AG/SHC/363

LES DELEGATIONS EVOQUENT LA SITUATION DES FEMMES DANS LES CONFLITS ARMES

15 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/SHC/363


LES DELEGATIONS EVOQUENT LA SITUATION DES FEMMES DANS LES CONFLITS ARMES

19981015

La situation des femmes sous occupation et dans les conflits armés a largement retenu l'attention de la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles (Troisième Commission) qui poursuivait cet après-midi son débat sur la promotion de la femme et le suivi donné à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. La représentante de l'Afghanistan a rappelé que les mercenaires Taliban empêchent les femmes de participer à tous les secteurs de la vie publique, violant ainsi les principes de l'Islam et du droit international, a-t-elle déclaré. La représentante du Koweït a évoqué les séquelles de l'occupation iraquienne sur les femmes et les enfants de son pays. Le représentant de la Syrie a, pour sa part, attiré l'attention sur la situation tragique des femmes arabes vivant sous occupation israélienne dans le sud du Liban et dans les territoires palestiniens occupés. Il a demandé une évaluation de la situation dans le Golan occupé et de nouveaux efforts pour que ces femmes puissent jouir pleinement de leurs droits, et en particulier du droit de ne pas vivre sous occupation.

Pour le Comité international de la Croix-Rouge, le sort tragique des femmes dans les conflits armés résulte non pas d'une absence de règles humanitaires assurant leur protection mais principalement du fait que les règles en vigueur ne sont ni interprétées ni appliquées de manière cohérente. A cet égard, il a estimé que l'adoption récemment des statuts de la Cour pénale internationale pourrait se révéler une étape importante sur la voie d'un meilleur respect du droit humanitaire.

Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration au cours du débat : Afghanistan; Sénégal; Koweït; Brésil; France; Guatemala; Turquie; République de Corée; Malaisie; Singapour; Syrie; Mongolie; et Etats-Unis. Les représentants du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont également intervenus.

(à suivre - 1a)

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La Commission poursuivra ses travaux vendredi à partir de 10 heures. Elle se prononcera en fin de séance demain matin sur des projets de résolution relatifs au développement social, y compris les questions relatives à la situation sociale dans le monde et aux jeunes, à la famille, aux personnes âgées et aux handicapés; à la prévention du crime et la justice pénale.

A l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre la pauvreté, une réunion commune, sous forme de table ronde sur le thème de "La pauvreté, les droits de l'homme et le développement", aura lieu dans l'après-midi sous la co-présidence des Présidents de la Deuxième et de la Troisième Commission.

PROMOTION DE LA FEMME (point 103)

SUITE DONNEE A LA QUATRIEME CONFERENCE MONDIALE SUR LES FEMMES (point 104)

Suite du débat général

Mme ADELA HACHEMI FARHADI (Afghanistan) a souligné la gravité de la situation des femmes afghanes sous l'occupation des Taliban. Tout a été fait par les mercenaires Taliban pour empêcher la participation des femmes à la vie civile, culturelle, éducative, économique, politique et sociale dans les régions du pays qu'ils ont militairement occupées. Cette politique appliquée depuis début 1995 a été continuellement renforcée depuis. En ce qui concerne le droit des femmes à travailler, la situation a empiré malgré les promesses trompeuses données verbalement par certains Taliban. Non seulement, les femmes n'ont pas le droit de travailler, mais les interdictions de sortir de chez elles sont devenues plus strictes encore. Malgré les promesses non tenues maintes fois répétées des Taliban, rien n'a été fait pour réouvrir les écoles de filles. Depuis l'occupation militaire par les mercenaires de la ville de Mazar-e-Sharif le 8 août, la dernière université où les jeunes filles étudiaient encore a été fermée. Toutes les écoles de filles ont été fermées depuis l'occupation militaire dans les villes du nord, ainsi que récemment à Bamyan, comme c'était déjà le cas à Kandahar, Herat et Kaboul.

La situation a également empiré dans le domaine de l'emploi, a affirmé la représentante. Les femmes sont privées du droit au travail dans toutes les régions occupées par les mercenaires taliban. La situation sanitaire devient également de plus en plus catastrophique, en particulier à Kaboul.

La représentante a rappelé la résolution adoptée par la Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires en août dernier concernant la situation des femmes afghanes. La Sous-Commission considère que la politique menée actuellement par les Taliban à l'égard de la population féminine des territoires sous leur contrôle constitue une violation flagrante des principes de l'Islam et du droit international. Or, a-t-elle souligné, dans plusieurs villes afghanes sous occupation militaire et politique, une tendance réactionnaire fait obstacle à l'éducation des filles et à toute participation de la femme dans la vie publique. Par contre, dans les provinces qui ne sont pas sous l'occupation militaire des Taliban, les filles peuvent poursuivre leurs études dans les écoles publiques financées par l'Etat. La représentante a recommandé que les dispositions de la résolution de la Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires, concernant les droits de la femme, soient incorporées dans la résolution sur les droits de l'homme en Afghanistan, qui sera adoptée par la Troisième Commission pour être présentée à l'Assemblée générale.

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M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a fait part de la création, par le Gouvernement de son pays, de différents mécanismes institutionnels de promotion et d'émulation des femmes. Le représentant a cité, entre autres: le Ministère de la femme, de l'action sociale et de la solidarité nationale, qui sert de point focal à la politique nationale de promotion féminine; la Quinzaine nationale de la Femme sénégalaise; et le Grand Prix annuel du chef de l'Etat pour la promotion de la femme, qui récompense le groupement féminin le plus actif dans le domaine du développement économique et social.

L'activité nationale de promotion de la femme, décentralisée et participative, est menée de concert avec les ONG, les pays et institutions amis et les mouvements associatifs féminins, dont la Fédération des associations féminines du Sénégal (créée en 1977) et la Fédération nationale des groupements de promotion féminine (créée en 1987). L'adoption, en 1996, d'un Plan d'action de la femme (1997-2001) traduit la volonté politique des autorités sénégalaises d'accorder une place centrale à la femme, dans le cadre du suivi de la Conférence de Beijing. Ce plan vise, notamment, à assurer la promotion économique des femmes et renforcer la lutte contre la pauvreté; à augmenter le taux de scolarisation des jeunes filles et le niveau d'éducation des femmes; à améliorer l'état de santé des femmes et des petites filles, y compris la santé reproductive; à valoriser le statut de la femme dans la société et à renforcer sa participation politique; et enfin à renforcer les mécanismes liés à la promotion et au financement des activités des femmes.

Le Sénégal insiste pour que soient appliquées les recommandations contenues dans la Déclaration de l'Afrique pour les enfants, adoptée à l'issue de la Conférence internationale sur l'assistance aux enfants africains, qui s'est tenue à Dakar, au Sénégal, en 1992. Le pays a abrité en 1997 la quatrième Conférence régionale du Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles ou coutumières affectant la santé des femmes et des enfants, et a coordonné les travaux en la matière du Groupe africain lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Le Gouvernement entend soumettre bientôt à l'Assemblée nationale un projet de loi portant sur une nouvelle incrimination de tels actes, qui constitueront une circonstance aggravante des coups et blessures volontaires - délit déjà prévu dans le code pénal. Si les violences sont perpétrées par le conjoint, une nouvelle infraction sera retenue, avec des circonstances aggravantes liées au résultat de ces actes. Ce projet de loi traite également des cas d'excision, de harcèlement sexuel et de pédophilie.

Mme AL-QWADHI (Koweït) a déclaré que son pays vit une ère de pleine mutation. L'amélioration de la situation des femmes koweïtiennes est au coeur d'un plan national en leur faveur qui a notamment pour objectif d'assurer l'égalité des chances pour les deux sexes en matière de formation et d'éducation. Cela a permis de créer une main-d'oeuvre compétente pour divers secteurs. La main-d'oeuvre féminine représente environ 33% tous secteurs confondus. Les femmes ont également accès à des postes à responsabilité.

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Elles assument différents postes administratifs, universitaires et diplomatiques. Leur rôle ne se limite pas à leur participation professionnelle, elles oeuvrent également à la construction de la société, dans le cadre de diverses organisations, économiques, écologiques et autres. Au Koweït, a assuré la représentante, il n'existe pas de discrimination pour des raisons de langue, de religion ou d'origine ethnique. Chaque citoyen koweïtien a le droit au travail et à choisir son métier. Le droit à l'éducation est également garanti. La législation articule tous ces droits conformément à la Charia et la culture du pays.

Les femmes ont connu des problèmes psychologiques énormes suite à l'occupation du pays par l'Iraq. Ces conséquences sont beaucoup plus graves que les dommages matériels. Les souffrances des femmes se sont prolongées même après la fin de l'occupation iraquienne. Il y a eu un grand nombre de veuves et de femmes dont les maris ont été faits prisonniers. Ces femmes ont souffert de l'incertitude, n'ayant pas d'information sur la situation de leur conjoint. En outre, de nombreux enfants ont des troubles de comportement et souffrent d'angoisse. Cette situation est aggravée par le refus des autorités iraquiennes de donner des éclaircissements quant aux prisonniers de guerre koweïtiens, a souligné la représentante, appelant à la solution de cette question.

Mme MARCELA NICODEMOS (Brésil) a déclaré que dans le cas du Brésil, le dialogue entre les organisations de la société civile et le Gouvernement a redonné de la vigueur aux mouvements de femmes, qui ont participé à l'élaboration de la Constitution de 1988, laquelle défend, comme jamais auparavant, le droit des femmes en tant qu'êtres humains. Ce même dialogue constructif entre le Gouvernement et les mouvements de femmes a dominé la préparation et la mise en oeuvre des actions décidées lors de la quatrième Conférence sur les femmes de Pékin. Le Brésil a élaboré les "Stratégies pour l'égalité", qui consistent en un plan d'action national destiné à mettre en pratique ce qui a été décidé à Beijing et visent à éliminer la discrimination fondée sur le sexe et à garantir aux femmes le plein exercice de leurs droits civiques.

La représentante a fait remarquer que la participation des femmes à la vie politique est considérée comme un élément clé du combat pour l'égalité des hommes et des femmes au Brésil. Outre l'adoption, en 1997, d'une nouvelle loi électorale stipulant qu'au moins 30% des candidats, lors des scrutins, doivent être des femmes, le Gouvernement brésilien a récemment mis en place un Programme national de promotion de l'égalité des chances dans le service public. Il appartient en effet au service public de donner l'exemple en matière d'égalité, cet exemple devant être suivi dans le secteur privé et dans la société en général. Pour la représentante, cela montre aussi combien le Brésil est attaché à oeuvrer pour la participation des femmes aux processus décisionnels, que le Gouvernement considère à la fois comme un droit et comme un moyen de renforcer la démocratie.

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Mme FRANCOISE GASPARD (France) a déclaré que le Premier Mministre de la France a dénoncé l'exclusion et la discrimination dont sont victimes les femmes dans le monde entier. La législation française sanctionne les mutilations et les considère comme des atteintes graves à l'intégrité de la personne. Au niveau judiciaire, les juges informent les personnes ayant exprimé la volonté de se livrer à des pratiques mutilatoires et ayant quitté la France, des possibilités de poursuites à leur retour. Les femmes en France ont accès à l'héritage et au crédit et ont droit à l'égalité des salaires. La représentante a, par ailleurs, déclaré que son pays désapprouve l'exclusion des femmes de certaines délégations des Jeux olympiques.

La Déclaration finale de la Conférence consacrée aux femmes à Mexico en 1975 comportait des dispositions qui ont été placées au coeur des travaux de la Conférence de Pékin, sur la nécessité de la participation égale des femmes à la prise de décision politique. La parité dans la prise de décision, si elle n'est pas une fin mais un moyen, a noté la représentante, n'en reste pas moins indispensable. En France, le Conseil des ministres a adopté un projet de révision de la Constitution, qui sera examiné par le Parlement et qui prévoit un égal accès des femmes et des hommes aux fonctions publiques. Ce projet de révision vise à assurer la parité, et à combler le décalage existant entre l'amélioration effective de la condition des femmes dans la société et le maintien de la rareté de leur représentation dans les instances de prise de décision.

La France jouit d'un système de planning familial performant. Les femmes ont la possibilité de recourir à l'interruption volontaire de grossesse et à des services publics performants pour l'éducation des enfants. Davantage de jeunes filles ont accès à l'enseignement supérieur, et la présence des femmes s'est accrue sur le marché du travail, malgré la crise économique. Cependant leur présence au sein des assemblées élues demeure trop faible, malgré un taux de représentation de 30% dans le Gouvernement. La France s'attache à accroître le taux de représentation des femmes au niveau supérieur dans l'administration et les organes consultatifs.

Mme MARIA ROSA NODA-NUÑEZ (Guatemala) a indiqué que les femmes représentent 49,5 de la population de son pays. La moitié des femmes guatémaltèques appartiennent à des ethnies minoritaires. Plus de 60% d'entre elles vivent dans les zones rurales et 45% ont moins de 15 ans. L'indice d'analphabétisme est d'environ 36% pour la population dans son ensemble, mais s'élève à 90% pour ce qui est des femmes indigènes. La majorité des femmes guatémaltèques vit dans la pauvreté, ce qui entrave leur participation au développement du pays. Bien qu'il existe un cadre juridique favorable aux femmes, la discrimination persiste dans la pratique. Il y a toutefois de nombreux signes encourageants qui témoignent des efforts déployés par le Gouvernement dans le cadre du suivi de la Conférence de Beijing. Les avancées ont été notables, en particulier en ce qui concerne le respect des droits humains des hommes et des femmes. Le processus de l'intégration des femmes dans toutes les sphères de la société est en cours.

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Tous les secteurs du pays ont joué le rôle qui leur incombait dans la mise en oeuvre des Accords de paix signés en décembre 1996. On a pu constater l'importance du rôle des femmes dans la consolidation de la paix. La paix est liée à la promotion de la femme, qui constitue une force puissante de cohésion de la communauté et à l'intérieur de la famille. Au Guatemala, pays multilingue, multiethnique et pluriculturel, cette fonction de gardienne et de transmission de la culture est tout à fait fondamentale. La représentante a ensuite mentionné la création de divers organes chargés de mettre en oeuvre des activités en faveur des femmes, comme le Forum national de la femme, l'Office national de la femme et le Secrétariat des oeuvres sociales qui apporte son appui à diverses initiatives publiques en faveur des femmes. Les femmes accèdent de plus en plus à des fonctions politiques. On note également une plus grande participation des femmes autochtones à la vie sociale et publique. Malgré l'ouverture juridique de postes élevés aux femmes, il reste toutefois des mécanismes institutionnels et sociaux qui constituent des freins à leur participation à haut niveau. C'est pourquoi, le Congrès a pris récemment une initiative visant à élargir la participation des femmes aux postes électifs et de direction.

La pauvreté dans laquelle vivent beaucoup de femmes guatémaltèques constitue un sujet de préoccupation pour le Gouvernement et de nombreuses ONG. Des investissements, en particulier dans les zones rurales, ont été faits dans le cadre des efforts visant à réduire la pauvreté. La représentante a souhaité qu'une attention accrue soit accordée au problème de la féminisation de la pauvreté. Elle a souligné le rôle fondamental des parents en tant qu'éducateurs, et la mission de l'école en tant qu'espace de coexistence solidaire. La famille et l'école peuvent contribuer fortement à construire une culture de la paix et de la tolérance dans le pays, a-t-elle souligné. L'élimination de la violence constitue un autre grand défi. Au Guatemala, la lutte contre ce fléau s'appuie sur la loi contre la violence domestique. Les Accords de paix ont permis de grands changements au Guatemala. Mais ces changements sont encore précaires. Il est encore trop tôt pour dire qu'il s'agit de changements profonds, mais la voie est ouverte et le Guatemala n'épargnera aucun effort pour promouvoir de manière efficace la condition des femmes.

M. AHMET ARDA (Turquie) a signalé que le Gouvernement de Turquie, suite aux recommandations du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, a adopté des mesures nationales visant à améliorer la condition des femmes et envisage de supprimer ses réserves à l'égard de la Convention. La législation turque fait l'objet de réformes : le Code civil est en cours d'amendement, ainsi que les dispositions sur la sécurité sociale jugées discriminatoires envers les femmes. Une nouvelle loi, adoptée cette année, fait un délit pénal de la violence domestique. Les femmes en Turquie sont conscientes de leurs droits. Le système séculaire a permis d'améliorer la situation des femmes sans avoir à recourir à l'action positive.

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M. SUH, DAE-WON (République de Corée) a fait remarquer que les pratiques traditionnelles en vigueur dans certains pays constituent l'un des obstacles majeurs au respect du droit des femmes et du droit à l'égalité. Trop souvent, les coutumes et traditions conduisent à la discrimination des femmes en matière d'emploi, de santé, de droit à la propriété. Le représentant s'est dit spécialement alarmé par le sort des petites filles victimes de ces pratiques qui, pour la plupart, nuisent à leur santé mentale et physique à long terme. La suppression de ces pratiques demande des efforts conjugués de la part des gouvernements et de la communauté internationale.

La République de Corée veut construire une société où "hommes et femmes travaillent ensemble et jouissent des avantages de l'égalité dans le travail". C'est là l'une des cent priorités politiques de l'actuelle administration coréenne. L'un des moyens de tendre vers une société plus égalitaire est d'identifier et d'éliminer les lois et les pratiques discriminatoires envers les femmes. Pour aller dans ce sens, le Gouvernement coréen a amendé sa Loi sur la nationalité. Entré en vigueur en juin 1988, cet amendement permet de corriger la Loi qui, dans son ancienne version, ne mettait pas hommes et femmes sur un pied d'égalité en matière de droit parental et de droit pour les épouses étrangères d'obtenir la nationalité coréenne. Le représentant a annoncé que le Code civil coréen sera amendé avant la fin de cette année afin d'améliorer le statut des femmes au sein du système familial. La Corée souhaite rechercher et remédier à tous les problèmes de discrimination envers les femmes, aussi bien dans l'administration que dans le privé.

M. SHAMSUDIN ABDULLAH (Malaisie) a estimé que la Déclaration et la plate-forme d'action de Beijing constituent un jalon important de la promotion de la femme dans le monde. Sur la base des recommandations contenues dans la plate-forme d'action de Beijing, la Malaisie a formulé et mis en oeuvre un Plan national. Il s'agit d'un document global qui intègre différents programmes et stratégies pour renforcer et promouvoir la condition de la femme en Malaisie. Cela inclut le renforcement des mécanismes nationaux, la création d'instruments pour le renforcement de la législation contre la violence dans la famille, des efforts en matière d'éducation publique et de sensibilisation à l'égalité des sexes. Dans le contexte du VIIème Plan de la Malaisie - 1996-2000 -, l'accent est mis sur le rôle et la condition de la femme dans les différents programmes de développement, notamment le développement de la famille, les services sociaux, les opportunités économiques et le développement de l'entreprenariat.

Tandis que les programmes et stratégies sont nécessaires, les obstacles juridiques, institutionnels ou autres à la pleine participation des femmes au processus de développement ont été réexaminés. Dans cet esprit, la Division chargée des questions liées aux femmes du Ministère pour l'unité nationale et le développement social - première institution nationale à traiter de ces questions - est devenue en 1997 un Département à part entière. Depuis 1996,

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la loi contre la violence dans la famille promulguée en 1994 a été appliquée de manière efficace. La violence dans la famille est considérée comme un délit pénal et des peines appropriées sont prévues par cette loi. De même, une loi de 1997 sur les successions n'établit aucune distinction entre les sexes. Outre les programmes de sensibilisation et de formation appropriée pour les institutions chargées des questions des femmes, la Malaisie a retiré ses réserves sur certains articles de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), en formulant les commentaires nécessaires dans l'instrument de retrait des réserves.

Par ailleurs, le représentant a indiqué que la Malaisie assure le secrétariat du Comité directeur régional de la promotion économique des femmes rurales et vivant dans les îles de l'Asie et du Pacifique. En cette qualité, la Malaisie poursuivra la mise en oeuvre des activités régionales et sous- régionales spécifiques telles que la formation, la recherche et l'échange d'informations sur les femmes rurales. Les travaux préparatoires pour la tenue de la prochaine session du Comité directeur sont en cours. En matière de formation, la Malaisie a développé un programme de sensibilisation à l'égalité des sexes intitulé "Perspectives en matière d'égalité des sexes dans le développement de la formation" visant à former des planificateurs publics, des fonctionnaires de mise en oeuvre et des administrateurs.

La Malaisie est préoccupée par la tendance croissante du trafic des filles et des femmes pour l'exploitation sexuelle, les mariages et le travail forcés, la pornographie, la prostitution et le tourisme sexuel. Pour lutter contre ces activités, la Malaisie continuera à coopérer aux niveaux régional et international. Il incombe également à la communauté internationale de protéger les droits des femmes dans les conflits armés. La violence perpétrée contre les femmes dans les zones de conflit devrait faire l'objet d'enquêtes approfondies et des mesures appropriées devraient être prises contre les responsables.

Mme PANG SZE YUNN (Singapour) a déclaré que dans certains domaines, la situation de la femme s'est aggravée. Parmi les problèmes que nous avons déjà soulevés, tels que la guerre, la pauvreté, la prostitution, la violence à l'égard des femmes, se pose celui des responsabilités accrues qu'assument les femmes. Alors que de plus en plus de pays intègrent l'économie mondiale, les femmes occupent plus que jamais des activités salariées et des professions libérales. Compte tenu de l'accroissement de la pauvreté, les femmes ont été contraintes à travailler. Cette situation leur a imposé des pressions supplémentaires. Du fait de l'accumulation des activités domestiques et professionnelles, les femmes travaillent plus que les hommes dans pratiquement toutes les sociétés. Cet écart est particulièrement important en Afrique et en Asie où les femmes connaissent une surcharge de travail hebdomadaire de 12 à 13 heures par rapport aux hommes. Le crise économique mondiale ne peut qu'aggraver la situation dans la mesure où de plus en plus de familles vivent sous le seuil de pauvreté.

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Si nous ne sommes pas attentifs aux effets négatifs de ces développements, l'impression fausse selon laquelle il existe un conflit fondamental entre le travail et la famille se développera. Lorsque la femme n'arrive pas à équilibrer sa vie professionnelle et sa vie familiale, il est aisé de conclure à un antagonisme entre les deux. Singapour s'est attaqué à ce problème. Nous encourageons les femmes à poursuivre leur carrière tout en les aidant à assumer leurs responsabilités domestiques. Notre incapacité à relever les défis de la quatrième Conférence de Beijing aura pour conséquence d'alourdir le fardeau des femmes. Nous nous trouvons à deux ans de la Session spéciale extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'évaluation du programme d'action de Beijing. Si nous ne prenons pas des mesures urgentes pour améliorer la situation, les Nations Unies exprimeront encore leur déception devant le manque de progrès réalisés.

M. AHMAD AL-HARIRI (République arabe syrienne) a estimé que la promotion des femmes exige que l'on mette en place les conditions nécessaires pour que les femmes puissent occuper la place qui leur revient dans la société et participer au développement de leur pays. En Syrie, la femme est au centre des programmes nationaux. Les femmes peuvent participer à tous les domaines de la vie publique et exercent leurs droits politiques et culturels dans un climat favorable à leur promotion, ce qui est reflété par les chiffres figurant dans le rapport national sur les femmes. Le Comité national pour les femmes assure le travail de suivi des activités en faveur des femmes portant sur tous les domaines prioritaires du Programme d'action de Beijing. Le représentant a indiqué que les femmes représentaient 20% des magistrats et 15% des juges dans son pays et a assuré que des efforts étaient en cours pour améliorer encore ces pourcentages. En collaboration avec l'Organisation internationale du travail (OIT) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), des projets ont été lancés pour donner aux femmes davantage d'opportunités d'emploi dans tous les secteurs de la société. La prestation de tous les services de santé a été améliorée et le pourcentage de femmes travaillant dans ce secteur a augmenté.

Le représentant a ensuite attiré l'attention sur la situation tragique des femmes arabes vivant sous occupation israélienne dans le sud du Liban et dans les territoires palestiniens occupés et qui sont privées de tous leurs droits. Il a souhaité que la situation des femmes vivant dans le Golan occupé soit évaluée et que tous les efforts soient déployés pour que celles-ci puissent jouir pleinement de leurs droits, et en particulier celui de ne pas vivre sous occupation.

Mme TSOGT NYAMSUREN (Mongolie) a indiqué que, suivant les recommandations de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, le Gouvernement de son pays a adopté et veille à la mise en oeuvre du Programme national d'action pour la promotion de la femme. Le Programme a identifié dix questions prioritaires telles que, par exemple, les femmes et le développement

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économique, le statut des femmes en zone rurale ou la violence à l'encontre des femmes. L'an 2000 est la date cible pour atteindre les objectifs fixés dans ces domaines, ainsi que pour la réduction de moitié de la pauvreté parmi les femmes.

Le Plan national d'action est mis en oeuvre par des amendements à la législation, des prises de décision, et par la planification d'activités diverses. Ainsi, les objectifs concernant les "Femmes et la santé en matière de reproduction" ont été précisés et redéfinis dans la Politique de la population de Mongolie et le Programme national sur la santé en matière de reproduction des fillettes et des adolescentes.

Le Gouvernement s'attache à créer des emplois pour les femmes et organise des séminaires de formation. Il y travaille en coopération avec des organisations telles que, notamment, la Banque asiatique de développement et l'UNESCO. Les représentantes du groupe de femmes libérales "Brain Pool" et la Fédération des femmes de Mongolie ont créé un Comité de coordination et oeuvrent ensemble à un projet de "création de revenus".

Le Ministère de la santé et du bien-être et le Président du Conseil national des femmes ont décidé l'année dernière de lancer une campagne annuelle de protection de la santé des femmes et du bien-être de la famille, et de prévention du sida. A l'initiative du groupe de femmes libérales "Brain Pool", qui est une organisation non gouvernementale très active, le troisième Forum des femmes de l'Asie de l'Est s'est tenu récemment à Oulan-Bator. En mars prochain, l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) organisera avec le Gouvernement un séminaire de formation sur les "données ventilées par sexe et sur la problématique des femmes dans la mise en oeuvre de politiques spécifiques".

La Constitution de Mongolie stipule que "l'Etat est responsable devant ses citoyens de la prévention de la violation des droits de l'homme et des libertés fondamentales, et de la restauration des droits ayant été violés". Le Code pénal considère que le mariage, l'avortement et la prostitution forcés sont des crimes passables de peines de prison. La Mongolie déplore une augmentation de la violence, due à l'abus d'alcool et à la pauvreté. Le système judiciaire, les ONG féminines et la police collaborent étroitement pour pallier à cette situation. Le Gouvernement de Mongolie mobilise ses ressources en vue de la mise en oeuvre de programmes de développement social destinés à venir en aide aux secteurs les plus vulnérables de la population, c'est-à-dire les femmes et les enfants.

Mme LINDA TARR-WHELAN (Etats-Unis) a estimé que l'on ne peut construire l'avenir sans une pleine participation des femmes. Les femmes ne pourront contribuer pleinement que si elles bénéficient de l'égalité des droits, de l'égalité d'accès et de l'égalité de protection, a-t-elle souligné.

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La mise en oeuvre du Programme d'action de Beijing exige une volonté politique au plus haut niveau que l'on constate ici aux Nations Unies. Le plus grand défi est de faire en sorte que chaque personne à tous les niveaux du système ait les compétences et les capacités d'assumer sa tâche dans la réalisation de cet engagement. Il y a de nombreux signes encourageants montrant que l'ONU veut avancer dans cette direction. Les Etats-Unis appuient ces efforts et pensent que les directives institutionnelles, la formation, l'assistance technique, le contrôle et l'évaluation, ainsi que la responsabilité sont les éléments essentiels du succès.

Les Etats-Unis estiment que l'évaluation des progrès réalisés depuis Beijing plus cinq doivent permettre de tirer les leçons de l'expérience acquise et de s'orienter vers les meilleures pratiques. Cet examen doit permettre de relancer la mise en oeuvre des accords. Il ne faut pas revenir sur les accords conclus mais réaffirmer les engagements pris dans le cadre du Programme d'action. Le Gouvernement américain s'efforce, pour sa part, d'intégrer la question des femmes dans toutes ses politiques. En août 1995, le Président Clinton a créé le Conseil interinstitutionnel sur les femmes qui est chargé d'assurer le suivi de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing au niveau national. La traite des femmes et des fillettes, qui touche entre 1 et 2 millions de femmes par an, constitue un sujet de préoccupation particulièrement important. Les Etats-Unis travaillent au niveau bilatéral et multilatéral à l'éradication de ce fléau international croissant. Les Etats- Unis oeuvrent en particulier avec les Nations Unies, l'Union européenne, ainsi que les Gouvernements d'Israël, de l'Italie et de l'Ukraine dans la lutte contre ce trafic et sont prêts à accueillir d'autres partenaires dans ce combat. Pour honorer la Journée internationale de la femme, le Président Clinton a publié, en mars dernier, un ordre exécutoire sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la traite des femmes et des petites filles, faisant de ces problèmes l'une des priorités du Gouvernement.

En ce qui concerne les pratiques traditionnelles ou coutumières affectant la santé des femmes, les Etats-Unis appuient la suggestion visant à promouvoir la collaboration entre les gouvernements et les chefs religieux pour éliminer ces pratiques. Eduquer les fillettes signifie que les femmes seront plus productrices économiquement et capables d'assumer leur place dans la vie publique. Ces fillettes auront des enfants plus tard et des familles plus petites. Elles seront des mères en meilleure santé et auront des enfants en meilleure santé. Elles seront en outre plus susceptibles d'éduquer leurs enfants et de transmettre les succès qu'elles ont enregistrés aux générations futures.

M. SADIG RASHEED, Fonds des Nations-Unies pour l'enfance (UNICEF), a déclaré que l'UNICEF a identifié trois secteurs prioritaires pour la réalisation de la plate-forme d'action de Beijing, à savoir l'éducation des filles, la santé des filles et des femmes, y compris des adolescentes, et les droits des enfants et de la femme. A cet égard, le représentant a remarqué

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que bien que certains résultats apparaissent, beaucoup de problèmes subsistent. Les conclusions de la Commission de la condition de la femme ont recommandé des actions spécifiques dans quatre domaines difficiles de la plate-forme, à savoir la petite fille, la violence contre les femmes, les femmes dans les conflits armés et les droits humains des filles et des femmes.

Le représentant a souligné que la ratification de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et de la Convention des droits de l'enfant sont nécessaires et que les réserves apportées dans le passé doivent être retirées. Les Etats doivent harmoniser leurs législations nationales avec les normes universelles internationales en vue d'établir les bases pour garantir les droits sociaux, économiques et politiques des filles et des femmes.

Dans ce contexte, une analyse des obstacles structurels à la jouissance de leurs droits par les enfants et les femmes doit être entreprise sur la base du principe de l'indivisibilité des droits. Les filles et les femmes dans leurs familles et leurs communautés doivent être considérées comme des partenaires dans ce travail. La promotion d'une action organisée par des communautés de femmes constitue un pivot du changement. La participation de la communauté peut être stimulée par la connaissance des droits, par la facilitation de l'accès à l'information, par la construction des capacités d'analyse des problèmes et des solutions. Les groupements de femmes bien organisés peuvent jouer un rôle de tout premier plan dans la promotion du changement. En ce qui concerne les adolescentes, le représentant a souligné la nécessité de créer des espaces afin qu'elles construisent des relations avec leurs pairs, en vue de construire un partenariat basé sur l'égalité entre les hommes et les femmes du nouveau Millénaire.

Pour réaliser tous ces projets, une mobilisation efficace des ressources est nécessaire. A cet égard, l'application plus étendue de l'Initiative 20/20 constituerait un moyen innovateur d'augmenter les ressources allouées aux services sociaux de base dans les budgets nationaux et par l'Aide publique au développement (APD). L'UNICEF considère le Plan-cadre des Nations Unies pour l'assistance au développement comme une stratégie appropriée pour la collaboration entre institutions en vue d'accélérer l'application de la plate-forme d'action de Beijing.

M. FUELLEMANN, Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a mis l'accent sur la situation des femmes affectées par les conflits armés et fait part des activités de protection et d'assistance du CICR en leur faveur. Les civils étant souvent pris pour cible, d'innombrables femmes sont devenues les victimes de graves abus. Pourtant, il serait faux d'affirmer que les femmes constituent un groupe vulnérable simplement en raison de leur sexe. En effet, l'expérience a montré qu'elles sont souvent capables, dans des circonstances exceptionnellement difficiles et dangereuses, d'assurer la survie de leur famille et parfois même de communautés entières. Il peut arriver toutefois

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que des catégories de femmes, en particulier celles qui ont des besoins médicaux spécifiques, les femmes enceintes par exemple, soient plus spécialement exposées aux effets des conflits armés. En outre, les femmes subissent fréquemment des formes générales de discrimination qui peuvent être exacerbées, dans le cas d'un conflit armé, par les effets directs ou indirects des hostilités ou par la désagrégation du tissu social. Il est, par conséquent, nécessaire que les femmes bénéficient pleinement des mesures destinées à répondre aux besoins de l'ensemble de la population et que des mesures spécifiques soient prises pour aider celles qui ont des besoins particuliers, a indiqué le représentant.

Selon l'expérience du CICR, il semble que le sort tragique des femmes affectées par les conflits armés résulte non pas d'une absence de règles humanitaires assurant leur protection, mais principalement du fait que les règles en vigueur ne sont ni interprétées ni appliquées de manière cohérente. L'adoption récemment du statut de la Cour pénale internationale pourrait se révéler une étape importante sur la voie d'un meilleur respect du droit humanitaire. Ainsi, il ne fait plus de doute que le viol, l'esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée et la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle constituent des crimes de guerre. Le fait que ces crimes relèvent également de la compétence de la Cour représente un progrès majeur dans la lutte contre l'impunité. Les problèmes multiples auxquels les femmes doivent faire face nécessitent une approche multiforme et globale. A cet égard, le CICR s'efforce de veiller à ce que le principe de non discrimination soit respecté lors de la mise en oeuvre du droit humanitaire. Lorsque des femmes sont victimes de mesures discriminatoires graves et systématiques, le CICR doit décider si c'est par sa présence continue que les intérêts des victimes sont le mieux servis. D'abord, il est essentiel que le CICR soit en mesure de poursuivre sa propre action d'une manière non discriminatoire. Ensuite, il doit examiner avec attention la possibilité d'entretenir un dialogue positif avec les autorités compétentes, pour les amener à changer de comportement.

L'ampleur même des souffrances humaines rend indispensable le réexamen régulier du contexte dans lequel évolue un conflit, ainsi que de la façon dont les organisations humanitaires interviennent, a poursuivi le représentant. Il faut également voir si le droit international et l'action humanitaire répondent suffisamment aux besoins des victimes. Le CICR a, quant à lui, terminé depuis peu une étude approfondie sur la meilleure manière de mener son action à l'avenir. Ce faisant, il s'est efforcé de définir les enjeux actuels et de concevoir les moyens qui permettront de mieux aider les victimes. Dans ce contexte, il a décidé d'examiner la situation des femmes dans les conflits armés. A l'occasion de la campagne qui marquera le 50ème anniversaire des Conventions de Genève, un questionnaire sera distribué dans plusieurs pays à un échantillon de la population, parmi lequel figureront des femmes affectées par la guerre. Des discussions approfondies en groupes seront également

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organisées. Les informations recueillies serviront de base à une évaluation du droit humanitaire et des activités opérationnelles, qui pourrait aboutir à l'élaboration de lignes directrices destinées à améliorer l'action humanitaire en relation avec les conflits armés. Le CICR espère que ces initiatives contribueront à mieux faire comprendre les problèmes auxquels les femmes sont confrontées dans une situation de conflit armé, et qu'elles permettront ainsi à la communauté internationale d'agir avec une plus grande efficacité.

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