LA PREMIERE COMMISSION ENTAME LE DEBAT SUR LA RATIONALISATION DE SES TRAVAUX ET LA REFORME DE SON ORDRE DU JOUR
Communiqué de Presse
AG/DSI/198
LA PREMIERE COMMISSION ENTAME LE DEBAT SUR LA RATIONALISATION DE SES TRAVAUX ET LA REFORME DE SON ORDRE DU JOUR
19981022 La Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a entamé cet après-midi son débat sur la rationalisation de ses travaux et la réforme de son ordre du jour. Le Président de la Commission, M. André Mernier (Belgique), a ouvert le débat en présentant aux délégations des propositions allant dans le sens de la simplification de l'ordre du jour de la Commission. Ces propositions mettent un accent particulier sur la réduction du nombre de questions inscrites à l'ordre du jour, qui doit devenir plus logique et plus compréhensible, non seulement pour les délégués, mais aussi pour le grand public. Dans cette perspective, le Président a soumis au Bureau de la Commission, pour examen et commentaires, un document de travail dont le contenu vise à simplifier le programme de travail à partir de la 54ème session de l'Assemblée générale, qui se tiendra l'an prochain.La Commission, concernant la session en cours, a entendu le Bureau, qui a répondu aux demandes des délégations qui ont souhaité que les projets de résolution parviennent au secrétariat de la Commission au plus tard le vendredi 23 octobre, à 18 heures. D'autres projets seraient déposés au plus tard lundi. Sur la rationalisation de son programme de travail, la Commission a entendu les représentants de l'Autriche, au nom de l'Union européenne et des Etats associés, de l'Australie, de l'Inde, de la République de Corée, de l'Egypte, de l'Afrique du Sud et de l'Iran.
La Première Commission reprendra ses travaux demain après-midi, à 15 heures.
- 2 - AG/DSI/198 22 octobre 1998
Rationalisation des travaux et réforme de l'ordre du jour
M. THOMAS HAJNOCZI (Autriche, au nom de l'Union européenne et des Etats associés) a déclaré que la rationalisation des travaux reste une priorité pour l'Union européenne. Le Secrétaire général, M. Kofi Annan, nous a encouragés, lors de l'ouverture des travaux de la Commission, à aller de l'avant dans le processus de réforme des travaux en cours, imposé par l'évolution internationale en matière de désarmement et de sécurité. Nous voulons davantage de transparence et de convivialité au cours du débat de la Commission, qui doit être mieux organisé, plus rationnel et plus compréhensible par le grand public. Nous aimerions que les ressources, qui nous sont allouées, soient mieux utilisées, et nous permettent d'atteindre des résultats concrets. Nous sommes pour une refonte de l'ordre du jour, celui que nous avons en ce moment n'étant pas très clair. L'Union européenne voudrait une démarche très claire, comme le demande la résolution 4887. Nous pourrions alors procéder de façon plus simple, et éviter la nécessité d'arrangements difficiles parfois à trouver, entre pays ou groupes. Nous pensons que certaines questions examinées, ici, méritent d'être réexaminées annuellement et que d'autres pourraient être discutées de façon bisannuelle ou trisannuelle. Ce qui est important, c'est la productivité des débats, et non pas le simple fait d'inscrire formellement des questions à l'ordre du jour. Nous demandons que les rapports du Secrétariat soient plus synoptiques et mieux utilisables. Nous devrions considérer la rationalisation des travaux non pas sous un angle politique, mais plutôt pragmatique.
Mme SONYA KÖPPE (Australie) a déclaré que ce point est important pour son pays. Je voudrais faire quelques brèves observations. Ma délégation se félicite des travaux réalisés par la Première Commission. Je souhaitais évoquer la limitation de la durée des travaux, ils devraient être plus brefs, ce qui permettrait de les simplifier en utilisant le temps qui aura pu être ainsi dégagé. Nous soulignons l'importance de l'impulsion acquise en vue de la restructuration de l'ordre du jour. Il est temps de le rédiger afin de mieux se comprendre. A propos des résolutions, il faudrait pouvoir les examiner en fonction d'un thème. Toujours à propos des résolutions, il y en a trop et certaines devraient être représentées tous les deux ou trois ans, principalement celles qui ne changent presque jamais. Nous solliciterons des consultations officieuses sur ce thème.
M. ALDYIAN MANICKAM (Inde) a fait des observations sur la proposition de document de travail présentée par le Président. En ce qui concerne le point 73 de l'ordre, nous aimerions le voir figurer comme un point à part entière du programme de travail, et non pas comme un sous-point de l'ordre du jour. Concernant le rôle de la science et de la technologie, l'Inde souhaiterait qu'il figure dans le contexte des mesures bilatérales de désarmement. L'Inde insiste aussi sur le fait que tous les membres de la Commission doivent avoir le droit de prendre des initiatives dans la refonte des travaux de la Commission, et que cette prérogative ne devrait pas être l'apanage exclusif du Bureau.
- 3 - AG/DSI/198 22 octobre 1998
M. KIM MOON-HWAN (République de Corée) a déclaré, concernant la rationalisation des travaux, que des progrès sensibles ont été réalisés depuis l'an dernier, les travaux de la Commission étant maintenant planifiés sur 30 séances. L'ordre du jour actuel ne suit cependant pas une structure logique, et nous estimons que les propositions faites, l'an dernier par le Canada et l'Union européenne, méritent une plus ample considération. Nous sommes d'avis qu'une section spéciale des travaux devrait être consacrée à la transparence dans le domaine des armements et aux mesures de confiance. Un autre chapitre pourrait être dévolu aux "autres mesures de confiance", selon l'évolution de la situation. Malgré son caractère perfectible, le document que nous présente le Président de la Commission, nous semble être une bonne base de travail. Nous sommes contre des changements drastiques dans le programme des travaux de la Commission; nous préférerions voir un changement évolutif et réaliste, qui tienne compte de la position des différents Etats et Groupes régionaux sur chaque aspect du désarmement.
M. MAGED ABDELAZIZ (Egypte) a estimé que le remaniement de l'ordre du jour est un sujet très important. Le remaniement proposé n'est qu'un remaniement des points de l'ordre du jour mais il a été envisagé aussi de fusionner des points de l'ordre du jour. Le remaniement des points de l'ordre du jour, tels qu'ils existent, ne peut être fait sans le consentement des Etats Membres. Nous ne pouvons les fusionner ou les remanier sans consultations. Chaque Etat à le droit souverain de voir les points qui l'intéressent discutés. Il existe un autre aspect que nous souhaitons aborder car c'est également important, cela concerne l'harmonisation du vote entre la Première Commission et l'Assemblée générale. Il est gênant de trouver un point de l'ordre du jour sous un numéro à l'Assemblée et le même point sous un autre numéro à la Première Commission. Il est important d'harmoniser les processus de vote.
M. JEAN PHILIP DUPREEZ (Afrique du Sud) a dit que sa délégation estime qu'il faut réduire la durée de la session de la Commission et rendre ses travaux plus logiques et transparents. Il faut avancer cependant avec prudence dans cette démarche et se rapprocher, autant que possible, de la substance des questions dont la Commission a traité l'an dernier. Il faut, d'autre part, éviter la confusion qui semble exister entre les votes au sein de la Première Commission et ceux qui sont ensuite conduits à l'Assemblée générale. Concernant la réduction du nombre de questions inscrites à son examen, la Commission n'a malheureusement pas de mandat pour éliminer ou fusionner les questions figurant à son ordre du jour. Ces prérogatives reviennent aux Etats. Il faudrait donc que les Groupes régionaux se saisissent de ce problème, et conduisent entre eux des consultations après avoir arrêté leurs positions.
M. GHOLAMHOSSEIM DEHGHANI (République islamique d'Iran) a fait observer que concernant le rôle de la science et de la technologie, cette question ne peut pas être limitée aux seuls aspects de la sécurité internationale, mais devrait faire partie des questions collatérales aux programmes de désarmement. L'Iran saisira le Groupe asiatique en vue de son inscription dans cette catégorie. * *** *