L'ECOSOC RECOMMANDE DE PROCLAMER L'ANNEE DE LA MONTAGNE EN 2002
Communiqué de Presse
ECOSOC/426
L'ECOSOC RECOMMANDE DE PROCLAMER L'ANNEE DE LA MONTAGNE EN 2002
19980729 Il recommande de proclamer la période 2001-2010, Décennie de promotion d'une culture de la non-violence et de la paix pour les enfants du mondeLe Conseil économique et social a adopté, cet après-midi, une série de résolutions relatives aux questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions. Il a ainsi décidé de recommander à l'Assemblée générale de proclamer l'année 2002, Année internationale de la montagne; l'année 2005, Année internationale du microcrédit et de faire de la période 2001-2010, la Décennie internationale de promotion d'une culture de la non- violence et de la paix au profit des enfants du monde. Par sa résolution sur la coopération internationale dans le domaine informatique, il décide que le programme d'action destiné à harmoniser et à améliorer les systèmes informatiques de l'Organisation doit continuer à être mis en oeuvre en total accord avec les représentants des Etats. Il prie son Président de reconduire le mandat du Groupe de travail pour encore une année et souligne la nécessité d'instaurer une coopération au niveau mondial afin de résoudre en temps voulu le problème du passage à l'an 2000.
La représentante de l'Autriche, au nom de l'Union européenne, a expliqué sa position sur les résolutions relatives à la proclamation de l'Année internationale de la montagne et de la Décennie internationale pour la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde.
A l'issue d'un vote (44 voix en faveur et 1 voix contre, Etats-Unis), l'ECOSOC a également adopté une résolution sur les répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé dans laquelle, il demande à Israël, puissance occupante, de mettre un terme à ses mesures à l'encontre du peuple palestinien, notamment le bouclage du territoire palestinien occupé, les mesures prises pour isoler les villes palestiniennes, la destruction d'habitations et les mesures prises pour isoler Jérusalem. Il demande également à Israël de ne pas exploiter, détruire, épuiser ni mettre en péril les ressources naturelles et économiques du peuple palestinien et de la population arabe du Golan syrien occupé.
Les représentants des Etats-Unis et de la Fédération de Russie ont expliqué leur vote.
Par ailleurs, le Conseil a adopté une série de recommandations relatives aux organisations non gouvernementales. Les représentants des pays suivants ont fait des commentaires généraux sur les travaux du Comité des organisations non gouvernementales : Etats-Unis, Liban, Cuba, Pakistan et Costa Rica. La représentante de la Fédération internationale des établissements humains et des centres communautaires a fait une déclaration. Les représentants de la Turquie et Arménie ont expliqué leur position.
En fin de séance, le représentant du Mozambique, au nom des Etats africains, a présenté une projet de décision relatif au rapport du Secrétaire général sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique.
La prochaine réunion du Conseil aura lieu demain, jeudi 30 juillet, à partir de 10 heures.
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Organisations non gouvernementales
Commentaires sur les travaux du Comité des ONG
Mme ANN CLIFFORD (Etats-Unis) s'est dissocié de la décision du Comité d'accorder un statut consultatif aux deux ONG suivantes : Union de Escritores Y artistas de Cuba et Organisation for the solidarity of the People of Asia, Africa et latine America.
M. HICHAM HAMDAN (Liban) s'est dissocié de la décision du Comité d'accorder un statut à ECOPEACE Middle East environnement Forum, car, a-t-il expliqué, sa délégation n'était pas présente au moment où le Comité a accédé à la demande de cette ONG. Il a demandé que cette acceptation soit réexaminée.
M. RODOLFO REYES RODRIGUEZ (Cuba) a exprimé sa consternation quant à la manipulation évidente que subit le Comité des ONG.
M. MUNAWAR SAEED BHATTI (Pakistan) s'est dissocié de la décision d'accorder le statut consultatif à l'organisation International Union of non aligned studies.
Mme EMILIA CASTRO DE BARISH (Costa Rica) s'est dissocié du consensus par lequel un statut consultatif spécial a été accordé à l'ONG Eagle Forum, qui ne remplit pas les conditions requises, a-t-elle argué. L'association Forum ne contribue pas de façon importante aux travaux de l'UNICEF.
Débat général
Mme LUBIN, Fédération internationale des établissements humains et des centres communautaires, a remercié les délégations qui ont soutenu le reclassement de la Fédération. Elle a souhaité que l'an prochain le Conseil accorde plus de temps à l'examen des demandes de reclassement des ONG. En ce qui concerne le rapport quadriennal, elle a fait part de sa déception face au fait que le Conseil n'a jamais eu le temps d'examiner, en dépit du fait que ce document représente une contribution utile.
Adoption sans vote de décisions contenus dans le rapport du Comité chargé des organisations non gouvernementales sur la reprise de sa session de 1997 (E/1998/8)
Aux termes de la décision I, le Conseil décide de surseoir à l'examen de la question de l'élargissement du Comité chargé des organisations non gouvernementales jusqu'en l'an 2000.
Aux termes de la décision II, il décide tout d'abord d'accorder le statut consultatif général à trois organisations non gouvernementales. Le Conseil décide également de reclasser six organisations (statut consultatif
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spécial) au statut consultatif général et deux organisations au statut consultatif général (Université spirituelle internationale des Brahma-Kumaris, Centre Europe-tiers monde, Greenpeace International, Association internationale des Lions Clubs, Fédération internationale des centres sociaux et communautaires, International Institute for Non-Aligned Studies, Parlementaires pour une action mondiale et Organisation mondial du Mouvement Scout). Trois organisations sont par ailleurs reclassées au statut consultatif spécial (Office international de l'enseignement catholique, Dayemi Complex Bangladesh et l'Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques).
Aux termes de la décision III, le Conseil décide d'approuver la participation de quatre organisations de populations autochtones aux travaux d'un groupe de travail intersessions à composition non limitée de la Commission des droits de l'homme (Fédération des organisation amérindiennes de Guyane, Indigenous Women's Nexus, Navajo Working Group for Human Rights et Te Iwi Moriori Trust Board).
Aux termes de la décision IV, le Conseil approuve la demande de 11 organisations non gouvernementales inscrites sur la liste aux fins des travaux de la Commission du développement durable (Asociaçao Pernambucana de Defensa de Natureza, Deutscher Naturschutzring, Institute for Transportation and Development Policy, Conseil international pour les initiatives locales en matière d'environnement, International Hardwoos Products Association, People- Centered Development Forum, Sustainable Agriculture and Self-Help, United Church of Christ-Board for World Ministries et World Economy, Ecology and Development Association.
Adoption de décisions contenues dans le Rapport du Comité des organisations non gouvernementales sur la première partie de sa session de 1998 (New York, 18-19 mai 1998) (E/1998/72)
Aux termes de la décision I relative aux demandes d'admission au statut consultatif reçues des organisations non gouvernementales, le Conseil économique et social décide d'octroyer le statut consultatif à 70 organisations non gouvernementales qui en ont fait la demande. Il décide de reclasser l'Organisation mondiale contre la torture.
Aux termes de la décision II relative à l'application de sa décision 1996/302, l'ECOSOC approuve l'inscription de 8 organisations sur la Liste.
Par la décision III, le Conseil économique et social décide d'approuver la participation de quatre organisations représentant des populations autochtones qui ne sont pas dotées du statut consultatif auprès du Conseil économique et social aux travaux du groupe de travail intersessions à composition non limitée de la Commission des droits de l'homme chargé d'élaborer un projet de décision sur les droits des populations autochtones.
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Explications de position
Le représentant de la Turquie a rappelé que son pays accorde beaucoup d'importance à la participation des ONG aux travaux de l'Organisation. Actuellement la résolution de l'ECOSOC 1996/31, en dépit de ses lacunes est le seul document de référence, il incombe au Comité des ONG d'évaluer les différentes ONG qui font une demande de statut auprès de l'Organisation. Les principes de ces ONG doivent être conformes aux principes de la Charte, or la délégation Turque doute fort que l'ONG "Société de secours arménienne" réponde à ces critères, puisqu'elle encourage ouvertement la haine et la violence et a, dans une publication, reconnu qu'elle recherche le démembrement de la Turquie à quelque prix que ce soit. C'est la raison pour laquelle la Turquie ne peut s'associer au consensus sur la décision I contenue dans le rapport E/1998/72.
La représentante de l'Arménie a rappelé que les membres du Comité des ONG ont examiné avec soin la demande de la "Société de secours arménienne", dont les principes sont pleinement conformes à ceux de l'ONU. Toute mention d'activités terroristes encouragées par cette ONG est sans fondement et injustifiée. L'Arménie se félicite que la décision I du rapport ait été adoptée par consensus.
Adoption sans vote des décisions contenues dans l'additif 1 du rapport E/1998/72
Aux termes de la décision I, le Conseil octroie le statut consultatif à 83 organisations non gouvernementales qui en ont fait la demande, et reclasse trois organisations inscrites sur la Liste en leur octroyant le statut consultatif spécial.
Aux termes de la décision II, le Conseil autorise le Comité chargé des organisations non-gouvernementales à reprendre sa session de 1998 afin d'achever les travaux de ladite session.
Questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions
Adoption d'un projet de résolution
Aux termes du projet de résolution sur l'Année internationale du microcrédit (2005) (E/1998/L.25 et Corr. 1), présenté par le Bangladesh au nom des coauteurs et adoptée sans vote , l'Assemblée générale de proclamerait l'année 2005 Année internationale du microcrédit et demanderait que sa célébration soit une occasion spéciale de donner un élan aux programmes de microcrédit dans le monde. Elle inviterait tous ceux qui oeuvrent à éliminer la pauvreté à prendre de nouvelles mesures, notamment en renforçant les institutions de microcrédit existantes ou naissantes et leurs capacités,
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afin d'offrir à un nombre croissant de personnes vivant dans la pauvreté des services de crédit et services connexes leur permettant d'exercer une activité indépendante et des activités rémunératrices, et à continuer de mettre au point, selon qu'il conviendra, de nouveaux instruments de microfinancement.
L'Assemblée générale inviterait le Secrétaire général à lui présenter, à sa cinquante-huitième session, un rapport contenant un projet de programme d'action pour célébrer au mieux l'Année, en consultation avec tous les acteurs concernés, y compris les organes de l'ONU, au titre d'un point intitulé "Première Décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté" qui sera inscrit à l'ordre du jour provisoire de cette session.
Coopération internationale dans le domaine de l'informatique
Adoption sans vote d'une résolution
Aux termes de la résolution sur la nécessité d'harmoniser et d'améliorer les systèmes informatiques de l'Organisation des Nations Unies en vue de leur utilisation et de leur accessibilité optimales par tous les Etats (E/1998/L.16), le Conseil réaffirme qu'il accorde une grande priorité à l'accès aidé, économique, simple et sans entrave des Etats Membres de l'Organisation des Nations Unies et des observateurs, notamment par l'intermédiaire de leurs missions permanentes, aux bases de données informatisées et aux systèmes et services d'information de l'ONU. Il demande que des mesures urgentes soient prises pour parvenir à la réalisation de ces objectifs. Il souligne une fois encore l'urgente nécessité pour les représentants des Etats d'être étroitement consultés et activement associés aux travaux des organes exécutifs et directeurs des institutions des Nations Unies qui s'occupent d'informatique au sein du système des Nations Unies, afin que les besoins spécifiques des Etats en tant qu'utilisateurs finals internes bénéficient de la priorité qui leur revient.
Le Conseil décide que le programme d'action destiné à harmoniser et à améliorer les systèmes informatiques de l'Organisation des Nations Unies en vue de leur utilisation et de leur accessibilité optimales par tous les Etats doit continuer à être mis en oeuvre, dans la limite des ressources existantes, et en total accord avec les représentants des Etats. L'ECOSOC prie également son Président de reconduire le mandat du Groupe de travail pour encore une année, dans la limite des ressources existantes, pour assurer l'application des dispositions des résolutions du Conseil sur la question de la coopération internationale dans le domaine de l'informatique et contribuer au succès des initiatives prises par le Secrétaire général concernant l'utilisation des technologies de l'information. Il souligne enfin la nécessité d'instaurer une coopération au niveau mondial afin de résoudre en temps voulu le problème du passage à l'an 2000.
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Proclamation d'une Année internationale de la Montagne
Adoption d'une résolution
Aux termes de la résolution (E/1998/L.21), présenté par le Kirghizistan au nom des coauteurs et adoptée sans vote, le Conseil économique et social, recommande que l'Assemblée générale proclame à sa cinquante-troisième session l'année 2002 Année internationale de la montagne.
Explication de position
La représentante de l'Autriche, au nom de l'Union européenne, a estimé qu'il est essentiel de déterminer avec transparence la contribution que peuvent faire les Nations Unies pour mieux faire prendre conscience au public de la valeur des régions montagneuses. Elle a ajouté que les propositions sur l'instauration de journées internationales devraient être directement soumises à l'Assemblée générale.
Année internationale de la culture de la paix, en l'an 2000
Adoption sans vote d'une résolution
Aux termes du projet de résolution sur la Décennie internationale de promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde (2001-2010) (E/1998/L.14/ Rev.1), présenté par le Bangladesh au nom des coauteurs, l'Assemblée générale proclamerait la période 2001-2010 Décennie internationale de promotion d'une culture de la paix au profit des enfants du monde. Elle inviterait le secrétaire général à lui présenter à sa cinquante- cinquième session un projet de programme d'action en vue de promouvoir l'application de la Décennie aux niveaux local, national, régional, et international. L'Assemblée générale inviterait les Etats membres à prendre les mesures nécessaires pour que la pratique de la non-violence et de la paix soit enseignée à tous les niveaux de leurs sociétés respectives, y compris dans chaque établissements d'enseignement.
Explication de position
La représentante de l'Autriche, s'exprimant au nom de l'Union européenne, a reconnu le large soutien accordé à cette initiative, néanmoins elle n'est pas convaincue que les propositions contenues dans le projet soient le meilleur moyen de parvenir à une culture de la paix. En outre, l'Union européenne se demande si le processus suivi est conforme aux directives sur la proclamation des années internationales. L'Union européenne se demande également s'il est bienvenu d'ajouter un nouveau concept avec la proclamation d'une décennie pour une "culture de la paix et de la non-violence" alors que l'ECOSOC n'a pas encore achevé son examen du concept de "culture de la paix" et la non-violence est déjà inclue dans le concept de "culture de la paix". Cependant l'Union européenne est disposée à se joindre au consensus.
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Répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem et de la population arabe du Golan syrien occupé
Adoption d'une résolution
Par le projet de résolution sur cette question (E/1998/L.26), présenté par la Jordanie au nom des coauteurs et adoptée par un vote de 44 voix pour et une voix contre (Etats-Unis), le Conseil économique et social souligne la nécessité de préserver l'intégrité territoriale de tout le territoire palestinien occupé et de garantir la libre circulation des personnes et des biens à l'intérieur du territoire, notamment en levant les restrictions en vigueur à l'entrée et à la sortie de Jérusalem-est, et la libre circulation à destination et en provenance du monde extérieur. Il souligne également l'importance vitale de la construction et de la mise en service de l'aéroport et du port maritime de Gaza ainsi que de la circulation dans des conditions de sécurité pour le développement économique et social du peuple palestinien.
Il demande à Israël, puissance occupante, de mettre un terme à ses mesures à l'encontre du peuple palestinien, notamment le bouclage du territoire palestinien occupé, les mesures prises pour isoler les villes palestiniennes, la destruction d'habitations et les mesures prises pour isoler Jérusalem. L'ECOSOC réaffirme également que les colonies de peuplement israéliennes dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et le Golan syrien occupé sont illégales et constituent un obstacle au développement économique et social. Le Conseil invite instamment les Etats Membres à encourager les investissements étrangers privés dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, en matière d'infrastructures, de projets créateurs d'emplois et de développement social, dans le but d'atténuer les privations dont souffre le peuple palestinien et d'améliorer ses conditions de vie.
Explications de vote
Le représentant des Etats Unis a indiqué que son gouvernement rejettera toute référence dans le projet de résolution à une souveraineté arabe ou palestinienne sur Jérusalem et des territoires qui sont l'objet de négociations directes entre les parties. Nous regrettons qu'en dépit des éléments positifs contenus dans les paragraphes dispositifs 6 et 7, le projet contient un langage inacceptable. Le Conseil devrait prendre des mesures en vue d'encourager un dialogue directe entre les parties qui est essentiel pour le processus de paix.
Le représentant de la Fédération de Russie a expliqué qu'il a voté en faveur du projet de résolution et qu'il partage l'inquiétude exprimée dans cette résolution quant à l'aggravation de la situation dans les territoires occupés. L'impasse du processus de paix aggrave les conditions de vie
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de la population palestinienne. Grâce à une application rapide des accords de paix dans le domaine économique notamment, nous pourrions trouver un grand nombre de solutions aux problèmes abordés dans le projet de résolution.
Questions relatives à l'économie et à l'environnement
Présentation d'un projet de décision
Aux termes du projet de décision sur le rapport du Secrétaire général sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique (E/1998/L.33), présenté par le Mozambique au nom des Etats africains, le Conseil économique et social déciderait lorsque l'Assemblée générale aura examiné le rapport à sa cinquante-troisième session, de mener des discussions de fond sur la mise en oeuvre des recommandations pertinentes à sa session de fond de 1999.
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