L'ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE DEUX RESOLUTIONS SUR LA COOPERATION DE L'ONU AVEC LA LIGUE ARABE ET L'ORGANISATION DES ETATS AMERICAINS
Communiqué de Presse
AG/826
L'ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE DEUX RESOLUTIONS SUR LA COOPERATION DE L'ONU AVEC LA LIGUE ARABE ET L'ORGANISATION DES ETATS AMERICAINS
19981022L'Assemblée générale a adopté ce matin sans vote, une résolution présentée par l'Egypte au nom du Groupe des Etats arabes aux termes de laquelle l'Assemblée générale demande aux institutions spécialisées de collaborer avec le Secrétaire général et la Ligue des Etats arabes pour donner suites aux propositions multilatérales, d'améliorer les mécanismes de consultations, d'intensifier la coopération dans les domaines prioritaires suivants : énergie, développement rural, désertification et ceintures vertes, formation et formation professionnelle, technologie, environnement, information et documentation.
L'Assemblée a adopté la résolution à l'issue de l'examen du point relatif à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes. Dans le cadre du débat sur ce point, l'Observateur de la Ligue des Etats arabes a pris la parole et le représentant d'Israël a expliqué son vote.
Pour l'examen de cette question, l'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général.
L'Assemblée a également adopté sans vote une résolution relative à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation des Etats américains présentée par le représentant de l'Honduras au nom des co-auteurs. Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale recommande qu'ait lieu en 1999 une réunion générale entre des représentants du système des Nations Unies et de l'Organisation des Etats américains (OEA) afin de continuer à examiner et à évaluer les programmes de coopération et d'autres questions mutuellement convenues.
L'Assemblée générale a entendu les interventions des représentants de la République dominicaine et de Guyana ainsi que de l'Observateur de l'Organisation des Etats américains.
Pour l'examen de cette question, l'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général.
(à suivre 1a)
- 1a - AG/826 22 octobre 1998
L'Assemblée a également abordé le point relatif à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et le système économique latino-américain pour l'examen duquel elle était saisie d'un rapport du Secrétaire général. Le Président de l'Assemblée, M. Opertti (Uruguay), a toutefois informé les Etats Membres que le système économique latino-américain n'avait pas l'intention de soumettre un projet de résolution à l'Assemblée générale à ce sujet. Par conséquent, l'Assemblée a décidé de reporter cet examen à sa cinquante-quatrième session.
Egalement ce matin, l'Assemblée a achevé l'examen du rapport du Conseil de sécurité à l'Assemblée générale. Les intervenants se sont prononcés en faveur d'une augmentation du nombre des membres du Conseil afin de le rendre plus représentatif de la communauté internationale ainsi que de l'adoption de procédures qui le rendront plus démocratique et transparent.
Les représentants des délégations suivantes ont pris la parole à cette occasion : Kenya, Jamaïque, République de Corée, Slovaquie, Bélarus, Uruguay et Tunisie. Le représentant du Burkina Faso a exercé son droit de réponse au nom des Etats membres de l'Organisation de l'unité africaine.
En début de séance, l'Assemblée générale a pris note de la communication faite par le Secrétaire général par laquelle il porte à la connaissance de l'Assemblée générale, avec l'assentiment du Conseil de sécurité les affaires relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales dont s'occupe le Conseil de sécurité cette année, ainsi que celles dont il a cessé de s'occuper. L'Assemblée générale était saisie pour cette question d'une note du Secrétaire général.
Le Bureau de l'Assemblée générale se réunira demain matin, vendredi 23 octobre 1998 à 9 heures.
COMMUNICATION FAITE PAR LE SECRETAIRE GENERAL EN VERTU DU PARAGRAPHE 2 DE L'ARTICLE 12 DE LA CHARTE DES NATIONS UNIES : NOTE DU SECRETAIRE GENERAL (A/53/357)
Pour l'examen de cette question, l'Assemblée générale était saisie d'une note du Secrétaire général par laquelle celui-ci, avec l'assentiment du Conseil de sécurité, porte à la connaissance de l'Assemblée générale les affaires relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales dont s'occupe le Conseil de sécurité et celles dont il a cessé de s'occuper.
Les questions relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales qui ont été examinées au cours de la période écoulée depuis la notification adressée à l'Assemblée générale à sa cinquante-deuxième session, concernent la situation dans les pays et régions suivants: Afrique; Angola; Sahara occidental; Sierra Leone; République du Congo; Croatie; Iraq et Koweït; République centrafricaine; Géorgie; Tadjikistan et frontière tadjiko-afghane; Moyen-Orient; ex-République yougoslave de Macédoine; Haïti; Afghanistan; Bosnie-Herzégovine; Somalie et Chypre.
Les questions suivantes ont également été examinées: lettres des Etats- Unis d'Amérique, de la France et du Royaume-Uni datées des 20 et 23 décembre 1991; lettre datée du 11 mars 1998, adressée au Président du Conseil de sécurité par le représentant permanent adjoint du Royaume-Uni; lettre du 27 mars 1998, adressée au Président du Conseil de sécurité par le représentant permanent des Etats-Unis; situation concernant le Rwanda; lettre daté du 31 mars 1998, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Chargé d'affaires par intérim de la Papouasie-Nouvelle-Guinée; Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie; responsabilité du Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales; situation entre l'Erythrée et l'Ethiopie; les enfants touchés dans les conflits armés; la situation dans les territoires arabes occupés; lettre datée du 29 juin 1998 adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général; lettre du 25 juin 1998 adressé au Secrétaire général par le représentant permanent de la République démocratique du Congo; lettre du 25 juin 1998 adressée au Secrétaire général par le représentant permanent du Rwanda et menaces pour la paix et la sécurité constituées par des actes de terrorisme international.
La note comprend également une liste de questions que le Conseil de sécurité n'a pas examinées en séance officielle au cours des cinq années précédentes (1993-97), ainsi qu'une liste des questions relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales que le Conseil n'a pas examinées au cours de la période considérée et dont il demeure saisi.
( suivre)
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COOPERATION ENTRE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET LA LIGUE DES ETATS ARABES (POINT 27)
Rapport du Secrétaire général (A/53/434)
Pour l'examen de cette question (point 27 de l'ordre du jour), l'Assemblée générale était saisie d'un rapport du Secrétaire général soumis en application de la résolution 52/5 du 22 octobre 1997, relative à la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes.
Au cours de la période considérée, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies et celui de la Ligue des Etats arabes ont continué de se rencontrer à l'occasion de réunions de consultations. Le Secrétaire général de l'ONU a convoqué une troisième réunion de haut niveau entre l'ONU et les organisations régionales à New-York, les 28 et 29 juillet derniers, sur le thème de la prévention des conflits. Les secrétariats des deux organisations de même que le Bureau de l'Observateur permanent de la Ligue auprès de l'ONU ont maintenu des contacts étroits sur les questions intéressant les deux organisations.
Par ailleurs, une délégation de haut niveau de la Ligue s'est rendue à la CNUCED en mars 1998, où elle a eu un échange de vues sur les activités de cet organisme concernant le monde arabe, en particulier les informations commerciales, la gestion de la dette, les questions relatives au commerce international et l'Organisation mondiale du commerce. De même, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Ligue ont tenu des consultations approfondies et, au début de 1998, une délégation de haut niveau de la Banque arabe pour le développement de l'Afrique (BADEA) a eu des entretiens avec les responsables du Fonds international de développement agricole (FIDA), afin d'examiner les possibilités de cofinancement.
Le rapport du Secrétaire général contient en outre un résumé des rapports des organes et organismes des Nations Unies sur leur coopération avec la Ligue des Etats arabes. Ces rapports traitent de la suite donnée aux propositions adoptées lors des réunions tenues par le système des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes à Vienne en 1995 et à Genève en 1997. Ils émanent notamment de la CNUCED, du PNUD, du PNUE, du FNUAP, de l'UNRWA, de l'UNESCO, du FIDA et du HCR.
Enfin, lors de la réunion sectorielle entre l'ONU et la Ligue des Etats arabes sur le commerce et le développement qui s'est tenue au siège de la Ligue, au Caire, du 8 au 11 juin derniers, les participants ont passé en revue les progrès de la coopération dans le domaine du commerce et du développement et présenté un certain nombre de recommandations pour l'action future. Des consultations se sont tenues parallèlement sur la coopération entre les Département des affaires politiques de l'ONU et le Département des affaires politiques internationales de la Ligue.
( suivre)
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Projet de résolution (A/53/L.11) Point 27
Aux termes d'une résolution relative à la Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes, l'Assemblée générale demanderait aux institutions spécialisées de collaborer avec le Secrétaire général et la Ligue des Etats arabes pour donner suites aux propositions multilatérales, d'améliorer les mécanismes de consultations, d'intensifier la coopération dans les domaines prioritaires suivants : énergie, développement rural, désertification et ceintures vertes, formation et formation professionnelle, technologie, environnement, information et documentation.
Aux termes de cette résolution, le Secrétaire général encouragerait la tenue de réunions périodiques entre représentants du Secrétariat des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes pour examiner et renforcer les mécanismes de coordination. En outre, l'Assemblée déciderait que, pour resserrer la coopération, examiner et évaluer les progrès accomplis, il conviendrait de tenir tous les deux ans une réunion des organismes des Nations Unies et des représentants de la Ligue des Etats arabes et d'organiser des réunions sectorielles périodes inter-organisations portant sur des questions prioritaires. L'Assemblée générale réaffirmerait également l'importance de tenir la prochaine réunion générale des représentants des secrétariats des organismes des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes consacrée à la coopération en 1999, ainsi qu'une réunion sectorielle sur les domaines prioritaires en l'an 2000.
M. NABIL ELARABY (Egypte), présentant le projet de résolution relatif à la coopération entre l'ONU et la Ligue des Etats arabes, au nom des coauteurs, a rappelé les liens anciens qui unissent l'ONU et la Ligue des Etats arabes, la plus ancienne des organisations intergouvernementales. Il s'est félicité du resserrement de ces liens depuis l'adoption de la première résolution relative à la coopération entre les deux organisations en particulier dans les domaines de la paix et de la sécurité internationales. M. Elaraby a souhaité que cette coopération soit davantage renforcée, sur la base du respect des principes des Nations Unies, des droits légitimes du peuple palestinien mais aussi de la Syrie. Souhaitant que de nouveaux domaines de coopération notamment technique et économique soient exploités, il a appelé la communauté internationale a appuyer le renforcement de la coopération entre les deux organisations en adoptant par consensus la résolution présentée.
M. HUSSEIN HASSOUNA, Observateur de la Ligue des Etats arabes, a rappelé que les relations de coopération entre l'ONU et la Ligue arabe n'ont cessé de se développer depuis sa création. Il n'empêche que les deux organisations doivent persévérer dans leurs efforts afin de renforcer leur coopération au service de la paix et du développement dans la région. Dans ce contexte, le rapport du Secrétaire général fait état des réunions et consultations qui se sont poursuivies entre les deux Secrétaires généraux tout au long de l'année dernière, ce qui leur a permis d'aborder des questions arabes telles que la question de l'Iraq, du processus de paix au Moyen Orient, ou encore la Libye.
( suivre)
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La Ligue arabe est d'ailleurs convaincue que les progrès en vue d'endiguer ces crises dépendent largement de la coopération entre les deux Secrétaires généraux. L'Observateur a également souligné que le développement économique et social des pays arabes ne pourrait se réaliser sans un environnement empreint de sécurité et de paix dans la région. Il faut, en tout état de cause, que les Nations Unies renforcent la coopération avec les organisations régionales de sorte qu'elles deviennent un partenaire de l'ONU dans la prévention et la résolution des conflits dans leur région à travers des mécanismes nouveaux tels que l'alerte précoce, la diplomatie préventive et le désarmement préventif. A cet égard l'observateur a soulevé le fait que, malgré le rôle croissant de la Ligue arabe dans la région, elle ne jouit pas jusqu'à ce jour du statut diplomatique à l'instar des autres organisations régionales telles que l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI).
Rappelant que les efforts visant à résoudre la question palestinienne occupent une place de choix parmi les priorités des Etats arabes, la Ligue arabe a exprimé son souhait de voir les récents développements dans ce domaine aboutir à des résultats concrets pour le processus de paix. L'Observateur a rappelé les principes que la Ligue arabe au sujet de la question palestinienne considère comme pouvant permettre l'instauration d'un paix juste et durable, à savoir : la terre contre la paix, le droit et l'auto-détermination du peuple palestinien et la création d'un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem. Le Conseil de la Ligue arabe a, pour sa part, appelé à maintes reprises au respect de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Si donc, les Nations Unies sont véritablement soucieuses d'équité et de justice, il serait grand temps qu'Israël respecte ces résolutions qui doivent être appliquées sans discrimination par tous les Etats faute de quoi l'Organisation appliquerait un système de deux poids deux mesures qui pourrait compromettre sa crédibilité.
Explication de vote
Le représentant d'Israël a indiqué que sa délégation s'était pour la cinquième fois consécutive jointe au consensus pour l'adoption de la résolution relative à la coopération entre l'ONU et la Ligue des Etats arabes qui s'inscrit dans le cadre de la volonté d'Israël de faire la paix avec ses voisins, tous membres de la Ligue. Aujourd'hui, a-t-il déclaré, de nouveaux espoirs de paix se font jour. Cependant il ne faut pas perdre de vue que le processus de paix est engagé à la fois au plan bilatéral comme au plan multilatéral. Il faut donc, a déclaré le représentant d'Israël, que tous les participants au processus reprennent les négociations. La paix et le développement vont de pair, a estimé le représentant d'Israël, c'est pourquoi le Gouvernement d'Israël continue d'apporter son aide au développement économique des Palestiniens et encourage les efforts des Etats arabes dans le même sens. Il a appelé au renforcement de la coopération entre l'ONU et les organisations régionales, y compris la Ligue arabe, tout en rappelant que le processus de paix est par nature bilatéral et que les instances multilatérales doivent servir d'autres objectifs. Il a également déploré que les manoeuvres politiques de certains continuent d'exclure son pays du groupe asiatique, malgré l'adoption d'une résolution appelant à son intégration.
( suivre)
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COOPERATION ENTRE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET L'ORGANISATION DES ETATS AMERICAINS (POINT 21)
Rapport du Secrétaire général (A/53/272 et Add.1)
Aux fins de l'examen de la question de la coopération entre l'ONU et l'Organisation des Etats Américains (OEA), l'Assemblée générale était saisie d'un rapport qui décrit les mesures prises en ce sens au sein du système des Nations Unies. Outre des informations sur la coopération entre le Secrétariat de l'ONU et l'OEA, les chefs des organismes, programmes, départements et bureaux extérieurs des Nations Unies suivants ont communiqué des informations, à la demande du Département des affaires politiques : le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), l'Organisation internationale du Travail (OIT), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
Pour ce qui est des activités communes, la Mission civile internationale en Haïti (MICIVIH), menée conjointement par l'ONU et l'OEA, demeure le principal instrument de coopération entre les deux organisations. En outre, pendant la période concernée, le Secrétaire général de l'ONU et le Secrétaire générale de l'OEA se sont rencontrés à plusieurs reprises.
L'additif A/53/272/Add.1, décrit les mesures prises par le Département des affaires économiques et sociales en matière de coopération avec l'OEA. Dans le cadre du suivi de la mise en oeuvre du Programme d'action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement, le Département des affaires économiques et sociales échange avec l'OEA des informations sur les activités liées à l'exécution du Programme. L'OEA peut ainsi se tenir au fait des travaux de la Commission du développement durable sur les questions relatives aux petits Etats insulaires en développement. Par ailleurs, l'ONU et l'OEA ont échangé des informations et des rapports de fond traitant de la promotion de la femme, de la jeunesse et de l'élimination de la pauvreté.
Projet de résolution (A/53/L.10.Rev.1)
Aux termes de la résolution relative à la Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation des Etats américains, l'Assemblée générale recommanderait qu'ait lieu en 1999 une réunion générale entre des représentants du système des Nations Unies et de l'Organisation des Etats américains afin de continuer à examiner et à évaluer les programmes de coopération et d'autres questions mutuellement convenues. Elle prierait
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également le Secrétaire général de lui présenter à sa cinquante-cinquième question un rapport sur l'application de la présente résolution et déciderait d'inscrire à l'ordre du jour provisoire de sa cinquante-cinquième session la question intitulée, "Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation des Etats américains."
Déclarations
M. HUGO NEO-PINO (Honduras) présentant le projet de résolution A/53/L.10/Rev.1.a déclaré que le nouvel ordre international exige une coopération de plus en plus étroite entre les Nations Unies et les organisations régionales. La finalité de ses relations est d'instaurer la coopération internationale pour résoudre les problèmes économiques, sociaux et humanitaires et pour encourager le respect des droits de l'homme. A titre d'exemple, les travaux de déminage en Amérique centrale s'inscrivent dans le cadre de cette coopération, la lutte contre le trafic de drogue également. La délégation du Honduras s'est par ailleurs félicitée de la fréquence des réunions entre leurs deux organisations. En cette année qui célèbre les cinquante ans de la Charte de l'Organisation des Etats américains, le Honduras se félicite des relations entre les deux organisations. Le temps où l'on s'en tenait à des positions purement rhétoriques est dépassé. Les pays qui présentent ce projet de résolution estiment qu'au seuil du prochain millénaire, la coopération avec l'ONU est indispensable. Les travaux de l'OEA en matière de coopération générale doivent être poursuivis. La délégation du Honduras demande pour l'adoption unanime de cette résolution.
MME JULIA TAVARES DE ALVARES (République dominicaine) s'exprimant en sa qualité de Président du Groupe des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes a déclaré que, dans le contexte actuel de la mondialisation après-guerre froide, les Nations Unies doivent persévérer dans leurs efforts en vue de renforcer la coopération entre elles et les institutions régionales et sous-régionales, ainsi que les instruments régionaux et sous-régionaux d'intégration économique auxquels l'Amérique latine et les Caraïbes accordent une grande importance. Elle a retracé quelques instances de la coopération dynamique qui s'est instituée entre les Nations Unies et l'Organisation des Etats américains (OEA), notamment la Mission civile internationale en Haïti, divers programmes d'assistance, la participation accrue des fonctionnaires de l'OEA aux colloques organisés par la Communauté économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC). Elle a également fait état de contacts officieux entre le Programme alimentaire mondial (PAM), l'OEA et la Communauté des Caraïbes (CARICOM).
Mme Alvarez a exprimé le souhait des Etats de la région d'Amérique latine et des Caraïbes de continuer à renforcer les mécanismes de coopération entre les organisations régionales et les Nations Unies afin de répondre aux défis de demain dans un esprit pluraliste et ouvert.
( suivre)
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M. SAMUEL INSANALLY (Guyana) s'exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a rappelé que les premiers efforts conjoints entre l'OEA et l'ONU avaient remporté un certain succès dans la mesure où ils ont fait progresser la démocratie, les droits de l'homme et la reconstruction sociale et économique du peuple haïtien. Le CARICOM soutient les efforts visant à renforcer la coopération entre l'ONU et les organisations régionales à la fois dans les domaines de la diplomatie préventive et du maintien de la paix, mais aussi dans les domaines sociaux et économiques. A cet égard, M. Insanally s'est félicité de la coopération qui prévaut entre l'ONU et l'OEA y compris avec les institutions spécialisées telles que la Banque mondiale, l'UNESCO, le PAM, la FAO et le PNUE entre autres. Evoquant les deux domaines de coopération prioritaires, à savoir le contrôle des drogues et le développement durable, M. Insanally a souhaité qu'un surcroît d'efforts soit accompli afin de réduire les conséquences négatives du trafic et de l'abus des drogues dans ces sociétés petites et vulnérables et pour mettre pleinement en oeuvre le Programme d'action pour les petits Etats insulaires en développement. Il a également souligné l'importance de la coopération dans le domaine du développement des ressources humaines.
M. JORGE KAUFMAN, Organisation des Etats américains, a souligné que l'ONU et l'Organisation des Etats américains (OEA) coopèrent depuis des années. Les deux organismes ont adopté des résolutions qui soulignent en exergue l'importance de cette coopération, qui se traduit également par l'Accord de coopération que ces deux organisations ont signé en 1995. L'Observateur a déclaré que les activités des deux organisations sont en effet complémentaires.
Dans la pratique, l'OEA est en faveur du renforcement des contacts intersectoriels entre les responsables des deux organisations. Elle se félicite en particulier de l'établissement d'un système de consultations entre l'OEA et l'ONU qui a permis de jeter les bases de leur coopération en Haïti. Rappelant qu'au Sommet des Amériques sur le développement durable qui a eu lieu récemment, il a reconnu que la région pouvait relever le défi du développement grâce à la coopération régionale et internationale, l'Observateur de l'OEA estime que cela rejoint les objectifs de la coopération entre l'OEA et l'ONU. Il a également rappelé que la Commission des droits de l'homme de l'OEA coopère de façon permanente avec les Nations Unies et que d'autres activités font aussi l'objet d'actions conjointes entre les deux organisations.
COOPERATION ENTRE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET LE SYSTEME ECONOMIQUE LATINO-AMERICAIN : RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL (A/53/420) (POINT 25)
Au titre de l'examen du point 25 de l'ordre du jour relatif à la coopération entre l'ONU et le système économique latino-américain, l'Assemblée générale est saisie de ce rapport pour l'élaboration le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a demandé à 19 organismes des Nations Unies de lui faire parvenir un exposé à jour des activités qu'ils mènent en coopération avec le Système économique
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latino-américain (SELA), dont 8 seulement ont répondu, les 11 autres ne coopérant pas à ce jour avec le SELA, même si certains souhaitent le faire à l'avenir.
Le rapport présente le résumé des informations communiquées par ces huit organismes, à savoir l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Fonds mondial international (FMI), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), la Banque mondiale, l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Il ressort de ce rapport que la coopération entre le SELA et les programmes, organisations et institutions des Nations Unies se renforce et se diversifie. De plus, la coopération interinstitutions a été établie dans de nombreux domaines dans lesquels les ressources disponibles sont utilisées pour le plus grand avantage des pays de la région.
Rapport du Conseile de sécurité (A/53/2)
M. NJUGUNA MAHUGU (Kenya) a jugé le rapport de cette année bien structuré et plus digeste grâce aux améliorations apportées. Bien que l'adjonction d'une évaluation mensuelle des Présidents apporte un plus de transparence, la diffusion des problèmes à tous les Etats Membres reste encore limitée par la tradition d'extrême confidentialité et la pratique des consultations officieuses, a déclaré M. Mahugu.
M. Mahugu a en outre déploré que depuis l'élection du Kenya au Conseil de sécurité il y a presque deux ans, les conflits en Afrique n'aient pas seulement augmenté en nombre, mais changé de nature pour devenir de plus en plus complexes. Il y a à cet égard quatre catégories de conflits devant le conseil de sécurité à saisir : les crises résolues et qui ont ressurgi; les crises en voie de solution; les crises persistantes et les nouvelles menaces à la paix. Il a souligné la nécessité d'apporter un soutien maximum aux efforts régionaux actifs visant à résoudre ces conflits et dans cette optique, il a fait part à l'Assemblée générale des propositions faites à l'issue du Sommet consultatif pour la coopération en Afrique de l'Est qui s'est tenu le 18 octobre dernier à Nairobi, sur le conflit en République démocratique du Congo. Ce n'est que grâce à une étroite coordination entre les efforts des régions et ceux des Nations Unies qu'il sera possible d'établir une paix juste et durable en République démocratique du Congo, a-t-il indiqué.
MME M. PATRICIA DURRANT (Jamaïque) s'est félicitée des améliorations contenues dans le rapport du Conseil de sécurité par rapport à l'année dernière. Ces améliorations vont dans le sens d'une transparence accrue des travaux du Conseil de sécurité. La Jamaïque a également accueilli favorablement l'inclusion d'évaluations mensuelles des travaux du Conseil comme un pas important dans le but de rendre le rapport plus analytique.
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La représentante a également déploré que toutes les parties n'adhèrent pas aux résolutions du Conseil de sécurité. Cet état de fait vient contrecarrer la capacité du Conseil à maintenir un contrôle efficace sur les événements en cours. Le Conseil de sécurité doit constituer la principale autorité pour la prise de décision multilatérales en ce qui concerne les questions affectant la paix et la sécurité internationales. La Jamaïque réaffirme sa confiance dans le principe de la sécurité collective sur lequel se fonde le rôle du Conseil de sécurité. La représentante a rappelé que sa délégation qui attache une grande importance à la réforme du Conseil de sécurité est favorable à une augmentation du nombre des membres afin de rendre le Conseil plus représentatif de la communauté internationale et se prononce en faveur de l'adoption de procédures qui le rendront plus démocratique et transparent.
M. CHO CHANG-BEOM (République de Corée) a considéré que l'addition des évaluations mensuelles des Présidents du Conseil de sécurité apportait plus de transparence et offrait un point de vue personnel et circonstancié sur le travail du Conseil de sécurité. Pour que d'avantage de progrès soit accomplis dans cette direction il a suggéré que ces évaluations soient distribuées officiellement et immédiatement aux Etats non membres du Conseil. Il a également estimé que les séances d'information des présidents, comme par exemple celles du comité des sanctions, s'inscrivaient dans ce cadre et, pour continuer dans cette direction, il a suggéré que les résumés des débats des organes subsidiaires soient transmis aux Etats non membres et inclus dans le rapport annuel.
M. Chang-Beom a également indiqué qu'il considérait que les débats publics étaient un moyen de permettre aux membres du Conseil d'entendre le point de vue des Etats non membres et que cette pratique devrait se développer, par exemple en organisant un débat public mensuel sur le programme de travail prévisionnel au début de chaque présidence. D'autre part il a noté qu'il serait souhaitable que les Etats non membres du Conseil puissent être informés à temps des réunions d'urgence et de celles qui se tiennent le week end. Il en a appelé au Groupe de travail à composition non limitée et à l'Assemblée générale pour que le processus de réforme se poursuive.
M. JAN VARSO (Slovaquie) considère que les relations entre le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale sont un facteur essentiel de la performance de l'Organisation, et par conséquent, leurs actions doivent être concertées et mutuellement se soutenir afin de pouvoir réaliser plus de cohérence dans les efforts de maintien de la paix et de la sécurité internationales. Dans cet objectif, il est important que les informations transmises par le Conseil aux membres de l'Assemblée soient des plus exhaustives et transparentes, d'où l'importance du rapport annuel du Conseil de sécurité, unique instrument officiel pour véhiculer cette information. La Slovaquie, tout en se félicitant des améliorations apportées à la fois au contenu et au format du rapport de cette année, considère qu'il reste encore beaucoup à faire pour renforcer la nature analytique de son contenu.
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M. Varso propose en particulier que les évaluations mensuelles des anciens présidents du Conseil soient transformées en évaluations analytiques mensuelles des travaux effectués au cours des consultations officieuses du Conseil qui comprennent une réflection sur les divergences de point de vue entre les membres du Conseil sur les questions à l'examen. La transparence du processus de décision et des méthodes de travail du Conseil constitue un élément clef du débat en cours sur la réforme du Conseil, car le manque de transparence compromet la crédibilité du Conseil et contribue à creuser l'écart entre les membres et les non membres du Conseil. A cet égard, la Slovaquie estime que des comptes rendus écrits des consultations officieuses du Conseil devraient être inclus dans son rapport annuel. En outre, M. Varso considère que les pays contributeurs de contingents aux opérations de maintien de la paix devraient être autorisés à participer au processus décisionnel du Conseil sur les mandats de ces opérations.
M. ALYAKSANDR SYCHOU (Bélarus) a estimé que le succès des efforts de réforme et de restructuration des activités du Conseil de sécurité dépendait étroitement de la volonté politique de rechercher un consensus. A cet égard, il a souligné l'importance de faire en sorte qu'il y ait au Conseil une répartition géographique équitable et une plus grande transparence dans ses méthodes de travail. Il faut aussi, a-t-il recommandé une plus grande responsabilité du Conseil de sécurité devant l'Assemblée générale et l'établissement d'un dialogue approfondi entre ces deux organes. M. Sychou s'est félicité des améliorations apportées à la présentation du rapport et en particulier de l'inclusion des évaluations présidentielles mensuelles, tout en souhaitant que celles-ci soient plus analytiques et plus circonstanciées en ce qui concerne le processus décisionnel et leurs motivations ainsi que les consultations privées. Il a suggéré en outre que le rapport fasse l'objet de consultations préalables, d'une présentation devant l'Assemblée par le président en exercice du Conseil ou un de ses membres et surtout que les propositions faites par les Etats Membres lors de sa présentations reçoivent une réponse. Enfin, il a estimé qu'il serait souhaitable d'établir un mécanisme de consultations régulières au niveau des ministres des affaires étrangères.
M. JORGE PEREZ OTERMIN (Uruguay) a rappelé que la prévention des conflits est devenue un attribut du Conseil de sécurité aussi important que le règlement des conflits eux-mêmes comme l'est aussi la consolidation de la paix après le conflits. Le représentant a préconisé une meilleure coordination entre le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social (ECOSOC) de façon à ce que l'ECOSOC puisse apporter sa contribution indispensable aux travaux de reconstruction de la paix. L'Uruguay souhaite en outre plus de transparence dans les travaux du Conseil et que ceux-ci soient empreints de plus de démocratie en permettant la participation active des Etats non membres qui sont directement affectés par les mesures prises par le Conseil.
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- 12 - AG/826 22 octobre 1998
La délégation de l'Uruguay a insisté sur quatre points fondamentaux. Premièrement, il faut que les séances publiques destinées à entendre les opinions des Etats non membres du Conseil se tiennent plus souvent. Ensuite, l'Uruguay souhaite une pleine application des Articles 31 de la Charte et 37 du Règlement provisoire de façon à augmenter la nécessaire participation aux sessions du Conseil des Etats non membres de celui-ci. De plus, les consultations périodiques avec les pays affectés par les décisions du Conseil doivent être organisées plus souvent. Enfin, le représentant a souhaité que les Etats non membres soient invités à participer aux consultations officieuses que le Conseil tient sur les questions qui les affectent directement.
M. ALI HACHANI (Tunisie) a relevé avec intérêt les améliorations apporté par le Conseil de sécurité à son rapport, notamment l'inclusion d'informations concernant les travaux des organes subsidiaires du conseil. Il a relevé également avec satisfaction la publication, en additif au rapport, de brefs exposés sur les travaux du Conseils établis par les anciens Présidents du Conseil et qui ont le mérite, sans toutefois refléter l'opinion du Conseil, de donner un plus en matière d'information sur le contenu du travail du Conseil, en particulier sur les séances informelles. Pour le délégué le rapport du Conseil reste malgré tout, dans sa forme, un document quasi inchangé en ce sens qu'il est une compilation de décisions du Conseil auquel la dimension analytique des questions soumises fait défaut. Selon lui, la présentation de rapports spéciaux sur certaines questions par le Conseil à l'Assemblée général - comme il est prévu par la Charte - contribuerait à l'amélioration de l'information des Etats membres de l'organisation sur les activités du Conseil et ce, à une époque où ces activités se sont multipliées et diversifiées en même temps que cette présentation faciliterait une évaluation objective de l'action du Conseil.
Le délégué s'est toutefois réjoui du fait que le Conseil de sécurité se dise disposé à poursuivre l'examen d'autres moyens qui amélioreraient la documentation et la procédure du Conseil. Le délégué a cependant appelé le Conseil à envisager de nouvelles mesures de nature à renforcer la transparence de ses travaux. C'est dans cette optique qu'il préconise la multiplication des réunions formelles ouvertes à tous les Etats membres afin de leur permettre de s'exprimer au Conseil sur les questions importantes. Il suggère également que les exposés donnés aux Etats non-membres, à l'issue des séances de consultations informelles soient plus circonstanciés et plus détaillés.
Le délégué exprime enfin l'espoir que le Conseil de sécurité continuera d'accorder l'intérêt requis à la question de l'amélioration de la réforme et du contenu de son rapport à l'Assemblée générale ainsi qu'à la transparence dans ses travaux.
( suivre)
- 13 - AG/826 22 octobre 1998
Droit de réponse
Le représentant du Burkina Faso au nom des Etats membres de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) s'est indigné des remarques faites par le représentant du Canada au sujet de la décision des chefs d'Etats de l'OUA de lever les sanctions contre la Jamahiriya arabe libyenne, considérant que cette attitude de la part de l'OUA dénotait un non respect du Conseil de sécurité et était non conforme à la Charte des Nations Unies. Soulignant que l'OUA a également sa Charte qui s'inspire des mêmes principes et du même droit international que celle des Nations Unies, le représentant du Burkina Faso a déclaré que l'OUA privilégie cependant le dialogue à l'exercice de la force pour résoudre les conflits en Afrique. Il s'est indigné que du haut de cette tribune des Nations Unies on se permette de critiquer une décision qui a été prise par 53 chefs d'Etats. Il a déclaré que l'Afrique a ses problèmes auxquels elle cherche à apporter des solutions tout en réaffirmant son partenariat avec l'ONU. Le représentant du Burkina Faso a affirmé que l'Afrique tiendra compte de cette façon du Canada de la remercier en monnaie de singe pour les voix que les Etats africains ont apporté au Canada pour son élection au Conseil de sécurité.
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( suivre)