49 présenté par le Japon. Nous appuyons également le L.11, et espérons que la conclusion d'un traité sur les matières fissiles verra le jour selon les termes du projet L.24. Ce projet reflète les décisions de la Conférence du désarmement sur la question, cette année, et nous espérons qu'il ne sera pas amendé. Nous espérons, d'autre part, que les négociations de fond sur les matières fissiles, pourront commencer lors de la prochaine session de la Commission.
M. AKIRA HAYAHI (Japon) a présenté le projet de résolution relatif aux armes légères et de petit calibre L.13/Rev.1, en indiquant que cette révision est le résultat d'intenses consultations survenues après la présentation du L.13 avec les délégations intéressées et les coauteurs. Le texte est ainsi devenu plus clair, plus concret et plus logique.
M. LI CHANGHE (Chine) a expliqué son intention d'abstention sur le L.14 car la Chine a toujours défendu l'interdiction de l'emploi des armes nucléaires et la prolifération des armes nucléaires, donc il n'y a aucune difficulté de la part de la Chine sur la substance du dispositif, mais il y a eu des changements de situation depuis le début de l'année. Les auteurs pendant des années ont défendu le désarmement, l'emploi des armes nucléaires pourtant au moment de conclure le CTBT, objet de consensus.
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Au mois de mai dernier, un auteur a pourtant procédé a des essais nucléaires à la face du monde et affirmé qu'il était désormais puissance nucléaire. Il y a paradoxe entre les activités et le parrainage de ce coauteur de ce projet.
Le représentant du Japon a déclaré que son pays accordait une importance particulière au contrôle des armes nucléaires et estime que la L.42 défend mieux ses positions que la L.14.
Le représentant des Etats-Unis a indiqué que les Etats-Unis ne signeront jamais une convention comme celle contenue dans le L.14, car il ne s'agit pas d'une mesure valable pour atteindre l'objectif prioritaire qu'est le désarmement nucléaire. Il a estimé que la version de cette année est différente de celle de l'an dernier, et ceci, en raison du fait que les auteurs ne sont plus intéressés par la Convention sur l'interdiction de la mise au point, la fabrication, le stockage et l'emploi des armes nucléaires.
La représentante de l'Inde a appuyé l'objectif essentiel de la résolution L.9. La communauté internationale doit rester vigilante sur le danger que représentent les déchets nucléaires et radiologiques. Le paragraphe 8 traite de la sûreté de la gestion du combustible irradié et de la sûreté de la gestion des déchets radioactifs. L'Inde accorde une grande importance à la sûreté et à la durée de vie des combustibles irradiés. Mais la Convention commune a pour lacune qu'elle ne traite pas des déchets militaires, et l'Inde émet des réserves sur le paragraphe 8 de cette résolution.
Le représentant de Cuba a appuyé le projet L.9, mais estime qu'il ne traduit pas tout à fait la préoccupation constante par rapport aux dangers des déversements des déchets nucléaires et radioactifs. Les pays doivent faire, en outre, que les déchets nucléaires et radiologiques ne soient pas détournés. Il a appuyé la création d'un comité spécial pour une Convention d'interdiction des armes radiologiques.
Parlant du projet L.38/Rev.1, le représentant de l'Egypte a déclaré que son pays a traditionnellement appuyé toute mesure visant à assurer la stabilité régionale et comprend l'idée générale du dispositif qui donne à la Convention un impact réel. L'engagement égyptien est bien clair sur toutes les armes de destruction massive. Le Moyen-Orient doit être libre de toute arme de destruction massive afin d'assurer la sécurité réciproque entre les Etats de la région. Israël doit faire preuve de volonté politique en respectant ses propres engagements et l'Egypte souhaite faire part de sa réserve quant à la teneur du paragraphe 5 de ce projet.
Le représentant de l'Iran a déclaré que son pays s'est joint au consensus général et attache une grande importance à la mise en oeuvre de toutes les dispositions du dispositif opératoire du L.38/Rev.1.
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Le représentant d'Israël a déclaré que son pays s'est joint au consensus général et se félicite de la mise en oeuvre de la Convention sur les armes chimiques. Il a ajouté qu'en signant la convention, Israël a tenu à marquer son rôle actif pour qu'il s'agisse d'un mécanisme fonctionnant bien. Israël veut maintenir l'équilibre essentiel de la convention, et en signant cette convention, Israël se dit que d'autres dans la région feront de même. Mais la ratification par Israël, a-t-il dit, est liée à l'environnement politique stratégique qui n'est pas encore satisfaisant. Il a déclaré qu'Israël chercherait à l'avenir à ratifier cette convention, compte tenu de ses préoccupations régionales et de ces contraintes législatives. Israël se félicite que certains Etats arabes aient signé, voire ratifié la Convention. Mais d'autres ne l'ont pas fait, et ont même indiqué qu'ils ne changeraient pas de position même si Israël ratifiait la Convention dont parle la L.38/Rev.1,, notamment des pays qui ont, par le passé, eu recours à des armes chimiques.
Parlant des armes classiques, le représentant de l'Algérie s'est dit préoccupé par la prolifération des armes légères et de petit calibre et a souligné qu'il est important de voir le Département du désarmement coordonner les actions des Nations Unies. La prolifération illicite des petites armes est dangereuse, et l'Algérie entend soutenir les efforts du Département. Elle ne saurait accepter que d'autres organes puissent s'occuper de questions qui ne relèvent pas de leurs compétences.
Le représentant du Swaziland a estimé que son pays, en tant que membre de la Convention sur la prévention de la criminalité et du traitement des délinquants, pense que davantage d'efforts doivent être déployés et davantage d'assistance doit être apportée pour que de petits Etats puissent se protéger contre la prolifération illicite des petites armes. Il a souligné que l'on sait qu'elles sont à l'origine de la recrudescence de la criminalité et qu'elles permettent de renverser des gouvernements. Il a rappelé que la Convention sur les mercenaires, qui date de 1979, est une réalité africaine, et a estimé que les petites armes ne doivent plus pouvoir entrer dans la région. Il a appelé la communauté internationale à aider les pays africains pour lutter contre la prolifération des armes de petit calibre.
Parlant du projet L.41/Rev.1, le représentant de Cuba a dit qu'il partage les vues des coauteurs et que Cuba souhaite contribuer à la mise en oeuvre de ce projet. Il a réaffirmé son soutien au texte qui ne préjuge pas de la Convention interaméricaine, dont l'entrée en vigueur est soutenue dans l'alinéa 6 du préambule. Il a souligné que les négociations qui se sont déroulées dans le contexte de l'organisation des Etats américains, auxquelles Cuba n'a pas pu participer sont importantes, mais Cuba n'a pas le droit d'y adhérer et c'est pourquoi certaines parties du texte devraient être peaufinées à l'avenir et Cuba y prêtera une attention toute particulière.
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Abordant le désarmement et la sécurité régionale, le représentant de la République de Corée a déclaré qu'il accorde une importance particulière au désarmement régional et, notamment, à la résolution L.34, car le projet encourage le rôle capital que jouent les approches régionales.
Le représentant du Swaziland s'est dit favorable au désarmement régional, et surtout compte tenu de ce que la Conférence du désarmement en Afrique a suscité. A cet égard, il a déclaré que le Traité de Pelindaba est historique et que le désarmement de l'Afrique doit devenir une réalité. Le processus de désarmement dans cette région ne doit pas être négligé. Sur le long terme, la prolifération des armes troubles la paix en Afrique et la communauté internationale, y compris les Nations Unies, doit faire des efforts pour venir en aide aux pays du continent.
Le représentant du Bélarus a estimé que le désarmement régional est un des facteurs les plus importants dont dépendra la suite du désarmement au 21ème siècle. Les activités de désarmement sur le continent européen permettent l'instauration d'une véritable confiance et la mise en place de mesures pour un système de sécurité qui permettra de réduire l'accumulation de systèmes de défense. Les relations internationales doivent être basées sur le partenariat et non sur les confrontations.
Parlant du projet L.35, la représentante de l'Inde s'est interrogée sur la nécessité de prier la Conférence du désarmement d'élaborer des principes afin de servir de cadre à des accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques. Elle a souligné que l'Inde et le Pakistan se sont engagés dans un processus de paix au niveau mondial, et que les visions étroites du projet adoptent une méthode beaucoup trop restrictive par rapport à celles sur laquelle se fondent les pourparlers.
Le représentant de Cuba a annoncé que son pays s'abstiendra lors du vote sur ce projet L.35 même s'il reconnaissait la valeur de certaines idées contenues dans le texte. Le projet insiste sur d'autres aspects qui s'écartent des idées de la Conférence du désarmement et de celles de l'Assemblée générale. Le texte évite d'évoquer le processus de la maîtrise des armes qui pourrait avoir lieu, les propres caractéristiques des régions ou des Etats ne sont pas mentionnées, et il évite de parler du processus de maîtrise mondiale des armes et des processus régionaux et sous régionaux.
Le représentant du Swaziland a déclaré qu'il voterait en faveur de ce projet parce qu'il défend l'idée d'un contrôle universel des armements. Cette résolution pourrait contribuer à l'instauration de la paix dans les régions en conflits.
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