AG/815

L'ASSEMBLEE GENERALE REAFFIRME LA PERTINENCE DE LA COOPERATION SUD-SUD DANS LE CONTEXTE DE LA MONDIALISATION

7 octobre 1998


Communiqué de Presse
AG/815


L'ASSEMBLEE GENERALE REAFFIRME LA PERTINENCE DE LA COOPERATION SUD-SUD DANS LE CONTEXTE DE LA MONDIALISATION

19981007 Elle commémore vingt ans de coopération technique entre pays en développement

L'Assemblée générale a commémoré ce matin le vingtième anniversaire de l'adoption du Plan d'action de Buenos Aires, cadre international établi afin de favoriser la coopération technique entre pays en développement (CTPD).

Dans l'allocution qu'il a prononcée en ouverture à cette séance, le Président de l'Assemblée générale, M. Didier Opertti, a exhorté les pays en développement et les pays développés à travailler ensemble afin de créer des conditions et des institutions tant au niveau national que mondial, pour que les objectifs d'un développement équitable et de l'entreprise privée puissent être conciliés. Pour sa part, la Vice-Secrétaire générale, Mme Fréchette, a engagé les pays en développement à développer leurs ressources humanitaires et matérielles et de travailler collectivement à établir un système international démocratique et équitable s'ils souhaitent se faire entendre dans les institutions internationales.

L'Assemblée a en outre entendu les interventions des représentants des pays suivants: Nigéria (au nom des Etats d'Afrique), Népal (au nom des Etats d'Asie), Pologne (au nom des Etats de l'Europe de l'Est), République dominicaine (au nom des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes), Andorre (au nom des Etats d'Europe occidentale et autres Etats), Etats-Unis (en tant que pays hôte), Indonésie (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Autriche (au nom de l'Union Européenne), Afrique du Sud (au nom du Mouvement des pays non alignés) et Japon.

Le Plan d'action de Buenos Aires (BAPA), adopté en 1978 lors d'une Conférence des Nations Unies visant à promouvoir la coopération technique entre les pays en développement, définit les moyens de renforcer la coopération entre les pays du Sud, en les encourageant à s'entraider afin d'établir des partenariats équitables de développement. Le Plan d'action vise à compléter la coopération Nord-Sud en définissant les moyens par lesquels les Etats du Nord et les institutions internationales peuvent soutenir le développement Sud-Sud.

(à suivre - 1a)

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A l'heure de la mondialisation accélérée des marchés et des structures de production, le Plan d'action est perçu comme un instrument indispensable pour assurer une égale participation de tous les pays à l'économie mondiale, tandis que la coopération Sud-Sud fournit un cadre collectif d'action aux niveaux national, sous-régional, inter-régional et international. La commémoration par l'Assemblée ce matin avait pour thème : "Vers un partenariat mondial pour la coopération Sud-Sud." La discussion sur ce thème se poursuivra cet après-midi par une table ronde qui se tiendra de 17 heures à 19 heures dans la salle du Conseil de Tutelle, sous la présidence de l'administrateur du PNUD.

L'Assemblée générale examinera cet après-midi, au titre du point 118 de son ordre du jour, le rapport de la Cinquième Commission (A/53/464 Parti I) sur le barème des quotes-parts pour la répartition des dépenses de l'Organisation des Nations Unies. Elle poursuivra également l'examen, entamé hier, de la suite donné au Sommet mondial pour le développement social.

Réunion commémorative du vingtième anniversaire de l'adoption du Plan d'action de Buenos Aires pour la promotion et la mise en oeuvre de la coopération technique entre pays en développement

M. DIDIER OPERTTI (Uruguay), Président de l'Assemblée générale, a estimé que la Conférence des Nations Unies sur la Coopération technique entre les pays en développement qui s'est tenue à Buenos Aires en 1978, représente un jalon dans les efforts que déploie le système des Nations Unies afin de promouvoir la coopération internationale pour le développement. Dans le Plan d'action adopté lors de cette Conférence, l'objectif fixé est d'abord de promouvoir la capacité nationale et collective des pays en développement, mais également de les associer au niveau mondial. Depuis, les pays en développement ont cherché avec un certain succès à promouvoir une véritable association entre eux. Aujourd'hui, avec l'évolution vers la mondialisation, la coopération technique entre pays en développement est plus que jamais nécessaire, a estimé M. Opertti qui a cependant ajouté que pour que cette coopération puisse donner toute la mesure qu'on en attend, tous les Etats, développés et en développement, doivent appuyer les efforts déjà accomplis, afin de renforcer l'efficacité des politiques nationales, de promouvoir l'échange d'information aux niveaux sous-régional, régional, interrégional et international et pour apporter un soutien financier accru aux activités menées dans le cadre de la coopération technique entre pays en développement.

Cette réunion commémorative offre à la communauté internationale l'opportunité de remobiliser la volonté politique nécessaire pour surmonter les obstacles à l'utilisation optimale des ressources du Sud et accélérer le développement, a noté M. Opertti. Pour appliquer les recommandations du Plan d'Action de Buenos Aires dans le contexte de la mondialisation, il est plus que jamais nécessaire que les pays en développement et les pays développés travaillent ensemble afin de créer des conditions et des institutions tant au niveau national que mondial, pour que les objectifs d'un développement équitable et de l'entreprise privée puissent être conciliés, a-t-il conclu.

Mme LOUISE FRECHETTE, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a déclaré que la coopération Sud-Sud, suivant deux approches technique et économique, avait été établie afin de permettre aux pays du Sud de développer une autosuffisance collective et de participer de manière efficace au système économique international. Grâce à l'intégration régionale de nombreux pays du Sud ont agrandi leur marché, établi la base d'une intégration plus systématique des structures de production au-delà des frontières nationales. Les Nations Unies ont à cet égard joué un rôle important en favorisant la coopération technique, en appuyant la création d'institutions régionales et le développement des réseaux.

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Mme Frechette a estimé que dans le contexte de la mondialisation des marchés et des structures de production et où l'aide publique au développement est en baisse, la coopération Sud-Sud est plus pertinente que jamais. Elle a rappelé que malgré leurs divergences, les pays du Sud partagent un certain nombre de besoins de base qui sont de nouvelles raisons pour cette coopération Sud-Sud. Pour la Vice-Secrétaire générale les pays du Sud ont besoin de rassembler leurs ressources humaines et matérielles, de travailler collectivement afin d'établir un système international démocratique et équitable, surtout s'ils souhaitent se faire entendre dans les institutions internationales. Mme Frechette a exhorté toutes les institutions et organismes des Nations Unies à mettre en oeuvre et favoriser la coopération conjointe. Elle a ajouté que cette réunion offrait la possibilité de réfléchir aux partenariats que les pays en développement doivent tisser entre eux et que les Nations Unies doivent aider et encourager. Elle a engagé tous les pays à participer au Fonds spécial pour la coopération Sud-Sud.

M. G. SAKUNWAFOR (Nigéria), au nom du Groupe des Etats africains, a salué l'initiative prise par les Etats africains de favoriser la promotion de la coopération technique entre les pays en développement (CTPD) dans le cadre du Plan d'action de Buenos Aires adopté en 1978 par l'Assemblée générale. Cette initiative est fondamentale car elle concerne les besoins en développement de plus des deux-tiers des Membres des Nations Unies. Aujourd'hui, la coopération technique ainsi que la coopération Sud-Sud ne représentent plus des options mais des impératifs dans le contexte de la mondialisation. Alors que l'on célèbre le vingtième anniversaire du Plan d'action de Buenos Aires, il serait salutaire, a souligné le représentant, pour la mémoire collective de faire ressortir certains domaines dans lesquels les efforts des pays en développement n'ont pas permis d'atteindre les résultats escomptés. En effet, malgré des programmes de coopération technique entre les pays du Sud incluant tous les pays en développement, l'aide publique au développement (APD) n'est toujours pas suffisante pour permettre d'arriver aux objectifs voulus. La tendance au déclin continuel de l'APD qui avait été fixée à 0,7% du PNB qui représente la principale source extérieure de développement doit être inversée de façon à permettre la coopération technique venant des pays développés en faveur des pays en développement.

De plus, et cela a été aggravé par la crise financière mondiale, tous les pays en développement, et en particulier les 40 pays les moins avancés (PMA) dont la plupart sont africains, sont entravés dans leurs efforts de développement par le fardeau de leur dette extérieure. Le handicap est encore plus grave pour les pays les plus lourdement endettés. Il faut donc convertir la dette en instrument de promotion des investissements pour le développement en accord avec les besoins des pays en développement.

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Ensuite, l'accès des exportations des pays en développement aux marchés est un élément crucial car il permettra à chaque pays de tirer davantage profit de la coopération. Le système du commerce international doit aider les pays en développement surtout ceux qui produisent des matières premières sur une base multilatérale équitable, non-discriminatoire et disposer de règles prévisibles afin de favoriser la capacité économique des pays en développement concernés.

M. NARENDRA BIKRAM SHAH (Népal), s'exprimant au nom du Groupe des Etats d'Asie, a estimé que cette commémoration est l'occasion de réaffirmer la pertinence de la coopération Sud-Sud pour construire un partenariat mondial plus équitable en faveur du développement et de la paix. En vingt ans, le monde est devenu plus interdépendant du fait de la mondialisation et de la libéralisation économique, ce qui pose de nouveaux défis, mais donne aussi un nouvel élan et une nouvelle rationalité à une coopération plus étroite entre les Nations. A cet égard, le Groupe des Etats d'Asie considère qu'un renforcement de la coopération Sud-Sud est un mécanisme essentiel permettant d'assurer une participation équitable des pays en développement à la nouvelle économie mondiale.

M. EUGENIUSZ WYZNER (Pologne), s'exprimant au nom du Groupe des Etats de l'Europe de l'Est, a rappelé que depuis l'adoption du plan d'action de Buenos Aires, les Nations Unies avaient joué un rôle crucial dans la mise en place de la coopération technique entre pays en développement. Il a souhaité qu'aujourd'hui des crédits spéciaux soient alloués au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) afin qu'il puisse incorporer les incitations à la coopération Sud-Sud à ses programmes et établir un Fonds de garantie qui servira à intensifier la coopération Sud-Sud.

Rappelant les vues exprimées dans l'Agenda pour le développement, M. Wyzner a formé le voeu que les Nations Unies poursuivent leurs efforts afin de renforcer la coopération Sud-Sud et a réaffirmé l'engagement de la Pologne en faveur du thème de cette commémoration : "Vers un partenariat mondial pour la coopération Sud-Sud dans le nouveau millénaire."

Mme CRISTINA AGUIAR (République Dominicaine), au nom des pays d'Amérique latine et des Caraïbes, a déclaré que le plan d'Action de Buenos Aires, mis en place en 1978 pour dynamiser la coopération entre les pays en développement a permis des changements significatifs. Cependant, ce Plan doit maintenant s'adapter à de nouvelles réalités, notamment la fin du rôle de l'Etat comme gestionnaire et entrepreneur, les avancées technologiques, l'étroitesse des marchés internes et la mondialisation des échanges. La représentante estime que le Plan de Buenos Aires doit apporter une meilleure réponse en ce qui concerne des secteurs clé comme le développement agricole rural, la production de denrées alimentaires et les nouvelles technologies. Il reste néanmoins un obstacle majeur : le manque de ressources et de capitaux. La solution à ce problème pourrait se trouver dans la capacité de certains pays en développement ayant des économies excédentaires d'exporter des capitaux.

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Une volonté politique est en tous cas nécessaire pour créer les mécanismes régionaux permettant de promouvoir un flux d'investissements de capitaux dans les pays en développement. D'autres propositions sont possibles, il convient de les analyser et d'en discuter.

M. JULI MINOVES-TRIQUELI (Andorre), parlant au nom du Groupe des Etats d'Europe Occidentale et autres Etats, a déclaré que ces deux dernières décennies ont montré que l'accroissement des échanges horizontaux Sud-Sud est un élément essentiel pour le développement. Les pays en développement peuvent contrôler des échanges réalisés en parfaite équité avec des partenaires dont les buts techniques et économiques sont semblables mais dont les expériences concrètes sont complémentaires. Il est nécessaire de voir naître des solidarités et des projets Sud-Sud pour que la mondialisation, ce phénomène de la fin du deuxième millénaire, soit vraiment multidimensionnelle.

Le cadre de Bandung pour la coopération entre l'Asie et l'Afrique, les multiples activités de coopération observées récemment entre l'Amérique latine et l'Europe de l'Est, ou l'application du Programme d'actions pour le développement des petits Etats insulaires en développement, démontrent à quel point des initiatives Sud-Sud peuvent et doivent s'amplifier.

Les récentes crises dans des économies émergentes risquent de s'étendre, par la mondialisation, aux Etats industrialisés, ce qui révèle une fois de plus l'interaction existant entre pays pauvres et pays riches.

Il est du devoir des Etats Membres des Nations Unies de présenter, dans les mois à venir, les meilleures formules pour que la coopération Sud-Sud et la coopération Nord-Sud progressent en créant des synergies. Il nous faut définir un nouveau partenariat entre pays développés et pays en développement dans lequel nous prenons tous nos responsabilités et oublions les erreurs du passé.

Le progrès des moyens de communication et des technologies de l'information nous imposent une mondialisation dans tous les domaines.

M. HOWARD SQUADRON (Etats-Unis), en tant que pays hôte, a rappelé que le Plan de Buenos Aires avait pour but d'encourager le développement des capacités propres des pays en développement et l'appui mutuel qu'ils peuvent se porter. Les Etats-Unis ne peuvent que s'en féliciter et estiment que la coopération Sud-Sud doit compléter la coopération Nord-Sud. A cet égard, les Etats-Unis ont salué le rôle d'encouragement que le système des Nations Unies joue en faveur de la coopération technique entre pays en développement (CTPD) et considèrent que la CTPD s'inscrit très bien dans les efforts plus généraux pour promouvoir la coordination, la coopération et la réforme des Nations Unies. Toutefois, M. Squadron a insisté sur la nécessité d'améliorer l'efficacité des ressources existantes en la matière, notamment en développant des indicateurs d'efficacité des programmes menés dans le cadre de la CTPD.

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En effet, de tels indicateurs bénéficieront à tous, bénéficiaires comme donateurs. En outre, de bons rapports sur l'efficacité des programmes permettront d'en asseoir la crédibilité et de trouver plus facilement les financements nécessaires, a-t-il indiqué.

M. MAKARIM WIBISONO (Indonésie), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé que le Plan d'action de Buenos Aires est d'une importance vitale et d'autant plus pertinent dans un monde où les séquelles de la mondialisation et de la libéralisation se font lourdement sentir pour les pays en développement. L'Indonésie au nom du Groupe des 77 réitère son engagement à soutenir et intensifier la coopération entre les pays en développement en vue de parvenir à une autosuffisance collective. Dans ce contexte, si la coopération Sud-Sud était poursuivie avec plus de vigueur, les pays en développement pourraient avoir une plus grande influence sur leur environnement et sur le dialogue de coopération entre le Nord et le Sud. Dans le même temps, cela contribuerait à résoudre de nombreux problèmes de développement dans les pays en développement et ils pourraient ainsi mieux faire face au défi de leur intégration dans l'économie mondiale.

La coopération économique et technique est d'une importance capitale à ce stade parce qu'elle favorise la libéralisation et l'ouverture des pays en développement. Il faut donc étendre le Système généralisé de préférences (SGP) aux pays en développement tout en ajustant les anciennes concessions aux tarifs actuellement appliqués et aux mesures d'importations résultant des réformes des tarifs nationaux appliqués depuis les Accords du Cycle de l'Uruguay. Le représentant a également souligné qu'il faut renforcer le commerce régional et interrégional en élargissant la participation et en favorisant les concessions mutuelles.

Les Nations Unies sont la cheville ouvrière de la coopération économique entre les pays en développement. Dans ce contexte, l'Indonésie voudrait proposer au Secrétaire général d'établir une journée consacrée à la coopération Sud-Sud. En effet, la coopération Sud-Sud doit constituer l'une des priorités du système des Nations Unies et de la communauté internationale. L'autosuffisance est un élément vital pour accélérer le développement et éradiquer la pauvreté mais elle est aussi cruciale pour engager un dialogue entre le Nord et le Sud.

Le représentant s'est déclaré confiant que la future conférence de Bali et le Sommet sur le Sud seront des étapes importantes pour le renforcement de la coopération internationale et du partenariat Sud-Sud en vue du prochain millénaire.

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M. ERNST SUCHARIPA (Autriche), s'exprimant au nom de l'Union Européenne, a annoncé que les pays d'Europe centrale et orientale, Chypre ainsi que l'Islande et la Norvège s'associait à sa déclaration en cette occasion. M. Sucharipa a estimé que depuis l'adoption du Plan de Buenos Aires, le phénomène de la mondialisation fournissait de nouvelles raisons et de nouvelles opportunités pour une coopération plus resserrée tout en lançant de nouveaux défis aux Etats. Il a souhaité que l'Assemblée générale réfléchisse au rôle et à la justification de la coopération économique et technique entre pays en développement dans un monde de plus en plus interdépendant.

M. Sucharipa a réaffirmé l'importance que l'Union Européenne attachait à la coopération technique entre pays en développement et son engagement à la soutenir. Il a pris soin d'ajouter que les pays donateurs devaient toutefois y jouer un rôle et que la coopération technique entre pays en développement devrait être intégrée dans le système général des opérations des Nations Unies et non pas traitée comme un programme spécial.

M. KHIPHUSIZI J. JELE (Afrique du Sud), au nom du Mouvement des pays non alignés : les questions et préoccupations des pays en développement à la réunion de Buenos Aires continuent à mettre en question notre engagement en faveur de la coopération Sud-Sud. La coopération Sud-Sud reste l'un des moyens par lequel les pays en développement peuvent, grâce à leurs propres efforts, s'extirper de l'enlisement que représente le sous-développement.

Par le biais de la Coopération technique entre les pays en développement (CTPD), ces Etats devraient être capables de répondre de façon effective et objective aux défis de la mondialisation et de la libéralisation et échapper au risque de la marginalisation. il faut cependant consentir des efforts pour que les pays en développement puissent participer de façon équitable à l'économie mondiale. De tels efforts devront néanmoins être soutenus par la coopération Nord-Sud pour déboucher sur un renforcement et une accélération du transfert de technologies, des compétences, de la science et de la diffusion de l'information.

Le représentant a rappelé à cet égard la résolution 3251 (XXXI) de l'Assemblée générale en date du 4 décembre 1974 qui donne mandat à l'Unité spéciale pour la coopération technique entre pays en développement de promouvoir la coopération technique entre les pays en développement (CTPD). Cette décision a été prise à point nommé pour faire de la coopération technique entre les pays en développement la clé de voûte de la stratégie d'élimination de la pauvreté du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

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Nous appelons la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), l'Unité spéciale pour la coopération technique entre les pays en développement et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ainsi que toutes les autres organisations à établir ensemble des recommandations pour le suivi et l'application de la Déclaration et le Plan d'action de San Jose adopté par la Conférence Sud-Sud sur le commerce, les finances et les investissements.

Nous soulignons le besoin des pays en développement et du système des Nations Unies d'accroître le soutien au CTPD et de renforcer sa promotion en tant qu'outil indispensable de développement.

M. MASAKI KONISHI (Japon) a réaffirmé l'engagement de son pays à continuer de soutenir activement la coopération Sud-Sud car, a-t-il estimé, celle-ci permet de fournir des solutions adaptées aux besoins et aux conditions spécifiques des pays en développement et parce qu'elle permet d'élargir le spectre des acteurs impliqués dans la coopération pour le développement. A cet égard, il est impératif que les pays en développement eux-mêmes comprennent que la coopération Sud-Sud est un élément fondamental de la coopération pour le développement qui va bien au-delà d'un simple renforcement de la solidarité. M. Konishi a estimé que les pays en développement devaient comprendre que la coopération Sud-Sud tout autant que la coopération Nord-Sud, contribue à la réalisation de leurs objectifs de développement. Il est essentiel dans ce sens de développer et accroître les ressources humaines responsables de la mise en oeuvre de la coopération Sud- Sud. De leur côté, les pays développés doivent appuyer les efforts des pays en développement en s'assurant la collaboration du secteur privé et des organisations non gouvernementales. Plus encore, ils devraient transférer aux pays en développement leur savoir-faire et leur expérience en matière de coopération pour le développement. Enfin, il serait nécessaire de créer un environnement qui permette un accès facile des pays en développement à l'information sur les expériences menées avec succès en la matière jusqu'à présent, a conclu M. Konishi.

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