ECOSOC/407

LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL EXAMINE LES ACTIVITES OPERATIONNELLES DES FONDS ET PROGRAMMES AU GUATEMALA

14 juillet 1998


Communiqué de Presse
ECOSOC/407


LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL EXAMINE LES ACTIVITES OPERATIONNELLES DES FONDS ET PROGRAMMES AU GUATEMALA

19980714 L'importance de respecter les priorités nationales et d'assurer la participation des populations est mise en avant

Poursuivant ce matin son examen des activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement : rapports des conseils d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement et du Fonds des Nations Unies pour la population, du Fonds des Nations Unies pour l'enfance et du Programme alimentaire mondial, le Conseil économique et social a tenu un dialogue avec l'équipe des fonds et programmes actifs au Guatemala, qui ont fait part de leur expérience sur le terrain. L'équipe de pays au Guatemala comprend 17 membres des fonds et programmes, des agences humanitaire et spécialisées, de la mission d'évaluation des Nations Unies et de la Banque mondiale. L'Organisation internationale pour les migrations, bien que n'étant pas une institution du système des Nations Unies, est intégrée à l'équipe. Des liens étroits existent, en outre, avec le Fonds monétaire international (FMI) et l'Association internationale pour le développement (AID). Au cours de leur présentation, les responsables de l'équipe ont indiqué que la collaboration entre les divers programmes de coopération pour le développement avait commencé au cours de la phase de négociation des accords de paix signés en décembre 1996 qui ont mis fin à 36 ans de conflit interne au Guatemala. Ces efforts ont été facilités par la convergence des objectifs des organismes de développement et du nouveau Gouvernement. Celui-ci s'efforce, en effet, depuis 18 mois de créer un cadre propice au développement, en renforçant la démocratie, en jetant les base d'une nation pluriethnique et multiculturelle et en encourageant la participation de la société civile à la prise des décisions publiques. La situation particulière du Guatemala offre un bon cas d'étude de reconstruction d'une société après conflit, ont dit les intervenants qui ont souligné que le succès de l'exercice dépendrait en grande partie de la prise en compte des priorités nationales et de la participation effective des populations à leur mise en application.

Ont pris part au dialogue, animé par M. Alfred Haemmerli, Directeur de la Section de la coopération pour le développement du Département des affaires économiques et sociales : MM. Lars Franklin, Coordonnateur résident et Représentant résident du PNUD au Guatemala; Ricardo Stein, du Secrétariat de la paix du Guatemala; James Mayrides, Représentant du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) au Guatemala; Rene Mauricio Valdes, Représentant résident adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)

(à suivre 1a)

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au Guatemala; Jacobo Finkelman, Représentant de l'Organisation panaméricaine de la santé et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS); Maurius De Gaay Fortman, Directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) au Guatemala; Jorge Escoto, Sous-Secrétaire d'Etat à la planification du gouvernement du Guatemala; Jose Robert Lopez-Calix, Représentant résident de la Banque mondiale; Ian Chambers, Directeur du Bureau international du travail (BIT) pour l'Amérique centrale et le Panama; Carlos Boggio, Chef de mission du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés; et Mmes Zulma Lattes, Représentante spéciale du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP); et Lorraine Mauldin, responsable du Programme des Volontaires des Nations Unies. Etaient également présents le Chef de mission par intérim de l'Organisation internationale pour les migrations (OMI); le représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO); le représentant de la MINUGUA au sein de l'équipe de pays; le responsable de la réforme et le Coordonnateur du rapport sur le développement des ressources humaines du PNUD au sein du bureau du Coordonnateur résident.

Le Conseil économique et social poursuivra ses travaux cet après-midi à partir de 15 heures par un dialogue avec l'équipe des fonds et programmes actifs au Mozambique.

Activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement : suite donnée aux recommandations de politique générale de l'Assemblée générale

Dialogue avec les équipes de pays : Guatemala

Présentations

M. RICARDO STEIN, du Secrétariat de la paix du Guatemala, a rappelé la signature le 29 décembre 1996 par le Gouvernement du Guatemala des accords de paix qui ont mis fin à plus de 36 ans de guerre interne. Ces accords constituent presque un projet national et ce à quoi le Guatemala aspire dans un avenir proche. Depuis 18 mois, le Guatemala déploie des efforts inlassables pour renforcer la démocratie, en s'efforçant de mettre fin à l'exclusion politique et à assurer l'inclusion de toutes les tendances politiques en mettant en oeuvre des structures constitutionnelles pour la vie publique, ainsi qu'en décentralisant l'Etat, tout en le renforçant, en vue de le rapprocher des populations. Le Gouvernement s'efforce également de redéfinir la sécurité et la défense nationale. Ainsi, des progrès ont déjà été enregistrés dans la réduction des forces armées et du budget militaire, de même que dans le démantèlement des bases militaires. Il reste encore à progresser dans la réforme des services de renseignements. S'agissant de la réforme de l'Etat, on s'efforce de mettre en place des fonctions juridictionnelles séparées et en particulier l'indépendance de la justice afin de garantir l'équité et l'efficacité. Pour développer le potentiel du pays, le Gouvernement encourage non seulement l'apport de capitaux étrangers, mais aussi l'investissement des ses propres ressources. Le Guatemala a notamment investi dans les infrastructures, l'énergie et le réseau routier ce qui lui permet de sortir de l'isolement physique une grande partie du territoire national. Le Gouvernement a également investi dans la création d'emplois. Evoquant par ailleurs, les efforts déployés pour la création d'une nation pluriethnique et multiculturelle, M. Stein a affirmé qu'un dialogue intense s'est instauré avec les populations autochtones. De plus, le Gouvernement du Guatemala a procédé à de profondes réformes fiscales, y compris en condamnant la fraude fiscale et en luttant contre la corruption. Il s'efforce, en outre, de rationaliser les dépenses publiques.

Ces réformes ayant commencé il y a seulement 18 mois, les résultats obtenus sont encore précaires, a souligné le représentant. Le Guatemala en appelle à l'extérieur pour le soutenir. Il a expliqué pur conclure qu'en s'intéressant au Guatemala, les Nations Unies et la Banque mondiale constituent le fer de lance de l'aide de la communauté internationale. Il y a des problèmes mais la réforme avance.

M. LARS FRANKLIN Représentant résident du PNUD au Guatemala a présenté les responsables des organes des Nations Unies dans ce pays. Il a expliqué les rôles joués par les différentes institutions de l'ONU dans ce pays. Les fonds, les programmes, les institutions financières et les équipes chargées

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des droits de l'homme travaillent ensemble pour atteindre des buts communs de développement. Environ 1000 personnes travaillent pour la mission de vérification du processus de paix dans ce pays. 30% de ces personnes sont des étrangers, le reste étant de nationalité guatémaltèque. 400 millions de dollars représentent le budget des activités des 4 institutions onusiennes en activité au Guatemala, et la Banque mondiale de son côté mène des programmes de développement séparés. Il se pose encore des problèmes de coordination et les institutions de l'ONU aimeraient que d'ici à l'an 2000 les mesures de coordination établies dans le cadre de l'UNDAF puissent être mises en oeuvre au Guatemala. Toutes les institutions de l'ONU sur le terrain ont été très actives avant même la signature des accords de paix en appuyant l'action du médiateur des Nations Unies dans le processus qui a ramené la paix civile. Il s'élève des critiques pour dire que les actions de l'ONU sont trop fragmentées et pas assez concernées par les vrais soucis de la société guatémaltèque, et certains nous reprochent d'être plus concernés par des calendriers institutionnels plutôt que par les vrais besoins du pays. Certaines critiques disent aussi que le système de l'ONU est vieux et inadapté aux contextes et problèmes actuels, et qu'il faut donc se réadapter. On nous reproche aussi un manque d'objectivité et une insuffisance de connaissance des réalités du pays, ce qui nous amène à conclure que nous devrions de ce fait être moins bureaucratique et plus attachés aux résultats. La réalité sociale du Guatemala est telle que l'ONU doit y être un vrai partenaire du changement et nous en sommes conscients.

M. JAMES MAYRIDES, Représentant du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a évoqué les efforts visant à assortir les priorités établies pour le Guatemala avec les résultats des grandes conférences de l'ONU. Nous avons, à cet égard, un rôle de catalyseur et de protecteur. Nous partageons, en outre, la responsabilité de partager les fonds donnés par les donateurs de manière plus responsable et plus efficace. Nous recherchons, en outre, des compatibilités avec le Gouvernement et les autres partenaires, a-t- il expliqué. Parmi les réalités dont les fonds et programmes des Nations Unies doivent tenir compte, il a cité le processus de paix qui crée un environnement propice et permet de travailler autrement. L'équipe de pays est encouragée par le Gouvernement et les différents sièges, ainsi que par les Etats Membres. Une autre réalité découle des contrastes et des incertitudes quant à l'engagement d'une partie de la population envers le processus de paix. Par notre travail, nous espérons aider les pays à établir des processus vers le développement qui pourront être laissés en héritage au Gouvernement. Au Guatemala, on se trouve dans un processus de changement. Le pays a un projet politique moderne et est une société potentiellement riche et viable, qui arrive à la croisée des chemins dans son processus de transition. Le succès est possible. Dans le cadre de la réforme des Nations Unies, nous sommes à la recherche d'une meilleure coordination entre nous et le Gouvernement, et entre nous et les Nations Unies. Dans le contexte de la réalité nationale et de la réalité des Nations Unies, toutes les institutions partagent la même vision. On est d'accord sur le fond mais le processus d'intégration est un peu plus difficile, a-t-il déclaré, en soulignant le fait que dans le cadre de la réforme, il existe plusieurs processus de réformes.

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Lorsque des contradictions se font jour entre des approches bilatérales et multilatérales, il appartient aux Etats de donner la direction, a-t-il ajouté.

Pour le représentant de l'UNICEF, il importe de développer une analyse commune aux divers partenaires et de définir des objectifs communs dans différents domaines d'action, même si les mandats sont différents. L'UNDAF constitue une excellente opportunité de revoir nos programmes et de développer des mécanismes de coordination. Nous voulons le changement. Nous sommes d'accord d'avoir un nouveau dialogue avec le Gouvernement afin de maximiser l'impact de la coopération pour le développement des Nations Unies au Guatemala. Notre mission est d'aider les gens, de contribuer à la démocratie et la paix, et au développement humain et durable. Nous voulons donc renforcer notre mandat. Il importe, à cette fin, de développer une analyse conjointe et des synergies afin de créer un cadre positif avec tous les partenaires.

M. MAURICIO VALDES, Représentant résident adjoint du PNUD au Guatemala, a déclaré qu'au Guatemala, le Plan-cadre pour l'aide au développement a permis de créer les conditions d'un véritable partenariat et a commencé en 1997 avec l'élaboration de la note de stratégie de pays à laquelle a participé le gouvernement de ce pays. Nous avons voulu donner la priorité aux tâches qui devaient favoriser une bonne mise en application de l'accord de paix. Des groupes thématiques ont été créés non seulement dans le cadre des organismes des Nations Unies mais aussi avec toutes les institutions de développement qui travaillent aux objectifs communs du développement du Guatemala. Mais le Plan-cadre ne se résume pas à l'élaboration d'un document et d'une stratégie. C'est une méthodologie dont le but est de générer des synergies entre les différents organismes.

Nous avons la chance au Guatemala que les objectifs nationaux du pays coïncident avec les agendas internationaux, dont la parité des sexes et le développement de la démocratie dans le respect des différents groupes ethniques qui constituent la société guatémaltèque. Nous voulons aller vers une meilleure répartition du travail entre les divers organismes des Nations Unies au Guatemala. Nous essayons de motiver au maximum notre personnel pour que les actions de l'ONU soient concertées et globales. Nous avons la chance sur le plan financier de recevoir un appui consistant de la Suède, et nous avons avancé dans la mise place de données statistiques communes, ce qui nous a permis de finir il y a 15 jours un document récapitulatif des activités de développement et de renforcement des capacités humaines, document dont la mise à exécution a été centralisée par le PNUD. Nous espérons que le système informatique que nous avons installé pour le Guatemala pourra être consulté directement par toutes les institutions de développement qui s'intéressent à ce pays. La lutte contre la pauvreté reste notre objectif principal, et notre collaborations avec divers gouvernements, la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement nous permettent de mieux utiliser les ressources disponibles dans les domaines de la gestion et du financement. Un de nos buts finaux est d'arriver à mettre en place les modalités d'une meilleure coordination des activités du système des Nations Unies. Le Plan- cadre où la participation des organes onusiens est encore aujourd'hui volontaire, doit être institutionnalisé.

M. JACOBO FINKELMAN, Représentant de l'Organisation panaméricaine de la santé et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué que dix groupes

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thématiques avaient été créés au Guatemala, dont un groupe ONUSIDA, un groupe de la santé, un groupe des anciens combattants, un groupe s'occupant de décentralisation, un groupe des populations autochtones, et un groupe chargé des questions d'équité entre les sexes. Certains groupes ont été créés avant l'UNDAF, d'autres à la suite des accords de paix. Leur composition est caractérisée par les circonstances locales. On met ainsi l'accent sur le partage de la direction, tout en assurant la participation d'autres agences multilatérales, comme l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ou la Banque centraméricaine pour le développement. S'agissant de la démobilisation et de la réintégration des anciens combattants, on est arrivé de manière satisfaisante à la démobilisation de l'ancienne guérilla et de la police militaire grâce à un seul programme et un seul budget. A travers cette expérience, on a pu aboutir à certains résultats. Les soutiens internationaux ont ainsi permis le retour de 30.000 réfugiés et la réinstallation de dizaines de milliers de personnes déplacées.

Le représentant a souligné l'importance des espaces de dialogue avec les populations dans l'établissement de consensus, notamment en ce qui concerne la réforme foncière, la justice et la police. Un autre type d'objectif qui a été atteint concerne la parité entre les sexes. On a, ainsi, pu créer le forum de la femme et jeter les bases de la lutte contre la violence à l'égard des femmes. L'UNDAF permettra d'arriver à davantage de résultats, a-t-il assuré. On se fonde surtout sur la division du travail. La composition des groupes peut être variable, de même que les méthodes, mais on recherche des objectifs communs. Travailler ensemble est l'une des leçons que nous apprenons quotidiennement. Le représentant a encore souligné l'importance de réaliser des évaluations concrètes de la tâche réalisée par les diverses institutions. A cet égard, il est important de développer des indicateurs d'évaluation.

M. MARIUS DE GAAY FORTMAN Directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) au Guatemala a déclaré qu'en mars 1997 le Secrétaire général a décidé de promouvoir une utilisation plus efficace des ressources des Nations Unies par une mise en place de services communs. Nous devons réorienter des fonds consacrés jusqu'ici à l'administration vers des buts opérationnels. La promotion de services communs vise aussi à améliorer l'interaction entre les services de l'ONU, d'où le concept de "Maison des Nations Unies" qui regrouperait toutes les institutions. Au Guatemala un Groupe de travail interinstitutions a identifié des mesures pour de réduire les dépenses de fonctionnement, dont une réduction des frais de voyages, des achats de matériel au niveau local et le recrutement de personnels locaux. Des décisions sur la programmation des activités et la planification budgétaire au niveau local ont été prises. La recherche d'une efficacité maximale du concept de Maison des Nations Unies a été prise en charge par une équipe spéciale de réflexion. La plupart des organismes de l'ONU, notamment les

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institutions chefs de file, ont largement participé à la réflexion et à sa mise en application, qui dure depuis huit mois. Nous avons désormais une seule agence de voyage, une seule banque et une seule compagnie d'assurances, ce qui nous a permis de faire des économies. Nous estimons que rien qu'en dépenses d'assurances, nous avons économisé 40 000 dollars. Quant à la Maison commune, nous avons déjà repéré les locaux et le gouvernement guatémaltèque aidera aux négociations de contrat. Les réseaux informatiques et électroniques ont été pensés à travers les travaux d'un Groupe de travail, ce qui a donné naissance à une base de données communes qui sera mise sur Internet. Et un système interinstitutions sera mis en place en faveur des personnes dont l'action aura particulièrement marquante en matière de promotion des activités de développement.

M. LARS FRANKLIN, Coordonnateur résident et Représentant résident au Guatemala, a expliqué que tout changement réel exige d'énormes investissements. Toute réforme réelle requiert la mise en oeuvre de politiques plus synchronisées et cohérentes aussi bien de la part des Etats Membres que du siège. Les changements aux Nations Unies doivent se faire façon progressive suivant un processus continu.

M. JORGE ESCOTO, Sous-Secrétaire à la planification du Guatemala, a souligné l'importance des circonstances extraordinaires liées à l'arrivée d'un nouveau Gouvernement et de la signature des accords de paix. Le projet national constitue un cadre de référence dans lequel se situent tous nos efforts et toutes nos attentes nationales. Le pays espère pouvoir bénéficier d'une attitude respectueuse et de l'aide de la communauté gouvernementale. On a déjà engrangé des résultats importants, bien qu'il reste encore beaucoup à faire. Le processus de réforme lancé par les représentants des agences dans les pays doit être appuyé à tous les niveaux dans tous les pays, notamment par la mobilisation des ressources financières et la réduction du roulement des équipes chargées de la réformes. Parmi les facteurs de succès potentiel, il a mentionné la création d'un nouveau partenariat pour le développement pour le siècle prochain.

Echanges de vues

Le représentant de l'Allemagne a dit que la coopération au développement du système des Nations Unies semble s'être magnifiquement manifestée au Guatemala. En 18 mois, depuis la signature des accords de paix dans ce pays, des efforts énormes ont été accomplis. L'Allemagne aimerait que les secteurs les plus pauvres et les plus vulnérables de la société soient particulièrement ciblés. On a parlé de réfugiés au niveaux national et régional dont les problèmes de subsistance et de réinsertion devraient être résolus. L'Allemagne soutient l'idée des services communs et de la mise en place d'une Maison de l'ONU.

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Le représentante du Japon a déclaré que sa délégation souhaitait savoir si les leçons tirées de l'expérience guatémaltèque allaient être utilisées de manière efficace par le système des organes de développement de l'ONU. L'équipe de pays du Guatemala a-t-elle les moyens de négocier avec les bailleurs de fonds bilatéraux? Et les difficultés rencontrées dans la mise en application des activités opérationnelles amènent à poser la question de l'unicité et de la cohérence des équipes de pays. Comment peuvent-elles être améliorées? A-t-il demandé.

Le représentant de l'Autriche a parlé des efforts des synergies déployés sur le terrain, et a voulu savoir si le gouvernement du Guatemala avait collaboré à ce processus. Quels sont les effets de la coordination des activités des organes de l'ONU sur le terrain? On a d'autre part, constaté des violations des droits de l'homme depuis la signature des accords de paix au Guatemala. Comment l'ONU peut-elle veiller au respect de ces droits? D'autre part l'UNDAF ne risque-t-elle pas d'ajouter aux lourdeurs administratives déjà existantes au sein des procédures de l'ONU?

Le représentant de la Norvège a déclaré être impressionné par les succès obtenus au Guatemala. Il a voulu savoir si les éléments de l'UNDAF qui, selon certains orateurs, devaient devenir mandataires, pouvaient être institutionnalisés dans la transparence et si oui comment? La manière dont les services communs peuvent améliorer la coopération semble être une voie de réflexion intéressante, mais en terme de calendrier quand peut-on espérer atteindre ces objectifs.?

Le représentant de la France a fait remarquer que le titre de la présentation semblait évoquer des problèmes et des contradictions alors que la présentation elle même a semblé limpide. D'autre part, cette présentation a été faite par une équipe totalement masculine, ce qui semble en contradiction avec les politiques des sexospécifité prônées dans ce forum. Peut-on d'autre part, avoir des explications sur les groupes de travail thématiques et sur les équipes spéciales? Comment sont organisées ces dernières et quelle est leur différence par rapport aux groupes de travail?

Le représentant du Venezuela a demandé comment la coordination se réalisait sur le terrain, notamment en ce qui concerne le développement rural. Cette fonction est-elle assurée par le Gouvernement ou l'ONU a-t-elle suffisamment de souplesse pour travailler en collaboration avec les autres partenaires ? Que sont véritablement les groupes de travail ? Les communautés bénéficiaires y participent-elles ? Comment pourrait-on tirer profit de l'expérience de pays voisins comme le Nicaragua ou faire bénéficier d'autres pays de l'expérience du Guatemala?

Le représentant de la Suède a souligné le lien d'appartenance entre l'UNDAF et le Gouvernement guatémaltèque et a demandé des précisions à ce sujet. Quelle serait le message le plus important que souhaiteraient recevoir les équipes de la part de l'examen triennal ?

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La représentante des Pays-Bas a souligné que la coopération était le maître mot en ce qui concerne l'aide au développement. Comment les ONG sont- elles associées au processus ? Elle a aussi demandé des précisions sur la coopération entre le siège et le terrain, en soulignant, à cet égard, le rôle particulier du Coordonnateur résident.

La représentante des Etats-Unis s'est elle aussi étonnée de l'absence de femmes à la tribune. Elle a demandé si la réforme se traduisait en objectif concret sur le terrain, soulignant le fait que les gens sur le terrain ne comprennent pas toujours les processus. C'est pourquoi, il faut arriver rapidement à des objectifs concrets. Comment les obstacles en ce qui concerne la coopération sont-ils surmontés ? Elle a demandé une définition opérationnelle de la coopération sur le terrain.

La représentante du Royaume-Uni a demandé des précisions sur le lien entre la note stratégique pour les pays et l'UNDAF. Quelles sont les perspectives concernant la coopération ? Comment arriver à davantage de synergies et de coopération d'ici à l'an 2000. S'agissant du problème lié à une éventuelle charge supplémentaire créée par l'UNDAF, elle a demandé si l'équipe avait constaté une réduction de sa charge grâce à l'UNDAF.

Répondant aux commentaires et questions des délégations, M. JORGE ESCOTO, Sous-Secrétaire à la planification du Guatemala, a estimé que pour donner une durabilité au processus, il fallait assurer la participation de la société civile. Un large processus de décentralisation est en cours dans différents secteurs de l'administration publique, et en particulier dans le système national de développement rural qui est présent dans toutes municipalités. Il y devrait y avoir à terme environ 19.000 entités locales pour le développement rural. Le Gouvernement accorde, en effet, une grande importance à la participation des communautés locales à ce processus. On s'efforce, par le biais de commissions paritaires, de voir quelles sont les meilleures méthodes pour garantir que tous les secteurs bénéficient d'un niveau de représentation et de participation appropriés dans la prise de décisions publiques. Les ONG ont un rôle fondamental en ce qui concerne la participation de la population. Il existe d'ailleurs un projet important visant à assurer un dialogue permanent entre les ONG et le Gouvernement et à allouer une aide aux ONG dans leur travail en vue de faciliter la participation de la société civile aux processus de décisions.

M. JOSE ROBERTO LOPEZ-CALIX, Représentant résident de la Banque mondiale au Guatemala, a indiqué que la Banque mondiale ne voulait pas manquer de participer à la nouvelle alliance sur le terrain qui se met en place. Tant du côté du Gouvernement que du côté des agences et institutions, on a conscience que le Guatemala est devant une opportunité historique de développement. Grâce à la paix, on bénéficie d'une offre de ressources extraordinaire qui exige un travail de coopération et de collaboration avec le Gouvernement et les pays donateurs. Les diverses missions techniques se sont donc rapprochées. Pour sa part, la Banque mondiale a développé une coopération étroite avec le PNUD, l'UNESCO, l'UNICEF, la FAO, la MINUGUA et le HCR. La

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Banque avance vers le domaine du post-conflit. Elle n'entend pas se substituer aux agences mais aider les institutions là où son travail peut être utile, par exemple pour la réintégration des anciens combattants à moyen terme et le processus de développement. Le facteur humain constitue un élément clé dans ce processus. Le représentant résident de la Banque mondiale a souligné l'harmonie qui règnent entre les personnes des diverses équipes et a assuré que trois quart du personnel sur le terrain est féminin. Concernant les liens entre les accords de paix et le développement économique, il a rappelé que ces accords incluent un véritable ordre du jour du Gouvernement sur des questions clés, comme les questions socio-économiques. Certains éléments des accords de paix divergent du programme du Gouvernement, mais il y a davantage d'éléments de convergence, en particulier dans les domaines du développement, de la santé, de la terre, de la décentralisation. La société estime, en outre, que ces accords sont les siens. Le défi est donc de passer de la cohérence actuelle entre les accords de paix et le programme du Gouvernement, à un consensus à moyen terme qui survive au changement de gouvernement. S'agissant du développement rural, il a souligné la coopération étroite entre les organisations multilatérales et bilatérales et le Gouvernement. Celui-ci a décidé de créer un organisme chargé de toutes les activités liées à la terre, comme les questions relatives à la propriété foncière, la gestion des terres, les besoins de l'agriculture. Que doivent faire les bailleurs de fonds face à cette institution ? Nous devons nous situer dans les domaines ouverts aux partenaires extérieurs, comme le cadastre et l'enregistrement des terres. Pour ce qui est de la coopération entre les agences spécialisées et le système, il a estimé que le défi était de passer d'un travail en parallèle à une approche davantage centralisée en vue de parvenir à l'objectif de l'élimination de la pauvreté. Le défi pour chaque institution est aussi de trouver sa place, de simplifier les procédures et de réaliser un travail qui aille du système vers l'extérieur.

Le représentant résident de la Banque mondiale a encore précisé que le rythme de croissance se situe autour d'un taux de 4 à 5 pc. Il a souligné, à cet égard, que les conditions du pays l'obligent à tenir compte de la chute des cours du café. Ce qui est important dans le cas du Guatemala, c'est qu'il édifie la paix, ne déséquilibre pas sa situation macro-économique, ne sacrifie son engagement dans le cadre des accords de paix et augmente ses ressources externes sur la base de décisions de consensus. A cet égard, il est encourageant de voir qu'il y a une croissance progressive dans un contexte de stabilité.

Le représentant du Venezuela a demandé des explications sur la coordination sur le terrain, notamment en ce qui concerne le développement rural. Cette fonction est-elle assurée par le Gouvernement ou l'ONU a-t-elle suffisamment de souplesse pour travailler en collaboration avec les autres partenaires ? Que sont véritablement les groupes de travail ? Les communautés bénéficiaires y participent-elles ? Comment pourrait-on tirer profit de l'expérience de pays voisins comme le Nicaragua ou faire bénéficier d'autres pays de l'expérience du Guatemala ?

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Le représentant de la Suède a souligné le lien d'appartenance entre l'UNDAF et le Gouvernement guatémaltèque et a demandé des précisions à ce sujet. Quelle serait le message le plus important que souhaiteraient recevoir les équipes de la part de l'examen triennal ?

La représentante des Pays-Bas a souligné que la coopération était le maître mot en ce qui concerne l'aide au développement. Comment les ONG sont- elles associées au processus ? Elle a aussi demandé des précisions sur la coopération entre le siège et les responsables sur le terrain, en soulignant, à cet égard, le rôle particulier du Coordonnateur résident.

La représentante des Etats-Unis s'est elle aussi étonnée de l'absence de femmes à la tribune. Elle a demandé si la réforme se traduisait en objectif concret sur le terrain, soulignant le fait que les gens sur le terrain ne comprennent pas toujours les processus. C'est pourquoi, il faut arriver rapidement à des objectifs concrets. Comment surmontent-t-on les obstacles relatifs à la coopération? Elle a demandé une définition opérationnelle de la coopération sur le terrain.

La représentante du Royaume-Uni a demandé des précisions sur le lien entre la note stratégique pour les pays et l'UNDAF. Quelles sont les perspectives concernant la coopération ? Comment arriver à davantage de synergies et de coopération d'ici à l'an 2000. S'agissant du problème lié à une éventuelle charge supplémentaire créée par l'UNDAF, elle a demandé si l'équipe avait constaté une réduction de sa charge grâce à l'UNDAF.

Répondant aux commentaires et questions des délégations, M. JORGE ESCOTO, Sous-Secrétaire à la planification du Guatemala, a estimé que pour donner une durabilité au processus, il fallait assurer la participation de la société civile. Un large processus de décentralisation est en cours dans différents secteurs de l'administration publique, et en particulier dans le système national de développement rural qui est présent dans toutes les municipalités. Il devrait y avoir à terme environ 19.000 entités locales pour le développement rural. Le Gouvernement accorde, en effet, une grande importance à la participation des communautés locales à ce processus. On s'efforce, par le biais de commissions paritaires, de voir quelles sont les meilleures méthodes pour garantir que tous les secteurs bénéficient d'un niveau de représentation et de participation appropriés dans la prise de décisions publiques. Les ONG ont un rôle fondamental en ce qui concerne la participation de la population. Il existe d'ailleurs un projet important visant à assurer un dialogue permanent entre les ONG et le Gouvernement et à allouer une aide aux ONG dans leur travail en vue de faciliter la participation de la société civile aux processus de décisions.

M. JOSE ROBERTO LOPEZ-CALIX, Représentant résident de la Banque mondiale au Guatemala, a indiqué que la Banque mondiale ne voulait pas manquer de participer à la nouvelle alliance sur le terrain qui se met en place. Tant du côté du Gouvernement que du côté des agences et institutions, on a conscience que le Guatemala est devant une opportunité historique de développement.

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Grâce à la paix, on bénéficie d'une offre de ressources extraordinaire qui exige un travail de coopération et de collaboration avec le Gouvernement et les pays donateurs. Les diverses missions techniques se sont donc rapprochées. Pour sa part, la Banque mondiale a développé une coopération étroite avec le PNUD, l'UNESCO, l'UNICEF, la FAO, la MINUGUA et le HCR. La Banque n'entend pas se substituer aux institutions spécialisées mais plutôt les aider là où son travail peut être utile, par exemple pour la réintégration des anciens combattants à moyen terme et le processus de développement. Le facteur humain constitue un élément clé dans ce processus. Le représentant résident de la Banque mondiale a souligné l'harmonie qui règnent entre les personnes des diverses équipes et a assuré que trois quart du personnel sur le terrain est féminin. Concernant les liens entre les accords de paix et le développement économique, il a rappelé que ces accords incluent un véritable ordre du jour du Gouvernement sur des questions clés, comme les questions socio-économiques. Certains éléments des accords de paix divergent du programme du Gouvernement, mais il y a davantage d'éléments de convergence, en particulier dans les domaines du développement, de la santé, de la terre, de la décentralisation. La société estime, en outre, que ces accords sont les siens. Le défi est donc de passer de la cohérence actuelle entre les accords de paix et le programme du Gouvernement, à un consensus à moyen terme qui survive au changement de gouvernement. S'agissant du développement rural, il a souligné la coopération étroite entre les organisations multilatérales et bilatérales et le Gouvernement. Celui-ci a décidé de créer un organisme chargé de toutes les activités liées à la terre, comme les questions relatives à la propriété foncière, la gestion des terres, les besoins de l'agriculture. Que doivent faire les bailleurs de fonds face à cette institution ? Nous devons nous situer dans les domaines ouverts aux partenaires extérieurs, comme le cadastre et l'enregistrement des terres. Pour ce qui est de la coopération entre les agences spécialisées et le système, il a estimé que le défi était de passer d'un travail en parallèle à une approche davantage centralisée en vue de parvenir à l'objectif de l'élimination de la pauvreté. Le défi pour chaque institution est aussi de trouver sa place, de simplifier les procédures et de réaliser un travail qui aille du système vers l'extérieur.

Le représentant résident de la Banque mondiale a encore précisé que le rythme de croissance se situe autour d'un taux de 4 à 5 pc. Il a souligné, à cet égard, que les conditions du pays l'obligent à tenir compte de la chute des cours du café. Ce qui est important dans le cas du Guatemala, c'est qu'il édifie la paix, ne déséquilibre pas sa situation macro-économique, ne sacrifie pas son engagement dans le cadre des accords de paix et augmente ses ressources externes sur la base de décisions de consensus. A cet égard, il est encourageant de voir qu'il y a une croissance progressive dans un contexte de stabilité.

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Mme ZULMA LATTES, Représentante spéciale du Fonds des Nations Unies pour la population au Guatemala, a répondu aux questions concernant les retombées du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement en disant qu'il faut plus de temps pour évaluer le véritable impact. Certains organisme ont dû assumer des charges de travail plus importantes dans ce cadre, et il ne faut pas perdre de vue que la culture de la participation qui est en cours de mise en place n'est pas encore pleinement intégrée par toutes les composantes du système. On nous demande de lancer le processus au niveau local au moment où au niveau du Siège, la culture du passé n'a pas encore totalement été effacée. Que risque-t-il de se passer si on se limite simplement de rédiger des évaluations sur des bases expérimentales? Quand au déséquilibre hommes-femmes dont ont parlé certains délégués, il faut chercher ses réponses au niveau local, et l'équipe de pays, quelque part. reflète la réalité sociale du Guatemala.

M. LARS FRANKLIN (PNUD), a estimé que ce problème devrait trouver une solution au niveau de chaque institution.

M. IAN CHAMBERS, Directeur du Bureau international du travail au Costa Rica chargé de l'Amérique Centrale et du Panama a expliqué que dans le contexte de certains des programmes des institutions spécialisées, des projets régionaux et sous-régionaux qui incluent la République dominicaine étaient réalisés. Ceci nous permet de faire un meilleur usage des financements disponibles et des ressources mises à notre disposition par les donateurs. Ceci nous permet aussi de mieux profiter des expériences acquises d'un pays à l'autre. Concernant le calendrier et le cycle de travail, nous avons à faire face à des instituions qui parfois travaillent en dehors du contexte du pays d'intervention. Mais les équipes multidisciplinaire, dont la moitié des membres sont des femmes permettent de remédier aux problèmes qui peuvent se poser au niveau de l'échange d'information et des interactions menant à une meilleure collaboration.

M. JACOBO FINKELMAN de l'Organisation mondiale de la santé au Guatemala parlant des équipes spéciales, a dit que leur travail porte sur les réflexion thématiques alors que d'autres ont en charge les autres formes de réflexion notamment les procédures. Par exemple l'ONUSIDA de manière thématique, a eu à concilier des points de vues divergents sur la mobilisation contre la pandémie du sida. En ce qui concerne la programmation conjointe, des accords doivent être conclus entre les différentes institutions, et ces accords exigent souvent des dérogations de la part du Siège. Au Guatemala certaines politiques de coordination ne sont pas encore mises en place du fait du statut légal des locaux appartenant à certaines institutions, qui de ce fait retardent la mise en place du concept de Maison des Nations Unies, qui regrouperait sous un même toit tous les organes du Groupe des Nations Unies pour le développement.

( suivre)

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Mme LORRAINE MAULDIN, chargée du Programme des Volontaires des Nations Unies, a précisé que 50 pc de ceux-ci travaillaient à la MINUGUA. Elle a déclaré que le recours aux volontaires s'expliquait par le coût élevé et la difficulté de trouver des experts acceptant de travailler au niveau des communautés. Or, c'est le profil qui est recherché par le Programme des volontaires. Elle a souligné les efforts visant à obtenir davantage de volontaires femmes sur le terrain pour corriger le déséquilibre actuel entre les sexes.

M. CARLOS BOGGIO, Chef de mission du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, a indiqué que le programme de rapatriement devrait être achevé dans les 18 mois. Environ 35 000 personnes sont déjà rentrées. La communauté internationale a accepté d'aider les personnes démobilisées, soit environ 3 000 personnes. Il a évalué le nombre de personnes ayant besoin d'aide entre 100 000 et 200 000. Les efforts de l'ONU doivent être réorientés pour que toutes les personnes qui ont souffert des conflits bénéficient d'une aide et que les plus pauvres reçoivent le maximum d'attention. A l'heure actuelle, plus de 9 millions de dollars ont été investis en faveur de l'ensemble de la population. Le Plan-cadre et le programme de réformes lancé par le Secrétaire général offrent une opportunité extraordinaire pour inclure les efforts de réintégration dans les agendas des acteurs du développement favorisant ainsi la durabilité.

M. LARS FRANKLIN, Coordonnateur résident et Représentant résident au Guatemala, a précisé que l'Organisation mondiale pour les migrations (OMI) est un partenaire à part entière au Guatemala, même si elle n'est pas partenaire du système des Nations Unies sur le terrain. Il a souligné l'importance d'une présence conjointe et d'une convergence de vues de divers organismes et institutions dans le pays. Il a préconisé notamment la création d'un système d'information commun et l'établissement de procédures d'évaluation communes. Nous souhaitons recevoir des orientations spécifiques des Etats Membres à cet égard.

M. RICARDO STEIN, du Secrétariat de la paix du Guatemala, a souligné le fait que la coordination de la coopération internationale a été une préoccupation importante du Gouvernement du Guatemala dès son entrée en fonction. Le Gouvernement a fait aussi son propre effort d'organisation interne en créant un comité de coordination pour la paix visant à développer un discours uniforme face à tous les partenaires du pays. Il a indiqué que le mécanisme du Plan-cadre est plus important pour le Guatemala que la note stratégique de pays. Tout au long de l'exercice du Plan-cadre, le Gouvernement s'est efforcé d'appréhender certaines peurs quant au pouvoir que le système acquerrait pour coordonner sa coopération. Le processus se fait actuellement sur la base d'un gouvernement stable qui a un agenda clair, avec des institutions gouvernementales qui ont un discours unique face à la communauté internationale. Pour ce qui de partager l'expérience acquise, il a souligné le fait que les conditions favorables du Guatemala ne peuvent pas

( suivre)

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nécessairement être reproduites ailleurs. Certaines institutions ont créé le cadre propice à la mise en oeuvre de ce processus. Tout système doit se concentrer sur les causes sur lesquelles il peut agir, a-t-il ajouté. Il faut veiller à obtenir l'accord du siège sur ce qui se fait sur le terrain. Mais, il ne faut pas que la bureaucratie soit aveugle aux besoins du pays. Il ne faut pas non plus que les changements d'équipes soient tels qu'ils produisent des discontinuités dans l'aide.

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