AG/821

L'ASSEMBLEE GENERALE REITERE SA DEMANDE AUX ETATS-UNIS DE LEVER LE BLOCUS ECONOMIQUE,COMMERCIAL ET FINANCIER CONTRE CUBA

14 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/821


L'ASSEMBLEE GENERALE REITERE SA DEMANDE AUX ETATS-UNIS DE LEVER LE BLOCUS ECONOMIQUE,COMMERCIAL ET FINANCIER CONTRE CUBA

19981014 Le Ministre des affaires étrangères cubain appelle les Etats-Unis à renoncer à l'hégémonisme, à l'extraterritorialité et à l'arbitraire

L'Assemblée générale a adopté ce matin par 157 voix contre 2 (Etats-Unis et Israël) et 12 abstentions, une résolution aux termes de laquelle elle exhorte à nouveau tous les Etats à s'abstenir de promulguer et d'appliquer des lois et mesures dont les effets extraterritoriaux portent atteinte à la souveraineté d'autres Etats ainsi qu'à la liberté du commerce et de la navigation. L'Assemblée générale examinerait le rapport du Secrétaire général relatif à la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis.

L'Assemblée demande à nouveau instamment aux Etats qui continuent d'appliquer des mesures et des lois de ce type de faire le nécessaire pour les abroger ou en annuler l'effet le plus tôt possible.

M. Roberto Robaina-Gonzalez, Ministre des affaires étrangères de Cuba, présentant le projet de résolution, a déclaré que, aveugles et sourds, les Etats Unis continuent d'ignorer les appels que l'Assemblée générale leur a lancé pendant six années consécutives pour qu'ils mettent fin à leur longue, cruelle et impitoyable guerre économique, commerciale et financière contre son pays. Cuba et son peuple ont toutefois été capables de survivre au harcèlement de la plus grande puissance de tous les temps, malgré les pressions abusives, les chantages et les menaces. Au nom de la justice, de la vérité, de la dignité, de l'honneur, des onze millions de Cubains et de nombreux peuples qui peuvent être, aujourd'hui ou demain, les prochaines victimes de telles pratiques, le Ministre des affaires étrangères cubain a demandé aux Etats Membres qu'ils exigent que les Etats-Unis mettent fin à leur cruel blocus.

De son côté, le représentant des Etats-Unis a estimé que le Gouvernement de Cuba continue d'entraver les libertés fondamentales de son peuple et de bafouer les droits et les principes contenus dans la Charte et la Déclaration des droits de l'homme. Pour les Etats-Unis, les sanctions économiques contre Cuba font partie d'une vaste politique d'ensemble visant à promouvoir une transition pacifique vers la démocratie à Cuba. Les Etats-Unis estiment qu'il est très important d'apporter un soutien au peuple cubain afin de lui

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permettre de développer une société civile indépendante qui permettra une transition démocratique pacifique. Dans cette optique, une grande partie de l'assistance américaine s'est faite sous forme d'équipements médicaux et de nourriture. Les Etats-Unis exhortent l'Assemblée à poursuivre ses efforts pour faire avancer la cause de la liberté et des droits de l'homme dans ce pays.

Pratiquement tous les intervenants ont exprimé leur opposition à l'application unilatérale et extraterritoriale de lois nationales comme la loi Helms-Burton, qui portent atteinte à la souveraineté des Etats, aux principes du droit international et à la liberté du commerce et de la navigation. Beaucoup ont condamné l'utilisation de ce type de sanctions contre des pays pour leur imposer un modèle unique de développement politique, économique et social. De plus, ils ont considéré que ce n'est pas en imposant des mesures de ce type qu'on pourra favoriser une transition vers la démocratie et ils ont appelé au contraire à un dialogue pacifique et constructif. Ont participé au débat les représentants des pays suivants: Mexique, Malaisie, Fédération de Russie, Indonésie, Vietnam, Zambie, Ghana, Jamhiriya arabe libyenne, Myanmar, Zimbabwe, Jamaïque (au nom des Etats de la CARICOM), Iraq, Afrique du Sud, Soudan, République-Unie de Tanzanie, République arabe syrienne, Namibie et République démocratique populaire lao.

Des explications de vote ont été données avant le vote par l'Autriche, au nom de l'Union européenne, l'Argentine, le Brésil, la Chine, l'Australie, la Norvège, le Costa-Rica, le Bélarus, la République démocratique et populaire de Corée et les Etats-Unis. Le Canada, le Venezuela et le Japon ont expliqué leur vote après le vote. La République démocratique et populaire de Corée a également déposé une motion d'ordre.

Au cours de sa prochaine séance qui se tiendra demain jeudi 15 octobre, à partir de 10 heures, l'Assemblée générale entamera l'examen des points 158, 159 et 162 de son ordre du jour, relatifs respectivement au programme solaire mondial 1996-2005 et à l'octroi à l'Association des Etats des Caraïbes, ainsi qu'à l'Organisation de coopération et de développement économique du statut d'observateurs auprès de l'Assemblée générale.

NECESSITE DE LEVE LE BLOCUS ECONOMIQUE, COMMERCIAL ET FINANCIER A CUBA PAR LES ETATS-UNIS D'AMERIQUE (POINT 29)

Rapport du Secrétaire général (A/53/320. Add.1 et 2)

Pour l'examen de cette question, l'Assemblée générale était saisie d'un rapport, présenté conformément à sa résolution 52/10 du 5 novembre 1997, intitulé "nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis d'Amérique". Par ce texte, le Secrétaire général était prié de préparer, en consultation avec les institutions et les organismes compétents des Nations Unies, un rapport sur l'application de la résolution, compte tenu des buts et principes de la Charte et du droit international. Conformément à cette demande, le Secrétaire général, par une note datée du 20 février 1998, a invité les gouvernements et les institutions et organismes des Nations Unies à lui communiquer toutes les informations qu'ils pourraient souhaiter lui fournir aux fins de l'établissement de son rapport.

Le rapport et ses deux additifs présentent les réponses des pays suivants: Algérie, Angola, Antigua-et-Barbuda, Argentine, Arménie, Bahamas, Barbade, Bélarus, Bolivie, Botswana, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cap-Vert, Chine, Chypre, Colombie, Cuba, Equateur, Fédération de Russie, Ghana, Guyana, Haïti, Inde, Indonésie, Iraq, Jamahiriya arabe libyenne, Jamaïque, Japon, Lettonie, Liban, Liechtenstein, Malawi, Mexique, Myanmar, Namibie, Norvège, Nouvelle-Zélande, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pérou, Philippines, Pologne, République démocratique populaire lao, République arabe syrienne, République dominicaine, République-Unie de Tanzanie, Royaume-Uni, Slovénie, Soudan, Suriname, Trinité-et-Tobago, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam et Zimbabwe. Figurent également dans le rapport, les réponses du Saint-Siège, du Bureau du Coordinateur résident des activités opérationnelles du système des Nations Unies pour le développement, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, du Programme des Nations Unies pour le développement, de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes, du Fonds des Nations Unies pour la population, de l'Organisation mondiale de la santé et de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel.

Dans sa réponse adressée le 2 juillet 1998, Cuba a rappelé que la communauté internationale, en adoptant depuis six ans des résolutions demandant la levée du blocus économique, commercial et financier imposé par le Gouvernement des Etats-Unis à Cuba depuis près de 40 ans, a manifesté son refus de promulguer et d'appliquer des lois et règlements dont les effets extraterritoriaux portent atteinte à la souveraineté d'autres Etats ainsi qu'à la liberté du commerce et de la navigation. Ainsi, elle a à nouveau exhorté tous les Etats à s'abstenir de promulguer et d'appliquer des mesures du type de la loi Helms-Burton et à faire le nécessaire pour abroger ou annuler le plus tôt possible les effets de telles mesures. Cuba rappelle que malgré la condamnation de plus en plus unanime de la communauté internationale, mais aussi de nombreux secteurs de la société américaine, le Gouvernement des Etats-Unis a réaffirmé sa volonté délibérée de maintenir et de renforcer le

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blocus à son encontre. Les répercussions de cette politique ont déjà coûté plus de 60 milliards de dollars à l'économie cubaine et entravent l'expansion économique de l'île. La surveillance et les pressions du Gouvernement des Etats-Unis ne se limitent pas aux sociétés qui souhaitent réaliser des transactions économiques ou commerciales avec Cuba, car indique Cuba, même les activités de coopération des organisations non gouvernementales ont été touchées. Le 20 mars 1998, l'Administration américaine a décidé de certaines mesures à l'égard de Cuba qui avaient suscité l'espoir que les Etats-Unis seraient enfin disposés à assouplir certaines des règles du blocus. Cuba note toutefois que ces mesures ne sont le signe ni d'un changement, ni d'un assouplissement de la politique de blocus et qu'au contraire, elles restaurent et durcissent certaines mesures similaires qui avaient été mises en place par le passé. En avril, le Congrès américain a approuvé plusieurs amendements visant à durcir l'application du blocus et de ses effets extraterritoriaux. Quant au sénateur Helms, il a présenté un nouveau projet de loi dans le même esprit afin de neutraliser toute initiative qui pourrait assouplir la politique américaine envers Cuba. Ce projet, sous couvert d'une soi-disant aide humanitaire a pour but selon Cuba, d'apporter un appui décisif à la prétendue opposition cubaine pour déclencher des changements politiques et sociaux. Enfin, les Etats-Unis tentent d'internationaliser les principales dispositions de la loi Helms-Burton et d'en préserver le caractère extraterritorial.

Cuba appelle en conséquence la communauté internationale a refuser que les différends sur une loi extraterritoriale soient résolus au prix de tentatives d'internationalisation de lois génocides comme la loi Helms-Burton et de poursuite de l'embargo contre Cuba. Si les Etats-Unis veulent véritablement remédier à leur politique génocide et manifester leur préoccupation pour la santé et le niveau de vie de ce peuple, le seul geste humanitaire qu'il peuvent faire consiste selon Cuba à lever immédiatement et sans condition le blocus.

Projet de résolution A/53/L.6

Au titre de ce point, l'Assemblée générale était également saisie d'un projet de résolution sur la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis d'Amérique. Aux termes de ce projet l'Assemblée exhorterait de nouveau tous les Etats à s'abstenir, conformément à la Charte des Nations Unies, de promulguer et d'appliquer des lois et des mesures dont les effets extraterritoriaux portent atteinte à la souveraineté d'autres Etats et aux intérêts légitimes d'entités ou de personnes placées sous leur juridiction, ainsi qu'à la liberté du commerce et de la navigation. L'Assemblée demanderait de nouveau instamment aux Etats qui continuent d'appliquer des lois et des mesures de ce type de faire le nécessaire, conformément à leur système juridique, pour les abroger ou pour en annuler l'effet les plus tôt possible. Elle prierait également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur l'application de la présente résolution.

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Déclarations

M. ROBERTO ROBAINA-GONZALEZ, Ministre des affaires étrangères de Cuba, a déclaré que, aveugles et sourds, les Etats-Unis continuent d'ignorer les appels que l'Assemblée générale leur a lancés pendant six années consécutives pour qu'ils mettent fin à leur longue, cruelle et impitoyable guerre économique, commerciale et financière contre son pays. Mais Cuba et son peuple ont été capables de survivre au harcèlement de la plus grande puissance de tous les temps, malgré les pressions abusives, les chantages et les menaces qui ont accompagné l'adoption de "l'infâme loi Helms-Burton" aux termes de laquelle les Etats-Unis prétendent consacrer l'hégémonisme, l'extraterritorialité et l'arbitraire comme instruments du droit international, a-t-il rappelé. Ses conséquences n'ont pas des retombées brutales seulement sur Cuba, a fait remarquer le Ministre; elles sapent le système du commerce mondial, les négociations sur un futur accord multilatéral d'investissement et les mécanismes de confiance internationaux. Le monde, qui l'a contestée dès le début, apprend aujourd'hui à reconnaître que l'extraterritorialité de la législation qui sous-tend le blocus contre Cuba est illicite. Il a dénoncé les déclarations insolentes de certains fonctionnaires américains qui jusque dans cette assemblée ont prétendu que les Etats-Unis avaient autorisé plus de 2 milliards de dollars d'aide humanitaire privée à Cuba, alors que toutes les données fournies par différentes sources nord-américaines présentent des chiffres absolument contradictoires. Il a en revanche donné le montant véritable de l'aide humanitaire arrivée à Cuba en provenance des Etats-Unis, sans le moindre parrainage du Gouvernement, et qui se chiffre pour la période 1992-1997 à 23 559 086 dollars, soit à peine 5,9 % du total mondial. Citant des exemples, il a ajouté que la répression politique et policière s'est abattue sur les organisations civiles et religieuses nord-américaines qui défiant les prohibitions du blocus, essayaient de faire parvenir des bibles, des médicaments et du matériel médical à Cuba. Les porte-paroles de la Maison-blanche ont également accusé Cuba de ne pas accepter une aide humanitaire d'urgence qui serait identifiée, surveillée et conditionnée par les Etats-Unis. Accepter des miettes du bourreau, alors que celui-ci renforce le blocus, n'est pas le propre d'un peuple digne, a déclaré le Ministre cubain qui a rappelé que ce que son pays exige, c'est la cessation du blocus car sans blocus Cuba n'a pas besoin de cette aide indigne et déshonorante.

Ne reconnaissant d'autres limites ni d'autres lois que leurs propres intérêts impérialistes, les Etats-Unis se situent en marge du droit international, a noté le Ministre, qui a observé que plus d'une vingtaine de nouvelles mesures avaient été prises qui renforcent les interdictions déjà adoptées et qui ne signifient nullement une révision de l'attitude américaine contrairement à ce qu'une opération publicitaire tente d'accréditer. Les Etats-Unis ont conçu un blocus qui, comme le garrot médiéval, suffoque onze millions d'êtres humains et empêche le développement normal du pays. Mais, a noté le Ministre, ils ont en revanche totalement échoué dans leur tentative de détruire la Révolution cubaine et le système politique et économique que les Cubains ont librement choisi. Au nom de la justice, de la vérité, de la

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dignité, de l'honneur, des onze millions de Cubains et de nombreux peuples qui peuvent être, aujourd'hui ou demain les prochaines victimes de telles pratiques, au nom de bien d'autres encore qui souffrent tous les jours de ces mesures, le Ministres cubain a demandé aux Etats Membres qu'ils exigent que les Etats-Unis mettent fin à leur cruel blocus.

M. MANUEL TELLO (Mexique) a déclaré que son gouvernement a toujours soutenu des dispositions comme celle de la Loi Helms-Burton avec leurs effets négatifs sont inacceptables au regard du droit international et constituent une violation des principes que tous les Etats ont acceptés en signant la Charte des Nations Unies. Il a rappelé que depuis six ans l'Assemblée générale exhorte les Etats-Unis à s'abstenir de promulguer et d'appliquer des lois et des moyens de pression extra-territoriaux. Il a insisté sur le fait que l'embargo décrété contre Cuba doit cesser et que ce vestige d'intolérance n'a plus lieu d'être à l'aube d'un nouveau millénaire que tous les Etats doivent construire ensemble. M. Tello a ajouté qu'en accord avec sa position de principe inaltérable, la délégation mexicaine votera en faveur du projet de résolution A.53.l6

M. AMIHAMZAH AHMAD (Malaisie) s'est déclaré confiant que l'Assemblée continuera de rejeter massivement l'embargo unilatéral contre Cuba. La Malaisie souscrit sans réserve au document final du douzième Sommet du Mouvement des Non-Alignés qui s'est tenu à Durban en septembre 1998 et où les chefs d'Etat et de gouvernement des pays non alignés ont réitéré leur appel aux Etats-Unis afin qu'ils mettent un terme aux sanctions économiques, commerciales et financières contre Cuba. Ces sanctions unilatérales sont contraires à la Charte et au droit international. La Malaisie croit fermement que la poursuite de mesures commerciales unilatérales contre Cuba est injustifiée car elles influent sur le droit des autres Etats à commercer et à naviguer librement. La loi Helms-Burton avec ses effets extra-territoriaux tout comme la loi d'Amato contre l'Iran et la Libye violent la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats affectés.

En conséquence, la Malaisie continuera comme par le passé à voter en faveur du projet de résolution.

M. YURI ISAKOV (Fédération de Russie) a estimé que la politique d'embargo que pratiquent les Etats-Unis révèle une mentalité dépassée. La Russie considère comme inadmissible les pressions que les Etats-Unis exercent sur des pays tiers afin de les obliger à limiter leur coopération avec Cuba. L'embargo sur Cuba est illégal et ses conséquences humanitaires sur la population cubaine sont désastreuses. Il considère toutefois comme un pas positif les mesures limitées en vue d'autoriser l'accès de l'aide humanitaire que l'administration américaine a prises en mars 1998. M. Isakov a annoncé que la Fédération de Russie réaffirme son intention de continuer d'entretenir des relations commerciales et économiques avec Cuba en accord avec les normes internationales et sans discrimination.

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M. ARIZAL EFFENDI (Indonésie) a rappelé que sa délégation est opposée à l'imposition de sanctions économiques unilatérales et commerciales car elle considère ces pratiques incompatibles avec le sacro-saint principe de souveraineté des Etats et violent leurs intérêts légitimes. Dans ce contexte, le représentant a rappelé que le douzième Sommet du Mouvement des Non-Alignés réuni à Durban le mois dernier a exhorté les Etats-Unis à mettre un terme aux sanctions économiques, commerciales et financières contre Cuba qui ont eu des effets néfastes sur l'économie et ont entraîné des pertes matérielles pour le peuple de Cuba. L'Indonésie s'est déclarée opposée à la promulgation et à l'application de lois et régles qui ont des effets extraterritoriaux ou empiètent sur la souveraineté des autres Etats. Pour cette raison, la délégation indonésienne a décidé de voter en faveur de la résolution.

M. NGO QUANG XUAN (Vietnam) a déclaré que le Vietnam se joint à la communauté internationale pour réclamer l'arrêt complet et immédiat de toutes les politiques extraterritoriales d'embargo et de blocus qui ont été appliquées à Cuba depuis plus de quarante ans. Il a exhorté l'Assemblée générale et tous les organes des Nations Unies à prendre des mesures concrètes afin que les relations internationales se construisent sur la base de l'égalité et respectent les choix des Etats relatifs à leur mode de développement et à leur système politique. Il a annoncé que cette année la délégation du Vietnam voterait pour cette résolution et continuerait ainsi jusqu'à ce que l'embargo et le blocus injustement imposés à Cuba soient levés.

M. PETER L. KASANDA (Zambie) a déclaré que la Zambie a toujours voté en faveur des résolutions sur la nécessité de lever l'embargo contre Cuba et continuera de le faire en accord avec la Charte des Nations Unies. Il a estimé que les différends entre les nations doivent être réglés par la négociation et que la loi de 1992 et la loi Helms-Burton de 1996 à effets extraterritoriaux vont à l'encontre du principe de l'égalité souveraine des Etats. M. Kasanda a, par ailleurs, rappelé que la Zambie et Cuba entretiennent des relations chaleureuses à travers une coopération socio- économique bilatérale.

M. JACK WILMOT (Ghana) a réitéré l'oppostion de son pays à l'embargo contre Cuba et plus particulièrement l'adoption de lois ayant des effets extraterritoriaux qui affectent la souveraineté des autres Etats et les intérêts légitimes des entités et personnes sous leur juridiction ainsi que la liberté de commerce et de navigation. Le blocus contre Cuba a non seulement gravement mis en péril le développement économique et social mais les effets négatifs de l'embargo ne se sont pas limités à Cuba. La nature extra- territoriale du blocus contrevient aux intérêts des entreprises des pays tiers en les privant des profits qu'elles pourraient réaliser avec Cuba. Cuba a le droit, de part le droit international et la Charte à choisir le système politique, économique et social qu'il souhaite. Aucun pays n'a le droit d'essayer de changer ce système par des mesures coercitives. Le Ghana appelle une fois de plus les Etats-Unis a lever l'embargo et à recourir à une solution pacifique de ses différends avec Cuba.

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M. ABUZED OMAR DORDA (Jamahiriya arabe libyenne) a estimé que ceux qui pensent qu'ils peuvent jouer le rôle de dieu sur terre vont en fait contre sa volonté en adoptant des pratiques, en imposant des blocus, en lançant des guerres pour imposer leur hégémonie. Le représentant a posé la question de savoir pourquoi la décision d'imposer un blocus à Cuba avait été prise alors que ce sont plutôt les Etats-Unis qui représentent une menace pour Cuba et non le contraire. La réponse tient au fait que le peuple cubain a simplement refusé les choix politique et économique qui lui étaient imposés et a choisi son propre destin. Estimant de surcroît que les choix politique et économique qu'on tente d'imposer au monde entier ont fait la preuve de leurs limites, le représentant de la Libye a déclaré que son pays soutiendra toujours le peuple et le Gouvernement cubains.

M. U WIN MRA (Myanmar) a déploré que l'embargo continue de peser sur la situation économique cubaine, malgré les mesures positives annoncées par l'administration américaine au début 1998, qui ont rétabli notamment quelques vols directs entre Cuba et les Etats-Unis, les transferts limités de fonds par des résidents américains vers leur famille à Cuba et ont réduit les restrictions imposées sur les envois de médicaments et d'aide alimentaire. Il a estimé injuste et cruel cet embargo qui faisait souffrir une population pour des raisons qui n'ont plus cours. Il a indiqué que sa délégation voterait pour la résolution (A.53.L6).

M. MACHIVENYIKA TOBIAS MAPURANGA (Zimbabwe) a déploré que depuis quatre décennies le Gouvernement cubain lance des appels à la communauté internationale pour mettre fin à ce blocus économique. Le représentant a déclaré que son gouvernement ne comprend pas que l'on ne trouve pas de solutions. La délégation du Zimbabwe demande que soit levé ce blocus injuste et destructeur pour l'économie cubaine, les personnes âgées et les enfants qui doivent supporter cet acte arbitraire et haineux. Il est ironique que nous ayons affaire à une violation aussi flagrante du droit international. Ce qui est encore plus préoccupant ce sont les conséquences extraterritoriales qui sont à la limite de l'ingérence. Tous les pays devraient pouvoir effectuer des transactions économiques et financières avec Cuba. La communauté internationale ne doit plus tolérer de telles pratiques car demain la victime pourraient être un autre Etat. Le Zimbabwe s'en tient à la position du Mouvement des Non-Alignés. Les pays doivent pouvoir choisir librement leurs systèmes politiques, économiques et sociaux. Le Zimbabwe espère qu'un dialogue constructif pourra remplacer les antagonistes actuels. En conséquence, la délégation du Zimbabwe votera en faveur du projet de résolution.

MLLE PATRICIA DURRANT (Jamaïque) s'exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a joint sa voix à ceux qui demandent que soit mis fin à l'embargo économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats- Unis. Les Etats des Caraïbes souhaitent réaffirmer l'importance qu'ils attachent au respect du droit international et à la liberté de commerce et de navigation. Ils demeurent opposés à une application extra-territoriale de lois nationales. Les Etats de la CARICOM se ont efforcé de renforcer leurs

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relations avec Cuba et de promouvoir l'intégration progressive de Cuba au sein de la sous-région grâce à la coopération et du commerce. Estimant qu'un processus constructif de dialogue effacera les risques de tensions et de conflits dans les Caraïbes et contribuera à promouvoir le développement pacifique de la région, les Etats de la CARICOM soutiennent le projet de résolution présenté et voteront en faveur de son adoption.

M. KHALED AL HITTI (Iraq) a trouvé regrettable que la communauté internationale ait encore à examiner cette question après six résolutions qui demandent aux Etats-Unis de lever le blocus contre Cuba. Il a rappelé que la communauté internationale a déjà exprimé par une écrasante majorité que ces mesures extraterritoriales constituent une ingérence grave dans les affaires d'un autre Etat et qu'elles mettent en danger la santé, la prospérité et les droits fondamentaux des Cubains. Il a indiqué que les Etats-Unis menacent d'imposer des sanctions contre 75 Etats différents sans se préoccuper des effets désastreux sur les civils ou même sur les intérêts américains. Rappelant que Washington a failli au respect des principes auxquels est attachée la communauté internationale, il a exhorté les USA à s'engager sur la voie des négociations et du respect du droit et a souhaité que l'Assemblée n'aurait pas à revenir sur cette question.

M. KHIPHUSIZI J. JELE (Afrique du Sud) a déploré le fait que malgré l'immense condamnation l'embargo imposé par les Etats-Unis, et malgré l'adoption de nombreuses résolutions, l'Assemblée générale n'ait enregistré aucun mouvement en faveur de l'application de ces décisions. Au contraire, les Etats-Unis d'Amérique ont non seulement adopté de nouvelles mesures visant à durcir l'embargo mais ont aussi continué l'application de la loi Helms- Burton. Il faut que la communauté internationale agisse avec plus de vigueur pour faire cesser l'embargo qui enfreint de façon visible le principe de la souveraineté des Etats, la liberté du commerce international et de la navigation. Il a engagé les deux parties à prendre des mesures visant à surmonter leurs différences par le dialogue et la négociation sur la base de l'égalité et du respect mutuel. Il est aussi important de noter qu'un grand nombre d'acteurs, d'organismes publics et de forums intergouvernementaux ont exprimé leur désapprobation de ces mesures coercitives confirmant encore si besoin en était qu'il était urgent que les Etats-Unis d'Amérique mettent fin à leurs mesures d'étranglement de Cuba. En conséquence, l'Afrique du Sud se déclare en faveur du projet de résolution.

M. ABELRAHIM KHALIL (Soudan) a exprimé sa préoccupation de voir perdurer l'embargo contre Cuba ainsi que contre d'autres pays. Encore récemment, les Etats-Unis ont tenté d'écarter le Soudan et d'autres de leurs propres voies de développement social et économique par des mesures qui violent le droit international et affectent la vie de millions d'habitants qui souffrent des sanctions imposées à leurs pays. Le Soudan a exprimé son opposition à ce genre de sanctions dont les effets négatifs, notamment sur les secteurs de la santé et de l'agriculture en ce qui concerne Cuba, sont clairement décrits dans le rapport du Secrétaire général. Le Soudan considère que ces mesures vont à l'encontre des principes fondamentaux, de l'esprit de tolérance et de

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la culture de la paix qui sont à l'origine de l'ONU et que les problèmes doivent être réglés sur la base de l'égalité entre les Etats et du respect mutuel. C'est pourquoi, le Soudan votera pour le projet de résolution présenté.

M. DAUDI N. MWAKAWAGO (République-Unie de Tanzanie) a déploré que les six résolutions de l'Assemblée générale sur la nécessité de lever le blocus imposé à Cuba soient restées sans effet. Il a regretté que cet embargo s'étende même à l'aide humanitaire lors d'une catastrophe comme le passage du cyclone Georges qui a traversé Cuba. Il a rappelé que la loi Helms-Burton constituait une violation du droit international en ce qu'elle affecte le commerce et la coopération internationale. M. Mwakawago s'est inquiété qu'aucune mesure concrète ne soit prise pour amener les parties concernées au dialogue et ce malgré la fin de la guerre froide. Il a exhorté les Etats-Unis à lever l'embargo sur Cuba.

M. MIKHAIL WEHBE (République arabe syrienne) a déclaré que la République arabe syrienne a une position constante convaincue qu'elle est l'inviolabilité du principe de la souveraineté des Etats sur leurs territoires et de la non ingérence dans les affaires internes d'autres Etats. Le représentant a exhorté les parties au dialogue car c'est le souhait ardent de la communauté internationale qui s'est prononcée à maintes reprises en faveur du respect de la décision de chaque Etat de se doter du système économique politique et sociale de son choix compte tenu de ses intérêts légitimes. Le représentant a déclaré qu'il souscrivait sans réserve à la déclaration des pays non alignés qui exige des Etats-Unis qu'ils mettent fin au long blocus qui contrevient au droit international. La résolution est une preuve importante de la démocratie devrait convaincre les Etats-Unis de lever le blocus qui pendant trop longtemps a porté préjudice au peuple cubain. La loi Helms-Burton fait fi du principe de souveraineté des Etats et empêche la liberté de commerce et de navigation internationales. la République arabe syrienne appuie le projet de résolution.

M. MARTIN ANDJABA (Namibie) a déclaré son soutien au projet de résolution présenté. La Namibie, qui respecte pleinement les résolutions déjà prises, a exprimé sa préoccupation face au nom-respect des résolutions visant à mettre fin à l'embargo économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis. A cet égard, la Namibie considère la loi Helms-Burton comme une violation de la souveraineté des Etats, des principes fondamentaux de la Charte de l'ONU et du droit international, de la liberté de commerce et de navigation ainsi que du système commercial international. La Namibie exprime son entière solidarité avec le peuple cubain et appelle à la levée de l'embargo qui lui est imposé depuis plus de 30 ans.

M. ALOUKEO KITTIKOUM (République démocratique populaire lao) a rappelé que les chefs d'Etats du Mouvement des Non-Alignés ont, lors du Sommet de Durban, appelé les Etats-Unis à lever l'embargo sur Cuba mesure qui viole le droit international, le principe de bon voisinage et cause des pertes matérielles considérables. Il a souhaité que les parties concernées

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poursuivent sérieusement leurs négociations, ce qui répondrait à la tendance mondiale actuelle en faveur du dialogue et de la coopération économique internationale. Il a estimé qu'il était grand temps que le blocus soit levé et que les deux pays améliorent leurs relations ce, qui contribuerait à renforcer la stabilité dans la région

Motion d'ordre

Le représentant de la République démocratique populaire de Corée s'est étonné de ne pas voir figurer dans le rapport du Secrétaire général, la réponse de son pays qui a été envoyé le 17 mars 1998 et demande au Secrétariat de faire le nécessaire pour que le rapport soit republié avec y incluse la réponse de la République démocratique populaire de Corée.

Explications de vote

Le représentant de l'Autriche au nom de l'Union européenne, a reconnu les progrès accomplis par Cuba en ce qui concerne la transition démocratique, le respect des droits de l'homme et des droits fondamentaux et le niveau de vie de sa population. Toutefois, l'Union européenne continue, a-t-il ajouté, d'être préoccupée par la situation politique et économique dans l'île et elle espère que les progrès qui seront accomplis dans ces domaines seront à la fois durables et substantiels. A cet égard, le représentant a appelé les autorités cubaines à faire preuve d'une entière coopération avec les organes et mécanismes internationaux relatifs aux droits de l'homme. Reconnaissant que Cuba a pris le chemin de l'ouverture économique, il a indiqué que le soutien de l'Union européenne dépendrait des avancées en matière de droits de l'homme et de liberté politique.

Le représentant a rappelé la position commune de l'Union européenne selon laquelle les mesures coercitives prises à l'encontre de Cuba, loin de favoriser les changements nécessaires, ne font qu'augmenter les difficultés économiques du peuple cubain. C'est pourquoi l'Union européenne est opposée à la politique commerciale des Etats-Unis vis à vis de Cuba. Il a rappelé que les décisions prises au Sommet européen de Londres le 18 mai 1998 constituaient une étape importante sur la voie d'un accord avec les Etats-Unis concernant la question cubaine. Tout en appelant les Etats-Unis à faire évoluer leur politique dans ce domaine, il a affirmé le soutien unanime de l'Union européenne à la résolution présentée aujourd'hui.

Le représentant de l'Argentine a exprimé sa préoccupation face au maintien du blocus contre Cuba. Estimant que la levée du blocus constitue le meilleur moyen de promouvoir non seulement la liberté commerciale mais aussi un dialogue constructif qui permettrait de faire évoluer Cuba vers plus de démocratie, l'Argentine votera pour le projet de résolution présenté.

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Le représentant du Brésil a annoncé que sa délégation voterait en faveur du projet de résolution visant la levée de l'embargo sur Cuba. Il a rappelé que le règlement des différends entre pays doit s'opérer par le dialogue et que tout autre voie loin de régler les problèmes ne fait qu'aggraver les tensions. Il a rappelé que les lois de 92 et de 96 avaient été condamnées unanimement la communauté internationale.

Le représentant de la Chine a déploré que le Gouvernement des Etats-Unis ne répondent pas positivement à l'appel de la communauté internationale et refuse d'appliquer les résolutions de l'Assemblée générale relatives à la levée de l'embargo contre Cuba dont les conséquences sont désastreuses sur la santé et le bien-être des femmes et des enfants et constitue une violation des droits fondamentaux de la population d'un pays tiers. Il a ajouté que les mesures unilatérales des Etats-Unis ont également affecté les relations économiques entre Cuba et de nombreux pays. Il a déclaré qu'après la fin de la Guerre froide cette situation ne devait pas se prolonger et qu'il espérait que les Etats-Unis prendraient des mesures en accord avec les conditions politiques internationales actuelles.

Le représentant de l'Australie a estimé que le blocus n'était pas le meilleur moyen pour imposer la démocratie. L'Australie s'est toujours opposée à l'imposition de mesures extraterritoriales qui affectent la souveraineté d'autres Etats et la liberté du commerce et de la navigation et n'ont aucune justification au regard du droit international. Préoccupée par l'extraterritorialité et l'unilatéralité de la loi Helms-Burton, l'Australie votera pour la résolution présentée.

Le représentant de la Norvège a déploré les violations de droits civils et politiques qui découlent de l'embargo à Cuba. Il a estimé que l'embargo n'est pas une réponse appropriée et qu'il y aurait plus à attendre d'un dialogue constructif comme celui que vient d'entamer la Norvège. Il a estimé que seules les sanctions adoptées par la communauté internationale ont la légitimité nécessaire et a annoncé que la délégation de Norvège voterait en faveur du projet de résolution .

Le représentant du Costa Rica a déclaré que le Costa Rica votera pour la résolution dans laquelle on demande aux Etats-Unis de lever le blocus. Le représentant rejette l'ingérence dans les affaires internes des pays. Cuba doit être seul à décider de son avenir. Ce n'est pas à des tiers d'exercer des pressions surtout quand ces actes causent des dommages importants aux pays. Le Costa Rica ne s'estime pas satisfait des politiques des droits de l'homme à Cuba mais ne pense pas que des lois comme la loi Helms-Burton soient justifiées. Le représentant regrette que l'on puisse limiter le commerce de cette façon.

( suivre)

- 12 - AG/821 14 octobre 1998

Le représentant de la République démocratique populaire de Corée a estimé que le blocus est une violation des principes d'égalité souveraine et de non ingérence dans les affaires intérieures des Etats qui sont à la base du droit international. Considérant que tous les pays ont le droit de choisir leur propre voie de développement politique et social, la République démocratique et populaire de Corée demande la levée de ce blocus injuste et votera en faveur de la résolution.

Le représentant du Bélarus a indiqué que son gouvernement est favorable à l'appel lancé en vue de l'interdiction des mesures nationales a effets extraterritoriaux. Il a déclaré que des conditions favorables au développement de relations commerciales entre Cuba et tous les autres pays, y compris les Etats-Unis, devaient être crées et a affirmé que sa délégation voterait en faveur de la résolution A.53.L6.

Le représentant des Etats-Unis estime que Cuba continue d'entraver les libertés fondamentales de sa population, les droits et les principes contenus dans la Charte et la Déclaration universelle des droits de l'homme. Les Etats-Unis estiment que les sanctions économiques sont un instrument important de politique étrangère qui doit être utilisé dans certains cas de force majeure. Dans le cas de Cuba ces mesures font partie d'un vaste politique d'ensemble visant à promouvoir une transition pacifique vers la démocratie à Cuba. Il y a des questions importantes en jeu pour les Etats-Unis à l'égard de Cuba. Le Gouvernement cubain a manipulé les inquiétudes exprimées à l'Assemblée pour demander le soutien en faveur de ses politiques répressives. La situation est claire : des dizaines de dissidents et de défenseurs des droits de l'homme ont été détenus et emprisonnés l'année dernière. Plutôt que d'accepter cette résolution, les Etats-Unis en appelle à l'engagement des nations en faveur de la démocratie et des droits de l'homme et les encourager à se rejoindre à ceux afin de forger un effort multilatéral pour promouvoir une transition démocratique pacifique à Cuba. En plus du maintien de la pression sur le Gouvernement cubain, les Etats-Unis estiment qu'il est très important d'apporter un soutien au peuple cubain afin de lui permettre de développer une société civile indépendante qui permettra une transition démocratique pacifique. Dans cette optique, Cuba nécessite le soutien de la communauté internationale. Le soutien au peuple cubain reste un élément central de la politique américaine. Une grande partie de l'assistance américaine s'est faite sous formes d'équipements médicaux et de nourriture. Le représentant a ajouté qu'avec le soutien des pays qui partagent leur engagement, le peuple cubain peut espérer un avenir plus radieux. Les Etats- Unis exhortent l'Assemblée à poursuivre ses efforts pour faire avancer la cause de la liberté et des droits de l'homme dans ce pays.

Le représentant du Canada s'est déclaré en faveur de la résolution car il est contre les tentatives des Etats-Unis d'appliquer des mesures unilatérales telles que la loi Helms-Burton. Le blocus ne peut pas a lui seul être responsable de la situation qui prévaut à Cuba. Il faut aussi que le Gouvernement cubain assume ses responsabilités pour la situation dans ce pays.

( suivre)

- 13 - AG/821 14 octobre 1998

Le représentant du Venezuela, expliquant son vote en faveur de la résolution, a réaffirmé son rejet de mesures unilatérales et extraterritoriales telles que la loi Helms-Burton, qui sont contraires à l'esprit de coopération et d'amitié entre les nations ainsi qu'aux principes du droit international et portent atteinte à la souveraineté des Etats. Il a en outre déclaré qu'il était convaincu que les changements en faveur de la démocratie et des libertés individuelles ne pourront s'accomplir qu'à travers un dialogue constructif.

Le représentant du Japon a déclaré qu'ayant examiné les problèmes posés par la législation Helms-Burton, sa délégation a voté en faveur de la résolution A/53/.L6. Il a salué la libération de prisonniers politiques à Cuba mais a estimé que les restrictions politiques encore en vigueur font que l'on ne peut pas dire qu'il y a eu de réels progrès en ce qui concerne les droits de l'homme à Cuba. Il s'est également demandé si l'Assemblée générale était le meilleur organe des Nations Unies pour traiter de cette question.

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( suivre)

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