En cours au Siège de l'ONU

AG/SHC/354

POUR COMPENSER LES EFFETS NEGATIFS DE L'INVERSION DE LA PYRAMIDE DES AGES, LES DELEGATIONS SUGGERENT DE REVOIR LES SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE ET DE PENSION

7 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/SHC/354


POUR COMPENSER LES EFFETS NEGATIFS DE L'INVERSION DE LA PYRAMIDE DES AGES, LES DELEGATIONS SUGGERENT DE REVOIR LES SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE ET DE PENSION

19981007 La Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles (Troisième Commission) a poursuivi ce matin son débat sur le développement social, y compris les questions relatives à la situation sociale dans le monde et aux jeunes, aux personnes âgées, aux handicapés et à la famille. Dans ce cadre, il a été suggéré que, pour compenser les effets négatifs de l'inversion de la pyramide des âges, résultat du vieillissement de la population mondiale, et de la diminution de la population active par rapport à la population âgée retraitée, les gouvernements revoient leurs systèmes de sécurité sociale et de pension afin d'assurer aux personnes âgées une vie digne et de promouvoir leur autonomie et leur participation à la société.

Le représentant de Malte a estimé qu'il était temps de donner à l'Institut international sur le vieillissement établi à Malte un statut plus formel et une reconnaissance plus grande, étant donné son utilité pour les Etats Membres. Cet Institut s'occupe de la collecte et de l'échange d'informations et d'expertises sur tous les aspects du vieillissement.

Les représentants des pays suivants ont fait une déclaration : République démocratique populaire lao; Népal; Argentine; Ghana; ex-République yougoslave de Macédoine; Algérie; Kazakhstan; République islamique d'Iran; Maroc; République de Corée; Yémen; Slovaquie; Malaisie; Malte; Inde; Bélarus; Israël; Portugal; République populaire démocratique de Corée; Botswana; et Monaco.

La Commission poursuivra ses travaux demain à partir de 10 heures. Elle entamera l'examen des points relatifs à la justice pénale et la prévention du crime et au contrôle des drogues, en présence de M. Pino Arlacchi, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues. La Commission terminera ensuite son débat sur le développement social.

Suite du débat général sur le développement social

M. KHENTHONG NUANTHASING (République démocratique populaire lao) a souligné que les problèmes les plus pressants du point de vue du développement social et économique sont localisés dans les pays en développement et ces problèmes, tels que la pauvreté et le manque de soins de santé de base, nécessitent une action coordonnée et concertée aux niveaux national et international. Aux gouvernements nationaux incombe la responsabilité de résoudre leurs problèmes sociaux, mais une aide et une assistance internationale est de rigueur pour assurer le succès de ces efforts.

Le représentant a assuré que son pays, dans le cadre de l'application des objectifs énoncés dans la Déclaration et le Programme d'action de Copenhague, estime que le développement social prend sa place dans le contexte d'une croissance économique continue et d'un développement durable. Sans une telle base, les ressources nécessaires à l'essor de l'infrastructure, de l'emploi et de l'intégration sociale ne seraient pas disponibles. La République démocratique populaire lao a donc identifié huit programmes prioritaires : la production alimentaire, la stabilisation-réduction des cultures itinérantes, une meilleure gestion socio-économique et de meilleures relations économiques avec l'étranger, le développement rural, le développement des ressources humaines et des services. Deux parmi ces programmes, l'un concernant le développement des ressources humaines, l'autre sur le développement rural, mettent l'accent sur la lutte contre la pauvreté en l'attaquant à sa racine et sur tous les fronts. Par l'application de ce programme, le pays espère sortir de sa situation de sous-développement d'ici à l'an 2020.

Le gouvernement promeut un environnement favorable pour les couches de la population les plus défavorisées et les personnes vulnérables qui vivent en milieu rural. Il leur procure, entre autres, des moyens de transport, des marchés locaux, une aide technologique appropriée et l'accès au microcrédit, afin de favoriser leur intégration sociale et promouvoir leur participation active au processus de développement.

En ce qui concerne la jeunesse, le Syndicat de la jeunesse révolutionnaire du peuple lao a activement pris part à la lutte pour l'indépendance et la souveraineté nationale. A la libération du pays en 1975, le syndicat a formulé des programmes nationaux pour la jeunesse dans le but de promouvoir l'éducation, la santé et l'emploi, et de faire des jeunes de bons citoyens. Enfin, pour ce qui touche les personnes âgées, le gouvernement a édicté un décret sur les personnes âgées, investissant les autorités de la responsabilité de procurer à celles-ci, un logement et des matériaux de construction.

- 3 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

Mme SUPRABHA GHIMIRE (Népal) a souligné le fait que la situation sociale et économique est actuellement bien plus sombre qu'elle ne l'a été au cours des trois dernières dizaines d'années. Aujourd'hui le spectre de la guerre, de la famine et de l'exode massif se dresse malgré l'abondance inhérente de la planète. Dans ce monde inégalitaire, nous devons faire face à des problèmes multidimensionnels dont aucun ne peut être dissocié des questions économiques, sociales, politiques et culturelles. Seules des actions internationales concertées et des partenariats entre les nations peuvent apporter des solutions mondiales. Les problèmes de la pauvreté et du chômage dans les pays les moins avancés requièrent une attention urgente et des mesures spécifiques pour qu'ils ne s'aggravent pas. Il est essentiel que la communauté internationale, y compris l'ONU, les institutions financières multilatérales et les organisations régionales, contribuent aux efforts et fournissent des ressources en vue de réduire la pauvreté mondiale.

Le Népal est d'avis que la communauté internationale doit continuer à fournir des stratégies viables pour traiter de manière efficace les problèmes et les préoccupations des personnes âgées. Pour sa part, le Népal a lancé un programme modeste de réhabilitation et de soutien financier aux personnes handicapées et aux personnes âgées. L'inclusion économique des handicapés exige aussi qu'ils reçoivent davantage de soins et aient accès à la formation et à des emplois productifs, a souligné la représentante. Il faut oeuvrer ensemble pour combler l'écart entre les réalités du développement social et les aspirations de l'humanité. C'est là l'essence même du développement social, sans quoi il n'y aura pas la place pour la paix, la démocratie et la

- 4 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

jouissance des droits de l'homme, a-t-elle conclu.

M. RICARDO LUIS BOCALANDRO (Argentine) a souligné l'insuffisance des systèmes industriels antérieurs, avec le poids bureaucratique, et a déploré la situation sociale critique à l'heure de la crise financière internationale. Une nouvelle relation avec l'Etat s'impose: les citoyens doivent participer aux décisions concernant leur propre bien-être. L'Argentine, a dit le représentant, a connu, durant la dernière décennie, une réforme économique, et un taux de croissance économique élevé. L'Argentine a vu l'amélioration de ses secteurs de production, une meilleure participation des femmes et une incorporation accrue des autres couches de la population à la force de travail, mais aussi une augmentation du chômage. Malgré une économie dynamique, la vulnérabilité et l'exclusion sévissent toujours, et constituent aujourd'hui des problèmes majeurs. La mondialisation a procuré des avantages et des inconvénients du point de vue économique, et a contribué à créer des déséquilibres sociaux. La crise financière conduit à une interrogation morale essentielle.

L'inégalité sociale n'est pas une conséquence inévitable de la crise. Les gouvernements doivent veiller à promouvoir les conditions nécessaires à l'égalité, notamment en reconstituant les cadres institutionnels et en instituant des politiques de formation. La créativité des populations est

- 5 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

un facteur important pour leur insertion dans le système mondial. Enfin, les nouvelles conditions démographiques, la pauvreté et la longévité invitent la société civile à participer à la formulation de principes de révision de la gestion gouvernementale. En Argentine, les changements économiques et structurels, ainsi que les nouvelles configurations familiales, ont conduit le gouvernement à mettre en place un Plan national pour les personnes âgées, qui intègre les activités de différents organismes aidant plus de 400 000 personnes âgées par l'allocation de nourriture, de subsides et de médicaments. En un mot, en Argentine, le volet social fait partie intégrante du rôle de l'Etat, à travers l'intervention de ses institutions publiques que vient compléter l'action du secteur privé.

M. JACK WILMOT (Ghana) a déclaré que la situation économique critique du tiers monde et, en particulier, de l'Afrique et des pays les moins avancés, devrait être réexaminée si l'on veut progresser dans la réduction de la pauvreté. Le fardeau et les services de la dette obligent ces pays à détourner des ressources qui pourraient être consacrées au développement social. A cet égard, le Ghana se félicite du fait que le Comité préparatoire pour la session extraordinaire de l'Assemblée générale en 2000 qui sera consacrée au suivi du Sommet mondial pour le développement social ait inclu l'impact de la dette extérieure, de la mondialisation et des programmes d'ajustement structurel dans le programme de travail.

Le Gouvernement du Ghana s'efforce, pour sa part, de promouvoir l'intégration sociale et la participation de tous dans la prise de décisions

- 6 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

et les processus de développement par le biais des Assemblées de district qui sont chargées d'identifier et de mettre en oeuvre les projets de développement. Le Ghana a aussi élaboré des programmes visant à préserver la place traditionnelle des personnes âgées dans la société. Dans ce cadre, le représentant a déploré le fait que le problème de l'exode rural et de son impact sur les personnes âgées, en particulier dans le tiers monde, n'ait pas été pris en considération dans les préparatifs de l'Année internationale des personnes âgées. L'exode rural, causé par le manque d'opportunités d'emplois, a pour conséquence une diminution du soutien familial traditionnel aux personnes âgées, a-t-il expliqué, en préconisant la recherche de stratégies appropriées pour remédier à cette situation.

S'agissant de la jeunesse, il a indiqué qu'un projet de politique nationale en faveur des jeunes visant à promouvoir leur contribution active à l'avenir du pays devait être approuvé prochainement. Cette politique vise à préserver les intérêts des jeunes, à leur offrir des programmes dans les domaines de l'éducation et de la santé et à leur permettre d'acquérir des capacités productives. Le représentant a souligné l'importance de la famille en tant qu'unité de base de la société.

- 7 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

M. NASTE CALOVSKI (ex-République yougoslave de Macédoine) a annoncé que le développement social a été et reste une priorité absolue pour son pays. En raison d'une transformation du système économique et social, les différents aspects de ce problème mobilisent tous les efforts à tout moment, et spécialement l'emploi. Malgré la situation difficile qui sévit dans la région, cette transformation s'est opérée sans crises sociales et le chômage a régressé considérablement. Ainsi, le gouvernement a pu se charger du domaine de la protection de l'enfance, en coopération avec la communauté internationale et l'UNICEF.

En ce qui concerne les personnes âgées, celles-ci ont toujours, en Macédoine, joui d'un statut privilégié, en tant que catégorie importante de la population pouvant faire bénéficier les jeunes générations de leur expérience. Le gouvernement encourage toutes les activités promouvant la condition des jeunes et des handicapés aux niveaux national et international. Le représentant a ajouté qu'il est impossible de traiter le développement social séparément du développement économique, social et politique. Il en est de même dans le cadre international. Dans cette optique, la Macédoine a exprimé le souhait de s'intégrer dans le système social commun de l'Europe, afin d'améliorer les conditions de vie de sa population et de renforcer sa croissance et son système démocratique.

M. ABDALLAH BAALI (Algérie) a fait remarquer que la mondialisation qui était présentée comme un vecteur de prospérité se révèle être, de plus en plus, un facteur de paupérisation et d'exclusion et appelle une riposte qui

- 8 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

soit à la mesure des défis dont elle est porteuse. Les institutions financières internationales ont incontestablement, à cet égard, un rôle à jouer en matière de coordination, de concertation et de prévention, de même que l'ONU.

L'Algérie place la dimension sociale au coeur de sa démarche de développement. Dans cette optique, la famille, qui est la cellule de base de la société, bénéficie en priorité de l'attention des pouvoirs publics. La création du Ministère délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la solidarité nationale et de la famille est, à cet égard, l'expression de la volonté de la prendre en charge à travers des programmes et des plans nationaux. Le "Comité national pour la préservation et la promotion de la famille" est un organe permanent de concertation et d'action, composé de représentants de différents ministères concernés, d'associations nationales à caractère social ainsi que d'organes et institutions nationales spécialisées dans les études et la recherche orientées vers la famille. Ce Comité a, entre autres missions, celles de promouvoir des programmes d'information en direction de la famille; de proposer, en concertation avec les institutions concernées, des actions de proximité au bénéfice de la famille; de proposer des programmes spéciaux pour la préservation des catégories sociales défavorisées; et de proposer des mesures de solidarité envers la famille.

- 9 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

La jeunesse représente en Algérie 70% de la population. Dès son indépendance, l'Algérie a pris la mesure des attentes de sa jeunesse notamment en matière d'éducation et de formation, qui absorbent le tiers du budget de l'Etat.

En ce qui concerne les personnes âgées, la Constitution fait obligation aux descendants de venir en aide à leurs parents pour les prémunir de certains aléas. En sus des lois sociales en vigueur - soins, retraite, etc - elles bénéficient, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre leur marginalisation et de leur exclusion, des aides sociales consenties par l'Etat.

M. TLEUZHAN SEKSENBAYEV (Kazakhstan) a expliqué que le Gouvernement de son pays élabore des mesures visant à améliorer la situation dans les domaines économique et social en accordant une attention particulière aux groupes les plus vulnérables en vue de promouvoir leur intégration. Il s'est réjoui des changements positifs dans l'approche des problèmes affectant ces groupes, estimant qu'ils permettront de progresser vers la réalisation d'une société pour tous les âges.

Dans le cadre de la Communauté d'Etats indépendants (CEI), un Comité préparatoire pour l'Année internationale des personnes âgées a été créé. Le Gouvernement kazakh a élaboré, pour sa part, un programme prévoyant des mesures concrètes pour protéger les personnes âgées seules et ne pouvant pas travailler. Des moyens financiers ont été dégagés pour mettre en oeuvre ce programme et un fonds spécial a été créé pour la protection des personnes

- 10 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

âgées sans ressources. Une attention particulière est également accordée aux personnes invalides qui sont majoritairement des personnes âgées. Parmi les tâches à venir dans ce secteur, le représentant a mentionné la création d'opportunités d'emplois et de centres de réhabilitation, ainsi que la mise en place de conditions d'accès faciles aux infrastructures. La création d'emplois et la formation des jeunes constituent une autre priorité du Gouvernement kazakh.

M. MEHDI DANESH-YAZDI (République islamique d'Iran) a exprimé que la question de la situation des personnes âgées requiert avant tout la compassion véritable, car elle met en cause le système de valeurs et la culture de chacun. En République islamique d'Iran, l'Agence du bien-être est l'organisme principal de coordination des efforts nationaux pour ce qui concerne l'application des principes de l'Année internationale des personnes âgées. L'effort national en ce domaine se concentre surtout sur l'établissement de liens de travail avec d'autres institutions gouvernementales compétentes, avec les ONG actives en ce domaine, et la société civile.

En République islamique d'Iran, l'image des personnes âgées s'inspire des principes de l'Islam. Elles sont traitées avec un respect et un soin particuliers par la famille, et ne souffrent ni de l'isolement ni de l'abandon. Elles sont considérées comme une source d'inspiration et

- 11 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

un guide pour la famille, qui en a traditionnellement assumé le bien-être et la responsabilité. Le rôle de l'Etat à leur égard s'est étendu : il assiste les familles par le biais d'une assistance spéciale de l'Agence du bien-être.

La jeunesse, au seuil du XXIe siècle, joue un rôle de plus en plus important, et constitue le pilier de l'avenir pour toute société. Il importe donc, a décrété le représentant, de promouvoir sa participation dans la formulation de plans de développement, la prise de décisions et le processus de paix. En Iran, où les jeunes constituent plus de 50% de la population, le rôle et la condition des jeunes ne peuvent être ignorés. Le gouvernement a créé le Conseil suprême de la jeunesse, activement dirigé par le Président. Le Conseil supervise l'application de la politique nationale de la jeunesse, et coordonne les activités liées aux jeunes, au niveau national. Enfin, l'éducation a été promue par le gouvernement : selon le recensement national de 1996, le taux d'alphabétisation a atteint 92% pour les personnes âgées de 11 à 29 ans. Ce phénomène est encore plus probant dans les zones rurales, où 43% des jeunes filles et des adolescents bénéficient de l'enseignement supérieur.

Mme YAMINA BENNANI (Maroc) a expliqué qu'au cours des dix dernières années, la croissance économique a eu au Maroc un effet positif évident et rapide sur les revenus et la consommation. Cependant elle n'a pas bénéficié à la population dans son ensemble notamment la population rurale et les couches défavorisées. En veillant au maintien des équilibres macroéconomiques fondamentaux, le Maroc a élaboré pour les cinq prochaines années un plan

- 12 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

national d'ajustement social visant notamment le monde rural au niveau des infrastructures de base : santé, éducation notamment des filles, eau potable, électrification, assainissement et logement.

Des politiques ont été conçues pour inciter à la création d'entreprises artisanales et de revalorisation du secteur primaire.

Le nouveau Millénaire exige une préparation particulière de la jeunesse en matière des sciences, du savoir et du civisme. Dans cette optique, le Maroc a pris de nombreuses mesures tendant à favoriser le développement du mouvement associatif afin de permettre aux jeunes de jouer leur rôle au sein de la société. De même, il a été procédé à la mise en place d'un certain nombre d'institutions en faveur de la jeunesse. Le Parlement vient d'approuver le programme du gouvernement accordant la priorité à la promotion de l'emploi des jeunes diplômés, à l'amélioration des conditions de vie des jeunes et à la lutte contre leur exclusion. La politique nationale d'encadrement socio-éducatif mise en place est de nature à développer une nouvelle culture et l'éclosion de nouvelles forces créatrices chez les jeunes.

Selon le Maroc, il convient de prêter une attention particulière aux droits et besoins spécifiques des femmes âgées notamment migrantes et réfugiées.

- 13 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

Le Maroc a élaboré en faveur des personnes âgées, un programme d'action de base sur la solidarité familiale qu'il faudrait maintenir et renforcer davantage. Il appuie la recommandation visant la suppression des stéréotypes et la promotion d'images positives sur l'apport de leur expérience à notre société.

M. SUH DAE-WON (République de Corée) a estimé que la nouvelle configuration de la pyramide des âges exigeait que les Gouvernements prennent des mesures innovatrices en faveur des personnes âgées. Il a souhaité que l'Année internationale des personnes âgées donne un nouvel élan aux programmes en faveur de ce groupe d'âge, les efforts réalisés jusqu'ici étant, selon lui, loin d'avoir atteint leurs objectifs. La République de Corée est d'avis qu'il faut développer une approche plus globale et intégrée dans ce domaine et s'attacher à un développement continu des personnes tout au long de la vie. Ainsi, l'éducation et l'habilitation des femmes pendant la jeunesse permettra de favoriser leur épanouissement tout au long de leur vie. Le représentant a aussi suggéré d'étudier la faisabilité d'un indice de développement lié à l'âge.

La République de Corée a une tradition familiale très forte de soutien aux personnes âgées. Celles-ci jouissent en outre d'une vaste gamme de prestations. Malgré les difficultés économiques actuelles, le Gouvernement continue d'accorder une attention particulière au bien-être des personnes âgées. Plusieurs institutions ont été créées en leur faveur. Au niveau régional, un plan d'action sur le vieillissement a été adopté.

- 14 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

M. AL-HAMANI (Yémen) a annoncé que son pays travaille, malgré ses ressources et ses capacités réduites, à procurer des services d'aide aux familles et aux enfants. Le gouvernement a récemment instauré une Administration du développement social, ainsi qu'un Réseau du bien-être social (créé en 1997) et un Fonds social pour le développement. Il a créé, de surcroît, un Groupe des petites industries destiné à aider les initiatives individuelles et les petites entreprises. Ces différents organismes permettent à l'Etat de venir en aide aux catégories sociales les plus défavorisées et les plus vulnérables, c'est-à-dire les pauvres, les enfants, les personnes âgées et les handicapés.

La société yéménite est frappée de pauvreté et de chômage. L'Etat poursuit, malgré les ressources limitées qui entravent son action, une stratégie politique visant à créer des emplois pour les pauvres, consolider le soutien au Réseau du bien-être social, au Fonds social pour le développement et au Groupe pour les petites industries. Son action tend à favoriser la réinsertion et améliorer les conditions de vie des plus démunis et des plus vulnérables par des projets de réforme administratifs et financiers et par une assistance aux familles nombreuses à revenu limité. De plus, le gouvernement

a mis en oeuvre des programmes et des projets rémunérateurs ayant une

- 15 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

incidence sur la participation des plus démunis et des plus vulnérables au processus de développement. Il est à noter que la société civile et les ONG appuient activement le gouvernement dans son action, ainsi que les institutions internationales et de nombreux pays amis, dont les Pays-Bas, l'Allemagne et le Japon. Le représentant a indiqué que son pays se prépare à la célébration de l'Année internationale pour les personnes âgées, dont le principe directeur du respect des aînés coïncide avec les principes de l'Islam observés au Yémen.

Mme EVA KIMLIKOVA (Slovaquie) a indiqué que son Gouvernement a adopté des mesures en faveur des personnes âgées dans le cadre du système de sécurité sociale. Les changements en cours dans le système social slovaque sont fondés sur la reconstruction globale des relations de travail. L'objectif est de passer du paternalisme d'Etat à une société plus juste et donc de promouvoir et de développer les droits sociaux et économiques de tous les habitants. L'une des priorités est de protéger les personnes, en favorisant leur autonomie au sein de leur famille et en leur donnant les moyens de vivre une vie digne. Le Gouvernement a mis en place un comité de coordination pour l'Année internationale des personnes âgées. Toutes les activités qui seront organisées visent à renforcer et améliorer le bien-être de ces personnes, en mettant l'accent sur l'éducation, la science et la recherche.

L'objectif d'une société pour tous les âges exige que l'on investisse aussi dans la jeunesse. C'est une condition essentielle pour atteindre les objectifs d'une croissance économique durable et du développement. La

- 16 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

Slovaquie s'efforce, pour sa part, de développer des partenariats avec les jeunes, de promouvoir leur indépendance, de leur donner des responsabilités et de renforcer leur participation à la société. Il y a actuellement en Slovaquie quelque 300 associations civiles qui participent activement aux activités en faveur des enfants et des jeunes. La Slovaquie se félicite des résultats de la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse qui s'est tenue à Lisbonne en août dernier.

M. AMIHAMZAH AHMAD (Malaisie) a indiqué que la Malaisie avait consacré, ces cinq dernières années, environ 29,3% de ses dépenses publiques au développement social, les objectifs du Gouvernement étant l'éradication de la pauvreté, l'intégration sociale et l'emploi. La Malaisie a réussi à faire passer la proportion de personnes en situation d'extrême pauvreté de 60% en 1970 à 13,5% en 1990, et espère ramener ce chiffre à 5,5% d'ici l'an 2000. Cet objectif paraît toutefois compromis par l'actuel ralentissement de la croissance économique.

La Malaisie est consciente de l'importance du rôle des jeunes dans la société, des jeunes qui doivent maintenant faire face à de nouveaux défis tels que la mondialisation et les nouvelles technologies. La Malaisie souhaite leur permettre de développer des qualités morales et spirituelles, et

les faire participer à des activités sportives et culturelles. La Malaisie

- 17 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

reconnaît en outre l'importance de la famille comme institution de base de la société et insiste particulièrement sur le rôle joué par les femmes.

Le problème du vieillissement fait également partie intégrante des programmes malaisiens de développement économique et social. Le Gouvernement fournit notamment un hébergement aux personnes âgées sans ressources. La question des handicapés est aussi prise en compte et le représentant appelé les Organisations non gouvernementales à apporter une aide complémentaire aux efforts du Gouvernement malaisien envers les handicapés.

M. ANTON TABONE (Malte) a déclaré que les soins aux personnes âgées constituent l'une des priorités de son Gouvernement et qu'une attention particulière est accordée à leur bien-être au sein du Ministère des affaires sociales. Le Département des personnes âgées est notamment chargé de fournir des services à domicile, mettre en place des centres locaux dans lesquels les personnes âgées peuvent continuer à mener une vie active, de fournir des services de réhabilitation et des soins spécifiques, ainsi que des opportunités d'éducation et de formation, et d'aider les personnes qui ont des besoins particuliers à mener une vie normale. Une université du troisième âge a été créée en 1993 et le Gouvernement prépare actuellement une réforme du système des pensions pour répondre à la diminution de la population active par rapport aux personnes âgées retraitées.

Soulignant l'utilité du travail réalisé par l'Institut international du vieillissement établi à Malte, le représentant a indiqué qu'outre ses

- 18 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

contributions aux fonds spécifiques des Nations Unies, Malte a contribué pour plus de 250.000 dollars par an à cet Institut qui fait fonction de pont entre les pays pour la collecte, l'échange et la diffusion d'informations et d'expertises sur tous les aspects du vieillissement. Au cours des dix dernières années, l'Institut a notamment organisé des cours de formation à l'attention des pays en développement. Pour le représentant, il est temps que les Nations Unies donnent à l'Institut un statut plus formel et une reconnaissance plus grande, étant donné son utilité pour les Etats Membres. Le représentant a indiqué, d'autre part, que son Gouvernement était en train d'élaborer une loi relative à l'égalisation des chances des handicapés qui vise à assurer leur pleine intégration dans la société et à éliminer les discriminations dont ils font l'objet.

M. MAMATA BANERJEE (Inde) a indiqué qu'en tant que membre du Parlement indien, et ancien Ministre par intérim de la jeunesse, il estime que les questions de la jeunesse ou, en l'occurrence, de la vieillesse, ne peuvent pas être traitées séparément mais doivent faire partie d'une vision globale, celle d'"une société pour tous les âges".

La question du chômage des jeunes, particulièrement aiguë, est

- 19 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

directement liée à d'autres problèmes tels que la consommation de drogue, la délinquance juvénile, le crime, la violence, le terrorisme et d'autres formes de violence aux motivations politiques. L'expérience a montré que le chômage conduit souvent à l'aliénation, au militantisme et au terrorisme et pose le problème de l'intégration sociale, question soulevée au Sommet mondial pour le développement social de Copenhague.

L 'une des premières mesures prises par le Gouvernement indien actuel, dès son arrivée au pouvoir, a été de faire passer l'âge de la retraite de 58 à 60 ans, ce qui a aussi des conséquences pour les jeunes; il faut éviter une "guerre des âges". Il serait utile d'étudier les possibilités de créations d'emplois dans le secteur informel et de travail indépendant, non seulement pour les jeunes, mais aussi pour les personnes âgées. La délégation indienne souhaite que le problème du chômage des jeunes face partie des priorités des travaux des Nations Unies consécutifs au Sommet social de Copenhague.

Pour ce qui est de la question des personnes âgées, il ne faut pas la considérer de façon étroite et sectorielle si l'on veut arriver à des résultats durables mais prévoir aussi des mesures pour les autres groupes d'âge. L'Inde soutient le Secrétaire général dans sa volonté de faire tendre tous les efforts vers le concept d'"une société pour tous les âges". Elle attend aussi des Nations Unies qu'elles encouragent des programmes et des actions permettant d'allonger l'espérance de vie, tout en étant consciente des grandes différences en la matière selon les pays considérés.

- 20 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

M. IGAR GUBAREVICH (Bélarus) a souligné, en cette époque de turbulence économique et politique, l'importance de la tâche dévolue à la communauté internationale dans le domaine du développement social, spécialement pour ce qui concerne l'égalité et la justice. Un objectif important pour le Bélarus est la création, pour chaque citoyen, de conditions propres à assurer sa prospérité et celle de sa famille. Le gouvernement apporte un appui social aux plus vulnérables, afin de faciliter le passage de la dépendance sociale à la garantie sociale. Ceci implique la réforme du système social et une base juridique appropriée. Le Bélarus a adopté une législation visant à la protection des familles nombreuses, des invalides, et des victimes de Tchernobyl. Le représentant a ajouté qu'en ce qui concerne la jeunesse, son pays a organisé des programmes pour l'emploi et le logement des jeunes et a rappelé l'aspect sexospécifique de ces programmes.

Le représentant a souligné combien l'aide aux personnes âgées tient à coeur à son gouvernement. En vue d'assurer une protection à la vieillesse, celui-ci a élaboré un Plan pour répondre à leurs problèmes. La législation sur les anciens combattants a ainsi été modifiée, des maisons ont été créées pour les invalides et les personnes âgées, et l'état cherche des ressources supplémentaires pour réformer les systèmes de retraite. Le représentant a indiqué que le Bélarus participera aux travaux préparatoires de la session extraordinaire de l'Assemblée générale sur le développement social.

Mme ERELLA HADAR (Israël) a indiqué que son Gouvernement avait récemment

- 21 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

adopté une loi sur l'égalité des droits des personnes handicapées, qui vise à protéger leur dignité et leur liberté, à entériner leur droit à une participation égale et active dans tous les secteurs de la société, et à répondre à leurs besoins afin qu'elles puissent réaliser pleinement leur potentiel. Environ 10% des Israéliens sont handicapés et le chômage parmi ce groupe de personnes est particulièrement élevé, atteignant plus de 70%. La nouvelle loi interdit la discrimination des personnes handicapées sur le marché du travail. Le Ministère du travail et des affaires sociales va lancer et développer de nouveaux programmes visant à fournir des emplois et à réhabiliter les personnes handicapées afin de faciliter leur intégration dans la société israélienne. Le Ministère présentera un rapport annuel sur l'application de ces programmes à la Commission du travail et des affaires sociales de la Knesset. Ces mesures permettront peut-être à la société israélienne de mieux refléter les rêves de ses fondateurs : un lieu où tous les membres contribuent à l'épanouissement de la société, un pays où non seulement coulent le lait et le miel, mais aussi la diversité des potentiels humains, a déclaré la représentante.

M. ANTONIO MONTEIRO (Portugal) a déclaré que la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse qui s'est tenue à Lisbonne en août dernier avait constitué une expérience novatrice et réussie de partenariat entre le Gouvernement portugais et les Nations Unies. Cette Conférence a été l'occasion d'un large échange de vues sur les problèmes et les défis auxquels font face tous les pays et d'un partage des expériences et des meilleures pratiques dans la recherche de nouvelles solutions et réponses mieux adaptées

- 22 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

aux questions relatives à la jeunesse. La Conférence n'était pas un but en soi, mais une contribution importante à la mise en oeuvre du Programme mondial d'action pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà, auquel nous sommes tous attachés, a souligné le représentant, se déclarant convaincu que cet objectif a été atteint.

Deux mois après cette Conférence, il est probablement prématuré de réaliser une évaluation approfondie des résultats, a-t-il poursuivi. Pour le Portugal, la prochaine session de la Commission du développement social, en février 1999, pourrait être l'occasion d'organiser une table ronde d'experts en tant que première mesure de suivi de la Conférence. Le Portugal est convaincu que des décisions importantes seront prises l'année prochaine sur le rôle que doivent assurer les Nations Unies en ce qui concerne les recommandations et les engagements pris à Lisbonne.

M. RIM YONG CHOL (République populaire démocratique de Corée) a déclaré que le Gouvernement de son pays, depuis son entrée en fonction, s'est attaché à promouvoir le développement social, notamment par l'aide à l'emploi, l'assistance médicale gratuite et l'imposition d'un système d'éducation obligatoire gratuite. Ces mesures permettent un renforcement des politiques sociales, tout en améliorant le niveau de vie de la population.

En une période de blocus économique imposé de l'extérieur et de

- 23 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

difficultés économiques temporaires causées par les catastrophes naturelles de ces dernières années, la population, grâce à la grande cohésion familiale et l'assistance réciproque ambiantes, soutenues par les mesures populaires de l'Etat, mène une vie heureuse et stable, a indiqué le représentant. Le gouvernement se déclare prêt à contribuer activement à l'action de la communauté internationale dans le domaine du développement social.

Mme SUSAN MPE (Botswana) a déclaré qu'à l'instar de la plupart des pays en développement, la majorité de la population du Botswana est composée de jeunes. 70% de la population a moins de 29 ans, et plus d'un tiers de la population se situe dans la catégorie d'âge des 12 à 29 ans. Les jeunes représentent, a souligné le représentant, une catégorie de citoyens distincte et importante, dans une société en pleine mutation. Les jeunes ont leurs problèmes spécifiques, requérant une attention spéciale et un soutien renforcé, qui leur permettront de contribuer au développement futur de leur pays. Leur force numérique est une puissance non négligeable, qui ne peut être ignorée. En août 1996, le Botswana a adopté une politique nationale pour la jeunesse, et prépare un plan national d'action qui s'inscrit dans une initiative mondiale plus large pour le développement et l'épanouissement de la jeunesse. Le représentant a d'ailleurs indiqué que son pays avait participé à la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse de Lisbonne en août 1998.

Au Botswana, la stratégie nationale de démarginalisation des jeunes s'inscrit dans la perspective plus large de démarginalisation des citoyens et de gestion du développement communautaire telles qu'énoncées dans Botswana

- 24 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

Vision 2016, la Politique nationale d'éducation révisée, le Programme national d'action pour les enfants du Botswana et le Programme national d'action de la jeunesse du Botswana. Cet effort se fonde sur la prise de conscience accrue des problèmes auxquels sont confrontés les jeunes, qu'il s'agisse du chômage, des mauvaises conditions sanitaires ou du sida. Les jeunes sont donc au centre de la politique du Botswana.

M. JACQUES L. BOISSON (Monaco) a indiqué qu'un service de maintien à domicile des personnes de plus de 70 ans a été mis en oeuvre à l'occasion de la "Journée internationale des personnes âgées", le 1er octobre dernier, à Monaco. Cette prestation nouvelle complète l'action menée depuis de nombreuses années par les autorités monégasques qui ont développé un service social à l'écoute des plus âgés. Aux allocations financières versées par différents organismes et prestations d'aides ménagères se sont ajoutés les services de repas à domicile et de téléalarme gérés au niveau communal. Par ailleurs, le Centre hospitalier Princesse Grace délivre, en cas de besoin, des soins à domicile afin d'éviter, autant que faire se peut, aux personnes âgées les difficultés inhérentes à toute hospitalisation.

- 25 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

A l'occasion de la célébration de l'Année internationale des personnes âgées, la direction de l'Action sanitaire et sociale a été désignée pour coordonner, en collaboration avec la direction de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, la direction des affaires culturelles, les associations et les groupements oeuvrant en faveur des personnes âgées et des jeunes, un programme de manifestations et de mesures, avec pour objectif le rapprochement des générations autour du thème "Vers une société pour tous les âges". Il est ainsi envisagé d'organiser en 1999 des conférences destinées aux aînés sur la nutrition, les médicaments, la sécurité, les questions juridiques ainsi que des visites personnalisées de certains lieux de la Principauté tels que le Palais Princier, les musées, le Jardin exotique. Afin de sensibiliser les enfants et adolescents au thème et aux objectifs de l'Année, des concours sont prévus dans les établissements scolaires. Les personnes âgées seront quant à elles, invitées à faire part de propositions pour l'amélioration de leur cadre de vie. La mairie de Monaco envisage de consacrer un salon aux équipements plus particulièrement destinés aux personnes âgées et handicapées.

Diverses manifestations, y compris sportives, sont également prévues pour célébrer l'Année internationale des personnes âgées au cours desquelles des cadeaux seront remis aux participants. La célébration de cet événement sera l'occasion pour la Principauté de poursuivre un processus qui a toujours été au centre des préoccupations des plus hautes autorités monégasques, à savoir l'amélioration constante du cadre de vie de la population et plus particulièrement des anciens. Par ailleurs, une réflexion devra être engagée

- 26 - AG/SHC/354 7 octobre 1998

avec nos aînés eux-mêmes souvent très actifs ou leurs représentants, de manière à mieux les associer à la vie collective en utilisant davantage leurs expériences et leurs capacités. Les personnes âgées pourraient par exemple, se voir confier un rôle plus important en faveur de l'usage de la langue monégasque qu'elles sont aujourd'hui les seules à utiliser dans la vie courante.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.