ECOSOC/422

LES DELEGATIONS APPUIENT L'ELABORATION D'UNE STRATEGIE GLOBALE DE GESTION DE L'INFORMATION AU SEIN DE L'ONU

24 juillet 1998


Communiqué de Presse
ECOSOC/422


LES DELEGATIONS APPUIENT L'ELABORATION D'UNE STRATEGIE GLOBALE DE GESTION DE L'INFORMATION AU SEIN DE L'ONU

19980724 La proclamation d'une année internationale de la montagne permettra de promouvoir la protection et la gestion durable des ressources de ces régions

Les problèmes, dans le domaine informatique, liés au passage à l'an 2000, ainsi que l'élaboration d'une stratégie globale de gestion de l'information au sein du système des Nations Unies ont été largement évoqués lors du débat du Conseil économique et social ce matin sur les questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions de l'ordre du jour. Les délégations ont appuyé le travail réalisé par le Groupe de travail spécial sur l'informatique qui a notamment permis de mettre en avant les implications potentiellement désastreuses du passage des systèmes informatiques à l'an 2000 et ont souhaité que le Groupe poursuive ses efforts en vue de proposer des solutions permettant de relever les défis liés à ce problème. Les Etats-Unis ont indiqué, pour leur part, qu'ils avaient récemment versé une contribution de 12 millions de dollars au Fonds d'affectation spécial pour l'an 2000 créé par la Banque mondiale pour soutenir les efforts des pays en développement dans ce cadre. Les délégations ont manifesté leur soutien aux propositions visant à améliorer la gestion de l'information au sein du système des Nations Unies, ce qui, selon elles, permettrait à la fois de réduire les coûts et d'accroître l'efficacité de l'Organisation, tout en contribuant à l'amélioration de l'image de l'ONU dans le monde. L'ONU doit tirer tous les avantages possibles des nouvelles technologies de l'information, ont-elles souligné. En améliorant l'efficacité des systèmes au sein des départements et agences de l'ONU et entre eux, on améliorerait de la même façon l'efficacité des missions de la paix, l'aide humanitaire et les programmes de développement sur le terrain, tout en favorisant la transparence.

Plusieurs délégations ont en outre appuyé la proposition visant à proclamer une année internationale de la montagne, en l'an 2002, estimant que cet événement permettra de sensibiliser l'opinion publique à l'importance des montagnes pour l'écosystème mondial et de prendre des mesures pour garantir la gestion durable de leurs ressources.

(à suivre - 1a)

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Les représentants des pays suivants sont intervenus dans le débat : Autriche (au nom de l'Union européenne et des pays associés); Indonésie (au nom du Groupe des 77 et de la Chine); Inde; Argentine; Kirghizistan; Etats-Unis; Chine; Mozambique; République de Corée; Mexique; Turquie; Nicaragua; Fédération de Russie; Japon; Pérou; et Algérie. Les représentants de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ainsi que la représentante de la Confédération internationale des syndicats libres ont également fait une déclaration.

MM. Patrizio Civili, Secrétaire général adjoint pour la coordination des politiques et les affaires interinstitions; Bagher Asadi, Président du Comité sur la programmation et la coordination; Ralph Henderson, Conseiller spécial du Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS); Eduardo Blinder, Responsable en charge des services de technologie informatique; Ahmad Kamal, Président du Groupe de travail spécial sur l'informatique; Kenneth Ruffing, fonctionnaire chargé d'exécution, Division du développement durable; et Andrew Radolf, fonctionnaire principal d'information du bureau de l'UNESCO à New York, ont présenté les différents rapports dont était saisi l'ECOSOC pour l'examen de cette question.

Le Conseil économique et social poursuivra ses travaux lundi 27 juillet à partir de 10 heures.

Documentation

Questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions

Lettre datée du 30 juin 1998, adressée au Président du conseil économique et social par le Représentant permanent du Bangladesh auprès de l'Organisation des Nations Unies (E/1998/83)

Par cette lettre, le Représentant permanent du Bangladesh transmet une proposition de son gouvernement tendant à ce que l'ONU proclame l'année 2005 année internationale du microcrédit. Il souligne que 2005 sera la dernière année de la campagne lancée en février 1997, lors du Sommet sur le microcrédit en vue d'aider, d'ici à l'an 2005, 100 millions de familles les plus pauvres du monde, notamment les femmes de ces familles, en leur accordant des crédits qui leur permettront d'exercer une activité indépendante et, en leur offrant d'autres services financiers et commerciaux.

Dans un mémorandum explicatif à l'appui de la proposition joint en annexe, il est rappelé que le Sommet sur le microcrédit a réuni à Washington, du 2 au 4 février 1997, des chefs d'Etat et de gouvernement et leurs représentants, venus de toutes les régions du monde, ainsi que 2900 participants venus de 137 pays. Ce Sommet sur le microcrédit avait été conçu dans le cadre d'un vaste effort mondial de lutte contre la pauvreté.

Le microcrédit, de stratégie de lutte contre la pauvreté mise en oeuvre essentiellement dans les pays en développement, est devenu au cours des 10 dernières années une stratégie de développement social. Le microcrédit a des incidences sociales favorables: il contribue à la justice sociale et favorise la participation des emprunteurs aux activités politiques et sociales. On constate aussi chez les bénéficiaires de microcrédits une meilleure santé, un niveau d'instruction plus élevé et des familles de dimensions plus conformes à leurs souhaits que chez d'autres vivant dans la pauvreté, sans possibilité d'accéder au crédit.

A la suite du Sommet, les grandes conférences au sommet et les hautes instances politiques internationales se sont déclarées en faveur du microcrédit. Les Etats Membres sont de plus en plus conscients de cette stratégie et convaincus de son intérêt.

La célébration d'une année internationale renforcera aussi bien les efforts déjà entrepris à différents échelons que les activités de suivi nécessaires à la réalisation de la vision de l'avenir tracée lors du Sommet sur le microcrédit. En stimulant les activités nationales, régionales et internationales, elle contribuera également à une plus grande prise de conscience du rôle bénéfique du microcrédit sur le plan social.

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En outre, l'an 2005 représentera une occasion exceptionnelle pour imprimer un nouvel élan à la poursuite des buts et objectifs du Sommet sur le microcrédit et pour rendre le microcrédit accessible à des gens disposés et aptes à créer des microentreprises, des particuliers, les fondations et les autres organismes s'engageant de leur plein gré à utiliser leurs ressources et leurs compétences au profit des moins avantagés.

Rapport d'ensemble annuel du Comité administratif de coordination pour 1997 (E/1998/21)

Le présent rapport donne un aperçu des questions de coordination traitées par le Comité administratif de coordination (CAC) en 1997 et qui sont portées à l'attention des organes intergouvernementaux.

La première partie porte sur la question de la réforme, qui a été un aspect important des activités de nombreux organismes des Nations Unies au cours de l'année et qui a considérablement marqué les travaux du CAC. En prenant ses fonctions au début de l'année 1997, l'actuel Secrétaire général a donné une nouvelle direction au Comité administratif de coordination. En outre, pendant l'année, de nouveaux chefs de secrétariat ont été élus à la tête de cinq institutions et organismes des Nations Unies, à savoir l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et le Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID). Dans de nombreuses organisations, les réformes ont continué d'occuper une place importante. A l'ONU, le processus de réforme engagé par le Secrétaire général comprenait deux phases. La première, qui a eu lieu en mars, a permis de définir le train initial de mesures que le Secrétaire général pourrait appliquer sous sa propre responsabilité. Une série plus globale de réformes a été ensuite publiée en juillet. Décidées par l'Assemblée générale (résolutions 52/12 A et B), celles-ci ont déjà commencé à opérer d'importants changements dans le fonctionnement de l'Organisation et dans ses relations avec le reste du système. Les réformes entreprises par l'Organisation et celles mises en oeuvre par les organismes du système influent considérablement sur les activités du CAC qui, pour sa part, redouble d'efforts pour intensifier la collaboration et renforcer l'unité d'action et la cohérence entre les organismes du système, ce qui permettrait de devenir un instrument plus efficace face aux enjeux d'un monde en évolution rapide.

Ces faits nouveaux et leurs conséquences pour l'ensemble du système sont analysés dans la première partie du rapport où l'on donne également un aperçu général des questions dont le Comité a été saisi pendant l'année, à savoir : examen des progrès réalisés dans l'application et le suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences mondiales; accès universel

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à des services fondamentaux de communication et d'information; préparatifs et suivi de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'examen de l'application d'Action 21; préparatifs interinstitutions de la célébration du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de l'examen quinquennal de l'application de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne; relations entre le système des Nations Unies et la société civile; instauration de la paix dans les situations de crise et progrès accomplis dans la mise en oeuvre de l'Initiative spéciale du système des Nations Unies en faveur de l'Afrique.

La première partie porte également sur les préparatifs du prochain examen triennal d'ensemble des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies et contient des informations actualisées sur les mesures prises par les organismes du système pour aider les pays au titre de l'Article 50 de la Charte des Nations Unies, ainsi que sur la suite donnée à l'étude effectuée par Graça Machel concernant l'effet des conflits armés sur les enfants et les mesures prises par les organismes des Nations Unies face à l'épidémie du VIH/Sida. S'agissant des questions administratives, la première partie indique les mesures que le CAC a prises pour promouvoir la sûreté et la sécurité du personnel des organismes des Nations Unies sur le terrain et ses recommandations relatives aux conditions de service dans le système des Nations Unies.

La deuxième partie du rapport présente brièvement les principaux éléments du programme de travail du Comité pour 1998. Dans une déclaration qu'il a faite au Conseil économique et social le 6 février 1998, le Secrétaire général a passé en revue les activités menées en 1997 par le CAC et évalué le rôle changeant du CAC ainsi que ses relations avec le Conseil économique et social. Cette déclaration pourrait être considérée comme un avant-propos au présent rapport.

Rapport du Secrétaire général sur l'action préventive et l'intensification de la lutte contre le paludisme et les maladies diarrhéiques, en particulier le choléra (E/1998/20)

Ce rapport a été établi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en collaboration avec les autres institutions, organismes, organes et programmes compétents des Nations Unies.

Le paludisme et les maladies diarrhéiques, y compris le choléra, continuent de faire obstacle au progrès économique et social des pays en développement. Depuis que l'Assemblée générale a fait sienne la Stratégie mondiale de lutte antipaludique définie par l'OMS et qu'elle a, avec le Conseil économique et social, approuvé les stratégies et plans d'action pour l'action préventive et la lutte contre le paludisme et les maladies diarrhéiques, les fondements d'une réduction de l'incidence du paludisme ont été fermement établis et la morbidité et la mortalité dues au paludisme ont été réduites dans plusieurs pays. Pourtant des financements accrus et continus sont nécessaires.

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Des efforts particuliers ont été consentis pour aider les pays à faire face aux épidémies de maladies diarrhéiques, y compris le choléra. Au cours des trois ou quatre dernières années, des plans nationaux ont été élaborés ou mis à jour et le taux de mortalité clinique a été réduit. Dans l'optique de la lutte contre ces maladies sur le long terme, des améliorations doivent intervenir au niveau de l'assainissement, de la sécurité alimentaire et de la mise en oeuvre des programmes d'éducation sanitaire.

Une plus grande détermination politique et des engagements financiers plus importants sont requis pour engager et accélérer les efforts de prévention et de lutte contre le paludisme et les maladies diarrhéiques. Ces efforts peuvent dans une large mesure contribuer à la lutte contre la pauvreté, qui est un important facteur déterminant de l'ampleur et de la gravité de ces maladies.

Révisions proposées au plan à moyen terme pour la période 1998-2001

Le rapport du Comité du programme et de la coordination (CPC) sur la première partie de sa trente-huitième session (A/53/16, Part I et Corr. 1) indique que le CPC s'est réuni au Siège du 1er au 26 juin 1998. Le Comité a alors examiné ses méthodes et procédures de travail dans le cadre de son mandat et a recommandé certaines mesures susceptibles de les améliorer. Il est aussi convenu que diverses fonctions relevant de son mandat pourraient être mieux exécutées, notamment dans le cadre de l'examen du plan à moyen terme, l'examen, compte tenu des incidences budgétaires, de la totalité du programme de travail du Secrétaire général; l'évaluation des résultats des activités en cours; l'examen de la validité des décisions adoptées par les organes délibérants depuis plus de cinq ans; l'efficacité de la coordination; la recommandation d'un ordre de priorité entre les programmes; la fourniture au Secrétariat de directives pour l'élaboration du programme de manière à l'aider, moyennant une interprétation de l'intention des organes délibérants, à traduire en programmes les décisions de ces derniers; l'examen et la mise au point de procédures d'évaluation et l'application de ces procédures pour l'amélioration de la conception des programmes; les recommandations concernant les programmes de travail visant à donner effet à l'intention des organes délibérants, compte tenu de la nécessité d'éviter les chevauchements et les doubles emplois; les recommandations de directives à l'intention du système des Nations Unies en ce qui concerne ses programmes et activités; l'examen et l'évaluation de l'exécution des programmes et activités mandatés.

Le Comité a fait observer que le Secrétariat ne s'était pas complètement acquitté des responsabilités que mettent à sa charge le règlement et les règles régissant la planification des programmes, les aspects du budget qui ont trait aux programmes, le contrôle de l'exécution et les méthodes d'évaluation concernant toutes les fonctions du CPC. Les insuffisances dont souffre actuellement l'application du règlement et des règles régissant la planification des programmes, les aspects du budget qui ont trait au

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programme, le contrôle de l'exécution et les méthodes d'évaluation doivent être corrigés pour que le Comité puisse exercer pleinement ses fonctions. A cet égard, le Comité a fait des recommandations sur lesquelles le Conseil économique et social se prononcera ultérieurement.

Rapport du Secrétaire général intitulé "Questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions : coopération internationale dans le domaine de l'informatique" (E/1998/44)

Le présent rapport expose brièvement les mesures prises par le Secrétariat de l'ONU, en application de la résolution 1997/1 du Conseil économique et social, dans laquelle celui-ci a réaffirmé qu'il accordait une grande priorité à l'accès aisé, économique, simple et sans entrave des Etats Membres de l'ONU et des observateurs, notamment par l'intermédiaire de leurs missions permanentes, aux bases de données informatisées et aux systèmes et services d'information des Nations Unies, et prié le Groupe de travail spécial sur l'informatique de définir une stratégie globale de gestion de l'informatique à l'échelle du système des Nations Unies.

Le Directeur de la Division de l'informatique a assuré la coordination des mesures visant à régler les questions relatives à l'appui fourni, sur le plan technique et sur celui des infrastructures, aux Etats Membres. Le Secrétariat a continué, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à assumer un service d'assistance réservé aux missions permanentes et aux missions d'observation, qui les aide à résoudre les problèmes techniques qu'elles rencontrent dans l'utilisation des bases de données mises à leur disposition par l'ONU. A Genève, l'Union internationale des télécommunications (UIT) continue d'assurer des services analogues à l'intention des missions permanentes et des missions d'observation. A la demande de l'ECOSOC, le PNUD a intensifié, en 1997, son action visant à permettre à toutes les missions permanentes et d'observation d'être reliées à Internet et y avoir accès, soit par l'intermédiaire du serveur du PNUD soit par l'intermédiaire d'autres fournisseurs d'accès.

A l'échelon du pays, l'ONU et le PNUD mènent en matière de télématique une action dont les cinq volets constituent des éléments clefs d'un programme par étapes complémentaires, à savoir aider à formuler un projet commun aux dirigeants et aux décideurs, et à élaborer les politiques voulues; promouvoir l'accès aux réseaux; créer des capacités dans les administrations publiques, les ONG et le secteur privé; mettre à profit le savoir du pays et de sa population dans le domaine du développement humain durable; et appuyer des projets pilotes dans différents secteurs, notamment en ce qui concerne la création des centres locaux de traitement ou de télétraitement et les nouvelles méthodes de gouvernance faisant intervenir les groupes sociaux. Dans le cadre d'un nouveau programme mondial, le PNUD s'efforce notamment de créer des centres sociaux électroniques et de donner des moyens d'action à la société, en particulier aux femmes et aux groupes défavorisés.

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Parmi les initiatives les plus importantes, on peut citer l'assistance fournie au réseau régional pour la prévention de la mortalité maternelle, basé au Ghana, l'aide apportée au lancement du réseau Microfin Afric, basé au Sénégal, et le concours dont ont bénéficié les groupes de liaison en matière de CTPD pour leur réunion tenue à Singapour en janvier 1998. Le Programme d'information sur le développement pour l'Asie et le Pacifique, qui touche 42 pays de la région, est destiné à sensibiliser à la manière dont les techniques de l'information peuvent favoriser le développement économique et social et aider les gouvernements intéressés à élaborer de bonnes politiques. Sous l'impulsion du Comité de coordination des systèmes d'information (CCSI), le logiciel de localisation des sites Web du système des Nations Unies a été mis en service et un moteur de recherche plus efficace nommé UNIONS (United Nations International Organizations Network Search) a été lancé. Le système de recherche permet des recherches en texte intégral dans les communiqués de presse, dans les documents ou dans d'autres bases de données. Le Département de l'information a lancé, en mars 1998, sur le site Web de l'Organisation sa nouvelle page audiovisuelle et a organisé à l'intention du personnel du Secrétariat et du PNUD un stage sur la gestion des sites Web. Le Groupe de travail étudie différentes mesures visant à sensibiliser les Etats Membres, les missions permanentes et les missions d'observation à la gravité du problème posé par le bogue de l'an 2000. Le Secrétariat compte continuer, au cours de l'exercice biennal 1998-1999, à développer les services d'information électroniques offerts aux Etats Membres.

Lettre datée du 8 juillet adressée au Président du Conseil économique et social par le Représentant permanent du Pakistan auprès de l'Organisation des Nations Unies (E/1998/85)

Dans cette lettre, le Représentant permanent indique qu'il souhaite appeler l'attention sur la résolution de l'Assemblée générale du 26 juin 1998 portant sur les conséquences mondiales du problème informatique posé par le passage à l'an 2000. La même résolution demande à l'ECOSOC d'établir à sa session de fond de 1998, des directives dont les Etats Membres pourrons tirer parti pour chercher à résoudre, sous ses divers aspects, ce problème.

Un projet de directives pour résoudre ce problème est joint en annexe à la lettre. Ce document vise à sensibiliser les gouvernements au problème et à établir une liste globale des questions devant être examinées dans ce contexte. Le problème découle du fait que nombre de systèmes de matériel et de logiciel utilisent uniquement les deux derniers chiffres pour indiquer l'année. S'ils ne sont pas adaptés à la date limite du 31 décembre 1999, le "00" correspondra pour ces systèmes à l'année 1900 plutôt qu'à l'an 2000. Les systèmes électroniques qui ne seront pas adaptés au passage à l'an 2000 et dont les programmes reposent sur des dates seront paralysés, donneront des résultats absurdes et trompeurs ou retourneront à une autre date, ce qui risque de perturber des pans entiers de l'économie ainsi que des fonctions gouvernementales essentielles. Le problème risque d'avoir des conséquences

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non seulement sur les entreprises et les gouvernements mais également sur la coopération internationale. On a également tort de s'imaginer que le problème se limite aux seuls ordinateurs. En fait, tous les systèmes d'équipement dotés de systèmes intégrés à un code ou à une puce et manipulant des dates pourraient être atteints. Considérant à tort que le problème du passage à l'an 2000 était un problème d'ordinateurs, on a laissé aux experts le soin d'y apporter une solution. Toutefois, lorsqu'on a compris que le "bogue du millénaire" risquait de s'étendre à une toute autre gamme de systèmes et d'entraîner des effets en cascade, le problème est devenu également un problème de gestion.

Parmi les mesures, il est recommandé notamment qu'une campagne de sensibilisation soit lancée à l'intention de groupes tels que les petites entreprises et les organismes public locaux qui pourraient encore ne pas être conscients du problème et de sa complexité. Une coopération doit être établie entre les gouvernements et le secteur privé à tous les niveaux de gouvernement y compris aux niveaux d'encadrement national et international. Une structure de gestion définissant clairement les responsabilités et les pouvoirs nécessaires pour apporter une solution aux divers aspects du problème devrait être mise en place.

Il faudra encourager ou inviter tous les organismes prestataires de services essentiels à élaborer un plan pour résoudre les problèmes liés au passage à l'an 2000. Le plan devrait définir les mesures à prendre pour évaluer, réparer, tester, mettre en service les systèmes et coordonner leur fonctionnement avec celui d'autres entités. Pour éviter des effets en cascade, il faudrait définir l'interaction entre les systèmes de faible priorité et les domaines d'importance nationale. Il faudrait définir l'interface entre les systèmes nationaux et les systèmes d'autres gouvernements. Il faudrait accorder une attention particulière aux prestataires de services du secteur privé (communication, contrôle du trafic aérien, distribution d'électricité, etc...) ayant des activités régionales ou mondiales mais s'intégrant à la structure nationale. Les gouvernement devraient établir des dispositifs d'intervention pour tous les systèmes et activités. Des dispositifs d'appoint devraient être mis en place aux niveaux national et international.

Rapport du Secrétaire général sur la proclamation d'une année internationale de la montagne (E/1998/68)

Le fait qu'un chapitre distinct ait été consacré aux montagnes dans le programme Action 21, adopté en 1992 par la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, témoigne de l'importance que la communauté internationale accorde à ces écosystèmes fragiles. Comme le Conseil économique et social l'indique dans sa résolution 1997/45, les montagnes occupent au moins un cinquième des terres émergées et 10% environ de la population mondiale vivent dans des régions montagneuses, notamment sur

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des hauts plateaux. Un pourcentage plus élevé encore de la population dépend des montagnes pour l'approvisionnement en eau, en produits agricoles et forestiers, en minerais, ainsi que pour la diversité biologique. On estime que les montagnes permettent de couvrir les besoins en eau douce de plus de la moitié de la population mondiale et sont, dans les faits, les "châteaux d'eau de la planète", point récemment mis en avant lors des débats consacrés à l'eau douce dans le cadre de la sixième session de la Commission du développement durable.

Les réponses envoyées par les gouvernements et les organisations internationales, régionales et non gouvernementales concernant l'opportunité de proclamer une année internationale de la montagne ont montré à quel point le rôle des montagnes était jugé essentiel, et ont fait ressortir la nécessité de protéger et de mettre en valeur de manière durable ces fragiles écosystèmes. Les 16 pays qui se sont déclarés en faveur de la proclamation d'une année internationale de la montagne et plusieurs autres, ont indiqué qu'ils envisageaient déjà d'organiser des activités à cette occasion. La France et la Suisse ont souligné l'importance des initiatives qui pouvaient être prises à l'échelon régional dans le cadre de la Convention sur la protection des Alpes, par exemple. D'autres pays, comme le Japon et le Lesotho, ont signalé que toute initiative serait coordonnée avec des projets de loi nationaux, y compris les plans d'action nationaux menés dans le cadre d'Action 21. La Mongolie pour sa part était d'avis que la proclamation d'une année internationale de la montagne permettrait de mieux comprendre la situation des pays montagneux dépourvus de littoral. L'Université des Nations Unies (UNU)estime qu'une année de la montagne pourrait dissiper certaines idées fausses et mieux faire comprendre au public à quel point les écosystèmes de montagnes sont à la fois fragiles et précieux. Dans le cadre du programme sur l'homme et la biosphère, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a aussi apporté sa contribution à l'étude et à la protection des zones de montagnes.

La République kirghize, qui est à l'origine de la proposition de célébration d'une année internationale de la montagne, avait suggéré l'année 2000 pour cet événement. Cette date aurait coïncidé avec la huitième session de la Commission du développement durable, qui portera sur la planification et la mise en valeur intégrées des terres, y compris les montagnes. Le Pakistan et toutes les ONG qui ont répondu à la demande de la Commission ont souscrit à l'idée du Kirghizistan. Mais on a fait plus tard remarquer que l'Assemblée générale avait déjà proclamé deux années internationales pour l'an 2000, soit l'Année internationale de la culture de la paix et l'Année internationale d'action de grâce, auxquelles s'ajoutent les activités liées à l'entrée dans le nouveau millénaire; et que 2001 avait été proclamé Année internationale des Volontaires. L'Autriche, l'Allemagne et la Suisse ont indiqué dans leur réponse qu'une année internationale de la montagne pourrait se tenir en 2002, afin de coïncider avec l'examen et l'évaluation d'ensemble consacrés aux 10 ans de mise en oeuvre d'Action 21, et cette proposition qui a reçu le soutien du Kirghizistan.

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Lettre datée du 26 juin 1998, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Kirghizistan auprès de l'Organisation des Nations Unies (E/1998/80)

Par cette lettre, le représentant permanent transmet le texte de la Déclaration adoptée par le Séminaire international sur le thème "Les montagne d'Asie centrale : problèmes, expérience, perspective" que le Gouvernement kirghize a organisé avec le Centre international de développement intégré des montagnes et l'Asie Pacific Mountain Network, dans le cadre des préparatifs de la proclamation de l'Année internationale de la montagne et qui s'est déroulé à Bishkek du 25 au 28 mai 1998.

Les participants au Séminaire ont notamment résolu : de faire le nécessaire pour rassembler et échanger des informations et constituer une banque complète de données sur les tendances de l'évolution des zones montagneuses et de leur population, des points de vue écologique, économique, social, ethnique et culturel, pour créer les systèmes d'information régionaux, sous-régionaux et interrégionaux sur les problèmes des zones montagneuses. Les participants ont aussi résolu d'aider ou encourager à réaliser des évaluations écologiques des systèmes montagneux, à établir des règlements et une législation et à élaborer des programmes et projets d'ensemble pour la préservation et l'utilisation rationnelle des ressources de la région et de s'associer étroitement aux activités proposées pour l'Année internationale de la montagne, en établissant pour cela des plans régionaux, sous-régionaux et nationaux. Ils ont résolu d'envisager de présenter le projet sur les établissements de montagne comme modèle de base pour un développement durable et de le recommander pour financement.

Rapport du Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) sur l'état d'avancement des préparatifs de l'Année internationale de la culture de la paix, en l'an 2000 (E/1998/52)

Il est indiqué dans ce rapport transmis par une note du Secrétaire général que les principaux objectifs du programme d'activités pour l'Année internationale sont de renforcer le respect de la diversité culturelle et de promouvoir la tolérance, la solidarité, la coopération, le dialogue et la réconciliation en se fondant sur des activités aux niveaux national et international. En tant qu'organe de coordination de l'Année internationale, l'UNESCO est chargée de mobiliser les Etats membres et d'assurer la coordination organisationnelle des programmes et des activités des autres composantes du système des Nations Unies et des autres organisations concernées, ainsi que de mobiliser les ressources correspondantes aux besoins budgétaires de l'Année.

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Aux niveaux local et national, l'Année internationale peut favoriser le lancement de plans d'action nationaux avec le concours des commissions régionales pour l'UNESCO et d'autres partenaires. On envisage pour 1999 des projets pilotes destinés à susciter une large participation du public dans divers pays, et ce, avec le concours d'organisations intergouvernementales et non gouvernementales. L'Année de la culture de la paix venant juste avant l'année internationale des Volontaires, l'UNESCO et les Volontaires des Nations Unies pourront chercher les modalités pratiques d'une synergie totale entre les festivités et les activités correspondant respectivement à ces deux événements.

Aux niveaux régional et international, l'Année internationale permettra de mettre l'accent sur des priorités telles que la paix, le développement et la démocratie et sur le rôle central que peut jouer le système des Nations Unies en faveur d'une culture de paix. La célébration de la diversité culturelle sera un élément majeur des activités menées, le but étant notamment de promouvoir le respect de valeurs telles que l'identité culturelle, le dialogue interculturel et la coopération culturelle. Les activités destinées à promouvoir la non-violence auront pour effet d'étendre l'efficacité de l'Année internationale et vont largement contribuer à mobiliser la communauté internationale. Une série de matériels promotionnels ainsi que des publications théoriques et spécialisées sur les thèmes les plus importants pour la promotion d'une culture de la paix seront réalisés et diffusés. Un calendrier de manifestations va être mis au point, mais en dehors de ce qui s'inscrira expressément dans le cadre de l'Année, on peut tabler sur un bon nombre d'autres manifestations, telles que les conférences mondiales de l'UNESCO sur l'enseignement supérieur (1998), la science (1999) et la communication (2000), et le bilan de la mise en oeuvre du Programme d'action de Beijing prévu pour mars 1999. On prévoit une série de manifestations spéciales à l'occasion de la trentième session de la Conférence générale de l'UNESCO (octobre-novembre 1999). L'Assemblée du millénaire et le Forum du millénaire des organisations non gouvernementales que l'ONU envisage d'organiser à l'occasion de la 55ème session de l'Assemblée générale, en l'an 2000, seront étroitement liés au programme d'activités de l'Année internationale.

La mobilisation de l'opinion publique en faveur d'une culture de la paix constitue une des activités majeures. Un réseau d'information sur une culture de la paix, exploitant les supports tant imprimés qu'électroniques, ainsi qu'un système mondial de communication et d'échange d'informations pourraient être mis en place afin de relier tous les partenaires et leurs activités respectives, en privilégiant la participation des jeunes.

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Déclaration liminaire

M. BAGHER ASADI (Président du Comité du programme et de la coordination) a attiré l'attention du Conseil sur un certain nombre de recommandations liées aux affaires économiques et sociales. Il a dit que sur les propositions de révision du plan à moyen terme pour la période 1998-2001, le Comité recommande que le Conseil économique et social et les principaux organes compétents de l'Assemblée générale accordent une attention particulière à ces propositions qui n'ont pas été soumises aux organismes sectoriels et régionaux. Le Comité a aussi, concernant le programme 14, qui a trait au développement économique et social en Afrique, décidé de demander au Secrétaire général de réactualiser le programme 6, lié au Nouvel agenda pour le développement de l'Afrique et de prendre dans ce cas en considération les changements proposés durant la seconde partie de sa 38ème session. Sur le programme 38 qui concerne les affaires économiques et sociales, le Comité a recommandé que le Conseil économique et social et l'Assemblée générale réfléchissent à des arrangements possibles pour la création d'un programme ou d'un sous-programme dans le plan à moyen terme; ce programme ou ce sous-programme porterait sur la réhabilitation et la reconstruction après les conflits, et sur la transition entre les programmes de secours et ceux de développement.

Le Comité a aussi fait un certain nombre de recommandations pour une évaluation en profondeur du Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues, et il a insisté sur le fait que le réalignement du Centre pour la prévention de la criminalité internationale avec le PNUCID aboutirait à une meilleure coordination entre ces deux entités, et produirait d'importantes synergies. Concernant la section sur le renforcement du rôle des résultats des évaluations dans la conception des programmes, et les directives et la transmission des stratégies, le Comité a recommandé que l'Assemblée générale approuve l'addition des programmes de coordination des politiques et de développement durable et de population à la programmation des évaluations pour leur soumission au Comité lors de sa quarante-et-unième session. Le Comité a enfin, entre autres, recommandé que des voies et moyens soient trouvés pour soumettre à son attention les résultats des travaux de l'ECOSOC et de ses commissions fonctionnelles, à travers le rapport de revue annuel du Comité administratif de coordination, notamment sur les questions que traite le Comité dans le cadre de son mandat de coordination.

Débat général

M. HANS PETER MANZ (Autriche), au nom de l'Union européenne, des pays associés d'Europe centrale et orientale, de Chypre, de l'Islande et de la Norvège, a déclaré qu'une réalisation totale des objectifs de l'ONU exige un plus haut degré de volonté concertée et d'action coordonnée dans tout le système. En tant qu'organe unique pour la coordination interinstitutions, le Comité administratif de coordination (CAC) a un rôle important à jouer dans ce cadre. C'est pourquoi, l'Union européenne se félicite du renforcement de

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l'appui fourni au CAC par le Secrétariat. Un rôle accru du CAC doit être assorti d'une plus grande transparence dans ses délibérations et d'une meilleure interaction avec l'ECOSOC. Le représentant a souhaité davantage d'informations sur les liens entre les Comités exécutifs et le CAC. Il s'est félicité de la priorité accordée par le CAC au partage de l'information sur les divers processus de réformes en cours au sein du système. Le représentant a demandé des précisions sur les efforts qui ont été faits en vue de reproduire certains aspects du CAC au niveau régional. Bien que prometteurs, ces efforts n'ont pas apporté entière satisfaction. L'Union européenne exprime le voeu que le travail interinstitutions entrepris par le CAC, avec la participation active de la Haute Commissaire aux droits de l'homme, en vue de la préparation de l'examen quinquennal de Vienne se poursuivra afin de stimuler et de coordonner les activités liées aux droits de l'homme dans tout le système.

L'Union européenne se félicite du fait que la question des relations entre la société civile et l'ONU, y compris le secteur privé, ait été largement abordée lors des délibérations et dans le rapport du CAC. Elle partage le point de vue du CAC quant à la nécessité d'approfondir davantage ces relations et note avec intérêt la proposition concernant la création d'un service de liaison interinstitutions-entreprises qui servirait de mécanisme de coopération avec le monde des affaires. L'Union européenne estime aussi qu'il faut soutenir les démarches politiques visant à résoudre les conflits et consolider la paix par un effort intégré et coordonné de tout le système. Elle se félicite de la priorité continue qui est accordée au redressement économique et au développement de l'Afrique. L'Initiative spéciale pour l'Afrique devrait se concentrer davantage sur les domaines où elle peut fournir une valeur ajoutée et créer des liens avec les autres efforts bilatéraux et multilatéraux pour soutenir le développement de l'Afrique, a souligné le représentant. Il a estimé que la question, très complexe, de la sécurité du personnel humanitaire exige une approche coordonnée de tout le système, ainsi que le soutien des gouvernements. Enfin, l'Union européenne se félicite de la priorité qui est accordée à l'élaboration d'un cadre d'action commun au niveau du système pour lutter contre la pauvreté, et en particulier, de l'accent qui est mis sur l'habilitation et la participation en tant que moyens d'action contre la pauvreté.

M. ESTI ANDAYANI (Indonésie), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a appuyé les recommandations et conclusions du Comité pour la programmation et la planification (CPC). Pour ce qui est des travaux du CAC, le représentant déclaré qu'en ce qui concerne les révisions proposées, l'Indonésie approuve le fait que priorités soient fixées pour le plan à moyen terme et que l'on respecte la résolution de l'Assemblée générale concernant le programme, le budget, la mise en oeuvre et l'évaluation. Tout changement doit être approuvé par l'Assemblée générale.

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Prenant la parole sur la question de la coopération internationale dans le domaine de l'informatique, M. SIDHARTO R. SURYO-DI-PURO a appuyé l'idée de mettre en place une stratégie générale dans le domaine informatique au sein des Nations Unies en vue d'une utilisation optimale et de la plus grande accessibilité pour tous les Etats. Il a insisté sur la nécessité que tous les documents et informations soient mis à disposition à temps sur la page d'accueil des Nations Unies.

M. ATUL KHARE (Inde) s'est félicité du rapport sur le paludisme et les maladies diarrhéiques. Il a souligné l'importance de la prévention du paludisme qui est l'une des maladies tropicales les plus importantes. La mortalité et la morbidité causées par le choléra et les autres maladies diarrhéiques sont aussi très importantes. Toutefois, d'autres maladies contagieuses demeurent des facteurs importants affectant la santé et le développement des pays en développement. Dans le cas de l'Inde, il s'agit de la tuberculose, de la lèpre, du sida et d'autres maladies. Outre le travail excellent qu'elle accomplit dans la lutte contre le paludisme et les maladies diarrhéiques, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) devrait continuer à mettre l'accent sur ces autres maladies. L'Inde partage l'idée selon laquelle le paludisme et les maladies diarrhéiques sont des maladies de la pauvreté. Les efforts de lutte contre la pauvreté contribueront donc à la prévention de ces maladies. Inversement, le contrôle de ces maladies contriburait grandement à la lutte contre la pauvreté. Ceci est tout aussi vrai pour d'autres maladies, comme la tuberculose et la lèpre, a souligné le représentant.

M. ENRICO (Argentine) a déclaré que son pays se joint au projet de l'Année internationale de la montagne et voudrait voir adoptée la résolution concernant ce projet. L'Argentine, qui soutient le projet présenté par le Kirghizistan, accorde beaucoup d'importance à cette Année et a créé une Commission interministérielle dans cette optique pour en coordonner les activités et les célébrations au niveau national. Pour ce qui concerne la présentation des différents rapports, l'Argentine soutient l'amélioration des méthodes de travail du Comité de coordination et de programmation. Nous sommes, nous mêmes, partie à ce comité et apprécions le travail accompli par ses membres.

Mme ZAMIRA B. ESHMAMBETOVA (Kirghizistan) a appuyé la proclamation d'une Année internationale de la montagne. Les montagnes sont indispensables à la survie de l'écosystème mondial. Bien que l'on reconnaît leur importance pour la société, l'économie et l'environnement, des grands efforts sont encore nécessaires pour protéger durablement leurs ressources, a-t-elle souligné. Elle a invité à débattre dans le cadre de cette Année des moyens de garantir le développement durable des montagnes. Vu l'importance des montagnes dans la production alimentaire de nombreux pays, la représentante a souhaité que la FAO devienne le point focal de cette Année.

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M. SETH WINNICK (Etats-Unis) s'est félicité du travail accompli par les trois groupes de travail spéciaux créés par le CAC et a encouragé le Comité et ses membres à poursuivre leurs efforts en vue d'améliorer la coordination, y compris par une coopération étroite avec les institutions de Bretton Woods et les autres agences spécialisées. Il a appuyé l'idée de renforcer les contacts entre le CAC et les mécanismes intergouvernementaux. Les Etats-Unis appuient fermement le travail du CAC qui vise à l'amélioration du fonctionnement de l'ONU par une coordination renforcée. Ils prient instamment l'ECOSOC d'adopter le rapport du CAC. Le représentant a indiqué que sa délégation n'est pas en mesure de se prononcer sur le rapport relatif au travail du CPC qui n'a été publié que ce matin.

Abordant la question de l'informatique, il a estimé que les Nations Unies font face à de grands défis pour ce qui est de garder le rythme avec les nouvelles technologies de l'information. De grands pas ont déjà été faits. Si ces défis peuvent être relevés pleinement, cela permettra de réaliser de grandes économies, d'augmenter le soutien du public et d'améliorer l'efficacité de tout le système. Le représentant s'est félicité du fait que les missions de l'ONU ont maintenant un accès plus grand à l'information électronique, estimant que cela aura une incidence très grande sur la manière dont l'ONU est perçue dans le monde entier. Les Etats-Unis appuient la proposition visant à élaborer une stratégie de gestion de l'information pour tout le système de l'ONU. L'amélioration de l'interaction des systèmes au sein et entre les départements et les agences renforcera à terme l'efficacité du maintien de la paix, de l'aide humanitaire, et des programmes de développement sur le terrain. Le représentant a indiqué que son pays a apporté récemment une contribution de 12 millions de dollars au fonds spécial pour l'an 2000 créé par la Banque mondiale pour aider les pays en développement dans leurs efforts visant à relever les défis de l'an 2000 dans le domaine de l'informatique. Les Etats-Unis souhaitent que les lignes directrices préparées par le Groupe de travail sur l'informatique pour aider les Etats Membres à trouver des solutions aux problèmes qui surgiront en l'an 2000 dans les systèmes informatiques soient adoptées par l'ECOSOC.

Mme SIBAL, Organisation des Nations Unie pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a déclaré que l'UNESCO a suivi les mêmes lignes d'action et les mêmes orientations que les Nations Unies en ce qui concerne l'information et l'usage de l'informatique au sein des activités du Secrétariat. Nous participons activement aux programmes entrepris par tout le système de l'ONU dans ce domaine. L'immeuble Miollis, siège de l'UNESCO, a été relié aux réseaux informatiques et donne aux délégations permanentes auprès de l'UNESCO un accès direct aux bases de données de notre organisation et à l'Internet; et les délégations ont aussi la possibilité d'avoir leur propres sites Web dans les installations de l'UNESCO. Les représentations nationales de l'UNESCO ont aussi été reliées au réseau de l'organisation et plusieurs d'entre elles ont déjà accès à l'Intranet de l'ONU et à ses bases

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de données. Les Etats Membres peuvent, quant à eux, accéder par Internet à tous les documents des organes directeurs, en même temps et souvent même, avant que la version écrite de ces documents ne soit disponible.

M. ADO VAHER, Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a dit que vu le nombre élevé de victimes que fait le paludisme parmi les enfants et les femmes enceintes, particulièrement en Afrique subsaharienne, le contrôle de cette maladie doit devenir une des plus hautes priorités de l'UNICEF. Dans cette optique, le Conseil d'administration de l'UNICEF, a apporté son soutien à une augmentation des crédits destinés à la prévention et au contrôle du paludisme en tant qu'éléments des programmes de soins de santé primaires. Dans le but de progresser vers les objectifs du Sommet mondial pour l'enfance tenu en 1990, l'UNICEF a récemment défini des priorités à court terme pour les trois prochaines années, qui iront dans le sens de la réduction de la morbidité et de la mortalité infantiles et maternelles; l'amélioration de l'accès et de la qualité de l'éducation de base; la réduction des abus que subissent les enfants et de leur exploitation. Environ 300 à 500 millions de cas cliniques de paludisme sont chaque année dénombrés et entre 1,5 et 2,7 millions de personnes meurent chaque année de cette maladie, dont environ 1 million d'enfants de moins de 5 ans, surtout en Afrique.

En prenant en compte les dépenses médicales, le coût économique du paludisme a été estimé à plus de 1,8 milliard de dollars en 1995, et à plus de 2 milliards de dollars en 1997. Au courant des deux dernières années, l'intérêt des donateurs et leur soutien au contrôle du paludisme ont connu un certain regain. Le programme lancé par l'Organisation mondiale de la santé pour repousser la maladie a suscité de nouvelles perspectives de collaboration interinstitutions. Mais il est important que soit défini le rôle de chaque institution dans le contrôle de la malaria au niveau régional et national pour éviter des doubles emplois et pour favoriser des synergies d'action. La réponse globale contre cette maladie a été minée non seulement par les échecs de programmes d'éradication dans les années 50 et 60, mais aussi, dans le passé, par le manque de moyens et d'outils efficaces de prévention. Aujourd'hui, se pose le problème croissant de la résistance aux médicaments jusqu'ici utilisés comme la Chloroquine, le Fansidar, la Méfloquine et la Quinine.

M. SCHMIDT, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a dit que la mission du PNUd est d'aider les pays à éradiquer la pauvreté et à atteindre un état de développement durable. Cette mission est particulièrement accomplie en concentrant les efforts dans quatre domaines: la pauvreté, l'environnement, la gouvernance et l'équité entre les sexes. M. Schmidt a expliqué le haut niveau de pauvreté dans nombre de régions montagneuses par l'interaction de plusieurs facteurs, dont l'isolement, les catastrophes naturelles, l'inaccessibilité à l'éducation, aux soins de santé et aux autres services de base. Nous savons que les pauvres dépendent davantage des ressources naturelles disponibles que les riches pour assurer

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leur survie quotidienne. Aussi sont-elles beaucoup plus affectées par les dégradations de l'environnement. Le PNUD et la Commission européenne concentrent en ce moment leur attention sur la corrélation entre la pauvreté et la dégradation de l'environnement. Dans de nombreuses régions montagneuses, les habitants vivent parfois dans la pauvreté alors qu'il s'y trouve d'importantes ressources naturelles, dont les revenus de l'exploitation ne profitent pas toujours aux populations les plus démunies. Les activités minières, l'abattage des arbres et l'exploitation d'autres ressources devraient être revues dans l'intérêt de l'écologie et d'une meilleure distribution des bénéfices provenant de ces activités.

M. YU KING (Chine) s'est félicité du travail constructif accompli par le Groupe de travail sur l'informatique et a souhaité que ce travail se poursuive. Abordant la célébration de l'Année internationale de la montagne, il a indiqué que la Chine, dont une grande partie est montagneuse, accorde une grande importance au développement durable des montagnes. La proclamation de cette Année permettra de sensibiliser le public à la préservation des montagnes et d'accorder un appui aux populations qui vivent dans ces régions, a-t-il indiqué.

Mme MARIA GUSTAVA (Mozambique), au nom du Groupe africain, a indiqué que le paludisme est l'une des maladies qui préoccupe le plus les pays africains et qui a, en outre, un impact économique sur les pays touchés. Elle s'est félicitée du travail fourni par l'UNICEF et d'autres agences et organes de l'ONU, ainsi que les ONG dans le cadre de la lutte contre cette maladie. La représentante a souhaité que les recommandations sur cette question soient adoptées par consensus.

M. YOUNG-SEOK KIM (République de Corée) a souligné que les maladies infectieuses font chaque année 9 millions de victimes, en particulier chez les enfants des pays en développement. Malgré cette situation, les sociétés commerciales rechignent à produire des vaccins, car elles ne sont pas sûres que des programmes comme l'UNICEF paieront les frais. Or, les programmes de lutte des pays sont souvent insuffisants. Le représentant a indiqué qu'une initiative de vaccination avait été lancée, récemment, dans son pays grâce aux efforts communs de plusieurs organes de l'ONU. Cette coopération symbolise la détermination de l'humanité de travailler ensemble pour lutter contre les maladies fatales chez les enfants, a-t-il souligné. Les recherches de nouveaux vaccins coûtent des milliers de dollars et leur mise au point peut prendre des décennies. Ni les pays en développement ni les organisations internationales n'ont les moyens de relever ces défis seuls. La lutte contre ces maladies au niveau mondial devrait donc comprendre également ces aspects. Le représentant a souhaité une plus grande participation et un appui plus large de tous les pays et organisations concernées, ainsi que celui du secteur privé, pour travailler ensemble à sauver les enfants de ces maladies qui constituent un fléau.

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M. MARTINEZ AGUILAR (Mexique) a dit que sa délégation a pris note du rapport du secrétaire général sur l'informatique et voudrait remercier le Groupe de travail spécial pour les travaux accomplis. Les lignes directrices qui devraient être adoptées par le Conseil en matière informatique ont été tracées, et un consensus s'est dégagé dans ce domaine. Sur les points relatifs à la taxation internationale, aux drogues et à la répression des délits, les recommandations du Groupe de travail spécial ont le soutien du Mexique. Après la dernière session sur les stupéfiants, le Mexique pense que les différents organes de l'ONU devraient garder leurs identités respectives et leur autonomie d'action dans ce domaine.

M. BURAK OZURGERGIN (Turquie) a dit que son pays partage les conclusions du rapport du Secrétaire général en ce qui concerne l'informatique. La Turquie remercie le Pakistan pour sa riche participation aux débats et aux travaux liés à l'usage des outils informatiques par le système des Nations Unies. Nous nous félicitons de la proposition concernant la prolongation des travaux du Groupe pendant un an encore. Nous pensons que les résultats de ces concertations faciliteraient le travail des missions auprès de l'ONU. La Turquie, d'autre part, soutient pleinement la célébration de l'Année internationale des montagnes, et le gouvernement d'Ankara a déjà prévu des activités de célébration de cet événement, notamment dans les zones de montagnes turques.

M. MARIO CASTELLON (Nicaragua), abordant la célébration de l'année internationale de la paix en l'an 2000 dans le cadre de son pays, a indiqué que l'Etat de droit constitue la seule façon d'assurer le développement des pays. Les régimes despotiques se maintiennent au pouvoir par la terreur et le mensonge systématique, donnant une vision obscure de l'économie et du social qui leur permet de rester au pouvoir sans tenir les promesses de développement social. Pour oublier ce passé, le Gouvernement du Nicaragua promeut l'équilibre des facteurs de production avec une ouverture participative à tous les citoyens dans le respect des droits de l'homme. La clé des problèmes réside dans la volonté politique de tous les citoyens de promouvoir une culture de la paix. Parallèlement, on cherche des solutions durables aux problèmes de la propriété résultant des changements politiques. Il importe aussi d'éradiquer la corruption au sein du pouvoir et de l'Etat pour instaurer la justice et la loi comme préalables au développement avec la participation de la société civile dans l'intérêt de la culture de la paix. La transition d'une situation de guerre vers une culture de la paix est d'une grande importance capitale pour le Nicaragua qui mérite d'être célébrée dans le cadre de l'Année internationale de la culture de la paix, en l'an 2000, a souligné le représentant.

M. OLEG V. RUDENSKIY (Fédération de Russie) s'est félicité des travaux du Groupe de travail sur l'informatique et des initiatives à propos des problèmes de l'an 2000. Pour la Fédération de Russie, la construction des blocs informatiques du système doit se fonder sur les activités fondamentales

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de l'ONU, comme le développement durable et l'aide humanitaire. Il a suggéré de parler à ce propos de sous-systèmes de l'ONU dans le réseau Internet dont les participants pourraient être les organes gouvernementaux, les ONG, et les organes des pays membres intéressés. L'élaboration des principes fondamentaux pour résoudre les problèmes de l'an 2000 est très important, a jugé le représentant, tout en soulignant la nécessité de tenir compte des corrélations entre les divers systèmes d'information mondiaux, ce qui exige des décisions concertées. Le représentant a appuyé la résolution présentée par le Président du Groupe de travail sur l'informatique.

M. YOSHITAKA KITAZAWA (Japon) a déclaré, sur le point de la coopération internationale dans le domaine informatique, que les Nations Unies doivent tirer tous les avantages possibles des nouvelles technologies de l'information. Ceci augmenterait la transparence au sein de l'Organisation et le nombre et la qualité des contacts entre l'ONU et la société civile. Il est nécessaire d'éviter le double emploi des réflexions menées par les différents départements de l'ONU sur ce point. D'autre part, concernant l'information, la création d'un nouveau point de liaison au sein du Secrétariat aura certainement des incidences budgétaires, et il faudrait mener des études plus poussées sur cette question.

M. RUBEN ESPINOZA (Pérou) a dit que le Pérou se joint à l'Indonésie et au Groupe des 77 et la Chine en ce qui concerne le rapport sur l'usage de l'informatique. Nous nous joignons à l'Ambassadeur Kamal pour que le Groupe de travail et de réflexion donne rapidement ses conclusions aux différentes commissions et délégations pour que les objectifs visés puissent être atteints.

M. ABDERRAHMANE MEROUANE (Algérie) a déclaré que sa délégation a un souhait à formuler. L'Algérie voudrait que le Secrétariat et les différents organes travaillant pour un plus grand usage des moyens modernes d'information prennent davantage en compte les autres langues utilisées au sein de l'Organisation. Ceci aiderait à une meilleure information. Sur un autre plan, l'Algérie est coauteur de la résolution sur l'année internationale de la montagne qui devrait sensibiliser la communauté internationale aux besoins de ces régions et à leurs particularités.

Mme BEATRICE VON ROEMER, représentant de la Confédération internationale des syndicats libres, a indiqué que la Confédération qui représente 125 millions de travailleurs dans 141 pays, appuie les recommandations visant à une consultation plus régulière avec les acteurs non étatiques concernés lors de la préparation des rapports, en particulier en ce qui concerne le suivi des grandes conférences. Elle a souligné la nécessité d'équilibrer le renforcement de la coopération entre l'ONU et le monde des affaires en renforçant en même temps la coopération avec l'autre partenaire social, à savoir les syndicats. La Confédération entretient déjà de bonnes relations de coopération avec un certain nombre d'organisations de l'ONU, en premier lieu

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avec l'Organisation mondiale du travail, et d'autres organisations, comme le PNUD. La Confédération a également renforcé ses contacts avec le FMI, la Banque mondiale et les banques régionales, cherchant à introduire une dimension sociale dans le travail de ces institutions.

La représentante a estimé qu'une telle coopération est d'autant plus importante, actuellement, que la crise asiatique s'approfondit, fait tâche d'huile et menace non seulement les moyens de subsistance de millions de travailleurs asiatiques, mais aussi l'économie mondiale. La Confédération internationale des syndicats libres a proposé la création d'un fonds international pour la reconstruction qui travaillerait avec les bailleurs de fonds privés et les entreprises asiatiques pour élaborer des plans d'investissements sur cinq ou dix ans pour la restructuration financière et sociale de la base productive des entreprises asiatiques. La Confédération a aussi proposé la création d'une commission internationale chargée d'analyser les causes de la crise, en particulier la volatilité des flux de capitaux, et de faire des recommandations en vue de réformer le système financier international, y compris les institutions de Bretton Woods. Pour la Confédération, il est essentiel que les marchés restent ouverts et que les pays n'adoptent pas des mesures protectionnistes. La représentante a indiqué que les propositions sur des normes de travail visaient à prévenir les violations massives et persistantes des droits de l'homme dans le cadre du travail et à renforcer l'autorité du système de commerce mondial. Elle s'est félicitée de l'adoption par l'OIT de la Déclaration sur les droits fondamentaux des travailleurs et a souhaité que des mesures efficaces de suivi soient prises. La représentante a reconnu que les pays qui connaissent des niveaux de développement différents ont des salaires liés à leurs niveaux relatifs du PNB. Ces normes permettront toutefois aux travailleurs de négocier des augmentations de salaire et une amélioration de leurs conditions de travail, à mesure que le commerce et le développement s'étendront.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.