AG/SHC/362

L'EXPANSION DE LA TRAITE DES FEMMES ET DES PETITES FILLES EXIGE UNE REPONSE GLOBALE ET HARMONISEE DES PAYS D'ORIGINE, D'ACCUEIL ET DE TRANSIT

15 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/SHC/362


L'EXPANSION DE LA TRAITE DES FEMMES ET DES PETITES FILLES EXIGE UNE REPONSE GLOBALE ET HARMONISEE DES PAYS D'ORIGINE, D'ACCUEIL ET DE TRANSIT

19981015 La promotion des femmes est une question de volonté politique, de mobilisation et de ressources

Poursuivant ce matin leur débat sur la promotion de la femme et le suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing, 1995), les délégations se sont montrées préoccupées par l'expansion de la traite des êtres humains, et en particulier des femmes et des petites filles, notamment à des fins sexuelles. Ce phénomène est souvent lié à la pauvreté, au manque d'opportunités et à l'instabilité politique et économique que connaissent de nombreux pays, a souligné le représentant de l'Organisation internationale des migrations. Pour l'OIM, s'il est urgent de renforcer la prévention contre ce type de trafic, il est aussi essentiel de traiter les victimes, en leur assurant la protection et en facilitant leur retour et leur réintégration dans leur pays d'origine. Ce défi exige une réponse globale et harmonisée, à la fois des pays d'origine, des pays d'accueil et des pays de transit, a-t-il souligné.

Assurer aux femmes une place égale dans la société exige que leur rôle dans la sécurité alimentaire de la famille soit reconnu, a indiqué pour sa part le représentant du Programme alimentaire mondial. On constate que les ressources confiées aux femmes ont un impact plus grand sur les enfants que celles confiées aux hommes. Réduire les inégalités d'accès aux ressources entre les hommes et les femmes favorise la prospérité des familles et donc des communautés dans leur ensemble, a-t-il expliqué.

Le lien entre la pauvreté et la condition médiocre des femmes dans de nombreux pays a également été souligné. Pour la représentante de la Tanzanie, la volonté politique et les législations ne suffisent pas pour améliorer la situation des femmes. Il faut aussi des ressources dont les pays en développement confrontés à des difficultés économiques importantes ne disposent pas pour mettre en place des programmes concrets. Pour la représentante de la Côte d'Ivoire, s'il est évident que le manque de ressources a des conséquences sur les investissements sociaux dans

(à suivre - 1a)

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les secteurs qui affectent les femmes, la question de la promotion des femmes est avant tout une question de volonté politique et de mobilisation de tous, les gouvernements, les institutions internationales, la société civile et le secteur privé.

Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration dans le cadre de ce débat : Nouvelle-Zélande; Liban; Algérie; Panama (au nom des Etats membres du Groupe de Rio); Ouganda; Equateur; Cuba; Ukraine; Argentine; Slovaquie; Yémen; Côte d'Ivoire; Tanzanie; et El Salvador. Les représentants du Programme alimentaire mondial (PAM); de l'Organisation internationale des migrations (OIM); et de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) sont également intervenus.

La Commission poursuivra ses travaux cet après-midi à partir de 15 heures.

PROMOTION DE LA FEMME (point 103)

SUITE DONNEE A LA QUATRIEME CONFERENCE MONDIALE SUR LES FEMMES (point 104)

Suite du débat général

M. ROGER BALL (Nouvelle-Zélande) a indiqué que le besoin s'est fait sentir, à l'issue de la Conférence de Beijing, d'établir une liste complète de statistiques et d'informations sur la condition des femmes en Nouvelle- Zélande. La première Enquête sur l'utilisation du temps par les Néo-Zélandais est en cours, et sera terminée d'ici un an. Elle constituera un outil précieux et origInal, qui permettra notamment de savoir quel pourcentage de temps est consacré au travail non rémunéré, spécialement par les femmes au foyer ou oeuvrant dans la communauté. Cette information pourra servir à orienter et améliorer la politique du secteur public, les programmes de développement dans les domaines de la santé, l'emploi et la sécurité sociale, ainsi que la réflexion sur les démarches à suivre pour aider les femmes, les Maori et la jeunesse.

La Nouvelle-Zélande, a annoncé le représentant, a soumis au Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, en juin de cette année, ses troisième et quatrième rapports combinés sur le statut des femmes. Le Comité ayant exprimé dans ce cadre sa préoccupation concernant les congés de maternité non payés, le Gouvernement a présenté l'affaire à un Comité parlementaire pour examen.

Sur les recommandations du Comité, une nouvelle législation a été adoptée, il y a deux ans, sur la violence domestique, qui, aux yeux du Gouvernement néo-zélandais, constitue une violation des droits fondamentaux des femmes, y compris le droit à la vie, à l'égalité, à la liberté et à la sécurité. Les répercussions positives de cette loi se sont déjà fait sentir.

M. HASSAN KASSEM NAJEM (Liban) a déclaré que son pays a créé un Comité national pour assurer le suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes qui s'est tenue à Beijing en 1995 et a incorporé la question de l'égalité des femmes dans les lois. Le pourcentage des femmes dans les institutions économiques a augmenté et l'on s'est efforcé de promouvoir la participation de la femme aux niveaux national et régional. De nombreux progrès ont été réalisés. Ainsi, le pourcentage d'inscriptions de filles dans les écoles a augmenté, ainsi que leur représentation dans la population active. La participation des femmes dans la prise de décisions a également enregistré de modestes progrès.

L'occupation par Israël du sud du pays a des conséquences sur la situation des femmes, a souligné le représentant. Des femmes ont été emprisonnées et torturées parce qu'elles refusaient de quitter leur village et condamnaient la présence israélienne. Comme l'a reconnu la Conférence

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de Beijing, la présence d'une armée étrangère empêche les femmes de jouir de leurs droits fondamentaux, a rappelé le représentant, en appelant tous les pays épris de paix qui défendent les droits des femmes à défendre les femmes libanaises face à l'occupation israélienne.

Mme DALILA SAMAH (Algérie) a fait savoir qu'ayant gagné son statut d'égale de l'homme de haute lutte durant la guerre de libération nationale, la femme algérienne s'est, à l'issue du recouvrement de la souveraineté nationale, engagée, en investissant l'école, l'usine ou les champs, dans la dynamique de l'édification d'une Algérie nouvelle, démocratique et pluraliste.

La représentante a annoncé que son Gouvernement veille à protéger et promouvoir les intérêts de la femme. Ainsi, outre la Constitution consacrant l'égalité entre les sexes et les lois régissant différents secteurs d'activités, les autorités ont-elles pris différentes mesures. On peut citer l'installation du Conseil national de la femme, organe de concertation entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif féminin, dans le cadre de la promotion de la femme; la présentation de la révision du Code de la famille à la 1ère Chambre du Parlement, l'Assemblée populaire nationale; et le soutien actif au mouvement associatif dans le cadre de sa mobilisation dans le suivi du Programme de Beijing.

S'agissant de la participation aux affaires publiques, la femme algérienne est électeur et éligible. Elles sont 75 femmes élues aux Assemblées populaires communales, 62 aux Assemblées populaires de Wilayas, tandis que 20 autres siègent au Parlement. Par ailleurs, sur les 34 membres du Conseil d'Etat, organe régulateur de l'activité des juridictions administratives, 16 sont des magistrats. Des mesures ont également été prises par les pouvoirs publics en ce qui concerne la scolarisation de la fillette, particulièrement en zones rurales et éloignées, telles que des initiatives facilitant le transport scolaire.

Mme MARY MORGAN-MOSS (Panama), prenant la parole au nom des Etats membres du Groupe de Rio, a évoqué les diverses initiatives qui ont été prises au niveau régional dans le cadre du suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Ainsi, la 7ème Conférence régionale sur l'intégration de la femme dans le développement économique et social de l'Amérique latine et des Caraïbes, qui s'est tenue à Santiago du Chili en novembre 1997, a identifié les obstacles qui entravent le plein exercice de leurs droits par les femmes, en particulier en ce qui concerne leur participation à la prise de décision, ainsi que les problèmes spécifiques liés à la pauvreté. Le Consensus de Santiago marque un pas de plus vers l'égalité entre les hommes et les femmes. La Commission juridique et sociale de la femme examine chaque année les domaines critiques identifiés à Beijing afin d'évaluer leur mise en oeuvre. Cette année, les questions suivantes ont été examinées : les droits humains de la femme; la violence contre les femmes; la fillette; et la femme dans les conflits armés.

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Rappelant que l'on fêtera le 18 décembre 1999 le 20ème anniversaire de l'adoption de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la représentante a estimé que des efforts étaient encore nécessaires pour réaliser les objectifs de cette Convention. En particulier, il importe de conclure l'élaboration du Protocole facultatif. Le Groupe de Rio lance un appel pour que soient intensifiées les négociations en vue de conclure les travaux du groupe de travail sur ce Protocole. Le Groupe de Rio continue, en outre, à appuyer avec enthousiasme le travail des ONG et des médias pour faire changer les stéréotypes concernant les femmes.

La représentante a ensuite fait état des progrès réalisés au Panama en ce qui concerne la promotion de la femme. Elle a rappelé qu'un Forum de la femme et du développement avait été créé en 1992. Ce Forum s'est assuré la pleine participation des ONG, de la société civile et des organes gouvernementaux. Un Plan national sur les femmes et le développement a été adopté. En 1995, le Panama a créé une Commission et une Direction nationales de la femme qui sont chargées de la coordination des politiques gouvernementales en faveur des femmes. Un programme en faveur des femmes a été lancé en partenariat avec l'Union européenne qui touche à divers secteurs. Le Gouvernement a également créé un Ministère de la jeunesse, de la femme, de l'enfance et de la famille qui axe son action sur les groupes vulnérables. La promotion des femmes rurales autochtones qui sont particulièrement touchées par l'analphabétisme a bénéficié d'une haute priorité. Les soins maternels ont été développés, a indiqué la représentante, soulignant que l'avortement est interdit au Panama. Enfin, le code électoral a été réformé afin de faire passer à 30% le nombre de femmes candidates et élues.

M. HAROLD ACEMAH (Ouganda) a signalé que la société de son pays est traditionnellement patriarcale, et que le rôle des femmes y est essentiellement limité à de lourdes tâches domestiques. Les femmes ne représentent en Ouganda que 20% du secteur formel de l'emploi. Au cours de la dernière décennie, a noté le représentant, le Gouvernement s'est efforcé de corriger le déséquilibre entre les hommes et les femmes par différentes mesures. Ainsi, une réforme des lois a commencé, avec la promulgation en 1995 d'une nouvelle Constitution prévoyant des actions anti-discrimination positives, notamment dans le secteur économique. Les lois discriminatoires à l'égard des femmes font l'objet d'un réexamen, et le code pénal est en cours d'amendement. Afin de promouvoir l'éducation des femmes, les écolières et étudiantes se voient attribuer un point et demi supplémentaire pour leur inscription aux universités. Le nombre de femmes inscrites dans ces institutions a donc augmenté de 33%. L'Ouganda a lancé un Programme qui a contribué à élever de 80% le nombre de femmes et de fillettes scolarisées au niveau du primaire.

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S'agissant de la participation au processus de prise de décision, davantage de femmes seront nommées à des postes à responsabilité, ce qui va permettre d'assurer que les décisions politiques tiendront compte des intérêts et des besoins des femmes. Douze pour cent des ministres sont des femmes, la Vice-Présidente du pays est une femmes, les 45 districts nationaux sont représentés par des femmes au Parlement. Au total, les femmes représentent 18,5% des élus au Parlement. Enfin, au niveau municipal, les femmes occupent 1/3 des places.

Dans le domaine économique, les femmes ont un statut inférieur dû à l'inégalité des chances et la mainmise des hommes sur les ressources productives. Mais les femmes peuvent à présent être propriétaires et ont, depuis peu, accès au crédit. Le représentant a mentionné les pratiques dégradantes auxquelles sont soumises les femmes dans son pays. Il a ajouté qu'en raison des activités des rebelles, les femmes sont bloquées dans certaines zones du pays. L'Ouganda recherche des solutions pacifiques à ces situations.

Mme MONICA MARTINEZ (Equateur) a rappelé que son pays a une nouvelle Constitution depuis le mois d'août dernier. Les femmes ont joué un grand rôle dans la rédaction de certains articles, a-t-elle souligné, indiquant que plusieurs dispositions visent à protéger expressément les droits des femmes et à garantir l'égalité entre les sexes. Parmi les autres mesures qui ont été prises en faveur des femmes en Equateur, la représentante a mentionné la mise en oeuvre de nouveaux programmes d'éducation visant à inscrire dans la formation des enseignants la dimension hommes/femmes. Diverses mesures ayant pour objectif d'éliminer les stéréotypes féminins ont été prises; un plan national visant à réduire la mortalité maternelle a été adopté; ainsi qu'une loi pour la protection des femmes en matière d'emploi et une loi contre la violence à l'égard des femmes. L'Equateur lance un appel pour que les Etats qui ont émis des réserves à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes les retirent dans les plus brefs délais.

L'Equateur partage les préoccupations du Secrétaire général au sujet des pratiques traditionnelles ou coutumières qui affectent la santé des femmes. Le Gouvernement équatorien accorde, pour sa part, une haute priorité à l'élimination de la violence contre les femmes et s'efforce, en particulier, à démystifier la violence traditionnelle contre les femmes. Pour l'Equateur, l'achèvement du Protocole facultatif à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes serait la meilleure manière de fêter l'adoption il y a 20 ans de cette Convention. L'intégration des femmes au développement économique reste prioritaire. Il faut en finir avec les vieux schémas qui considèrent les femmes comme inférieures, a souligné la représentante.

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Mme MERCEDES DE ARMAS (Cuba) a signalé que dans son pays, les engagements de Beijing ont été largement discutés et diffusés. En avril 1997, le Conseil d'Etat a adopté le Plan national d'action sur le suivi de la 4ème Conférence mondiale sur les femmes, qui a pris la forme d'une brochure pour sensibiliser la population aux efforts à accomplir pour promouvoir la condition de la femme. Cuba, ces 38 dernières années, s'est attaché à promouvoir le développement social et la promotion de la femme. Les femmes représentent 36,8% de la population active génératrice de revenus, 27,6% des membres du Parlement, 41,7% des chercheurs et 60,6% des universitaires. Il faut aussi noter que, fin 1997, 99,9% des femmes ont accouché dans des hôpitaux, avec un taux de décès de 2,2 pour 10 000 naissances.

La situation des femmes, a noté la représentante, est rendue plus difficile à Cuba en raison de l'embargo imposé par les Etats-Unis en violation de la souveraineté nationale cubaine et au mépris de la législation internationale et de la Charte de l'ONU. Cet embargo illégal s'exerce contre la volonté internationale, comme l'a exprimé le vote d'hier à l'Assemblée générale au cours duquel 157 pays ont demandé la levée de cet embargo, deux seulement s'y étant opposés.

Mme OKSANA BOYKO (Ukraine) a estimé que les nouvelles approches dans le domaine de la promotion des femmes devaient être inspirées par des partenariats neufs et des formes originales de coopération à tous les niveaux. Pour sa part, l'Ukraine va mettre en place tout prochainement un mécanisme national en faveur des femmes dans le cadre du suivi de la Conférence de Beijing. Le Plan national d'action pour la période 1997-2000 est déjà en cours d'application. Il vise à améliorer la condition des femmes et à promouvoir leur rôle dans la société. Les législations nationales garantissent l'égalité entre les hommes et les femmes. La condition de la femme est toutefois touchée par divers facteurs négatifs, dont les difficultés socioéconomiques qui ont notamment fait baisser la qualité des services de santé, provoquant une baisse de la natalité et une hausse de la mortalité infantile, tendance qui s'explique également par les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

Le phénomène de la traite des femmes et des petites filles inquiète particulièrement l'Ukraine. A cet égard, l'Ukraine estime qu'il est très important d'améliorer la coopération à tous les niveaux et de promouvoir, en particulier, l'échange d'informations. En avril dernier, le Président ukrainien a signé la Loi sur la responsabilité pénale des personnes impliquées dans ce type d'activités. Cette loi punit également la traite des enfants et l'exploitation des enfants par des personnes détenant l'autorité. Le Programme des ONG sur la prévention de la traite des femme dans les pays d'Europe centrale et orientale a été lancé l'an dernier en Ukraine, en partenariat avec les programmes de l'Union européenne dans la région. Ce Programme vise notamment à renforcer les structures nationales pour prévenir la traite, à travers des campagnes de sensibilisation. La représentante a également appuyé l'action de l'Organisation internationale des migrations dans ce domaine.

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Mme ANA MARIA RAMIREZ (Argentine) a déclaré qu'en Argentine, cette dernière décennie, le processus de promotion de la femme a été sérieusement lancé. Le Gouvernement a créé un Conseil national de la femme, chargé de mettre en oeuvre les obligations auxquelles l'Argentine a souscrit aux termes de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. La loi de 1991 vise à augmenter la participation des femmes au sein des organes politiques, et depuis son adoption, le nombre de femmes députés a été multiplié par cinq, même si, à ce jour, le Sénat ne compte que deux femmes. La Constitution reconnaît l'aptitude du Congrès à promouvoir des mesures positives visant à assurer l'égalité entre les sexes. La représentante a signalé qu'en mars de cette année, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, le Président argentin a promu un programme pour des conditions égales dans l'emploi. Un Plan fédéral pour les femmes a été instauré afin de coordonner l'action des organes régionaux. Un Centre national d'information pour les femmes a conclu des accords avec l'Institut national de statistiques et de recensement, dans le but de réaliser des études comparatives sur la condition des femmes et des hommes.

Mme EVA KIMLIKOVA (Slovaquie) a déclaré que le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes avait examiné le rapport initial de son pays en juin dernier. Tous les hommes et les femmes de Slovaquie jouissent des mêmes droits qui sont garantis par la Constitution. Les femmes slovaques sont émancipées et exigent le respect de leurs droits sur la base des principes civils. Il est vrai que les stéréotypes traditionnels à l'égard des femmes continuent de créer certaines tensions qui ne sont pas faciles à éliminer. Ainsi, la participation égale des femmes dans les organes politiques et les organes de décision est encore loin d'être réalisée. Résoudre cette question exige que l'on aille plus loin que simplement ouvrir davantage les listes des partis aux femmes, a souligné la représentante. Cela demande en effet que les femmes soient conscientes de leurs capacités et de leur pouvoir à résoudre les problèmes de la société et que la société veuille véritablement créer des conditions égales et non discriminatoires pour une plus grande participation des femmes dans la vie politique. A cet égard, les travaux réalisés par le mouvement des femmes et les ONG constituent une bonne base.

Dans le cadre du suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, une Commission de coordination sur les questions des femmes a été créée en 1996 en Slovaquie en tant qu'organe de coordination des politiques nationales en faveur des femmes. Cette Commission comprend des représentants des divers secteurs de la société civile et du gouvernement. Le Plan national d'action en faveur des femmes sur les 10 prochaines années, qui a été élaboré par cette Commission, constitue un document clé en ce qui concerne la promotion des femmes en Slovaquie. La Slovaquie se réjouit que les Etats Membres aient décidé de convoquer une réunion de haut niveau pour évaluer la mise en oeuvre des Programmes d'action de Nairobi et de Beijing, a encore indiqué la représentante.

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Mme AL-HAMAMI (Yémen) a fait savoir que la Constitution du Yémen garantit les droits de la femme. La législation nationale, a noté le représentant, lui attribue les mêmes droits qu'aux hommes dans différents domaines, et ne comprend pratiquement pas d'éléments discriminatoires à son égard. Les femmes, depuis peu, sont représentées dans différents secteurs de l'économie et dans les organes judiciaires. Il y a au Yémen 32 juges, 35 avocats, et 102 femmes diplomates et administrateurs travaillant au sein des Ministères. La participation des femmes au processus de prise de décision a augmenté. Elles ont notamment pu s'impliquer dans le processus des dernières élections.

Ceci ne doit pas faire oublier que l'analphabétisme des femmes sévit toujours au Yémen, ainsi que la pauvreté et l'insuffisance des services de santé. Dans ce cadre, il est difficile pour les femmes d'exercer, voire même de connaître, leurs droits fondamentaux. Par décision du Conseil des ministres en 1996, le Gouvernement a créé une Commission pour les femmes, dans le but d'élaborer des plans et stratégies pour les femmes visant à améliorer leur lot dans les villes et dans les campagnes. En mars 1987, une 1ère Conférence s'est tenue pour jeter les bases d'un Plan d'action national, dans le contexte de l'application du Programme de Beijing. Le Yémen se réjouit des activités de diverses organisations, dont l'UNIFEM et l'UNESCO. Le pays bénéficie de l'aide financière de pays tels que les Pays-Bas et l'Allemagne, ce qui lui permet de mettre en oeuvre les projets liés à la promotion de la femme.

Mme KABA CAMARA (Côte d'Ivoire) s'est demandé si l'on peut espérer la mise en oeuvre avec succès, du Programme d'action et de la Déclaration de Beijing et de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes dans l'environnement économique international actuel, particulièrement morose. Elle a noté que les engagements pris à Beijing peuvent être classés en deux catégories: ceux qui nécessitent un environnement international favorable pour leur mise en oeuvre et ceux qui ont besoin d'une mobilisation politique pour leur réalisation. Il est évident que le manque de ressources a des conséquences sur les investissements sociaux dans les secteurs tels que la santé reproductive, les services préscolaires, la santé et l'éducation en général qui affectent les femmes. Il est aussi vrai que l'appauvrissement atteint en premier lieu les femmes. Cependant, la promotion de la femme est aussi une question de volonté politique de tous, des gouvernements, des institutions internationales, des membres de la société civile et du secteur privé.

La promotion de l'égalité proclamée dans la Convention sur l'élimination de toute les formes de discrimination à l'égard des femmes est une question de volonté politique, de mobilisation de tous, hommes et femmes, secteurs publics et privés, acteurs nationaux et internationaux.

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Dans le cadre du suivi de Beijing, le Gouvernement ivoirien a procédé à une mise à jour des données de base sur la situation de la femme dans le pays. L'étude réalisée avec la collaboration du FNUAP a passé en revue la situation de la femme de 1976 à 1997, évalué le domaine femme-population-développement, dans la perspective du genre, au niveau de la planification du développement, de la vie politique et économique à l'échelle nationale, en vue d'élaborer un aide-mémoire pour l'orientation du processus d'élaboration d'un Plan national d'action.

Le Gouvernement ivoirien n'a pas attendu la fin de ce processus pour entreprendre des mesures en faveur des femmes. Parmi les initiatives lancées après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, la représentante a noté que l'Assemblée nationale a été saisie de deux projets de lois, l'un sur l'interdiction des mutilations génitales féminines et les autres formes de violence à l'égard des femmes comme le mariage précoce, et l'autre sur le harcèlement sexuel en milieu scolaire. L'accent a été mis, dans le domaine de l'éducation, sur la scolarisation de la fillette et sur l'alphabétisation des femmes. Dans le programme de lutte contre la pauvreté, des fonds sociaux ont été mis à la disposition des femmes ainsi qu'une politique d'encouragement des femmes à l'entreprenariat. Les femmes ont eu accès à des postes de haut niveau jusque-là réservés aux hommes dans la diplomatie, l'armée, l'administration territoriale, la police et la justice.

Mme NIPANEEMA MDOE (République-Unie de Tanzanie) a déclaré que l'examen de suivi de Beijing devait permettre de faire le point des réalisations et des faiblesses rencontrées depuis la Conférence pour tracer la voie à suivre au cours des prochaines années. La représentante a indiqué que son pays avait, pour sa part, adopté un Plan d'action pour assurer le suivi des décisions prises à Beijing. La Conférence a accéléré la dynamique en faveur du processus de démocratisation en Tanzanie, a-t-elle souligné, indiquant qu'un système de quotas avait permis de renforcer la participation des femmes aux organes politiques à tous les niveaux. Le Gouvernement, avec la collaboration des ONG, a fait des efforts en vue de sensibiliser l'opinion aux droits des femmes et aux effets négatifs de certaines pratiques traditionnelles. En 1997, le Gouvernement a en outre déclaré son intention de créer une commission des droits de l'homme qui serait chargée de toutes les questions relatives aux droits de l'homme des hommes et des femmes. Un certain nombre de réformes politiques ont également été entreprises. Ainsi, la politique de développement communautaire permet aux communautés locales, et en particulier aux femmes, de définir leurs propres priorités de développement.

En juillet dernier, une loi contre la violence à l'égard des femmes et des enfants a été adoptée. Cette loi fait des mutilations génitales féminines un délit et condamne également les relations sexuelles avec des adolescentes de moins de 15 ans. Le Gouvernement entend s'assurer que cette loi sera strictement respectée.

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Pour assurer la pleine réalisation des objectifs de Beijing, il faut la volonté politique, la législation et les ressources, a souligné la représentante. Pour sa part, la Tanzanie s'efforce d'intégrer des perspectives féminines dans toutes ses politiques. Mais la capacité du pays est toutefois sérieusement handicapée par les difficultés économiques, dont le fardeau important de la dette qui limite les ressources allouées aux services sociaux de base. Le Gouvernement tanzanien est particulièrement préoccupé par cette situation qui peut avoir des conséquences extrêmement négatives sur les femmes et les enfants. Partant, la représentante a lancé un appel en faveur d'une révision du fardeau de la dette afin que les pays puissent respecter l'objectif 20/20 décidé à Copenhague. Elle a aussi plaidé pour une augmentation de l'aide publique au développement (APD). La Tanzanie a déjà présenté trois rapports devant le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, a-t-elle indiqué.

M. CARLOS ENRIQUE GARCIA GONZALEZ (El Salvador) a annoncé que l'effort international visant à la promotion de la femme a abouti, dans son pays, à des réformes législatives et institutionnelles. En particulier, dans le domaine législatif, le Gouvernement a adopté le Code de la famille, qui couvre tous les aspects ayant trait à la famille, aux mineurs et aux personnes du troisième âge. Ses principes fondamentaux stipulent l'égalité des sexes, visent à l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, au respect de l'égalité des sexes et à la protection des jeunes, des handicapés et des personnes âgées. Un Institut national pour le développement de la femme a été créé afin d'élaborer la politique nationale de la femme, et notamment promouvoir leur statut et renforcer la parité entre les sexes. Parmi les initiatives de l'Institut figurent la création de banques du progrès et de microentreprises et l'élaboration de Programmes de promotion familiale. Grâce à l'action des banques, 13 500 femmes se sont vu allouer des crédits pour s'occuper de leur famille, et les programmes de promotion familiale, par le système du "téléphone rouge", ont permis d'aider 30 000 femmes victimes de violence domestique.

Au niveau régional, la 7ème Conférence régionale sur l'intégration de la femme s'est tenue à Santiago du Chili en 1997, et un document important a été rédigé à cette occasion, intitulé "le Consensus de Santiago", qui précise les obstacles auxquels sont confrontées les femmes d'Amérique latine et des Caraïbes en ce qui concerne la participation au pouvoir et aux prises de décision. S'agissant de la traite des femmes, le Gouvernement a instauré un réseau policier et a durci sa législation nationale à l'égard des coupables, notamment, de la prostitution forcée.

M. POWELL, Programme alimentaire mondial (PAM), a déclaré qu'une personne sur cinq souffre de la faim, soit plus de 800 millions de personnes dans le monde. Le droit à l'alimentation est un droit de l'homme, a-t-il souligné, rappelant que les femmes assument une grande part de la responsabilité dans la sécurité alimentaire des familles.

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Les ressources confiées aux femmes ont un impact important pour les enfants, davantage que celles confiées aux hommes. Réduire les inégalités en matière de ressources en faveur des femmes favorise donc à la fois la prospérité des familles et des communautés en général.

En donnant des secours d'urgence, le Programme alimentaire mondial contribue à la création d'un environnement porteur dans lequel les individus, y compris les plus vulnérables, peuvent jouir de leurs droits fondamentaux. Le PAM défend les politiques, les stratégies et les activités qui bénéficient directement aux pauvres. Le problème de la faim doit figurer en tête de l'agenda de la communauté internationale, a déclaré le représentant, soulignant à nouveau le rôle des femmes dans la solution du problème de la faim. Le PAM a lancé un programme qui vise à réduire les inégalité qui limitent la participation des femmes, en promouvant leur éducation et leur formation. Le représentant a appelé les pays où règne encore une grande inégalité à consacrer davantage de programmes et de ressources à la promotion des femmes, et en particulier à leur éducation et leur formation.

Dans de nombreux pays, a-t-il poursuivi, l'accès aux vivres est menacé par les conflits. Les questions d'aide alimentaire d'urgence vont de pair avec les questions d'égalité. Trois victimes sur quatre des guerres, de la sécheresse et des catastrophes naturelles sont des femmes et des petites filles. Le PAM s'efforce de réaliser la sécurité alimentaire des communautés. L'objectif à terme est d'augmenter le nombre de personnes qui arrivent à se nourrir elles-mêmes. Pour parvenir à cet objectif, il faut que les prestataires d'aide alimentaire ciblent mieux leurs objectifs. Actuellement, l'approche du PAM est davantage fondée sur les besoins que sur les droits. Le Programme va toutefois au-delà des besoins pratiques des femmes en s'efforçant de répondre à des objectifs stratégiques. Ainsi, promouvoir la participation accrue des femmes à la distribution des vivres devrait permettre à terme de se tourner vers une approche fondée sur les droits. Une telle approche implique en effet que les bénéficiaires soient parties actives et prenantes. Il y a là une question de responsabilisation qui n'est pas présente dans l'approche fondée sur les besoins. Il faut que les femmes aient des responsabilités et contrôlent le partage des vivres. Un autre problème qui demande une attention urgente est celui de la violence à l'égard des femmes, a conclu le représentant.

M. ROBERT G. PAIVA, Organisation internationale pour les migrations (OIM), a déclaré que la traite des êtres humains constitue aujourd'hui un commerce mondial en pleine croissance, générateur de profits considérables pour les trafiquants et qui expose les migrants aux abus et à l'exploitation. La traite des femmes et des petites filles est donc un problème de migration, un problème pénal et un problème lié au sexe. La traite des femmes fait partie d'un problème migratoire plus large. C'est la pauvreté, le manque d'opportunités, la rareté des ressources et l'instabilité politique et économique qui poussent à migrer et qui sont aussi à l'origine du trafic.

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La traite des femmes est également liée au crime organisé, au laxisme et à la corruption des forces de l'ordre. L'écart entre la demande importante de main-d'oeuvre étrangère d'une part, et la diminution des canaux légaux de migration dans la plupart des pays d'autre part, crée un vide que le crime organisé a été prompt à exploiter. La nature souvent violente des réseaux criminels transnationaux rend les femmes qui en sont victimes extrêmement vulnérables.

La traite des femmes et des petites filles constitue également un problème lié au sexe et aux droits de l'homme. Les violations graves qui y sont souvent associées, comme la violence sexuelle et l'exploitation, violent les droits humains fondamentaux des femmes. Outre ces femmes, il y a aussi celles qui sont utilisées comme domestiques ou ouvrières en construction, voire même comme mendiantes, qui sont moins visibles mais dont la situation est tout aussi déplorable.

Dans le cadre de sa lutte contre le trafic de migrants, l'OIM a quatre priorités : être un forum d'échange d'informations et d'expériences; faire des recherches axées sur des politiques; aider les gouvernements à renforcer leur capacité de lutte contre ce type de trafic; et mettre en oeuvre des programmes d'aide aux victimes. Au cours des quatre dernières années, l'OIM a parrainé ou co-organisé plus d'une douzaine de réunions mondiales et régionales sur le trafic de migrants dans diverses régions du monde. L'OIM a récemment fourni à l'Union européenne une analyse des données et des statistiques disponibles dans les Etats Membres sur le trafic d'êtres humains, en particulier les femmes et les enfants à des fins d'exploitation sexuelle. Les informations accumulées par l'OIM sur la traite des femmes sont intégrées dans les programmes en cours pour le renforcement des capacités en ce qui concerne la gestion des migrations. L'harmonisation des législations en matière de migration est un élément important de ces programmes, de même que la formation pratique dans la détection des faux papiers et des fraudes, et le contrôle des mouvements d'entrée et de sortie. L'OIM défend en outre un traitement plus humain des victimes de la traite, par des programmes de protection des témoins et une aide au retour des victimes dans leur pays. Davantage peut et doit être fait pour compiler et diffuser l'information sur les expériences des pays afin d'échanger les meilleures pratiques et d'améliorer le traitement réservé aux femmes et aux petites filles victimes de la traite.

Bien qu'importantes, ces mesures viendront toutefois souvent trop tard pour les victimes. Pour celles-ci, il faut d'urgence s'attaquer au problème des séquelles laissées par l'expérience traumatisante qu'elles ont vécue. Pour sa part, l'OIM a mis en place des projets pour le retour et la réintégration des femmes migrantes qui ont été victimes de sévices. Un projet pilote, actuellement en cours en Asie du Sud-Est, a permis le retour de 300 femmes et enfants de Thaïlande vers leur pays où ils ont reçu une aide pour leur réintégration. L'OIM organise également le retour volontaire dans d'autres régions, en particulier en Amérique centrale et dans les pays baltes.

- 13 - AG/SHC/362 15 octobre 1998

Le défi croissant que représente l'augmentation de la traite des femmes exige une réponse globale et harmonisée de tous les pays, ceux d'envoi, ceux d'accueil et ceux de transit, a-t-il souligné.

Mme BREDA PAVLIC, Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a indiqué que la mise en oeuvre de la parité entre les hommes et les femmes figure parmi les objectifs essentiels de l'organisation. Le Secrétariat de l'UNESCO a pris des mesures budgétaires tenant compte de cette priorité, et a lancé des initiatives promouvant le recrutement des femmes à des postes de responsabilité ainsi que des campagnes de formation pour le personnel sur le thème de l'équité.

Mme Pavlic a noté avec inquiétude qu'au cours de la récente Conférence sur l'enseignement supérieur, malgré les efforts du Secrétariat, les questions du rôle des femmes dans l'éducation et le développement ont été traitées "à part". De plus, malgré l'appel du Directeur général de l'UNESCO concernant l'intégration des femmes dans les délégations, le taux de représentation de celles-ci dans les délégations a atteint à peine 20%. Ces deux faits illustrent la nécessité d'une participation accrue des femmes au sein de toutes les disciplines, comme il a été souligné lors de la récente Conférence.

L'UNESCO veille, avec l'UNIFEM et quelques ONG, dans le cadre des préparatifs de la Conférence mondiale sur la science qui se tiendra à Budapest en juin 1999, au respect de la parité des sexes. Des rencontres préparatoires auront lieu prochainement en Argentine, en Australie, au Burkina Faso, en Italie et en Slovénie.

Dans le cadre de la célébration de la Déclaration universelle des droits de l'homme, L'UNESCO s'est appliquée à diffuser le texte de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes en le publiant sous forme d'un petit "Passeport pour l'égalité", de format pratique et traduit en anglais, français, espagnol et portugais. Le passeport, très populaire, est traduit en d'autres langues avec l'aide des gouvernements nationaux et de fondations privées. Mme Pavlic a aussi signalé la création du Fonds boursier du Forum des éducatrices et enseignantes africaines, destiné aux fillettes africaines défavorisées vivant en milieu rural. La représentante a ajouté que la troisième édition, récemment publiée, du lexique non sexiste de l'UNESCO sera distribuée à l'occasion de la Conférence internationale de l'Organisation sur le thème "Les droits de l'homme : 50 ans plus tard", qui se tiendra à Paris en décembre 1998. Enfin, l'accès des femmes à l'information a été facilité par des initiatives telles que le projet "Circonscrire le monde", basé en Hollande, ou encore par l'établissement de réseaux d'information pour les femmes en Afrique.

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