AG/822

L'ASSEMBLEE OCTROIE LE STATUT D'OBSERVATEURS A L'ASSOCIATION DES ETATS DES CARAIBES ET A L'OCDE

15 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/822


L'ASSEMBLEE OCTROIE LE STATUT D'OBSERVATEURS A L'ASSOCIATION DES ETATS DES CARAIBES ET A L'OCDE

19981015

L'Assemblée générale a adopté ce matin, sans vote, deux résolutions, présentées respectivement par le Guatemala et la Pologne, aux termes desquelles elle invite l'Association des Etats des Caraïbes et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à participer à ses sessions et travaux en qualité d'observateurs.

Auparavant, l'Assemblée générale avait examiné le point 158 de son ordre du jour relatif au Programme solaire mondial 1996-2005. Au titre de ce point, l'Assemblée était saisie d'un projet de résolution présenté par le Zimbabwe, aux termes duquel il lui est demandé d'approuver ce programme en tant que contribution au processus de développement durable.

Au cours du débat sur le programme solaire mondial, les intervenants ont souligné l'importance des énergies renouvelables dans la promotion d'un développement durable particulièrement pour les régions rurales, éloignées et difficiles d'accès des pays en développement. Tous les participants ont indiqué en outre que le développement des énergies renouvelables pouvait satisfaire les besoins des pays industrialisés comme des pays en développement tout en préservant l'environnement.

Les représentants du Guatemala, de l'Inde, de l'Italie, de la Colombie, du Guyana et de Cuba se sont par ailleurs exprimés au titre du point 159, relatif à l'octroi du statut d'observateur à l'Association des Etats des Caraïbes.

Lors de sa prochaine séance qui se tiendra demain vendredi 16 octobre à partir de 10 heures, l'Assemblée générale se prononcera sur le projet de résolution relatif au Programme solaire mondial 1996-2005 et procèdera à l'élection des juges du Tribunal international chargé de poursuivre les personnes présumées responsables de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l'ex-Yougoslavie depuis 1991.

( suivre)

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LE PROGRAMME SOLAIRE MONDIALE 1996-2005

Projet de résolution (A/53/L.8)

Au titre du point 158 de son ordre du jour relatif au programme solaire mondial 1996-2005, l'Assemblée générale était saisie d'un projet de résolution aux termes de laquelle elle approuverait ce programme en tant que contribution au processus de développement durable et inviterait tous les Etats Membres des Nations Unies à contribuer au succès de sa mise en oeuvre. Elle inviterait également le Secrétaire général des Nations Unies à mener des actions concrètes pour faire en sorte que le Programme solaire mondial 1996-2005 soit pleinement intégré dans les efforts déployés par les organismes des Nations Unies pour réaliser l'objectif du développement durable, et à appeler l'attention des sources de financement et d'assistance technique pertinentes sur ce programme en vue de contribuer à sa mise en oeuvre. le Secrétaire général continuerait en outre de sensibiliser tous les Etats Membres et les institutions internationales, régionales et nationales, tant privées que publiques, à l'importance stratégique de ce programme pour assurer le développement durable et lui présenterait, à sa cinquante-quatrième session, un rapport intitulé "Programme solaire mondial 1996-2005" sur les mesures qu'auront prises les différentes entités du système des Nations Unies.

En outre, dans une lettre adressée au Secrétaire général (A/53/395), M. Robert Mugabe, Président de la République du Zimbabwe et de la Commission solaire mondiale rappelle que dans le cadre du programme d'action pour un développement global et durable adopté lors du Sommet de la Terre de Rio, une Commission solaire mondiale a été mise en place en 1995, à l'initiative notamment de l'UNESCO. Celle-ci était destinée à encourager l'usage plus étendu de toutes les sources d'énergie renouvelables considérées comme essentielles pour la réduction des émissions nuisibles de gaz à effet de serre, pour la promotion d'un développement durable et pour l'éradication de la pauvreté par la création d'emplois et l'amélioration du revenu.

Lors du Sommet solaire mondial qui s'est tenu à Harare les 16 et 17 septembre 1996, un programme pour les activités globales en matière d'énergie renouvelable a été lancé sous le nom de "Programme solaire mondial 1996-2005". Ce programme a pour but de sensibiliser les gouvernements, les organisations intergouvernementales et non-gouvernementales, les institutions financières, le monde académique et les institutions privées, à la nécessité de soutenir le développement et l'utilisation d'énergies renouvelables pour un développement durable.

Le document accompagnant la lettre du Président Mugabe, contient des projets internationaux, régionaux et nationaux à mettre en oeuvre sous les auspices du Programme solaire mondial ainsi que les actions à entreprendre pour assurer la réalisation effective du programme.

( suivre)

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Déclarations

M. MACHIVENYIKA T. MAPURANGA (Zimbabwe) a rappelé que c'est le Zimbabwe qui a proposé l'inscription de l'examen du programme solaire mondial à l'ordre du jour de l'Assemblée et que le Président du Zimbabwe est le Président de la Commission solaire mondiale. Il a indiqué que le Programme solaire mondial, lancé en 1996 à Harare, reflète la volonté politique des 164 délégations qui ont participé au Sommet de Harare et propose une contribution originale au développement durable. Il a précisé que le Programme solaire mondial contient des projets d'énergie renouvelables mondiaux dont la mise en oeuvre a déjà commencé avec une assistance financière des Etats-Unis et des projets nationaux qui sont financés par les Etats eux-mêmes et par le secteur privé. M. Mapuranga a estimé que ce Programme répond aux préoccupations des pays industrialisés comme des pays en développement tout en protégeant l'environnement et en assurant la satisfaction des besoins fondamentaux, en eau et en électricité de millions de personnes vivant dans des régions rurales éloignées.

M. Mapuranga a ensuite détaillé le projet de résolution A/53/L.8 en insistant sur le fait que son dispositif invite l'Assemblée à approuver le Programme et de le doter des ressources nécessaires. Il en a appelé au soutien unanime de l'Assemblée pour ce projet de résolution et à l'adopter sans vote, pour que la règle des vingt-quatre heures ne soit pas appliquée et que le projet soit adopté dès aujourd'hui.

M. ASLAM SHER KHAN (Inde) a rappelé que l'Inde fait partie des quelques pays à avoir entrepris des efforts pour la recherche et le développement dans le but de favoriser l'utilisation des sources d'énergie nouvelles et renouvelables et ce, même avant la crise énergétique de 1973. L'Inde possède également un des plus vastes programmes mondiaux pour les énergies renouvelables. Le représentant a rappelé que l'Inde s'engage à progressivement augmenter sa production et son utilisation de sources d'énergies nouvelles et renouvelables, et particulièrement en ce qui concerne l'énergie solaire. Il est ainsi tout naturel que l'Inde soit membre de la Commission solaire mondiale depuis sa création en 1994. Grâce au Programme solaire mondial 1996-2005, l'Inde va mettre en oeuvre huit projets concernant notamment la recherche et le développement, le renforcement de la capacité, la génération d'une puissance de réseau électrique à partir de l'énergie solaire.

Dans un esprit de coopération Sud-Sud, l'Inde est prête à faire profiter de son expérience de développement et de son expertise à d'autres pays en développement.

L'énergie est un élément essentiel de la croissance économique et sociale. Le soutien et la promotion des efforts visant à corriger une situation inéquitable selon laquelle près de 40% de la population mondiale n'a pas les ressources énergétiques correspondant à ses besoins quotidiens, doit constituer une des priorités de la communauté internationale. En conséquence, l'Inde recommande le projet de résolution à l'adoption de l'Assemblée.

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M. DATO' SALLEH SAID KERUAK (Malaisie) a exprimé le soutien de son pays à la résolution présentée et au Programme solaire mondial 1996-2005 qu'il considère comme un important pas en avant vers une utilisation plus large de toutes les formes d'énergies renouvelables. L'énergie, a-t-il ajouté, est un facteur fondamental du développement socio-économique, particulièrement pour les pays en développement qui s'industrialisent. Or les ressources en énergies fossiles (hydrocarbures) ne sont pas éternelles et il est donc urgent de trouver des sources alternatives, en particulier des sources renouvelables, qui permettront d'assurer non seulement la satisfaction des besoins de l'avenir mais permettront aussi d'assurer un développement durable pour les générations futures. A cet égard, l'énergie solaire permet de répondre aux besoins tout en préservant l'environnement. La diversification des sources d'énergie est fondamentale pour le développement de nombreux pays et une utilisation plus répandue de l'énergie solaire peut permettre de créer une meilleure qualité de vie en particulier dans les zones rurales et pour les communautés isolées des pays en développement.

La Malaisie considère que la communauté internationale doit appliquer le Programme solaire mondial en faisant appel aux efforts concertés de tous les pays et en distribuant équitablement les responsabilités entre pays en développement et pays développés. A cet égard, il faut que les transferts de technologie adéquats s'opèrent et que les pays développés, les organisations non-gouvernementales, le secteur privé et les institutions intergouvernementales qui ont les ressources, le savoir-faire et l'expérience, apportent l'aide nécessaire.

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a réaffirmé l'appui sans réserve du Sénégal, en tant que membre de la Commission solaire mondiale, à l'intervention du Zimbabwe. La grande diversité des pays qui composent cette Commission traduit, selon lui, le consensus autour du rôle essentiel que l'énergie solaire pourrait jouer dans l'amélioration de la qualité de vie des peuples. Il a rappelé que le Sommet solaire mondial qui s'est tenu à Harare a dégagé un ensemble d'objectifs prioritaires qui constituent les piliers du Programme solaire mondial 1996-2005, tels que l'électrification rurale, l'éducation et la formation aux techniques liées à l'énergie solaire, le dessalement et la purification de l'eau et le transfert de technologies écologiquement rationnelles. La Déclaration de Harare souligne, entre autres, les nombreux avantages qu'offre l'exploitation de l'énergie solaire, notamment les retombées économiques positives liées à la réduction de la pauvreté et la préservation de l'environnement. M. Ka a déclaré que, par ses objectifs et son plan d'action, le Programme solaire mondial s'inscrit harmonieusement dans les efforts que mène la communauté internationale à la recherche d'un développement durable fondé sur le progrès économique et social et la sauvegarde de l'environnement. De ce fait, ce programme peut être perçu comme un essai de concrétisation des engagements du Sommet planète-terre de Rio et en particulier de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

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MME PATRICIA DURRANT (Jamaïque) a déclaré qu'en tant que nation en développement ayant un fragile écosystème insulaire, la Jamaïque intègre de plus en plus dans sa stratégie globale de développement durable une politique énergétique reconnaissant le rôle que l'énergie doit jouer dans la promotion du développement. La diversification de la base énergétique de la Jamaïque reste un objectif central de sa politique et fait partie d'une stratégie plus vaste en matière d'utilisation de l'énergie durable. Dans le cadre de cette stratégie globale, une attention particulière est accordée au développement de l'énergie solaire. La représentante a rappelé que la Jamaïque poursuit un programme très soutenu de développement de l'énergie solaire qui comprend notamment une utilisation étendue de chauffe-eau solaires domestiques et industriels, l'introduction de l'éclairage solaire ou les systèmes photovoltaïques dans l'électrification des zones rurales. Des projets en matière d'énergie éolienne et hydroélectrique sont également en cours. La Jamaïque soutient sans réserve les engagements et les considérations à l'origine des mesures préconisées dans le Programme solaire mondial. Elle accorde en particulier une grande attention aux efforts visant à attirer l'investissement privé vers le secteur du développement solaire. La représentante a rappelé que son pays est décidé à accélérer le développement rural par l'utilisation des sources d'énergie renouvelables et soutient l'appel à l'investissement dans la recherche et le développement dans les sources d'énergies nouvelles et renouvelables ont besoin d'aide et de financement. Les initiatives en faveur des énergie renouvelables a-t-elle déclaré et c'est pourquoi elle a lancé un appel à la communauté internationale afin qu'elle soutienne les projets mondiaux, régionaux et nationaux en matière d'énergie renouvelables tels qu'ils sont recensés dans le Programme solaire mondial. La Jamaïque appuie sans réserve cette initiative et recommande le Programme à l'adoption de l'Assemblée.

M. CONSTANTINE MOUSHOUTAS (Chypre) a déclaré qu'en dépit des calamités qui le frappent, le peuple de Chypre a réussi à élever son niveau de vie grâce à une politique fondée sur l'utilisation du soleil. Il a fait remarquer que Chypre qui n'a pas de pétrole satisfait 4% de ses besoins énergétiques grâce au solaire. Il a ajouté que Chypre, pour ne pas dépendre totalement des importations énergétiques, mises sur le développement des énergies renouvelables, notamment l'énergie éolienne à vent pour l'irrigation et des chauffe-eau solaires pour les besoins en eau chaude. A ce jour, a-t-il déclaré, plus de 90% des résidences privées sont équipées d'un système de chauffage solaire et les hôtels s'équipent également pour utiliser l'énergie solaire. Les autorités chypriotes des télécommunications, a-t-il précisé, ont eu recours à l'énergie solaire pour l'installation des cabines téléphoniques dans les zones difficiles d'accès et que des investissements sont réalisé dans la réfrigération et le chauffage solaire ainsi que dans le dessalement solaire de l'eau de mer.

Il a déclaré que Chypre est prête à partager son savoir-faire en la matière et donne son plein appui au Programme solaire mondial et au projet de résolution dont Chypre est coauteur. Il a ajouté qu'il espère que le projet de résolution A.53.L.8 serait adoptée sans vote.

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OCTROI A L'ASSOCIATION DES ETATS DES CARAIBES DU STATUT D'OBSERVATEUR AUPRES DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Projet de résolution (A/53/L.3)

L'Assemblée générale était saisie d'un projet de résolution aux termes duquel elle décide d'inviter l'Association des Etats des Caraïbes à participer à ses sessions et travaux en qualité d'observateur.

Déclarations

M. LUIS RAUL ESTEVEZ-LOPEZ (Guatemala) présentant au nom des 32 co- auteurs le projet de résolution relatif à l'octroi à l'Association des Etats des Caraïbes du statut d'observateur auprès de l'Assemblée générale, a rappelé qu'en qu'en 1994, l'Assemblée générale avait reconnu la pertinence d'octroyer aux organisations intergouvernementales le statut d'observateur. Or, l'Association des Etats de Caraïbes, en tant qu'organisation intergouvernementale dont la mission est de promouvoir la consultation, la coopération et la concertation entre les pays de la mer des Caraïbes répond parfaitement à cette condition. A cet égard, le représentant du Guatemala a exprimé l'espoir que le projet de résolution qu'il présente réunira un consensus et que l'Association des Etats des Caraïbes se verra octroyer, comme d'autres organisations intergouvernementales, le statut d'observateur auprès de l'Assemblée générale.

M. DIGVIJAY SINGH (Inde) a souligné que l'Inde entretient des relations bilatérales importantes avec tous les Etats membres de l'Association des Etats des Caraïbes, ainsi que des liens étroits avec cette Association depuis sa création en 1995. Il estime qu'avec le soutien de la communauté internationale, ces pays pourront rapidement se remettre des effets négatifs de l'ouragan Georges. M. Singh a déclaré que les objectifs poursuivis par l'Association des états des Caraïbes sont exemplaires, à savoir utiliser au mieux les ressources de la région en vue de son développement économique et social. Rappelant que l'Inde, avec d'autres pays de sa région, est engagé dans une entreprise similaire dans le contexte de l'Association du Sud-Est asiatique pour la coopération régionale. De l'avis de M. Singh, les organisations régionales étant les piliers de la coopération Sud-Sud, une coopération plus grande entre l'Association des Etats des Caraïbes et les Nations Unies serait profitable à tous les Etats Membres et, par conséquent, l'Inde est en faveur de l'octroi du statut d'observateur auprès des Nations Unies à cette Association.

M. PAOLO FULCI (Italie) a déclaré que l'Italie était heureuse de soutenir ce projet qui visait à octroyer le statut d'observateur aux Etats des Caraïbes. Il a indiqué que l'Italie entretenait d'excellentes relations avec les Etats des Caraïbes notamment grâce à des plans de coopération financière étroite, tant bilatérale que multilatérale. Il a souligné que la géographie de l'Italie lui permettait de mieux comprendre les difficultés que connaissent les petits Etats côtiers et que c'est pour cette raison que l'Italie a forgé

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une alliance avec l'association des petits Etats insulaires en développement depuis la Déclaration de la Barbade en 1994. L'Italie, a-t-il ajouté, continuera d'aider les Etats des Caraïbes et se félicite de ce que, depuis ces trois dernières années, la coopération entre les Nations Unies et l'association des petits Etats insulaires se soit renforcée.

M. ALFONSO VALDIVIESO (Colombie) a déclaré que les Caraïbes constituent une réalité culturelle, politique et économique dont la Colombie fait partie à la fois pour des raisons constitutionnelles et historiques. La Colombie croit en l'Association des Etats des Caraïbes en tant qu'organisme favorisant l'intégration économique et la concertation politique, et permettant un développement économique et social équitable aux peuples de la région. Rappelant que la Colombie a adopté une politique proactive et constante dans toutes les Commissions de l'Association des Etats des Caraïbes, et a participé, depuis sa création, au développement de ces cadres institutionnels, M. Valdivieso se félicite de voir cette Association participer au système des Nations Unies à cette Association. Cela permettra, a-t-il déclaré, de renforcer les mécanismes de concertation politique qui sont si importants pour la promotion des intérêts communs de la région sur la scène multilatérale, tout en lui permettant de mieux travailler avec le système des Nations Unies dans le cadre de l'objectif partagé du développement des pays de la région.

M. SAMUEL INSANALLY (Guyana) a estimé qu'en dépit de sa nouveauté, l'Association des Etats des Caraïbes avait déjà démontré sa capacité de promotion de la consultation, de la coopération et de la concertation en faveur du développement des peuples qu'elle représente. Au fil des années, les pays des Caraïbes ont appris l'importance de travailler ensemble pour optimiser leur potentiel et réaliser leurs aspirations. A cet égard, l'Association des Etats des Caraïbes grâce à tout un réseau d'institutions spécialisées, a offert des opportunités élargies pour ses membres dans les domaines du commerce, du tourisme et des transports mais aussi de l'éducation, de la santé et de la prévention des catastrophes naturelles. Toutefois, a-t- il indiqué, l'Association ne peut réaliser tout son potentiel qu'en s'insérant dans un cadre de coopération plus large avec le système des Nations Unies. Persuadé des bénéfices mutuels d'une telle coopération, M. Insanally, au nom des Etats de la CARICOM qui représentent 14 des 25 membres de l'Association des Etats des Caraïbes, apporte son plein soutien à la résolution A/53/L.3 comme premier pas vers un nouveau partenariat.

M. RAFAEL DAUSA-CESPEDES (Cuba) a déclaré qu'il soutenait le projet de résolution visant à octroyer le statut d'observateur à l'Association des Etats des Caraïbes avec qui Cuba entretient des liens d'amitiés. Il a estimé que les conférences des Nations Unies sur le développement durable, sur le commerce, sur le développement social ont toutes bénéficié de la participation de l'Association des Etats des Caraïbes. Il a indiqué que Cuba maintient une présence active au sein de l'association et porte un grand intérêt aux

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discussions et négociations qui s'y déroulent. M Dausa-Cespedes a déclaré qu'il était certain que les dispositions qui unissent les Etats des Caraïbes leur permettront d'apporter une contribution significative aux objectifs communs de paix, de stabilité et de développement du monde.

OCTROI A L'ORGANISATION DE COOPERATION ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES DU STATUT D'OBSERVATEUR AUPRES DE l'ASSEMBLEE GENERALE

Projet de résolution (A/53/L.4)

Au titre de ce point l'Assemblée était saisi d'un projet de résolution aux termes duquel elle décide d'inviter l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à participer à ses sessions et travaux en qualité d'observateur.

Déclaration

M. MACIEJ KOZLOWSKI (Pologne) s'est félicité de représenter, la Pologne, un des nouveaux membres de l'OCDE à l'Assemblée générale. Bien que l'OCDE ne soit pas une organisation universelle, elle a une perspective mondiale. Elle constitue un forum essentiel pour le débat politique, l'échange d'expériences, la mise en place de solutions appropriées pour le court et moyen terme. Les buts de l'OCDE sont totalement compatibles avec ceux de l'ONU confirmant que les deux organisations peuvent largement bénéficier d'une relation plus étroite. Il faut consolider les liens entre l'ONU et l'OCDE au moyen d'un arrangement de coopération mutuelle qui consisterait à accorder à l'OCDE le statut d'observateur à l'Assemblé générale des Nations Unies. C'est pour toute ces raisons que la Pologne recommande l'adoption du projet de résolution A/53/L.4 de la part des pays membres de l'OCDE.

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