AG/DSI/199

LA PREMIERE COMMISSION ENTAME SON DEBAT THEMATIQUE

23 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/DSI/199


LA PREMIERE COMMISSION ENTAME SON DEBAT THEMATIQUE

19981023 La Première Commission a commencé cet après-midi son débat thématique sur les sujets spécifiques de son ordre du jour. Quatre délégations ont pris la parole devant la Commission pour faire part de différentes prises de positions liées au désarmement et au processus de paix dans la région du Moyen-Orient. Le Bureau de la Commission a rappelé aux délégations l'urgence du dépôt des projets de résolutions en discussion, dont l'examen aurait dû commencer cet après-midi. Elle a entendu une déclaration du délégué d'Israël, qui a annoncé la signature imminente, dans la soirée, d'un accord israélo- palestinien sur le retrait d'Israël d'une partie de la Cisjordanie. Il a, à cette occasion, remercié les Gouvernements des Etats-Unis, de l'Egypte, et le roi Hussein de Jordanie, pour leur contribution au succès des pourparlers qui se sont tenus cette semaine à Wye Plantation, dans le Maryland.

La Commission a, en outre, entendu la délégation du Brésil, qui a dit, concernant les zones exemptes d'armes nucléaires, que son pays soutient totalement la création d'une telle zone en Asie centrale. Les délégués de la Bulgarie et du Kirghizistan ont pris la parole devant la Commission, qui reprendra ses travaux lundi à 10 heures.

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Débat thématique

M. YURI STERK (Bulgarie) a déclaré que les domaines dans lesquels la Commission devrait concentrer ses efforts ont clairement été définis hier par le représentant de l'Autriche. Concernant les problèmes de sécurité, la Bulgarie est profondément concernée par la situation au Kosovo et est déterminée à participer activement aux efforts internationaux visant à trouver une solution juste et durable au conflit, solution qui devra se baser sur le respect des droits et des libertés des habitants de cette province et sur la stricte considération des frontières et de l'intégrité territoriale des Etats de la région. Notre pays, qui est frontalier du Kosovo, se soucie de la prolifération des armes de petit calibre dans les zones de conflits, et nous soutenons, par conséquent, l'approche intégrée adoptée par les Nations Unis en vue de la résolution de ce problème. Notre Gouvernement apprécie la contribution du Groupe d'experts gouvernementaux sur les petites armes, dirigé par l'Ambassadeur Donowaki. La Bulgarie soutient la convocation d'une réunion internationale sur les armes de petit calibre et espère qu'une décision finale sera prise à cet effet par la présente session de l'Assemblée générale. Au cours des années écoulées, notre pays a répété son adhésion aux directives internationales réglementant la fabrication et le commerce des armes, et nous réaffirmons ici cette position. C'est dans la perspective de préserver des vies humaines que notre pays a été l'un des premiers en Europe du Sud-Est, à signer la Convention d'Ottawa en décembre 1997 et souhaite la voir entrer en vigueur de façon efficace.

Mme ZAMIRA B. ESHMAMBETOVA (Kirghizistan) a déclaré que le Centre régional pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique a offert un cadre très précieux à la promotion de l'ouverture, la transparence et la construction de la confiance en vue d'atteindre le but ultime, celui de la prévention des conflits armés et la création de conditions favorables à la résolution de conflits. L'ordre du jour du Processus de Katmandou est vaste, il comprend l'établissement de mesures de confiance, les questions relatives au nucléaire, les armes classiques, chimiques et biologiques, plusieurs approches en matière de sécurité, dont quelques unes sont novatrices. Cette structure est sans précédent, elle comprend des diplomates, des chercheurs, des experts de l'armement et de sécurité, des stratèges politiques et des ONG. L'atmosphère informelle du Processus de Katmandou a contribué à la liberté et l'ouverture des discussions et à l'établissement de la coopération et de la confiance mutuelle dans un domaine sensible que sont le désarmement et la sécurité. Toutefois, le Processus de Katmandou ne peut continuer à jouer le rôle important qui est le sien sans disposer de ressources financières solides. Jusqu'ici, il a pu exister grâce au soutien et aux contributions généreuses de quelques Etats sans aucun soutien en provenance du budget des Nations Unies. Il est primordial que cette question grave soit mise en avant et résolue. Nous devons maintenir le Processus de Katmandou, nous avons besoin du Centre régional pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique.

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M. JOSE FELICIO (Brésil) a déclaré que nous considérons que le projet de résolution sur la création d'une zone exempte d'armes nucléaires en Asie Centrale va dans le même sens que la politique adoptée par le Gouvernement brésilien en matière de désarmement nucléaire. Quant au projet de résolution sur la création d'une zone exempte d'armes nucléaires dans l'hémisphère Sud, le délégué a remercié les délégations pour leur active participation et les négociations de ces derniers jours.

Additif au communiqué AG/DSI/198

M. ABDELKADER MESDOUA (Algérie) a déclaré que le nombre trop élevé de résolutions alourdit les tâches déjà considérables de la Commission. D'accord avec d'autres délégations, l'Algérie estime qu'il faudrait engager une réflexion sur toutes les formules possibles en vue de rationaliser, simplifier et alléger les travaux de la Commission. Quant à la proposition de réaménager l'ordre du jour, l'Algérie pense que les bases sur lesquelles des points devraient être débattus tous les deux ans ou, au contraire, tous les trois ans, ne sont pas claires.

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