L'ECOSOC ADOPTE UNE SERIE DE DECISIONS SUR LES QUESTIONS RELATIVES A L'ECONOMIE ET A L'ENVIRONNEMENT
Communiqué de Presse
ECOSOC/421
L'ECOSOC ADOPTE UNE SERIE DE DECISIONS SUR LES QUESTIONS RELATIVES A L'ECONOMIE ET A L'ENVIRONNEMENT
19980723 Il achève son débat sur les répercussions économiques de l'occupation israélienne dans les territoires occupés et sur la Déclaration sur l'octroi d'indépendanceLe Conseil économique et social a adopté, cet après-midi, une série de décisions sur les questions relatives à l'économie et à l'environnement, portant notamment sur la coopération internationale en matière fiscale, sur l'administration et les finances publiques.
Le Conseil a entendu dans ce cadre les déclarations des pays suivants: Malaisie, Japon, République de Corée, Bélarus, ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie et Canada. Le Président du Comité de la planification du développement, M. Nurul Islam, et le responsable de l'assistance et de la coordination de l'ECOSOC, M. Sarbuland Khan, ont fait des remarques de clôture. L'observateur de la République populaire et démocratique de Corée a exercé son droit de réponse.
A la demande des représentants des Etats-Unis et du Japon, souhaitant poursuivre les consultations, le Conseil a décidé de prendre note du rapport des travaux de la trente-et-unième session de la Commission sur la population et le développement à une date ultérieure.
Le Conseil a adopté en outre une décision orale par laquelle il autorise la Commission du développement durable à tenir une réunion d'organisation en 1998 en vue d'élire ses deux Vice-Présidents manquants.
Par ailleurs, au titre du débat général sur les répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé, le Conseil a entendu les déclarations des pays suivants : Palestine, Jordanie, République arabe syrienne, Egypte, Israël, Indonésie, Oman, Liban et Tunisie. Les représentants ont demandé à nouveau à la communauté internationale d'exercer des pressions sur le gouvernement israélien pour qu'il se conforme pleinement au droit international, notamment à la Quatrième Convention de Genève, aux différentes résolutions de l'ONU et pour qu'il accepte de reprendre, sans conditions, le processus de paix.
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En début de séance, le représentant de Cuba a présenté un projet de résolution relatif à l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies. La représentante de l'UNESCO est intervenue sur ce point.
Lors de sa prochaine réunion, demain/vendredi, à partir de 10 heures, le Conseil examinera les questions de coordination, les questions relatives au programme et autres questions.
Présentation du projet de résolution
Application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies
Aux termes d'un projet de résolution (E/1998/L.22), présenté par Cuba et ses coauteurs, le Conseil économique et social, soulignant qu'il importe de réunir les ressources nécessaires pour financer des programmes plus vastes d'assistance aux peuples concernés, recommande que tous les Etats intensifient leurs efforts au sein des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies afin d'assurer l'application de la Déclaration. Il prie les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'ONU, ainsi que les organisations régionales, de s'employer, dans le cadre de leurs mandats respectifs, à renforcer le soutien déjà apporté aux derniers territoires non autonomes et à élaborer à leur intention des programmes supplémentaires d'assistance propres à accélérer les progrès dans les secteurs économique et social. Le Conseil encourage les territoires non autonomes à prendre des mesures pour établir ou renforcer les institutions ou politiques permettant d'assurer la planification préalable et la gestion des effets des catastrophes. Il prie les puissances administrantes concernées de faciliter la participation des représentants désignés et élus des territoires non autonomes aux réunions et conférences des institutions et organismes portant sur des questions qui les concernent, afin que ces territoires puissent tirer profit des activités correspondantes des institutions spécialisées et des autres organismes des Nations Unies.
Questions relatives à l'économie et à l'environnement
Fin du débat général
M. IBRAHIM SHUKRI (Malaisie) s'est associé à la déclaration du Groupe des 77 et la Chine. Il s'est félicité de l'importance accordée à la crise financière en Asie, dont les effets ne sont pas limités à la région mais ont une ampleur mondiale. De nombreux pays ont été appauvris par cette crise et ses incidences sociales menacent la paix et la sécurité de la région. Les recommandations du Comité de la planification du développement sur cette crise méritent d'être examinées attentivement, en vue notamment d'éviter toute décision qui engendrerait de nouveaux problèmes. La question de l'établissement d'un indice de vulnérabilité est très importante pour de nombreux pays. La Malaisie soutient la demande du représentant de Vanuatu en vue de différer son retrait de la liste des pays les moins avancés.
M. HIDEKI ITO (Japon), évoquant le rapport du Comité de la planification du développement, a rejeté la proposition visant à créer une nouvelle organisation financière internationale, estimant que les questions qui lui
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reviendraient sont déjà prises en charge par le Fonds monétaire international (FMI). Le mandat de cette nouvelle organisation chevaucherait celui d'institutions déjà existantes comme la Banque mondiale et le FMI. Il a également rejeté la création d'un conseil de sécurité économique et social, et d'un fonds d'urgence permanent qui fournirait une aide d'urgence aux pays avant la fin des négociations avec le FMI. Le Japon apprécie les efforts du CPD en vue de formuler des propositions mais doute de l'utilité de présenter de telles propositions sans consulter les Etats Membres. Il a jugé qu'il y avait aussi des problèmes dans d'autres domaines, notamment en ce qui concerne l'indice de vulnérabilité. Il conviendrait d'examiner le rapport pour voir comment l'améliorer.
Abordant la question de la dénomination des lieux géographiques, il a répondu à la déclaration du représentant de la République populaire démocratique de Corée ce matin, en soulignant que le nom géographique de la Mer du Japon est un nom bien établi. Sa modification n'est donc pas souhaitable car elle risque de prêter à confusion, a-t-il souligné.
M. SONG YOUNG-WAN (République de Corée) s'est félicité des résultats de la septième session de la Conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques. Les mesures adoptées, et, notamment, la création d'une division de langue française pour le Groupe d'experts sur les noms géographiques, devraient permettre de donner un nouvel élan tant au niveau international que national. Les discussions constructives sur les traits géographiques applicables au-delà de la souveraineté nationale ont été constructives. Le représentant a indiqué qu'en 1992, la République de Corée a cherché à engager avec le Japon un dialogue constructif en vue de trouver une dénomination acceptable de l'aire maritime séparant la Péninsule coréenne de l'archipel japonais, sans toutefois que des progrès significatifs aient été enregistrés à ce jour. La République de Corée tient à rappeler que les noms de "mer asiatique" et de "mer du Japon" devraient être employés simultanément dans les documents officiels, les cartes et les atlas pour désigner cette partie de la région en attendant la signature d'un accord.
M. VLADZIMIR GERUS (Bélarus) s'est réjoui des décisions prises par le Conseil économique et social sur la recommandation de la Commission du développement durable. Il a estimé que les documents soumis à l'ECOSOC permettront de concrétiser le programme d'action conjoint de l'agenda 21. Il a déploré l'approche conservatrice défendue par certains Etats quant aux travaux de la Commission du développement durable. Or, le développement durable implique une planification. C'est pourquoi, la réforme doit permettre de maintenir et de développer cette Commission en tant qu'élément fondamental du système de l'ONU pour les politiques dans le domaine du développement durable.
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Le Bélarus est attaché au développement durable. Depuis six ans, le Gouvernement applique l'économie de marché et des politiques de développement durable. Des mesures ont été adoptées pour assurer la transition vers une économie fondée sur le développement durable. Le Gouvernement travaille actuellement à l'élaboration d'un cadre juridique à cette fin. Le Bélarus est favorable à l'adoption rapide d'une convention sur la préservation des forêts. Il étudie les possibilités de créer à Minsk un centre régional pour le développement durable, a indiqué le représentant, estimant que le succès de l'application de tout programme de l'ONU dépend de l'efficacité des travaux aux niveaux national et régional.
M. DENIS CHOUINARD (Canada) a estimé que le rapport du Secrétaire général sur les produits nocifs pour la santé et l'environnement est un document utile. Cependant le Canada ne soutient pas la recommandation 4, contenue dans le rapport, qui stipule que la notification concernant les produits interdits à la vente sur le marché intérieur devrait être rétablie. Le Canada pense que le système de notification concernant ces produits est couvert par la nouvelle Convention sur le consentement préalable et par la Convention de Bâle, c'est pourquoi il n'est pas opportun que la CNUCED/OMC soit saisie de ce point.
M. VASKO GRKOV (ex-République yougoslave de Macédoine) s'est particulièrement réjoui de l'adoption par la conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques de la résolution sur la normalisation nationale fondée sur l'usage local et de la résolution sur la liste de pays présentés dans leur langue officielle et en utilisant l'alphabet romain. Pour sa part, la Macédoine s'apprête à fournir au Secrétaire général une liste de noms de pays et de noms toponymiques officiellement utilisés sur son territoire. Les pays doivent s'efforcer d'empêcher un mauvais usage des travaux de la septième session de la Conférence sur la normalisation des noms géographiques.
M. IGOR PANEVKIN (Fédération de Russie) s'est félicité du rapport sur les produits nocifs pour l'environnement dont les recommandations ont des objectifs concrets. Il a souhaité des éclaircissements sur les questions relatives à l'utilisation des moyens électroniques et à l'accès à une éventuelle banque de données. Quels sont les plans concrets et les formes d'appui qui seront utilisés pour garantir l'accès à cette banque de données. Le représentant a estimé que la coopération régionale est très importante pour le blanchiment de l'argent. Il a estimé que les travaux du Comité de la planification du développement méritaient d'être étendus et approfondis à l'avenir, et d'être reliés aux travaux des autres organes de l'ONU.
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Remarques de conclusion
M. NURUL ISLAM, Président du Comité de la planification du développement, a indiqué qu'en ce qui concerne la crise financière, il fallait se poser des questions sur la stabilité du système financier et la stabilité des marchés financiers dans les pays en développement, et voir comment remédier à l'instabilité des marchés de capitaux mondiaux. Partant de ces réflexions, le Comité a estimé important d'étendre les compétences du FMI. La proposition de créer une nouvelle organisation financière internationale n'est qu'une proposition parmi d'autres. En l'absence d'un prêteur de dernier ressort, le Comité a suggéré que le FMI envisage la création d'un fonds d'urgence. Cette idée paraissait intéressante aux yeux des membres du Comité. Il n'y a actuellement pas de mécanisme prévu pour faire en sorte que le secteur privé supporte une partie du fardeau. Or, un mécanisme devrait permettre au secteur privé de participer au règlement de la crise. Ces fonctions sont déjà assumées théoriquement par le FMI et la Banque mondiale. Mais, il nous a semblé que ces institutions ne s'acquittaient pas véritablement de cette tâche. Il existe très peu de groupes spéciaux qui établissent des règles et des normes dans ce domaine. Or, il serait bon que de telles règles et normes soient mises au point par une organisation internationale. Ainsi, il n'y a pas de règles internationales concernant les faillites bancaires ou les flux de capitaux privés. Il y a toutes sortes de lacunes dans le système financier international. Or, il faut qu'une organisation assume ces fonctions. Il pourrait s'agir d'une organisation indépendante des institutions financières internationales, car celles-ci participent aux processus de décision.
Répondant aux questions des délégations concernant le fait que le Comité n'a pas contacté les gouvernements et autres organisations, il a précisé que le Comité est un groupe d'experts indépendants, et non intergouvernemental. S'agissant des pays les moins avancés, il a rappelé que la question de la mise au point d'un indice de vulnérabilité a été confiée à un groupe spécial d'experts. Le Comité de la planification du développement a été prié d'examiner le rapport d'experts et non la mise au point de cet indice. Cet indice doit-il être utilisé comme critère pour l'inclusion ou l'exclusion d'un pays dans la liste des PMA ? Comment peut-on insérer cet indice de vulnérabilité dans les critères qui définissent l'inclusion d'un pays à cette liste. Pour le Comité, les aspects relatifs à la vulnérabilité sont pris en compte dans l'indice de diversification économique. D'autres questions se posent toutefois, concernant, par exemple, la mise au point d'un indice de la vulnérabilité aux catastrophes naturelles. M. Islam a rappelé que lorsqu'un pays tombe en dessous des critères d'inclusion dans la liste, différents facteurs sont pris en compte, par exemple, s'il s'agit d'un pays enclavé ou qui souffre souvent d'inondations ou de sécheresse. Lorsque plusieurs critères sont remplis, il existe une clause qui prévoit que l'on attende encore durant une certaine période avant de retirer le pays de la liste, a-t-il précisé.
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M. SARBULAND KAHN, Responsable de l'assistance et de la coordination à l'ECOSOC, a indiqué qu'il y a deux types de problèmes dans la compilation de noms commerciaux des produits chimiques et des médicaments, car leur nom peut varier d'un pays à l'autre, et qu'en outre les sociétés qui les produisent peuvent voir leur situation évoluer, à la suite d'une fusion notamment. Pour ce qui est du consentement préalable, il a fait observer que c'est une procédure limitée pour l'instant à 27 produits chimiques. C'est pourquoi la liste consolidée à une portée large qui ne fait pas double emploi avec la liste relative au consentement préalable.
Application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'Organisation des Nations Unies
Déclaration
Mme NINA SIBAL (UNESCO) a donné des précisions sur le programme "Bethléem 2000", mis en place avec le soutien de l'Italie, du PNUD et de la Banque Mondiale. L'UNESCO collecte des fonds du monde entier pour ce projet qui a pour but de protéger le site archéologique de Bethléem et de ses environs. Il est également prévu de créer une Maison universelle des Beaux-Arts ainsi qu'une crèche pour les enfants nés à Bethléem en l'an 2000.
Répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé
Débat
M. MARWAN A. JILANI, Observateur de la Palestine, parlant au nom du Groupe arabe, a déploré le fait que le rapport divise le territoire palestinien occupé en trois parties, alors que la résolution parle de l'unité du territoire arabe palestinien. Il ne faut pas considérer Jérusalem comme un territoire séparé du reste du territoire palestinien occupé, a-t-il affirmé. S'agissant de la rive occidentale du Jourdain et de Gaza, il a rejeté l'utilisation du terme anglais "area", rappelant que l'on utilise la dénomination "territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem". L'Observateur de la Palestine a estimé que le rapport soumis à l'ECOSOC, au titre de ce point, devrait être distinct de celui présenté en Deuxième Commission sur les ressources.
M. Jilani a souligné la gravité de la politique d'occupation israélienne, qui se traduit, notamment, par l'extension des colonies de peuplement israélienne, lesquelles constituent une entrave majeure à une solution pacifique du conflit. Les politiques et pratiques d'Israël violent le droit international et les résolutions de l'ONU. Le Gouvernement israélien
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mène en outre une politique de destruction des logements palestiniens. Ainsi, selon une ONG israélienne, plusieurs ordres de démolition ont été émis. Les destructions de logements visent à instituer une majorité israélienne à Jérusalem-Est, a indiqué le représentant, rappelant la décision récente du Gouvernement israélien d'étendre le territoire de la municipalité de Jérusalem pour qu'il inclut plusieurs colonies de peuplement israéliennes. La situation engendre désespoir et frustration, mais vise également à achever le processus de paix, a-t-il estimé. Le Gouvernement israélien a rejeté la proposition américaine visant à relancer le processus de paix, ce qui témoigne de sa volonté d'en finir avec le processus de paix. La communauté internationale doit prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces pratiques et politiques et sauver le processus de paix.
M. FARIS AMMARIN (Jordanie) a déclaré que la Jordanie croit en une paix basée sur la justice, mais qu'elle croit aussi que la paix et la sécurité internationales dépendent pour beaucoup du degré de coopération internationale et régionale en matière de développement économique, d'éradication de la pauvreté, et de protection de l'environnement. M. Ammarin a souligné que les Nations Unies, par de nombreuses résolutions, ont souligné à maintes reprises la position de ses membres par rapport aux colonies de peuplement israéliennes illégales dans les territoires palestiniens et arabes occupés par Israël depuis 1967, y compris Jérusalem. Il a fait référence au rapport de la Commission pour l'Asie de l'Ouest qui reflète les conditions de vie du peuple palestinien et dans les autres territoires arabes occupés, suite à la construction illégale continue de colonies de peuplement israéliennes. Ce rapport est explicite, selon M. Ammarin, en ce qui concerne les efforts continus d'Israël en vue de changer la structure de la population de Jérusalem, ce qui constitue une politique délibérée de changement de la démographie de Jérusalem -Est occupé, et par conséquent contrevient aux nombreuses résolutions des Nations Unies. M. Ammarin a déclaré que, pour que la paix et la sécurité soient préservées et soient durables, le Gouvernement israélien doit respecter tous les accords passés, et ne doit pas s'engager dans des politiques qui condamnent à l'avance le statut final des négociations.
M. HUSSAM EDIN A'ALA (République arabe syrienne) a rappelé que la communauté internationale est unanime pour mettre la question du développement en tête de son ordre du jour. La question à l'examen, aujourd'hui, est un exemple évident, à l'aube de XXIème siècle, d'une menace claire faite à la paix et à la sécurité internationale et d'un obstacle au développement. Il ne fait aucun doute que l'occupation israélienne entrave le processus de paix ainsi que le développement économique et social du peuple palestinien. Le rapport fait mention de nombreuses pratiques israéliennes dans les territoires occupés contraires au droit international, notamment celle de l'implantation de colons israéliens dans les territoires occupés facilitée par la distribution de subventions. Depuis l'arrivée au pouvoir de l'actuel
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gouvernement israélien, la politique d'implantation dans les territoires occupés s'est encore accentuée. Par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité, la communauté internationale a condamné la situation. Or, il y a deux jours seulement, le Parlement israélien a voté une décision visant à refuser tout retrait israélien des territoires occupés. La réalisation de la paix juste dans la région est le seul moyen d'assurer le succès des efforts de développement véritable et durable dans la région, a affirmé le représentant, ajoutant que pour la Syrie, la paix passe par le retrait total des troupes israéliennes des territoires occupés.
M. MOHAMED FATTAH (Egypte) a estimé qu'Israël fait fi des dispositions du droit international, de la quatrième Convention de Genève et des résolutions des Nations Unies. Ainsi, Israël exploite les ressources hydrauliques se trouvant sur le territoire palestinien occupé, tout en interdisant à la population palestinienne de mettre à profit ces ressources. Cette situation a eu des conséquences graves pour l'agriculture israélienne. La question de l'eau et des ressources hydrauliques montre quelles sont les motivations réelles d'Israël pour ne pas restituer les territoires occupés. Il s'agit, en réalité, d'une volonté de garder la gestion de ces ressources. Israël considère en outre la rive occidentale comme un dépotoir où il se débarrasse de ses déchets nocifs. A cet égard, le représentant a souhaité l'adoption d'une résolution rejetant ces pratiques. En outre, les pratiques israéliennes, comme le bouclage du territoire, contribuent à affaiblir davantage l'économie palestinienne. Les pratiques dans le Golan ne sont pas différentes de celles dans le territoire palestinien occupé, a estimé le représentant. Israël semble ignorer ses engagements et ses responsabilités en tant que puissance d'occupation de ces territoires qui devront être bientôt restitués. Soulignant la détérioration continue du processus de paix, M. Fattah a souhaité qu'une résolution soit adoptée par l'Assemblée générale demandant au Gouvernement israélien de respecter ses engagements en tant que puissance occupante.
M. ZVI COHEN (Israël) a regretté que l'énergie qui aurait pu être consacrée à l'examen de nouvelles questions urgentes, soit de nouveau et, comme chaque année, gaspillée pour discuter d'un rapport dépassé qui ne reflète nullement les changements intervenus sur le terrain. Le représentant a estimé que ce rapport porte atteinte aux efforts sincères tant du côté israélien que palestinien pour améliorer les conditions de vie et de coexister pacifiquement. Le rapport constitue en réalité une véritable violation de la lettre et de l'esprit de l'Accord d'Oslo, qui stipule que les parties doivent résoudre le conflit sur la base d'échanges bilatéraux et interdit formellement à l'un des protagonistes de tenter d'influencer l'issue des discussions sur le statut final, a affirmé M. Cohen. De surcroît, le contenu du rapport n'est pas seulement inexact mais tendancieux, a-t-il poursuivi. Dans les faits, 98% des Palestiniens vivent aujourd'hui sous la juridiction de l'Autorité palestinienne et Israéliens et Palestiniens ont développé de nombreux projets
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de coopération en vue d'améliorer les conditions économiques et sociales de la population palestinienne. Alors que l'Autorité palestinienne n'a pas réussi à respecter son engagement de démanteler les réseaux terroristes du Hamas et de la Jihad islamique, Israël a malgré tout pris le risque d'améliorer l'économie palestinienne, en accordant, notamment, près de 60 000 permis de travail. Le travail en Israël représente désormais environ 40% des revenus de la Bande de Gaza et le produit national brut a augmenté de 5% de 1996 à 1997. La promotion de l'économie palestinienne exige de faciliter les exportations à la fois vers la Jordanie et l'Egypte mais également vers Israël. C'est pourquoi, Israël permet que le passage de camions provenant des territoires augmente de 32% entre 1996 et 1998. Il est de l'intérêt direct d'Israël que la situation s'améliore, a déclaré M. Cohen, ajoutant de nouveau que le rapport présenté aujourd'hui est sans fondement et inexact.
M. SUTJIPTOHARDJA DONOKUSUMO (Indonésie) a souligné que, ces dernières années ont été marquées par l'accroissement des épreuves endurées par le peuple palestinien sous occupation israélienne. Cette situation est exacerbée par l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix. Il considère que l'on ne peut pas nier que l'expansion des colonies de peuplement israélienne constitue un obstacle majeur pour le développement économique et social palestinien et compromet,par conséquent,la viabilité d'un futur Etat palestinien. Ces colonies de peuplement illégales ont engendré une diminution importante des terres agricoles palestiniennes et donc une perte de revenus agricoles et une augmentation du chômage. Un autre obstacle majeur pour le développement des territoires est l'accès limité à l'eau. Le fait qu'Israël exploite les ressources en eau des territoires pour sa propre population tout en limitant la consommation des Palestiniens constitue une abnégation du droit souverain inhérent des Palestiniens à utiliser leurs propres ressources naturelles. L'Indonésie considère qu'à la lumière des répercussions sévères dans les domaines économique et social sur la société palestinienne, il ne fait pas de doute que le système des Nations Unies doit continuer à jouer un rôle significatif pour alléger les difficultés du peuple palestinien et le soutenir dans sa tâche de construction d'une nation. De même, l'ECOSOC doit poursuivre ses efforts pour aider le peuple palestinien. Il est indéniable que la paix et le développement sont corrélés et il est par conséquent crucial pour la communauté internationale d'apporter toute assistance nécessaire pour la promotion du développement qui dépend à son tour de la réalisation d'une paix durable dans la région.
M.MOHAMED AL-HASSAN (Oman) a estimé que les informations contenues dans le rapport sont à la fois préoccupantes et troublantes. Le Gouvernement israélien, en tant que puissance occupante, ne respecte pas les instruments internationaux, notamment la Convention de Genève. La confiscation de terres, la construction illégale de colonies de peuplement, l'accès limité des Palestiniens à l'eau, les problèmes de pollution font peser une grave menace sur la survie du peuple palestinien et des autres peuples vivant dans
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les territoires occupés. Toutes ces actions menacent également la paix et il faut espérer qu'Israël modifiera sa politique dans les territoires occupés. Il est urgent de faire de la paix une réalité dans la région, a conclu le représentant.
M. HICHAM HAMDAN (Liban) s'est réjoui du souci d'objectivité qui a présidé à la rédaction du rapport. Toutefois, il y a certaines ambiguïtés, en particulier entre les domaines politique et économique. Ce rapport décrit les conditions de vie du peuple palestinien et de la population arabe dans les territoires occupés. Lorsqu'on parle des restrictions à la construction de logements, il ne faut pas oublier les autres politiques qui interdisent aux arabes de rénover leurs propres habitations. C'est le cas non seulement dans les territoires occupés, mais aussi en Israël. En conséquence, lorsque les Arabes veulent vendre leur maison, ils doivent le faire à bon prix et lorsque leurs logements sont en bon état, c'est une bonne raison pour Israël de les confisquer. Le représentant a trouvé alarmant de constater qu'une entreprise privée, McDonald, se livre à des activités économiques dans le Golan occupé de façon évidente. Partant, il a préconisé des mesures en vue d'empêcher que les entreprises privées prennent part à des activités qui portent préjudice aux conditions de vie des populations des territoires occupés.
M. ABDERRAZAK AZAIEZ (Tunisie) s'est félicité du rapport présenté au titre de ce point, même s'il a souligné que ce rapport est incomplet. Les données qu'il fournit viennent démentir l'image paradisiaque des territoires occupés avancée par la puissance occupante, a déclaré M. Azaiez. La Tunisie demande à ce que la puissance occupante se conforme strictement à la Convention de Genève sur les populations civiles. Les Nations Unies doivent, de leur côté, poursuivre leur aide à la population palestinienne jusqu'à ce qu'elle recouvre ses droits légitimes et l'ECOSOC devrait maintenir cette question à son ordre du jour jusqu'au retrait d'Israël de tous les territoires occupés.
Prise de décision sur les questions relatives à l'économie et à l'environnement
Recommandation de la Commission du développement durable (E/1998/29)
Par un projet de décision I sur la protection du consommateur : principes directeurs concernant les modes de consommation durables, le Conseil économique et social invite les gouvernements à engager des consultations nationales, avec les groupes de parties prenantes intéressés, dont les groupements de consommateurs et des représentants du monde des affaires, des syndicats et des organisations non gouvernementales, au sujet de principes directeurs concernant les modes de consommation durables, et à présenter au Secrétariat leurs vues sur les nouveaux principes directeurs proposés, de façon qu'elles puissent être communiquées à tous les gouvernements.
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Il invite le Bureau de la Commission du développement durable à organiser, dans les limites des ressources disponibles, des consultations à participation non limitée entre les Etats et à rendre compte de ces consultations, pour examen, au Groupe de travail intersessions. Le Conseil prie la Commission du développement durable de lui faire rapport sur les principes directeurs concernant les modes de consommation durables à sa session de fond de 1999.
Par un projet de décision II sur les questions liées à la troisième session du Forum intergouvernemental sur les forêts, le Conseil économique et social fait droit à la demande de la Commission du développement durable de tenir la troisième session du Forum intergouvernemental sur les forêts à Genève, du 3 au 14 mai 1999.
Par un projet de décision III, le Conseil économique et social prend note du rapport de la Commission du développement durable sur les travaux de sa sixième session et approuve l'ordre du jour provisoire de la septième session de la Commission.
Coopération internationale en matière fiscale (E/1998/57)
L'ECOSOC a accepté la recommandation de la huitième réunion du Groupe spécial d'experts sur la coopération internationale en matière fiscale d'organiser la neuvième réunion au premier semestre de 1999, comme prévu dans le projet de budget-programme pour l'exercice biennal 1998-1999, afin que le rapport de la réunion puisse être présenté au Conseil à sa session de fond de juillet 1999.
Administration et finances publiques
Travaux de la quatorzième réunion du Groupe d'experts chargé d'examiner le Programme d'administration et de finances publiques de l'Organisation des Nations Unies (E/1998/77).
L'ECOSOC a adopté les deux recommandations du Groupe :
- Les experts recommandent que la quinzième réunion du Groupe d'experts chargé d'examiner le programme d'administration et de finances publiques de l'Organisation des Nations Unies ait lieu pendant le premier trimestre de l'an 2000.
- Les experts recommandent également que le Secrétaire général procède en l'an 2001 à un examen des progrès réalisés au bout de cinq ans dans la mise en oeuvre de la résolution 50/225 de l'Assemblée générale sur l'administration publique et le développement, et rende compte la même année de ses conclusions à l'Assemblée générale par l'intermédiaire du Conseil.
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Rapport du Secrétaire général sur la Septième Conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques (E/1998/47)
L'ECOSOC approuve la recommandation de la Conférence visant la convocation de la huitième Conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques durant 8 jours ouvrables au cours du deuxième semestre de 2002; ainsi que celle relative à la convocation de la vingtième session du Groupe d'experts des Nations Unies sur les noms géographiques au cours du quatrième trimestre de 1999. Il prie le Secrétaire général de faire en sorte de donner la suite voulue aux recommandations de la septième Conférence des Nations Unies sur la normalisation des noms géographiques.
Droit de réponse
Le représentant de la République populaire démocratique de Corée, répondant au représentant du Japon, a déclaré que celui-ci refuse encore et toujours de reconnaître que le nom géographique "Mer du Japon" est injuste. C'est aux années 1920 que le Japon pense, lorsqu'il dit que ce nom a été reconnu au niveau international. Le Japon colonialiste a mené une entreprise visant à détruire la Corée. Si ce nom doit encore être utilisé aujourd'hui parce qu'il a été reconnu à l'époque par la communauté internationale, cela veut-il dire que la politique colonialiste du Japon était correcte ? Faut-il priver un peuple de sa dignité nationale pour un nom géographique ? Le représentant a exhorté les autorités japonaises à répondre par l'affirmative à la demande de la République populaire démocratique de Corée concernant la modification de cette dénomination géographique.
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